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Le défi du samedi

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6 mars 2021

L’Amour (Pascal)

 

 

Et vous, vous parlez d’Amour, sans vraiment savoir de quoi il en retourne ; seule, entre deux trains, entre deux gares, deux paysages, vous pourriez le chercher éternellement, jamais vous ne le trouveriez. Les pieds si posés sur terre, vous avez votre assurance, vos schémas, votre expérience et, nullement, la passion ne pourrait vous détourner de votre quête aux aspirations paradisiaques. Pourtant, après avoir effeuillé toutes les marguerites, consulté tous les horoscopes, balancé toutes vos bouteilles à la mer, la correspondance, l’alter ego mâle vous fuit. Vous êtes toujours bredouille ; ce n’est qu’un doux mirage que vous entretenez avec des jolis mots de fioriture, seulement utiles à votre quête ; votre généreux prince charmant est toujours dans un autre train. Aussi, si vous pouvez tout entendre et tout comprendre, sans crainte d’être mal traduit, ici, je peux m’épancher sur le verbe aimer, ses ramifications romantiques, ses conciliations et ses chicanes, ses éclairements et ses mélancolies, ses pluies et ses soleils…  

Aimer, c’est perdre le compte des pétales, c’est confondre le jour et la nuit, la terre et la mer, le ciel et l’enfer, c’est entendre des voix, c’est apprivoiser l’univers ; c’est le Covid multiplié par mille, c’est ne rien comprendre de cette maladie si brutale et si soudaine.
C’est laisser tirer les fils de sa marionnette, dans les mains de cette inconnue sublime. Enfiévré, votre cœur s’essouffle, vous avez des frissons, vous avez l’impression que vous êtes absorbé par les abysses les plus ténébreux, mais il vous pousse des ailes ! À la fois ange et démon, vous avez des sentiments contradictoires, des allants de hussard et des attentions de poète, des chagrins insondables et des joies de jours de Fête…

À l’empreinte de l’Amour, un instant, imaginez tous vos sentiments les plus beaux, je dis bien tous, réunis dans une chaussure de verre et, à l’unisson de vos désirs, que vous ayez trouvé le pied parfait qui entre dedans. Sans les entraves des a priori et défait des obligations, tout à coup, naïf et sincère, vous avez tous les courages ; plus rien ne fait barrage… « On fait table rase !... On oublie tout !... On repart à zéro !... » ou encore : « Allez chercher toutes les hydres, sortez du brouillard les châteaux impénétrables, les plus encombrés de ronces, je saurai les combattre, je saurai les prendre et réveiller la belle !... » Sans échelle, vous êtes capable d’aller décrocher la lune et, sans respirer, de rapporter les étoiles de mer les plus profondes…  

L’Amour, cette flèche plantée si adroitement dans votre cœur, c’est votre reflet en mieux, en lumineux, en couleur d’utopique, celui que vous n’osez pas admirer dans la psyché de l’étang, tant il éblouit. C’est votre main brûlante, tissée dans celle de l’autre, et qui forme une trame multicolore aux pouvoirs indestructibles ; ce sont des serments écrits sur le sable, des secrets murmurés dans l’oreille ; c’est une chanson aux couplets entêtants, un hymne à la vie, une ritournelle qu’on voudrait éternelle. Il a libéré vos sens ; la peinture, la musique, la poésie, tout à coup, vous savez tout traduire. Il est le coquillage scintillant, le ressac lancinant, le friselis de la dune, le parfum des algues ; il est ce voilier au loin qui déplie ses ailes, et vous ne savez plus bien s’il glisse dans les nuages ou s’il vole sur l’eau…  

