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Le défi du samedi

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17 novembre 2012

Homme sweat homme (Poupoune)

Je me suis naïvement laissée abuser par le fait qu’il écrivait des poèmes et n’avait pas peur de pleurer devant une femme. En plus, son film préféré était une comédie romantique des années soixante, alors il ne pouvait pas être comme les autres. J’y ai vraiment cru. Jusqu’à ce qu’on commande ce fichu bureau en kit.

Il était absent quand le meuble a été livré, alors j’ai commencé à sortir les différents éléments et je me suis penchée sur le mode d’emploi. J’ai d’abord trié les pièces par ordre d’apparition sur la notice, tout en essayant de visualiser la place que chacune tiendrait ensuite sur le bureau, parce qu’il y a deux façons de s’attaquer à un meuble en kit : à la va comme je te pousse, ce qui est le meilleur moyen de se retrouver avec deux vis et trois boulons excédentaires qui avaient obligatoirement un rôle à jouer dans l’équilibre final de l’ensemble, ou alors avec méthode, calme et concentration, en suivant scrupuleusement les instructions. Ce qui est toujours préférable, selon mon expérience personnelle, même avec un mode d’emploi traduit du chinois en passant par le suédois.

J’avais presque terminé le classement des vis quand il est rentré.

- Ben qu’est-ce que tu fais ?

- Je monte le bureau.

- Laisse ! Je vais le faire, enfin !

- Ça va, je m’en sors.

- Mais non, laisse-moi m’en occuper, quand même !

Son air de mâle outragé m’a un peu surprise. Comme si vouloir monter ce meuble moi-même était une atteinte directe à sa virilité. Le poète aurait donc, lui aussi, des choses à prouver. Je n’ai pas insisté et je lui ai tendu le mode d’emploi, qu’il a regardé dédaigneusement comme s’il était parfaitement incongru de mettre entre ses mains un document d’une telle vulgarité. Alors j’ai proposé de lui lire moi-même les instructions pendant qu’il s’occuperait des trucs… d’homme. Mais il a ricané et m’a virée, préférant, je cite, « s’occuper seul de cette affaire-là ».

Je l’ai donc laissé se démerder. Il s’est rapidement mis à faire du raffut : coups de marteau, chute de pièces de tailles diverses… ça ne me paraissait pas tout à fait cadrer avec la façon dont il me semblait normal de monter ce genre de meuble, alors je suis allée voir s’il avait besoin d’aide. Il avait dérangé tout mon classement des différentes pièces, il y en avait au moins une fendue sur la longueur et les deux premières qu’il avait assemblées n’était pas supposées se toucher, d’après le mode d’emploi qui gisait, froissé, sous un sachet de clous et sa chemise – qu’il avait ôtée parce que déjà en nage. Sans vouloir mettre en cause sa conception personnelle du montage de meuble en kit, j’ai tout de même essayé de lui faire remarquer l’incongruité de ce premier assemblage compte tenu de l’allure générale qu’était supposé avoir le bureau à la fin et j’ai, pour appuyer mon propos, essayé d’exhumer la notice, mais il s’est contenté de grogner rageusement avant de marmonner : « va plutôt me chercher une bière, tu seras plus utile ».

Je ne suis pas femme à m’offusquer rapidement, mais là j’étais à un rien d’un début d’agacement. J’ai toutefois jugé préférable de faire une sortie silencieuse plutôt que d’engager une dispute : il serait toujours temps de régler mes comptes quand ce bureau serait monté. Mais je ne suis pas allée chercher sa bière pour autant. Faut quand même pas pousser.

Les coups et les bruits inquiétants ont repris. Auxquels se sont ajoutés divers jurons de plus en plus énervés. J’étais prête à parier que le mode d’emploi était en boule encore plus compacte qu’à ma précédente tentative d’en suggérer l’usage à mon mâle dominant. Je n’osais pas en revanche imaginer dans quel état se trouvait mon bureau. J’hésitais encore entre agacement et inquiétude. J’ai eu le temps d’hésiter encore. Longuement. Ça a duré des heures. A tel point que j’ai cru un moment qu’il s’était assoupi. Ou bien qu’il avait monté, en plus, une bibliothèque et une armoire. Au bout d’un temps infini, il m’a quand même appelée. Ce con était tout fier. Il pavoisait.

- TIN NIN !

- C’est une plaisanterie ?

- Quoi ? Il est nickel ce bureau !

Il avait vaguement cloué ensemble quatre planches qui tenaient en équilibre précaire et faisaient bien plus penser à une des caisses dans lesquelles les éléments avaient été livrés qu’à un bureau.

