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Le défi du samedi
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14 décembre 2013

Train de nuit (Sebarjo)

 

LE RYTHME D'UN TRAIN DE NUIT

 

Le rythme lancinant du train dans la nuit
Comme dans un tunnel dans la montagne enfoui,
On se laisse bercer dans les wagons-lits
Par les courbes des rails évanouis
Aux aiguillages souvent alanguis.


Les vitres tremblent parfois
Lorsque prises de désarroi,
Siffle en sens inverse,
Un vapeur qui, comme l'averse,
Semble filer à toute vitesse.
Mais si cela nous paraît hallucinant
son rythme est tout aussi lancinant


Que le rythme de notre train de nuit
Qui, son chemin dans les étoiles, poursuit ;
D'une voie à l'autre se fait tout ouï
Comme l'écho d'une sirène infinie
Résonne au-delà des douze coups de minuit.


Et dans le rythme lancinant de ce train de nuits
Voguent finalement nos corps assoupis,
Car la force des heurs nous a endormi,
De l'acier qui frotte contre l'acier qui crie,
Qui crisse tandis que la lune gémit
Et que dans les nuages noirs, le vent frémit.


Le rythme l'eurythmie
Le calme le vertige
Le rythme l'heure amie
Les songes les vestiges


Le rythme l'eurythmie
Le calme le vertige
Le rythme l'heure amie
Les songes les vestiges...

 

alt : Noomiz

 

 

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12 octobre 2013

Hey JO (Sebarjo)

 

 

 JO_london

 

Depuis plusieurs décennies – déjà ! - je profite des grands rendez-vous sportifs pour m'y mettre à fond ! Que ce soit Roland-Garros, la Coupe du monde de football, le Vendée Globe, Le tournoi des six nations, l'euro de Basket, le tournoi de pétanque de Québriac ou encore le concours de fléchettes du Celtic à la Guerche-de-Bretagne, je ne rate pas une occasion de me plonger littéralement dans le sport. Et cela explose lors des Jeux Olympiques. De l'or au bronze, j'en vois de toutes les couleurs et j'envoie de tous les coups-leurres. Pendant deux mois, je suis en état de grâce et cela fut particulièrement vrai lors des dernières olympiades qui ont eu lieu à Londres en 2012...

 

 LES JO de LondoN

 

A passer tout l'été devant sa télévision
Sans même quitter le fauteuil de son salon
Car c'est les JO, les JO de London
Car c'est les JO, les JO de London

 
A ce petit jeu, qui sera le plus en forme
Et gravira les marches du podium
Quel sera le meilleur aux JO
C'est Jojo
Le plus fort aux anneaux
C'est Jeannot
Le plus marteau au marteau
C'est Sebarjo
Le plus rapide en papillon
C'est Papy, voyons !

 
C'est les JO, les JO de London
C'est les JO, les JO de London
Du cent mètres au marathon
Du saut à la perche au décathlon
Du kayak à l'aviron
Du tir à l'arc au badminton

 
C'est les JO, les JO de London
C'est les JO, les JO de London
Du judo au cheval d'arçon
Du hockey à l'équitation
De la voile aux jeux de ballon
Du tennis de table au tennis sur gazon
 

C'est les JO, les JO de London
C'est les JO, les JO de London
De la boxe à la natation
Du javelot aux courses de fonds
De la gym au sol au plafond
De la lutte gréco-romaine à l'accordéon on on on...

 
C'est les JO, les JO de London
C'est les JO, les JO de London
C'est les JO, les JO de London...

 

 

alt : Noomiz

 

 

 

21 septembre 2013

Participation de Sebarjo

 

UN AUTRE MONDE

 

Un_autre_monde

 

C'était le premier 33 tours que je m'étais acheté. J'avais hésité entre celui-ci et une compilation intitulée Voilà les hits ! qui comprenaient notamment des tubes de Chris de Burgh, Lloyd Cole, Jimmy Cliff , Wham et même... Jean-luc Lahaye, bref que du bon ! Finalement, la pochette d'un joli jaune et représentant un guitariste un peu naïf, genre Gaston Lagaffe première génération, m'avait aidé à prendre ma décision...

C'était à l'époque où j'étais un jeune collégien qui commençait à sélectionner lui-même la musique qu'il écoutait. Mes oreilles, jusque depuis peu, avaient été bercées et aguerries par le choix de mes parents, plutôt francophone : Brassens, Brel, Tri Yann, Escudero, Servat, Ferré, Lavilliers, Béranger, Budet et un peu de Beatles quand même ! Je sortais tout juste de ma première phase marquée par les Forbans qui sont chouettes et sympas et de la Compagnie Créole qui ne fait rire que de bien drôles d'oiseaux. Je me débarrassai de ces vieilleries et pris véritablement mon indépendance musicale en entrant en sixième et en quittant l'école primaire et avec elle, le temps des billes et scoubidous. Bien vite, vint alors le temps du walkman, des clips et des 45 tours. Je me mis à aduler Thriller et Cendrillon. Et parce que j'aimais bien cette dernière chanson, j'optais définitivement pour Un autre monde, le dernier album de Téléphone, qui venait tout juste de sortir (et qui restera l'ultime).