L’Amour, c’est l’eau à la bouche, c’est le sang du Christ dévergondé ; c’est le soleil capturé, la pluie bienfaitrice, l’arc-en-ciel tendeur de lumières aphrodisiaques ; c’est le passé, le présent et le futur modelés dans la statue de chair que vous caressez ; c’est le glouglou de la fontaine amplifié à l’infini, la tirade amoureuse de ce merle au bout de sa branche, le courant d’air parfumé qui embrasse l’ambiance de ses senteurs les plus tourmenteuses ; c’est cet infini dans les mains, c’est l’unisson qui glisse déjà entre vos doigts ; et pour conjurer le sort, vous avez des mots d’Amour, comme des chapelets de messe, et vous donnez l’aumône aux nécessiteux, et vous joutez sur tous les prés, et vous pourriez partir en croisades pour élever votre drapeau de fanatisme, aux quatre coins du monde…

L’Amour, entre frissons de volupté et aube sensationnelle, c’est un désir extraordinaire, un aboutissement qui débute, c’est une prière exaucée ; mais qu’est-ce qu’une prière dans ce monde où tout s’échoue, où tout a une fin, ou tout meurt par arrêt de l’Arbitre ?
Il n’y a pas de guérison à l’Amour. Ne tournez pas la page de votre livre qui n’en contient qu’une ; la fin n’est jamais le début d’une autre histoire, ce serait si simple. Vous pouvez vous soûler dans les plus infâmes bouges, rouler dans la fange ; illusoires, pâles copies, prendre d’autres maîtresses, des brunes, des blondes, partir à la guerre contre des chimères, vous pouvez aller vous cacher jusqu’au fin fond du bout du monde, il reste accroché à vous, plus saignant qu’un approximatif tatouage, plus inguérissable qu’une cicatrice, plus corrosif qu’un mauvais cancer. Pire, pour perdurer dans l’anathème, vous complaire dans l’ensorcellement, vous baigner dans la fascination, infatigable derviche, avec des bouteilles mensongères, vous l’encaustiquez d’une brillance qu’il n’a plus. Vous pouvez prendre toutes les potions, consulter toutes les cartomanciennes, renier votre Dieu, vous flageller, entrer dans la cellule d’un ermitage la plus cadenassée, immense, indélébile, intenable, sur l’autel des laissés pour compte, le mal d’Amour est en vous, pour toujours et à jamais...  

Et vous, séductrice anonyme, vous me parlez d’Amour comme si vous saviez tout de cet ouvrage d’Art ; merveille du monde, s’il s’allume avec une seule petite étincelle de bluette, il n’est pas l’œuvre d’un simple batifolage. C’est un train emballé dans une descente infernale, et vous voudriez que l’autre saute dans le vôtre, à votre rythme, à votre vitesse, à votre goût, et dans votre direction. Vous avez besoin d’Amour, de loyauté et de complicité ; vous en parlez comme d’un pansement ; vous vous nourrissez de l’autre, vous profitez de la vie, en parfaite épicurienne égoïste. Mais non, ça ne marche pas comme ça ; avec votre goût immodéré des grands voyages, vous me faites penser à une machine qui empoisonne les petites fleurs des ballasts…

Aimer, c’est tout remettre en question ; c’est mettre à bas ses désirs, c’est s’oublier, c’est offrir sans attendre, c’est se fondre dans le creuset de l’autre. C’est inventer son train à deux, c’est forger les mêmes aiguillages, c’est rester en équilibre sur les rails, c’est donner des prénoms aux gares, des couleurs aux paysages, des larmes à la compassion. Pied de nez à l’univers ou délicatesse du Hasard, de ces deux astres qui se télescopent en pleine course, c’est une passion aveuglante, irrésistible, incompréhensible et fulgurante qui naît entre le Néant et l’Éternité, et qui va sur son erre d’étoile filante, en laissant dans son sillage des myriades d’étincelles heureuses…

