Cricket (TOKYO)
Qu’il y-a -t-il de commun entre le cricket et le Kung fu ?
C’est comme si je vous demandais ce qu’il y avait de commun entre un requin et un poisson-lune ?
Ou mieux encore entre un esturgeon et une carpe ?
Être passé maitre au Kung- fu suppose un haut niveau de maitrise
Quant à être maitre au cricket cela se discute !
Pourtant, ces deux sports ont une histoire longue et riche.
On trouvera une autre façon pour qu’on parle de nous dans les journaux.
Ce sont les champions qui intéressent les journaux.
Alors on a qu’à organiser une course de moustique sur le Rhône.
Pour faire parler de qui ?De nous !!
KUNG FU, Texas et les autres (Laura)
En enfant de la télé qui a grandi avec elle-j'assume, je persiste et je signe- je me souviens du feuilleton (comme on disait) Kung fu avec David Carradine qui avait encore moins de cheveux (aucun en fait) que mon mari. L'acteur principal a joué dans beaucoup d'autres séries que certains nomment des nanars. J'en ai regardé des navets mais pas plus débiles (loin s'en faut) que les vidéos que je subis dans les portables des autres.
Mon mari et moi allions une à deux fois par semaine au cinéma (j'ai gardé cette habitude en enlevant les films que nous voyions plus pour lui) et nous écumions notre ville et ses environs le dimanche mais parfois nous aimions rester à la maison, tranquilles et regarder entre autres Walker, Texas ranger qui maîtrise les arts martiaux. Nous "bingions" (comme on dit maintenant) des séries et lorsque ça a existé, nous "replayions") des épisodes pas vus.
Je n'ai pas vu Dragon ball Z ni Kung fu panda mais je suis entourée de lecteurs de mangas dans mon CDI de collèges dont l'actuel.
Moi, je continue à regarder des "soaps" en me replongeant dans l’épopée du roman-feuilleton au XIXe siècle.
Hai-Kung-FiUz (voyage en Absurdire) - tiniak
avec une pensée singulière pour Vegas et Walrus
Kun foud’
Un bègue et son collègue dyslexique, de surcroît affligé d’un bec-de-lièvre, devisent sur leurs rencontres amoureuses.
Le bègue : - Taa.. T’as mis ll’..longtemps p’p’ppour l’aimer, toi ?
Son collègue : - Nan. De chuite, né eu un kun foud’ pour sa thaï.
***
avec une pensée singulière pour TOKYO et lecrilibriste
Haï coup d’coude
Quand le Cavalier devient MaBoUle
de TaBoU, le Singe se fait PiQUANt
[Ma Bu : position du cavalier;
Ta Bu : pas frappé ;
Pi Quan : coup de poing marteau]
***
avec une pensée singulière pour Joye et Joe Krapov
Kangourou, mon vieux, sois heureux
Un coup porté (du poing, du pied…)
N’a ni ton nom, ni ton aspect
Garde-toi toutefois des fâcheux
Fais profil bas, mon vieux, crois-moi
Un truc que je tiens du panda
***
Enfin pour les plaisirs d’écrire et de lire que, toutes et tous, nous partageons ici
Coup de fou pendable
“- Oui, monsieur Lian Wu, bonsoir et merci d’avoir pris la peine de venir.”
Mon père prit place sur la chaise devant le bureau du professeur ; je demeurai debout dans son dos, le front baissé, le regard pris dans son cheveu noir encore et bien fourni.
“- Voyez-vous, monsieur Lian Wu, je balance entre m’interroger gravement sur la santé mentale de votre garçon ou m’offusquer de tant de désinvolture.”
Mon père se tint coi en prenant ma copie que le prof lui tendait à bout de bras, tout en poursuivant son laïus réprobateur.
“- J’ai demandé à la classe de faire des recherches personnelles et originales sur les cris des animaux, et… Mais je vous laisse juge. Lisez, donc… dit monsieur Rabiaud en se rasseyant derrière son bureau.
Relevant le nez de ma copie, mon père déclara :
“-Eh bien, monsieur le professeur, je ne vois rien que de très personnel et original dans cette copie.”
M. Rabiaud se passa une main sur le visage. Tendit l’autre main pour que mon père lui rende la copie. Ceci fait, il lâcha dans un soupir :
“- Original et personnel, ah ça oui ! ironisa-t-il avant d'entamer la lecture de quelques passages de mon cru : <Quand il s’ennuie, Dragon fait “Longg! Longg!”> ; <Quand il cherche sa proie, Tigre fait “Hou ! Hou !”> ; <Quand il survole la sienne, Aigle fait “Ying! Ying!”> ; <Quand il s’est fait mal aux orteils, Singe fait “Haou ! Haou !”> ; <Quand elle se moque du héron, Grue fait “Hé! Hé!”>... Je continue ? demanda, pour la forme, M. Rabiaud.
