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Le défi du samedi

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6 décembre 2014

Demain, sans faute ! (EnlumériA)

La première fois que l’idée du suicide m’effleura l’esprit, c’était un samedi, le 19 septembre 1970 pour être précis. Je venais de rentrer d’une escapade adolescente et potache et de me laisser tomber comme un sac sur la banquette du salon lorsque ma mère m’annonça la mort de Jimi Hendrix. Je n’en crus pas un mot jusqu’aux informations du soir. Confirmation ! Le guitariste était mort la veille des suites d’un abus de barbituriques lié à une prise d’alcool. Le monde sans Hendrix ne me parut plus si enchanté que ça et mes parents me soûlaient avec leur scène de ménage perpétuelle. Je décidai donc d’en finir. Ma mère gardait des barbituriques dans l’armoire à pharmacie de la salle de bain et la réserve d’alcool de mon père était bien fournie. Je jurai par les grands dieux que je ne verrai pas le soir du dimanche suivant, puis je remis au lundi, au mardi…

Les semaines puis les mois passèrent jusqu’à ce jour funeste du 8 décembre 1980. Un abruti venait de buter John Lennon. Cette fois, c’en était trop. Ça, plus ma Valérie qui me plaquait pour cet enfoiré de Denis ? Impossible de continuer dans ce monde pourri. À l’époque, je travaillais au 18e étage d’une tour de la Défense. Il ne me restait plus qu’à me défenestrer ; purement et simplement. Mais ce lundi-là, le soir même, le père Léon arrosait son départ à la retraite. Je n’avais pas le cœur de gâcher la fête. Je l’aimais bien ce vieux type. J’optai donc pour le lendemain ou le surlendemain. J’étais décidé. Le jeudi d’après, je fus convoqué dans le bureau du chef de service qui m’annonça que ma candidature pour le département informatique avait été retenue. Bon ! Depuis le temps que je l’attendais ce poste. Ç’aurait été vraiment trop bête de laisser tomber, si vous me permettez ce bien involontaire trait d’esprit. 

Et là encore le temps fila comme le vent.

Je survécu je ne sais comment à la mort de Bob Marley, le 11 mai 1981. Sans doute que je n’avais pas le temps de me suicider ce jour-là. Un rendez-vous urgent reporté si souvent que je ne pouvais plus reculer. Allez savoir.

Le 21 septembre 1987, Jaco Pastorius, le plus grand bassiste de tous les temps, se faisait tabassé à mort par un videur à la sortie d’un night-club. Lorsque j’appris la nouvelle, j’étais en train de nettoyer mon arme. Avec le plus grand calme, j’introduisis une balle dans le magasin et je m’enfonçai le canon dans la bouche et… Je réalisai soudain que je ne m’étais pas brosser les dents. Non. Je ne voulais pas mourir avec une haleine de chacal. Je filais à la salle de bain quand le téléphone sonna. C’était Nicole, cette chère Nicole, qui acceptait enfin de sortir avec moi. Impossible de terminer ma triste vie sans avoir passé ne serait-ce qu’une nuit avec la superbe Nicole, tant convoitée et si peu disponible. Je remis donc mon arme dans le tiroir de ma table de chevet et mon funeste projet à la semaine suivante.

Et là, en moins de temps qu’il ne le faut pour l’écrire, je me retrouvais en 1995. Le 14 juin, Rory Gallagher, grand bluesman devant l’Éternel, s’éteignait des suites d’un cancer du foie. Le soir même, je pris la plus belle cuite de tous les temps et je me jetai sous les roues d’une rame de métro qui n’arriva jamais. Juste un ahuri avec une casquette qui me demandait ce que je foutais couché sur les rails alors que la dernière rame était passée depuis dix minutes et que la station était fermée. Je me souviens lui avoir bredouillé que, bien décidé à me foutre en l’air, je reviendrai le lendemain. Je t’en fous. Le lendemain, j’avais oublié jusqu’à la raison de ma tentative de suicide.

George Harrison mourut le 29 novembre 2001 et là encore, je reportais mon suicide à cause de ma mère qui décida de quitter mon père qui venait de faire son coming-out. À son âge. Non mais sans blague !

