je m'apL g6k, g 15 piges, chuis tomB sur vot' blog par hasard et G tro kiffer!! surtout la tof. Le papi, il ressemble a mon papi a moi en moins vieux. Et pis comment chuis trop love de la fille aux gros nibards!!!
par contre, je comprends pas pourquoi votre papi il s'appL papistache, il est incontinent? Et les 2 filles avec lui, C ses petites-filles?
en fait, je sais pas trop ce que vous faites, G p0 tou compri, mais j'aime bien votre nom! meme si je pense que vous pouver fer + court, genre 'samdef', kom Mos Def, tu vois le genre?
j'aimerai bien 0si ke vous passiez me fer 1 pti c0uc0u, g 1 blog sur skyrock, il est tr0 2 la bal! vous allez etre epates, chui sur ke ca va vous plaire. fo tro ke vous me lachez un com! lol
J'ai entendu que vous cherchiez des blogs pourris écrits par les ados de quinze ans. Je ne sais pas pourquoi vous cherchez des blogs pourris, mais je me disais qu'il y aurait peut-être un prix, alors, je pose ma candidature, parce que j'ai vu les blogs de mes camarades de classe, et je pense que le mien est aussi pourri que les leurs. Enfin, pas pourri, exactement, mais sûrement naze.
J'espère que le prix que vous offrez est un voyage. La destination n'est pas importante, je voudrais juste pouvoir partir d'ici.
Je
vient de créer mon blog personel et je voudrez vous demandé commen vous fêtes
pour avoir otan de visiteure ! Je trouve sa SUPER et j’aimeret bien faire
pareye sur mon blog a part que je voudret des visites tous les jour au lieu que
du samedi ! J’aim bien aicrire et je croi que j’é des dons pour sa !
Alorre je vous montre l’addresse de mon blog. Dite-moi se que vous en
pensé ! Merci bocou !
8 Commentaires
Linette. Posté le lundi 1er décembre 2009 12 :30
Coucou Manu, Trop
Kool ta tof ! J’te love ! Mille bizooSSSSSSS !
Manu.
Posté le lundi er décembre. 13 :02
J’te love auçi
Linette !
VistU.
Posté le lundi 1er décembre 2009 17 :14
Hey Manu. Enfin tu
te lence !!! Jte met dans mé favori !!! @+ au bahut !
Manu.
Posté le lundi 1er décembre 2009 18 :23
O.K. VistU ! @+
Rolfi.
Posté le mercredi 3 décembre 2009 18 :00
OUAIS !!!
Super HELLO Manu !!! T’es tjrs O.K. pour jeudi ?
Manu. Posté le mercredi 3 décembre 2009 18 :30
No problém Rolfi ! RDV comm
d’hab. Amène ton 2ème kasque,
ke ça face pas comm l’autfoi (kesske j’é pris)!!!
Tu peu dire a
Laura ke j’é un blog ? sankyou !
Rolfi.
Posté le mercredi 3 décembre 2009 20 :03
LOL !!!
l’istoir du kasque !!! MDR !!!
D’ac pour Laura.
Laura.
Posté le jeudi 4 décembre 2009 18 :20
Coucou Manu. Cé
genti de m’avoir prévenu. Cool ton blog. J’adoooooooooore !!!
Si la communication fonctionnait vraiment (ce dont je
doute), un message devrait s'autogénérer et communiquer ainsi à la
blogosphère l'endroit où mon récit se trouve.
Avant de pondre un blog d’enfer, je voulais être sûre que vous soyez nombreux à lâcher des coms.
Pour
vous donner envie, je peux vous dire que je parlerais de… je ne sais
pas si je peux divulguer en avant-première le contenu d’un blog qui va
créer le buzz de 2009, j’en suis sûre.
Des sujets d’actu : le pouvoir d’achat, les soldes, des potins sur le père de l’enfant de Rachida Dati, le froid, etc. bref des news que vous ne lisez nulle part ailleurs.
Et
puis, comme un blog est un journal, n’est-ce-pas ? vous me suivrez dans
ma vie trépidante de lycéenne : les horaires des bus, le menu de la
cantine etc.