Mon père se retourna pour me jeter un petit sourire qui valait son pesant de clin d’œil. Puis il fit de nouveau face au professeur, le priant de lui donner une feuille et de lui prêter un stylo. M. Rabiaud s’exécuta, pour le moins interloqué.
Quand nous prîmes le chemin de la cour, nul doute que M. Rabiaud devait encore se tirer les cheveux, les yeux plongés dans le feuillet laissé par mon père.
Un doux combat d'amour (Cavalier)
Xiang Li songe au bonheur
Elle pleure des larmes d’argent
Des larmes de diamant
Le long du Grand Canal
Le bois des cerisiers
Prépare ses fleurs en secret
Dans le vent si doux là-bas
Les colombes déplient leurs ailes
Les nénuphars s’étirent
Ils savent déjà …
Oui hier en s'entrainant
Ils se sont fâchés
Ce ne sont encore que des enfants
Un gong de bronze dans le regard
Xiang Li rêve ... rêve d’aller se battre
À la lueur des lampions
Aux sons des pétards
Sous les ailes du Dragon
Dragon Shaolin terrible qui la para
D’une chemise d’organdi
D’un pantalon de soie
De longues chaussettes lacées dorées
De socques de bois précieux
D’une ceinture aux mille vœux
Serait-ce en mes livres ?
Serait-ce un rêve ?
Suis-je donc Ye Xian
La petite fille de cendre
Cendrillon
Ou bien Xiang Li ?
Moi ?
Conte de fée
Qui suis-je ?
Il me reste un chausson chinois
Kung-fu
Un socque de vair
De verre, envers et contre tout
À n’y rien comprendre …
Pourtant
La place où nous nous battions
Hier, est encore tiède
Sur la jonque magique
Sur le Grand Canal
Sur la place de la Muraille
Que de couleurs
Que d’agitation
Que de musiques
Et Chang si beau
…
Du coq à l'âne (Walrus)
Initialement, j'avai pensé à Kaolin.
Oui, kaolin, vous savez : cette merveilleuse terre blanche indispensable à l'obtention de l'élégante porcelaine !
J'y avais pensé parce que je suis (enfin j'étais -et si peu-) chimiste mais aussi parce qu'abusé par sa couleur, je croyais que la terre d'Andenne (le patelin voisin de celui de ma mère : Seilles) en était. Depuis, j'ai constaté qu'elle n'était que de la "terre à pipes", la derle.
Évanouie donc mon idée de vous faire voir ces "têtes de pipe" parfois extravagantes que je découvrais dans la vitrine d'un petit magasin du quartier de ma grand-mère.
Allez, juste une pour le plaisir, figurant la tête du roi des Belges Léopold II, si décrié aujourd'hui et dont on voudrait bien effacer le souvenir (particulièrement les politiciens actuels tellement efficaces qui n'aiment pas qu'on se rappelle qu'à la fin de son règne, la Belgique était la troisième puissance industrielle du monde).
Passons... et revenons au kaolin !
Ma petite tête, toujours à la recherche d'associations bizarres (à l'insu de mon plein gré comme disait l'autre pédaleur forcené) m'a alors fait remarquer l'étrange proximité entre kaolin et ... Shaolin !
Shaolin, dont l'école du monastère aurait vu naître le Kung fu.
Et vous me connaissez, fervent disciple de Nana Fafo et TOKYO réunies, quand le ÇA m'interpelle, j'obtempère !
Donc...
C'est à vous, maintenant !
Ce qui me permet par la même occasion d'asseoir un peu plus ma réputation de "grand botteur en touche".
Ont carrément aimé... ou pas
Cavalier ; Laura ; Walrus ; TOKYO ;
Vegas sur sarthe ; joye ; Kate ; Yvanne ; Joe Krapov ;
Belphégor et Jujube (Joe Krapov)
Cette semaine, ça va être du donnant donnant. Moi non plus, je ne savais ce que c’était qu’un jujube ! Je croyais même qu'on disait une jujube ! Mais vous, savez-vous pourquoi il y a une rue Arthur Bernède à Redon, riante cité du Sud de l’Île-et-Vilaine dans laquelle habitent mes beaux-parents, rue devant laquelle nous passons quand nous allons rendre visite à la famille ?
Arthur Bernède ! Qu’est-ce qu’il a, qui c’est celui-là ? Quel rapport avec le jujube ? Moi je sais de longue date que c’est un romancier et qu’il est surtout connu – s’il l’est encore – pour avoir écrit « Belphégor ».
