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Le défi du samedi

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20 mars 2021

Une goule de gargouille. (maryline18)

m18


T'es pas jolie à voir avec ta goule de gargouille. Le trop plein s'évacue, tu laisses faire. Vider pour remplir à nouveau. Tu as ouvert la vanne de tes deux doigts. la bouffe infâme s'éjecte par accoups. Le dégoût laissera bientôt sa place au soulagement.
Le vide, tu le provoques mais tu le redoutes aussi car bien qu'il t'apaise, il te terrifie. Bête tapie dans son antre, il se nourrit de tes peurs alors tu négocies : < Trois tranches de cake, une barre de chocolat, deux yaourts et tu me fous la paix, OK !? Espèce de sale chien affamé ! >
...C'est peine perdue, on ne fait pas de pacte avec le "malin". Il t'obligera sous peu, et cela tu ne le sais que trop bien, à ingurgiter en quantités monstrueuses les mets les plus gras, les plus riches, les plus sucrés dont tu disposes, jusqu'à ce que tu le supplies, pliée en deux et gonflée de honte et de culpabilité.
Il veut tout et tout de suite, il te veut, toute à lui pour mieux te détruire. Tu le hais de toutes tes forces. Comment se débarrasser du vide autrement qu'en le remplissant, autrement qu'en l'alimentant ? Parfois tu tentes bien de l'ignorer mais ton répit ne dure pas. Il te tord l'estomac pour te rappeler à lui, te punir, ou alors il  dérobe le sol de dessous tes pieds et tu vacilles.
Un jour tu n'auras plus peur du vide et tu y sauteras. Tu seras belle, légère comme les anges des images pieuses. Un jour feuille d'automne envolée par le vent, un autre, papillon heureux, virevoltant dans les senteurs d'un été, un autre encore, plume gracieuse venue rêver sur le bord d'un encrier...
Mais rien n'est plus triste qu'un encrier silencieux alors, tu iras puiser dans ce qu'il lui reste d'encre pour caresser le papier. Ensemble, vous affronterez le vide de la page blanche. Aussi vrai qu'un et un font deux, la vie deviendra conte. Ne dit-on pas que les bons contes font les bons amis ?  
 

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20 mars 2021

Gargouille (petitmoulin)

 

Gargouille menaçante

suspendue à tes rêves

diluviens

le bleu du ciel

t'offense

empli de son silence caniculaire

Où portes-tu ton regard asséché

enclos dans une parcelle

de tes saisons hostiles

 

Gargouille engourdie

par le chant des cigales

hissée vers d'improbables

nuages

À gueule béante

tu feules ton désir impatient

Ta plainte vertigineuse

brusque la paresse

des cistes endormis

 

Gargouille altérée

viendra le vent marin

chargé de ses orages

et de ses pluies tonnantes

rafraîchir ta mémoire

Lavée de tes tourments

tu arroseras le regard

audacieux

des passants solidaires

 

20 mars 2021

Chimère (TOKYO)

 
J’ai toujours trouvé ces chimères idiotes

 Qu’est ce donc qu’elles n’approuvent pas du haut de notre DAME.

A à quel degré sur l’échelle de la mauvaise humeur se sont-elles juchées, pour désapprouver nos conduites en ce monde

 Je me suis bouché les oreilles pour ne plus les entendre.

J’allume la télé pour avoir une raison d’espérer.

Je me dis que je n’ai pas à gagner leur rédemption.

 Je les entends hurler/ je veux que vous vous mettiez à genoux.

Dans le décor d’inquiétude qui domine le théâtre de mon esprit j’envisage une lune de miel cucu la praline avec elles.

La peur d’avoir peur me fait soudain peur .et si elles découvraient ma motivation viscérale pour l’argent.

J’ai enfoui mon visage dans la taie d’oreiller pour échapper à leurs regards de pierre.

Depuis le fiasco économique du pays ils ont vendu les chimères. La crise économique a parfois du bon !!!