2006, Syd Barrett, fondateur du Pink Floyd ! 2009, Willy Deville ! 2011, Amy Winehouse ! 2012, Dave Brubeck ! Et enfin, 2013. Là, ça a été le pompon. Dans la même année, Ray Manzarek, Lou Reed et Alvin Lee. Tous morts.

Mais qu’est-ce que je foutais encore dans ce monde de merde. Allez ! Ce coup-ci, c’était décidé, je me faisais sauter le caisson pour de bon. Demain. Non, pas demain, j’ai rendez-vous chez le coiffeur demain. La semaine prochaine, ou alors juste après les vacances.

2014 ! Déjà ?

Alors, cette année, on a eu Pete Seeger, Paco de Lucia et Jack Bruce. Bordel de merde ! Vous ne croyez pas qu’il y a eu suffisamment de mort dans la musique comme ça, docteur ? Hein ? Qu’est-ce que vous avez à me regarder comme ça ? Vous n’annoncez un cancer généralisé avec quoi, allez, trois mois à vivre et encore… Mais merde ! Je ne veux pas mourir moi. Ou alors l’année prochaine, dans deux ou trois ans… Je sais pas moi. Je viens tout juste de m’acheter la guitare de mes rêves, une Fender Stratocaster Two Tone Sunburst 1958. Chier ! Merde ! On pourrait pas remettre ça à plus tard ?

 

Évreux, le 30 novembre 2014, non, le 1er décembre, non, le 2 ou le 3. Comment ça le 4 décembre ?

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6 décembre 2014

Demain peut-être ( petitmoulin )


Avant minuit c'est sûr
J'essuierai la limaille
Qui empèse les mots
J'ouvrirai à mains nues
Les chemins broussailleux
Où croissent au hasard
Des rimes imparfaites
J'effeuillerai la lande
Jusqu'au dernier refrain
J'accrocherai  l'éclat
Du plus petit matin
Sur les …..............
…..........................
Dong ! Dong ! Dong !....

Déjà sonne minuit
À l'horloge voisine
Souvent je procrastine
Trop tard pour le défi. ( !!!... )

6 décembre 2014

procrastination - Emma

Chers amis,
 
 j'ai quelques idées, sûr,  je les écrirai demain
 
 mais en attendant, qui se souvient de ceci ?
 
 
à demain !
 
Emma
6 décembre 2014

Participation de Venise

J’étais sujette à des raisonnements circulaires, ou simplement stupides 

Comme tenter de mettre au point des carnets plein d’annotations pour engranger les faiblesses du patron.

Il avait un cerveau de poupée, il ne sait pas se servir d’une chaise et encore moins d’un ordinateur .

Alors que je savais que cet  individu aux  pieds préhensibles était incapable d’ouvrir une noix de coco il me lança au visage en plein d réunion

CESSEZ VOTRE  PROCRASTINATION et mettez vous au boulot !!

Je n’avais jamais eu le regard paranoïaque des mouches et à cet instant je ne savais pas ce qu’ j’avais remis à plus tard pour le faire rentrer dans cette colère noire.

J’aurai du apprendre à aboyer quand on me donne un coup de pied dans le ventre, mais voilà on ne se refait pas j’ai haussé les épaules de toute mes force en serrant ma tête pour ne pas la perdre.

Pa s de syndicat chez nous, un comité d’entreprise à genoux et un chômage de masse à faire pleurer les pierres.

Alors le Patron m’a regardé de ces yeux bleus métal en me disant

« ‘n’oubliez pas que je vous ai offert une coupe de champagne pour l’anniversaire de l’entreprise le mois dernier ,ici vous évitez l’oisiveté totale et honteuse de ces chômeurs « 

 

Et moi Monsieur j’ai décidé de vous castrer comme un goret

Ces accessoires ne seront pas utiles à votre rédemption

 

6 décembre 2014

Procrastinus temporis (Vegas sur sarthe)

Allumer le Soleil, c'était pas qu'un luxe (le plein soleil vaut 100 000 Lux soit environ 100 000 Lumen au mètre carré) vu qu'on n'y voyait que dalle sur Terre.
Remplir le fond des mers avec de l'eau salée pour faire barboter les vacanciers et mettre de l'eau fade dans les nuages pour emmerder les mêmes vacanciers, c'était assez jouissif.
Ajouter de la végétation pour y planquer des tigres, des reptiles, des moustiques tigre, enfin des tas de bestioles... c'était délassant.
“Mais lâcher des piafs dans les cieux, ça commence à bien faire et des baleines dans la mer, c'est assez!” maugréait Le Tout Puissant. Pour un peu, ça tournait au calvaire!


