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Le défi du samedi

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28 mars 2015

Défi #344

"La nuit, le saviez-vous, les cadrans solaires sont gris,

étourdis sans doute d'avoir tourné

une journée entière et la tête au soleil.

Lorsqu'ils sont endormis, le temps s'arrête

et les hommes en profitent

pour rêver qu'ils ont cessé de vieillir."

.....................................................

(Extrait de "Pour tout l'or des mots" de Claude Gagnière)

 

Cadran solaire

 

A vous de continuer

ou de vous inspirer de ce texte !

A tout bientôt à samedidefi@gmail.com

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28 mars 2015

Ont aperçu la dame blanche juste avant les éléphants roses

28 mars 2015

La dame en rose par bongopinot

bo01

 

Petit Pierre et sa famille vont pique niquer dans les bois

Après une balade et un délicieux déjeuner en plein air

Pierre du haut de ses huit ans décide d’aller explorer la forêt

Après les recommandations de ses parents il suit le sentier étroit.

 

Il a deux heures devant lui, il en profite pour investir les lieux.

Il retrouvera ses parents pour rentrer vers dix-sept heures

Et en cet instant il est ravi d'être seul, il devient un explorateur

il court, joue, saute,  il est le mousquetaire contre Richelieu

 

Le jour descend déjà lorsqu'il se rend compte qu'il est perdu

Il s'est trop éloigné et ici tout se ressemble il n'a plus de repère

Il prend son portable mais il est déchargé, ça a le don de l'exaspèrer

il appelle, crie, mais rien, et la nuit arrive très vite, il est fourbu.

 

Et à cet instant il sent quelque chose le frôler, il en a des frissons.

Puis arrive à lui une lumière éclatante, éblouissante, d'une beauté cristalline.

Il reste là sans bouger, il observe et devine une silhouette rosée qui se dessine.

Le vent se lève, les feuilles se mettent à danser au rythme de cette apparition.

 

Pierre est mort de peur seul, égaré, ne sachant que faire il est terrorisé

Et soudain la forme rose devient une jeune femme, il n'en croit pas ses yeux.

Elle lui sourit, elle le prend par la main, il se laisse guider un peu anxieux

Et sans un mot elle le ramène en quelques minutes sur l'étroit sentier.

 

Petit Pierre retrouva enfin ses parents soulagé content et heureux

La gentille dame en rose, d'un coup s’évanouit dans la nuit  étoilée.

Pierre raconte sa grande aventure mais comme réponse il se fait disputer.

Il est très triste que les grands ne puissent plus croire au merveilleux.

 

28 mars 2015

Oh là là !!! (MAP)

Oh là là

28 mars 2015

Participation de JAK

 

ja01

 

Sur le défi du 21 2 2015  j’avais citée une  Dame Blanche, objet de frayeur de nos escapades….

http://samedidefi.canalblog.com/archives/2015/02/21/31561119.html

 Extrait….

 «Les anciens certifiaient que le soir venu il s’y tramait des choses étranges…
Une Dame Blanche y rodait…. Mais notre courage émérite ne nous permettait pas d’aller en vérifier la véracité aux heures tardives. Nous avions, devant  cette énigme  menaçante,  une curiosité bien velléitaire » 

 

 

Et bien,  cette fameuse dame blanche un jour apparut réellement   dans la vie de cette garçonne   chahuteuse.

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Sous la forme d'une robe : Le jour de son mariage dans les années 50.

 

Oui je le concède mon billet est court et facile, mais actuellement indisponible, je voulais néanmoins vous faire un coucou à tous

 

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28 mars 2015

Apparition (KatyL)