 

20 mars 2021

Vous avez dit  gargouille ? (Yvanne)

 

- Bonjour Maria. C'est le jour de la grande lessive ?
- M'en parle pas ma pauvre Lucette. T'as vu mes torchons, mes serviettes et même mes draps ?
- Oui. Ça sèche bien aujourd'hui avec ce petit vent...
- C'est pas la question. C'est pas beau du tout.
- Quoi ? Tu te lasses du blanc ? Je savais bien qu'un jour tu y arriverais à acheter des draps en couleur. C'est quand même plus agréable et tu peux assortir à tes housses de couette.
- Housses de couette ? Laisse-moi mes couvertures piquées je te prie. Mais non, c'est pas ça. Je trouve que ça « grise ». Les lessives : toutes de la saloperie.
- Je te le fais pas dire et pour la planète alors, c'est limite dangereux.
- Tu vas pas recommencer à me casser les pieds avec l'état de la planète. Je lui fais pas de mal moi à la terre. Je la connais et elle me connaît. On s'entend bien. Et puis, après tout, après moi le déluge tiens ! C'est pas de ma faute s'ils démolissent tout avec leur progrès.
- Faut pas dire ça Maria. On est tous responsables.
- Peut être. Mais moi ce qui m'occupe aujourd'hui c'est l'état de mon linge. J'ai tout essayé : les poudres, toutes les marques et même Bonus. J'ai essayé les lessives liquide aussi. C'est pas mieux.
- Tu sais quoi Maria : tu devrais faire bouillir dans la lessiveuse de ta grand-mère en ajoutant de la cendre.
- Tu rigoles ? J'ai presque fait ça. Figure-toi qu'à la télé j'ai entendu une recette  qu'ils disent écologique : mélanger savon de Marseille, savon noir et cristaux de soude. J'ai fait chauffer mais l'odeur de cette tambouille est tellement infecte que j'ai tout jeté. Et puis j'avais peur que ça me pète à la figure.
- Et bien Maria tu n'as qu'à acheter une gargouille.
- Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ? Tu es malade ? T'as le ventre qui grouille ? Ah cette jeunesse ! Pour garder la ligne ça crève de faim.
- Mais non Maria, je vais bien je t'assure. La gargouille c'est pour remplacer la lessive.
- Mais qu'est-ce qu'elle me raconte celle-là ?
- J'ai trouvé ça sur internet.
- Et ben nous y sommes : internet...internet... Vous n'avez que ce mot à la bouche ma parole ! C'est quoi encore comme invention  ? T'as pas acheté ce truc quand même ?
- Si et c'est du tonnerre. Tu mets juste la gargouille dans la machine avec le linge et tu fais tourner.
- Et ça sort plus blanc que blanc hein ? Je parie que tu en as à vendre. Me prends pas pour une andouille Lucette. Tu m'as déjà fait le coup pour la météo. Tu m'as fait acheter un machin que j'ai même pas pu régler. Moi, s'il fait soleil ou s'il pleut je le vois le matin en me levant. Et d'ailleurs il suffit de taper sur mon baromètre et il monte ou il descend quand le temps change. Et pour la température, j'ai un thermomètre aussi vieux que moi devant ma porte et un autre dans la cuisine. C'est bien suffisant. Ne va pas encore m'embrouiller avec tes machins à la mode. Si tu es bourrique c'est pas de ma faute. On te ferait croire n'importe quoi ma fille pour te piquer des sous.
- Te fâche pas Maria. Moi, ce que j'en dis c'est pour te rendre service. Je vais t'apporter une gargouille juste pour que tu essaies. Je te demande rien. Si je suis une bourrique, toi t'es têtue comme une mule à refuser d'emblée tout ce qui est nouveau. C'est pas mieux. Allez viens boire un café. Tu sais celui de ma Tassimo que tu adores !

 

20 mars 2021

Projet d'architecte (Joe Krapov)

G      rossièrement taillé dans la pierre, noirci
A      force de toujours représenter le mal,
R      egardez tout là haut cet étrange animal :
G      argouille ! C’est le nom du monstre par ici.
O      n aurait pu bien sûr représenter aussi
U      n enfançon joufflu urinant sur la foule.
I      l convient avant tout que l’eau de pluie s’écoule.
L      a gouttière choisie eût été plus jolie.
    ’archevêque écarta cette idée trop nouvelle.
E      lle revint, plus tard, moins grandiose, à Bruxelles !

 

Webp

Webp

Gargouilles photographiées à Nantes, Loc-Envel, Barcelone et Arques-la-Bataille.