Alors quand il s'est agi de créer les deux zigotos, le Tout Puissant eut un coup de mou, une sorte de grosse flemme, comme une envie de remettre à deux mains ce qu'il savait faire d'une seule, un truc indéfinissable qu'il mit du temps à interpréter.
Ainsi donc lui vint 'pro' qui veut dire en avant et puis 'crastinus' qui veut dire demain.
Au risque d'y perdre son latin, il créa procrastinus et il vit que c'était bien. Pour la première fois il se mit donc à procrastinationner.
C'était bizarre ce nouveau verbe - d'ailleurs il remit à plus tard l'essai de l'imparfait du subjonctif - mais en même temps ça le rendait tout léger, tout guilleret.
Un ange ou un démon - il n'avait pas encore expérimenté la différence - lui soufflait que ces deux loustics pouvaient bien attendre et que personne n'en saurait rien, vu qu'il n'y avait personne. Alors il baptisa ce jour là 'Samedi'... ce fameux jour qui remplit les supermarchés (avant on disait Mammouth) et vide les comptes courants.


IL n'en était encore qu'au sixième jour d'une semaine qui devait en compter sept avec ce fameux 'Jour de Lui-même' ou jour du Seigneur qu'il était bien décidé à passer sous la couette (un machin rempli des plumes des piafs qui tombaient du ciel).


Au diable l'agenda (agenda, agendus, agendum en latin et planning, planning, planning en anglais)!
Qu'est-ce que ça pouvait bien foutre qu'Adam et sa greluche naissent un dimanche plutôt qu'un samedi?
Ils auraient tout le temps de s'empiffrer de pommes, de poires ou de scoubidum et d'aller forniquer Caïn-caha... et faire tous ces trucs dont j'ai déjà parlé maintes fois et que je ne répéterai pas.
Vous n'aviez qu'à suivre!
En différant la conception des deux zigotos, il retardait d'autant la création d'un tas de machins tous aussi chiants et pas catholiques les uns que les autres comme le slip kangourou, les charentaises (non, pas les charentaises), le rouge à ongles, le fer à friser, le canard vibrant et Closer.


Le Tout Puissant procrastinait et il vit que c'était bien, ma foi.
Alors il institua une journée mondiale de la procrastination qui tomberait le 25 Mars, jour de la fête nationale de la Grèce dont le monde entier se fiche pas mal sauf les grecs.
Puis il eut cette phrase malheureuse: “Demain, j'arrête de procrastiner” qu'il regretta aussitôt puisque le lendemain tombait le 'jour de Lui-même' c'est à dire le jour du Seigneur consacré à dormir sous le machin rempli de plumes et caetera...


 Par sécurité - du latin Sécuritas ou télésurveillance - il inventa la précrastination qui vient de 'pré' et de 'crastinus' et qui veut dire Fissa ou Pronto.
Il décida d'en tester plus tard les effets sur la greluche en la mettant au pied d'un pommier, d'un poirier ou d'un scoubidoutier, enfin il verrait ça plus tard... et puis si ça ne se passait pas comme prévu, il serait toujours temps d'inventer la sérendipité - serendipity en anglais - qui est l'art de découvrir les choses sans le faire exprès, comme les sels de bain d'Archimède, la pénicilline, la tarte tatin, la fourchette en inox ou l'aspirateur sans sac!


Il vit que c'était bien et que ça suffisait pour un samedi, et comme c'était la croix et la bannière pour se garer devant le Mammouth, il éteignit le Soleil... il n'y avait pas de petites économies.


Pour moi aussi, ça suffit pour aujourd'hui...
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6 décembre 2014

LA PROCRASTINATION (Lorraine)

Si j’ai tendance à remettre au lendemain ce que je pourrais faire à l’instant ? Oui. Pourquoi ?