Cette chanson-mirage m'a tout de suite plu. Forcément, à cet âge-là, on rêve tous d'un autre monde ! On veut tout casser, tout changer, tout révolutionner ! A se demander si Téléphone était un groupe réel ou une fantasmagorie. Ils m'avaient transporté, c'est sûr. Bien des années plus tard, je savais bien évidemment que ce n'était pas qu'un rêve*.

Et, même si je me dis parfois encore que ce Téléphone ancestral qui crachait dans l'Hygiaphone bien loin des Android et autres smartphones qui envahissent notre autre monde d'aujourd'hui c'est juste une illusion, ils ont chanté, ils ont existé. Leur musique a explosé dans mes oreilles comme une Bombe humaine ! Ils ont fait vibrer le Cœur de la nuit En crachant leur venin... C'était quelque chose tout de même... Je crois qu'ils vont me manquer...

 

juste_une_illusion

 

Mais non, je n'ai pas rêvé, ma réalité m'a juste alité et même si comme ce bon vieux Téléphone, je perds le fil, je dois regarder la réalité en face : un autre monde est bien là...

 

*extrait des paroles de Le Jour s'est levé, dernière chanson de Téléphone

 

alt : Noomiz

 

 

14 septembre 2013

Participation de Sebarjo

Alors tous les arbres frémissent,
le grand véréfour qui porte le nid
retient son souffle ;
se referment les tapinoufles
et les ronils à pois bleus s'évanouissent.

Les prunels de leurs battements d'ailes
Égaient les haisselles et les taillissons,
Virevoletant de mauviettes en luzerons.
Et sous les fougerolles, les chanterelles
Ocrent harmonieusement l'humus tapi
De la forêt, reposant comme à l'an gui.

Y glissent les vipeuvres discrètes
Rampant après les crapouilles vertes
Qui cocassent à tue-tête
Leurs mélopées inertes.

Les chevrolets batifolent avec des bichons
Tandis que des sangliers-lions
Déviolinent l'automne
Aux couleurs autochtones.

Les hirondiaux laissent là ce décor,
S'emplanant pour quitter le nord
Et rejoindre le beau Sphore,
La Corne d'or ou les açores.
Mais comme ils ont tort
De délaisser alors un tel trésor !

Car ce lieu fantasmagique c'est mon reinaume :
Mes bosses et landes brétiliennes,
Les mystères que chiffrent mon génome
La sève qui roucoule dans mes veines.

Alors, que tous les arbres frémissent,
Que le grand véréfour qui porte le nid
Retiennent son souffle ;
Que se referment les tapinoufles
Et que les ronils à pois bleus s'évanouissent !

7 septembre 2013

Dans ma salopette (Sebarjo)

 

 

Dans ma salopette

Je suis bien tranquille

Rien ne m'y inquiète

Tout est si facile

 

J'y passe mes journées

A ne rien faire

Dans mon atelier

Je suis si pépère.

 

Dans ma salopette...

 

Dans ma salopette

J'me sens hydrophile

J'suis comme dans une couette

J'suis thermolactyl

 

J'y lis des gazettes

J'suis bibliophile

Des odes, des saynètes

Des romans débiles

 

Dans ma salopette...

 

Dans ma salopette

J'ai vraiment du style

Elle fait perdre la tête

J'ai du sex-appeal

 

Tous les jours c'est fête

Je chante O Brazil

Sans stress en paillettes

En strass je défile

 

Dans ma salopette...

 

Dans ma salopette

Je suis bien tranquille

Jamais rien ne m'inquiète

Tout est si facile

 

J'y passe mes journées

Juste à roupiller

Elle est si douillette

Ça c'est vraiment chouette

 

Dans ma salopette...

Dans ma salopette...

 

 

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15 juin 2013

Métier‏ (Sebarjo)

La Complainte du bipède sans quatre roues



J'ai pas d'cambouis sur mes affaires
J'ai pas d'taches d'huile sur mes velours
Je change souvent d'tenue vestimentaire

Je turbine pas à 8000 tours
Je respire sans filtre à air
Je suis à l'aise dans mes boxers

Je m'déplace jamais en Rover
J'ai pas besoin de roue d'secours
Je passe même pas la première

Vos autos ne sont que tas d'fer
Moi j'ai l'volant qui tape à l'envers
Les pots d'échapp'ments me désespèrent

Au moins veux-tu d'un pneu ?
J'veux pas de pneu ni d'chambre à air
Mas ça roule, tout va comm' je veux
Pour démarrer, j'ai pas besoin d'starter

Les quatre roues j'en ai rien à faire
Le turbo n'a rien d'spectaculaire
J'vous laisse les bielles et j'prends les bières

Qu'est-ce que tu veux mon vieux
Dans la vie on avance avec des pneus
Pas comme on veut

J'aurais pas voulu être un pompiste
J'aurais pas trouvé ça super
Ni même un garagiste
C'est d'une essence trop ordinaire

J'aurais pas eu l'air d'un idéaliste
En vous mettant du sans plomb dans l'aile
Vous seriez restés automobilistes
Sans devenir huile essentielle
Sans devenir huile essentielle

J'aurais pas voulu être un pompiste
Dans une station Total ou Shell
De nous polluer comme un jean-foutiste
Au GPL ou au diesel
Au GPL ou au diesel

J'aurais pas voulu être un pompiste
J'aurais pas trouvé ça super
Ni même un garagiste
C'est d'une essence trop ordinaire

 

Pour le piéton ou le cycliste que je suis, c'eût été vraiment improbable d'être pompiste ! Mais comme vous l'avez certainement remarqué, j'ai quand même pompé l'air de cette chanson ! Merci à Starmania !!!