À vous, je peux le dire, puisque vous pouvez tout entendre et tout comprendre. Jadis, pendant quelques mois de bonheur solitaire, j’ai approché ce grand Amour ; dans un croisement de ma route, j’ai eu la chance de le reconnaître comme le point culminant de ma vie. Ébloui, j’ai touché cette Beauté ineffable, en l’admirant de trop près, dans son costume de princesse inaccessible. Devant son château, il y avait trop de ronces, trop de gargouilles menaçantes et trop de différence d’âge. J’étais dans un souterrain, une galerie profonde où, seul, débordé par une imagination d’argonaute et des sentiments d’un autre siècle, je voulais en extraire les pépites. Voyez-vous, je me suis brûlé les ailes et je suis tombé en flammes. J’en suis sorti exsangue, défait, bon à jeter aux chiens, irrécupérable. « Cette fille, elle t’a tordu le cœur pour qu’il ne puisse plus jamais servir à personne !... », m’a-t-on crié… 
Aussi, je ne puis me satisfaire des caprices de l’une, des impatiences de l’autre, et des doléances de toute la gente féminine. Un jour, j’ai croisé mon étoile ; il n’y avait que quelques années d’écart dans le cadastre de l’univers… si pervers…

 

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6 mars 2021

Pour raviver les parquets par bongopinot

 

Enlever tous les tapis

Ne pas oublier d’ouvrir les fenêtres

Commencez par éliminer la poussière

Aspirer avec énergie

Utiliser toutes les brosses

Sachez être méticuleux

Travaillez en cadence

Imaginez un peu

Quand tout sera fini

Utilisez la cire d’abeille

Et maintenant on encaustique

 

6 mars 2021

Pas transformé en caustique (Joe Krapov)

A quoi bon cirer le parquet
Puisque d’autres dents ambitieuses
Vont venir le rayer ?

Un lavage à grande eau suffit.


A quoi bon cirer le parquet

Si c’est pour n’y plus voir
La joliesse des nœuds du bois
Mais, courbé, les pompes du prince ?

Un lavage à grande eau suffit.


A quoi bon cirer les pompes du prince ?

Toute sa science est ambition,
Apprêts, pommade, maquillage
Et toute sa force est de police.

Un lavage à grande eau suffit.


Un lavage à grande eau suffit
Pour qu’à la plage de Trestel

Tout resplendisse et tout reluise.

Et, par compensation sans doute
De nos derniers aveuglements,
Le sable lui-même y dessine
La forêt initiale,
Les arbres grands et beaux
Qui ne finiront pas en parquet de Versailles.


210302 Arbres de Trstel gif horizontal

210302 Arbres de Trstel gif vertical

6 mars 2021

Du Labyrinthe d’Harawa aux Officiants du Samedi (Ilonat)


« Encaustique, encaustique ! Paraphrasant ma descendante, Arlettiti, la Reine des faubourgs, aurais je l’air d’une vulgaire pâte ménagère ? Atmosphère atmosphère ! Et en quoi mon portrait vous inciterait il à n’évoquer à mon propos qu’une brosse à reluire ? »
Ainsi parlait Néférouptah, princesse de haut rang sur les rives du Nil…
Elle s’exprimait avec douceur, avec mansuétude, mais tout de même un brin d’agacement pour ces scribes bavards qui s’échinaient chaque semaine à se faire reluire en de savantes combinaisons de hiéroglyphes…
« Certes, je conçois bien que mon allure altière, mon port de tête et mon diadème, puissent éveiller chez eux quelque  ressentiment (et leur verve caustique…ah ah).
Mais la douceur de mon regard, comme voilé d’un halo de tristesse, devrait leur dire que je n’éprouve à leur égard nulle condescendance.
Je suis Reine en effet, fille d’un souverain de la XIIème Dynastie et c’est en son honneur, en souvenir de lui, qu’un peintre de la cour dessina mon portrait. Avec sur sa palette ces couleurs si touchantes, d’ocre et de terre de Sienne, qu’il mélangeait à de la cire en la faisant chauffer,  pour qu’elles défient les siècles.
C’est ce portrait que je vous lègue, chers officiants du Samedi, pour qu’il inspire vos écrits.
Merci à ces vaillants chercheurs de trésors enfouis qui sont venus me délivrer au fond du labyrinthe où j’étais enfermée
Merci à celles et ceux qui révélèrent au monde l’éclat terni de ma beauté.
Et merci à Walrus, le Valeureux Horus, Grand prêtre des Officiants du Samedi matin, de m’avoir fait réapparaitre, pour quelques fugitifs instants, sur ces écrans de rêve qui racontent le monde, d’hier à aujourd’hui. »

6 mars 2021

Pas tous les jours, "please"... (Vanina)

 

 

Mouarf ! Me suis-je esclaffée à la lecture de ce défi tout propre : Encaustique.

