Zola la Zoulue, ou : C'est dingue ce qu'on peut apprendre du Défi (joye)
La bien belle Zola Zelusiwe Mafu
Avait tous les doux charmes d’une matuvue
Mais sans lobola, la sixième saisie
Par le très vieux roi vicieux Zwelithini
La bien belle Zola Zelusiwe Mafu
Avait tous les doux charmes d’une matuvue
Mais sans lobola, la sixième saisie
Par le très vieux roi vicieux Zwelithini
Le proverbe touareg made in Breizh ne suffit plus à ce fou de Joe Krapov qui exige maintenant qu’on y fixe un pangramme !
Qui retentit dans la savane sans ménager ni bafouer passé et futur ? L’écho !
Une joie éléphantesque formidable : la glace à la vanille. Mais personne ne songe jamais à lui en offrir.
Si l’hippopotame enkysté dans la vase vous mange des yeux, c’est pour mieux vous becqueter. Fuyez, jolies proies et autres wapitis !
Plus le rhinocéros va de l’avant, plus il se figure que jamais il ne verra de la vie autre chose que le bout de sa corne.
La girafe a beau se trouver muette, chacun doit admettre qu’au jeu du paraître elle est élégante.
Chaque animal se débrouille pour éviter la figure et le rire jaune de la hyène. On se décarcasse comme on peut.
Palabrer sous le baobab n’empêche pas que le lion dévore la gazelle mais cela fait jaser, en wolof, le bavard.
Quand le disque du soleil est rayé d’un nuage le zèbre chagriné met fin à sa java et retrouve son problème : ses rayures sont elles blanches ou noires ?
La panthère jamais ne songe que beaucoup de femmes des pays lointains veulent lui faire la peau.
La résistance du dromadaire est proverbiale, certes, mais figurez-vous qu’on est mieux calé, là-haut, juché entre les deux bosses d’un chameau.
Quand le temps est changeant le caméléon en son for intérieur traite le météorologue de jobard vicieux.
Chaque fois que tu es face à un tigre de papier, vérifie bien que tu n’es pas toi-même une tranche de jambon blanc... en papier !
Que la chandelle brûle le papillon par les deux bouts, soit ! Le muséologue fait mieux de s’acheter un joli filet, une valise et des épingles.
Le docteur Schweitzer joue du Bach à Lambarené. On a la salle Gaveau qu’on peut ! Le concert finit à minuit.
Ces charlots de complotistes blancs affirment que l’alligator a caïman disparu du Sahara. Faux ! J’en ai vus dans mon dernier mirage.
Marcel Proust vaque la nuit et débine le jour les belles figures de la haute.
Dans la jungle, beaucoup de monde valide le fait que «C’est du chiqué, Marcel Proust !».
Marcel Proust ? Dandy ? Ephèbe ? Giton ? Faux-jeton qui vit en reclus !
Ni vieux zébu ni jeune yack ne se défient chaque samedi pour glorifier Marcel Proust. Etonnant, non ?
La sœur du chef du Mozambique ne galéje qu’avant la pluie. Autant dire qu’elle ne plaisante jamais.
Chaque proverbe bantou contient son lot de magie, de joie et de finesse.
Ce zoulou gonflé de Joe Krapov - qui s’imbibe rarement de vieux whisky - vous souhaite une bonne semaine !
Dans l'ordre des alphabéticiens le Zoulou se situe entre le Zouave dont la culotte est réputée pour avoir été visitée par la main de ma sœur et le Zut, interjection proche de la flûte, de la crotte et de la saperlipopette.
Le Zoulou étant donc confortablement installé entre ces deux vocables tout comme moi sur le siège de velours râpé de mon cinéma de quartier, j'éteignis mon dictionnaire portatif et connecté tandis que le générique du film défilait sous mes yeux.
Il n'y a pas mieux que les cinémas de quartier pour diffuser des films des années 60 et je me régalais d'avance de cette baston entre zoulous et rosbifs mais plus attiré par la belle suédoise Ulla Jacobsson que par Michael Caine …
On pourrait croire que 200 rosbifs ne firent pas le poids contre 4000 zoulous mais c'était sans compter sur la magie du cinéma et le génie de Cyril Endfield.
Pourtant malgré le vacarme du combat en dolby digital multicanal je réussis à m'endormir.
« Adjani »
Je m'éveillai en sursaut, avachi sur l'épaule de ma voisine – une jeune et jolie africaine – qui insista « Adjani ».