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20 mars 2021

Repentez vous, Cornegidouille ! (Ilonat)


C’est sûr, avec ce mot « gargouille »
On aurait pu se faire une belle tambouille
Ecrire un beau poème avec des rimes en nouilles

On aurait pu aussi gloser sur les sculptures de Notre Dame
Avec le Christ en Majesté et ses douze Apôtres
La Mort bandée sur son cheval
Et tous ces monstres fornicateurs
Sous la statue des Saints

Ou raconter l’histoire d’un incendie cauchemardesque
Avec ces gueux braillards massés sur le parvis
Montrant Quasimodo qui gesticule tout là haut
Pour éteindre les flammes qui l’entourent déjà.
« C’est lui, c’est de sa faute, c’est le Diable en personne
C’est la faute au Bossu avec sa tête de Gorgone ! »

Et pendant ce temps là mes gargouilles rigolent
Elles crachent du feu et de la poix brûlante
Elles se tordent de rire.
« Quasimodo, tu parles ! Ce pauvre écorché vif !
Mais non, c’est votre faute, votre très grande faute
Les flammes de l’enfer, ce sont vos turpitudes et vos fornications
Qui les ont attisées.
Et maintenant dansez, enlacez vous, étreignez vous
Forniquez, forniquez !
Ici et maintenant et pour l’éternité
Le Jour du Jugement Dernier est arrivé ! »

« Moi, la Gargouille en chef
Du haut de Notre Dame
Je crache et je dégueule à la face du monde
Je vomis mon dégoût
Regardez-vous ! Repentez vous !
Ces monstres grimaçants vous les portez en vous
Je vous tends le miroir de vos dépravations
Je suis le chien Cerbère qui protège le Temple !
Repentez vous, Cornegidouille
Mettez vous à genoux
Priez et implorez
Ubu vous sauvera peut être
En sa miséricorde »

20 mars 2021

Dicton du jour (joye)

rusty

 Harry, le petit poilu dAlençon, ne fait pas dans la dentelle.

20 mars 2021

V comme vocabulaire (Adrienne)

 
Petit frère, contrairement à mini-Adrienne, n'a pas été élevé par la grand-mère en patois flamand, mais par sa maman et en bon français. 

C'est merveille comme le cerveau des petits enfants absorbe des mots et déduit des règles, en toute logique. 
Ainsi, peu après que sa mère avait déclaré, un soir: 
- Décidément, les navets, ça ne me convient pas, mon estomac ne cesse de faire des gargouillis! 
Le mot avait dû lui plaire et à la première occasion, pour un légume qu'il n'aimait pas, il a affirmé: 
- Je gargouille! 
Petit frère affectionnait particulièrement le "je" + un verbe intransitif.
La phrase qui a le plus fait rire la famille - et qu'on lui ressort parfois encore - c'est quand à la dégustation de la tarte à la semoule et aux raisins secs que grand-mère faisait toujours pour la kermesse, il s'est écrié: 
- Je succule!
 
20 mars 2021

Sa nuit chez Côme (Kate)

 

Chère Marianne,

"Grégorix

Bien arrivé

STOP

Carnyx

Non cassé

STOP"

Petit "télégramme" rassurant même s'il a dû t'envoyer un long texto...

Il a fait escale à l'Office de Tourisme où je l'attendais. Son instrument a fait sensation (tu t'en doutes !).

cathérdrale

Après s'être désaltéré (oui, ça donne soif !) et un peu restauré, un journaliste lui a proposé de se produire sur la place de la Cathédrale, près de la statue du pape Urbain II : télescopage historique !

Belle organisation, brillante prestation, bonne interview.

Sous un angle bien choisi, il a été photographié entre la "tête" du carnyx gaulois et une gargouille gothique à tête d'animal de la cathédrale (cliché historique, hein ?).

IMG_0292 2

Après un café dans mon bureau, profitant du beau temps, je l'ai fait monter à la Tour de la Bayette (oui, interdite au public, tu sais bien) et admirer la ville, les volcans et les Côtes recouvertes d'arbres en fleurs leur donnant un aspect de neige.

En descendant, comme on avait un moment, après avoir rassemblé quelques sandwichs et boissons, je l'ai amené là-haut en moto (oui, j'avais un casque pour lui).

De là, belle vue sur le Sud : la ville et le plateau de Gergovie, ce haut lieu. Quelques chants d'oiseaux, quelques joggers ou promeneurs de chiens, le calme.

