02 mai 2020

Le masque (Sebarjo)

 

Chers amis, pour ce défi Vidéo,

Je n’ai pas apporté le pastis, les glaçons et l’eau

Pour vous proposer un énième apéro visio.

 

Non, j’ai préféré vous lire de Valéry Larbaud

Un court poème* qui me colle à la peau

Au menton, à la bouche et aux naseaux.

 

Le voici, confidentiel et confiné, en vidéo :

 

Je ne dirais pas que Valéry Larbaud est un

poète visionnaire, non, pour moi, les vrais visonnaires -

qui l’eut alors cru - ce sont EUX !


*Vous pouvez retrouver le texte et la mise en chanson de ce poème ici

 

Où écouter Sebarjo : https://soundcloud.com/user-14258780

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25 avril 2020

Participation de Sebarjo

 

J’ai toujours aimé avoir du champ libre. Aller jusqu’à la pointe du Meinga pour admirer la côte d’Émeraude, de Cancale jusqu’au Cap Fréhel ; monter jusqu’au port de Larrau et à cheval entre France et Espagne, dominer les fières montagnes basques ; Grimper en haut de l’Atomium et voir derrière la verdure Bruxelles surgir, avec au nord son stade et à l’ouest son ridicule parc de monuments miniatures européens... Bref…

C’est pour cela que j’ai toujours préféré pisser dans les vertes prairies, paisiblement, dans la glycine ou le long des troènes – en rêvant béatement dans un sofa à la rigueur –plutôt que dans un violon ou un urinoir.

Je laisse ces ready-made à l’art brut – je ne veux pas faire le long Dubuffet – à la musique minimaliste – encore moins en me regardant dans le Glass – à la fantaisie militaire des chanteurs de lavatories et aux bouffeurs de Burger.

Et cette envie irrépressible d’aller pisser au grand air s’est faite de plus en plus pressante depuis quelques semaines… Allez savoir pourquoi !

 

 

Où écouter Sebarjo : https://soundcloud.com/user-14258780

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18 avril 2020

Participation de Sebarjo

 

Tourte

  Chers amis bonjour et bienvenue au jeu des mille francs belges ! Plein de nouveaux défis aujourd’hui avec des questions noires, jaunes et rouges !

Et tout d'abord une première question noire envoyée par Brice Lecrili qui nous vient d’Anvers...

et je remets ma carte à l’endroit pour vous la lire !

Donc voilà...Qu’est-ce qu’un thérémine et quelle est sa particularité ?

On entend alors le régulier et réconfortant son du triangle joué par l’inimitable André Obey qui connaît si bien cet instrument qu’il pourrait en faire un roman.
Ding ding ding…

- Un médicament contre le covid-19 ?
- ...Non...on est assez loin… quoique... le thérémine peut être un bon remède à la mélancolie en cas de confinement… C’est plutôt bon pour les oreilles si vous voyez ce que je veux dire…
- Un instrument de musique ?
- Oui mais... ?
- médiéval ?
- Non c’est beaucoup plus proche de nous.
- électrique ? électronique ?
- Oui électronique ! Et donc qu’est-ce qu’il a…
- Qui fait des sons... grâce à des mouvements !
- OUI ! Le thérémine de son inventeur Leon Theremin est l’un des instruments électroniques les plus anciens. Il a la particularité de produire de la musique sans être touché par le musicien. Idéal comme écoute pour planer dans son sofa ! D’ailleurs de nombreux artistes l’ont utilisé comme Jean-Michel Jarre notamment ou encore les Pixies.

Et maintenant, passons à la deuxième question. C’est une question jaune. Elle nous vient de Will Rus qui nous l’a envoyée par carte postale virtuelle : Le troène est un arbuste à fleurs blanches très odorantes. Mais pouvez-vous me dire ce que peut désigner encore, un troène ?

Ding ding ding ding…

- Une galère romaine ?
- Ah AH ! Pas du tout !!! On dirait bien que Will Rus vous mène en bateau avec cette question !

Ding ding ding…

- (qu’est-ce qui lui prend à Nico, il se fout de moi ou quoi) Euh...alors restons dans la musique … Un chanteur de folk ?
- Ah AH ! Très bon ! Leonard Trohen !!! Je pense que cela plairait beaucoup à notre ami Will ! Mais hélas, vous refroidissez mon cher !!! Resaisissez-vous !