-

Puisque m’est revenue en mémoire une femme (de ménage) au jeu magnifique :

 

Casey, Marie-Pierre, une comédienne, dite de seconds rôles, qui n’a pas hésité

A faire de la publicité pour la Télé. Et quelle publicité ! Vers 1980, un brillant

Spot publicitaire sur le dépoussiérant Pliz de la firme Johnson. Prenant son élan,

Elle glisse à plat ventre sur toute la longueur d'une grande table empoussiérée.

Yeux rivés à l’écran, j’entends encore la réplique finale : « J’f’rai pas ça tous les jours ! (sic) »

 

 

Pour voir la publicité ou la revoir, c’est ici :
https://www.youtube.com/watch?v=fhI1zeDwoI0

 

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6 mars 2021

L'abeille de ma B.A. (joye)

encaustique

Cette semaine, je tiens à remercier Maxine, un personnage créé par John Wagner. Son toutou s'appelle Floyd.

Maxine est connue pour l'art de ses quolibets. Lors de ces jours d'insurrection, Maxine se montre égale à tout défi.

6 mars 2021

Éclosion (petitmoulin)

 

Il taille les mots
dans le chêne ou le roseau
Il les brosse
jusqu'à l'épure
les encaustique
au soleil et aux larmes
du réel
les façonne
avec des gestes intérieurs
venus de loin
Il voudrait les déposer
hors les barreaux
de certitude
dans un espace
de liberté
et d'imagination patiente

Éclosion
sur une page
d'un possible espéré

 

6 mars 2021

En Caustique (Kate)

En Caustique

Pas des accords toltèques

Que je vous cause

Ni de casuistique

Chez les anciens Aztèques

Pour qui tout n'était pas rose

 

Pas question de Jamblique

D'univers philosophique ou mystique

Nulle querelle théologique

Aucune connaissance biblique

Exigée

Pour naviguer

en Caustique

Entre compliments

Trop emphatiques

Amis et amants

En matière plastique

Auteurs de rejets toxiques

 0-1 2

La belle Carte du Tendre

En Caustique

Ne pourra vous défendre

Ni des pervers narcissiques

Des pulsions sadiques

Des rires sardoniques

Des manipulateurs hystériques

0 2

Pauvre Ariane

Embarquée en Caustique

Empêtrée dans vos lianes

Abandonnez tout esprit critique

 

De Paul Scarron

À Saint-Simon

En Caustique

Ignorez les piques

Et faites fi des critiques

 

Vous êtes unique

Une personne précieuse

La vie est délicieuse

Mais c'est du rock acrobatique

En Caustique

0-2 2

Dernier conseil géographique

Pour survivre en Caustique

Prenez un bagage

Rempli de livres

Humoristiques

Qui aident à survivre

Et qui délivrent

Des cahots du voyage

0 2

Car que l'on boude

Rumine ou critique

Ça dessoude

En Caustique !