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Je me sentais seule au milieu de la foule, je ressentais une impression d'étouffements comme si l'air me manquait .. Je regardais passer ces gens inconnus qui couraient partout dans tous les sens . Où allaient-ils?? Vers quels rendez-vous secrets ou maisons bien gardées? Vers quels amoureux ces femmes tendaient les bras?
Je sortis par la porte vitrée qui donnait sur la mer !
J'étais seule cette fois !
L'air du large iodé, le ciel bleu-gris , le sable presque blanc embrassait l'océan en grandes étendues à perte de vue.
Je m'assis sur une pierre polie par le ressac  et je fermai le yeux !
Je pris ma tête dans mes mains et je me mis à penser à ma vie au sens que j'allais lui donner, j'entrai en moi par grandes bouffées successives  pour aller au plus profond de mon être.
J'étais si plongée en mon inconscient que je ne vis pas cette fille à la robe blanche qui dansait sur la plage, sauf au moment où une mouette rieuse vient me frôler de son aile en brassant l'air au dessus de ma tête.
Là !  Je la regardais, elle semblait si heureuse, si joyeuse, elle chantait «à la claire fontaine» en sautant dans une flaque laissée par la mer. Des coquillages géants vibraient comme le ferait une basse en accompagnant le rythme des vagues !
C'était hallucinant !
Elle me redonna d'un coup le moral, un bien-être total m'envahit, elle irradiait dans le soleil et moi je recevais cette lumière en plein cœur.
Je me levai pour aller la rejoindre et faire connaissance..Elle s'arrêta d'un coup et leva ses yeux d'un vert de jade vers moi, un sourire IMMENSE illuminait son visage , ses cheveux blonds comme ceux d'un enfant des blés, faisaient une auréole autour de sa tête .
-«Mais qui êtes vous dis-je ? Qu'est-ce qui vous rend si gaie ?»
-«Vous KatyL votre visite je vous attendais !»
-«Vous m'attendiez vous connaissez mon nom , comment est-ce possible ?»
-«Voilà il y a bien longtemps vous étiez vous même la joie de vivre, et vous voilà perdue, je suis venue de bien plus loin que votre regard se portera sur l'horizon pour vous dire que le printemps sera parfumé des jacinthes, que les oiseaux auront les chants les plus doux, que la rivière fluide et claire coulera pour que le ciel se reflète dedans comme un miroir, que le vent léger chantera l'amour à vos oreilles en son temps ! Alors ne soyez plus triste ! Poursuivez le chemin bordé de bruyères et de romarin qui sillonnait votre vie  !»
-«Mais qui vous envoie ? Comment connaissez vous mes doutes ?»
-«Chère amie je repars comme je suis venue , vous avez la réponse en vous réfléchissez !»
et elle disparut !
Je  restai sous le choc de cette apparition ..
Tout autour de moi la vie avait repris. La plage bourdonnait de monde, des gens me souriaient en passant, maintenant je ne me sentais plus seule parmi eux, cet ange venu du ciel avait regonflé mes voiles.
Je ramassais des coquillages et je décidai de rentrer chez moi pour écrire cette histoire étrange.

 

ka02

28 mars 2015

C’est quoi ? (trainmusical)

 

Explique-moi, Mariette c’est quoi :

Du rouge trouble sang ?
Du rouge trouble à boire ?

Des arbres, avec un vert trouble écologique ?
Des végétations d’origines martiennes ?

Des rayons troubles qui m’éblouissent la vue ?
Des visions troubles irréelles ?

                          

                                    ***

Une demi-heure plus tard

Jacky !!!
Si tu avais attendu pour aller boire ton apéritif,
surtout que tu en as mis la dose,
tu aurais compris qu’il y avait une éclipse de soleil
 !!!

Allez, Hop ! Va ranger nos lunettes solaires à leur place…

28 mars 2015

Mise au point (Walrus)

Me croirez-vous si je vous dis que je me trouvais aux côtés de MAP
quand elle a pris sa photo ?

Sauf que sur mon appareil, la mise au point était un peu meilleure.
Et sauf aussi qu'une branche basse me cachait une partie de la vue.

Mais j'ai réussi à prendre deux photos.

Je les ai assemblées : on y distingue un peu mieux la dame en rouge...
et son déhanchement !

 

La dame en rouge

28 mars 2015

Quelle sorte de fantôme serez-vous ? (par joye)

 

28 mars 2015

Participation de Fairywen

La Chasse.

