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Le défi du samedi

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5 février 2012

Auriez-vous l'obligeance...

lorsque vous nous envoyez vos participations (ou tout autre message) de spécifier votre pseudo dans votre envoi ?

Si vous ne le faites pas, vous risquez d'avoir la mésaventure de Ristretto que j'ai référencée Yvette. Nous avions dans le temps une participante qui utilisait ce pseudo, j'ai cru qu'elle avait refait surface.

J'ai commencé à établir une base de données sur qui est qui, mais c'est difficile à gérer : les adresses mail changent fréquemment, les url de blog également, il y a un tas de personnes dont nous ignorons l'identité réelle (c'est pas que ça nous passionne, mais parfois ça aide pour nous y retrouver).

Donc, encore une fois, soyez gentils de mentionner votre pseudo dans chacun de vos messages.

Grand merci !

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4 février 2012

Règles du "jeu"

Initialement, "Le défi du samedi" était un jeu entre Janeczka et Val qui se mettaient au défi d'écrire un texte selon une consigne particulière.
Comme elles y prenaient grand plaisir, elles ont, dans une pulsion altruiste dont nous ne les remercierons jamais assez, décidé de créer un blog public pour ouvrir leur jeu à tout un(e) chacun(e).
Les administrateurs actuels, soucieux de conserver à ce lieu l'esprit de leurs mères fondatrices, croient utile de faire ce petit rappel des règles du jeu :

  • Parution du sujet du nouveau défi chaque samedi à 00h05 ;
  • Tout le monde peut participer en envoyant son œuvre à samedidefi@gmail.com ;
  • Parution de tous les textes de la semaine, en une seule fournée,  le samedi suivant dès 00h 01 ;
  • Annonce des participations au fur et à mesure de leur arrivée ;
  • Toute la semaine pour venir lire et commenter les textes des camarades de jeu;
  • Les commentaires ne sont évidemment pas obligatoires et doivent rester courtois;
  • Pour que "Le défi du samedi" reste fidèle à la définition d'un défi, les participants auront à cœur de lire attentivement la nouvelle consigne et de se conformer au mieux à ses divers points, même si nous nous montrons plutôt "coulants" sur ce respect.
  • Bien qu'au départ il s'agissait exclusivement de textes, les illustrations sont acceptées qu'elles soient picturales, sonores ou vidéo.
  • Les capacités d'édition de Canalblog étant limitées, nous vous demandons de vous montrer indulgents avec les astuces que nous devons parfois déployer pour publier vos participations. Le plus simple restant pour nous soit un texte brut, soit un texte reprenant le code html que vous aurez généré vous-même  sur un blog-brouillon que vous aurez ouvert sur Canalblog (largeur de la colonne centrale : 600 pixels).
  • Si la présentation de votre participation est un brin complexe et que vous ne pouvez nous en fournir le code html, montrez-nous ce que vous désirez dans un document word ou odt, nous essayerons de faire au mieux pour la respecter.

Nous vous remercions de vous rappeler ces instructions et vous souhaitons encore beaucoup de plaisir partagé entre défiants.

 

4 février 2012

Défi #180

DEGUISEMENT

Copie de DSCF7047

Quel déguisement choisiriez-vous pour vous rendre à une soirée costumée ? 

Expliquez votre choix (libre à vous d'inventer au besoin, bien sûr !) 

Nous attendons vos récits à

samedidefi@hotmail.fr

A tout bientôt !

4 février 2012

Aaah, les voilà !

4 février 2012

Devinette (MAP)

 

Comment vous présenter mon lieu de résidence ? Cette ville comporte une lettre interdite pour ce jeu !!!!

Elle est située en une région de l’Est – où l’on trouve de même cette lettre !- Chef lieu de Meurthe et Moselle ! Bon, c’est dit !!!

Un bon Roi y vécut -nommé Leszczynski (hé,hé, ses lettres compliquées sont permises, j’en profite !!!). Je ne peux  point vous dire son prénom, très, très connu ! Il eut pour gendre Louis XV ! Il fut très bon et embellit cette belle ville où je vis !