Ding ding…

(C’est lui qui est dingue, qu’est-ce qui lui prend !)...Ah ça y est je crois que je l’ai !!! Le troène est bien entendu un mot qui comprend au moins trois n !!! Troiène devenu avec le temps troëne puis troène !!!
-  Ah AH AH AH AH !  Dingue ! Dingue ! Dingue ! Ding ! Ding ! Ding ! DING ! DING !!!

C’est alors que je me rendis compte que ce ding qui commençait à me taper sur les nerfs n’était pas le son métronomique et réconfortant du triangle mais bel et bien la sonnerie de mon radio réveil !!!

Je sautai aussitôt de mon lit et allai directement saisir le petit Robert qui se trouvait dans l’étagère du milieu de ma bibliothèque (de mes étagères pour être honnête…). Je l’ouvris et comme vous vous en doutez je cherchai Troène ..................................................

(le temps de trouver la bonne page, pensez-bien que je ne suis pas réveillé!) ...............................................................................................................................................

Zut alors ! Troène n’avait qu’un seul sens ! Ce n’est qu’un misérable arbuste !!!
Décidément le confinement- qui entraîne un surplus d’écoute radiophonique ! - combiné au défi du samedi me fait faire de drôles de rêves !!!

L’illustration est l’oeuvre d’Axel Ruch, extraite ici

 

Où écouter Sebarjo : https://soundcloud.com/user-14258780

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11 avril 2020

Rester SAUF Alfred, rester SAUF Avec la musique (Sebarjo)


Détendez-vous… Facile à dire ! Mais quand on a l’impression d’avoir en permanence la mort aux trousses – alors qu’on ne peut plus sortir et qu’on se sent tous comme enchaînés !- on a forcément l’impression que l’étau se resserre. On a des sueurs froides et c’est la psychose dans toute la maison. Il suffit d’avoir quelques soupçons de fièvre pour se dire que sans l’ombre d’un doute, on a chopé le covid-19 ou le Pie 14. Okay, Ils sont bien gentils avec leur relaxation et les oiseaux qui gazouillent guillerets ou les baleines évaporées qui soi-disant chantent, mais se détendre quand on a l’impression de vivre une histoire du grand Alfred, c’est pas simple !

Bon faut dire que je suis à cran depuis quelques temps. Normal à force d’écouter du hard-core-ona, du metal hurlant ou du heavy morbide… Quand j’y pense maintenant, il fallait être complètement dingue… Enchaîner directement avec une séance de relaxologie animé par popol le rossignol et ugo le cachalot, c’est un peu faire le grand écart ! Non, il faut que je passe d’abord par un sas de décompression, de déconfinement si j’ose dire…

Je décide donc de quitter youtube et la chaîne relax au logis avec max et lili, et fouille dans mes vieux vinyles…

Je crois que j’ai trouvé ce qu’il me fallait. Alors que le trente centimètres crépite de plaisir, sillonné par le diamant de ma chaîne w-hifi, je m’assois bien sagement, le plus calmement possible dans mon humble canapé. Je ferme les yeux et entends la basse qui démarre puis la voix feutré de Mark Knopfler. Tout va mieux soudainement, j’ai l’impression de m’enfoncer dans leur Sofa... Re-ouais… !

 

Où écouter Sebarjo

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15 septembre 2018

Telle est la question (Sebarjo)

seb


Lorsque mon grand-père - qui a une belle barbe noire à tendance grisonnante - se sert un verre de whisky, on peut être sûr d'une chose c'est qu'il sait s'en servir et qu'il s'en servira beaucoup d'autres !

Au bout d'un certain nombre d'enchaînements, d'entrechats et d’entrefaites, d'enchantements puis de désenchantements, la question fatale fuse bien que balbutiante et bégayante :


- Whiskylémonvèr ?

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08 septembre 2018

La petite vadrouille (Sebarjo)


Nous étions jeunes, à la marge et un peu fous
Partis, la poitrine gonflée, sur les chemins de la liberté
Oh pas très loin, juste un peu après la chapelle du Lou
On vagabondait, en chantant, le pas léger, sans se presser.

Oh non ce n’était pas la traversée des chemins noirs
On serait rentré le lendemain ou même ce soir
Ni celle de Saint-Jacques-La Mecque
Mais, c’était notre petite vadrouille, Mec.

Nous étions un peu moins jeunes, barges et plus flous
Partis, le dos courbé, sur des sentiers bitumés
Nous étions des joggers au grand cœur, sur les genoux
On courait pour rattraper le temps que l’on n’avait pas vu filer

Oh non ce n’était pas une traversée pleine d’espoir
On serait mort un beau matin ou un triste soir
Ni celle de Saint-Jacques-La Mecque
Mais, c’était notre petite vadrouille, Mec.