Je pensais qu'elle s'était trompée de salle mais j'apprendrais plus tard qu'elle disait Unjani qui veut dire Comment allez-vous en zoulou.
Devant ma gêne elle ajouta : »Hugues solo ».
J'étais en solo, je ne m'appelais pas Hugues, elle avait dit Uxolo qui signifie Excusez-moi et j'étais toujours aussi gêné.
Devant son sourire, je l'excusai aussitôt.
Le film était terminé depuis longtemps mais elle n'avait pas voulu me déranger dans mon sommeil ; je lui proposai d'aller prendre un café et de m'initier au zoulou.
C'est ainsi que j'ai découvert que Bese ne veut pas dire Baiser mais Et puis.
J'ai appris aussi que Hue ciseaux n'est pas une position du Kama Sutra mais c'est Usizo qui veut dire Au secours.
J'osai faire le malin en lui parlant de Johnny Clegg le roi des zoulous mais elle éclata de rire et m'informa que leur tout nouveau roi s'appelait Misuzulu Zulu et n'avait rien d'un chanteur de rock.
Pour m'excuser je l'invitai chez elle – c'est plus pratique – et nous refîmes en quelque sorte la bataille de Rorke's Drift…
Parée de colliers de perles et les seins nus elle entonna des chants traditionnels ponctués de cris aigus qui m'envoûtèrent. J'avais l'air d'une nouille dans cette peau de léopard trop courte à mon goût.
J'ai crié Usizo ! Mais c'était déjà trop tard.
Le pays Natal : découvert par Vasco de Gama le 25 décembre 1497 (nommé de la même façon que l'Ile de Pâques, découverte le jour de Pâques).
"Zulu" en anglais, comme le titre du thriller du même nom de l'auteur français Caryl Férey.
Comme le fait remarquer Pierre Lemaître dans son "Dictionnaire amoureux du roman policier" (amoureux dans le sens où il résulte de ses choix subjectifs personnels et avec lesquels je ne suis pas forcément d'accord, normal) dans les pages 229 à 233 qui sont consacrées à cet auteur : quel choix de prénom étonnant pour un français né dans les années 60 !
Me renvoit comme un écho à la chanson de Nicolas Peyrac, tube des années 70, "So far away from L.A." dans laquelle le Caryl américain est évoqué ... Donc Caryl Férey porte ce prénom choisi par ses parents et il a prénommé sa fille Emma en l'honneur d'Emma Peel (cette Emma, c'est moi, comme Emma Bovary c'était Flaubert, ou se plaisait-il du moins à le dire) !
Et que dit le livre "Les langages de l'humanité", à l'entrée "zoulou", page 305 ? Qu'il y a tant de dialectes bantous, pas facile... Par ailleurs tant de guerres, évoquées par la chanson "reggae" de Serge Gainsbourg "Bana basadi balalo" qui les dénonce.
Serge, prénommé Lucien à sa naissance, s'étant d'abord choisi Julien comme nom de scène (Lucien/Julien) puis le prénom Serge pour ses consonnances russes, rappels de son enfance... Et Serge a prénommé son fils Lucien (oui, Lulu, fils de Bambou).
Quid de Johnny Clegg, surnommé le "Zoulou blanc"
Et sa lutte contre l'Apartheid, sa musique, ses chansons... Johnny, à la naissance prénommé Jonathan...
Comme George Sand (c'est pas moi), prénommée à l'origine Amantine (oui, Aurore aussi mais d'abord Amantine), Lionel Shriver est une femme américaine (prénommée Margaret Ann jusqu'à l'âge de quinze ans), écrivaine et journaliste, roman de la rentrée (pas policier du tout) tellement génial et plein d'humour que je n'ai pas pu le lâcher, victime aussi d'addiction mais quant à moi à la lecture !
Grâce à l'évocation du mot "zoulou", je pars bientôt pour la Sibérie avec "Lëd" avec Caryl Férey, qui saura dépeindre tout le charme de Norilsk puisqu'il y est allé !
Je n'ai jamais rencontré de Zoulou en vrai (sauf à l'insu de mon plein gré comme disait l'autre).
Par contre, en bon Belge colonialiste malgré moi (à l'époque, même la loterie était coloniale chez nous), il ne m'a pas fallu attendre longtemps pour rencontrer mon premier noir.
Il vendait des carabouillas sur le marché de Charleroi. Ces friandises noir charbon étaient emballées dans de petits sachets coniques disposés sur un grand plateau. L'individu portait le plateau de la main gauche, à l'instar d'un garçon de café. De l'autre, il saisissait un des cornets au moyen d'une sorte de pince à sucre et le fourrait dans vos mains. Par réflexe, vous vous en saisissiez et le gaillard vous réclamait le paiement de votre "achat".