-      Parce que je suis une impulsive sollicitée par quantité d’intérêts aussi divers que disparates : (écrire un poème, un message, nourrir mon chat Milord qui miaule impérieusement, ranger la table du déjeuner, dresser ma liste de courses, décider d’aller à la Bibliothèque dans l’après-midi, écouter à l’instant même « Le 3ème Homme » qui berce si savoureusement ma mélancolie, l’écouter une deuxième fois,  lire la consigne de « Samedidéfi » et commencer à cogiter, dresser ma liste de cadeaux de Noël, repenser à la consigne et aligner quelques mots, répondre au téléphone, relire les quelques mots et les trouver boiteux, barrer, remplir une deuxième fois le bol de Milord, boire un verre d’eau et me demander très sérieusement ce qui m’empêche de continuer à écrire la consigne, puisque c’est ce que j’aime le mieux et que rien, mais vraiment rien, ne m’en empêche !?...

-      Comment je résous le problème ? Le plus souvent comme aujourd’hui : je m’assieds carrément devant l’ordi en envoyant au diable toutes les bonnes ou mauvaises raisons d’écrire ou non et ma procrastination prend les voiles. Je suis, en effet, (d’après Wikipedia) du sous-type Emotif « qui agit seulement quand il est porté par l’enthousiasme et sur ce qui lui apporte des satisfactions immédiates ».

-      Si ces distinctions de la procrastination me conviennent ? Pas vraiment. Quand je pratiquais encore ma profession, je ne me posais aucune question, je n’hésitais pas, je me mettais au boulot, point .Envie ou pas, pluie ou soleil, je n’avais pas le loisir d’être procrastinatrice.  Et c’était beaucoup plus efficace !

-      D’où je conclus que si l’on ne change pas, en tous cas on évolue : la fatigue, la solitude, l’âge influencent la personnalité. Que reste-t-il de mon passé ? L’impulsivité. Voilà pourquoi je termine à l’instant la consigne et l’envoie sur-le-champ à Samedidéfi.

 

6 décembre 2014

Procrastiner ou ne pas procrastiner ? Telle est la question (Fairywen)

 

Procrastiner ou ne pas procrastiner ? Telle est la question…

 

Suis-je sujet à la procrastination… ? Intéressante question… Il y a certes des choses que je remets à plus tard, comme par exemple aller dehors quand il fait un froid de canard. Dans ces cas-là, je préfère me prélasser sur mon canapé, au coin du feu. Faire les courses, aussi. Il y a bien quelqu’un qui les fera à ma place, après tout. Bon, là, d’accord, je procrastine…

Mais ne croyez pas que je le fasse tout le temps ! Que nenni ! À l’heure du repas, par exemple, je ne procrastine pas. Jamais. L’heure, c’est l’heure, et gare s’il y a du retard ! C’est comme la sieste… On ne procrastine pas l’heure de la sieste, non môssieur ! Quand me vient l’envie de siester un peu, je sieste, et tant pis pour les esprits chagrins qui prétendent que je perds mon temps ! La sieste, c’est immédiat, ça ne se reporte pas, non môssieur !

D’ailleurs, je la sens qui m’appelle, là… Pas question de procrastiner, j’y vais de suite ! Allez, hop, on dégage de mon canapé, on me laisser mon oreiller ! Dehors, tout le monde, je sieste !

Signé : le chat.

6 décembre 2014

Un exemple ? (Walrus)

J'ai retiré ma participation car Emma a utilisé la même vidéo que celle que j'avais choisie, et comme la priorité est à la procrastination...

29 novembre 2014

Défi #327

Gilbert Stuart remit durant quinze ans l'achèvement de ce tableau.

Abigail_Smith_Adams par Gilbert Stuart

Et vous, êtes-vous sujet à la

PROCRASTINATION

ou avez-vous des exemples autour de vous ?

Racontez-nous cela à

samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

29 novembre 2014

Ont trouvé leur objet

29 novembre 2014

Essai de vie en chanson (MAP)

La vie en chanson

 

On n'est jamais compris par les siens !!!

Dur, dur !!!

