13 août 2022

728 messages possibles (Nana Fafo)

 728 oiseaux

La version de Ronchonchon de la langue des oiseaux...

A la vue du défi 728 "Smoutebolle et karikolle"
Ronchonchon ne douta pas un seul instant que notre ami Walrus
nous ait concocté un défi pavé de bonnes intentions.

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La première idée qui lui est venue entre les oreilles...
c'est de jouer sur les mots (à l'image de la langue des oiseaux)

Ronchonchon caracole haut et fort, sur tous les toits
et la bouche pleine en mangeant ses mots
que ce soir il veut déguster un "Smoutebolle et karikolle"

c'est-à-dire : un Bol de semoule et du Cari qui colle

et pourquoi pas ?
C'est pas pire que croustillons et bigorneaux comme traduction !
Non ?

 

Belle lecture créative

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Smoutebolles ou karikolles (Lecrilibriste)

 

Si tu as du bol

T’auras droit aux smoutebolles

Si tu es desperado

T’auras droit aux bigorneaux

Ou plutôt aux karikolles

 

Pour gagner des smoutebolles

Il faut avoir des guiboles

Lestes pour les cabrioles

Comme on joue à la marelle

Faut sauter à cloche pieds

sur les chevrons bien lustrés

sans poser le pied levé

jusqu’à la fête foraine

Là, c’est pas d’la gaudriole

Tu te goinfres de smoutebolles

En faisant la farandole

Oh yé !

 

Si tu es desperado

Tu vas droit aux karikolles

Ou plutôt aux bigorneaux

Non pas pour te régaler

Plutôt pour te bigorner

Avec quelque grand nigaud

Et son prêche déplacé

Pour tuer l’ moral  zéro

Faudra bien que tu lui colles

Quelques gnons bien appliqués

Sur son gros nez trop beurré

Oh yé !

 

Si par hasard tu sautais

L’ mitant de la rue pavée

pour choisir les smoutebolles

à la place des karikolles

Alors, toi tout contento

Tu f’rais bien la farandole

Avec tous les rigolos

En t’goinfrant de smoutebolles

Oh yé !

 

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À votre guise ! (Walrus)

 
Vous connaissez sans doute mon attitude dite "du mari soumis" et vous comprendrez donc pourquoi je ne pouvais pas rater cette plaque de fonte insérée dans le sol du Dockx (un centre commercial assez récent à quelques tours de roues de chez moi).

Stop ! Je vous entends d'ici : "Mais qu'est-ce qu'il peut bien aller foutre dans un centre commercial?!"

Ben comme d'habitude : taxi pour ma petite-fille Louise, laquelle avait ressenti un irrépressible besoin d'y faire des courses ultra-urgentes chez Pandora et le comptoir à donuts.

J'ai donc eu tout le loisir d'observer le sol du complexe et c'est là que cette inscription brussello-bruxelloise pour le moins insolite m'a sauté aux yeux.

Oh, il y en a un tas d'autres mais la majorité d'entre elles se rapportent à l'usage du lieu avant sa transformation en temple du commerce indispensable : les ateliers... Godin!

Parfaitement, le Godin de Guise avec son phalanstère. Phalanstère qu'avec mon épouse nous avons visité il y a bien longtemps lorsque nous campcaravanions dans la région de Chimay et explorions le département de l'Aisne (02) limitrophe (j'adore les mots "prout ma chère").

Je me demande encore pourquoi puisqu'à l'emplacement du fameux Dockx, au bord du canal de Willebroek à Laeken où je réside, se trouvaient ces ateliers Godin flanqués aux aussi de leur phalanstère baptisé "familistère" et qui, lui, est d'ailleurs toujours là aujourd'hui.

Tous ces kilomètres pour rien ! Ne cherchez plus le responsable du dérèglement climatique et des vagues de chaleur à répétition : c'est moi !

 

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CROUSTILLONS ET BIGORNEAUX (François)

 

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Des pavés, des pavés par milliers,

La voirie en est chaleureusement décorée,

Des briques sur lesquelles on peut rouler,

En terre du pays après avoir été moulés.

 

Ici c’est la coutume,

Il y en a plein les rues,

À la place du bitume,

Depuis longtemps ils sont apparus.

 

Le passant baissant les yeux,

Peut voir le nom de sa friandise favorite,

LES CROUSTILLONS ET BIGORNEAUX

Ce souvenir d’enfance merveilleux,

Que l’on mange tantôt,

Qui réveille des envies subites.

 

Par gourmandise plus que par faim,

Il en achète, pavé de bonnes intentions,

Pour se régaler en chemin,

Sur les pavés, pour les manger avec émotion.

 

 

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Paysages (de fruits) de mer et de beignets (Laura)

 

Les huîtres de fin d'année.
Ai-je goûté chez mes parents?
Je trouvais ça répugnant.

Les beignets d'aubergine délicieux
De ma mère. Au restaurant indien,
La semaine dernière à Toulon.

Un jour avec mon mari
Il y a vingt ans, j'ai goûté
Les huîtres  et j'ai aimé.

Les beignets de foires
Et de carnaval de mars
Pour supporter le froid.

Mon mari  adorait les bigorneaux
Et tous les fruits de la mer;
Une cure pour lui en Côtes d'Armor.

Les croustillons du nord
Qu'il pleuve, qu'il vente:
On y dévore la vie.

En bord de mer, ses fruits sont bons
Mais au mois d'octobre en terrasse
Ici, avec mes beaux parents, c'était bien aussi.