- Et t’as vu, avec les pièces qui restent je devrais même pouvoir te bricoler un caisson ou… un truc pour faire un peu de rangement.

- Et pourquoi il reste des pièces ?

- Y en avait plein qui servaient à rien, c’est toujours pareil avec ces trucs bon marché. T’as pas dû le payer bien cher, je me trompe ?

Voilà. C’était évidemment ma faute. J’étais bien tentée de lui carrer une ou deux de ces pièces en trop là où vous imaginez, mais j’ai préféré traiter dignement l’incident. Je suis convaincue qu’il existe un gène qui empêche la plupart des hommes de consulter un mode d’emploi quand il s’agit de bricoler. C’est à mon avis le même gène qui empêche ces mêmes hommes de demander leur chemin quand ils sont perdus. Alors ça ne sert à rien de s’énerver : contre la génétique, on ne peut pas lutter.

Je me suis contentée de retourner son bricolage bancal pour en faire le seul usage qui en paraissait possible – une caisse – et j’y ai entassé la totalité de ses affaires, lui compris, avant d’envoyer le tout valdinguer dans l’escalier. Et là, d’un coup, l’homme sensible pas comme les autres que je croyais avoir rencontré a repris le dessus et, avant de s’écraser un ou deux étages plus bas, il avait déjà recommencé à jouer les pleureuses.

La prochaine fois que je choisis un mec, je prends directement une brute épaisse : déjà y aura pas de mauvaise surprise et, au moins, il devrait être capable de monter un meuble en kit.

 

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17 novembre 2012

Bien employer les modes‏ (titisoorts)

" Mais non pas comme ça, tu m'énerves , réfléchis un peu !"

-Hé ho calme toi, c'est la première fois que j'en vois une neuve, en plus à monter !
- Et pour moi, tu crois qu'il en pousse à chaque coin de rues de ces machines, bon allez,
restons concentrés, relis moi le mode d'emploi. Tu te souviens de la dernière occasion, fiable au début mais si susceptible, l'usure, la défaillance  au bout d'un an, c'est la catastrophe. C'est vrai que certaines arrivent avec tant de défauts, alors pour une fois que j'ai les moyens.
 
-Et c'était comment avant, c'est mieux maintenant ou bien avant ?
 
- Ce n'est pas la même chose, maintenant que les machines sont au point, il n'y a presque plus de dérive, 
les choses sont dans l'ordre et en ordre. Avant, nous n'avions aucun contrôle, sur rien. En y pensant, je ne sais pas vraiment, pour certaines personnes c'est sûr, c'est mieux mais pour les arriérés, les traditionalistes alors là non.
Tu les vois bien, à tourner en rond avec leurs pancartes toute la journée. Ce qu'on remarque maintenant, c'est qu'il y a plus de pilotes d'avions aussi bien dans l'armée, plus de scientifiques de philosophes, c'est bien çà l'évolution. Nous avons su en tirer parti.
Passe moi le tournevis et arrête de poser des questions, j'aimerais bien finir avant la nuit.
- Ok, mais à qui je peux poser mes questions grand mère, je ne connais que toi qui aies connu cette évolution, cette  époque, ce changement.
-Oui peut-être, mais tu as les livres historiques, les revues de presse dans les bibliothèques, va au bout des choses ma fille, si le sujet t'intéresse tant que cela.
Regarde çà, ils ont fait des progrès, mais regarde moi cette machine, nous allons gagner du temps, du temps ou nous pourrons flâner, visiter, j'en ai toujours rêvé, de voir l'endroit ou tout a commencé, visiter les endroits où les machines ne sont pas majoritaires, comme à l'ancienne, le tiers monde quoi.
- Les pauvres, dis tu pourras m'y amener, maman ne sera pas d'accord mais si tu lui parles, peut être, tu es forte pour çà.
Retour au temps de la préhistoire, j'exagère un peu , chouette chouette!
- Ne t'emballe pas, on n'en est  pas encore là, que nous reste t 'il  à assembler?
 