Il recule d’un pas, pas encore vraiment affolé, juste un peu inquiet. L’apparition avance, ses yeux accusateurs posés sur lui. Il recule encore et soudain le Palais de l’Empereur s’efface. Autour de lui, à présent, une forêt. Sombre, angoissante, faite d’arbres aux troncs serrés et dont les frondaisons ne laissent pas passer le soleil. Seule tache lumineuse, le fantôme de la jeune fille devant lui. Elle ne le quitte pas du regard, et peu à peu, il sent l’angoisse monter en lui.

Il se rappelle alors des récits entendus çà et là dans le palais… Conversations chuchotées, narrations effrayées de ceux qui avaient trouvé les cadavres mutilés, silence de ceux qui étaient revenus, la peur dans les yeux et dans le cœur… il en avait ri, se targuant d’être plus fort que ces mauviettes tremblant devant une apparition imaginaire.

Il ne rit plus, à présent. Il lit sa condamnation dans les yeux clairs et lorsqu’elle parle, d’une voix dure et froide, il manque de s’effondrer :

« je t’ai jugé. Je t’ai condamné. L’heure de payer est arrivée. »

Autour de lui les premiers hurlements se font entendre, venant de partout et nulle part à la fois. Et puis il les voit passer sous les arbres, furtifs, impatients. Il veut parler, s’excuser, dire qu’il regrette, que dorénavant il respectera les femmes, mais elle lui refuse cet espoir d’une nouvelle phrase :

« Cours, toi qui n’as pas su traiter les femmes comme tu aurais dû le faire. Cours pour ta vie. Si à l’aube tu as réussi à échapper à la Chasse, tu pourras retourner chez toi. »

Il fait demi-tour et s’élance au hasard dans la forêt. Derrière lui retentit le chant sauvage des loups…

Retrouvez le début de l'histoire ici...

 

Défi 343 du samedi 21 mars 2015

28 mars 2015

L’appariteur (EnlumériA)