On a pris à pied le sentier où alternent bois et prairies balisé de panneaux sur faune et flore. Un peu à l'écart d'un chêne et d'une herbe piquetée de pâquerettes et de violettes, une orchidée sauvage. Même si elles sont communes, elles sont protégées. Greg l'a prise en photo pour te l'envoyer.

Un peu plus loin, on a fait une pause près d'un petit ruisseau qui gargouillait, hésitant entre surgir et s'amollir sur place.

paysageag

On est revenu en boucle vers le versant Sud, celui où a été tourné le film "Ma nuit chez Maud", tournage qui avait tourné la tête aux habitants de voir débarquer tant de monde en cet hiver 68 pour filmer leur ville noire toute drapée de blanc.

poésie

Ensuite, Pacôme, organisateur de la Semaine de la Poésie cette année (si, si !) est venu le récupérer en voiture pour l'héberger au rez-de-chaussée de sa maison où il aura une chambre à côté du studio d'enregistrement qu'utilise le groupe de rock de Pacôme le week end.

Une tonne de travail m'attendait au retour... et pour Grégory, "Sa nuit chez Côme" !

Bises de ta cousine,

Sarah

20 mars 2021

Creuse toujours, tu m'intéresses ! (Walrus)

 
Rien qu'à lire le mot, j'ai le côlon qui gargouille !
Dans quels recoins obscurs faut-il bien que farfouille
Pour en sortir de tels, cette vieille fripouille ?
Et le prochain, du coup, pourrait être la houille
Qu'il extraira d'un puits aux abords de la Trouille ?
Ouille, ouille, ouille !

Ou peut-ètre...

Houille, houille, houille !

 

20 mars 2021

Les Gargouilles (Lecrilibriste)

 

Les gargouilles en veille

En haut des cathédrales

vomissent le déluge

et gardent au secret

les portes de l’Eden

 

il faut les affronter

ces monstres maléfiques

recrachant les suppliques

les quêtes inassouvies

mélangées aux fantasmes

des vérités enfouies

d’ humains désespérés

des rigueurs de la vie

 

De là-haut les gargouilles

la gueule grande ouverte

fulminent,  jappent et crachent

l’exigence du ciel

Et lavent les abîmes

D’un monde en mutation

Sur un cratère de lave

 

20 mars 2021

Raser le bouc (Vegas sur sarthe)

 

Bonjour vous êtes bien au siège de l'entreprise Viollet Leduc, veuillez ne pas quitter...”
Ah ça! Non, je n'ai pas l'intention de quitter”

(Petite Chopinette d'attente en forme de concerto pour piano n°1 en mi mineur accompagnée d'un charmant message Chez Viollet, tout au maillet. Chez Leduc, jamais de stuc”

Bonjour... Viollet Leduc arrière-arrière-arrière-petit-fils mais appelez-moi Pierre comme la pierre... Que puis-je pour vous?”
Je suis madame Furiousse et je ne suis pas contente du tout”
Voyons ça... Furiousse ... Oui, madame Furiousse... nous venons juste de terminer votre chantier de reprise en étanchéité d'un toit-terrasse d'immeuble situé au 30 Avenue de l'Opéra avec ...”
Epargnez-moi la suite monsieur Leduc , je sais précisément où j'habite et je suis précisément furieuse”
J'ai bien noté madame, mais en quoi puis-je vous être utile?”
Comment ça, utile? Qu'est-ce que vous avez fichu aux angles du toit et jusque sur la façade?”
Je crains fort de ne pas vous suivre, madame Furiousse”
Je parle de ces affreuses choses, de ces excroissances immondes, monstrueuses! Qu'est-ce que c'est que ça?”
Visiblement, vous faites allusion à nos gargouilles, madame”
Des gargouilles? Qui vous a demandé d'équiper des gargouilles?”
Nous n'équipons pas madame, nous taillons des gargouilles depuis 1830 comme le faisait notre ancêtre Eugène et personne ne s'en est jamais plaint”
Mais moi - aujourd'hui au vingt et unième siècle - je m'en plains! Je me plains de voir ce bestiaire grimaçant et grotesque au dessus de ma tête, qui dénature l'immeuble et fait jaser tout l'arrondissement !”