Et puis zut, faites des coms maintenant, je n’ai pas une minute pour faire ce blog entre mon acné et ma Wii.
Salut l’ancêtre (nan je deconne fais pas la gueule lol)et aussi les deux gouines,
Déjà moi je voulais vous dire que ben j’ai rien contre les lesbiennes, ça me dérange pas du tout chacun sa vie. Moi j’ai mêmemon prof de bio eh ben il est puceau, mais moi je critique pas c’est pas mon genre,chacun fait c’qu’il veut à ce niveau là c’est pas moi que ça va déranger.
Sinonj’aime bien
aussi les grand-père, même que moi j’en ai un, et il est même plus
vieux que toi Papistache alors c’est pour te dire que ça me dérange pas
du tout que tu sois vieux.
Alors voilà la raison de mon courrier :
En fait j’ai découvert votre blog
par hasard, et je me suis dit que peut-être on pourrait faire un
arrangement ensemble vous et moi.
Je pense par exemple que je
pourrais vous rendre quelques services et vous donner des conseils qui
seraient pas du luxe si en échange vous mettez un lien pour mon blog (www.blondattitioude.canalblog.com, vous verrez il est grave bien !) .
Bon déjà vos looks ça va pas du
tout. Les filles c’est pas parce que vous vous accouplez entre vous que
vous devez vous laisser aller etpas prendre soin de vous
un minimum hein. Je sais pas moi, vous pourriez peut-être vous
maquiller un peu ou vous arranger. Je pourrais vous montrer ça serait
pas un luxe du tout. Enfin moi je dis ça c’est pour vous, hein, après
je m’en tape c’est pas moi qu’à cette gueule-là c’est vous mdr.
Et puisPapistache
bon déjà c’est quoi ce pseudo à la con? C’est quoi l’embrouille ?
J’sais pas, moi, en changeant même qu’une lettre ça pourrait être mieux
et il déchirerait grave mieux ton pseudo. Papislache ça serait pas mal
déjà, ça voudrait dire que tu te lâches.Bon Papislache
je voulais te dire un truc que les autres doivent pas oser te dire,
mais moi t’as vu j’dis ce que je pense hein. Te vexe pas mais quand
t’écris tes billet on comprends pas tout lol faudrait peut-être un peu
s’exprimer en français lol sinon ça va être chaud de capter tout ce que
tu dis.
Vous voyez moi j’ai plein de
conseils pour que votre blog il déchire grave et qu’il soit plus un
blog de vieux cons comme maintenant, mais enfin c’est comme vous
voulez, restez dans votre trip sinon, moi c’est pas mon problème.
Allez, biz , à très bientôt sur mon blog. Tenez-moi au courant please.
J’sais bien que du haut de mes petites’années d’expérience, il m’est prétentieux de penser que mon blog, "à l’ouest des autres",
mérite l’attention de lecteurs pertinents comme vous. Mais un bon coup
d’pouce me ferait l'plus grand bien question recharge du compteur.
Alors
les séniles, si entre 2 tasses de tisanes poussièreuses et quelques
madeleines périmées, la curiosité vous poussait d’un simple clic sur
mon globi, et ben j’en s’rais bougrement jouasse.
Je suis jeune, j’ai quinze an ! Samedi dernier, je suis tombé par hasar
sur votre blog et j’ai remarqué que vous avié beaucoup de visiteur et visiteuse…
Je sais que vous, les administrateurs, vous n’ête plus tout jeunes alors je
viens vous demander un petit service… je pourrais être votre petit-fils, alors
j’espère que vous direz oui… Pourriez-vous faire un peu de pub pour mon tout
nouveau blog que je vien de créer ?
