24 octobre 2015

DIALOGUE (Prunelles)

"Oh là là !!! C'est compliqué !

 

essais d'écriture :

 

ü Essai 1:

" Encore ? Attends, je me cale parce que là, yen a encore pour un moment ! Déjà hier, une heure avec le bras en l'air, j'en ai encore des crampes !...  ... Dis donc, je ne sais pas quel moteur c'est, mais ça carbure chez toi ! T'en fais quoi ? Du café ?

ü Essai 2 :

"C'est pour ...ratures ...  ma limousine.                        

ü Essai 3 :

"Imagine un véhicule sans carburant.

Imagine un véhicule sans pédales,   sans moteur."

...

ü Essai 4 :

"débrouille", synonymes : maestria, adresse, habileté, brio, finesse, subtilité, savoir-faire, doigté, virtuosité, dextérité, souplesse, entregent, prestesse, ruse, escamotage, ingéniosité, talent, discernement

 http://dictionnaire.reverso.net/francais-synonymes/d%C3%A9brouille

...

Individu n° 1 :

"Mes doigts sont en or, aucune distance entre les mains et le cerveau. Je suis le roi de la reprise et du raccommodage mais pas que, puisque je crée ce que je veux à partir de ce que j'ai récupéré, stocké, accumulé, organisé, étiqueté et bichonné.

Grâce à ma passion, je confectionne beaucoup de choses avec mon véritable savoir-faire."   

Individu n° 2 :

"Je fais toujours "avec". Je suis un magicien : chez moi toute infortune est transformée, que dis-je ? Est toute retournée ! Je suis le roi du rire et je connais bien la recette du bonheur. Je suis bien disposé car je n'ai pas besoin de lui courir après (le bonheur, tu avais compris bien sûr ?).  J'ai un petit côté baroque et je dévie l'absurde.

Je me relève sans cesse, avec dextérité, de l'infortune."

Individu n°3 :

"J'ai à peine de quoi vivre. J'essaie de "bidouiller" ce dont j'ai besoin avec ce que je trouve. C'est toujours mieux que rien. On s'arrange parfois avec les voisins, pour faire mieux. L'entraide, il n'y a que ça de vrai.

Face aux vicissitudes de la vie, nous nous en sortons souvent avec talent."

Individu n°4 :

"Je suis riche. Je pétille. Chez moi rien n'est gaspillé. Surtout pas le sourire attendri devant le tout petit ni la modeste politesse du matin. Mes ressources semblent inépuisables. J'apprécie tout ce qui est bon, du plus humble au plus élaboré."

Bienveillance et entregent sont naturels chez moi. "

Individu n° 5 :

"Je suis très réservé. Point de mots inutiles, point d'activités frivoles. J'observe, j'écoute. Je maîtrise pensées, sentiments et parfois écriture ou talent souvent cachés. Je suis toujours égal à moi-même, avec autrui, et dans mes nombreuses retraites. Sobriété et frugalité me définissent.

J'essaie de vivre avec discernement."

Individu n° 6 :

"Je suis double, avec une belle façade blanche. Toujours une réserve de charme adaptée à la circonstance. J'ai parfois le bras long et je le soigne bien : ça sert toujours. Ma devise : peu importe le chemin pour arriver au but, toute occasion est bonne. Je fais flèche de tout bois.

Face à la société, je m'en sors toujours avec ruse."

Individu n° 7 :

"Je pirouette. C'est ma seconde nature. Je peux entourlouper aussi à mes heures, mais toujours gentiment. Mon pas léger et sautillant m'emmène au gré du vent.

Ma vie n'est qu'une grande anecdote, que je traverse avec souplesse."

...

 

- C'est du n'importe quoi ! On ne peut pas dire que tu t'en tires avec élégance !

 

- "Ne doivent point prétendre à l'élégance absolue : l'homme né bouffon, l'homme troubadour."

Eugène Chapus ; Manuel de l'homme et de la femme (1855)

http://www.mon-poeme.fr/citations-elegance/#tTbTvzJBwGwCABX4.99

Je suis un peu des deux.

J'ai l'impression de m'en tirer... C'est déjà ça.  "

 

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17 octobre 2015

Participation de Prunelles

1

Vivement 2016

Mon agenda est plein de ratures, de biffures et de corrections.
Tu m'avais couchée sur le tien, format B5, couleur portrait, style affinage et traits bleus sur fond blanc.
Coincée dans ce petit rectangle sans horizon et sans pénates, j'ai très vite étouffé malgré le fenestron et le judas bloqués dans l'angle droit.