Madame eut sans doute préféré des sculptures épannelées, à peine dégrossies comme on en voit de nos jours où seule compte la rentabilité et le tape à l'oeil.
La maison Viollet-Leduc ne travaille que dans le faste, madame … dans le faste and Furiousse si je puis me permettre ce trait d'esprit”

Un trait d'esprit? Où ça?”
Pardon … Madame semble ignorer que nous sommes tailleurs d'images de père en fils? J'entends déjà mon aïeul qui rigole si je puis me permettre ce trait d'esprit”
Un trait d'esprit? Où ça?”
Qui rigole madame... une rigole... Bref, pardonnez-moi cette saillie qui eut tant fait glousser mes pairs”
A propos de saillie, vous allez me faire le plaisir de raser toute cette ménagerie avant que je débarque chez vous pour faire un scandale”
Etes-vous sérieuse madame Furiousse? Raser les boucs, les dragons, les griffons, ces serpents qui sifflent sur vos têtes, ces oeuvres d'art qui dégorgeront et glouglouteront à la première ondée, épargnant murs et croisées?”
Parfaitement! Virez-moi ces glougloutonneries, ces grenouilles, ces citrouilles, ces choses sans nom dont je n'ai que faire et qui doivent coûter une fortune!”

En effet madame puisque toutes nos pierres calcaires viennent du bassin de la Seine”
Viendraient-elles de Mongolie que vous allez me virer ce bazar dès aujourd'hui”
Casser du pur liais-cliquard de Vaugirard ? Pas même en rêve, madame Furiousse. Songez que mon grand oncle Arsène se suicida après qu'on lui fit raser une gargouille en simple grès des Vosges au prétexte qu'elle ressemblait trop à Léon Blum”
Monsieur Viollet-Leduc, vous vous suiciderez ensuite si ça vous chante mais je vous attends dans l'heure pour raser tout ça”

Chère madame, puis-je vous faire part d'une bonne nouvelle qui vous ravira? Ce moi-ci, notre offre promotionnelle concerne justement la pierre liais-cliquard. Elle vous permet de bénéficier d'une remise substantielle de ... laissez moi calculer ...”

(Petite Chopinette d'attente en forme de fin du concerto pour piano n°1 en mi mineur agrémentée d'un charmant message Chez Viollet, tout au maillet. Chez Leduc, jamais de stuc”

Allo Leduc?”

(Petite Chopinette d'attente en forme de début de concerto pour piano n°2 en fa mineur suivie du message ... jamais de stuc... Chez Viollet, tout au maillet. Chez Leduc, pas d'aqueduc caduc chez l'archiduc...”

Madame Furiousse s'adressant à Monsieur Furiousse : ”Edouard ! Passez-moi cette masse que diable ”

 

 

20 mars 2021

J'ai l'esprit qui gargouille (Laura)

 

J'ai l'esprit qui gargouille

Quand se dévérouille

Le défi du samedi: gargouille

Le mot plus la bouille

De la bête qui crachouille.

Mon esprit part en vadrouille:

Vérifier le sens du mot gargouille

Y associer le verbe: un peu arsouille

Comme procédé mais la patrouille

Du samedi devrait aimer qu'on fasse l'andouille

Avec les mots: dans mon esprit, je fouille

J'y trouve Charles Méryon et sa gargouille

Je bidouille 

Et voilà Baudelaire, cette fripouille

Si je trifouille

Notre-Dame de Paris, ouille

Un des derniers paysages, ça gratouille

Vus ensemble, ça me barbouille

Ton absence alors j'ai l'esprit qui gargouille

Le coeur qui bafouille

Avec Hugo et les livres, je me dépatouille

Avec la douleur; je gazouille

Même avec l'art; carabistouille

Ca me fiche quand même la trouille

L'image de ta dépouille

Qui déforme et brouille

Nos paysages de gargouille

Nos années de vadrouille

Alors, j'ai l'esprit qui gargouille

 

 

https://www.sarah-sauvin.com/index.php?option=com_virtuemart&view=productdetails&virtuemart_product_id=136&virtuemart_category_id=173&lang=fr

 http://www.lelitteraire.com/?p=915

 

20 mars 2021

Fantaisie médiévale (Emma)

13 mars 2021

Défi #655



Un petit truc ex-cathedra(le) :

 

Gargouille

 

6551

 

 

13 mars 2021

N'en ont rajouté qu'une toute petite couche

13 mars 2021

Ces petits riens par bongopinot

b


Ma petite monnaie
Petit fifrelin
Ça n’a rien de laid
Mais ça ne vaut rien

Mais elles sonnent pourtant
Raisonnent dans mon cœur
Données par grand-maman
Pour moi avait de la valeur

Pour acheter de petits rien
Qui font des souvenirs
Garder tous ces biens
Qui me font sourires

Encore aujourd’hui
Ces petites bricoles
J'avoue c’est inouï
Ont valeur de pistole

Souvenir d’enfance
De mes grands-parents
J'ai eu de la chance
De recevoir autant

13 mars 2021

Affaire non conclue (Yvanne)

y

 
Ma chère cousine.

