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Le défi du samedi

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16 juillet 2022

Mes antennes.(Yvanne)

y

 

Ah bien sûr ma tour n'est pas aussi rutilante que la tour japonaise de notre ami Walrus !

 

Ne me demandez pas pas à quoi elle a pu servir autrefois (aujourd'hui elle ne sert à rien) je ne le sais pas. Ici on dit « les antennes de Belveyre ». Voilà tout. Belveyre est un joli village Corrèzien - célèbre pour sa foire aux chèvres annuelle très prisée - qui dépend de la commune de Nespouls. C'est de ce village et de cette tour en particulier que partent plusieurs chemins de randonnées sur le Causse Corrèzien en limite du Lot voisin. Je fais très souvent ces balades surtout quand fleurissent les orchidées sauvages au printemps. Les antennes me servent de repère parce qu'on les voit de loin. Très appréciable quand on a, comme moi tendance à s'égarer !

 

 

 

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16 juillet 2022

Y a pas photo (Walrus)

 
La tour japonaise maintenant !

Et pourquoi pas la maison chinoise tant qu'il y est !

Encore un zélateur de Léopold II sans doute !

Tout ça pour faire de son Jan parce qu'il a pris une bête photo depuis les jardins du palais royal de Laeken, alors que tout le monde peut le faire chaque année à l'occasion de la visite des serres royales, pauvre mec !

P1080068

16 juillet 2022

Élément terre (Kate)

Élément terre

Peut-être est-ce une pagode ?

P comme pagode,

Pierre, pieu,

stûpa, peut-être un peu ?

Escale en Asie

0 2

En compagnie de Murakami

Fou de musique

Jazz et classique (*)

 

thépagode

Est-ce un thé 

Pour l'hiver, l'été ?

Neiges éternelles

De plus en plus irréelles

 

Élément terre

Dressé en l'air

De brique, de bois

Aux multiples parois

 

Mais la pagode ?

Sur laquelle on brode

Sur du papier

Non, je n'allais pas l'oublier !

Haïku de Natsume Soseki :

"Pagode élancée dans le ciel

- Et plus haut -

Les feuilles mortes que le vent soulève."

((*) Michel Dalberto, Carnaval,op.9, Schumann)

16 juillet 2022

Le lac Loktak. (maryline18)

 

Si, au dessus du lac Loktak, vous appercevez un soir le vol d'un faon, dites-vous que vous ne rêvez pas et ouvrez grands les yeux.

Très peu connu, ce lac est pourtant féérique...

Sa végétation, entretenue par des pêcheurs astucieux y forment des cercles tout-à-fait magiques où s'y développe une faune, unique au monde !

Je devais avoir cinq ou six ans quand mon père, chercheur, préparant un colloque sur la protection de l'environnement, m'y  emmena . Fatiguée par un trop long voyage pour la petite fille que j'étais alors, je somnolais dans la barque, bercée par les mouvements de l'eau.

_< Regarde ! Regarde ! Vite regarde ma chérie ! C'est incroyable ! >

J'ouvrai les yeux et les frottai pour être sûre de ne plus dormir. Un magnifique faon survolait le lac. Des pêcheurs, éberlués, récitèrent des prières, d'autres restèrent la bouche grande ouverte, muets d'étonnement .

Comment ce cervidé avait pu s'adapter aussi bien à son environnement ! Après des nuits et des jours d'observation, mon papa me raconta les aventures de Bambis, le plus zélé des ailés faons !

Cinquante ans plus tard, c'est à mon tour de raconter ses histoires à mes petits enfants . Etait-ce la gourmandise qui lui fit pousser des ailes ou cherchait-il désespérément ses parents ou, au contraire, avait-il décidé de les fuir ? Je vous fais cadeau du début de l'histoire et vous laisse lui donner une suite !