:-)

29 novembre 2014

Ma vie de petite boite par bongopinot

 

MA VIE DE PETITE BOITE

 

 

 

bo01

Je me revois dans les mains de cet artiste

Moi, simple morceau de bois

Je devins une magnifique boite

Terminée en mille neuf cent trente trois

 

 Il me donna à sa femme

Qui aimait tant me garnir

De ses lettres de ses poèmes

Que je vis doucement jaunir

 

Ensuite elle m’offrit à sa fille pour un anniversaire

Je me souviens elle me remplissait de beaux petits cailloux

Qu’elle ramassait au cours de ses balades solitaires

Souvent pour regarder ses trésors  elle me posait sur ses genoux

 

Les années passèrent et moi je me suis retrouvée avec sa fille

Elle, elle me remplissait de crayons de couleur pastel

Lorsqu’elle m’ouvrait le matin à son réveil

Moi la petite boite je me sentais immortelle

 

J’ai vécu dans sa chambre des années

Puis je fus exposée dans son salon

Avant d’être confiée à sa fille ainée

Qui me couvrit de bijoux, de ses créations

 

De génération en génération je suis invitée

A partager la vie de petites filles et de demoiselles

J’espère que ma vie sera encore longue et animée

Et toujours magnifique et exceptionnelle.

 

 

29 novembre 2014

Sous le joug (JAK)

sem 326 defi le joug

 

Je suis toujours là pour répondre à ton désir,

Dans ta main déliée   tu me courbes  tout à  loisir

D’un style cursif et souple   comme une  plume d’oie

Tu me palpes de  tes mains,  me caressant  parfois 

Crayonnant des volutes sur ma peau  de vélin

 

Dans un geste possesseur tu  me soumets enfin

 

Toi l’abject,  Moi l’unique, qui suis  ta femme-objet

29 novembre 2014

Venise vous offre la Cinq-mille-Cinq-cent-Cinquante-Cinquième participation aux défis

Je suis une chaise électrique, une véritable invention barbare.

J’en ai tellement vu se consumer sur mon siège que je voudrai prendre ma retraite ;

Je ne vous parlerai pas de mon piedve

cassé, et de l’odeur prégnante de l’osier 

Un vrai cauchemar ce job !!

Toute une vie de dépenaillé à  vous rendre neurasthénique jusqu’à la tombe .J’ai essayé de convaincre le président des Etats-Unis lui-même que je n’étais en rien responsable  de ce carnage.

Je sais , je suis un peu caractérielle ,mais je peux me montrer tendre  comme un fauteuil

Mais avoir le premier rôle dans un tel spectacle, reconnaissez que c’est traumatisant.

Vous me direz on ne condamne pas quelqu’un sur un simple pressentiment mais moi

Je ne crois pas  avoir été faite pour une telle cruauté .car au fond je suis un boute en train et j’aurais dû être une chaise musicale.ve

J’ai  accepté  d’endosser les crimes à votre place mais maintenant basta !

Demain je tente la grande évasion j’ai mon plan  je me barre, je me tire de cet enfer

Je me déguiserai en tabouret  et à la première occase je me ferai la belle.

J’étais prédestinée à vivre une autre vie  et je compte ben  prendre ma revanche sur les hommes !!

Je rêve d’être une chauffeuse. !!

 

29 novembre 2014

Au décrochez-moi ça, articles de voyages (Joe Krapov)

Que ne ferais-tu pas pour séduire Artémise,
Homme, présomptueux ver de terre, qui boîtes ?
Depuis la nuit des temps tu m’admires et convoites,
Tu voudrais m’accrocher aux pans de ta chemise

Mais c’est plaisanterie, ce sont carabistouilles,
Ballets de mots passants, contes de la bécasse,
Forfanteries de Cyrano ou de Fracasse,
Orgueil de fanfaron enivré de chatouilles !

Si tu veux me toucher, entre dans la cabine,
Espèce d’animal ! Fais vrombir le delco,
Promets-moi de l’amour, du miel, Acapulco !
Approche-toi de moi, montre-moi ta bobine !