J'ai donc passé mon temps à raturer et tempêter
(Tu t'imagines ? dans un verre d'eau comme c'est inconfortable ?),
avec le mien, si bien qu'il a diminué jusqu'à perdre son épaisseur.

Je prends la porte cette année. Je la prendrai à deux battants, aussi large que ta varangue. Je la prends transparente et haute, face à la multitude.

Mon agenda 2016 est donc promu en carnet à spirales pour les envolées solitaires et les parcours itinérants. Je l'ai choisi "couverture de tous les possibles", en "paysage", papier "Vélin" et finement filigrané.

Bien à toi mon ami, bonne perpétuation dans Publisher ; fais attention, ne te perds pas en soulignés et en cellules. Il arrive que parfois on ne trouve plus la sortie.

 

2

Mon agenda de l'an prochain

Je n'ai pas d'agenda pour la prochaine année.
Si je suis encore là j'irai me promener.
J'irai par les collines. J'irai par les vallées.
Esquisses, rêveries, ébauches d'amitiés.

La rencontre et l'enfant. Pas celui que j'étais.
L'enfant de mes parents. Les vrais parents, les vrais.
Je lui peindrai des yeux profonds, des yeux de jais,
Et puis je descendrai pour faire un ricochet :

Sa main tendue vers l'invisible amie de cœur.
Avec un grand soupir il rejoindra son âme-sœur.
Blanche et secrète, s'élèvera une vapeur :
Son armure invincible qui bannit toute peur.

Si j'ai encore le temps mais là c'est sûr je le prendrai ce temps, ce temps que je lui dois, j'enroulerai les nuits de mon aimé de ces chemins poudreux enchanteurs de lutins et nous déborderons des rimes, avec amours, érigés de nos mains,
et chaque jour un autre en sus de celui-là,
Pour la route.

J'irai aussi j'irai voir la beauté du monde,
Toucher la perfection, l'effleurer dans sa ronde,
Me poser des questions en face de la Joconde,
Me reposer enfin sous l'orage qui gronde.

Je n'ai pas d'agenda pour la prochaine année.
Les enfants seront là. Ils iront se baigner
De lumière, se gorger de matins d'été,
De soirs d'automne aussi, d'agréments printaniers.

Pas besoin d'agenda pour la prochaine année.

Car tout est déjà là, au creux de mon foyer.

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09 mars 2013

Participation de Prunelles

HEURTS


 

Absurdités

 

"Mais qui donc a sonné à la porte d'entrée ?

Le son est dissonant, ce doit être un Wagner

- On dirait un jazzé ? … Du sériel ? … Pas très clair ! …

- Vérifie, veux-tu ? Suffit de regarder.

 

- Le son ressemblait à… celui d'une trompette.

- Je vais voir attends-moi… !!!! Devine qui est là ?

C'est un chat malsonnant …    - Non ? - Mais si, viens voir là :

Sa moustache est frisée et son poil en jupette.

 

- Alors il faut l'aider ! Où est le diapason ?

- Il faut la redresser ! C'est une queue d'oison !

- Quelle idée en hiver d'aller jusqu'à Venise ?

 

- Pauvre chat en chagrin !  D'amour, certainement !

- Quel blues il a dit donc ! Vite, au chaud pétillant !

Je vais te redonner de belles vocalises !"

 

Et toutes deux de lui donner un Bain, … doux

Dans la robe du chat, elles trouvèrent un Cœur, … brisé

… le réchauffèrent ;

La larme en coin à ôter, et le séchoir alla bon train ;

La moustache foudroyée par la flèche

fut lissée, le lisseur à portée, dérangé.

La malice paracheva le tout

et la jupe en tulipe disparu, redevenant toison.

Le chat se regarda, une fois bien peigné, bien lustré.

Il essaya un son.

Ce fut une symphonie maladroite classique

qui n'était pas assez déchiffonnée.

Décidément, il était fait pour la modernité.

 

pru1
Céline Messier, illustratrice
http://celinemeisser.blogspot.fr/

 

 

Très noir, très très noir mais pourrait être REEL …, allez savoir …

 

IL S'EST FRACASSE.

IL S'EST REVEILLE.

IL A SURSAUTE.