 

16 juillet 2022

Tant de paysages... à voir (Laura)

 

Je déteste et j'aime en même temps le défi du samedi quand il rajoute à ma liste déjà longue(infinie) de paysages à voir comme dans le Défi 723 de samedi dernier. J'ai d'abord eu cette inextinguible curiosité de savoir quelle était cette beauté architecturale et où c'était. Le défi du samedi me donne la réponse aujourd'hui: château de Bouchout. (Mal)heureusement, le nouveau défi me pose une nouvelle question: où se trouve cette jolie tour chinoise rouge dans un beau paysage aquatique et arboré? En attendant la réponse samedi prochain, je vais écrire, vivre, lire, voir des paysages. J'essaie de voir d'abord mes paysages de proximité: les travaux sur la tram que j'ai entraperçu en passant en bus(puisque le tram n'a plus de voie). Mes goûts paysagers sont là commun avec mon mari défunt. Je marche en équilibre entre nos paysages conjugaux(impossible à éviter puisque j'y vis) et ceux que je découvre seule et qui dessine mon paysage d'âme solitaire. Garder l'équilibre aussi entre les paysages européens comme ceux du défi du samedi et les paysages de proximité. J'ai déjà commencé à découvrir et à trépigner de connaître mes deux nouveaux paysages de travail de la rentrée. Je rêve aussi de paysages plus lointains.

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16 juillet 2022

DERRIÈRE LES FRONDAISONS (François)

 

Derrière les frondaisons

Et d’une étendue d’eau paisible,

Apparaissait une maison,

Étrange au possible.

 

Était-ce une maison ou une tour,

Avec des toits étagés,

Il fallait en faire le tour,

Mais déjà elle me suggérait :

 

Étais-je en France ou en Asie,

Cela ressemblait à une pagode,

Avec son charme et sa poésie

Vénérable, avec ses codes.

 

Mais demeurant respectueux,

Sur le bord du lac restais à distance,

Je pensais être devant un lieu religieux,

L’ai admiré sans insistance.

 

16 juillet 2022

Autres rivages, partie deux (joye)

pagode

Hedwig fut une déesse, une vraie.

Sa peau luisait sa jeunesse et sa beauté.

Elle avait de grands yeux bleus, écarquillés, et de longs cheveux blonds.

Sa bouche était large quand elle souriait, mais son sourire était rare, rare comme une étincelle de miséricorde dans ses yeux bleu vitreux.

C’était une grande fille fluette mais robuste, perspicace, sèchement spirituelle.

Elle sentait la santé.

Hedwig était stéréotypiquement allemande, quoi.

Elle portait son intelligence comme un fleuron porte des marins armés avec des flèches flambantes.

Quand elle jouait aux cartes, c'était une pirate à la recherche d’un butin, elle jouait jusqu’au bout et ramassait ses pièces avec ses doigts longs.

Nous traversâmes Paris ensemble un jour, à pied. Hedwig cavala à longues enjambées, une jument en liberté et à la conquête.

Si elle avait été asiatique, elle aurait été une pagode, un mot qui veut dire “déesse”.

Mais elle était humaine, il y avait de l’imperfection dans ses intentions.

C'était une déesse, mais elle n’était pas God.

16 juillet 2022

724 raisons de noter ses rêves ! (Nana Fafo)

reve de rouge

Ronchonchon était un peu chamboullé

Il faisait souvent ce rêve (724 fois pour le défi du Samedi... quand même !)

où il se baladait paisiblement dans ce parc, avec ce beau lac.

Tout était tranquille, il y avait des passerelles en bois

qui rejoignaient des endroits fleuris et arborés.

Il y avait aussi des bancs pour s'assoir

et contempler la nature pousser en silence !

Mais... Systématiquement,

une grosse pagode rouge sortait de terre.

Elle était immense et trônait dans le paysage.

Elle perturbait le tableau idyllique.

Ronchonchon ne comprenait pas ce qu'elle foutait là !

Pourquoi cet élément perturbateur revenait sans cesse

et lui laissait une sale sensation au réveil ?

 

Il décida d'en parler à Dick, son psy,

il se doutait qu'il allait encore lui proposer des pistes de réflexion

tirées par le cheveux, à croire qu'ils sont cablés "psychédélique" les psy !

 

Après lui avoir raconté son rêve, Dick lui demanda :

" Y-a-t'il quelque chose qui revient sans cesse vous envahir ?

peut-être quelque chose qui vous met en colère, dont vous avez honte ?"

Ronchonchon : " Maintenant que vous le dites,

je réalise que j'ai cette obsession qui me met en rogne et dont j'ai honte..."

D : " Avez-vous envie d'en parler ?"

R : " Non, pas aujourd'hui..."

D : " Pouvez-vous me dire ce que vous évoque le Parc avec un beau lac ?"

R : " La nature ordonnée et entretenue pour donner une belle image et

une eau paisible aux bords sécurisées."