 

alt : Noomiz

 

 

18 mai 2013

Coucou (Sebarjo)

Comptine

que l'on voudrait sans queue ni tête

 

Refrain :
Coucou coucou coucou
Coucou coucou coucou
Niet !
Coucou coucou coucou
Coucou coucou coucou
Niet !

Ah ! Comme je suis inquiète
Quand je vous vois Monsieur Labitt
Vous vous êtes cogné la tête
Et vos yeux sortent de leur orbite

Refrain

J'ignore ce que vous avez en tête
Ni ce qui vous habite
Mais de mes hanches que vous dites parfaites
Ôtez vos mains qui s'y précipitent.

Refrain

Arrêtez, ne soyez pas bête
Car chez moi rien ne vous invite
Vous vous êtes pris le coin d'ma fenêt'
Mais pour vous stopper y'avait une vit' !

Refrain

Non, je n's'rai pas votre jour de fête
Rentrez la queue basse, Monsieur Labitt
Allons, n'ayez point cette mine défaite
Désormais plus rien ne vous agite !

Refrain (bis)

 

alt : Noomiz

 

 

20 avril 2013

Participation de Sebarjo

 

 

L'effet éléphant

Elmer_lelephant

 

Sans faire d'une mouche un éléphant, je peux vous assurer que lorsque l'on me pose une devinette sur ce mammifère (laissez papy faire!), je me trompe rarement. J'en connais des centaines. Par exemple, comment fait-on pour mettre quatre éléphants dans une 2 CV (elle date un peu celle-là, on dirait plutôt dans une Twingo ou une C1 aujourd'hui ! Mais peu importe, la réponse est la même !), combien de temps faut-il pour mettre un éléphant dans un frigo, comment empêche-t-on un éléphant de passer par le trou de la serrure, pourquoi un éléphant ne passe-t-il pas à travers le chas d'une aiguille, pourquoi les éléphants se peignent ils les ongles en rouge ?... etc... etc....

Mais un jour, alors que j'étais assis sur un Elmer  que ma fille avait laissé traîner là (c'est la jungle chez moi), tout engoncé dans mon fauteuil comme un pachyderme en train de rêvasser, je fixais le plafond de mon living-room, semblant y entrevoir des éléphants roses. Alors que j'étais en première phase digestive, enfermé dans ma tour d'ivoire et me sentant donc comme un être sans défense, SOUDAINEMENT ! Surgit mon fils qui, tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, m'interrompit :

- Dis papa, j'en ai une bonne.

- Ah... Encore une devinette trouvé sur l’emballage d'un carambar !

- Ah non, celle-là c'est une bonne ! Une colle sur les éléphants !!!

- Alors, vas-y ! Je connais tout sur cet animal ! Et je retiens tout, avec ma mémoire...d'éléphant !!!

(je me marre tout seul tandis que mon fils fait une mine consternée)

- Bon... Quand tu auras fini de barrir en voulant rire...

- Eh oh ça va... Bon allez vas-y...

- D'ac. Que prend un éléphant quand il rentre dans un bar ?

-...

- Alors ?

- …Euh... attends attends, je sais... euh...

- Alors ? Alors ? Monsieur l'incollable on reste coi ???

- Attends, je te dis ! … Eh bien hmmm... Mais bien sûr, j'ai trouvé  ! (triomphant) Un thé éléphant !

the_elephant

- (Ironique) Wouah ! Comment t'as fait pour trouver tout de suite ???

- Boah fastoche comme je te...

- Pfff. N'importe quoi, c'est pas du tout ça !!!

- Ah ? Alors euh...

- Ah ! Ah ! J't'ai baillé hein  ?

- Oui bon ça va... Hey !!! Ça y est je sais ! Il ne prend rien ! Parce qu'il est écrit dans le bar : Défense de boire avec sa trompe !

- Alors là... T'y es pas du tout !!! Bon allez, tu donnes encore ta langue au chat ???

- Attends, j'essaie un dernier truc : une Elephant beer ?

elephant_beer

- Pff. De pire en pire !!!

- Bon allez okay, tu as gagné, vas-y dis-moi !

- Tu donnes ta langue ?

- Mais oui puisque j'te l'dis !

- En fait il PREND de la place !!! Et aucune boisson, espèce de bois-sans-soif !!!

Et il me plante là, me laissant complètement abasourdi...Ah ! On peut dire qu'il m'en fait voir de toutes les couleurs ! Me voici bariolé comme Elmer et complètement égaré... Comme le bébé éléphant de Dick Annegarn !

 


 

13 avril 2013

Participation de Sebarjo

CHAT-OYANT ou CHAT T'Y MENT ?