Bon ROI

On fête ici en septembre un petit fruit tout rond et tout doré dont le seul nom évoque une délicieuse douceur ensoleillée !

Fruits dorés

Et puis encore un célèbre fruit est bien connu chez nous ! Il enrichit le goût  d'excellents berlingots sucrés !

Voyez plutôt :

Délice

Pour le reste ! Cette lettre interdite est trop souvent présente et m'empêche de continuer !!! 

Projet VILLE

Devinez-vous d’où je vous écris ????

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4 février 2012

Hiver liménien (Caro_Carito)

 

06_exposure copie

 

De jour et de nuit

Elle murmure un chant gris

Mer, ciel et bruine

 

4 février 2012

Une si jolie petite ville... (Célestine)

église

Ici, c'est notre ville.

Voici l'église dont les cloches , le jour du Seigneur, résonnent tumultueusement sous le ciel lumineux du Midi, pour guider les fidèles vers l'office. Ceux-ci en ressortent heureux et pleins de tendresse mêlée de pitié pour les brebis perdues.
Les effluves des viennoiseries dorées, qui épousent le fumet du poulet grillé et des frites, déclenchent une subtile félicité des sens . C'est l'heure de retrouver les siens pour les nourritures terrestres. C'est le bonheur !
Ici, c'est notre ville.
Une petite scène de poche, où se jouèrent d'immenses chefs-d'oeuvre, montre portes closes depuis longtemps, sous prétexte de sécurité. Les cintres , les coulisses, le trou du souffleur,  tout est en imminente ruine, qu'ils disent. Les velours et les ors vieillis du dix-huitième siècle dorment pour toujours inutiles, noyés de l'obscurité d'un triste oubli.
C'est que notre édile, lui, rêve d'un nouvel édifice culturel trop somptueux dit « des Congrès » bien loin d'une petite scène intime et modeste. Un projet pompeux et hors de prix qui suit une ligne politique que l'on peut trouver inepte et peu écologique...si l'on réfléchit un peu plus loin que le bout de son nez.
Ici, c'est notre ville .
On  y voit des lumières, de jolies boutiques, des rues bordées d'ifs bien entretenus,  des troncs bien droits, de belles fleurs polychromes , de petits lieux cools où l'on puisse boire un verre en toute quiétude. Tout semble étudié pour une vie douce et sereine.
Ici, c'est notre ville.
Elle est fière de son donjon rénové, son musée de peinture moderne, son chemin de fer, ses écoles un peu vieillottes. Ses flopées de bistrots joyeux. Son enchevêtrement de styles et de constructions hétéroclites. Y compris une mosquée, depuis peu.
Le mercredi, les minots en trottinette ou en roller font exploser leurs petits cris pointus comme des flèches et les oreilles des vieux promeneurs s'emplissent des souvenirs émus de leur jeunesse.
Ici, c'est notre ville .
Les bons citoyens se serrent près du feu. Ils entrouvrent frileusement leurs persiennes pour observer les mouvements des individus louches qui glissent comme des ombres le long des ruelles sombres.
Des mendigots en guenilles tendent leur sébile, résignés, sur le sol froid et dur. Derrière leurs inscriptions dérisoires, griffonnées en vitesse,  ils quêtent un peu de douceur et de générosité.  Les belles demoiselles et les jolis  messieurs  s'en vont guincher en rond , vêtus de leurs riches costumes,  et détournent leurs yeux pour ne plus les voir. Les gueux pleurent doucement et leur ventre crie en silence. De temps en temps, impunément, le froid en tue un.
Ici, c'est notre ville. Une si jolie petite ville...