-Dis, on fait une petite pause comme hier, on va prendre un café au bar du coin. J'ai bien rigolé quand tu as dit : "Hé garçon deux cafés et que ça saute, et quand tu lui as pincé les fesses ? Dis on y retourne ?"
-Pas aujourd'hui chérie, je tiens vraiment à essayer cette machine ce soir, pour vérifier que tout est conforme, qu' aucune pièce ne manque, en plus, nous avons presque fini.
- Dis, est ce que je pourrais quand même revenir de temps en temps, malgré ta machine, Maman elle, elle s'en fiche de tout cela , elle est triste maman
pas comme toi, peut être quand voyant ta machine ça lui donnerait du baume au coeur.
-Tu ne sais pas ma chérie, nous avons fini, c'est terminé.
- Ouais, chouette, non attend ! Il reste un joint au fond de la boîte !
-Un joint ?  Fais voir ça, mais non chérie c'est un anneau, une bague pour certifier que cette machine m'appartient, elle est baguée avec  un numéro. C'est pour la retrouver plus facilement partout dans le monde au cas ou on me la volerait. Autrefois cette bague avait une autre signification. Enfin, peu importe, c'était avant, testons cet homme machine, programme numéro un...
17 novembre 2012

Participation de Pivoine

1972-1973. Agitez avant emploi...

Et osez la couleur !

Rouge et blanc. Et rose. Et bleu. Grenat comme la Renault 12 familiale. Comme la robe du New D, avenue Louise (vous prononcerez New Dee). Ma robe en toile serrée, à ramages rouges et blancs, ceinture assortie. Boucle éteinte et jupe courte. Un printemps cerise comme un tee-shirt échancré, comme mes bracelets tressés, de rouge, de bleu. De scoubidou. Comme la première soirée dansante.

Et comme le premier baiser. Trahison, stupeur d'été. Dans un âge de bonbons. 

Phare multicolore! Voilà la musique! Le petit Livre d'Anna-Magdelana Bach. "Sergent Pepper's lonely hearts club Band". La reprise. Couleur de batterie. Le tourne-disques qui chante et tourne... Oscillation du désir, dans la maison. Et les premiers concerts. A Forest-National. Ike and Tina Turner. Le 11 novembre.

Forest-National ! C'est, ce restera toujours Pink Floyd à Bruxelles, le  5 décembre 1972. A 20h00. Avec David Gilmour, remplaçant Syd Barrett. Avec le bassiste, Roger Waters. Nick Mason, à la batterie, et Richard Wright aux claviers.

"Dark side of the moon"

Oseriez-vous seulement évoquer, après ce moment -historique- les chanteurs de charme qui polluaient le Lycée? Les filles dingues de Claude François? Les Patrick Juvet, Alain Chamfort et Gérard Lenormand? La folie Mike Brant, les Vaches rouges blanches et noires, "Podium" ou "Mademoiselle Age Tendre" ?

Une année dorée : "Le Bourgeois gentilhomme" au Théâtre National, par un dimanche d'automne, avec le tram 32... Les "Lettres persanes", que je lus à voix haute, déjà captive du charme. "Tristan et Iseut". La concordance des temps. Et ma poésie, dans les Limbes.

Mais un temps, parfois gris triste, vient me hanter. Avec la fin de la coopérative "L'Union Economique". La fin des cache-poussière gris. Des jus d'orange pressés. Des livres Rouge & Or. De mes "dames blanches" et de leurs Cafés liégeois.

Et des poupées Francie, Twiggy, Skipper, remisées au grenier. 

A 1972, pourtant, noire et verte, j'aurai dédié un roman - la poésie, la flamme.

L'esprit adolescent.

Une page noire

Pour peindre la fixité d'une pupille

Un brouillard vert  Pour l'iris et l'éclat  Qui font rage

 

Un amour noir, comme le velours

Douleur verte et manière noire

Comme le trouble ingénu  Qui vous paralysait

Mais la lumière? Où serait la Lumière intense, irradiante... De ce petit matin glacial de vos quinze ans? La couleur sera-t-elle jamais lumière? Précédera-t-elle jamais toute chose? Car s'il lui échappait le goût des siècles, la grappe de raisins, à la cantine, son joyeux brouhaha, l'heure de grec ancien du jeudi midi, et les retours à la maison, enserrés de migraine... Le contrôle de biologie, la robe du prof de math, l'abandon du solfège, la panne de chauffage, la crise du pétrole et les dimanches sans voiture, le manteau serré contre soi... Et ce regard aigu sur vous, tel une lame... Oui! Encore lui, toujours lui, ce trouble intime du coeur, qui reviendra encore et encore.

Encore, encore! Raconte encore... Supplie l'enfant, affamé...

Dites-moi ! Si tout cela échappait à la couleur, aux mots, vain mode d'emploi de toute année de vie, quelle lecture, et puis quelle écriture?