 

le_chat_de_geluck_muetetparlant

 

J'étais assis comme un pacha dans mon fauteuil en train de lire une bonne bande dessinée, tout en ronronnant et grognant fortement car j'avais comme un chat de coincé dans la gorge, quand soudain, surgit mon fils qui me lance :

 

- Dis papa, il paraît que les chats, dans un futur très proche, sauront parler.

- Ah bon ? Comme le Chat du rabbin ou le Chat de Geluck alors ???

- Je les connais pas ceux-là mais oui comme les Aristochats par exemple. C'est fou non ?

- Ah oui c'est sûr... Je devrais même dire : « chat alors ! »

- C'est ça moque-toi de moi ! Je parie que tu sais même pas pourquoi ?

- Hein ? Pourquoi... Quoi ?

- M'enfin, essaye de suivre un peu ! Je parie que tu sais même pas pourquoi ils pourront bientôt parler ???

- Ben non, évidemment...

- Ah ! Ah ! Je m'en doutais !... Alors Tu es bien sûr, tu ne le sais pas ???

- Ben non je ne sais toujours pas...

- Eh bien voilà pourquoi !

- Hein ???

- Ben oui, c'est parce que tu viens de donner ta langue aux chats !!! Comme ça maintenant ils peuvent parler !!!

(Rires qui s'éloignent. Mon fils est parti en courant, tout fier de lui)

C'est vrai que ça m'a cloué le bec !

6 avril 2013

Valise surprise (Sebarjo)

Une Valise

 

Dans la cheminée de mon salon, j'ai trouvé une valise.
Dans cette, valise, je n'ai rien trouvé, à part une bouteille en verre transparent.
Dans cette bouteille, j'ai trouvé une feuille de papier.
Sur cette feuille de papier, j'ai pu lire : « Cette année, je pose mes RTT. J'en profite pour partir en vacances. Ton Père, Noël »
 
Je me souviens c'était un 24 décembre. Je venais d'avoir 8 ans et j'étais loin d'être fort comme un homme.


Quelques années plus tard, sur Internet, sur le site d'écriture s en tout genre du défi du samedi, j'ai trouvé

 

une cheminée

cheminee

 

une valise

valise

 

puis une bouteille en verre contenant un mystérieux message.

bouteille



Je me souviens c'était en 2013. Je venais d'avoir un certain âge... Mais restais incertain.

 

23 mars 2013

La Leçon des livres‏ (Sebarjo)

 

Slam à 2 balles
 

Quand j'étais petit garçon,
Mes toutes premières leçons,
Je les ai apprises à l'école,
Pour prendre mon envol,
En lisant mon premier livre,
J'allais savoir ce qu'était vivre.
On m'avait dit mon enfant,
C'est en lisant et en écrivant,
Que tu traceras ton chemin,
Que tu tisseras des liens.
Rien ne sert d'être une teigne,
Tais-toi et retiens ce que l'on t'enseigne.
 

J'avoue que d'abord le goût
fut plutôt du dégoût,
Que je n'ai pas eu presto illico
L'ivresse du livre.
Il a fallu que je mette un peu d'eau
Dans ma détresse de l'ivre.
J'étais alors le roi des aveugles,
A trop me regarder le nombril,
A trop croire que j'étais le seul
En ce monde, à perdre le fil,
Comme un pied-bot
Au pays des funambules,
Une patate ramollo
Au milieu des tubercules.



Mais un jour je suis tombé sur ce bouquin,
Oui-Oui et le magicien.
Les mots se sont enfin révélés,
J'ai lu les phrases en entier,
Sans même m'arrêter.
Ce fut une onde de choc,
Et estomaqué par ce coup d'estoc,
J'ai lu un autre bouquin,
Puis encore un et encore un autre.
Et j'ai compris que pour être quelqu'un,
Il fallait être aussi quelqu'un d'autre,
Être à la fois Oui-Oui et le magicien.



Les livres m'ont donné une bonne leçon,
Et c'est grâce à eux si j'écris des chansons,
Si aujourd'hui ne ressemble plus à hier
Et hier plus à avant-hier.
C'est grâce à eux si ma vie
Au jour d'aujourd'hui,
C'est trop d'la balle
Et que j'fais des slams à deux balles.
Vous m'direz des slams à deux balles
Ca vaut pas bien cher,
On n'y gagne moins qu'on y perd,
Que c'est vraiment pas du lourd
Et que ça vaut pas l'détour.



Okay, Mais si c'est pas Du lourd,
Mieux vaut entendre ça Que d'être sourd,
Car il faut qu'tu saches, brother,
Que si mon slam est pas tagué au marquer,
Pas aseptisé au karcher,
Pas ciselé au cutter,
Pas fondu dans du beurre,
Pas dit avec des fleurs,
Il faut qu'tu saches, brother,
Que c'est écrit avec le cœur.
Alors okay c'est pas du lourd,
Mais mon slam c'est de l'amour.
 

Alors okay c'est du p'tit slam
Mais c'est le reflet de mon âme.
C'est pas du lourd,
Mais mon slam c'est de l'amour.

 

alt : Noomiz

 

16 février 2013

Participation de Sebarjo

A la tienne, Ben !

 

bouteille_a_la_mer

 

 

Je vous imagine, échoué là par hasard, sur cet îlot ridiculement étroit et désert, après le naufrage de votre navire aérodynamique, lors d'une costa-croisière...