4 février 2012

Défi 179 (Teb)


Impossible de disserter sur mon lieu de vie : son nom commence en « Biiiiiiip » ;-)
Du coup, juste quelques infos…


Le Ruisseau d’ »biiip »rgent déborde tout en violence en deux mille six

teb1791
 
Rivière Moselle y serpente joyeusement en tout temps

teb1792
 
On y rencontre des curieux muets qui épient leurs voisins

teb1793
 
Le clocher de l’église joue le mystère

teb1794
 
Et, de nuit…, Demoiselle Lune s’y dissimule

teb1795
 
On est bien, on y est bien… on y vit bien… Enfin, du moins moi sourireadri1

4 février 2012

Cette ville qui berce mes jours (Lise)

Manosque

De  ciel et d’or

Il est un Mont doré, lieu de vie des genêts
Où les herbes folles poussent encore en secret.

Le promeneur s’étonne de les sentir si près
Et les voitures peinent pour  toucher le sommet.

Giono s’y est perdu en tous sens pour rêver
Puis livrer en ses mots les senteurs embrumées

De ces lieux mystérieux où les têtes, vidés,
Se dispensent pour un temps de leur idées figés.

" ce sein rond est une colline"

Cette vieille terre ne porte que des vergers sombres"

Sur le fil du temps, de ce silence épris,
Quelque uns ici ont construit leur vie.

Une ville est née, lentement  s’est posée
Entre ce doux sommet et l’horizon bleuté

Et chemine depuis vers une destinée
Que les hommes ont choisi un jour de lui donner.

Elle est celle qui vit mes joies et mes soucis
Et berce mes désirs blottis contre son nid.

Ses toits de tuile rouge engourdis de sommeil
Noueux comme une vigne insultent  le soleil

Et les murs d’ocre brune  doucement veillent
Lorsque l’ombre se décline en obscures merveilles.

De ses rues qui serpentent  un murmure grossit,
Profond  et  léger tel un rire il s’enfuit.

Je vous  livre ici l’esquisse d’une  vie
Pour entendre son cri un sourire suffit.

 

Et comme toutes les villes se ressemblent..
 
 
Entre nous,
 
 
Tous ces coeurs crépitent
Derrière les volets
Comme le feu complice
Ils frémissent, légers.
 
Ces lumières brunes
Lentement déliées
Sourient et scintillent
Pour mieux se remercier.
 
Et cette voix si douce
Ruisselle et bondit
Glisse et se trémousse
Et de jour et de nuit.
 
Une ville est un songe
Qui murmure en secret
Les désirs les plus fous
Les plus tendres remous.
 
Entre nous.

4 février 2012

Sans le triple A, la langue s'en sort bien (Venise)

 

Un vend du nord
Couche les blés.
Enfin, l’espoir d’une moisson.
Le vent torride que nous redoutions et le ciel gris réduisent notre bonheur     
Puis une bulle de silence et le vent reprennent en vigueur.
Mes oreilles tintent, les moutons s’endorment.
Une mélodie monte des collines. Venise179 
Seigneur Dieu une sorcellerie peut-être !!
Le duveteux lit d’écorce sous mes pieds dessine une empreinte
Des minces feuilles de chêne pointent leur nez vers le sol humide.
Pour me tenir en équilibre et retenir le peu de joie
Je m’éloigne des pleurnicheries du vent .
Discrètement pour ne point réveiller les fleurs des pruniers
Je me lève pour chercher des yeux le frère des  routes.et des déroutes.
J’ignore ou je feins d’ignorer les émotions qui me submergent
Je sens le bois lisse sous mon poing je me recule derrière un rocher pour crier ton nom. IL m’est interdit de l’écrire
où es TU passé es tu encore dans le verger de mon père ?
Soit prudent, les serpents dorment sous les citernes.
Ne me touche point l’enfer nous guette !!!
 

4 février 2012

Sortie sur l'île de Molène (Skl@beZ)

 

Dès potron-minet, en cette première journée d'un week-end de juillet, je décide d'emprunter une vedette qui, tous les sept jours en été, effectue une mini croisière depuis le port de commerce de Brest jusque l'île de Molène.

En cette demi-heure qui précède le moment de pousser du bord, se pointent les touristes que leur déguisement multicolore nous permet d’identifier entre tous. On voit bien que ce sont essentiellement des juillettistes, leur comportement est un peu fébrile. Boîtiers photo numériques et systèmes de prise de vues vidéos portés en bretelle comme une musette, ils se morfondent et espèrent quitter le ponton le plus vite possible. Empressés, ils guettent ce moment très désiré.