D : " Pouvons-nous imaginer un père et une mère qui donnent à leur enfant

tout ce dont il a besoin pour grandir et pousser ? "

R : " Oui, c'est intéressant comme lien "

D : "Que vous évoque l'expression pousser en silence ?"

R : "Ah c'est vrai qu'enfant je n'avais pas trop mon mot à dire...

Systématiquement, mon père imposait son avis comme la vérité absolue."

D : "Systématiquement... il venait perturber votre idylle ?"

R : "Ouhais ! Donc la pagode rouge serait mon père !"

D : "C'est une possibilité... est-ce que cela vous mettait en rogne

qu'il soit si imposant ?"

R : "Oh oui..."

D : "En quoi ça vous a impacté ?"

R : "Je suis devenu un bon râleur qui sait défendre ses positions !

D : "Humm (vous savez le fameux humhum)...

Avez-vous honte de cela ?"

R : "Parfois, car je ressemble à mon père quand je fais cela

et je me suis juré de ne jamais être comme lui !"

D : "Pensez-vous que l'obsession que vous évoquiez tout à l'heure

pourrait avoir un lien avec cette ressemblance avec votre père ?"

R : "Je n'avais pas fait le rapprochement... mais oui absolument."

D : "Et si votre rêve essayait de vous dire quelque chose, ça pourrait être quoi ?"

R : "Que si je veux avoir une vie paisible,

il faut que je trouve un moyen de ne plus me laisser envahir par cette pagode rouge

et tout ce qu'elle représente dans ma vie, mon père, mon obsession... mon addiction..."

D : " Victor Hugo disait que

Chaque homme dans sa nuit, s'en va vers sa lumière"

 

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Grâce aux thérapies narratives,

on peut parler d'un problème sans jamais l'évoquer

et même le résoudre...

 

Belle lecture créative à toutes et à tous.

9 juillet 2022

Défi #724

 

P1080079

 

(L'image de la semaine précédente est une vue plongeante dans l'escalier de la tour carrée du château de Bouchout.)

9 juillet 2022

Ont tourné dans leur cage

9 juillet 2022

Sarah par bongopinot

bongo

Les gens sont dans la rue

Bras et pancarte levés

Une manifestation est lancée

Des cris que le porte-voix accentue

 

Tous parlent d’un même bruit

Marchent d’un pas égal

Moments solidaires amicales

Pour les mécontents grands et petits

 

Seront-ils écoutés

Seront-ils entendus

En haute sphère des abus

Car le temps nous est compté

 

Changerons-nous les choses

Les anciens nous ont prouvé que oui

Solidaire Sarah les rejoint et les suit

Puisque vous osez alors elle ose

 

La manif se termine par des jets de pierres

Des poubelles commencent à bruler

La tête de Sarah embrumée

La force à sauter une barrière

 

À sa gauche un immeuble ouvert

Elle s’y refugie et monte les escaliers

Ils sont en bois et grincent sous ses pieds

Une porte s’ouvre son cœur se serre

 

La peur au ventre la gorge nouée

Elle continue à avancer à pas feutrés

Avec un petit air désabusé

Dans ses escaliers en colimaçon carré

 

Elle arrive au quatrième étage

Épuisée elle s’assoit sur une marche

Et attache son sweat sa capuche

Sa première manif fut pour elle un carnage

 

9 juillet 2022

Humeurs de chiens (Yvanne)

100924-0014

Walrus nous propose de plancher sur l'image ci-dessus.

y

 
Nom d'un chien de nom d'un chien, j'en peux plus moi ! Wouah, tous ces étages à grimper. Ça fait la 4ème fois aujourd'hui. Plus je deviens vieux, plus j'ai envie de pisser. J'y peux rien. Peux quand même pas me soulager dans l'appart ! J'ai de l'éducation moi. Pour descendre ça va encore. En faisant attention de ne pas m'étaler quand même. Ah ça brille, c'est ciré, reciré à croire que c'est une manie chez eux : faut que ça en jette et moi je glisse. Pour monter, c'est infernal. Et l'autre, là haut qu'arrête pas de me siffler. Il a pas des vieilles pattes lui. Cause toujours mon brave ! Il faut que tu comprennes que j'en ai marre.

Bah, ne pas trop montrer que j'ai un mal de chien à me hisser jusqu'au 3ème. Il serait bien capable de me larguer à la MRC (maison de retraite pour chiens) que je sais même pas si ça existe ce machin ou pire de m'abandonner à la SPA. Pas de ça surtout. Je tiens à trépasser dans mon couffin. Allez, courage Max, prends ton élan mon pépère on y va !