Vous êtes là sur la plage, depuis plusieurs jours déjà. Vous survivez grâce à la substance gélatineuse de fruits monstrueux, parsemant l'ocre magnifique d'un sable fin sur lequel vous vous allongez.

Vous êtes coupés du monde. Vous avez bien votre portable mais, il ne capte plus rien.

Et puis, depuis plusieurs jours déjà, sa batterie est morte.

Aucun message n'est alors possible. Les SMS, les chat, les e-mails, les blogs, Skype, Tweeter, Facebook et autres googoleries, tout ça s'est envolé. Pfffuit !!! Evaporé soudainement ! Rayé d''un grand trait de crayon rageur de la carte du monde.

Et pourtant, vous existez. Vous le sentez mais ne pouvez pas vous empêcher de vous époumonner : Où est l'antenne relais ? La zone wifi ? Vous criez à l'aide ! Oui, vous criez à tue-tête ces mots insensés que personne n'entendra : Mon génome pour une clé 3G !!!

Puis une semaine s'est écoulée. Vous vous la coulez douce, il n'y a rien d'autre à faire. Vous vous êtes assagi. Vous réalisez que c'était vraiment que de la connerie, tous ces réseaux, ces contacts, Cette fiction électronique.

Futilités. Que du vent. Vous avez balancé le Computing clouds par les Windows comme du vulgaire Computing wind...

Le temps passe lentement comme un sablier qui s'écoule tranquillement... Sur cette plage ensoleillée. Vous avez pris un coup de soleil sur le bras gauche ou sur l'omoplate droite. Le bout de votre nez pèle mais vos bras dorent.

C'est alors qu'un matin, comme chaque matin depuis plusieurs semaines déjà, vous vous réveillez au bord de cette plage sous ces palmiers aux fruits globuleux et aux eaux turquoises, en ce paradis dont vous rêviez tant jadis... avant. (Il n'y a pas si longtemps et pourtant cela semble si loin, si vague... Comme un mirage à l'horizon.)

Ce matin donc, soudainement contre toute attente, étrangement contre vos pieds, bute une bouteille vide de tout liquide, ramenée par les vagues qui semblent si lointaines... Comme un mirage horizontal.

Il y a un message à l'intérieur.

Enfin ! Écriiez-vous tout agité par cette anormalité, alors que depuis quelques temps, vous aviez réussi à vous apaiser. Un contact avec le monde !

J'imagine votre joie fiévreuse, votre excitation fébrile... Maladroitement vous saisissez cette bouteille et la brisez contre un rocher poli par les eaux joliment moirées de votre eden.

Au fond de cette bouteille, roulé comme un parchemin, j’imagine votre déception immense, votre détresse infime, votre rire nerveux, au bord de la postitite, lorsque vous découvrez que ce message merveilleux ne contenait que l’une des nombreuses formules spirituelles de Ben...

A votre convenance, ce pourrait être :

 

ceciestunfaux

  ou

 Rien_a_dire_iphone

ou de même

jetourneenrond

ou encore

 etapr_s_a

 ou également

je_nesuispasfou

ou si vous préférez

bientot

ou toujours

Et_pendant_ce_temps_la

ou enfin

le_nouveau_est_arriv_

 

Et si vous n'arrivez pas à choisir dans votre délire ilien, je vous livre le tout qui compose un poème :

 

Ceci est un faux !

Rien à dire, je tourne en rond.

Et après ça ? Je ne suis pas fou,

Bientôt il n'ybaura plus de place

Sur terre...

Et pendant ce temps là,

Le Nouveau est arrivé !

 

 

Dans tous les cas, je vous conseille de ne pas quitter le plancher

des chevaux

euh ! des vaches !!!

 

 

15 décembre 2012

Participation de Sebarjo

Triples Buses

(Ich bin ein Griechischer)

 

Table_a_santorin

 

 

Oh Oh Oh !

Bien qu'elle fut quelquefois une voyelle très joyeuse et si souvent (dé)criée trois fois de suite, cette lettre première s'est définitivement envolée et s'est enf(o)ui de notre monde, le onze d'un septembre noir ou le douze d'un octobre gris, je ne me souviens plus. Toutefois c'est sûr, elle qui fut triplement le symbole de l'immense union européenne, fondit comme neige, telle une fusée meurtrie file vers des météores en feu. Tombée en un gouffre profond, limbes de l'oubli, rejetée comme une dette grecque qui enfle, elle est pour toujours lettre morte.

 

Eh Eh Eh !

Et voyez présentement, ce petit b qui s'y croit ! Il veut lui succéder ! Oui observez comme il redouble d'efforts pour croître ! Quel joli bébé ! Quel toupet ! Il tourne, tourne et veut nous dévorer, telle une hyène omnivore qui jeûne depuis trop longtemps et qui mime le peso doble d'un condor énervé, comme s'il fut réveillé fortuitement.

 

hI hI hI !