Parcours cette distance en petite foulée !
N’oublie pas de m’offrir, en guise de pastis
Un bouquet de poèmes ou de myosotis
Mais surtout pas de valse, encor’ moins d’azalée. *

Ah, te voilà enfin, sortant de ta nacelle,
De ton petit module enfin posé chez Diane.
Emu par ma tranquillité si océane
Tu as fait un grand pas… Patatras ! Tu chancelles !

Un petit Papou l’homme,
Un grand Papou Lune habitée !

DDS 326 Vocaline

 

* Parce que "l'azalée c'est une valse" ne rajeunit personne
et surtout pas les vieilles lunes !

29 novembre 2014

Chuis tire-bouchon (par joye)

On m'avait dit : « Tu n'es qu'un tire-bouchon.
Prendr'd'la bouteille, ce n'est pas toujours bon.
A quoi ça sert de vouloir tout ouvrir ?
Laiss' les bocaux, ils ne sont pas pour rire. »

On m'avait dit : « On ira voir Liège. »
Et chuis toujours tombé dans le piège.
Maman m'a dit : « Fais gaffe à ton hélice ! »
Et j'ai grandi, craignant les capsules à vis.

Qui a le droit, qui a le droit,
Qui a le droit de dire ça
Aux tire-bouchons à queue de cochon ?
C'est du bla-bla !

 On passe sa vie sans dire merci,
Merci à qui ? Ben, à moi !
Malgré la pluie ou le beau temps
Chuis tire-bouchon exécutant !

 On m'avait dit de rester au tiroir
Qu'un tire-bouchon, ce n'est qu'un simple « pour boire »
Mais c'est pas vrai, sans moi aux canicules
Tu meurs de soif ou bien tu bois des bulles.

A toi aussi, j' suis sûr que l'on t'a dit,
Qu'un tire-bouchon n'ira pas au paradis
Parce que maintenant, on retrouve dans les boîtes
De la picole presque adéquate...

Qui a le droit, qui a le droit
Qui a le droit d'faire ça
Aux tire-bouchons un peu folichons
C'est pas sympa !

On passe sa vie sans dire merci
Merci à qui ? Ben, à moi !
Malgré la plage et le beau sable
Chuis tire-bouchon indispensable !

29 novembre 2014

Une certaine idée de la danse (EnlumériA)

Je vins au monde aux soieries Abraham, en 1925, quelque part dans la vallée du Rhône. Cette période ma jeune vie est assez floue. J’ai le vague souvenir d’une origine animale puis de mon passage dans d’étranges machines composées de cadres et de rouleaux enchevêtrés et virevoltants dans une stupéfiante danse mécanique. Je me souviens avoir peu à peu acquis ma couleur hyacinthe et ma forme définitive quelques mois plus tard. Lorsque je fus devenu une splendide écharpe, on me plia soigneusement et l’on me déposa dans une boîte de carton fleurant la colle fraîche et l’encre d’imprimerie. Je revis la lumière peu de temps après quand une modiste niçoise m’exposa dans sa vitrine. Je n’attendis pas longtemps pour qu’une cliente de passage m’adoptât par un bel après-midi de mai contre monnaie sonnante et trébuchante. C’est là que je pris conscience de ma véritable valeur.

La dame, fine et gracieuse malgré ses 50 ans, semblait survoler le sol plutôt que d’y marcher. Quelle sensation que le contact de son cou gracile et le doux balancement de sa démarche de danseuse. Malgré les deux tours que je faisais autour de son cou, je battais de mes pointes ses mollets gracieux, juste en dessous de l’extrémité de sa robe de lin.

Dès lors, ma vie fut un tourbillon de lumières, de rires et de musique ponctuée de phrases chantantes susurrées d’une voix de contre-alto par ma maîtresse. Étrange destin que celui d’une écharpe de soie hyacinthe devenue la parure d’une star aux pieds nus, vieillissante et bisexuelle.

Un jour, ma maîtresse s’enticha d’un garagiste du nom de Benoît Falchetto de vingt ans son cadet. Décidée à croquer son jeune mécanicien, elle acquit sur son conseil une Amilcar GS 1924, élégante automobile bleu azur équipée de gracieuses roues à rayons, prétexte à multiplier les rencontres avec son prince de la mécanique.