Dès le coup de sifflet que donne un vieux mousse loup de mer, ils se pressent tous sur tribord pour contempler les boscos choquer les élingues sur les bittes.

Et vogue l'esquif !

Et l'on se précipite, qui sur l'extrémité du pont supérieur de poupe, pour espérer ne rien perdre de cette belle vue sur cette mer d'Iroise, qui en coursive pour éclipser l'éventuel écœurement que donne si souvent cette mer, qui étendus sur de moelleux sièges pour s'efforcer et tenter de continuer leurs rêves qu’une sonnerie de réveil intempestive vint interrompre trop tôt.

Nous voguons en premier lieu en zone protégée d'un brise-vent, frôlons une jetée et nous voici en pleine mer. Route ensuite sur une presqu'île de Crozon et ses fichus submersibles, les redoutés SNLE de type Terrible et Inflexible, qui utilisent  le procédé de fission comme moyen de propulsion. L'Île Longue est vite derrière nous. Nous embouquons ensuite le goulet resserré entre cette pointe des Espingouins (comme on dit chez les ti-zefs) et le feu du Portzic. Le temps est splendide, brise légère, mer d'huile. Les contours du bord de mer sont toutefois un peu estompés et embrumés, ce qui, ici, est nul doute un bon pressentiment pour le suivi des événements.

En effet, lorsque nous nous présentons en proximité de Béniguet puis de Térénez, plus de brume ! Elle s’est dissipée et nous distinguons très bien le feu des Trois Pierres tout près de Molène. Quelques delphinidés espiègles et moqueurs nous précèdent en une joyeuse escorte.

Un dernier louvoiement pour éviter quelques écueils bordés d’écume et nous touchons terre, sur le môle. Nous nous précipitons sur cette petite île et nous dispersons illico, en quête de sérénité et de quiétude dont nous sommes privés sur le continent.

Je sillonne les ruelles étroites qui longent les bicoques serrées et toutes blotties contre leurs voisines. Je me dirige vers une étroite zone couverte d'herbe courte et drue et découvre, infesté de bouillées ocres de séneçon et quelques centrophylles bleues, un vieux four de goémonier. Vieux four, vestige d'une époque où nous recueillions l'hydroxyde de sodium  des fucus et phéophycées récoltés sur le cordon de grève lors des reflux de syzygie.

Sur le côté opposé du bourg on distingue une minuscule église qui côtoie  des vestiges de menhirs, disposés en ligne. Près de l'isthme qui semble couper l'île en deux, est érigé un monument en forme de croix. Il commémore le dévouement de tous ceux qui, lors des deux dernières guerres, ont donné leur vie pour que leur île, leur région et leur république restent libres.

On dit que vents, embruns et intempéries de toute sorte dérouillent et pilonnent cette île, je conserve toutefois de mon excursion un souvenir délicieux et ensoleillé.

4 février 2012

Ville heureuse -voyelle interdite (Zigmund)

 
Ici c'est chez moi :  Forêt-ville 
Une route, très fréquentée en été, vous y mène. 
Dès le rond-point d'entrée, l'enseigne du  super U vous en met plein les mirettes. 
Plus loin derrière, se profile l'église  pompeuse et moche style riquiqui plus que rococo.
Mon job de toubib des yeux, je l'exerce  pile poil, près de cette église et d'une poste. Et neuf médecins exercent  non loin d'ici.
L'hôtel de ville de verre et béton est moderne et jure un peu : le reste du  décor est si désuet...vielles pierres grises  ou plutôt couleur écru et des toits de schiste noir  disposés en tous sens.
Oublions le  roi qui  vécut ici  peu de temps en un logis historique,  non loin d'un lieu de justice et d'une vielle prison devenue centre socio culturel.
Nous comptons peu d'usines. 
Nombreux bovins et quelques moutons,trop de cultures OGM.
Verte est donc cette  petite ville oubliée des touristes.
 Deux écoles  : une publique,  une privée et deux collèges itou.
 Un unique ciné permet de voir huit films récents tous les mois.
Mon logis est le seul dont les volets ont osé l'or ou le tournesol (cette teinte est ici interdite.)
Une école de musique, et  un  petit orchestre : j'y sévis régulièrement sur un instrument en bois. Célèbres sont les coin-coin de Zigmund !
Les électeurs sont plutôt vieux, lents, sereins, doux et leur cœur est souvent droitier.
Prisonnier docile, je vis ici depuis longtemps, proche de divers  potes, individus  de tous poils et de toutes obédiences...