Ne tremblez point ! Les peurs bleues, les sueurs froides iront twister bien plus loin ! Moscou, Pékin, Tombouctou, qu'importe ! Que ce soit loin de Berlin et de London ! Les poussières qui recouvrent le sol stérile de nos cultures les verront tournoyer en des Hip-hops désespérés. Puis elles fuiront, les vents les porteront comme des typhons étiques. Oui, il est de bon ton de dire qu'elles ont des dents pointues, fin prêtes pour grignoter les péninsules intersectionnelles de l'horizon et des lignes méridiennes. Ne vous y fiez donc point. Qu'Eole les souffle comme de ridicules bougies ! Nous voulons respirer, être libres. Dieu du meltem et père de Zéphyr, boute-les ! Pousse-les vers des déserts mineurs !

 

hUe hUe hUe !

Remettons un tigre en notre moteur ! Réglons nos bicyclettes, unissons nos forces vives ! Fonçons sur nos vélos et oublions tout droit de véto ! Oui, un nouvel essor est possible ! Fonçons ! En trombe, directement en cinquième, brûlons les stops et ne rongeons plus nos freins. Délivrons-nous de nos mots. Retrouvons ces signets prisonniers entre deux feuillets de livres oubliés et dépensons les sterlings qui nous stressent et nous oppressent. Voici : une quiétude retrouvée. Une envolée de notes de musique. Des mélodies voluptueuses scintillent et nos oreilles sont éblouies. Triple fois oui, vidons nos poubelles et remplissons nos cervelles !

 

Yek Yek Yek !

Non, trois fois Non ! Ne croyez nullement que ce sont les i grecs qui feront choir définitivement le vieux continent, notre Europe incontinente !!! Je préfère mettre les points sur les i, c'est une idiotie de penser ceci. Enfin non quoi ! Remercions-les plutôt ! Oui trois fois oui, vénérons-les.

Ils sont une invite, le rêve d'un exode touristique, une quête de tourbillons sensoriels. Un oubli de toute crise économique qui coûte trop et qui enfin nous importe peu. Ils sont un chemin neuf vers Troie qui gomme tous nos chemins de croix. Un nouvel Ilion et un songe d'Odyssée fertile, un périple qui ignore tout péril. Une société puérile. Nous sommes tous mômes. Jouons tous ensemble.

Croyez-le, très chers, les i grecs sont îles grecques, ensoleillées comme de belles héllènes, ensommeillées comme en mer ionienne. Ils sont ces siestes si longtemps espérées, ces silences fertiles, si riches qu'on les dit d'or. Ils sont l'été infini, douze mois de juillet puis une île ensoleillée, puis deux puis trois... Ils sont un possible, notre futur et notre venir.

 

 

1 décembre 2012

Défi (final ???)‏ (Sebarjo)

 

FIN du MONDE ???

Quelle FIN du MONDE ?

 

explosion_nucleaire_4

 

 

Lieu-dit Le Tolstoïc,

quelque part en Bretagne, entre Guer et Pacé

Vendredi 21 décembre 2012, 10:57

 

  Que du pipeau cette histoire de fin du monde ! Encore un coup de Paco Rabanne et Maya l'abeille !!! faut qu'ils arrêtent de planer comme ça, les mecs !!! On n'est pas dans les Cités d'or. Non sérieusement, ici, tout est normal. Comme d'habitude de toute façon. Dans ce trou c'est toujours la même histoire.

Y'a jamais rien qui se pa...AAAFFFfuit ................................... ............................................... .............................................. ............ .................... .............. ..... ... .. .

 

alt : Noomiz

 

Et pour retrouver les paroles de la chanson, c'est ICI-MEME !

 

 

24 novembre 2012

Défi automnal (Sebarjo)

 

Les Feuilles mortes :

La chanson de Prévert


Les allées, recouvertes à l'automne de feuilles mortes, sont de merveilleux terrains de jeux pour les enfants de 7 à 77 ans.
Et, langoureusement, ils résonnent jusque dans les haïkus de saison :

 

tobbogan_dans_les_feuilles

 

Descente sur feuilles

Les toboggans en folie

Les enfants ravis !

 

 

 

IMG_4743

 

Au repos les feuilles

étendues et allongées

Sur un banc public


 

 

escalier_de_feuilles_au_parc


Jour d'automne au parc

Tapis ocre déroulé

Escalier de feuilles


 

 

cachette_parc

 

Sous-bois miniature

ma cachette dans le parc

Antre d'Halloween !

 

 

Ensuite, l'âge de raison véritable choit et nous les écoutons, ces feuilles mortes, les oreilles grand ouvertes.
Puis nous chantons avec Serge Gainsbourg, La Chanson de Prévert :

 

alt : Noomiz

 

 Et pour plus de feuilles mortes, c'est ICI !

 

10 novembre 2012

Systeme D‏ (Sebarjo)

PANNE INFORMATIQUE

(Naze been computer)



-Monsieur Turbot Pascal ?

-Tout a fait, c'est moi.

-Bonjour. Je suis Monsieur RV le depanneur de la societe CKC. Je viens pour votre probleme de PC.

-Ah TB ! Entrez, entrez c'est ici.

-Ouh la ! Il n'est pas d'IR votre engin.

-Il est AG, mais tout de meme, c'est un IBM !

-Merveilleux ! A-t-il un IP au - ?

