19 février 2022

Les faiseurs de miracles (Yvanne)


Le plus grand thaumaturge de tous les temps est celui qui a créé le monde. Dieu pour les croyants.  Les autres expliquent l'Origine par la science. La science n'est elle pas elle aussi un thaumaturge ? Quoi qu'il en soit l'une ou l'autre version nous reste encore un mystère hors de portée. Il est plus simple  et peut être rassurant de s'en référer à un Dieu créateur.
Dieu a fait l'Homme et ce n'est pas ce qu'il a fabriqué de mieux. Mais il fallait bien peupler son univers. Et Il a dit « croissez et multipliez et assujettissez la terre. » Pour ce qui est de la dernière injonction, l'obéissance est totale. L'homme, dans sa folie destructrice s'acharne à dominer la nature en un combat qu'il sait inégal. Je crois que Dieu n'a pas été très clairvoyant. Il a déjà envoyé son fils comme messager quand il a vu que ça commençait à dérailler. Ferait bien de l'envoyer à nouveau. Un fils, thaumaturge lui aussi. Et qui a accompli beaucoup de miracles dont celui de ressusciter.

Tout ceci relève du surnaturel, du divin et surtout de la foi. Voyons des choses plus concrètes. Les mages, guérisseurs  et ceux que l'on désigne parfois comme sorciers se réfèrent aussi à la religion cependant.  J'en veux pour preuve l'énigmatique Raspoutine. Ce personnage, issu du peuple, a contribué par ses pouvoirs à accéder à une haute fonction – celle de conseiller particulier - près de la famille impériale de Russie au début du 20ème siècle. Ce paysan sibérien, un mystique errant de monastère en monastère se présente comme un religieux, un prophète. Son prédécesseur  à la cour fut un Français Maître Philippe, un lyonnais, intime des Romanov, qui leur prédit la naissance d'un fils pour hériter de la couronne, alors qu'ils avaient uniquement des filles.

Alexis voit le jour effectivement mais il est hémophile et manque de périr à diverses reprises. C'est là qu'intervient Raspoutine à qui Alexandra a fait appel. Il subjugue l'impératrice, l'ensorcelle par son regard magnétique et elle ne jure que par lui. Il devient son staretz (« celui qui s'empare de l'âme et de la volonté d'une personne pour les faire siennes. ») Raspoutine guérit le tsarévitch à distance alors que l'enfant se blesse lors d'un séjour en Pologne. Pour cela l'homme entre en extase devant l'icône de la Vierge Marie. D'où la corrélation entre le don, le pouvoir et le religieux. Pour la famille impériale cette guérison est un miracle alors que la médecine s'avoue impuissante. On connaît la suite.

De nos jours, il existe encore beaucoup de guérisseurs , curothérapeutes, magnétiseurs, médiums. Même s'il y a des charlatans parmi eux, tous ne le sont pas et certains accomplissent à leur niveau des petits miracles. Je connais une personne qui « enlève le feu » provoqué par des brûlures accidentelles mais aussi celui déclenché par l'eczéma ou la radiothérapie. Il soulage, guérit et ces séances lui occasionnent une grande fatigue.

Mon grand-père maternel avait aussi un don, celui de délivrer les enfants des oxyures. Je ne sais pas si cela se pratique toujours mais dans mon enfance il était courant de faire appel à lui. On lui demandait « un billet pour les vers ». Il s'isolait. Toujours dans la même pièce et devant une fenêtre. Vous pensez bien que ma curiosité étant la plus forte – alors que j'avais ordre de ne pas m'approcher – je le pistais et me cachais pour l'épier. Il prenait dans une armoire, dissimulé sous une pile de draps un tout petit calepin auquel était accroché un crayon à papier. Il traçait des croix d'une certaine façon sur la feuille arrachée au carnet tout en psalmodiant. Je suppose qu'il s'agissait de prières. Il nommait aussi à plusieurs reprises le prénom de l'enfant qu'il avait pris soin de demander. Ensuite il pliait le billet jusqu'à en faire un tout petit carré et de telle façon qu'il ne puisse se défaire. On épinglait « la chose » sur le 1er vêtement de l'enfant, celui directement sur sa peau. Il était précisé aux parents de faire brûler le talisman quand il n'était plus utile.