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01 septembre 2018

Ouh qu’il est laid ? Non ! Ukulélé ! (Sebarjo)

 

Ouh qu’il est laid ?

Non ! Ukulélé !

 

seb

 

Pour moi, l’ukulélé est une petite guitare rose qui n’a que quatre cordes mais qui est très mignonne, de par son format et les teintes qu’elle peut prendre.
J’ai découvert cet instrument grâce à mon ami Joe Krapov et surtout à son fidèle compagnon Lucien Rose.

Très rapidement, j’ai adopté un animal de la même espèce mais d’une essence différente, plus bleu qu’une orange, plutôt que plus rose qu’une crise de foie.
Au bout de quelques mois et plusieurs tentatives pour apprivoiser ce doux sauvage, je me suis lancé et me suis dit qu’avec mes cinq doigts de chaque main, ce serait le comble si je ne parvenais pas à composer une chanson en utilisant ces quatre petites cordes sensibles.

Ce que je fis dans l’après-midi et voici la chanson qui naquit en conséquence :

T'as voulu voir Mexico
On est allé à Mexico
Pour ses merveilles, pour son soleil,
Pour ses chapeaux.

On a enfilé direct' nos maillots
Pour profiter du bord de l'eau
Loin des autos, dé tu madre
Y del pueblo

Sous le soleil de Mexico
On bronze beaucoup
On crame surtout Aïe Aïe Aïe !
A Mexico Mejico !

Sous le soleil de Mexico
N'oublie ton chapeau
Il fait trop chaud Ay ay ay !
A Mexico Mejico !

Comme il faisait vraiment trop chaud
Sous le soleil de Mexico
On est parti en hélico illico !
A Saint-Malo

Alors on suçait des glaces à l'eau
Des remparts on r'gardait les bateaux
Sous nos écharpes, sous nos polaires
A Saint-Malo Aïe Aïe Aïe San Malo !

Et on rêvait dé Mexico
Dé son soleil de plomb Ay Mejico
Dé ses UV (youvé)
Oultra-violentés

 

On regrettait Mexico
On pensait à nos chapeaux
Sous nos bonnets
A Saint-Malo Ay San Malo !

Sous lé soleil dé Mexico
Tout nus, on veut bronzer
Et même cramer un poco
A Mexico Mejico !

Sous lé soleil dé Mexico
A l’aise sous nos sombreros
Il fait bien chaud Ay ay ay
A Mexico Mejico !
Me-xi-coooo !

 

Vous y verrez certainement pas mal de clins d’œil… !

 

Où écouter Sebarjo

 

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15 novembre 2014

L'Affuire 978-MANRV-35700-AJT (Sebarjo)


 

ARCIMBOLDO_Artichaut

 

 

Affuire 978-MANRV-35700-AJT
Vol à la Ture dans l'opucerie Super Nuva,
Place de l'étuile, Tyucanmen , Planète Jupitür : idiume : Niu françu

 

 

Dispofusion de Mudame Cruyeuse :

Je le jure je derouais tôte la véruté sans mutir une siole fois, crachu géré !

C'étuit sémadi durnier, m'utant levantine de bonne hure comme à monabutide, je susse partu fesaire mes cursus et arravis dauvant la duvansture de Supernuva davant son nuverture, sans niôle busoin de me prousser ni mûme de courtauder. Il dovut être dans les nouf hures moins suptonte. J'attendus donc pusciemment que l'hure turne, plonjue proufondémente dans mes pansues, l'esprut nummulitique. A nouf hures putantes, Supernuva ouvrut ses purtails. Il n'y avuit que pus de monde encure, c'est purce quoi je la visu tôte de glu. C'étuit au ruyon des lugubres et fructuses. Elle turnuyait sa tohûte dans tôtes les sciences comme une freloche, ce qui me mut la pièce à l'oroille. Issio, Je la visu surtoir de son puchoir un grand travoul nabullesque à la loume biênue aigoisée avec luquel elle piqûra un grond artuchiaux, coumme dans le puème ''L'hure du Creum'' de Moras Kerim, scribouillu en viau françôme (ayah oui minus de rin j'ai des litres et c'est pas sôlument purce quoi j'ai de la buteille!) Pur ce qui fut des mulons, des cucombres, des curnuchoux, des betaruves, des pumes de ture, des caruttes de suble, des battaviaux, de la mûche et des laitûes, et j'en pusse et des muyères, je n'ai rien vis.