- Ah ah ! Au - j'ai C++ ! Vous etes un comique vous ! Internet n'existait pas encore lorsque j'en ai fait l'acquisition !!! Mais cela va vous sembler incroyable, car en le boostant, j'arrive a aller sur Google... ! Et je crois que bientot, je pourrai faire une recherche qui aboutit !!! Donc IPeut l'avoir quand il veut son IP !

-Ah ah ah ! Oui je vois !... Hmmm... ! Quel est votre probleme exactement ? Enfin je veux dire, avec votre ordinateur ?

-Le disque dur... Il ne lit plus les disquettes molles.

-Aie aie aie !!! Je ne suis depanneur que depuis 20 ans ! C'est de l'histoire ancienne votre truc ! Bon, permettez que je jette un oeil... Vous n'avez pas de souris j'imagine...

-Non evidemment. Mais j'ai un clavier. Avec pave numerique integre, s'il vous plait !

-Je vois je vois... Bon. Votre disque dur systeme, c'est bien le disque C... ?

-Bien sur !

-Je ne le trouve pas.

-Normal, puisque mon disque C est HS.

-Logique.

-En fait, je crois qu'il s'est plante de chemin et qu'il s'est perdu sur mon peripherique Q. Et depuis il tourne en rond...

-Eh bien ca ne va pas etre simple ! Bon et votre systeme d'exploitation ??? C'est meme pas du DOS et encore - du MS-DOS, ca ??? C'est quoi ???

-Du systeme D...

 



3 novembre 2012

Participation de Sebarjo



 

Une idée vague

du flux et du reflux

 

flux_et_reflux


Le souffle de la mer

sur le sable

comme un chant de sirène

enjoliveur

quand soudain,

sans un soupçon,

le silence.

 

Puis,

le souffle de la mer

sur le sable

comme un chant de sirène

enjoliveur

quand soudain,

sans un soupçon,

le silence.

 

Puis,

le souffle de la mer

sur le sable...


27 octobre 2012

Songeries champignonnières (Sebarjo)

Songeries

champignonnières

 

 

Souvenez-vous, il avait plu tout le week-end... et nous nous occupâmes comme nous pûmes, bercés par les marionnettes de Christophe...

Finalement, le miracle arriva. Après la pluie, le beau temps.

Quelques rayons de soleil épars nous chauffèrent l'échine ce lundi matin, jusque vers quatorze heures environ.

Et, après la pluie et le beau temps, les champignons.

Aussi dès que cela me fut possible, je chaussai mes bottes de survie et m'enfonçai dans l'épaisseur touffue de la forêt de Rennes. J'allais comme à la chasse - non aux papillons - mais aux champignons.

Et comme il avait plu plusieurs semaines durant précédant ce long week-end plus vieux de quelques jours, je fredonnai machinalement et incessamment cet air de Brassens :

 

alt : Noomiz

 

Au bout de deux ou trois kilomètres, mes lèvres épuisées formaient une sorte de cul-de-poule qui faisait le grand huit à moitié. Et surtout, j'avais suffisamment rempli mon panier de specimens assurément comestibles, se composant essentiellement de trois espèces aisément identifiables : coulemelles, petits violets et quelques bolets communs (ou pour les puristes : lépiotes, clitocybes améthystes et xerocomi communes). Nulle amanite panthère, nul tricholome tigré, nulle plutée couleur de lion et autres fongus félins félons n'y trouvèrent place. Et même si elle était plutôt savoureuse, la vesse-de-loup avait une bien trop grande gueule pour y loger !

J'en avais plein le panier mais également plein les bottes. Je ressentis un peu de lassitude et de fatigue, certainement dûes au manque d'exercice, au repos forcé par les récentes intempéries, poussant à l'enfermement et à l'immobilisme.

C'est alors que j'eus la chance et l'agréable surprise de trouver cette chaise pour cueilleur exténué ou promeneur bucolique :

 

chaise_pour_regarder_les_champignons__tataloeil_

 

 

Je m'assoupis quelques minutes réparatrices et, m'endormant finalement, me mis à rêver, sans pourtant avoir ingéré d'échantillons hallucinogènes, ces haïkus champignonesques :

 

 

 

Moucheron_champignon

 

Petit moucheron

Appuie sur le champignon

Vite, c'est l'automne !

 

 

panier_de_champignons

 

Les petits violets

couchés sur les coulemelles

Automne gourmet

 
 

La forêt de Rennes n'est peut-être pas aussi mystique et mythique que celle de Brocéliande, néanmoins, elle cache en sein bien des mystères !

 

 

La photographie de la chaise sylphide est de ©Tat' à l'oeil. Allez visiter son blog, cela vaut le détour !

 

 

alt : Noomiz

 

 

 

 

20 octobre 2012

Participation de Sebarjo

 

Les Marionnettes

 

Marionnette_en_papier

 

Il avait plu tout le week-end. Une pluie presque tiède.

C'était octobre, période, non pas de l'été indien, en nos contrées, mais de la mousson bretonne qui prend à la gorge et engorge les fossés où, sous les feuilles mortes, se cachent châtaignes et cèpes.

Mais si dehors ça tombait, dedans ça montait.

La pression, l'ambiance.