Ca ne va peut-être pas vous rajeunir mais moi, si ! En mars 1965 ce roman populaire a été diffusé sur les écrans de la télévision française sous forme d’un feuilleton en quatre épisodes. C’est peu de dire qu’il a flanqué la trouille à tous les gamins des écoles et collèges. Je me souviens très bien que dans la cour de récréation on vous sautait sur le dos, vous mettait les mains autour du cou et faisait mine de vous étrangler en disant « Ah ! Ah ! Je suis Belphégor, le fantôme du Louvre !».
Comme il n’y avait pas de télé à la maison, le mystère était encore plus grand pour nous et il m’a fallu attendre des années pour que je comprenne le phénomène. J’ai ainsi en ma possession, dans ma collection de dévédés, cette terrifiante série vintage qui en fera rigoler plus d’un aujourd’hui. J’ai également fait l’acquisition du roman original de 1927 que j’ai pris le soin de relire cette semaine : je ne voudrais pas qu’on m’accuse de parler de choses que je n’ai pas lues ou vues ou surtout que j'aurais oubliées ! J’ai aussi souvenir d’être allé voir un film homonyme de Jean-Paul Salomé sorti en 2001, fort tombé dans les limbes lui aussi.
Si j’ai proposé le mot « jujube » à l’animateur de notre atelier préféré, - c’est encore plus drôle s’il l’a choisi tout seul - c’est surtout parce que je pensais à « Jujube », le surnom de Juliette Gréco qui, dans le feuilleton « Belphégor » de 1965, tient le rôle d’un personnage nommé Laurence Borel. C’est peu de dire qu’elle irradie dans ce rôle qui est celui d’une très intrigante séductrice.
Ma semaine ayant été fort occupée, je n’ai pu revoir que les deux premiers épisodes de « Belphégor ». Ce qui me fait sourire, c’est la notion de duplicité et le goût du transformisme, de la transformation que l’on trouve à tous les étages. Dans le livre qui est assez grand guignol et dont le style mélo a énormément vieilli il y a un personnage de détective, Chantecoq, complètement pompé sur Rouletabille et surtout Arsène Lupin, qui use et abuse de déguisements divers et variés. Le fantôme du livre n’est évidemment pas un fantôme, c’est un costume endossé, pour on ne sait quelle raison, par une gentlewoman cambrioleuse. Quand on fait un casse pour récupérer un butin, en général on n’attire pas l’attention sur soi avant et pendant ! Mais bon, la fiction n'a jamais peur de l'invraisemblable !
Dans la série, tout est changé. Il y a plus traditore que le traduttore, c'est l'adaptatore ! Le journaliste Jacques Bellegarde se prénomme désormais André et est devenu étudiant en physique. Chantecoq, Simone, la Scandinave, les époux Papillon ont disparu. Il y a une séance digne de Frankenstein, avec seringue et tensiomètre, pour donner vie au fantôme dans une crypte de l’église Saint-Germain L’Auxerrois (des prés ?). On ne cherche plus le trésor des Valois mais la pierre de Paracelse ! Le bossu et l’homme à la salopette ont été remplacés par une inquiétante Lady Phonographe et il y a une séquence d’enlèvement de la fille du commissaire Ménardier avec un simulacre de meurtre en haut de la tour Eiffel. Mais je ne vous en dirai pas plus là-dessus car je hais ce genre de séquences vertigineuses et donc j’ai « zappé » et j'en ai profité pour aller faire pipi. Vous qui avez la télé, vous faites bien ça aussi pendant les pubs, non ?
Mais je ne v
ous ennuierai pas plus longtemps avec Belphégor. Je poursuis juste avec l’idée qu’il y a deux Juliette Gréco : celle, magnifique actrice et chanteuse, qui avait un très joli nez et celle d’avant qui avait un tarin un peu trop gros et trop fort. Par deux fois elle eut recours au bistouri des Frankenstein brothers : à la fin des années 40 et en 1956.
Voici la moralité de cette chronique : comme chante Boby Lapointe dans « Avanie et framboise », « on peut presque tout changer excepté ce qu’on ne peut pas ». Juliette a quand même bien fait de se faire refaire le pif, surtout la première fois : nous avons retrouvé une photo de son appendice nasal initial. Oui, hein, pas terrible !
Des nèfles ! (Yvanne)
Comment ça jujube ? Des nèfles oui !
La nèfle est un fruit oublié mais le mot apparaît dans l'expression « ça ne vaut pas une nèfle » ou bien « ça compte pour une nèfle » ou encore « des nèfles ». Je ne vous fais pas un dessin pour la signification !