Cette lettre interdite donne un texte insipide trouvé-je, rendez-nous cette voyelle pointue !
- elle est  très utile pour le  rire,
-  si vous êtes médecin : ridicule,  et inutile  de dire : "dites O  ou U ou I" pour voir une luette
-et comment fredonner "petit poussin je t'enlève bientôt tes plumes" directement inspiré de ce qui précède...
-d'un point de vue économique, de cette voyelle perdue ne portons  point le deuil ;   du point  de vue du scribe, c'est regrets éternels !
 Non !  non ! C'est trop dur libérez les voyelles   !

4 février 2012

This town is not big enough for both of us (Joe Krapov)

Ce Georges Pérec et ses émules, décidément, quels chieurs ce sont !

120129 121Celles et ceux d'entre vous qui me croient Breton se gourent lourdement, se mettent le doigt « in the eye until the knee » si je peux dire (M. Reverso et Mrs Joye me corrigeront si cette tournure est incorrecte). Je ne suis rien qu'un Ch'ti en exil chez les « Breizhou », un immigré presque intégré et je suis très heureux de me trouver ici où je vis et crèche depuis 1997.


Rennes ! Ses spécificités, ses délires, ses monuments, son côté « terriblement stérile » : « Rien n'y prend excepté le feu », dixit un supérieur de prêtres un poil ignifugé qui connut peut-être l'énorme incendie de 1720 et celui du toit surmonté d'emblèmes dorés sous lequel des gugusses en robe( et perruque ?) rendent un minimum de justice encore de nos jours.


120129 026Rennes ! Prenez pitié de moi ! On m'y torture en silence, on obtient de moi que je devienne une espèce de moine bénédictin rongé de chiffres, de listes et de procédures, on m'y trucide sous des tonnes de livres de comptes pour me fournir en retour, en un système de troc presque éternel, le peu de fric que j'utilise pour tortorer, nourrir mon épouse et quelquefois (souvent ? toujours ?) trépider du ciboulot. Oui, c'est ici que je vis et bosse et me meus tel un ongulé de première du désert.

 

Le bus n° 11 m'emmène, que l'on soit lundi, mercredi, jeudi, vendredi vers Cesson-Sévigné. Il tourne toutefois vers senestre et me dépose près du RU, entouré de jeunes gens peu réveillés qui s'en vont étudier toutes sortes de disciplines plus ou moins scientifiques.
 

120128 001Le week-end c'est une musique toute différente. Je me lève moins tôt, j'enfile mes godillots et je descends en ville humer les bonnes odeurs des commerces en extérieur des Lices, remplir de nourritures diverses une gibecière en osier puis je file en toute liberté zyeuter les merveilles et trésors qui m'entourent.

Rennes ! Que vous dire, sinon qu'une rivière coule en son milieu et qu'elle est bien plus jolie que le nom qu'elle porte. « Ouest-torchon » une institution du coin sise rue du pré-Botté pond moult lignes ces temps-ci sur ce sujet rigolo : on projette de doter d'un nom exotique les résidents de notre district : les Breizh-iliens !
 

120129 013Lorsque s'en vient le jour où le Seigneur se repose, je me promène souvent le long des péniches en file indienne qui semblent indiquer, telles les pierres du Petit Poucet sur le sentier du bois, le chemin du centre ville. Comment vous décrire mes coups de cœur, mes tours et détours, mes points de chute ? Que vous dire de cette ville que je chéris si fortement ?
 