 

(photos de l'auteur)

6 mars 2021

Paysages d' encaustiques (Laura)

 

Dans tous les lieux où j ai vécu
Je n' ai jamais aimé l' encaustique
Par contre, partout, j 'ai adoré les paysages d' encaustiques

 

Comme les musées d' histoire où d 'art antique
Où j' ai admiré les paysages lapidaires et picturaux
Même si mon mari préférait les paysages modernes a priori sans encaustique.
Partout, j' ai cherché par le paysage extérieur et plus intime à comprendre  à savoir
Ces paysages d'encaustique

 

6 mars 2021

La concierge est dans l'escalier (Vegas sur sarthe)


Chaque lundi matin c'est le jour d'encaustique
de la loge au dernier la concierge à genoux
se plie à l'exercice pour le moins coquinou
d'une posture osée sinon acrobatique
 
Escaliers et paliers auront droit au cirage
et gare aux casse-pieds qui l'enjambent en pestant
aux vauriens facétieux, aux voyeurs insistants
Carmen échevelée les attend au virage

Il faut la voir cambrée, offerte, à quatre pattes
d'un poignet vigoureux astiquant le vieux chêne
que les talons pointus d'insolentes gretchens
ont violé durement au bras de névropathes

Avant que ne la prenne une traître sciatique
elle rêve de lui, de ce beau Monsieur Serge
pour qui - chaque lundi que Dieu fait - elle gamberge
en frottant de plus belle, frénétique, pathétique

Chaque lundi matin au 3 rue Saint Martin
de sa loge au dernier, qui c'est-y qui astique ?
C'est Carmen à genoux, posture monastique
sa croupe généreuse et son oeil libertin

6 mars 2021

En (mode) caustique ? (Walrus)


Et voilà, c'est parti, il a encore sévi !
Non mais, c'est une plaie, ce mec et ses défis !
Chaque samedi un nouveau, ce gusse est un pourri
Avec ses entourloupes à la cire d'abeille !
Un samedi avant, c'était déjà pareil :
Sur le didgeridoo autour de l'embouchure
Tartinée il l'avait, cette immonde raclure !
Il aimerait c'est sûr, du fond de son délire,
Qu'on lui passe le crâne à la brosse à reluire !
Un rêve, pour le coup, de se montrer brillant
Et de sa bille chauve éblouir les passants.

 

27 février 2021

Défi #653

 

Encaustique

 

Un peu d'huile de coude ou...

6531

 

27 février 2021

Ont maîtrisé le souffle continu

pas cons

6522
Ben non, y a pas que les mecs...

Laura ; Walrus ; Vegas sur sarthe ; Lecrilibriste ;

Joe Krapov ; Kate ; joye ; bongopinot ; petitmoulin ;

Ilonat ; Vanina ;

 

27 février 2021

Didgeridoo Vanina

PL&E_Didgeridoo_web

 

27 février 2021

Un son magique par bongopinot

b

 


A chacun de tes souffles
Comme pour raconter une histoire
Les notes du didgeridoo s’envolent
Viens les écouter viens t’assoir

Ces sons arrivent en maître
Comme un devoir de mémoire
Une empreinte dans le soir
Pour nous, pour nos ancêtres

Cette musique nous ouvre la voix
Telle une lumière dans la nuit
Quand le jour s’enfuit


Même si tu n’as plus d’espoir
Cette lueur dans le brouillard
Sèchera toutes les larmes

27 février 2021

Un instrument de la paix (joye)

page 1

page 2

page 3

27 février 2021

Le didgeridoo pour les Nuls (Vegas sur sarthe)

 

Selon un célèbre DJ féru d'instruments de musique – le DJ Ridoux – l'instrument du même nom fait partie des instruments « avant » comme le larynx, contrairement aux instruments « après » comme le piano aqueux.

Le didgeridoo a été inventé par les aborigènes d'Australie – grands fumeurs d'eucalyptus – et popularisé dans la culture rock australienne par le groupe Assez d'Essais raccourci en AC/DC.
Son usage remonterait à l'âge de Pierre bien qu'on ignore l'âge de Pierre.
L'instrument a été baptisé ainsi par des colons blancs qui avaient déjà nommé la trompette Tutut, la guitare Glingling et la batterie Boumboum ...

