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Le défi du samedi

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26 juin 2021

Un grand moment de solitude ultraviolet(te) et moderne (Laura)

 

Avant Daniel, Cannelle n'avait vu qu'une seule fois le mer... du Nord et ne connaissait de lac que celui de sa campagne. Quant au restaurant, il y était allée une ou deux fois avec des hommes. 

Pour l'hôtel, elle y allait quand elle accompagnait son père en voyage de travail. La piscine, c'était la municipale.Quand quelques mois après leur rencontre,Daniel la laissa à l'hôtel pour aller travailler,  elle savait qu'elle allait nager dans la piscine et découvrir le lac Léman et Thonon les Bains. Elle descendit donc en maillot de bain au bord de la piscine. C'était nouveau pour elle de se monteer à demi nue en public car sa mère l'avait complexée... sans s'en rendre compte. Autour d'elle, il y avait des femmes en monokini et elle finit par se dire que ça devait être bien agréable de sentir le soleil sur ses seins blancs.

Quant Daniel la retrouva le soir, il n'eut pas besoin de lui demander ce qu'elle avait fait car elle était rouge comme un coquelicot. Les draps et les vêtements sur les coups de soleil furent une torture pendant de longs jours et elle jura... mais un peu tard que l'ultraviolette et moderne solitude ne l'y reprendrait plus.

 

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19 juin 2021

Défi #669

 

 

Allez, une jolie couleur !

Ultraviolet

Ouais, elle n'est pas dans votre spectre visible
et n'allez pas croire Paco !
parce que depuis la chute de MIR...

6691

19 juin 2021

Se sont poussés du pied (ou pas...)

19 juin 2021

La trottinette (TOKYO)

 
Je rentrais chez moi en trottinette en suivant un itinéraire curieusement tortueux.

Je ne résistais à l’envie de monter sur le trottoir pour taquiner les piétons récalcitrants.

Quoi qu’il en soit maintenant je suis sur SECONDE AVENUE , une artère en sens unique qui va vers le sud .Cela signifie que je m’éloigne de l’université plutôt que je m’en rapproche.

Je me rends compte que j’ai un sérieux problème de navigation qu’il va falloir régler.

Alors que je ralentis pour voir si la prochaine rue perpendiculaire peut convenir, une soudaine bouffée de musique me saute aux oreilles avec une force qui me fait sursauter.

Je tourne enfin dans la ruelle et entrevois un attroupement de trottinettes. Je freine aussitôt envisage de faire marche arrière. Mais non cela ne sera pas nécessaire. Ces gens sont arrêtés devant  une corde en velours. J’avance doucement. C’est le club branché des trottinettes de la cinquième avenue.

Les abrutis , les fauches , les anxieux sont sommairement rejetés. Alors qu’ils sont très sélectifs me voilà embarquée dans la file de  droite .

L’espace d’un instant je me sens  l’élue  avec ma trottinette rose, mes sandales à paillètes   et mon ensemble saumon Kenzo . Soudain une limousine s’approche j’ai juste le temps d’esquiver la portière et de poursuivre ma route.

Ca fait longtemps que j’ai mis mes ambitions pathétiquement bourgeoises de cote , alors ce type de club ne me fait pas rêver .

Le regard fixé sur la route je pense à tous ceux  qui ruinés par le covid circulent en trottinette comme moi .

 Quel sera donc le prochain joueur de flûte que nous suivrons aveuglement avec nos trottinettes ?.

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19 juin 2021

Trottinette, trottinette ? (Lecrilibriste)

 
Comme un coup de baguette magique, il me rappelle soudain quelque chose ce défi  …. D’abord, notre vieille trottinette  qui ressemblait à l’image, que l’on se prêtait ou que l’on se disputait avec mon frère pour rouler sur le trottoir en béton de la cour

Il me rappelle … Encore quelque chose …

Une chanson d’enfant que le défi du jour me colle dans la tête :
«  Il avait belle moustache et belle crinière au vent
il avait belle moustache et se trouvait élégant
trotte, trotte trottinette, trotte trotte trottinant » 