Devrais-je repenser

Pour figer à jamais

La coupe des splendeurs

De ma seizième année

Pivoine, le 14 novembre 2012.

17 novembre 2012

Les modes d'emploi ? De toutes façon personne ne s'en sert... (Sandrine)


Le derviche divin avait achevé de créer son monde, il lui restait trois,
quatre vis, deux clous et vingt boulons dont il ne savait que faire, il
avait eu beau retourner le plan de montage dans tous les sens, compter
et recompter, pas moyen de savoir où toute cette ferraille allait...
Il avait tant serré les premiers boulons que la clef à molette en
alliage de mauvaise qualité n'était plus vraiment ajustée aux derniers
montés... Alors démonter pour vérifier...
Une fois son travail fait, vanné, il s'est dit qu'il irait bien se
pieuter toute une journée. C'est vrai quoi, après six jours de boulot
intensif avec un mode d'emploi à vous filer envie d'inventer le chinois,
il pouvait bien se tirer sur l'élastique. Le serre boulons ne pouvant
plus servir, il l'a jeté dans un trou noir et comme il avait été lui
même in-fichu de suivre le mode d'emploi et d'assembler TOUTES les
pièces, il a allumé sa vieille pipe avec... De toute façon son jouet
durerait le temps qu'il durerait, m'enfin, il en voulait un peu au
magasin de mondes en kit de fabriquer des systèmes solaires, univers et
autres galaxies qu'on ne pouvait pas remonter après déménagement, ça
l'empêchait de trop s'attacher et ça le frustrait un tantinet...
Bah, quand celui-ci ne tournerait plus rond, il ferait comme d'hab : il
irait s'installer ailleurs et se ferait livrer un nouveau joujou en kit
à sa nouvelle adresse.

Voili bien le bonjour chez vous

Sandrine

17 novembre 2012

Le petit détail (Lise)

Longtemps je me suis appliquée
A écouter, lire et regarder
Le précieux mode d'emploi
Pour vivre en parfait état.
 
Il y avait là bien indiqué
De manière claire et raisonnée
Comment manger, bouger, penser
Pour de mieux en mieux se porter.
 
Mais au dernier moment
Quelque chose échouait
Un ingrédient manquait
Tout pouvait s'effondrer.
 
Et ce petit détail, curieux, inexpliqué
Contenait à lui seul toutes les vérités
Car la Vie dans un livre ne saurait s'enfermer
Elle est ce qui échoue et rennaît sans arrêt.
 
Depuis je ne lis plus tout ce qui est indiqué
Que ce soit pour la vie ou pour tout autre objet
J'observe simplement le petit détail caché
Et en prêtant l'oreille je le sens me guider.
 

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17 novembre 2012

Vie mode d'emploi (Anémone)

Je cherchais dans la feuille qui allait naître.
Et dans celle qui était tombée.
Dans la forme de l'oiseau.
Dans la couleur du ciel.
Tous me disaient: il n'y a rien à expliquer.
Mais je n'étais pas satisfaite.
Une fenêtre m'emprisonnait.
Je voulais réduire le monde,
Et le monde me réduisait.
Un jour j'abandonnai la quête
D'un mode d'emploi,
D'une vérité.
J'avançai sans attaches et libre,
Sans plus rien vouloir fixer.
Quand je vis soudain sous mes pieds
Le mode d'emploi se dérouler.
En deux seuls mots il s'écrivait:
Lâche prise!
17 novembre 2012

Lisez-vous les modes d'emploi, Papistache ?

Oui.


Mais lire, c’est comprendre ; alors, non.
Mais « non », aussi, c’est excessif ; disons : parfois.
Quoique je les lise toujours.
Du moins, à chaque fois que l’occasion se présente.
« Toujours » est imprécis, il laisse entendre plus que «  à chaque fois ». Trop, en fait.
En aurais-je lu deux en soixante ans, « toujours » serait-il approprié ? Tandis que « à chaque fois »…
Cependant, j’en ai lu plus de deux. Bien plus.


Encore que « lu » ne rend pas intelligible la réalité, ni ne garantit la performance optimale de l’objet dont la lecture du mode d’emploi aurait dû assurer l‘utilisateur.
Connaissez-vous l’histoire du gars mécontent qui rapporte sa tronçonneuse au magasin au prétexte qu’elle ne lui a permis — au prix de force courbatures — de ne couper qu’un seul arbre dans la journée, et qui, voyant le vendeur tirer sur le lanceur, s’écrie : « Mais, attendez, c’est quoi ce bruit ? »
Vous ne la connaissez pas ? Dommage, moi non plus ; sinon, je vous l’aurais racontée.