Le didgeridoo – le didge pour les non-Nuls – naît d'un jeune eucalyptus rongé de l'intérieur par les termites.
Il est d'origine australienne car c'est le seul endroit de la planète ou les termites peuvent bouffer de l'eucalyptus vivant.
Une fois bouffé, on le coupe puis on barbouille son embouchure de cire d'abeille sauvage. (Préférer Murray's Beeswax chez Amazon)

Le joueur de didgeridoo fait vibrer ses lèvres par une technique de respiration continue qui cesse au moment de l'asphyxie.
On utilise alors une autre technique de respiration dite artificielle pour ranimer le joueur.
Dans ces conditions on peut douter de son soi-disant effet pour le traitement de l'apnée du sommeil !

Le son de base s'appelle le bourdon en référence à la cire d'abeille. La fréquence du bourdon est de 65 Hertz, suffisamment éloignée du 42 Hertz pour qu'on ne la confonde pas avec le ronronnement de la bourreuse dont j'ai parlé il y a deux semaines.
Au bourdon se superposent des vocalises comme des cris d'animaux, des injures aux belle-mères ou encore des tubes de Mike Brant selon le style de musique.

Plus l'instrument est long, plus les notes sont graves ; dans ce cas on l'utilise pour les cérémonies de funérailles.
On préférera les sons aigus pour accompagner les rituels de circoncision … mais rien n'oblige à le faire non plus.

Les airs les plus connus joués au didge s'appellent tout naturellement des tubes.

Par sa gravure « Made in China » sur le corps de l'instrument le faux didgeridoo se distingue de l'authentique didgeridoo qui est estampillé « Made in wood».
Méfiez vous des imitations

 

 

27 février 2021

Didgéridoodledoo ok (Ilonat)


Didgéridoodledoo didgéridoodledie


Didgéridoo didgéridoo
Oucékilémontidoudou oùcékèlépassée
J’ai pas d’oukoulélé pour aller la chercher
Seulement mon ti kazoo
Didgeridoodledoo

Didgéridoo didgerida
Ça s’est passé comme ça  
Un soir de Mardi Gras
Avec tous mes amis du Sam’di tépakap
Je leur ai dit comme ça :
Pour fêter Carnaval, le didgérimachin des autochtones
En Arborigénie , c’est un peu monotone
Vooom vooom vooom vooooooooom
Voom voom et compagnie
Ça manque un peu de fantaisie
Ce soir c’est Mardi Grav, on va se faire une fête à tout cassav !

Apportez le gwoka
Amenez vos tambours amenez vos djembés
Tams tams cayambs et maracas
Badabam badabam
Toute la nuit pour faire du ramdam
Et danser la gwoka
Ah mes amis quelle fête on a eu là !
Toute la nuit à danser l’maloya
Le zouk et le salègy et le kwasa kwasa
A boire des ti punchs du rhum et du tafia
Toute la nuit, toute la nuit de Mardi gras

Mais voilà qu’au matin quand je rentre chez moi
Dans mon ti case bambou à l’orée du village
Pensant y retrouver ma fidèle doudou
Ma doudou l’é plus là ma doudou l’est partie
Didgéridoodoo didgéridoodledie

Oh mon Dié tou là haut
Oukilémondoudou oùcékèlépartie
De l’aut côté d’la mer pour vivre une autre vie ?
Oh ma doudou chérie Eurydice adorée
J’ai pas d’oukoulélé pour aller te chercher
Seulement mon kazoo
Pour t’appeler sans fin jusqu’au bout de la nuit
Didgéridoodledoo digéridoodledie

27 février 2021

Nous t'écoutions (petitmoulin)

 

Nous t'écoutions

Hisser la poésie

au-delà de l'accessible

tourmente

Exalter un à un

les mots

Les habiller

de ta voix chaude

Et plus vibrante

que le didgeridoo

Nous t'écoutions

Enrouler sur ton cou

la mort du condamné

Marcher au cœur vivant

des poètes

Accrocher à ta guitare

la liberté plurielle

Redonner à la parole

la plénitude de son cri

Toutes les heures du jour

ont sonné

Indomptable nuit

Et puis après

 

Nous t'écoutons

un oiseau chante

derrière l'horizon
 

27 février 2021

Grégorix ne manque pas de souffle (Kate)

 

Chère Sarah,

Tu railles ? Gentiment, poliment et patiemment quand même !