Mais encore …  Mais Ouiiii ! Mais c’est bien sûr !  Moustache et Trottinette !  La BD de Calvo, un auteur français, dont les aventures paraissaient chaque semaine dans « Femmes d’aujourd’hui », la revue à laquelle ma Mère était abonnée, lorsque j’étais enfant.
Je me précipitais sur la revue et feuilletais jusqu’à la page de « Moustache et Trottinette » le chat et la souris pour découvrir leurs nouvelles aventures. Et je détaillais ses illustrations avec avidité et une certaine désespérance – quant à lui ressembler un jour et avoir ce talent - la précision avec laquelle l’auteur pointait le doigt, jusqu’au plus petit détail du tout petit dessin, le sujet qu’il dessinait d’une manière extrêmement précise et fouillée qui m’émerveillait et je passais au crible toute la page pour découvrir ses astuces et ses trouvailles.

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Mon mari garde précieusement, bien à plat sous sa pile de chemises dans l’armoire, car le format est grand et ne tient pas sur les rayons de notre bibliothèque, l’album de Calvo « La bête est morte » album qu’il a réalisé sur la seconde guerre mondiale en illustrant les camps des belligérants par des animaux. Et cet album est tellement précieux pour lui qu’il ne le laissait voir à nos petits enfants qu’en sa présence pour ne pas l’abîmer.

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Actuellement, Martin Handford, un illustrateur britannique a un peu la même patte et la même approche pour dessiner ses albums. «Où est Charlie » fait le bonheur des enfants – et des parents - à la bibliothèque. Dans un fouillis inextricable et compact, mais pourtant organisé de dessins colorés et très précis, il faut retrouver « Charlie» et d’autres petits sujets, ce qui, sur certaines pages, prend un certain temps ! Mais sur le coup, avec leurs yeux aiguisés, les enfants battent les parents !

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19 juin 2021

Participation de JAK

Défi #668 trotinette

19 juin 2021

Une belle balade par bongopinot

b

 

Sur ta trottinette

Fillette fillette

Tu files tu files

Le long du canal

 

Sur la piste des vélos des rollers

Des trottinettes des promeneurs

D’un côté l’eau de l’autre les champs

Tes cheveux volent au vent

 

Tu côtoies les canards

Direction le phare

Tu files sans rame

Petit bout de femme

 

Un bateau passe

Un canoë glisse

Au bord de l’eau

Comme il fait beau

 

Et tu files tu files

Le long du canal

Tu vas vers la mer

Et, arrivée au port

 

Encore un kilomètre

Et puis quelques mètres

Et ça y est enfin

Tu t’enivres d’air salin

 

19 juin 2021

Trottinette et gueule de bois (Clio101)

 

      Un vrombissement sonore comme le signal de départ d'un navire et de petits cris aigus résonnaient en continu dans la pièce.

      Sophie ouvrit péniblement un œil.

      Toute l'eau de son corps semblait s'être évaporée et elle avait  l'impression que sa tête avait triplé de volume.

     Elle referma les yeux, prête à ignorer l'importun et se rendormir mais le vrombissement reprit de plus belle ; à ce fond sonore s'ajoutaient les couinements de Serge, son rat de compagnie. De guerre lasse elle s'empara de son téléphone qui n'en finissait pas de vibrer, prête à incendier celui ou celle qui osait la tirer de son sommeil.

      Le nom qui s'affichait sur l'écran éteignit sa colère.

      Sophie appuya sur le bouton « décrocher ».

      « Sophie, je ne veux plus me marier !! »

      Cette phrase qui résonna dans le micro du téléphone dissipa instantanément le brouillard qui enveloppait son esprit et la laissa un moment figée de stupéfaction.

      La veille Cassandre frétillait à l'idée d’épouser  Charles.

      Quel évènement avait pu provoquer un revirement aussi brutal ?

      Sophie ne gardait de la veille qu'un souvenir flou, des taches de couleur sur un fond de chansons et de rires et des silhouettes en mouvement. Elle fixa le plafond, comme si sa blancheur pouvait correspondre au vide de son esprit et faire remonter quelques instants. Lentement plusieurs images se présentèrent à sa mémoire. Elle plissa les yeux, comme pour les ordonner mentalement, et un tableau se matérialisa devant elle.

      Elle revoyait Cassandre, désinhibée par l'alcool, commencer à créer une chorégraphie, bientôt reprise par tout le bar.