J'espère que tu n'as pas trop froid dans ton Québec d'adoption. Ici le printemps se manifeste franchement depuis quelques jours et cela met du baume au cœur. Nous tentons d'oublier le plus possible la morosité ambiante, Christelle et moi en faisant de longues promenades dans la campagne.

Cependant je ne t'écris pas, tu le penses bien, pour te parler de la pluie et du beau temps. Venons-en donc aux affaires qui nous occupent.
La tante Geneviève étant décédée en décembre comme tu le sais,  le notaire m'a convoqué dans son étude pour régler la succession de notre parentèle sans enfant. Tu as bien voulu me donner procuration pour régler à ta place cette situation. Je vais te faire un bref résumé des résultats de l'entretien.
Étaient également présents les deux neveux de la tante. Qui n'ont pas daigné m'adresser la parole mais tu les connais...

La tante Geneviève, à qui il manquait toujours – apparemment - cinq sous pour faire un franc possédait en fait un joli magot. L'oncle Jules n'ayant pas laissé de directives quant à l'argent du ménage, elle s'était empressée, la garce, de léguer les disponibilités sur les comptes bancaires, les assurances-vie et autres à ses neveux en propre. Encore heureux qu'ils se soient occupés des frais d'obsèques !

La maison et les terrains appartenaient exclusivement à notre oncle. J'ai appris qu’il avait déposé,  peu avant sa mort il y a cinq ans un testament chez le notaire nous faisant héritiers de ses biens, toi et moi. J'ai fait estimer ces derniers et hélas, nous ne ferons pas fortune avec le produit de la vente. Je joins à ma lettre les diverses expertises effectuées. Tu me diras ce que tu comptes faire.

Les neveux m'ont demandé quelques meubles et je n'ai pas refusé. Comme de toute façon ces derniers ne valaient pas tripette, je les ai laissés prendre ce qu'ils voulaient. Je dois dire que ça m'arrangeait plutôt de les voir débarrasser la maison. Ces profiteurs fouinaient partout tu t'en doutes.
Au moment où ils s'apprêtaient à faire main basse sur la petite bibliothèque de l'oncle je m'y suis fermement opposé. Ils n'ont pas osé aller au-delà et sont partis avec leur butin. Grand bien leur fasse !

Je n'ai pas voulu leur laisser emporter la bibliothèque car elle représente beaucoup pour moi. Et si tu n'y vois pas d'inconvénient, je souhaite la garder. J'imagine que tu penses tout de suite à la magnifique collection de tabatières que possédait l'oncle Jules. Tu te rappelles ? Elles occupaient, au grand dam de la tante, toute une étagère dans le fond, à l'abri des regards. C'était un plaisir de Jules de nous les montrer quand nous allions chez eux en visite étant enfants. Les neveux n'en connaissaient sans doute pas l'existence.
J'ai découvert aussi derrière les trésors de l'oncle une jolie ménagère, très complète, en argent massif. Je pense qu'elle devait appartenir à notre grand-mère maternelle.

Comme je sais que tu n'as guère d'appétence pour les objets et les souvenirs et ne pouvant pas imposer à ma femme ces reliques, j'ai décidé de me présenter à l'émission « affaire conclue » sur France 2 dont je t'ai déjà parlé. Et bien figure-toi que ma candidature a été acceptée et je suis donc allé à Paris avec  mes « merveilles ».

Crois-moi, chère cousine, j'ai eu la honte de ma vie. Je me demande vraiment ce qui m'a pris. Bien entendu – et heureusement – je ne suis pas passé à la télévision, l'expert m'ayant fait comprendre que les tabatières et la ménagère ne valaient pas un fifrelin. Les unes sont en corne, métal doré  ou porcelaine sans valeur alors que je les voyais encore avec mes yeux d'enfant admiratif et les croyais en ivoire, en or ou en porcelaine fine.  Quant à la ménagère, elle est tout simplement en métal argenté...très désargenté.