La première fois que j’ai rencontré Mr Beadle, c’était un dimanche matin. Je descendais péniblement l’escalier qui mène au salon. La soirée précédente avait été particulièrement désaltérante et j’étais équipé d’une très seyante casquette de plomb. Je ne me souvenais même pas comment j’avais regagné ma chambre.
Mr Beadle attendait en bas, droit comme un i, le visage fermé et réprobateur. Je sursautai.
— Qu’est-ce que vous foutez-là ? Comment êtes-vous entré ? Qui êtes-vous, d’abord ?
L’inconnu se découvrit laissant apparaître une raie au milieu superbement gominée, mais agrémentée de deux petits épis qui lui donnaient l’air d’un hibou.
— Je suis Mr Beadle. Votre appariteur.
— Qu’est-ce que c’est que ces conneries ?
Je louchai vers la porte d’entrée. Le verrou était fermé à double tour. Une seule explication à cette mascarade. J’avais bu plus que de raison et je délirais. Quoi d’autre ?
— Vous n’existez pas.
— Vous me voyez ? Vous m’entendez ?
— Oui.
— Alors j’existe.
— Vous pourriez être une hallucination.
— Et vous parleriez à une hallucination ? Faut consulter, mon vieux.
— Vous permettez que je me prépare un café, demandai-je sans lui en proposer.
Je me coltinais une formidable gueule de bois, j’étais acerbe et pour tout dire, j’avais peur de ce type. Le café allongé d’un trait de calva me fit du bien.
Mon visiteur attendait sans montrer de signe d’impatience. Il était vêtu d’un Loden noir et le pli impeccable de son pantalon également noir se cassait sur des souliers cirés. Il portait des gants cramoisis. Un parapluie et un chapeau melon complétaient la panoplie du personnage. Le type même de l’huissier anglais. À part ces ridicules gants rouges. Il fit un pas en avant.
— De quoi parliez-vous hier, avec vos amis ?
— De tout, de rien. Je ne me souviens pas. On a surtout picolé.
— C’est là, le problème.
Je lâchai ma tasse dans l’évier. Un accès de colère me submergea. De quel droit cet olibrius se permettait-il de me juger ? Je me retournai pour le foutre dehors sans autre forme de procès. La plaisanterie avait assez duré.
— Dites donc, espèce de sale…
Le lascar avait disparu. Je me laissai tomber sur une chaise. J’avais terriblement mal au crâne et j’avais des hallucinations. À moins que ce ne soit une sinistre farce.
En proie à une angoisse grandissante, je passai le reste de la journée à légumiser devant la télévision, grignotant des biscuits salés et deux ou trois Dolipranes. En fin d’après-midi, je pris un bain qui me détendit un peu. La nuit tombait lorsque j’allumai mon ordinateur et me connectai à Facebook. La blague que m’avaient montée les copains devait faire le buzz sur le réseau. Je les devinais pliés en deux de rire derrière leurs écrans en échangeant des M.P. Mais curieusement, je ne trouvai rien de tout cela. Juste Robert qui avait posté la photo d’un bonhomme à la tête de bois avec un commentaire explicite sur notre soirée. Bon. Je décidai qu’il était raisonnable d’aller me coucher et je m’endormis assez difficilement, mais bien décidé à éclaircir cette affaire dès le lendemain.
Je descendis sur le coup de neuf heures, un peu plus en forme que la veille.
— Je constate avec plaisir que vous avez l’air plus reposé qu’hier, dit une voix que je n’étais pas prêt d’oublier.
Mon cœur s’emballa dans ma poitrine. L’homme en noir était encore là. Il porta sa main gantée de rouge à son chapeau pour un salut désinvolte. Je bredouillai deux ou trois menaces sans conséquences. Mes genoux tremblaient. Je me trouvais confronté à une situation inexplicable et je le vivais très mal.
— Asseyez-vous donc, mon ami. Vous êtes pâle comme un linge. Attendez, je vais vous chercher un verre d’eau.
Il se faufila dans la cuisine comme s’il était chez lui. Je l’entendais farfouiller, bricoler je ne sais quoi, puis mettre le four à micro-ondes en marche. Il y eu le ping caractéristique puis il revint avec un grand verre de lait chaud.
— J’ai trouvé mieux qu’un simple verre d’eau. Tenez. Buvez. J’y ai ajouté un peu de sirop de noisette.
Je bus le verre et le reposai d’une main tremblante sur la table. L’homme noir m’observait avec la plus grande attention.
— Écoutez, monsieur…
— Mister Beadle. Samuel Beadle.
— Que diable voulez-vous donc, monsieur Beadle ?
— Je vous l’ai dit, je suis votre appariteur. Je suis là pour vous conseiller.
— Me conseiller. Mais diable ! Que…
Il eut un mouvement d’impatience. Une lueur insolite étincela dans son regard.
— Cessez donc de jurer de cette façon. C’est indécent.
Il me montra l’ordinateur et la pile de papier qui se trouvait sur le bureau, juste à côté d’une bouteille de rhum presque vide.
— Vous en êtes où de votre manuscrit ?
Je haussai les épaules.
— Ne prenez pas cet air dégoûté avec moi, ajouta-t-il. Vous êtes en panne. C’est ça qui vous arrive. Vous êtes en panne malgré tout le carburant que vous consommez.
Il s’empara de la bouteille et la vida dans le pot du philodendron. Je m’insurgeai.
— Vous n’êtes pas bien. Ça va tuer ma plante.
Pour toute réponse, il ouvrit toutes grandes les portes de la crédence qui me servait de bar et sortit toutes les bouteilles qui s’y trouvaient. Toujours sans un mot, il les vida méthodiquement dans le pot. J’ai abasourdi. Sans réaction.
— Tuer votre plante ? Vraiment ? dit-il avec une pointe d’ironie.
Il s’empara d’une chaise qu’il plaça juste à côté de moi. Il s’installa en prenant bien soin de préserver le pli de son pantalon, puis il déboutonna son manteau et en sortit une grosse enveloppe rouge.
— Ceci, monsieur, est un contrat. Il stipule qu’à compter de ce jour vous cessez de boire et vous finissez votre roman. Signez-là !
Son ton comminatoire ne souffrait aucune contradiction. Il me tendit un stylo rouge et j’obtempérai sans trop savoir pourquoi. Lorsque je relevai la tête, il avait de nouveau disparu.