Ce n'était pas un Zoulou, c'est la seule certitude que je puisse avoir de son origine ethnique, il faut comprendre que notre colonie de l'époque, vaste comme quatre fois la France, comptait environ 250 ethnies.
Mon premier Zoulou, il était d'encre et de papier, magistralement dessiné par Jigé dans les aventures de Baden Powell
Bon, je me pose quand même la question de l'uniforme du compagnon de BP qui m'a plus l'air d'un tirailleur sénégalais ou d'un membre de la force publique du Congo Belge que d'un auxiliaire de l'armée anglaise, mais passons, je ne suis pas un grand spécialiste de la guerre anglo-zouloue.
Le deuxième, c'est mon copain André, grand amateur de jazz, qui me l'a fait écouter: Satchmo, King of the Zulus !
Bon, en réalité, personne ne semble savoir si Louis Armstrong est issu de l'ethnie zouloue, ce titre de "King of the Zulus" lui a été donné lors de son élection à la tête d'un groupe (The Zulus) du carnaval de La Nouvelle-Orléans en 1949. Ce qui l'avait amené, lui déjà bien foncé, à se grimer en "blackface" soulevant déjà à l'époque les mêmes controverses que nous ne connaissons que trop bien aujourd'hui à propos des pères fouettards, noirauds de Bruxelles et autre sauvage du carnaval d'Ath.
Peut-être aurais-je dû, pour rester ethnopoliticoéthiquement correct décrire mon marchand de carabouillas comme blanc foncé plutôt que noir.
De toute façon, dans ma jeunesse, personne ne traitait ces personnages de noirs ou de nègres. Comme tous ceux que nous rencontrions venaient du Congo, nous les appelions bêtement (on n'est pas Belges pour rien) des... Congolais (même quand il s'agissait de l'un ou l'autre GI américain de couleur ayant survécu au débarquement).
Venez donc pendre un bol d’air
Entouré de hautes falaises
Verte prairie et bleu de mer
Prenez le temps mettez-vous à l’aise
Un chemin de randonnée
Un village et des yourtes
En cette belle fin d’été
Même si les journées sont plus courtes
Vous verrez dans ce lieu magique
Des paysages majestueux
Aux formes magnifiques
Dans un cadre mystérieux
Appréciée des grands et petits
Du paddle à la voile
Écrin et féérie
La nature devant vous se dévoile
La rampe où s'était engouffrée Alice était démesurément grande et ne cessait de faire des virages dont la forme et le diamètre lui faisaient penser aux anneaux d’un serpent.
- Et d’ailleurs, songeait-elle, il y a des serpents dans le désert. Peut-être suis-je moi-même au cœur d’un serpent.
Pour se rassurer dans sa chute elle se mit à énumérer les différents types de serpents qu’il y a dans le désert.
- Alors nous avons la vipère des sables, le taïpan du désert et…
Elle ne parvenait plus à se souvenir d’autres serpents et regrettait de ne pas avoir été plus attentive aux cours de sciences naturelles sur les reptiles.
Alors qu’elle tentait à toute force de faire travailler sa mémoire sa chute s’arrêta d’un coup. Face à elle se trouvait une vaste étendue de paysages : d’un côté des steppes, de l’autre des montagnes, ailleurs de petites dunes de sable. Dans ce qui semblait être le milieu de cet assemblage bigarré, une yourte. Un panache de fumée s’en échappait.
Alice trouva d’abord cela étrange puis se souvint de ses cours d’histoire et de géographie : une yourte dans un paysage qui ressemble au désert de Gobi est tout à fait normal.
Elle voulait atteindre la yourte pour demander comment nourrir un champignon mais celle-ci lui semblait hors d’atteinte. Ses jambes étaient moulues par la descente dans le boyau et elle ne pourrait y parvenir avant la nuit.
Alors qu’elle commençait à se lamenter un souffle de vent passa et il lui sembla qu’une voix résonnait de nouveau dans sa tête.
Si tu as traversé un serpent, tu peux onduler.
Alice trouva cela étrange mais juste un instant. Elle se mit donc en route mais s’aperçut bientôt qu’elle ne voyait plus ses jambes. Son corps décrivait une courbe montante et descendante et cette sensation était exaltante. Son rythme fut d’abord rapide puis décrut progressivement à mesure qu’elle s’approchait de la yourte. Quand elle n’en fut plus qu’à vingt mètres elle marchait sur ses deux pieds.