Je ne viens pas, par la présente t'annoncer un héritage fabuleux tu t'en rends compte. J'espère que tu ne te moqueras pas trop de ton cousin toujours aussi incroyablement naïf et que ma mésaventure te fera quand même sourire.

En attendant une réponse de ta part pour régler les affaires en cours, je t'embrasse chère cousine.

                                                                                                     Paul.


Ps : j'ai donné tabatières et ménagère à Emmaüs. Elles feront peut être le bonheur de quelqu'un. Qui sait ?
 

 

13 mars 2021

Le transbordement (Pascal)


Pleine mer. Entre les deux escorteurs, côte à côte, la manœuvre du jour, c’était le transbordement de l’aumônier sur l’autre bord. Avec les élingues plus ou moins tendues, selon les mouvements de roulis des deux navires, l’opération était périlleuse. Sur sa chaise sans porteur, je voulais croire que l’homme de Dieu n’en menait pas large.  Pourtant, tel Jésus sur la croix, endurant le martyr du transfert de personnel, s’il se tenait bien accroché aux montants de sa cage, il ne paraissait pas plus inquiet que cela…

Sans filet de protection, imaginez ce délicat transbordement, au milieu de nulle part ; imaginez l’eau s’engouffrant entre les deux coques comme un torrent en furie, et créant des vagues plus hautes que le pont, les ordres précis et les coups de sifflets donnés de part et d’autre des navires pour accomplir avec succès ces acrobatiques manœuvres de haut vol. Fallait-il que son âme et sa foi envers son Seigneur, sa vie qu’il remettait entre les mains des boscos, soient si inébranlables ? Pour arranger mes vérités, je pense qu’il devait prier pour être aussi courageux ; entre nous, sa participation enthousiaste à ce transport valait bien toutes les leçons de catéchisme du monde. Il avait le visage radieux, un peu comme si une auréole sécuritaire baignait de lumière toute sa personne. Était-il insouciant ou bien ne craignait-il pas la mort ? Si, malheureusement, le grand plongeon était inéluctable, allait-il retrouver son Seigneur et batifoler sur le tapis déroulé des Verts Pâturages ? C’était autant de questions qui se bousculaient dans mon incompréhension de minuscule catholique, mal converti à l’athéisme moderne…

Quand ceux des nôtres balancèrent la cage au-dessus de l’eau, il y eut un terrible ballant, capable de faire dégringoler n’importe quel jeune casse-cou de ce fragile piédestal. Mais non, tel un coquillage amoureux de son rocher, le ministre du culte scotché, à ses convictions, tint bon. En face, sur le bateau récepteur, une poignée de gaillards tiraient sur le boute pour amener rapidement le précieux colis vers eux. Il faut dire qu’avec tout son attirail de bondieuseries, il avait emporté avec lui le courrier du bord…
En cas de défaillance du matériel, de chute, le pauvre bonhomme, enfermé dans sa cage, celle-ci retenue par une élingue d’un côté, et frottant contre la coque de l’autre, dans l’enfer, le tumulte et l’eau glacée, même avec Dieu à ses côtés, il n’aurait pas survécu longtemps à son désastre. Son « Plus près de toi, Seigneur… » n’aurait été que ses dernières volontés sur l’autel sans fleur des disparus en mer…

Avez-vous connu cette extraordinaire situation, somme toute infernale, où vous désirez par-dessus tout que rien n’arrive de fâcheux à l’événement, et que vous n’êtes, pourtant, qu’un minuscule spectateur visionnant l’éventualité du tragique fait divers ? Tout à coup, on l’aime, ce héros anonyme, cette marionnette équilibriste entre le ciel et la mer, seulement suspendu par quelques « ficelles » et par l’opération du Saint Esprit. Il y a des choses divines qui supervisent les vies, je crois ; l’emploi du temps de notre existence est régi par un je ne sais quel devoir supérieur d’être présent, celui d’être maître ou seulement pion assujetti aux circonstances, qu’on soit pleutre ou brave, grand ou petit, jeune ou vieux ; d’autres l’appellent l’instinct…