Vrais ou faux miracles, que croire.  Pour un clin d'œil à Walrus je ne pense pas que  le prochain (ou le même) » roi de France » puisse nous guérir des  écrouelles qui ne cessent de  nous empoisonner la vie.

 

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Saints guérisseurs, saintes guérifrères (Joe Krapov)

Si tu penses que ça urge de voir venir un thaumaturge, n’attends rien d’un président : on élit toujours un drôle de mecton !

Contrairement à ce que dit le dicton, il vaut mieux s’en remettre à ses saint·e·s qu’au bon Dieu !

Déjà, ils sont plus nombreux et savoureux !

DDS 703 saints guérisseurs

Saint Marcel soigne vos insomnies : grâce à lui plus de temps perdu à rechercher le sommeil ;

Saint Huron te protège des chutes de pantalon ;

Saint Accouchement met un terme aux grossesses ;

Saint Cougar justifie les libidos durables (mais pourquoi ne le seraient-elles pas ?) ;

Saint Georges en pommade combat le dragon (mais bon,  99 applications, c’est long !) ;

Saint Glinglin récompense la patience de Madeleine (son ami Léon est allé retrouver Germaine pour manger des frites chez Eugène) ;

Saint Guy guérit les transes des frappés de la danse ;

Saint Nazaire apaise la sous-marinière en mal de balèze ;

Saint Christophe protège de la catastrophe Lady Diana (c’est ce que raconte Saint Zouave du pont de l’Alma) ;

Saint Médard distribue des parapluies gratuits à celles qui n’ont pas de riflard ;

Saint Thomas guérit des croyances autant que le hasghtag « Balance... » ;

Saint Sylvestre vient à bout des années confinées, covidées, bien usantes, mal torchées, lamentables et des longues litanies dont Krapov est capable ;

Saint Raoul le D.J. nous enchloroquiquine mais pas autant sans doute que Sainte Seringue qui rend brindzingue ;

Saint Eustache protège ta trompe, éléphante (et pour les éléphants il faut voir Sainte-Phallope) ;

DDS 703 hildegarde-de-bingen

Sainte Ethique, à repasser, c’est pas coton ;

Sainte Hélène isole du Napoléon ;

Sainte Germaine guérit de la morosité via ses cocasseries, savamment relatées par son mari chéri ;

DDS 703 margueriteSainte Marguerite a péri pour toi un peu, voire beaucoup, pour que tu sois sûr que ton Anna t’aime ;

Sainte Cécile, patronne des musiciens ne te protège pas des couacs (faut pas trop demander, non plus !). Si tu en commets,  moussaillon, tu n’as à t’en prendre Cacatois même !

Si Sainte Rita ne peut plus rien pour toi remets-t’en à Saint L’Hasard qui arrive sans crier gare ;

Sainte Pilule de Viagra revigore Grand-papa ;

Sainte Tour de Gustave, au concours de celui qui aura la plus longue, rabat les prétentions ;

Sainte Vulgarité au défiant du samedi an mal d’inspiration redonne l’occasion de rire et faire rire parfois à profusion

Sainte Marie de la mer donne beau temps aux gitans et la palme à Kusturica pour son titre résume-tout : « La Vie est un miracle ». 

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J'ai failli l'avoir dans le... (Walrus)

 

"Failli !" vous exclamerez-vous en apprenant que ce jeudi j'ai fait l'objet d'une colonoscopie (Et accessoirement d'une gastroscopie, non, ce n'est pas le même instrument exploratoire ! Enfin, j'espère, j'étais endormi...)

Dans ce cabinet, le circuit d'examen est en boucle : vous entrez par le bureau du médecin lequel, selon son humeur, vous parle, ou pas, puis dans un petit vestiaire où l'on vous fait enlever vos vêtements à l'exception de votre chemisette et vos chaussettes (pour que vous ne preniez pas froid stipule Anouchka, l'infirmière préparatrice, tandis que l'anesthésiste se plaint, lui, de la chaleur excessive) et enfiler une sorte de boxer en papier bleu marine pourvu d'une braguette à l'arrière (vu l'âge moyen des patient·e·s, on comprend que l'homme de l'art préfère éviter la vue panoramique des popotins concernés).