      Elle se voyait elle-même, gênée par la chaleur et le bruit, se rendre sur le pont du bar pour prendre l'air. Elle avait  discuté un moment avec les uns et les autres avant de retourner à l'intérieur.

      Sophie n'en avait pas cru ses yeux.

      Adossée au bar, Cassandre à côté d'un homme inconnu.

      Cassandre qui sourit au bel inconnu, discute avec naturel et rigole.

      La conversation qui se poursuit, la main de l'homme qui glisse vers celle de Cassandre, la prend et y dessine une lente caresse.

            Cassandre qui ne proteste pas.

      Sophie se souvient alors s'être dit que son amie ne lui avait jamais paru aussi heureuse.

      Sauf que Cassandre est fiancée, le mariage est prévu dans moins d'un mois.

      Et que tout changer du jour au lendemain pour un parfait inconnu est de la folie.

      Sophie se souvient s’être dirigée d'un pas résolu vers eux et avoir ordonné à l'homme de s'éloigner.

      Cassandre n'a rien dit mais s'est fondue dans la foule .

      « Sophie ! Tu m'entends ? »

      Les sanglots de Cassandre la ramènent au présent.

      « Je t'entends ma belle. Ne bouge pas, j'arrive ! »

      Sophie s'empare de sa trottinette et sort en trombe de l'appartement.

      Elle l'enfourche et se prépare à foncer chez Cassandre quand une voix l'interrompt.

      « Excusez-moi, vous êtes bien Sophie ? »

19 juin 2021

Trotte, inerte ! - tiniak

 

Tout va si vite

dès qu’on s’arrête

pour contempler ne fût-ce qu’un soir


Revisitant la notion d’espoir

un grain en tête

gris anthracite


Où va la terre

dans le cosmos ?

… toujours sa même révolution… 


Trompant son monde avec la saison

rognant nos aires

et jusqu’à l’os


Tous ces passants

leur pantomime

en de si laborieux quotidiens


Il m’en remonte un Hymne du Rien

au port sublime

et paressant


Navrantes courses

tristes saumures

quand finirez d’user la planète ?


Elle n’en peut plus de vos sornettes

fastes mercures

tankers en bourse… 


Tout doit finir

c’est la leçon

La question est : qui veut bien l’entendre ?


Tant il est plus aisé de prétendre

au Grand Pardon

des vains empires


Et puis, ça trotte

et puis, ça vire

ça se console d’applications


Sans égard pour Les Contemplations

car le chien tire

et fait sa crotte





19 juin 2021

Tout le monde fait de la trottinette ! (Joe Krapov)

Tout le monde fait de la trottinette !

Les bonnes sœurs en cornette
La reine Elisabeth,
Sidonie-Gabrielle (Colette !)
Le fileur de parfaite amourette,
La petite marchande d’allumettes,
Les porteurs d’amulettes,
Et même la cousine Bette

Tout le monde fait de la trottinette !

DDS

Le mangeur d’andouillette, de blanquette, de côtelettes,
de coquillettes, de galettes complètes, de crêpes Suzette,
celui qui s’envoie des gaufrettes dans la gargoulette

Le buveur d’anisette à la buvette, de canettes à la guinguette,
le danseur à casquette, celui qui boit de la clairette en chemisette,
celle qui attend, fluette, le Tango des fauvettes,

La chanteuse d’ariettes de Lamballe,
la susurreuse de bluettes sans luette,

Les brunettes, les blondinettes à bouclettes, à frisettes,

Tout le monde fait de la trottinette !

DDS 668 Dubout

 

Les fous de la gâchette
Maigret avec sa chansonnette
Don Camillo et ses burettes
Le conducteur de camionnette
Le tâteur de têtons à l’aveuglette
Le poseur de girouette
Le marchand de balayettes à nettoyer la tinette
Le marchand de tourniquettes à faire la vinaigrette
Les adeptes de la fumette, les chanteurs d’opérettes, les pipelettes
Le chef d’orchestre et sa baguette

Tout le monde fait de la trottinette !

Vraiment la trottinette,
Quelle joyeuse amusette !

Le zouave à baïonnette à la braguette ouverte,
Les japonais dans leur brouette,
Carmen avec ses castagnettes,
Ramsès II dans ses bandelettes,
Tchaïkovski et son casse-noisettes,
Les tailleuses de bavettes,
Et Samuel Beckett,

Tout le monde fait de la trottinette !