Ceci, voyez-vous, mes amis, s’est déroulé il y a un an jour pour jour. Hier soir, j’ai écrit le mot FIN sur la dernière page de mon manuscrit. Et savez-vous ce qu’il s’est passé ?
J’ai senti une main gantée de rouge sur mon épaule et j’ai cru entendre un chuchotement de félicitation. Vous reprendrez bien une tasse de thé avec moi ?

Évreux, 23 mars 2015

28 mars 2015

En avant, marche (Suite) (Vegas sur sarthe)

Et je trouverai la frangipane et le beurre en pot?” s'inquiète Blanche.


(Espace résevé au soupir d'espoir des enfants)

“Sans doute” répond la vieille sur un ton rassurant avant d'ajouter: ”sinon, ce sera pour une autre fois... ”

L'escalier qui vire à droite, comme dans tous les patelins de droite n'en finit pas de monter et de tourner comme une vis sans fin, au point que Blanche en a usé ses chaussures de marche jusqu'à la trame, surtout la gauche qui parcourt plus de chemin que la droite d'après la fameuse loi de Dahut.

Quelle camelote” râle t-elle en regrettant amèrement ses pantoufles de verre et de vair.

En chemin elle voit débouler trois fusées - Three, Little et Pigs - les trois petits gorets de retour de chez le roi Merlin où ils sont allés chercher de quoi ignifuger leur dernière baraque.

Pourquoi courez-vous ainsi?” leur demande Blanche.

Three ne s'arrête pas et crie: “Demande à Little!”

Little ne s'arrête pas et crie: “Demande à Pigs!”

Si les deux premiers dévalent les marches quatre à quatre, Pigs descend seulement trois à quatre à cause d'une patte folle et parce que c'est lui qui porte le bidon de trente litres de produit ignifugeant.

Pourquoi cours-tu ainsi?” lui demande Blanche en l'arrêtant.

Pigs la regarde, interdit: “Tu... tu verras bien quand tu seras là-haut” et il s'apprête à déguerpir comme si le grand méchant loup était à ses trousses.

J'aime pas les cachotteries” insiste Blanche “surtout dans les contes, alors dis-moi ce que vous avez vu là-haut!”

Pigs est verdâtre, limite avarié et suant le gras.

Ben mon cochon” lui dit Blanche “t'es pas beau à voir. C'est si terrible que ça là-haut?”

Pigs est décomposé façon sauté de porc aux olives: “Là-haut... y'a... un truc... y'a un farfadet!!”

Blanche éclate de rire: “Un farfadet? Déjà, l'autre jour c'était une meuf au bois dormant qui s'était faite planter avec une saloperie de quenouille... avant c'était un poucet qui avait fauché ses Boulutins à un ogre endormi! Vous fumez quoi comme substances, les gorets?”

Moque-toi bien” répond Pigs “Qui vivra verrat!” et il détale trois à quatre en grognant.

Un farfadet” plaisante Blanche en reprenant son chemin “et pourquoi pas un spectre ou un fantôme?”

 

L'escalier s'arrête au bout d'un moment - tout comme les contes - et c'est normal.

 

(Espace appelé palier et réservé à Blanche et aux enfants pour reprendre leur souffle)

 

L'escalier débouche dans une grande forêt de haricots magiques, celle-là même que les frères jumeaux Petit-Jean-comme-derrière et Gros-Jean-comme-devant étaient allés voir pousser l'an dernier aux Défis Du Samedi...

Les haricots grimpants ont si bien grimpé qu'ils cachent le ciel et forment une masse ténébreuse et inquiétante pour les couards et les pleutres mais pas pour Blanche.