Un après-midi de septembre, sous un soleil propice aux amours improbables, Isadora m’enroula autour de son adorable cou et quitta son studio de danse au volant de son Amilcar, la tête pleine d’indicibles projets. J’entends encore ses dernières paroles : « Je vole vers l’amour !  » Le cœur rempli d’allégresse, elle me laissa danser au vent de son bolide. C’est en arrivant sur la Promenade des Anglais que, mue par une curiosité soudaine, je m’approchai inconsidérément de la roue arrière droite. La griserie de l’air filant autour de moi s’interrompit si brutalement que j’en ressenti un douloureux tiraillement. Par un incompréhensible concours de circonstance, je m’enroulai autour de cette roue de malheur sans parvenir à lâcher la gorge d’albâtre que j’ornais de ma chatoyance. On raconte que la soie dont je suis faite est une des plus résistantes au monde et que c’est pour cela que ma dame trouva la mort, la nuque brisée net.

Ainsi s’acheva ma destinée d’écharpe de soie et l’existence d’Isadora Duncan morte d’avoir été trop élégante et trop amoureuse de la vie.

 

Évreux, 27 novembre 2014

29 novembre 2014

La chose en soi (Walrus)

L'âge aidant, je l'ai oublié, mon âge.

Mon nom aussi d'ailleurs !

C'est gênant pour les présentations.

Ce l'est d'autant plus que je suis enfermé, seul, dans une vitrine du charmant petit béguinage d'Anderlecht.

Vitrine qui attire immanquablement les regards et me vaut d'ouïr à chaque fois le dialogue standard :

- Oh ! Qu'est-ce que ça peut être ?

- J'en sais fichtre rien !
   Mais, attends !  Il y a une étiquette !
   Ah... Merde !

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Ils savent pas non plus, ils disent que si on sait, on le leur fasse savoir.

 

w01

 

 

NDLR : Si vous savez, vous pouvez aider !

29 novembre 2014

Le prisonnier (Zigmund)

Vous me remarquerez à peine sur le bureau de mon maître Zigmund. Il me cache,  parce que je lui fais honte. Je suis un petit boîtier commun ; une fente pour insérer une carte verte me différencie de mon aïeule la calculatrice ou de mon cousin le lecteur de carte bleue. 
Il y a quelques années, de fort mauvaise grâce, il a du se résoudre à m'adopter ; il a réglé le fournisseur puis m'a attaché à son ordinateur en sifflant d'affreux jurons.
Depuis, c'est la guerre entre nous. Je n'ai rien fait pour mériter sa haine, je suis innocent je le jure.
Même si je pouvais lui dire que l'arme est moins responsable du meurtre que la main qui la dirige, je n'arriverais pas à éteindre la flamme mauvaise dans son regard quand il m'aperçoit. Je peux me réjouir de l'absence de hache dans les alentours... sinon il y a longtemps que je serais  en miettes. (Dois je m'inquiéter quand il me regarde juste après avoir caressé le katana qu'il a cache sur son box de consultation ?)
Nos rapports s'enveniment au fil du temps.  
Jusqu'à présent, chaque matin il déclenchait l'ouverture du programme après avoir intégré son code, puis il passait la carte vitale de chaque patient.
Et voilà que depuis début Octobre 2014, au retour d'une manif,  et obéissant à un obscur mot d'ordre  d'excités de son acabit, il m'a retourné rageusement face contre terre et a annoncé fièrement : à partir d'aujourd'hui la télétransmission c'est NON !  (bon ça va j'ai échappé au katana ...).
Alors depuis, je me morfonds, inutile, face contre le bureau, je m'ennuie à mourir, j'attends, j'espère, je prie pour  qu'arrive un patient CMU ou AME (qu'il accepte encore de télétransmettre). Là, c'est Noël pour moi :  il m'allume enfin avec un soupir, et je passe le reste de la journée à assister à ses consultations comme au bon vieux temps. Il va même, le soir venu, jusqu'à mettre à jour mon programme... pour un peu j'en pleurerais de bonheur !
Il parait qu'une bonne partie de mes malheurs sont dus aux déclarations d'une ministre sur les "dépassements d'honoraires" , sur le tiers payant généralisé obligatoire et sur la loi santé.
Mais moi je n'ai rien fait, je suis innocent, ce type est un dangereux psychopathe !  Venez me chercher ou alors faites quelque chose pour abréger mes souffrances. 
Au secours !   
29 novembre 2014