On se tire même la barbichette à trottinette !
Mets ta binette sur internet à trottinette
Ma sœur cadette !

Le chasseur d’avocettes et de bergeronnettes,
Le loup, le renard et la belette,
La Tusortiras Decechou biquette,
Lola Chevillette, Paméla Bobinette
La catherinette, la gigolette,
Bécassine et Marinette,
Jean Valjean et Cosette,
Le joueur de clarinette, la joueuse d’épinette,
Papageno et ses clochettes,
Mandryka et ses Clopinettes,
Paulette la reine des paupiettes,
Vegas et Germaine en goguette
En font aussi (mais en cachette)

Tout le monde fait de la trottinette !

DDS 668 Vegas

Même les durs de la comprenette, les lopettes, les mauviettes,
Corto, capitaine de corvette,
Les cousettes, les coquettes, les douillettes,
les croquignolettes, les joueuses de crapette, les divettes,
les starlettes, les poseuses de devinettes,
les fillettes, les femmelettes, les grassouillettes,
les grisettes, les guillerettes, les midinettes,
les messieurs à fixe-chaussettes,
les joueurs de fléchettes, les porteurs de gourmette,
les montreurs de marionnettes, les pique-assiette et les nymphettes,

La môme Crevette,
Gustave Courbette,

Tout le monde fait de la trottinette !

DDS 668

Pour frimer sur la Croisette,
Pour aller faire des galipettes,
Ou ses emplettes,
Pour payer ses dettes,
Pour conter fleurette,
Pour pousser l’escarpolette,
Pour prendre la poudre d’escampette,
Pour respecter l’étiquette,
Pour entretenir l’exosquelette,
Pour aller faire de la grimpette dans une chambrette,
Rien ne vaut la trottinette !

En sandalettes ou en socquettes,
Tout le monde fait de la trottinette !
Tout le monde se casse la margoulette !
Tout le monde écoute les sornettes
Et patine sur la savonnette !

A part Gérard Lambert qui roule à mobylette
Et moi, poète anachorète,
Qui marche toujours sur mes gambettes
Ou bien parfois à bicyclette,
Tout le monde fait de la trottinette !

Le monde retourne à la layette !
Le monde n’est pas dans son assiette !

Le monde a fumé de l’herbette !

Le monde se barre en sucette…
A trottinette !

Ici finit mon historiette.

19 juin 2021

Ma place dans le trafic (joye)

Assise sur ce banc public, derrière mes lunettes de soleil bon marché (les lunettes, pas le soleil), je regarde passer le monde : les vieux, les jeunes, les moins vieux, les moins jeunes, les moyens, les moyens exceptionnels, les peut-mieux-faire. Les chiens, les chats, les monstres, les anges, les jeunes loups, les vieilles biques, et tout le vulgum pecus dont le monde est compris.

Certains marchent, certains flânent, certains courent, certains boitent comme des sardines à la recherche d'une clé.  

Certains cheminent péniblement, comme des chevaux brisés par l’âge en route pour l’usine de colle. Certaines piétinent au bout des petits petons entassés cruellement dans des talons hauts comme des échafauds et aussi mortels.

Certains sautent comme des lapins, chaud-froids, froid-chauds, les lapins, un coup de lapin, comme les marrons vendus jadis aux coins de la rue avant que l’État ne les défende, avant que le Covid ne les chasse et les assassine.

J’observe aussi les modes de transport transportant : des camions, des voitures, des bolides, des taxis, des Uber-Alles, des Unter-Alles, des chevaux, des ânes, des baudets, des mulets, des chars d’assaut, des tacots d’attaque, des chariots volés d’un Carrefour égaré aux bords de la cité.. Des bus au parfum de diesel, des trams, des rames, des drames, des rollers, des patins, des scooters, des motos, des mob’s et des peaux de banane...je m'y connais. On glisse comme on peut dans les rues des grandes villes.

Les tuyaux d’échappement me grognent, les silences fâchés des ouatures électriques me font peur. Le silence m’a toujours fait peur. Les freins qui grincent, et les chauffards, les routards, les ambulanciers, les flics à la poursuite d’un malfrat quelconque dans un après-midi qui terminera sous une pluie de balles. Tout le monde passe devant mes yeux fades et fatigués.