Les enfants n'en pouvaient plus de rester enfermés. Comme cloîtrés. Et au remède de l'enfermement et de l'ennui, le DVD n'est pas une solution. Juste une illusion pour d'amères désillusions. Même ET, Bach to the future, Beethoven... et encore moins Amadeus n'y pourront rien ! Vous connaissez la musique... Passer les trois quart d'heure, ça monte, ça monte. On s'énerve et les cinq dernières minutes deviennent infernales !

J'ai donc dit à ET et à ses petits amis musiciens, to phone home (cinéma!) and go out !

Et au lieu de s'user les nerfs optiques et les nerfs tout court sur un écran, j'ai sorti les pastels, les crayons de couleurs, les feutres, l'encre de Chine, les plumes, les pinceaux et le papier canson des grandes occasions. Toute la petite famille s'est attablée et on a dessiné. J'ai lancé un thème : Les bonhommes. Un classique. Bien sûr, on avait le droit aux arbres, aux fleurs, aux voitures et aux maisons ! Mais uniquement pour le décor.

Chacun s'est alors concentré, occupé à noircir et à iriser ses quelques centimètres carrés de papier blanc, bercé par le clapotis de la pluie contre la porte-fenêtre du salon. Personnellement, j'étais pris en étau par une bise intestinale tenace et un crachin tout aussi tenace qui glougloutait dans mon estomac... Comme si le poulet rôti du dimanche midi piaulait encore !

Pour ne plus l'entendre, j'ai décidé de mettre de la musique. J'ai alors farfouillé dans mes vieux vinyls. C'est alors que j'ai re-découvert les 45 tours, planqués derrière ma trentaine de 33. Plus petits mais plus véloces sur les platines.  Plus aériens.

J'ai  zappé les années 80 et j'ai pioché quelques sixties. Et pour rigoler, je les ai fait tourner chacun à leur tour. Toutes les six à dix minutes, je me levais pour changer de face ou de disque. Comme quoi, il est possible de marcher même lorsqu'il pleut.

les enfants ont tout de suite apprécié ces vieilles chanson et les craquements du diamant sur les spirales des microsillons qui accompagnent joliment la langueur automnale.

J'ai d'abord passé les quelques titres anglo-saxons, vestiges de ma maigre collection : Eight days a week, We love you, Nights in white satin, Massachussets...

 

disques_anglosaxons

 

Et puis je me suis lâché !  J'ai sorti quelques chanteurs français, presque oubliés. Adamo et Sa nuit, Guy Mardel qui N'avoue jamais, Leny Escudero et sa Ballade à Sylvie, Claude François et ses Même si tu revenais, Jean Ferrat et Sa montagne, Eddy Mitchell et son Good bye prêcheur...

 

disques_francais

 

 

Et puis sont arrivées Les Marionnettes de Christophe...

Tout s'est alors enchaîné. On s'est déchaîné.

Oui, sans préambule ni concertation, on s'est tous mis à chanter à tue-tête comme un seul choeur vibrato-wah wah.  Et en plus de bonshommes en papier, on a sorti de la ficelle, du carton, de la colle... Nos bonshommes ont pris forme, car tout en chantant, on les a transformés en marionnettes.

 

Christophe_les_marionnettes

 

Il avait plu tout le week-end mais comme ce week-end fut joyeux ! Ce dimanche, Christophe nous avait fait tourné la tête des dizaines de fois avec ces marionnettes !

Jusqu'au moment où, au-dessus de nos têtes, on a vu suspendue à son fil, comme une marionnette, une araignée qui descendait du plafond... Et nous ? Quels fils, quel marionnettiste au-dessus de nos têtes ?

...

Mais loin de perdre le fil et notre feeling, sans se défiler, on a recommencé de plus belle.

J'ai fini par empoigner ma guitare chantant jusqu'au soir :

 

alt : Noomiz

 

 

13 octobre 2012

Symétrie (Sebarjo)

 

La sieste assassinée 

Dialogue (a)symétrique

 

 

(Lui)

J'ai du vague à l'âme

J'ai le syndrôme du hamac

Dites-moi que vous êtes d'ac'

Pour vous (d)étendre jolie Dame

 

(Elle)

Faites une halte une pause

Mon ami, sans overdose,

Cela ménagera vos méninges roses

Vos cellules grises et votre cirrhose.

 

(Lui)

Une sieste dites-moi

Une sieste dites-vous

Cela ne me déplairait pas ma foi

Cela... mais avec vous !

 

(Elle)

Faut arrêter de siffler l'alcool

Faut arrêter de sniffer la colle

Le repos, je suis d'accord

Mais... loin de votre corps !

 

(Lui)

Pourtant au creux de votre lit

J'aimerais boire jusqu'à la lie

Le nectar de votre essence

L'empire de vos sens

 

(Elle)

Cher ami, ma couche est une natte

Qui ne ferait que vous (s)tresser

Prenez-bien soin de votre ratte

Et sur votre ouate, oubliez.

 

(Lui)

Sachez que même si mes ouates errent

La chasse d'eau n'est pas fermée

Mes draps restent toujours ouverts

A votre volupté

 

(Elle)

Eh bien dormez bien très cher

Car ma chasteté reste fermée

Vous ne remettrez pas le couvert

A mes veloutés

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