IL A PANIQUE.

IL S'EST FRACASSE A NOUVEAU.

IL S'EST DESESPERE.

IL A DONC OUBLIE

ET IL S'EST EVADE.

JE SUIS DESESPERE AUSSI, JE L'AIME.

"Mais qui donc a frappé ?

Le réveil en sueur.

Mais quelle heure est-il donc ?

Dans le ventre, la peur.

Me suis-je échappé ?

Au diable les pilleurs

De rêve. L'abandon,

L'errance et les vapeurs

Nauséabondes, seront

Très bientôt dissipées.

… 

Oh ma tête éclatée …

Je crois bien que j'ai vu,

Mais je ne voulais pas,

Mon monstre du Loch Ness.

Et puis je n'ai pas pu …

La folie n'est pas loin,

Je la sens ce matin.

Le fil est si ténu.

Il suffisait d'un pas.

Mais quelle est cette pièce ?

Je ne reconnais rien,

Je ne me souviens pas."

Il alla droit devant

Et il tomba au fond.

Il n'est plus revenu.

Seul son corps est vivant.

Le reste est abandon.

Je l'ai vu ce matin

Étranger devenu

Aux autres et à lui-même,

"Mais tu m'entends ? Je t'aime.

Viens dans notre jardin.

Où as-tu mis ta tête ?

Attends, je t'aide à l'enfiler"

pru2
Aruna Zilys
http://www.com/art.asp?!=A&ID=700

 

"Optimisme-aventure", de salon : … Mais où est donc passé le thé ?

 

Qui a cogné ?

C'est peut-être le vent ? Le vent d'automne ou le vent de printemps ? Peu importe, j'aime les deux. Le premier me prépare aux frimas de l'hiver et le second tonifie mon écorce. Je te laisse choisir…

C'est peut être un pic vert ? Il mettra de la vie dans mon cou. Cela vaut bien une écorchure. Bientôt les oisillons tiendront compagnie aux petits de la pie qui vit déjà ici. Feront-ils bon ménage ? Arrange-toi au mieux avec eux.

Ou c'est peut être un homme ? Mon rêve, s'il doit me travailler, c'est de devenir fond, fond de violon ; pour résonner et t'emmener ballader ( si, si c'est comme cela que je veux l'écrire ici ) . Pas de machine, plutôt tes bras et ta cognée ; c'est beau un homme en plein effort.   

Qu'est-ce que cela peut bien être ?

Il est peut-être l'heure ? L'heure de me réveiller ? Il est vrai que je sens que ça monte. Oui, c'est ça, c'est ma sève qui monte. Je vais pouvoir me remplumer de larves et de fourmis. Secoue-moi, secoue-moi il est l'heure.

Enfin je me réveille et merci d'être là, d'être toi. 

Mon bois léger et blanc peut étirer ses bras et frémir son feuillu.

Sycomore est mon nom mais tu le sais déjà.

Il t'enchante, ô toi, n'est-ce pas ?  Tu trembles mon "i" grec et l'ouverture de mes deux "o" se penchant vers le "r" avec tant d'émotion, je le ressens tu sais.

Il te fait voyager : luminophore, messidor, anaphore … Allez, partons ensemble. Le veux-tu ? Partons en mythes et en légendes aussi, viens voir dans mes sillons.

 J'étais mûrier en toi quand tu m'as élagué.

Puis figuier, j'ai nourri ta croissance.  

J'ai grandi en érable un peu faux. Il faut me pardonner : c'est un petit écart qui m'a permis de m'enflammer parfois.

Tu es mûr maintenant. Ô toi que je sommeille en moi, ô toi qui me réveilles, ô toi…

J'ai été, j'ai été… chut, viens ô viens, je te dis à l'oreille …" … ".

Voici le petit résumé de ce qu'il m'a raconté,

en deux paragraphes agrafés ( à compléter ) :

 

 

Petit hommage à Monsieur Ponti

 

 

pru3
Allaitement-Thoutmosis-III--Mekhitarian

 

pru4

 

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23 février 2013

Participation de Prunelles

Oh !!! Un escalier !

Escargot déployé !

Je VEUX l'habiter sur le champ !