Pour conclure, et reprendre mon introduction, la vraie problématique ne serait-elle pas de proposer, pour désigner l’action de suivre des yeux des caractères sans leur attribuer de sens, un autre verbe que « lire », car si « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » alors qu’est-ce que lire sans comprendre ? Et je ne parle pas des traductions absconses qui réjouissent plus l’âme qu’elles ne la ruinent, je parle du mode d’emploi, rédigé comme Molière l’eût souhaité — s’il eût jamais eu à passer le fronton de son théâtre au nettoyeur à pression fabriqué en Germany : « Selon les directives en vigueur, l’appareil ne doit jamais être exploité sans séparateur système sur le réseau d’eau potable. »

Une idée, Jean-Bapt’ ?

17 novembre 2012

Peinture moderne, mode d’emploi (Lilou)

Vous êtes artiste peintre et vous n’avez plus d’inspiration ? Vous avez perdu le fluide de cet art qui coulait dans vos veines ? Soit vous continuez à vous dessécher devant une toile vierge, soit vous décidez de prendre le taureau par les cornes et de suivre les concepts de la nouvelle école picturale en vogue. Mais attention, il faut respecter les préceptes, conseils et modes d’emploi à la lettre sinon vous perdrez tout espoir de composer un tableau de grande valeur, cotée chez Sotheby’s.

D’abord il faut faire le tour des marchands de couleurs. Vous pouvez faire vos repérages en faisant votre jogging ; pas de perte de temps et cela fait du bien. Une fois repérées les plus belles teintes, (cela est une affaire de goût… Comme chacun sait dégoûts et découd leurre…), là, les choses se compliquent car vous devez avoir un sac, un cabas, filoche, valise à roulettes ou poussette de marché avec vous dans lequel vous trimballerez vos acquisitions.

Ensuite, il suffit de respecter les consignes suivantes.

Tout d’abord, une fois rentrer chez vous, éloignez les enfants, il font trop de bruit, puis vous vous allongez sur votre lit, un matelas, un canapé ou une vieille paillasse peu importe, pourvu que vous soyez « gros bien » car vous êtes épuiser par  vos courses. Ensuite, vous prenez un bon café, une tranche de brioche tout juste sortie du four, vous blaguez avec votre voisin et vous allez dans la remise chercher un vieux râteau.

Et c’est là que commence tout votre talent…

Sur votre toile préalablement bouillie avec des os de lapin (il faut compter deux lapins par mètres carrés de toile) et passée au borate de soude bien étendue sur le carrelage de votre cuisine, vous jetez à la volée le contenu de trois au quatre pots de peinture que vous étalez ensuite avec le râteau en tous sens dans des mouvements de va-et-vient.

Vous pouvez, comme le souligne les puristes de cette école de peinture moderne et très tendance, soigner les angles avec une fourchette ; vous avez un grand choix de fourchettes : la fourchette en argent du service de votre belle-mère ou bien le pic rôti à trois dents rouillé que vous avez oublié lors du dernier barbecue familial.

Le résultat pour être incertain sera du plus bel effet.

17 novembre 2012

Comment réussir une rencontre mythique (EVP)

Il est préférable voire nécessaire d’avoir un partenaire qui vous convienne parfaitement.
Arthur je l’ai rencontré la semaine dernière au speed-dating de la porte de St Cloud. Ouais bof, allez ça ira.

Il serait judicieux de connaître ce qu’il/elle aime.
Ben, pas fastoche, il me disait j’adore tes yeux, en regardant mes seins, alors…

Prévoir assez longtemps à l’avance ce que vous allez lui offrir.
J’avais fait confiance l’année dernière à « Cadeaux marrants.Com » et sans vérifier, je lui avais offert un magnifique slip à trompe d’éléphant…C’était d’un goût ! Remarque j’ai aussi eu droit à un lot de 26 boîtes de «Vit’ mince » !

La veille il est tout à fait indispensable :
Pour elle : Coiffeur, manucure, esthéticienne, masseur, pédicure…

Et les économies de Bill Gates aussi !

Pour Lui : Une douche et un rasage soigné suffisent.
Ben voyons, faudrait préciser : Laver aussi derrière les oreilles et se couper les ongles, les poils du nez et des oreilles, ça peut éviter de loucher toute la soirée.

Choisissez avec soin votre tenue.
Madame : Dessous sophistiqués, bas, robe décolletée sont des valeurs sûres.