Blanche y pénètre, serpentant entre les bouquets de Mangetout - Contender et Fins de Bagnols - les rames à écosser - Crochus de Montmagny - et les Coco paimpolais: “Nom d'un canard” plaisante t-elle pour dissiper une légère crainte “y'a de quoi faire du cassoulet pendant mille et une nuits, ici!”

 

A cet instant une chose rougeoyante, presque écarlate surgit et s'agite devant elle en vociférant: “Du cassoulet? Comment qu't'es chelou, bouffonne!”

Surprise par ce langage cavalier, Blanche monte sur ses grands chevaux: “D'abord qui es-tu, chose écarlate?”

La chose s'agite de plus belle: “J'suis Alice du pays des vermeils! Et toi?”

Moi, je suis Blanche mais on dit aussi Cappuccetto Rosso ou encore Petite cape rouge ou bien Petit...”

Zyva, comment tu m'vénères! J'le crois pas qu'tu serais une rouge comme mézigue?” interrompt la chose.

Euh... peut-être” avance Blanche, toute rouge.

J'te vanne, bouffonne mais j'te kiffe un peu quand même. C'est quoi ton taff?” demande la chose.

Blanche explique: “Euh... je cherche ingrédient ou deux pour ma marâtre... de la frangipane et un pot de beurre pour son masque de beauté et...”

Sa race! Tu jactes trop, bouffonne! Et pis tu trouveras kedal ici” ricane la chose.

Qu'en sais-tu?” réplique Blanche, courroucée.

T'as deux-de-tension ou quoi? Sérieux, c'est Lewis Racol - mon daron - qu'a fait tous ces trucs de ouf! C'est stylé, zarbi, trop mortel, y a un lapin blanc, un chat filozophe, un lézard ramoneur, une chenille foncedé mais y'a pas les ingrédients que tu cherches, bouffonne” répond la chose en s'agitant de plus belle.

Blanche est déçue mais pas résignée: “Et en cherchant bien?”

Laisse béton, bouffonne” réplique la chose “T'as deux options, pas trois: la prem's c'est qu'tu retournes d'où tu viens... la deuze c'est qu'on ferme le conte!”

 

Fermer le conte?” s'exclame Blanche “tu n'y songes pas! Il y a ici des lecteurs qui espèrent! Et puis ça va causer des frais”

La chose explose de rire et vire incarnat: “Des lecteurs? Ca c'était avant! Tu retardes d'un siècle, bouffonne! Today c'est Podcast, Blog et Streaming... les trois petits cochons qui gèrent la sphère numérique. Si tu kiffes ça, j'peux t'les présenter”

Blanche est désespérée, partagée entre rebrousser chemin sur ses chaussures usées et clôturer le conte sans préavis...

Ah si seulement sa great-mother était là pour la conseiller, la rassurer.

La chose cramoisie a disparu comme par enchantement, alors s'adossant à une grande rame à écosser - un tartan d'Edimbourg - Blanche s'endort, submergée par tant d'émotions.

 

(Espace de repos de Blanche, des lecteurs et de Vegas sur sarthe)

 

28 mars 2015

Participation de Venise

 

Ce fut comme un miracle démultiplié cette vision

Dans un parc de  TOKYO au premier jour de printemps,

Alors que j’écoutais les gongs du bonze sous  un envol de paradisiers

JOYE   surgit  et me dit en riant

Suis-moi.

Cette mélusine de velours  appartenait-elle  toujours aux cercles mystérieux des défiants ?

Et que faisait-elle ici ?

Au loin , tenu par deux pinces à linge un torchon raidi de gel sur un fil de fer évoquait une tête de chat .

JOYE me tendit un appui tête  et me dit : » il provoque des rêves prémonitoires. »

Elle semblait savoir ce qu’elle veut et me dit

Où as-tu appris à écrire ?

« Au milieu d’un troupeau d’oie lui répondis-je en riant. »

« Les oies ne sont pas tenues à la science et à la dialectique, » et  des larmes perlèrent de ses yeux clairs.

« Je ne sais qu’improviser des vers et composer des récits au pied levé « 

Sans tristesse ni regret JOYE disparut comme elle était apparue.