111217 A 042Peste soit des Oulipiens, de leur liposuccion kilométrique et de leurs jeux cons-cons ! Mon lexique est restreint d'une voyelle rien moins qu'essentielle et c'est bien ennuyeux de devoir l'éviter ! Peut-être est-il plus simple d'énoncer poétiquement, en peu de sons, tout comme le font les poètes nippons, ces lieux qui me séduisent, ces coins de verdure qui me revigorent, ces étendues cernées de logis où l'on peut voir de jeunes mômes juchés sur des bêtes de bois, (cygne, lion, jument très Disney-Poppinsienne , bidet noir ou gris ou beige que, ni hic ni nunc ni oncques l'on n'entendit hennir ou gémir) ou bien grimpés sur des véhicules divers : gros truck rouge de pompier, zinc dénommé « Petit prince », etc ? (Goûtez-vous comme le périph' coupe le poil ici?)


Je commence donc cet énoncé de lieux "indicibles" de Rennes que l'on peut considérer, si on le désire, comme une suite de devinettes (très géocentrées, indeed forcément, beloved Joye !) :

 

DDS 179 Orphée


Orphée pétrifié :
Hermès enlève Eurydice
Et court vers l'Enfer
 


120129 092Déesse des nuits
Ton chemin cynégétique
Epuise tes chiens
 


DDS 179 Opéra


Un dieu et neuf muses
Se sont perchés sur le toit :
On joue « Othello »



DDS 179 place sainte-anneMère du Seigneur
Reine chérie des Bretons
Ce lieu t'est dédié


(On y vend de vieux bouquins,
Les mômes y tournent en rond)



120129 055


Les rues sont désertes
Doucement le soleil pointe
Le bout de son nez



DDS 179 parmiggiani

Tête découpée,
Victime d'un sculpteur fou
Rue de Coëtquen




120129 017Vénus dénudées,

Coloriées pour, nous dit-on,
Trouver nos voitures

(C'est nous supposer ivrognes :
On ne boit que du jus d'fruit !)


120129 104Volière importée
Edifice un peu chinois
Chez monsieur Bühler



DDS 179 kiosque


Ici, sous le kiosque,
Combien de temps, les scottishs ?
Le biniou s'en fout.


Ce Georges Pérec et ses émules, décidément, quels chieurs ce sont (Sévigné) !

P.S. Le titre de ce texte fait référence à celui d'une chanson des Sparks. (On se venge comme on peut des consignes tordues de son voisin du dessus !). 

4 février 2012

Mon chez moi (Sebarjo)

 

 

L'endroit où je vis n'est ni un bled ni un bourg, ni une cité ni une métropole. C'est une ville tout simplement. Comme le fleuve pour obtenir un lit soyeux, elle creuse doucement l'humus et les roches tendres, s'y enfonce lentement et forme un nid douillet. C'est une porte, lisière du finistère et de ses fières côtes bretonnes, une igue qui s'ouvre sur les digues où écument mers et vents. C'est mon trou de verdure, mon livre de chevet, mes notes de musique, mon blues, mes coups de coeur.

4 février 2012

L’union est force (V-nin-)

 


Quelque soit l’endroit sur toute notre terre, en toute région, Lille ou Lutèce, quel que soit l'endroit où je vis ; en son groupe de six, tout comme en celui de vingt-six, il est en tout lieu premier, premier des voyelles et de l'écriture.
Or, un sombre jour, tout comme le "E" de Georges Perec, on ne le vit plus.
Fini le quotient dette/PIB, plus question de porc où il est cinq fois répété, que vont devenir nos buveurs pénitents, ...
Une immense quête, telle celle de Philémon en pleine mer, prit vie en ville. Entre immeubles et buildings, on le retrouve enfin qui erre sur un trottoir, il est usé, fiévreux.
En un souffle, il tente de s’exprimer « ... » plus le moindre son. Il ne se souvient plus qui il est.
Tous en ont conscience, si le premier s’éteint, c’est tout le verbe qui prend congé.
Le V et le I s’en mêlent. Le V culbute en symétrie sur l’horizon Λ et le I tourne de 90° ─ ... ensemble, ils forment le premier !
Celui-ci se voit... s’étonne et s’écrit : « Mémoire, enfin tu me reviens ! »