Je me souviens que Pacôme nous avait parlé de la passion de son frère pour les trains mais je n'imaginais pas à ce point...

Nestor s'occupe de son fils en ce moment, un texto de temps en temps. Et je fais le grand ménage chez moi, ça fait un bien fou !

"Didgeridoo

J'digère pas tout

Je l'ai cherché partout

Ton roudoudou

Mais il est où ?"

C'est le SMS que j'ai envoyé à Greg en réponse à son appel enregistré sur ma boîte vocale :

"Merci Ma Rianne de me préparer mon didgeridoo. Je passe le prendre demain."

Bon, tu vois ma surprise ? D'abord il est (ou était) au Pays Basque et soudain il va débouler chez moi pour récupérer cet instrument.

Suite à mon SMS, il m'a appelée immédiatement pour me donner des précisions. En résumé :

La mission au Pays Basque s'est terminée plus tôt que prévu et une nouvelle opportunité s'offre à lui. Enfin, plusieurs, c'est un peu compliqué mais il s'agit toujours d'un truc où on souffle dedans, sa spécialité à la base...

Finalement, je lui ai décrit les deux longs tubes que j'ai retrouvés derrière la porte d'un placard où je vais rarement : l'un qui fait du bruit comme si des paillettes d'étoiles crépitaient doucement et l'autre avec des dessins et un trou pour souffler, je suppose. Non, pas le premier c'est un bâton de pluie (le bruit doit l'attirer, celle-là) mais le deuxième, c'est ça le didgeri...doudou.

Son cri de joie : "Oui, c'est ça ! J'arrive demain fin de matinée."

Dimanche matin, levée tôt, je n'avais pas dormi pour tout dire, quelques courses au marché et j'ai mis au four le filet de poisson, le tian de légumes, mis du riz au cuiseur et préparé une petite mousse au chocolat et une salade de fruits frais, du vite fait !

Quelques rides sur son visage, mêmes yeux, même sourire, c'était bien lui. Nous avons déjeuné de bon appétit et il a été enchanté de retrouver son DJ machin et aussi son bâton de pluie et encore son attrape-rêves qui va avec, ça peut toujours servir, n'est-ce pas ?

Tu vas sûrement le voir au pays Arverne dans les jours qui viennent car l'équipe du film l'a pris comme conseiller artistique musical pour un film : Astérix. Il a besoin de plusieurs de ses instruments à vent pour travailler le son et son didgi truc va lui servir. Mais non, même bardé d'instruments, il ne jouera pas le rôle du barde, enfin je ne pense pas !

Ce projet de cinéma l'emballe complètement et il a pris contact avec le musée de Tintignac à propos du carnyx pour enregistrer des sons, en faire faire des copies 3D par les décorateurs, enseigner aux figurants la manipulation de l'instrument qui n'a rien d'évident.

D'ailleurs, en 2014, pour la fabuleuse expo intitulée "Tumulte gaulois" à laquelle tu avais participé au Musée Roger-Quilliot, on avait eu la chance de se trouver avec toi au Musée Bargoin pour une démonstration exceptionnelle de John Kenny, spécialiste mondial du carnyx, qui avait été assisté par Greg. Le mot "tumulte" était à la mesure de cet instrument démesuré !

Côté nostalgie, encore, quand Grégory a revu le coquillage qui donne à ma salle de bain des airs des mers du Sud, il s'est souvenu qu'on l'avait trouvé près des usines sur un trottoir à côté de poubelles de gens qui déménageaient... Il m'a raconté l'histoire du coquillage retrouvé dans les réserves d'un musée de Toulouse qui serait le plus ancien instrument de musique du monde connu à ce jour.

Encore une histoire de souffle et Grégory n'en manque pas !

Voilà, chère Sarah, une belle surprise

Et reçois des bises

De ta cousine Marianne

 

 

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