J'adore les beignets de fruits  flambées
Le petit restaurant exotique
Les bugnes du sud, la fête des fous là-haut

Sa dernière cure de fruits de mer aphrodisiaques
Entre océan et désert, au Maroc
Vers la Mauritanie

Plus trop de sucre
Allergique aux huîtres
Après trois essais... refusés

Bigorneaux, croustillons
Coquillages et crustacés
Paysages du nord de l'été

 

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K comme Karicol (Adrienne)

 

C'était tout de même un drôle de hasard que précisément le jour où il avait été question ici de leur père, le fils aîné de l'ami José envoie un message annonçant que son frère allait venir lui rendre une petite visite de deux jours, depuis sa lointaine province.

Un véritable événement: les deux frères ne s'étaient plus vus depuis l'enterrement de leur maman.
En novembre 2018.

- J'apprends que tu seras par chez nous, écrit l'Adrienne au cadet, si tu as un peu de temps dans ton programme, tu es le bienvenu chez moi!

C'est ainsi qu'elle a pu constater que les deux frères se ressemblent de plus en plus, physiquement, et que s'ils ne sont d'accord sur presque rien, ils le sont au sujet de leur père.

Alors que l'Adrienne l'évoquait avec bonheur et attendrissement, ils se récriaient et ne lui concédaient que deux bons points: oui, il avait des tas de talents et oui, c'était toujours lui qui suggérait des sorties et prenait des initiatives:

- On va manger des caricoles?

Et tout le monde le suivait, même s'il était le seul à en manger ;-)

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06 août 2022

Défi #728

 

7281
(Pour ceux qui, horreur, ne comprendraient pas le bruxellois "Croustillons et Bigorneaux")

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Ont scié les barreaux

pas cons

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François ; Nana Fafo ; maryline18 ; Kate ; Walrus ;

TOKYO ; Laura ; Lecrilibriste ; bongopinot ; joye ;

 

 

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Autres rivage, partie cinq (joye)

Une fenêtre fermée et barrée avec une grille pointue me rappelle Kenji, un de mes étudiants du Japon.

Kenji était venu aux États-Unis pour jouer au baseball à la fac où j’enseignais, parmi d’autres, quelques cours d’anglais deuxième langue.

C’était un jeune homme grand et costaud, un peu le contraire du stéréotype que nous avons ici aux États-Unis vis-à-vis des Japonais qui sont presque toujours plus petits et plus minces que nous.

Au début, cet étudiant ne me regardait jamais dans les yeux. Je suis sûre que sa culture trouvait très impoli de regarder un prof, surtout si c’était une prof. Finalement, les cours d’anglais deuxième langue apprennent aussi la culture, et peu à peu Kenji a appris comment lever la tête et regarder ses profs, mais d'abord il a bien fallu que je me tienne à la tête devant lui pour voir son visage.

Petit à petit, j’ai pu apprendre d’autres choses sur sa vie. Il avait assisté à un lycée sportif, où tout ce qu’on faisait, c’était d’apprendre le baseball. Kenji ne pouvait pas trouver le Japon sur une mappemonde. Il ne savait pas faire des maths. Il ne lisait pas, même en japonais. 

Il aimait bien regarder des vidéos en japonais. En fait, je crois que c’était tout ce que Kenji et ses potes japonais  faisaient le week-end, parce que le lundi matin, lui et ses camarades revenaient aux cours d’anglais avec moins d’anglais qu’ils connaissaient à la fin de la semaine précédente.

Après quelque mois, il avait assez d’anglais pour me raconter son entraînement athlétique. Les responsables aimaient punir les enfants. S’ils jouaient mal, ils n’avaient pas le droit de jouer au match suivant : ils étaient obligés de courir autour du terrain pendant la durée de ce match. Leur humiliation était publique.

Une autre fois, Kenji avait oublié ses chaussures de sport, et l’entraîneur l’a forcé à rentrer (des dizaines de  kilomètres) à pied au milieu de la nuit, seul. Il n’avait pas le droit de rentrer dans le bus de l’équipe. Cette histoire m’a choquée, on ne ferait jamais ça à un enfant aux États-Unis ! Jamais.

Malheureusement, je ne sais pas ce que Kenji est devenu, mais il est venu me voir dans mon bureau juste avant de repartir pour le Japon.  Il est venu me remercier et m’a offert un billet de cinq mille yen. Je lui ai demandé de l’autographier. Il a souri et puis a signé son nom dessus.

- Kenji, lui dis-je quand il s'est levé pour partir, Watashi-wa genki-na sensei-desu. (je suis votre prof contente)

Me regardant dans les yeux, il a souri, peut-être pour la toute première fois lors de son séjour.

Et puis la fenêtre s’est refermée.

fenetre

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Des barreaux à ma mémoire par bongopinot

Saint-Valery

 

Des barreaux à ma mémoire

En fer forgé pour éloigner

Tout ce qui peut m’effrayer

Et continuer mon histoire

 

Ne plus m’encombrer de ce qui fait mal

Mais ne pas avoir d’œillères

Et laisser mes chagrins derrière

Pour pouvoir garder le moral

 

La vie étant faite de haut et de bas

Je préfère ne garder que le meilleur

Et pouvoir m’extasier devant une fleur

Et avancer tranquillement pas à pas

 

J'ai mis des barreaux à ma mémoire

En fer forgé pour retrouver

Le chemin de ma liberté

Et continuer mon histoire

 

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