Vous, les administratrices paraissez encore jeunes alors vous comprenez que
j’ai envie d’avoir plein de commentères pour pouvoir répondre et me fer plein de
nouveau pots…
Vous avez 15 ans, (ne discutez pas, vous avez 15 ans) vous voulez que votre blog particulièrement
insipide se gonfle rapidement d'une masse de lecteurs célèbres :
a) rédigez
une invite, la plus maladroite (inadaptée, incongrue, stupide, ...) possible,
à l'adresse des administrateurs du défi du samedi ;
b) donnez le lien vers votre blog* (celui du djeun de 15 ans aspirant à la célébrité, pas le vôtre ! ! !)
* C'est à dire, qu'il vous faudra créer** un blog (une page, trois ou quatre billets, éventuellement un commentaire ou deux) qui soit à l'image du djeun que vous aurez imaginé. Valérie, lors de la conception de cette consigne, a eu cette expression que nous avons adorée :
"Oh, alors là, mille fois OUI !! Créer le blog pourri ? Excellent! Depuis le temps que j'en crève d'envie ! ! !"
** Si vous ne savez pas créer un blog et que cette partie du défi vous effraie, ne donnez pas le lien vers un vrai blog (on ne vexe personne) mais vous trouverez un moyen de contourner la consigne de manière si imaginative que nul ne s'apercevra de la supercherie.
Les histoires d'amours ça paraît bien souvent mièvre quand ça nous concerne pas.
Je n'ai pas l'âge d'avoir les mots assez affinés pour paraître à portée
des plus endurcis. Paraît-il qu'il faut avoir l'âge pour avoir vécu.
Dans ce sens-là, 22 ans, ce n'est sûrement pas assez d'âge.
Surtout quand je vais vous dire que mon
histoire à moi commence avec un sac de patates. Ce n'est pas sérieux.
Pourtant il est arrivé, dans ce minuscule appartement, ses yeux
cherchant quelque chose. Moi, je ne pouvais voir que lui. Ce jour-là,
on devait se ressembler un peu. J'étais habillée tout en blanc et les
cheveux longs attachés comme une petite fille. La seule chose qui
prouvait que je n'étais pas une gamine sage, c'était mes baskets roses.
Elle était là, ma malice. Sage, moi ? Regardez plutôt mes chaussures et
mon sourire. Ai-je l'air d'un ange ?
Lui aurait pu avoir l'air aussi. Un tee-shirt blanc bien repassé et la
stature bien droite. Mais regardez ses cheveux. Il leur a peut-ête
chuchoté avant de partir de faire ce qu'ils avaient envie. C'est
l'impression qu'ils donnent. Et comme moi, son sourire. Prenez-vous une
porte dans la figure que ça vous ferait le même effet. En plus doux
malgré tout.
Nous n'aurions pu jamais nous revoir. Il n'était pas malicieux avec les
filles. Il a fallu que j'y mette du mien. Je n'avais rien à perdre.
J'ai pris ma malice à deux mains. J'ai chuchoté à ma copine de me
donner son adresse. Quelques jours plus tard. Je m'asseyais dans ce
grand appartement que j'habitais à l'époque. Avec des grandes baies
vitrées qui surplombaient Besançon. Et j'ai écrit. J'ai écrit une
lettre qui ne me ressemblait pas vraiment. Ou alors qui donnait tout de
moi. Il n'existait comme souvenir que ce sourire et ses yeux qui
n'avaient pas de couleurs. Tout pouvait encore être gommé. Je n'avais
rien à perdre.
Je n'ai rien perdu. Mes mots et moi, on avait tout gagné.
Mes malices amoureuses ont toujours été mes mots. ça ne voit pas beaucoup. Mais ça laisse beaucoup plus de traces.
Fanette — c’est ma fille— aime se nicher sur mes genoux. Elle a deux ans, trois ans, j’ai oublié. Je m’étonne : — Mais, mais, comment es-tu arrivée sur mes genoux ? Je ne t’ai pas senti t’y glisser ! Fanette exulte. Désormais, elle va s’ingénier, des années durant, à surprendre son papa. Elle s’approche en catimini, le frôle, s’installe sur ses genoux et il s’ahurit : — Mais, mais, comment es-tu arrivée sur mes genoux ? Rires, caresses, câlins ! Le jeu se reproduit encore et encore.