Je replie mon journal. Il est temps de repartir. Je suis juste sur le point de me lever quand je vois passer une trottinette conduite par un papillon noir et jaune, et une fourmis rouge qui se tient debout sur les épaules d’une mante religieuse -- mais encore jolie -- qui est en retard pour la messe de cinq heures.

19 juin 2021

Bientôt je serai grand (Ilonat)

 

Trotte menu Trotte minette
Moi j’aimais bien te voir passer devant chez moi
En trottinette

C’était avant avant
Et bien encore avant
Que l’on en voit autant
Qui défilent zombies
Et le casque aux oreilles
Dans les rues de la ville
Quand ce n’est pas  sur les trottoirs effarouchés

Trotte menu trotte minette
Je te revois encore qui faisait la fiérote
Avec tes deux petites couettes
Enfourchant ton Pégase les mains sur le guidon
Et puis d’un simple coup de pied
Le propulser sur la chaussée
Pour filer nez au vent
En trottinette

Trotte menu trotte minette
Pas froid aux yeux nez en trompette
Tu me faisais un petit signe de la main
Comme pour dire
T’as vu moi je suis grande
Je vais toujours où bon me semble
En  trottinette

Trotte menu trotte minette
Je te suivais des yeux envieux
Comme impuissant
Et craignant chaque jour
Qu’il ne t’arrive un accident
De  trottinette

Tu n’avais pas de frein
Mais tu savais très bien
Ralentir du talon
En usant la  semelle
De tes petites sandalettes
Sur le goudron

Un jour, beaucoup plus tard
Tu as laissé en plan ta patinette
Dans le garage de tes parents.
Car moi aussi j’étais devenu grand.
Et nous allions tous deux le nez au vent
Et le cœur en chamade
Sur les chemins de l’escampette
A bicycléééttte…

 

19 juin 2021

Pied à la planche, ça roule pour moi ! (Vanina)


Souvenir "blague Carambar"
La petite Christine était une enfant vive, remuante. Il fallait sans cesse la surveiller. Ses parents ne cessaient de lui répéter:
«S’en est trop Tinette !»

Souvenir arrangé
La petite Shetland Eglantine, la mère de mes ponettes de compétition,  avait un surnom car il y avait aussi une grande Eglantine -surnomée Tinoute-.
Aux guides de ma jument pie, je donnais des ordres:
«Allez, au trot Tinette!»

Souvenir touchant
Un peu après la sortie de mon livre En roues libres, j’ai reçu un petite vidéo de ma nièce Amala.  Noa, sa fille, du haut des ses 3 ans, annonçait l’air assuré:
«Arrêtez de mettre des pavés sinon avec les fauteuils et les trottinettes on fait badaboum! (...)»
Elle faisait référence à une de mes BD 3 cases du livre en question...
C’est vraiment trop mignon, quelle comédienne!
Je me rends compte que sans la vidéo à l’appui, je vous propose là une pub. privée: je sais c’est contradictoire, on appelle ça un oxymore.

Souvenir d’un alphabet en arrière
Pour ce défi "trottinette", je vous invite relire ma participation -BD 3 cases- de 26 lettres en arrière: "trottin".
http://samedidefi.canalblog.com/archives/2020/12/19/38710439.html

Souvenir ému
Pour mes 16 ans, quel cadeau! Je suis sortie de l’hôpital de Garches. C’était après plusieurs mois passés en rééducation fonctionnelle. Mais mon plus beau cadeau a été, pour les vacances d’été, une voiture sans permis (49,9 cm3): une Marden sur le toit de laquelle mes parents avaient fait adapter une galerie. Grâce à ses deux sièges 2CV toilés, je pouvais soit mettre mon fauteuil roulant à côté de moi, soit prendre une personne qui mettait mon fauteuil sur le toit.
Quelle liberté! La même que celle ressentie un ou deux ans plus tôt avec ma Motobecane verte dont le réservoir se situait au niveau du porte-bagage.
Bref, imaginez: aller où je le voulais quand je le voulais malgré le poids de mes jambes inertes. Merci Papa Maman pour tous vos sacrifices afin que je continue ma vie en milieu ordinaire, "comme tout le monde". Merci aussi à mes grands-parents, ma fratrie et mes ami(e)s de toujours.
Revenons à ma petite voiture. Son atout était aussi son défaut, la Marden était plus large que la moyenne des voiturettes. J’avais beau tenir ma droite, les automobiles avaient tendance à arriver vite derrière moi, et parce que les chauffeurs devaient freiner au dernier moment, je me suis parfois fait invectiver par des ours mal léchés: «Gare ta trottinette!»
Parfois contrariée, fatiguée de me faire insulter, jamais mon bonheur de liberté n’a été entaché par ces comportements discourtois.