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Ben voilà ! Hein, c'est pas mieux comme ça ? Elle a enfin compris que j'ai un peu grossi. Comme elle d'ailleurs. A croire qu'elle prend prétexte de me fourguer des gâteaux à longueur de journée pour pouvoir se goinfrer. « Tiens, mon chéri, encore un ? » Oui, un pour moi, deux pour elle. Ça va de soi : elle a plus à engraisser que moi. Comment voulez-vous que je résiste ? Il faut bien que je lui rende service. Ça lui fait plaisir de me faire plaisir. Et comme je veux pas lui faire de peine...

Bon. Voilà le résultat. Je suis obèse moi qu'avais du chien avant et c'est pas ma faute. Et y a pas que ça ! Le gros problème, c'est l'escalier pour regagner le logis. Je pouvais plus monter ce foutu truc. Trente marches. Plusieurs fois par jour parce qu'il faut que Madame s'aére. Elle me portait jusqu'à présent en ahannant, en suant, en pestant. J'en pouvais plus d'être coincé contre sa poitrine avec les pattes arrières dans le vide. Vous voyez un peu le tableau. Et le parc ! Je veux plus y foutre les pieds au parc. Les copains m'appellent « gras double ». C'est plaisant je vous assure. Sauf que maintenant je m'en fous parce qu'elle ne peut plus marcher donc on n'y va plus et moi je biche depuis qu'elle a opté pour un doggy style. Tout baigne !

9 juillet 2022

Escalier (TOKYO)

 

Brusquement, j’allume le lampadaire près de mon fauteuil une fois mes yeux adaptés à la lumière vive je sors sur le palier et me penche dans l’escalier.

Il arrive, c’est lui à n’en pas douter il me suivrait au bout du monde. Zut c’est pas lui pourtant cette silhouette me paraissait familière.

D’une certaine façon cette découverte est un grand soulagement. Une fois de plus je suis partagée entre deux émotions paradoxales.

Joie / déception, colère/ préoccupation.

 C’est qui alors qui n’en finit pas de monter ces escaliers ? Le téléphone sonne de l’autre côté du palier je n’ai aucune hésitation c’est sans doute lui . je me jette sur l‘appareil comme une truite sur une mouche.

Ah ma puce tu es chez toi j’appelais juste pour te laisser un message avant de partir.

Ma voix s’éteint , le ton que j’emploie est suffisamment lointain distancié pour aiguiser sa curiosité.  Je ne t’entends plus dit il attend dis je il ya quelqu’un qui monte les escaliers je te rappelle.

Tiens me dis je il s’est arrêté au huitième pour reprendre son souffle je peux voir sa main.

 Ce n’est pas que je suis pressée mais j’aimerai voir son visage.

Sur un coup de tête je décide de dévaler l’escalier pour provoquer une rencontre fortuite avec cet étranger .je rougis devant la connotation sexuelle de l’intention. Je suis tellement nerveuse que je sens le bout de mes seins vibrer .Mais j’ai parfaitement le droit de savoir quel est cet inconnu qui n’en finit pas de monter les escaliers .me voilà nez à nez avec lui la cage d’escalier est suffisamment étroite pour que je scrute son visage. Il a l’air anéanti c’est probablement un professeur d’astronomie qui a perdu son emploi à cause de la crise.

Vous venez observer le ciel c’est ça ?

Oui c’est la seule cage d’escalier qui donne sur la voie lactée.

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9 juillet 2022

Autres rivages, première partie (joye)

La vie n'est pas ce que l'on a vécu, mais ce dont on se souvient et comment on s'en souvient. - Gabriel Garcia Marquez

Je connais cet escalier. Je l’ai monté et je l’ai redescendu une bonne centaine de fois, dans l’immeuble de mon amant.

Il était grand et mince, aux cheveux noirs. Il portrait des lunettes. Pas terriblement beau, mais pas moche. Sa peau sentait les épices.

Je ne me souviens plus du tout de sa voix, mais elle était marquée par la petite musique du Midi, pas épaisse, non, après tout, il vivait et travaillait à Paris, et, comme moi, il avait appris l’accent qui allait avec. 

escalier

Il s’appelait…

J’hésite.

Dois-je vous dire son nom ? Je crois que non.