J'ai horreur du samedi (Vegas sur sarthe)

Samedi
10H15:
J'ai horreur du samedi!
Deux heures que j'poirotte dans la boîte à lettres et j'ai même pas droit à un vrai regard.
Si encore j'avais la tronche d'un avis d'impôts fonciers, je comprendrais qu'on m'fasse la gueule... mais là! Quand j'pense qu'on a mis l'paquet cette semaine sur l'habillage et les gros titres!
Si c'est pas malheureux.
Y a que moi pour tomber sur la lectrice de base: Robe de chambre en pilou, bigoudis et toutou à sa mémère.
On est 355 830 à inonder nos fans chaque semaine et il faut qu'je tombe sur ELLE!
Ferme la porte Bon Dieu! Ca caille!!”
Lui, c'est son Jules. Pas de danger qu'il s'intéresse à moi, même si on n'est pas obligé d'être cultivé pour regarder les images.
Page 63 on a fait exprès d'coller un Sudoku force Zéro pour les mecs, mais c'est encore trop.
10H20: Le toutou à sa mémère me renifle comme si j'annonçais la fin du monde.
Rien de tout ça, saucisse à pattes! Chez moi y a que du charme, de l'intime, du glamour, de la French touch, des confessions, de la sueur des podiums, de la beauté en tube-en pâte-en spray-en veux-tu-en-voilà, Pffuuiii... j'en reviens pas moi-même.
11H00: Pardon! ELLE est connaisseuse, cette lectrice assidue qui se délecte de mon avant-dernière page, celle de l'horoscope.
ELLE est quoi la mémère? Balance? “Sensualité et mots d'amour. Vous sortez de votre léthargie”... je crains le pire!
Sûr qu'ELLE va s'prendre pour Marilyn, accélérer l'mouvement et me prendre à rebrousse-poil jusqu'à la page de garde à grands coups d'ongles acérés. Si jamais ELLE s'arrête sur Brad Pitt, on va finir écartelés sur le lit son Jules et moi!!
 
11H15: Bien griffé mais toujours vivant. Le Jules a rien d'un Brad Pitt et me sauve la mise avec une grosse gueulante :”Quand c'est qu'tu vas aller t'préparer? J'te rappelle qu'on bouffe à midi chez ta frangine!!”
11H16: On va s'préparer, on investit la salle de bains. L'humidité c'est pas mon truc.
Le pilou est tombé et j'ai pas envie d'finir avec l'eau du bain.
11H25: De la mousse jusqu'aux bigoudis, ELLE déguste la recette du moelleux façon “Carrot Cake”.
Pourquoi y mettent 50g d'orange confite? Est-ce que j'sais, moi? J'ai juste envie d'sortir du bain.
11H35: Comment ça? “Ils sont les premiers à quitter le navire” en quatre lettres! ELLE va quand même pas faire les mots croisés en barbotant!
11H40: Un puissant “Qu'est-ce que tu fous là-dedans, bordel?” provoque un tsunami dans la baignoire et je finis sur la carpette côté Charlène et ses futurs jumeaux... j'aurais pu tomber plus mal, en compagnie de Sabatier par exemple.
11H45: Le moteur de la Twingo rugit devant la porte, le toutou aussi.
ELLE n'en revient pas! Le prince Harry voudrait des implants capillaires! Qu'est ce que ça peut bien nous foutre? Si j'tenais celui qu' a écrit l'article... Euh, c'est un pote? Alors je prends sur moi.
11H48: Une chance sur deux qu'ELLE m'emmène déjeuner chez sa frangine. C'est un coup à changer d'crèmerie parce qu'un hebdo gaulé comme moi... ça se refile aussi vite que d'la daube à Saint Ouen.
11H50: Le Jules est sorti furax de sa Twingo et m'arrache des mains de ma lectrice de base.
Je vais finir écartel...
MON CLOSER!!!!!”
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