***
Fanette a grandi, beaucoup, trop ! Un jour—elle a terminé ses études maintenant— elle évoque ces merveilleux souvenirs. Moi, quintuple imbécile, j’avoue que je surjouais la scène. Fanette accuse le coup ; elle y croyait encore !
Cette fois, je le sais, j’en suis sûre, c’est lui que j’aime, je l’aime à la folie ! Je l’aime et je l’aurai.
Même si des fois, je doute, je l’aurai, je le veux. Parce que nous sommes faits l’un pour l’autre. Ne me demandez pas comment je le sais, ni pourquoi je le pense, c’est comme ça, je le sens, je l’ai toujours su. Dès que je l’ai vu. Je suis égoïste je le sais. Juste aujourd’hui! Pour la première fois de ma vie, je ne me préoccupe ni des conséquences de mes actes, ni des autres, ces autres! –Je les redoute simplement, seront-ils des amis ou des ennemis? S’ils nous surveillent… Que sais-je moi?
Chaque mercredi matin, il vient à la ville en train. Je le sais parce qu’un jour, il m’a demandé de le raccompagner jusqu’à la gare. Alors, voilà le stratagème que j’ai imaginé. Je me lève à l’aurore, moi qui ai toujours été une lève-tard, moi qui redoute l’hiver, les aubes grises, la pluie qui fouette les frontons de la Grand-Place et les dorures du Baroque comme les pavés glissants… Moi qui hais l’hiver, je suis là, sortie des voyageurs, chaque mercredi matin, cachée derrière une colonne Morris.
Facile ! Je connais à peu près l’horaire de son train, je surveille l’arrivée des navetteurs, - cela me donne le vertige, tous ces hommes, toutes ces femmes à la face pâle et inexpressive, accrochés à leur serviette de travail, en imperméable beige, tous ces gens inodores, incolores et silencieux, se peut-il qu’ils aient une vie de passion comme moi, comme lui? Si j’arrive à mes fins? Moi, l’amante, la poétesse et la prédatrice?
Le voilà. Dès qu’il sort du tunnel, dès qu’il se détache de ce tsunami humain, je m’en vais légèrement, droit devant moi, vers la Grand-Place, il ne peut pas savoir, j’ai quelques mètres d’avance sur lui et c’est lui qui m’aperçoit, et c’est lui qui se hâte et c’est lui qui m’appelle et je me retourne, faussement surprise. Et nous nous regardons, nous nous disons bonjour, on s’embrasse, on se tutoie, on fait quelques pas, on y va, la matinée est belle, la journée sera bonne, qu’il pleuve, qu’il vente qu’il neige, je m’en fous, aujourd’hui, la Reine! C’est moi!
***
J'aurai vu l'or et la gloire L'orgueilleux chant de l'histoire Et nos pas et notre joie Bleuir au front de ces maisons Aujourd'hui solitaires
J'aurai vu toutes les heures Et l'aurore et sa douceur Et l'attente dans l'hiver Rougir un coin de ces maisons Aujourd'hui silencieuses
J'aurai reçu pour demain D'une voix et d'une main Ma cité comme un bijou Blotti dans la nuit revenue Aujourd'hui souveraine
J'aurai peint ces souvenirs En un trait en un soupir Et leur tain fidèle et sûr Qui resplendit dès aujourd'hui En deux miroirs
J’avais eu envie de vous dire que je n’ai jamais rusé en
amour. Jamais ! J’en étais persuadée jusqu’à ce soir. Pour moi, c’était
clair, je n’avais jamais manœuvré de manière à me retrouver inopinément dans
les bras d’un garçon. J’ai trop de retenue pour ce genre de chose. Et puis.. je
n’y ai jamais songé !
Il ne faut peut-être jamais dire jamais, même lorsque ce
« jamais » fait référence au passé.
J’ai foré profond, et j’ai trouvé l’or noir qui fera
l’affaire. Malice souterraine presque inconsciente, en réalité. Mais, à bien y
réfléchir, et avec le recul, la ruse s’apparente tout de même à une malice…hem
… amoureuse ? Le mot m’égratigne un peu la gorge tout de même. Vous
jugerez.