Trop de précisions gâche une histoire, à mon avis.  Comme tant d’autres détails sourds et incolores, assombris par le temps et l’oubli, certains souvenirs attendent silencieusement qu’on les rappelle, lorsque d’autres détails méritent d’être changés, poétisés, brodés avec les couleurs qu’il faut pour reconstituer une tapisserie originale. 

Alors,  parce que j’aime ce prénom, disons qu’il s’appelait Mathieu.

Et maintenant, j’attends, comme tant de fois il y a longtemps, ses pas dans l’escalier.

9 juillet 2022

Faire scène (Kate)

Faire scène

Est-ce un escalier ?

E comme escalier, escale, est-ce l'été ?

escalier OK

affiche esca OK

Escale en Périgord

Où l'on flâne dehors

Escalier

Creusé dans le rocher

Pour s'abriter

Se cacher

concert OK

Est-ce l'été

Est-ce le hasard

Si ce trio

Jouant devant ce bar

Sur le trottoir

Ce soir

M'a fait chanter ?

Oh ! Oh !

es endroit OK jpg

Banjo

Piano

Violoncelle

Crécelle

Chantent Fersen

Dutronc

Souchon

Pas de scène

Happening

Tout en swing

Festival

Estival

Mais l'escalier ?

Non, je n'allais pas l'oublier !

 

9 juillet 2022

J'angoisse là où je désire (Nana Fafo)

 

 

DSC09213

 

Un cochon nommé désir !

En sortant de la dernière séance de chez son Psy nommé Dick

(sérieusement, il aurait pu choisir un autre nom pour une profession

où le phallique est clairement dominant et où les enquêtes de traces sont centrales),

bref ! Ronchonchon s'est vu raccompagné à la porte sur cette phrase

"on angoisse là où on désire".

Brrr ça fait froid dans le dos, "ça lui donnait l'impression"

d'un vieil escalier étroit, en bois sombre, où chaque marche craque pour raconter l'histoire d'un souvenir,

où chaque palier est une étape vers un autre pan de sa vie.

Plus on descend, plus le bois est poussiéreux, les marches sont glissantes et cirées,

même les rambardes créent un doute,

ne vont-elles pas céder sous le poids des histoires salaces de mon cochon vascillant de honte et de culpabilité ?



Il paraît qu'on doit sortir de séance sur un questionnement, une interprétation

ou une frustration et que ça aide... Mouhais Ronchonchon demande à voir !

723



Quelle vertigineuse descente aux enfers, qu'il allait devoir faire pour récupérer

ce qu'il avait laissé tout en bas, là où il angoisse.


Franchement, il n'avait pas trop envie d'aller voir tout ce qui était collé sur ce panneau d'affichage !

Voir même ce qui est caché derrière.

Il savait bien que tout cela était des souvenirs, mais il préférait rester de marbre à cette idée.

"Comme si" ... ce sol froid et glissant de tout en bas ne pouvait lui apporter que des problèmes !

Et il n'avait aucun désir d'aller explorer ses angoisses.

Non, mais ! pour quoi faire ?

Se rappeler ce qu'on a mis tant de temps à oublier pour ne plus en souffrir

et lui, Dick, il voudrait que Ronchonchon s'en rappelle ?

Sans déconner, ces Psy, ils ont des idées bizarres.



Après avoir dégringolé les escaliers lors du défi du Samedi 723,

Ronchonchon a enfin compris que derrière son angoisse

se cachait l'ombre de ce qu'il n'osait pas désirer,

comme si... c'était mal !

La vérité, c'est que c'était plus facile de faire comme si tout allait bien

tout en sachant qu'il y avait un truc qui va pas,

mais en ne sachant pas l'expliquer...


Il a alors exploré tout ce qui se trouvait en bas, regardé ces vieilles histoires en face.

D'un autre point de vue, de celui qu'il est devenu, elles ne sont plus si terribles.

Comment ne s'en est-il pas rendu compte avant ?

Il portait tout cela comme un fardeau, sans même savoir que c'en était un.

Tu m'étonnes qu'il était lourd mon cochon et que les escaliers grinçaient sous son poids.


Maintenant, va falloir remonter chaque marche, plus léger et rentrer chez soi.

Ronchonchon a compris qu'en ne regardant pas ses peurs en face,

cela avait créé un manque et donc un désir, qu'il masquait sous des "il faut",

les escaliers étaient toujours bien cirés pour paraître beaux... mais tellement dangereux.