C'est pas que j'usse pas de cure mais pour l'artuchiaux, je susse surtaine de mui , je la visu, je la visu de mes proputes zyeutes ! Crachu géré dé nuva !

 

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30 août 2014

Le petit pont de bois (Sebarjo)

- Mon cher Sebarjo, la semaine dernière vous nous aviez chanté Deux pieds de Thomas Fersen. Je pense donc qu'aujourd'hui il est fort probable que...

- Ah ! Ça m'étonnerait !

- Quoi ???

- Je dis que ça m'étonnerait. J'aime pas Yves Duteil. Je ne ferai donc pas le petit pont de bois !

Oh mais c'est que je vous ai vu venir ! Ca vous démangeait comme une guitare !

- Quel dommage. Peut-être que notre ami Joe Krapov s'en chargera s'il n'est pas resté coincé dans un filet bleu à Concarneau !!!

- Mais par contre j'avais pensé...

- Ah non ! Trop tard !!!

- Bon dans ce cas, voici l'original :

 

 

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23 août 2014

DEUX PIEDS (Sebarjo)

 
 

Petit matin.

Un ou Le ? Peu importe il est de bonne heure et je suis de mauvaise humeur.

Disons qu'il est 8H30. Je suis déjà debout depuis plus d'une heure. La reprise est difficile, la tâche ardue pour le vacancier que j'étais encore hier. Je parviens tout de même à trouver la porte d'entrée. Je sors, ni paré ni même préparé au labeur qui renaîtra dans un quart d'heure.

J'arpente comme à reculons les trottoirs de la ville quasi-déserte en cette mi-août. J'ai la tête lourde et embrumée, encore en congé, le corps pesant et ensommeillé, pas totalement délassé des bras de Morphée. Je déambule seul, me rendant à mon bureau à pieds, ayant laissé ma jolie auto au garage. Mes pas claquent, résonnent, claquent, résonnent. Plutôt fortement car j'ai rechaussé mes Richelieu de chez Santoni et délaissé mes espadrilles quelque part sur la côte basque entre les plages d'Erretegia et de Parlementia. Un pigeon agite ses ailes et se pose sur un banc à la recherche de restes culinaires. Le vent fait voler deux ou trois papiers gras. Les artères de la ville respirent à peine tant elles sont vides. Je traverse l'avenue lorsque soudain, me sortant de mes rêveries inhérentes, une silhouette blanchâtre apparaît sur l'asphalte grisâtre. C'est un piéton. Du moins, sa substance peinturlurée qui semble vouloir avancer d'un pas énergique et décidé. C'est un piéton certes, mais comme il semble loin de moi ! Je pense alors à cette chanson de Thomas Fersen que je me mets à fredonner, tant mon entrain tourne au ralenti :

Je suis désolé je n'ai que deux pieds...

Même si je ne me sens pas de taille, je dois rester une pointure, alors malgré tout, il faut que j'avance c'est une évidence... je ne vais pas commencer cette reprise en étant à côté de mes pompes, moi qui tend facilement à la calcéophobie !

Encore quelques mètres et j'y suis.

Bon élève, je relève la grille qui grince et ouvre la boutique dont l'enseigne révèle un chat botté.

En effet, l'hiver comme l'été, je travaille Au Chat botté, grand magasin de chaussures qui a pignon sur rue depuis plus d'un siècle, créé à l'époque par un certain Chabotié, cordonnier de son état. Ici, moi je ne suis qu'une petite main au service des pieds de ces Messieurs Dames...

Ce matin, il n'y a pas foule. Pour ne pas perdre pieds ni même la main, je m'occupe comme je peux et trie quelques paires par pointure. Je sors de mon cirage en les triant justement par nuance. Je renoue avec le travail en rangeant des lacets par paire et par longueur.

Dix heures sonnent enfin. J'ai fini mes classements inutiles et insensés. Je m'ennuie déjà.

Pour ne pas sombrer dans un désœuvrement total et ne pas perdre la main ni même pieds, je décide alors de jouer au client tout en tenant mon rôle habituel de vendeur pantouflard.

Je soupire bien vite car mon client n'achète jamais plus de deux chaussures à la fois et c'est assez laçant. Profitant de ma dualité, je lui fais part de mon exaspération en me toisant de la tête aux pieds. Rigolard, celui-ci me répond alors depuis son miroir en chantant :

Je suis désolé je n'ai que deux pieds !

 

 

Et pour fredonner encore cette chanson,

voici ma version  lagaffesque ci-dessous :

 

 

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