L’entreprise dans laquelle j’étais salariée employait une
majorité d’hommes. Des jeunes, des plus anciens, des beaux, des moins beaux,
des prévenants, des mufles… des hommes, quoi ! Beaucoup d’hommes… pour le
peu de femmes que comptait l’effectif. On dira 5%. Pas plus.
J’y étais comme un coq en pâte. On peut même dire comme un
coq dans la basse-cour. Un homme qui
fréquente un univers d’hommes, il apprécie bien souvent l’exotisme d’une
collègue femelle. Pas pour lui conter fleurette, mais simplement pour le
dépaysement. Enfin, là-bas, c’était comme ça. Jamais je n’ai bu un café toute
seule !
Mon chef (j’étais son assistante) n’avait que des besoins
ponctuels (quand je dis besoins ponctuels, j’entends … des services d’une
assistante, ne vous méprenez pas !). Aussi, j’étais assez libre de mon
temps lorsqu’il était occupé, ou absent, ou qu’il n’avait tout simplement pas
besoin de moi…
J’avais des consignes, bien évidemment, mais plutôt
souples : moduler mon temps de travail entre les différents services selon
les besoins.
Bureau d’études, service après vente, magasin, service
commercial… j’avais le choix. Ou quasi. Aucun n’était vraiment débordé, aucun
ne refusait mon aide non plus. Et puis du temps, je devais tout de même en
accorder un peu partout, donc partager, mais j’avais le choix du créneau horaire.
Eh bien, je ne vous dirai pas pourquoi j’estimais que les
magasiniers étaient des gens vraiment très débordés à qui il fallait prêter
main forte une bonne partie de la journée.
Je ne vous dirai pas non plus pourquoi j’allais bosser
« là-haut » chaque soir après seize heures et pas en milieu de
journée.
Enfin, je ne vous dirai pas pourquoi je me suis portée volontaire
pour l’inventaire alors que j’étais en congé. Dix heures à compter des vis et des boulons, un trente et un décembre,
quand on est pas obligée…c’est charmant…l’année suivante, j’ai récidivé.
Ne vous montez aucun scénario ! Je n’ai jamais attendu
ni espéré quoi que ce soit de l’un d’eux (d’ailleurs, j’ai affiché un ventre
tout rond là-bas, et ensuite je déposais un bébé chez la nounou chaque matin
avant de m’y rendre). J’aimais juste leur compagnie, parce qu’ils étaient mes
préférés.
, Allo? Grand Chêne … J’aurais besoin de quelques conseils éclairés pour la
rénovation de notre structure de L. B….. ; peux tu m’y accompagner et
me donner ton avis ???
'Avec plaisir… je passe te chercher samedi après midi ???
Comment
faire, en 1967, quand l’élu se révèle tunisien alors que le rendez-vous était
fixé à Jérusalem entre deux copines aventureuses ? La copine devenue chaperon
veut bien suivre en Tunisie. Mais les parents de l’amoureuse ont eu déjà bien
des difficultés à accorder une permission pour Israël ! Et comment motiver
ce brusque revirement sans compromettre le secret des amours ? Voilà six
mois que ce voyage se préparait, au mépris des tempêtes du désert !
Qu’à
cela ne tienne ! Rassemblons une documentation variée et conséquente sur
la vie en kiboutz. Quelques amis de là-bas nous feront parvenir des cartes
postales vierges… Et nous voilà, à deux pas de la digne cathédrale, en train de
rédiger des textes exaltés sur la culture de l’avocat, des pamplemousses, sur
les divertissements nombreux, l’esprit convivial des communautés que nous
rencontrons. Nous renvoyons tout cela sous enveloppe aux amis israêliens qui
posteront aux dates indiquées. Ce qu’ils font ponctuellement.