Conclusion
Non, non! Je refuse que l’on prétende que faute d’un petit vélo, j’ai une trottinette dans la tête, fût-elle électrique!

 

19 juin 2021

Trotte dans ma tête (Kate)

 

De la trottinette de mon enfance, il me reste la couleur rouge si désirable, la lourdeur de l'engin pas forcément désiré, le frein central surprenant et l'impression de déséquilibre obligeant à avoir la plupart du temps une jambe posée sur la plate-forme alors que l'autre frappe énergiquement le bitume, le tout procurant un champ d'action réduit et une lassitude programmée.

Rien à voir avec les envies de vélo : le petit à roulettes puis sans roulettes et ensuite mon premier vrai vélo blanc muni de trois vitesses, j'ai six ans, c'est le mois de juillet et je ne voudrais pas rentrer en collision avec le triporteur de ma petite soeur.

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Et la trottinette, il y a quelques années a fait un retour en force, des enfants aux adultes en passant par les ados pour se décliner sous toutes les formes possibles, des plus simples au plus chères... Aujourd'hui, un enfant de trois ans en a déjà plusieurs et se réjouit de posséder un tel parc ! 

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Ah, trotter ! Trotte dans ma tête le poème "Impression fausse" de Paul Verlaine, écrit en prison, à Mons, si j'en crois Wiki (et non pas Sainte Anne à Avignon comme j'ai pu le lire aussi sur la Toile).

Oui, Dame souris trotte... en prison mais elle amène la vie, la liberté et la conscience d'être en prison, qu'elle n'a sûrement pas, elle !

Avignon, juillet 2014 : l'expo phare du Festival était "La disparition des lucioles", dans la prison désaffectée depuis des années.

Y aller ou pas, en prison ? Oui ! Un matin traverser la ville s'éveillant à peine, la chaleur montant déjà et, derrière le Palais des Papes, trouver la petite rue menant à l'entrée. Fermée depuis longtemps et exceptionnellement cet été-là transfigurée en lieu d'expo d'art contemporain mais on n'entre dans un tel lieu sans ressentir des émotions contradictoires. Déjà dès l'entrée, ambiance lourde, chargée d'histoires d'hommes et de femmes détenus, murs délabrés, couverts de graffiti, de restes d'affichettes, petites lucarnes, lourdes serrures, cadenas, vétusté conservée...

Pas vu de souris trotter mais la cour avec des lucioles géantes suspendues tournoyant lentement et inondant de reflets lumineux les murs piteux déjà brûlants de soleil ou obstinément sombres et lugubres...

Pensé à ceux et celles qui ont passé des jours et des années là, à leur espoir peut-être possible en voyant que "le ciel est, par-dessus le toit si bleu, si calme !"... ou leur désespoir de savoir que le peu de ciel et peut-être le dernier qu'ils pouvaient voir était dans cette prison.

"Dame souris trotte" : compagne d'infortune, signe de vie, lueur d'espoir...  Si dame liberté trotte dans ma tête, sur les trottoirs se méfier des trottinettes et sur la chaussée aussi puisqu'elles y prospèrent au péril de nos vies de piétons autant que d'automobilistes !