Nous, on serrait les dents ; perdre notre ecclésiaste, ce serait un peu comme perdre la foi. Virtuellement, on tirait sur le boute qui l’amenait sur la plage avant du bateau adverse. Dans les deux camps, sur la passerelle, sur le pont et dans les compartiments machines et chaufferies, tous aux postes de manoeuvre, du manœuvrier à la barre, au chauffeur devant la façade, l’équipage était au réel sacrifice de cette réussite…

Maintenant, écartelé comme un hérétique entre les deux bateaux, il était dans le vide, en plein au milieu de son transfert ; sous lui, c’était l’intense bouillon, la cataracte insupportable, l’enfer aqueux entièrement dévolu à son engloutissement. Devant, des deux étraves, giclaient des myriades d’éclaboussures en confettis, créant des arcs-en-ciel éphémères ; une passerelle pour le paradis, me disais-je. Il n’empêche, suspendu dans le vide, il était spectaculaire, ce fragile héros, entre deux ponts, entre deux fanions, entre deux prières. Rempli d’humidité, mais accumulant les miracles, maintenant, il marchait sur l’eau…

Tout à coup, oscillation perverse ou gîte contondante, le bas de la cage vint heurter violemment la crête des vagues affamées qui tentaient déjà de le happer, comme des langues assidues léchant goulûment la blanche hostie à portée de leurs gueules ! Dans des gerbes d’écume, il ballottait, l’aumônier, comme un ricochet en record de rebonds, comme un roseau pris dans les remous d’un coup de queue de monstrueux brochet ! ! Son Dieu, tout là-haut, le mettait-il à l’épreuve ?... Lavait-il le moindre de ses péchés sous cet orage méditerranéen ?...

Nous, les voyeurs de la plage arrière, avec nos gros mots de basse ville, on sollicitait nos démons à l’apaisement, pour que le futur fait divers se termine en fait de gloire ! Voyez-vous, c’était triste et gigantesque en même temps. Pendant ces secondes de purgatoire, sa vie ne pesait pas le poids d’une plume, elle ne valait pas un bouton de culotte, un fifrelin dans la corbeille du bedeau pendant la quête dominicale, à la représentation de onze heures. Et son épitaphe déjà gravée titillait nos pensées : « Mort en partant en croisade, entre Toulon et les faubourgs de Jérusalem… »  
Pourtant, son aura multicolore le maintint à flot ; un autre coup de roulis le fit s’élever brutalement dans les airs, comme un élastique se détendant d’un coup. Fragile projectile, pierre dans la fronde de David, il aurait pu se faire éjecter tout aussi facilement... Enfin, les boscos du bateau receveur le hissèrent à leur bord ; délivré et debout, un peu chancelant, pas mal frigorifié mais complètement trempé, il salua notre bateau comme s’il lui donnait sa bénédiction. Alléluia ! Il avait fendu la mer ! Il était de l’autre côté ! Cela me fit tout drôle sur les épaules ; c’était un éphémère manteau de frissons aux pouvoirs surnaturels de félicité. Oui, l’aumônier de l’escadre, il avait une sacrée paire de c…

Transbord avec le Picard 76

Transbord avec le Picard 76_1

13 mars 2021

Fifrelin (TOKYO)

 

La seule chose capable de me sortir du lit ce matin c’est ce fifrelin.

Un vrai joueur de flute que je suivrai jusqu’au bout du monde. Il a toujours une solution ammoniaquée pour réveiller les dieux de l’argent et transformer le mien en papier insolvable.

 Les riches chose inconcevable et exaspérante dont je fais partie ont un don absolument unique pour attirer ce genre de fifrelin.

 J’avais espéré depuis cette rencontre une bonne réduction sur l’impôt pour frais divers engagés dans relation amoureuse douteuse, mais rien n’y a fait. Ma situation financière était comateuse, il y était largement pour quelque chose.

Il fallait songer à construire des douves autour de mon domicile pour que ce magicien aux fibres empathiques ne vienne plus troubler mes neurones vieillissants.

Inventer un tour de passe passe pour le faire disparaitre fut un jeu d’enfant. J’en ai les larmes aux yeux c’est comme si j’avais appris dans la nuit à imprimer des faux billets.

 Le hic c’est que la bête, le cave ou le fifrelin ne l’entend pas de cette oeille.il a franchit les douves le bougre !! je l’ai aspergé d’essence de térébenthine. Qu’est ce que je n’étais pas prête à faire pour le séparer de mes économies.  

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