Et brusquement dans une étrange douceur  le vent s’est levé sur mon carnet de notes.

Ce retournement était inespéré pour quelqu’un comme moi qui ne tenait pas à être publié.

 

21 mars 2015

Défi #343

A P P A R I T I O N 

 

Apparition

Faites nous part de vos "visions"

à samedidefi@gmail.com

A tout bientôt !

 

21 mars 2015

Se sont rués dans l'escalier

21 mars 2015

Brelevenez ? (Walrus)

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- Mais non, les maisons sont du mauvais côté !

- Ti koz, ti koz...  Ils ont retourné le négatif !

21 mars 2015

Comparaison (MAP)

Quand les promoteurs s'en mêlent ....

(s'emmêlent) !!!

Les deux escaliers

21 mars 2015

Un drôle d'escalier par bongopinot

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Dans cette entrée on décelait le travail d'un menuisier.

En voyant cet escalier à rampe tout en panache

    Ne ressemblant à aucun autre et fabriqué en merisier

    Accueillant un village en modèle réduit sur ses marches

 

    De bas en haut des maisonnettes comme des chalets

    Et dans les contre-marches des portes des fenêtres

    Et de petits personnages en miniature pour décorer

    Et en fond sonore un charmant petit air champêtre,

 

    Sur cet escalier ou l'on monte pour atteindre le ciel

    Des enfants rêvent jouent refont un nouveau monde

    Où, tout est beau merveilleux où rien n'est superficiel

    Heureux le cœur empli de joie, le soleil les inonde

 

    Les escaliers sont aussi là pour atteindre son but ou un étage

    Pour monter et descendre plusieurs fois par jour

    Mais aussi pour faire de belles rencontres les jours d'orage

    Et pour y réfléchir assis sur des marches au fond d'une cour

 

    Des escaliers en colimaçon  à l’extérieur à l’intérieur

    Escaliers en bois en pierre en marbre terminé ou inachevé

    Qu'importe s'ils vous permettent de connaitre le bonheur

    Et surtout d'atteindre un lieu idyllique, votre endroit rêvé.

 

21 mars 2015

Participation de Venise

La première fois, quand j’ai déposé des objets sur la première marche de l’escalier

 Qui étaient destinés à l’étage supérieur selon le vieux principe de famille :

Ne montez pas les mains vides ;

J’ignorais qu’une génération spontanée aurait un jour recyclé mon bric à brac.

Les belles marches en bois brunes  et brillantes sans doute de noble chêne ont toujours été ma fierté.

Un soir mon escalier s’est mis à craquer à sa onzième marche et j’ai à peine eu le temps de voir un enfant minuscule glisser à toute allure le long de la rampe.

J’ai alors heurté un tabouret bancal, une échelle à qui manquaient trois barreaux, et j’atterri le nez sur la dernière marche face à  la comtoise sans balancier.

Quelle fut ma surprise quand  sous cet angle j’entrevis pour la première fois un chapeau de paille et des herbes coupées sur la troisième marche ainsi qu’un verger en pente douce qui abritait un cerisier.

On m’a ramassé comme du gravats au bas de l’escalier, ma tête avait conservé l’image de cette terrasse ensoleillée à la huitième marche ; j’entendis l’infirmière murmurer :

 Non ne venez pas la voir dans cet état.

Je voulais lui dire que dans sa tête à elle il y avait un grenier où il pleuvait toute l’année.

Mais la tristesse de cet hôpital s’attrape  comme un refroidissement, alors je me mis à pleurer dans ma tête barricadée. je me disais que mes larmes auraient à force le pouvoir de me guérir

Je me suis enfuie de l’hôpital je marchais pied nu avec mon grand teeshirt qui m’arrivait au milieu des cuisses. Et je me suis endormie au pied du grand escalier de la gare St CHARLES.

En consultant mon passeport caché dans mon soutien gorge je me suis soudain aperçu que j’étais née en réalité beaucoup plus tôt que je l’avais imaginé

Je me suis mise à recompter les marches de ce grand escalier et j’ai eu l’idée de présenter tous ces nouveaux gens à mon nouveau grand escalier.