Alice s’avança près du seuil : la porte d’entrée était ouverte et la plus grande confusion régnait.
Un homme et une femme se poursuivaient rageusement entre les deux piliers centraux et passaient leur temps à se jeter des objets à la tête ou se tirer dessus. Mais quand les hasards de leur course leur fit croiser le regard d’Alice ils s'arrêtèrent, comme changés en pierre.
Alice fronça les sourcils, perplexe.
Puis elle se souvint de ses leçons de bonnes manières. De son pied droit elle enjamba le seuil et vint sans attendre se placer à l'est, espace réservé aux femmes.
Et l'ordre revint dans la yourte.
Faisant de nouveau appel à ses bonnes manières Alice s'adressa au couple.
- Bonjour Madame Bonjour Monsieur. Je m'excuse de vous déranger mais j'ai besoin de votre aide. Un champignon vient de me demander de le nourrir mais je ne sais absolument pas comment m'y prendre.
La réponse du couple ne se fit pas attendre. L'homme et la femme parlèrent d'une seule voix, comme s'ils ne formaient qu'une seule personne.
- Si un jour tu as grandi, tu pourras y arriver.
Alice n'eut pas le temps de s’interroger sur l'étrangeté de ces paroles. Un souffle de vent passa et le sable se souleva en un tourbillon et l’aveugla.
Quand la brume se dissipa la yourte et le couple avaient disparu et elle de trouvait de nouveau devant le champignon. Ses jambes furent tout à coup prises de faiblesse et elle s'effondra.
Incapable de bouger, Alice sentait que ses membres s'allongeaient et s’affinaient démesurément et plongeaient dans le sol. Il lui semblait que toute la matière qui la constituait partait de son corps et venait nourrir le champignon. A mesure que ses forces diminuaient son regard devenait flou. Ses yeux se fermèrent et Alice sentit qu'elle quittait ce monde. Un doux sommeil l’emporta.
- Alice, Alice !
Alice ouvrit péniblement les yeux. Son corps était allongé de quelque chose de moelleux et doux. Pendant quelques instants elle ne vit que du brouillard. Quand il se dissipa elle s’aperçût avec stupeur qu’elle se trouvait dans son lit et que ses parents se tenaient au-dessus d’elle, l’air terriblement inquiet.
Où se trouvaient le désert, le champignon et la yourte ?
N’avait-elle pas perdu la vie en servant de nourriture au champignon ?
En la voyant froncer le nez et les sourcils, la mère d’Alice s’empressa de la rassurer.
- Tu jouais dans les bois à côté de la maison avec ta sœur. Vous vous êtes un peu éloignées et vous avez trouvé des champignons. Tu en as croqué un bout sans savoir qu’il s’agissait d’une amanite panthère, c’est un champignon vénéneux. Heureusement pour toi tu n’en avais ingéré qu’un petit morceau et nous avons pu te soigner en te donnant du charbon actif et en aidant ton corps à expulser tout ce qui restait du champignon. Après cela tu as déliré pendant trois jours : tu marmonnais dans ton sommeil en parlant de choses étranges, comme une yourte et des personnages bizarres. Nous sommes heureux que tu ailles mieux.
- Nous sommes extrêmement soulagés de voir que tu as repris conscience. Repose-toi maintenant ma chérie, renchérit son père. Reprends des forces.
Alice ne les écoutait déjà plus.
Pendant que ses parents parlaient elle avait fermé les yeux.
A présent elle dormait profondément et dans son rêve un champignon souriait.
Youpi! quand un défi ne m'inspire guère
Ou que j'ai envie de fuir les paysages.
Une solution s'impose en force:
Retourner à mon amour de la langue
Titiller les mots, ça m'amuse encore
Et ça vous change de mes états d'âme.
“La mondialité (qui se diffuse en nous à mesure que l’emprise totalitaire se renforce) est une énergie relationnelle dont l’intensité ne cesse de s’accomplir. Nul ne saurait, sans sortir du vivant, s’opposer à sa houle !” Patrick CHAMOISEAU, Frères migrants - SEUIL 2017.
Y aura-t-il quelqu’un sachant s’en émouvoir ?
Loin de se figurer tâter de l’aventure
à chaque coin de rue, comme en nos boulevards
trempe le pied frileux dans une mer azur
mais fatale !
un pâteux gloss ourlant sa lèvre occidentale
Où se pourra trouver une âme indélogeable ?