Je précise que même s’il vous a susurré qu’il adore les dessous un peu coquins, vous aurez très vite l’air d’une vitrine du quartier rouge à Amsterdam !

Monsieur : Costume sombre, chemise blanche, rien de mieux.Ah oui ! Mais là je précise : Non, non, non, pas la chemise d’avant-hier, ni le slip récupéré dans le fond du bac à linge, et les chaussettes, oui, oui, oui, ça se change aussi !

Soit Monsieur vient chercher Madame chez elle, en ce cas un bouquet est indispensable.
D’accord, mais pas l’immense gerbe de Glaïeuls colorés, qui sera parfaite pour Tata Jacqueline qui vient de faire changer sa rotule à la clinique Saint-Charles. SI, je vous assure j’ai déjà vu ça, j’ai eu aussi le bouquet de 6 anémones violette un peu décaties !

La fleuriste vous conseillera utilement.
Certainement, qu’elle va te dire que 48 roses rouges à 10€ pièces est un minimum…

Madame, vous accueillerez Monsieur avec le sourire, une coupe de champagne, lui permettra de patienter :
Mais n’oubliez pas de cacher le reste, j’en ai retrouvé un en train de ronfler sur mon canapé après avoir fini la bouteille. Pourtant j’avais été rapide, je ne l’avais fait attendre qu’une petite heure.

Si vous vous donnez rendez-vous au restaurant :
Monsieur, vous attendrez Madame à l’extérieur :

Si c’est en hiver, Mesdames soyez à l’heure, on a vu des cas de congélation. En été, des insolations !!

Madame, vous pourrez attendre Monsieur à l’intérieur :
Trop bonne Madame la notice !

Enfin vous entrez dans le restaurant :
Là s’il hurle : M… j’ai oublié de réserver ! Attendez-vous au Mc DO du coin.

Les menus préétablis vous évitent généralement les mauvais choix :
Aïoli, parmesan, époisses et autre munster sont assez évident à proscrire. Mais on oublie de se méfier de la choucroute, du cassoulet, des fricassées d’oignons ou de champignons qui peuvent occasionner des petites fausses notes dans la symphonie de sensualité.

De même, éviter d’abuser de la boisson :
Le menu de la dernière fois était accompagné d’un apéritif, une bouteille de blanc, une de rouge, une demi champagne, café et pousse café…Il m’a vu le nez dans la cuvette une bonne partie de la nuit…C’est drôle, je ne l’ai plus revu !

Lorsqu’enfin, vous vous coucherez sur l’aire des plaisirs…Laissez parler votre cœur :
Ah ça j’ai laissé parler mon cœur : Non, chéri, j’suis crevée, ça fait deux jours que je prépare cette mythique rencontre !!

17 novembre 2012

Elle est bien bonne ... du curé (Joe Krapov)

- Est-ce que vous lisez les modes d'emploi ?

DDS 220 aderma 1

DDS 220 aderma 2

- J'voudrais bien... mais j'peux point !

17 novembre 2012

Instruccionothérapie (Vegas sur sarthe)