ESCALIER je te les confie prends en soin

Que vous fussiez belle maman  sur cette photo berçant ce beau bébé avant de tomber de cet escalier et de vous fendre le crâne

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21 mars 2015

L'artiste me parle, le tableau, non (par joye)

Puisque l'image de cette semaine ne m'inspirait pas - ce genre de tableau n'est jamais à mon goût -  j'ai eu l'idée d'aller lire un peu sur l'artiste. Je suis tombée sur sa page perso et j'ai eu l'idée de vous traduire plusieurs parties de son article autobiographique. J'avoue que la personnalité de l'artiste me plaît beaucoup plus que son art. Bonne lecture !  - joye

Je suis né à Ealing, Londres, le 18 octobre 1941 – alors j’ai presque soixante-douze ans maintenant !! Jusqu’à l’âge de onze ans, je ne m’appelais pas Colin Thompson, c’était Colin Willment. Willment était le nom de mon père et ma mère l’a changé à  Thompson quand elle a épousé mon beau-père. En y réfléchissant, je voudrais qu’elle ne l’ait pas fait. Elle a complètement brisé avec mon père, et je ne l’ai rencontré qu’une seule fois quand j’avais dix-neuf ans. Maintenant il est mort, alors il est trop tard, bien que j’aie récemment pris contact avec sa famille en faisant des recherches sur l’Internet […]

J’étais en pension dans le Yorkshire, je suis allé au lycée à Londres-Ouest et j’ai passé deux ans dans une école d'art à Ealing et Hammersmith, où, à mon grand dépit, j’ai fait la connaissance des gens qui dessinaient beaucoup mieux que moi. J’ai connu ma première femme à l’école d’art et peu après, ma première fille, Charlotte.

J’ai travaillé comme sérigraphe, graphiste, régisseur dans un théâtre mais jamais comme bûcheron au Canada ni comme matelot sur un paquebot au Pacifique sud. J’ai étudié la cinématographie pendant un an, me suis marié pour la deuxième fois et j’ai travaillé pendant un peu de temps à faire des documentaires pour la BBC.  

Au début de la vingtaine, j’ai souffert d’une crise nerveuse horrible, et, à trois moments différents, j’ai passé trois mois dans trois hôpitaux différents [...dont] une clinique expérimentale qui a fermé ses portes il y a longtemps. Là, il fallait faire une audition devant les autres patients et le personnel pour y être admis ! C’était sans doute le seul lieu qui m’ait fait du bien, puisqu’il me semblait que j’étais entouré des gens qui se plaignaient et qui voyaient la maladie mentale comme un concours dont le but était d’aller pire que tous les autres. Voir la plupart des autres 59 patients tellement pathétiques m’a sans doute motivé à ne pas finir comme eux.

Je n’ai jamais su expliquer la raison pour laquelle ma dépression s’en est allée quand j’avais vingt-cinq ans et elle n’est jamais revenue. […]
En 1968, je suis allé vivre à Majorque, mais moins d’un an plus tard, j’ai déménagé à une petite île aux Hébrides avec ma deuxième femme où l’on a passé sept ans à essayer de rester debout dans le vent […]  J’ai aussi essayé de vivre de la terre, mais tout ce que j’ai pu élever était un arpent de mauvaises herbes, une poule mascotte et encore deux filles, Hannah et Alice, mais pas forcément dans cet ordre. […]

J’ai toujours cru en la magie de l’enfance et je pense que si vous vivez correctement, cette magie ne finit jamais. Je pense aussi que, si les adultes n’aiment pas un livre pour les enfants, il y a soit un problème avec le livre, soit un problème avec l’adulte qui le lit. C’est, bien sûr, une façon habile de dire que je ne veux pas grandir.

Mon fruit préféré, c’est les cerises et ma musique préférée est le rock and roll et de vieux disques de blues et je suis maintenant un citoyen australien. Je suis gaucher et daltonien.

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