Pleine du sentiment de sa mondialité
d’une personne, l’autre, elle invite à sa table
un cortège d’ardeurs et leurs humanités
de tous âges !
avec le bien commun qu’ils s’offrent en partage
Là, se peut être un mas; là, peut-être une yourte…
Le lieu importe peu, car c’est l’abri qui compte
ici est maintenant, à l’encontre du doute
quoique les vents méchants hurlent et nous racontent…
C’est là, Paix !
tant que le marché naît des longs fruits du métier
Oh ? L’a pas vue venir, la révolte du nombre ?
De la main à la main et les yeux dans les yeux
le message est passé : ne plus céder à l’ombre
et n’avoir le souci que d’être et vivre heureux
non sans mal…
mais l’esprit en alerte et le cœur primordial !
*You Only Live Once (On ne vit qu’une fois) !
Dès la fin de l'école primaire
Michel, mon père
Alice, ma mère
M'ont demandé
Ce que je voulais faire
Et écouté
Mon inventaire :
À la bonne heure !
Non, c'est pas vrai !
Et j'ai enfourché
Bûché d'arrache-pied
Réussi Sciences Po
Consulat
D'abord
Ambassadeur
Sur les bords
De la Moskova
Quel honneur
Week end en isba
Balades en troïka
Balalaïka
Tout le tralala
Ensuite le Canada
Bonheur qui ne dura pas
Consécration à l'automne
Nommé à Washington
Mon rêve et au-delà
Mais après quelques mois
Rappel à Paris
Pas pour l'Australie
Au Quai
Le vrai de vrai
- Tu plaisantes ?
- Pas le Danemark, quand même ?
- Depuis le temps que je me promène
Je rêve du royaume
Dont le hygge
Home sweet home
Promet du chaleureux
Le Prince parle français
N'est-il pas vrai
Et l'on peut faire du vélo
Incognito
Même si quelqu'un disait
Que quelque chose serait
Pourri...
- Alors, Copenhague, c'est oui ?
- Ja !
(Je te réponds déjà en danois, là.)
- Excuse-moi, appel urgent !
Allô ! Oui...Il est avec moi en ce moment...
- Viens je t'emmène
On va déjeuner
Oublie les contes d'Andersen
Excellence, tu rentres dans tes foyers
Ayant besoin de grands espaces
de silence et de dépaysement
J’ai planté ma yourte au toit blanc scintillant
Dans une steppe au Kirghizstan
au Turkménistan, au Kazakhstan
Ou peut-être en Mongolie, finalement
Mais fort loin des autoroutes
Là, j’ai pris bien garde
D’ entrer du pied droit dans la yourte
Sans heurter le sol en quoi que ce soit
Pour ne pas heurter les esprits de la steppe
J’ai invité le chef du village
A poser la crémaillère
A tremper son doigt dans un verre de Wodka
Pour jeter quelques gouttes
aux quatre coins de la yourte
En offrande à la nature de là bas.
Les éleveurs de rennes de yacks et de chèvres
eux aussi, conviés à la crémaillère
sont arrivés au galop sur leurs petits chevaux
Pour boire la Wodka et trinquer
Jusqu’à finir la bouteille
Car une bouteille ouverte,
Pour ce rite doit être vidée.
J’ai entendu la nuit les loups hurler
Et le souffle violent du karaburan
Le grand vent qui court les champs
Mais dans ma yourte, bien protégée
J’ai dormi comme un bébé
On a fini la bouteille de Wodka
On a mangé les yaourts et la tourte
Et sous la yourte
que mes voisins ont montée dans leur pré
Pour accueillir les pèlerins paumés
J’ai dormi comme un plomb et j’ai rêvé
sous mon beau ciel du Dauphiné
A la steppe , au désert de Gobi
Et aux chamanes de Mongolie
Et j’ai eu très mal à la tête
Quand je me suis réveillée
Xtra Xtra Light ?
Walrus ; tiniak ; Kate ; Lecrilibriste ; Laura ;
Adrienne ; Vanina ; Joe Krapov ; joye ; Clio101 ;
Une ritournelle
Un doux refrain
Une musique actuelle
Font battre mes mains
Et mes pieds volent
Au vent léger
Et glissent sur le sol
Dans mes souliers
Les notes bercent
Mes deux oreilles
Et les caresses
Et je m’éveille
Je m’étire et me lève
La radio XXL
Me sort de mon rêve
Et je m’en vais à tire d’aile