4 février 2012

ronde des lettres‏ (titisoorts)

On en chuchote, surtout en ville, Soorts -Hossegor. Les gens en sont restés cois, des personnes en pleurent de cette perte. Il est juste de dire que le B en est resté bouche bée. C'est évident, ils s'inquiètent tous. Eh oui, c'est pour lui, que le couperet est en suspens. Le C et le D ont cédé, peur du décès. Les mots du E ne sortent plus il est heu, boulversé. Le F souvent porté fier, MLF, FO, est recroquevillé, blotti. Tout le monde lèvent le point, G envie de pleurer. Le H le i et le O restent unis, ensemble ils pleurent leur confrère première lettre, je rigole moins, les hi hi ou ho ho sont moins drôles. Il est sûr, les plus vieux s'en vont les premiers. C'est dur. Les mots restent bloqués en moi. Je rêve de toi. Ici J, ne dort plus, il rêve de tombe. Le K est compliqué. Le L veut se doubler pour s'envoller, il M. En ville une N monte, O, je me rends compte, que toute P doit revenir. J'en reste sur le Q, sûrement besoin de prendre l'R, hors de cette ville où tout le monde se côtoie. S T mots qui me font perdre tête et pieds. Le V de victoire un jour ici, le doubler peut être, oui un W pour leur montrer que nous sommes encore ici. Lorsque je pense grèce, eux qui ont perdus le triple, si un jour je l'Y, c'est que l'europe, devenu moins folle vit. Et qui, le héro signé du Z de Zorro, nous montre le chemin, vient, nous te suivrons. Chez moi, Soorts Hossegor ou bien loin, c'est identique, le sort en est jeté. Le président sur son destrier doit nous positiver, j'en reste coi. J'en ri ...

4 février 2012

"Bruxelles mon bel" (Anémone)

"Bruxelles mon bel", roucoule ce cher Dick, 

Qui vient droit des régions dessus notre Belgique

Et dont voici le nom tout heurté d'interdits.

Nulle première voyelle, qu'on se le tienne pour dit ! 

Mettons donc de côté les réflexes féministes

Et de mes belles conquêtes dressons une première liste.

Si Bruxelles ne peut plus être un nom féminin ,

Il peut bien devenir un de mes concubins.

Toutefois comme on le dit en nos provinces du Nord:

Opgelt! Méfiez-vous du sexe qui se croit fort. 

Le Prince Cher ment! Il frime, évidemment!

Pour preuve voici l'exemple le plus curieux qu'on puisse:

Son symbole se révèle un simple bébé qui pisse !

Brel le modèle, espiègle, du temps des omnibus.

Bruno, lui, veut l'offrir, présent issu des puces.

ll se goinfre de frites et s'inonde de bière,

 Signes de virilité dont il est tellement fier!

Pourquoi voulez-vous donc que je le trouve bel?

Suis-je peut-être lesbienne, bref je le préfère "elle".

Ce poème de deux sous, eus-je peine pour l'écrire?

Perec qui lui le "e" se propose de proscrire

Dut certes en surmonter de vertes et plus belles.

Pourquoi fit-il le choix de ne point nous entretenir de Bruxelles?