“Chérie, t'es sûre d'avoir mis les bonnes piles?”
“Tu insinues que j'aurais pu avoir l'idée débile de mettre des piles AA dans des logements de piles AAA? Et pis c'est quoi la différence entre des mauvaises piles et des bonnes piles? Les bonnes piles c'est celles que Môssieur achète lui-même quand il décide d'aller faire les courses, c'est ça?”
“Commence pas... Ou alors, elles sont à l'envers”
“Non Môssieur! Elles sont pas à l'envers, c'est plutôt ta notice qu'est à l'envers”
“Elle est pas à l'envers ma notice et d'abord c'est pas MA notice, c'est juste que dans TA position, tu ne peux lire que la page en italien...”
“Je signale à Môssieur que c'est la position recommandée pour utiliser cette usine à gaz, c'est pourquoi j'ai aimablement demandé à Môssieur de me lire la notice pendant que je fatigue dans la position recommandée”
“Tu crois pas que t'aurais pu la lire avant de prendre cette position?”
“Avant j'en avais pas l'utilité et maintenant il se trouve que j'ai un besoin impératif que tu relises depuis le début, s'il te plait”
“O.K. Ouvrons la boîte qui contient cette notice...”
“Hein? Tu me lis une notice qui demande d'ouvrir la boîte qui contient la notice?”
“Chérie, c'est moi qui dis: Ouvrons la boîte qui contient cette notice ”
“Te fous pas de moi, tu veux bien? Je sens que le gel me monte au nez”
“Et où as-tu vu qu'il fallait appliquer le gel dès maintenant?”
“Je sens que le gel me monte au nez: c'est juste une expression. J'aurais pu dire moutarde mais j'aime pas ça et c'est moins classe”
“Je ne vois pas pourquoi tu veux mettre de la moutarde. Bref, je reprends: Retirez la languette plastique à l'arrière du boitier”
“Désolée Môssieur, y a pas d'languette”
“Normal, vu qu'on l'a déjà retirée il y a un quart d'he..?.”
“Alors pourquoi en parler?”
(Soupir)
“Je résume: Retirez la languette plastique, c'est fait.
Insérez les trois piles comme indiqué, c'est fait.
Mettez l'interrupteur sur ON”
“Comment ça trois piles? Tu m'as jamais dit trois piles!!”
“Moi? J'ai jamais dit trois piles? Mais on l'a lu ensemble, c'est là: 3 Batterien vom Typ A A A”
“Ah Ah Ah parce que selon Môssieur-je-sais-tout, Batterien c'est de l'italien? Bravo la culture”
“Je te signale que dans TA position, tu m'obliges à lire la page en allemand, et j'ajoute que le chiffre 3 ça veut dire trois dans la plupart des langues”
“Et ben on s'contentera de deux piles, faut toujours commencer doucement la première fois... Qu'est ce qu'on doit faire ensuite? Et arrête de soupirer”
(Soupir)
“Appliquez les quatre électrodes aux endroits sensibles en respectant scrupuleusement les couleurs des fils”
“C'est scrupuleusement vague. Des endroits sensibles, les femmes en ont plein et ça change souvent”
“Ecoute chérie, c'est simple: t'as mal où?”
“En ce moment j'ai mal nulle part, juste un peu à la tête à force de lire de travers”
“Et si tu te remets à l'endroit, ça va mieux?”
“Ah oui, c'est mieux comme ça mais j'suis plus dans la position recommandée”
“Bon alors, t'as mal où?”
“Tu m'saoûles! J't'ai dit que j'ai pas mal”
(Soupir)
“Alors continuons: Lorsque la douleur s'estompe, mettez l'interrupteur sur OFF. Tu peux y aller, mets sur OFF”
“Mais c'était déjà sur OFF!!”
“Ah bon? C'est nul. Y suffisait de deux piles et de laisser l'interrupteur sur OFF.”
“Ouais, y poussent à la consommation. J'ai bien fait d'acheter que deux piles, finalement”
“T'as raison ma chérie. On se demande d'ailleurs pourquoi y font des notices en quinze langues... c'est d'une simplicité, même pour des italiens”
“Faudra que j'explique tout ça à Suzy, lundi à tête reposée, au bureau.
Pour une nana qui passe tous ses étés à Rimini elle a pas encore réussi à s'en servir depuis qu'elle en a acheté un”.
“P't'être qu'elle a pas mis les bonnes piles”
10 novembre 2012

Défi #220

Et vous

vous les lisez les modes d'emploi ?????

 

livre

 

Envoyez vos réponses à

samedidefi@hotmail.fr

A tout bientôt le plaisir de vous lire !

10 novembre 2012

Ont été un peu "ficelle"

10 novembre 2012

Participation de Porphyre

Porphyre

ça n'a pas de sens, ou plus tôt si, un sens interdit, il faudra trouver un système D pour sortir.

10 novembre 2012

Participation de rsylvie

 

Jugeotte

Jugeotte se trouvait, de toutes les petites filles de l’institution, la plus fortunée, la plus intelligente, la plus jolie, la plus gracieuse. Mais surtout parmi toutes les hirondelles du pensionnat, c’est elle qui était la plus digne d’éloge. Pour peu, elle vous aurait assuré faire le printemps, tant son sourire vous réchauffait le cœur, ses yeux vous ensoleillaient la journée et son chant vous rendait l’humeur joyeuse.

 

 

Bon vous l’avez deviné, la péronelle n’a pas deux sous de bon sens. Et dame Ficelle, de lui jouer un bon tour

Jugeotte

.

 

10 novembre 2012

Système Dé... bile (Walrus)

Vous connaissez bien sûr ce célèbre dessin :

 

Système D

 

Et vous savez, tout aussi sûrement, qu'il
représente un petit générateur thermique
alimenté en noyaux de cerises, d'où son
appellation "nucléaire".

10 novembre 2012

Frileux ! (MAP)

"P'tit mouton frileux"

a commandé sur le "net"

bel habit de laine !