En tant qu'andré(e ?), c'est mon vrai nom,

je ne niche pas très loin d'Hermaphrodite

alors je peux prétendre …

Mais …

J'ai deux pieds et des ailes aux chevilles,

des mains au bout des bras pour me hisser là-haut,

un cerveau déployé au sommet ; ça sert à calculer les rapports distance/énergie/mettre en œuvre/en partant du début / vitesse échelonnée aussi, à ne pas oublier,

ET ma maternité comblée.

 

pru1

 

***

 

Petit gastéropode accroché au chapeau,

lové là, tout au fond,

réglé au millimètre près, d'une myopie douteuse,

je vous salue.

Je sais que vous attendez la moindre épine

pour argenter baveux et lent mon passé douloureux.

 

pru2

 

***

 

Je vous déclare MA symétrie triomphante !

Bien que pas encore assez dissidente à mon goût.

Et je vous remercie au passage : aurais-je pu construire

si vous n'existiez pas ?

pru3

 

  ***

 

Mais pour l'heure,

Je ne vais pas rester collée au sol à ramper :

Le sommet de l'hélice touS en cœur,

JE VOLE en contre-pied.

 

pru4

Œuvre de Gene Schiavone

http://www.geneschiavone.com/gallery/v/Principal-Dancers/

 

***

 

Cet escalier de fer (même si d'ordinaire je préfère ceux de pierre et de bois pas toujours de secours) tombe bien ses étoffes : il donne sur l'azur.

Il est constitué de FER pour le défi,

n'est pas à redescendre ET puis

D'ailleurs, il attendait MA porte.

Me voilà.

 

***

 

PS : c'est la coquille qui fait la différence, elle permet le voyage. Mais je n'ai rien contre les énormes limaces orange vif ou noir brillant que j'admirais les jours de pluie, sous ma cape de bure, certains jeudis, jadis. Elles déclenchaient le merveilleux, chez moi, avec leur bouclier aventurier et leur robe à rayures monochromes.

 

pru5

 

 

***

 

PIECE JOINTE pour illustrer mon galimatias, voici UN bel exemple de magnifique ENVOL, à déguster bien calé sur fauteuil :

http://www.youtube.com/watch?v=lIpVQRI73SI

l'un des produits finis (voir les autres, si goûts différents des miens) :

http://www.youtube.com/watch?v=thim1wiBCtI

Je suis tombée dessus alors que cherchais les escargots célèbres de "Microcosmos", qui s'aiment. Et alors … Oh !! Un envol d'escalier déployé !

 

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16 février 2013

Participation de Prunelles

Il a trouvé ce texte hier

dans une bouteille,

en bord de mer.

Il a dansé au firmament.

Il répondra demain, c'est promis.

Aujourd'hui est consacré au choix délicat et rêvé, du parchemin.

Je suis heureux lecteur et c'est à toi que je confie. Sens-tu cette brise odorante qui sort de la bouteille ? C'est mon bonheur que je t'envoie. Je te laisse le soin de nommer la fragrance. Vois-tu cette luciole à l'intérieur du verre ? C'est mon sourire : si tu as débouché, c'est que tu le savais. Mais oui, je me réjouis de la prochaine fleur qui fleurira tes lèvres.

Regarde tout au fond : il y a quelques grains de folie. Ils attendent. Après ce long voyage,   ils rêvent de rejoindre le sable fin qui touchera tes pieds. Tu danseras la poudre de Perlin. Allez ose !  Ah ! Voilà qui est bien. Sois heureux à ton tour mon ami.

Non, non, attends ne t'en va pas. Encore une chose : le tout petit coquillage algué, là, tu le retrouves, échoué parmi les grains ? Prends-le. Écoute. Envoie-moi en retour la plaine qui s'étend devant toi. N'oublie pas d'y joindre la graminée radieuse qui y chante à tes pieds, pour que je puisse à mon tour profiter de ta liesse étonnée.

J'aime le papier parchemin qui fait un peu buvard, comme celui que tu as entre les mains. La couleur m'est indifférente, pourvu qu'elle me rappelle un peu celle de la terre en ocre. N'importe quel ocre fera l'affaire. Quant à celle de l'encre, tu as le choix.

Réponds-moi, je t'attends. Prends bien soin de venir m'écrire sur cette plage, face au large et un jour de grand vent. Il faut garder la même bouteille, pour que l'enchantement …

 

La bouteille à la mer

Et voici le début de sa réponse : il y est déjà.

Vous qui vivez en Terre d'hommes, quoiqu'il advienne, rêvez le monde aussi.

 

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