Étape suivante : local d'examen où  l'Anouchka vous fait grimper sur un lit/table d'examen, vous installe un cathéter dans un bras et une insufflation d'oxygène dans le pif avant que l'anesthésiste, toujours en surchauffe, vous envoie au pays du silence sans rêves.

Quand, votre lit ayant été transféré dans la salle ad hoc, vous vous réveillez, Anouchka (une parente lointaine de mon neveu Joe Krapov ou de mon oncle Constantin Asthakov ?) vous demande si vous vous sentez bien tout en vous balançant d'un geste vigoureux vos vêtements sur le bide.

Quand vous vous serez rhabillé, vous retournerez dans le bureau du médecin qui vous fera voir de somptueuses images couleur de votre intérieur intime avec commentaires à la clef !

Et c'est là, au rhabillage, que ça a coincé : malgré une fouille minutieuse de tous mes vêtements, je n'ai pas réussi à mettre la main (ni même l'œil d'ailleurs) sur mon slip ! Mise au fait de la chose, l'Anouchka me prenant pour un affabulateur mal réveillé de surcroît recommence la fouille que je venais moi-même d'effectuer puis, entame d'explorer les endroits où pourrait se dissimuler la chose.

Bredouille malgré ses invocations au thaumaturge de la réapparition, Saint Antoine de Padoue et à son cochon truffier, en désespoir de cause, elle m'a donné un autre de ces boxers papier dont question ci-dessus.

C'est alors, qu'avisant la poubelle à la sortie de la salle de réveil, j'ai aperçu, chiffonné, un papier bleu marine pareil à celui que l'on disposait pour chaque patient (vous savez, hygiène et tout le toutim) sur la chaise du vestiaire.  Ouverture prudente de la chose et... elle renfermait mon slip, lui aussi de couleur bleu foncé.

Comme quoi, la logique et l'observation font parfois des miracles...

 

 

 

 

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Thaumaturge (TOKYO)

 
SI je le décide en cet instant de rêverie miraculeuse je pourrai changer l’eau en vin.

Et cette déclaration méditative me rend soudainement nerveuse. Plus d’une fois de part le passé j’ai voulu changer le plomb en or . Un cauchemar zen d’applaudissements aurait alors surgit des profondeurs et  des spécialistes de tous bords se seraient disputé l’authenticité des faits.

Mille deux cents ans après ils se disputeraient encore.

Mais voilà n’est pas thaumaturge qui veut. il fut un temps où cette passion sacrée me tenait au corps ,

 Maintenant les délices de mon existence se résument dans l’écoute d’Opéras italiens.

Mon singe André ne dira pas le contraire, ce Macaque du vieux monde est un mélomane. Il est dingue de glace à la banane, de pains aux raisins, et d’opéras italiens. Un jour il a été pris la main dans le sac il venait de faucher un disque d’Opera du grand verdi pour mon anniversaire.

Les flics ont cru que j’avais dressé mon singe pour faire ce sale coup à ma place. Ces cons voulaient l’euthanasier. Ils l’ont séquestré au zoo de st Tropez. Mon brave André s’est enfui en fauchant au passage toute la bibliothèque d’un milliardaire sur son yacht. A l’heure où je vous écris nous nous berçons de symphonies avec Brigitte Bardot ma meilleur amie.

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Starets du tsar (Kate)

 

Arrière-grand-père Grigori

Parti du fin fond de la Sibérie

Étudier auprès des starets

Pour aussi devenir starets

Lui pauvre moujik

Aux pouvoirs dits magiques

Regard magnétique

Emprise diabolique

Introduit auprès de la tsarine

Alexandra Feodorovna

Afin qu'il guérisse

Le tsarévitch son fils

Chéri Alexis

De sa maladie

 

Mon lointain ancêtre

Qui m'empêtre

Starets

Ou pseudo starets

Savant ou charlatan

Reste pourtant présent

Je vis en France

Je chante et danse

Sur l'air de "Rasputin"

Si je n'expose pas mes origines

Parfois me revient

L'atmosphère des miens

La lutte de ma grand-mère

Pour survivre sur d'autres terres

La trajectoire de mon arrière-grand-père

Monté jusqu'aux plus hautes sphères

Et je médite sur le mal le bien

L'espace d'un couplet et d'un refrain

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Chez Ginette et Simon (maryline18)

"Restaurant à la dérive cherche thaumaturge !"