Va-t'il faire une ascension spirituelle à la manière de l'escalier de Chambord, qui sait ?


Belle lecture créative à toutes et tous.


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9 juillet 2022

Geneviève (Walrus)

 
Bien sûr, lisant mon titre, vous pensez immédiatement à la Sainte patronne du gai Paris et même du gay Paris, s'il échet.

Mais moi, c'est celle qui fut la Vénérée Patronne de mes dernières années professionnelles qui me vient à l'esprit.

Celle à qui je pense chaque fois que j'emprunte un escalier (et dieu sait si j'en ai assez l'occasion avec la fiabilité chancelante de l'ascenseur de mon immeuble  et les caprices déambulatoires du chien qui est une chienne).

Tout ça parce qu'un jour, elle m'a déclaré : "Tu sais, dans un rendez-vous, le meilleur moment, c'est encore celui où l'on monte l'escalier !".

Comme je ne connaissais que trop bien la puissance de son imagination et la richesse de son inventivité, je n'ai eu aucun mal à la croire, Geneviève!

9 juillet 2022

L’escalier (Lecrilibriste)

 

Il est bien loin le temps

Où j’escaladais l’escalier

En riant pour être le premier

et enjambais la rampe

pour descendre en glissant

Jusqu’au rez-de-chaussée

Aujourd’hui

Cette volée d’escaliers

me donne le tournis.

Il me faut à tout prix

relever le défi

et monter tout là haut

 je vais y arriver 

à grimper jusqu’au toit

M’arrêter aux paliers

M’accrocher à la rampe

Pour me laisser souffler

Me hisser, me pousser

Jusqu’au dernier péage

Là-haut est le passage

Vers l’éternel étage

Prendre la file de l’air

Contempler le soleil

de cette tour de Babel

et de ce coin de ciel

Ouvert sur l’infini

 

9 juillet 2022

Paysages d'escaliers (Laura)

 

Les escaliers parentaux où je suis tombée mille fois,

L'escalier 1 qui n'existe pas mais que je voudrais voir.

Les escaliers de ma colline et celles des autres:

Un air de Montmartre que j'ai sillonné.

Les escaliers, à vis, à voir en colimaçon.

Milan, Chambéry, Vienne, peu importe.

Si seulement j'avais l'esprit d'escalier 2 .

Ne pas regretter d'avoir monté cent fois l'escalier

Du Musée des Beaux-arts de Lyon: revoir

Revivre: les escaliers des gares 3 , ceux du métro

A Paris où “ Pauvres et malandrins” côtoient

Les bourgeois du seizième dans les bifurcations

Souterraines. L'escalier parisien qui bougeait

Quand je le dévalais pour rentrer voir mon copain

Et "les provinciales 4 " contrées de l'enfance.

L'escalier extérieur du château de Blois:

Je me revois y conclure un contrat de travail

Un quatorze juillet en vacances.

Le Duomo de Milan

L'escalator de Beaubourg, à voir

A vivre tant qu'il est encore temps.

L'escalier des beffrois qui s'éteint sur mon angoisse.

La vaincre, lavoir de campagne, les quelques marches

Pour laver vêtements et vies.

Le marbre sur lequel, j'ai bousillé mon genou.

La librairie Lello à Porto.

Les escaliers romains des arènes.

Le musée des Confluences

Paysages d'escaliers qui montent

Et descendent au rythme des battements

De mes pieds sur le monde.

 

1 https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2021/09/16/visitez-la-maison-sans-escalier-lieu-majeur-de-l-architecture-stephanoise

2 https://www.expressio.fr/expressions/avoir-l-esprit-de-l-escalier

3 http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2022/05/19/la-gare-de-st-etienne-aujourd-hui-et-tous-les-lundis-mardis-6382744.html

4 https://www.babelio.com/livres/Pascal-Les-Provinciales/110968

 

9 juillet 2022

Pour aller chez moi (François)

 
Elle craque souvent,

On ne sait pas pourquoi,

Sans être exposée au vent,

Faut dire qu’elle est en bois.

 

Toujours elle se déploie,

En tournant sur elle-même,

Teintée en brou de noix,

Elle est fatiguée tout de même.

 

Non ce ne sont pas des dents,

Sur lesquelles on peut aller,

Mais des marches pour monter, dans

Les appartements étagés.

 

Ainsi, est la cage d’escalier,

Où je suis domicilié.

 

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