DSCF2513

 

10 novembre 2012

Participation de Venise

Passe-moi le tournevis !!

Lequel ?

Celui avec le manche jaune

J’en vois pas avec le manche jaune

Bon Dieu tu l’as devant le nez

Ce n’est pas un tournevis à manche jaune, c’est un tournevis à manche rouge.

Bon fais pas chier envoie-le

Merde alors je suis là à essayer de te ramener au bureau, pendant que tu t’asperges de parfum de pétasse

Tu ferais mieux de t’acheter une boite à outils !

Quand les flammes sont sorties du capot, je suis restée là à regarder mes économies flambées jusqu’à ce que tu arrives avec ton sens du système D.

Aujourd’hui tu vois j’aurai préféré dévaliser une banque faire du ski nautique en Arafat plutôt d'être sur ce bord d’autoroute à chercher à sauver ta deutsche !!!

Écarte toi je lance le moteur !!

Elle a aussitôt craché son épaisse fumée bleue. Cette mauvaise odeur d’hydrocarbure avait plié mon eau de Cologne.

J’avais envie de l’embrasser de sentir son odeur de mécano .il n’y avait aucun doute c’était un second départ pour notre couple !!!

Deuch

Quelque chose me disait que j’allais être heureuse !!!

La vie m’avait à la bonne et qu’elle allait glisser sur moi comme des bas sur mes jambes !!!

 

10 novembre 2012

Des trucs et des bricoles (EVP)

Moi que j’suis pas allé aux écoles
Bin j’ai des trucs, des bricoles.
Pour sortir le pays du caca,
Pas besoin d’avoir fait l’ENA.

Pour en finir avec la guerre,
Pour en finir avec la misère,
T’envoie les généraux sur l’pot,
Et les banquiers à l’échafaud.

Tu dépenses pas plus que tu gagnes,
Et si tu peux, un peu d’épargne.
Tu te manges un bon fricot,
Avec une chopine de Meursault.

En arme de destruction massive,
Des calembours pour toute ogive.
Quelques bons mots en rigolade,
Et d’l’amitié en régalade.

Tu peux toujours couver ton trésor,
Et serrer fort tes lingots d’or,
Tu connaîtras jamais la ficelle,
Qui te tire de la mort pas belle.

Moi que j’suis pas allé aux écoles,
Bin, j’ai des trucs, des bricoles
Pour avoir une belle vie ici-bas :
Pas vouloir c’qu’on a pas, juste aimer c’qu’on a !!

10 novembre 2012

Systeme D‏ (Sebarjo)

PANNE INFORMATIQUE

(Naze been computer)



-Monsieur Turbot Pascal ?

-Tout a fait, c'est moi.

-Bonjour. Je suis Monsieur RV le depanneur de la societe CKC. Je viens pour votre probleme de PC.

-Ah TB ! Entrez, entrez c'est ici.

-Ouh la ! Il n'est pas d'IR votre engin.

-Il est AG, mais tout de meme, c'est un IBM !

-Merveilleux ! A-t-il un IP au - ?

- Ah ah ! Au - j'ai C++ ! Vous etes un comique vous ! Internet n'existait pas encore lorsque j'en ai fait l'acquisition !!! Mais cela va vous sembler incroyable, car en le boostant, j'arrive a aller sur Google... ! Et je crois que bientot, je pourrai faire une recherche qui aboutit !!! Donc IPeut l'avoir quand il veut son IP !

-Ah ah ah ! Oui je vois !... Hmmm... ! Quel est votre probleme exactement ? Enfin je veux dire, avec votre ordinateur ?

-Le disque dur... Il ne lit plus les disquettes molles.

-Aie aie aie !!! Je ne suis depanneur que depuis 20 ans ! C'est de l'histoire ancienne votre truc ! Bon, permettez que je jette un oeil... Vous n'avez pas de souris j'imagine...

-Non evidemment. Mais j'ai un clavier. Avec pave numerique integre, s'il vous plait !

-Je vois je vois... Bon. Votre disque dur systeme, c'est bien le disque C... ?

-Bien sur !

-Je ne le trouve pas.

-Normal, puisque mon disque C est HS.

-Logique.

-En fait, je crois qu'il s'est plante de chemin et qu'il s'est perdu sur mon peripherique Q. Et depuis il tourne en rond...

-Eh bien ca ne va pas etre simple ! Bon et votre systeme d'exploitation ??? C'est meme pas du DOS et encore - du MS-DOS, ca ??? C'est quoi ???

-Du systeme D...

 



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