Bien que les clients aient déserté l'endroit, le patron continue de noter le menu du jour sur l'ardoise.

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Il lui faut bien reconnaître que depuis que Ginette est partie, sa mauvaise humeur les a fait tous fuir. Plus haut, son offre d'emploi, tournée comme un cri au secours reflète son désarroi.

Yolande salue Simon tous les matins. En lisant son affiche, elle lui demande :

-" Tu cherches quoi Simon ? Un thau...ma...tuuurge ? Qu'est-ce c'est donc que c'te bestiole ? Un oiseau peut-être ?"

" Bonjour Yolande ! Je savais que tu allais me poser cette question et j'espère bien que tous ceux qui passeront devant, feront comme toi ! Un thaumaturge, c'est un magicien."

"Tu nous prépares un spectacle, peut-être ? Je t'imagine bien en clown triste !"

"Non, je ne prépare pas de spectacle mais seul un magicien pourrait m'aider a faire revenir mes clients. Je ne sais plus quoi inventer, si tu savais..."

"Mon pauvre Simon...Ta magicienne est partie et plus rien ne sera comme avant. Lui as-tu dit une seule fois comme tu l'aimais ? Elle est partie à la recherche d'un oiseau au ramage plus flateur...Tes clients venaient plus pour l'entendre chanter que pour manger tes huîtres, allez, tu le sais bien non ?"

"Oui, tu as raison, elle sublimait ma cuisine par sa gaieté, son rire me manque tellement !" 

"Les femmes ne se lassent pas de gentillesses, même si elles font "comme si" ! Allez, il faut que j'y aille ! Passe donc à la maison boire un coup de cidre, Léon sera content de te voir !"

 

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T comme Thaumaturge (Adrienne)

 

Grand-mère Adrienne croit très fort aux vertus de la salive, en tout cas de la sienne.

Vous tombez et vous vous faites une égratignure ?

Hop, elle se lèche l’index et frotte sur la minuscule plaie qui semble disparaître.

Parfois il faut répéter l’opération.

- Voilà, fait-elle en se redressant. Maintenant ça ne fait plus mal.

Et vous vous sentez obligée d’oublier votre bobo et de déclarer :

- Non ! Ça ne fait plus mal !

 

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Sieur printemps (Lecrilibriste)

 

Sieur Printemps s’apprête

il met son habit de gala

Sieur Printemps est enfin là

D’un coup de baguette démiurge

Cet incroyable thaumaturge

Habille le triste hiver en vert

Ressuscite le ciel et la terre

Eclaire les jours de lumière

Délie les trilles des oiseaux

Et brode les branches du pommier

De petits points tout anisés

Il grimpe le long des sentiers

Et fait fleurir les primevères

Qui sortent la tête du talus

Timidement pour être sûres

que de se réveiller c’est l’heure

Il constelle les prés jaunis de fleurs

En même temps qu’il enflamme les cœurs

 

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Salade miraculeuse (Jean-Patrick)

 

02-18-Alina KuptsovaQuels souvenirs que ces plats parfumés quand le soleil brille, à table sur la terrasse des grands-parents. Mamy le savait et quand j’arrivais là-bas, en plein cœur de l’été, j’avais droit à ses inventions que je mangeais nulle part ailleurs. J’entendais aussi les discussions qui l’aimantaient à grand-père :

— J’ai ramassé les cornichons avant-hier ; les as-tu mis en bocaux ?

— J’en ai préparé pour l’année entière ! Tu peux donner le reste à la voisine.

— Et les petits oignons ?

— Tu t’imagines peut-être que je les laisse aux poules…

Le potager passait en entier dans les pots de verre que Papy et moi alignions dans la cave.