L’ennui est que l’amoureuse oublie
son dispositif ingénieux pour adresser des cartes postales de Monastir à ses
cousines, dont la mère lit la correspondance : qu’est-ce que cette
ubiquité ? Sa sœur lui a donné de récentes nouvelles venues
d’Israël ! Elle en fait état aux parents, lesquels vont voir les parents
du chaperon, lesquels s’affolent, ne sachant plus si leur propre fille est
vraiment en Tunisie, et lancent un avis de recherche… bien vite abouti.
Retour assez penaud.
C’est compliqué, mais cela finit
simplement : ils se sont mariés, elle était leur témoin.
Est-ce que je vous l'ai déjà dit ? Non, il y a des secrets qu'on dévoile difficilement.
Il en est qu'on raconte rapidement en marchant dans les bois, en attendant le train, ou dans les rayons en poussant son chariot. Il y en a qu'on fait vivre aux fins de repas quand l'ambiance est aux rires. Ces choses-là sont légères, on les oublie rapidement. Mais il y a d'autres secrets, des.. dont on n'est pas bien fier, qu'on chuchote à l'oreille, imposant le silence.
Je vais vous dire des choses, vous ne les répèterez pas.
Je ne fus pas toujours bien sage. Il fut un temps où j'aimais trouver dans mon lit, un amant quelqu'il fut, pourvu qu'il fut ardent et toujours différent.
En ces temps éloignés, je savais me faire belle. J'employais les onguents, utilisais les fards, et jouais des parfums. J'allais à la ville le soir, et en fin de semaine, pour chercher le bel homme qui saurait m'enchanter. J'avais appris les danses, celles qui ensorcellent. Je savais les pas qui font venir les amis. Après mes folles nuits, ivre de musique, et rompue par les charmes, je rentrais à l'aurore, pour reprendre la route qui mène au droit chemin. Je croyais, fille folle, que je menais la danse, que je tenais ces hommes comme aux creux de mes mains.
Je me trompais, bien sûr, vous l'avez deviné.
Celui que j'aperçus ce soir-là me conquit. Il avait des airs pour lesquels je fondais. Il me laissa venir, jouant l'indifférent, il aiguisa ma soif, et provoqua ma fin. Il joua mon propre jeu, affûta les mêmes armes. Et je devins la proie, ayant été chasseur.
Je ne regrette en rien
ma défaite cuisante.
J'ai perdu, je l'avoue,
au jeu des amourettes.
Il demanda ma main.
Je dis oui, rougissante.
Il devint mon époux.
Jamais je ne regrette.
Moralité :
Méfiez-vous, jeunes filles, des amours sans lendemain
J’avais douze ans… lui aussi ! Il était le plus beau de l’école des
garçons…
Comment m’a-t-il repérée ? L’amour a ses secrets…
A cette époque, chaque jour après la classe, je montrais beaucoup d’assiduité
pour vite terminer mes devoirs scolaires et partir…
" Où vas-tu encore ? " me demandait maman…
" Je vais faire un petit tour à vélo ! "… Lui, il n’avait pas
de bicyclette, alors, il m’attendait devant sa maison en shootant dans un
ballon…
" Salut ! Ca va ? Je ne savais pas que tu serais dehors…
Quelle coïncidence ! " Il me glissait alors dans la poche, une feuille
de cahier pliée en huit et je repartais… Je découvrais son gentil message un peu
plus loin… Il aurait été gêné de me voir lire devant lui. Nous rougissions tous
les deux et ne savions que dire… c’est sans doute pour cela que nous
l’écrivions… je ne gardais jamais ses lettres… J’avais trop peur que quelqu’un
ne découvre mon secret… Si maman avait su où j’allais tous les jours, peut-être
m’aurait-elle privée de sortie… ?
Il est parti interne dans une autre école… je ne l’ai plus jamais revu.
Même pas un bisou ! Nos mains se sont-elles jamais touchées… ?
C’était un amour par écrit… J
Il y a cinq ans, j’étais dans un magasin quand j’ai senti une main sur mon
épaule…
" Salut ! Ca va ? Tu fais encore du vélo ? "
" Et toi, tu joues toujours au foot ? "
J’ai un peu rougi, lui aussi… A son épouse, il a dit " je te présente
mon premier amour… "