 

4 février 2012

Terre d'icônes (Sable du temps)

 Terre d'icônes
nuit de lune pleine et froide. 
Les étoiles scintillent et illuminent le ciel de Novgorod.  
Il neige de gros flocons, lourds et serrés.
Venu de Sibérie, l'hiver russe recouvre les terres durcies , rosit les joues, pique les yeux, s'infiltre sous les lourdes pelisses de fourrure et nous souffle les hurlements des loups.
Le givre pose ses dentelles sur les coupoles des églises.
Roubliov le moine, les doigts engourdis de froid, colore le bois vieilli, de pourpre, de vert et d'or, et dessine les contours de trois êtres vénérés.
Du couvent de Goritsy, s'élèvent les voix des nonnes en prières. L'odeur de l'encens flotte sur le choeur, en volutes légères, les lueurs des cierges tremblotent sous les morsures du vent.
Sergueï le poète écoute les récits des pêcheurs de Kiji et rêve de princesse moscovite, souvenir d'un temps révolu, enfui pour toujours.
Sur le fleuve gelé, des petites filles blondes et rieuses,  glissent et tirent les luges en bois. Leurs cris joyeux résonnent, et, montent vers moi, des bribes de ritournelles oubliées.
 Près du feu qui rougeoie, Fédor, poil soyeux et pupilles de lynx, ronronne de bonheur.
Thé noir, pirok, bonbons de miel, bien-être et douceur d'un foyer russe.
Je somnole et m'endors. Fée des neiges, envole-moi, et offre-moi un lever de soleil sur Petrodvorets.

4 février 2012

Lettre perdue, texte foutu ! (EVP)

 

 Je viens de découvrir ceci :

 

Pourquoi le Père Noël

En luge, venu du ciel,

Grogne-t-il ce moche HO ! HO ! HO !

Plutôt que Hihihi qui est plus rigolo ?

Ou bien COUCOU VOICI LES JOUJOUX !

Qui est drôlement plus doux ?

 

Voyez-vous c’est en 1930-31 que ce veuf,

S’est dessiné comme presque définitif,

Alors ?...Vous déduisez ?...Un peu de pif !!

1930 est ultérieur ….Oui… 1929 !!

 

Le boum, le weezz, le flop, souvenez-vous !

Jeudi noir, vendredi triste, week-end de zouk !

Et bien c’est de ce temps qu’on lui impose

Ce HO ! HO ! HO !...Si ridicule chose !

 

Voici comment il perdît son triple HI !

 

Enfin c’est ce qu’on dit en mon Poitou

Où on ne se mouche guère du genou !

 

CQFD

4 février 2012

Le bourg de tilleul (Tilleul)

  

Entouré de bois et de collines, mon bourg est tout petit. Je ne cite point son nom, il renferme une lettre interdite…

Tout près de chez moi, une forêt de chênes rouvres, de frênes, de peupliers et de conifères qui restent toujours verts, offre son ombre et ses sentiers en été et permet surtout de trouver du bois pour nourrir le poêle en hiver. Chevreuils, cerfs ou biches y trouvent refuge. Les derniers loups ont été tués depuis bien longtemps…

Mon logis est modeste, je m’y sens bien. Non loin de chez moi demeure une copine qui tient une boutique ou vous pouvez trouver outre du sucre, des légumes ou des boites de conserve, une serpillière, des piles, ou des serviettes… Je ne peux tout énumérer. C’est précieux pour les têtes de linotte comme moi qui oublie bien souvent des petites choses lors de ses courses en ville.

Les nuits sont silencieuses et noires, point de bruit de voiture pour troubler vos rêves. Les réverbères éteints permettent de découvrir des milliers d’étoiles qui scintillent. De temps en temps, vous pouvez percevoir le ululement d’une chouette chevêche. Qu’il pleuve, qu’il vente ou que le soleil brille, les bouvreuils, merles ou rouge gorge côtoient les pies et les corneilles venues pour engloutir les tournesols semés pour eux.

Pour vos sorties, point de ciné ni de musée, seules quelques soirées entre voisins où rires, bonne humeur et jeux de belote s’invitent. Cinq kilomètres plus loin, une petite ville offre tous les loisirs possibles… Non ! Je ne m’ennuie nullement. Pour meubler mes temps libres, je peins, je tricote, je visite différents blogs que j’estime (Berthoise, Joye…*) ou bien j’écris ce défi…

 

* Je ne peux nommer les blogs qui renferment une lettre interdite. Mille excuses.

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