 

19 juin 2021

La patineuse tapineuse (Vegas sur sarthe)


À petits pas elle trottine
haut perchée sur ses escarpins
elle est la reine du tapin
la plus salée des libertines

Ne vous fiez pas à son trottin
c'est une pro du grand écart
pour lequel elle a eu l'Oscar
dans un concours de popotin

Elle est connue dans le quartier
qui la surnomme Trottinette
de Jean Jaurès à la Villette
où elle exerce son métier

Sans se soucier des puritains
faut la voir sauter le trottoir
peu lui importent les claquoirs
les concierges et leur baratin

Elle trottine à petits pas
fière de son nom Trottinette
il n'est pas né le proxénète
qui oserait la mettre au pas

 

19 juin 2021

Trompe-la-mort (Walrus)

 
"Trompe-la-mort", c'est l'expression que j'avais l'intention de vous proposer cette semaine, jusqu'à ce que je promène le chien vers seize heures mercredi passé.

En débouchant de la rue du Knijf* dans celle de la Tour Japonaise**, je n'ai eu que le temps de bloquer et tirer sur la laisse de l'animal qui me promène pour lui éviter la rencontre avec un véhicule descendant la dernière rue citée, "volle petrol" comme on dit par ici.

En l'occurrence, une trottinette électrique montée par trois filles. Ces gamines étaient rangées par ordre de taille : la plus petite s'accrochait au cadre de l'engin, l'intermédiaire se tenait au guidon : c'est elle qui pilotait la machine, la plus grande s'accrochait à la taille de la précédente et criait (en pure perte) "Ralentis ! Ralentis !".

Elles ont continué à dévaler la rue et ont traversé l'avenue de Versailles où la circulation est dense à cette heure.

Peut-être que la limitation de vitesse à 30 km/h dans toute l'agglomération bruxelloise leur a permis cet exploit. Ou alors, il y a un Dieu pour les filles en trottinette...

Pas pour les mecs en tout cas : près du centre commercial Docks, le 31 mai, il y en a un qui s'était fait renverser par le tram, il est mort sur le coup.

J'ai donc remplacé Trompe-la-mort par Trottinette : ce sont des synonymes !

 

* La plaque de cette rue ne comporte pas de traduction française du mot "Knijf", les dictionnaires néerlandais-français se taisent dans toutes les langues, seul un système de traduction par association (knife c'est couteau en anglais) propose "poignard" ou "couteau" avec de nettes réserves.

** Comme je l'ai déjà mentionné je ne sais plus trop où, si vous pensez pouvoir admirer la tour japonaise dans la rue qui porte son nom, vous vous fourrez le doigt dans l'œil jusqu'au coude : c'est Bruxelles ici, la capitale du surréalisme.

 

19 juin 2021

Trop sensible? (Laura)

 

Il y a quelques années, voire moins. Le deuil déforme le temps qui devient court et long  en même temps. Des arrêts sur image sans cesse comme des flashes dans la tête.

Alors que Daniel et Cannelle allaient traverser une grande rue au passage piétons, une espèce de grosse trottinette très rapide et bruyante leur a coupé le passage. Daniel crie "C.....d." Ce dernier s'arrête net et vient vers eux, assénant une claque à Daniel qui lui laisse une marque sur la joue. Comme il menace encore, Cannelle s'interpose et lui demande de ne plus toucher son mari. Elle  s'excuse et tente de calmer le jeu alors que Daniel est toujours furieux de l'incivilité qui devrait justifier la sienne.

Une autre fois, en voiture, Daniel avait coupé la route d'un scooter irrespectueux du code.

Daniel enrageait de voir ces incivilités, irrespects qui l'énervaient de plus en plus. Cannelle le modérait bien que tout cela l'atteigne aussi au travail et dans les transports en commun notamment. Quand ils se retrouvaient, ils se soulageaient l'un l'autre de leurs colères et frustrations.

Dans le bus, l'autre soir, une dame (avec laquelle elle parle dans le bus) lui a dit que c'était peut-être "mieux" qu'il soit parti car il était trop sensible pour ce monde violent.

Cannelle n'a plus personne pour partager ces ras-le bol de trottinettes et autres engins humains et électriques.

 

12 juin 2021

Défi #668

 
Jouet désuet ?
 Plaie moderne ?
 

Trottinette

6681

12 juin 2021

Ont choisi leur fleur unique

12 juin 2021

Ikebana ? (Walrus)

 
Surgissant du col étroit,
Orgueilleuse et fière,
La fleur s'élance,
Irradiant sa beauté
Fugace, hélas.
La vanité des fleurs
Oublie le vieux Ronsard.
Resplendissante encore,
Elle courbe vers sa mort.

w6671

 

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