Les plus beaux échanges chantaient dans la cuisine avant l’heure du repas, grand-mère passait ses commandes et grand-père en assurait la livraison :

— Des radis et des patates, je vais lui faire une purée. Ramènes-en davantage pour ce soir…

Papy trottait dans ses carrés de légumes, la serre et la cave, puis réapparaissait les bras chargés des ingrédients que Mamy transformait dans ses chaudrons magiques. Rien qu’écrire les mots ou les lire à voix haute me mettent l’eau à la bouche : les recettes de grand-mère valaient amplement celles des chefs réputés qui se montrent à la télé en tenue blanche ; le tablier de grand-mère était beaucoup plus modeste, avec ses carreaux et ses rayures ; et j’entends encore le son des casseroles quand elles les attrapaient.

 

Un jour, la peur suintait des fourneaux, la maison tremblait presque. Le menu jouait aux abonnés absents, la maîtresse-queue manquait d’inspiration et son porteur attendait la commande qui ne venait pas :

— Des nouilles froides, proposa-t-il espérant la soulager.

— Une salade de nouilles, hésita-t-elle un moment, avant d’en repousser l’idée : vendredi, avec le thon !

J’étais suspendu à leurs lèvres, mais elles restaient muettes. Soudain Mamy fixa le potager par la fenêtre :

— Tu en as dans le jardin ? demanda-t-elle.

— C’est la pleine période, répondit Papy d’un air convenu.

— Va m’en chercher… des grosses, des belles, des juteuses.

Et grand-père partit à brides abattues, à fond la caisse, à toute allure. Il m’étonnait par l’allure à laquelle il marchait, comme si une guêpe l’avait piqué ou qu’une envie pressante le saisissait. Je n’avais jamais vu grand-père filer de la sorte.

— Papyva rapporter ce qu’il me vaut pour te faire une salade de saison. Tu m’en diras des nouvelles !

Pour moi, Mamy parlait chinois : chacun de ses repas était délicieux, je mangeais toujours du beau et du bon : les yeux et la bouche se régalaient. Que pouvait-elle faire de plus ou de mieux ?

Bien vite grand-père entra dans la cuisine et posa une cagette sur la table, pleine de légumes frais, comme d’habitude ; rien d’exceptionnel !

— Allez, on met la table pendant que Mamy nous prépare une salade mi-ra-cu-leuse.

Je lui demandai ce que signifiait tout ce remue-ménage, je ne comprenais rien à leur manège :

— Ah ! avec ta grand-mère, c’est comme ça. Depuis le temps qu’on est ensemble, on se comprend à demi-mots. Aujourd’hui, elle m’a expédié dans le jardin, en me faisant comprendre que pour sortir de la mouise, la tomate urge !

 

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Paysages de Lourdes et autres thaumaturges (Laura)

 

J'adorais le catéchisme qui m'a conduit jusqu'à la confirmation. J'adorais la messe. J'adorais prier. J'adorais les lieux de culte et les personnes qui allaient avec. J'ai aimé être au collège chez les soeurs.J'étais sage et j'aimais être ma famille notamment ma grande tante, ancienne religieuse qui me proposa un jour de faire avec elle le pèlerinage de Lourdes en train couchette de nuit) , un des lieux thaumaturges les plus courus. C'était beau, c'était fort surtout la nuit: la procession des malades et/ou croyants avec leurs cierges. J'étais transportée comme lorsque j'avais entendu une voix me disant d'être religieuse. Pour ce premier voyage sans mes parents, ces derniers m'avaient donné de l'argent que je dépensais à tire-larigot chez les marchands du temple : images pieuses pour mes proches, bouteille pour recueillir de l'eau de Lourdes que j'ai toujours.

Ce qui fait un lieu ou une personne thaumaturge, c'est notre représentation qui change le temps.

Ainsi des présidents de la République thaumaturges avec leur programme que beaucoup prennent comme des promesses de changer leur vie en mieux. Mais le président ne maîtrise pas tous les éléments qui conditionnent la réalisation de leur programme:, la crise financière de 2008, les attentats ,la pandémie actuelle, les crises internationales. D'autre part, le président ne peut changer la vie des citoyens sans leurs participations: droits et devoirs. Le citoyen déçu gifle le président qui n'a pas fait de miracles. Par contre, de certains anciens présidents(souvent morts) , on retient ce qu'ils ont fait de bien et non les mesures qu'on a honni en leurs temps.
 

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