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Le défi du samedi

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15 avril 2023

bande de mythomanes, va (joye)

Paris-Roubaix
Est un mensonge

Dite
L’enfer du nord
(mensonge ! tout le monde sait que ça, c'est Lille !)

La dure des dures
(bah non, c'est Valérie Pécresse !)

La Pascale
(hein ???)

La reine des classiques
(non, la reine des classiques, c'est Signoret)

Et
La classique,
(port nawak, les menteurs)

La course
Ne commence même pas à Paris !
Mensonge !

Le cyclistes doivent rouler
Sur des pavés et
Entre des champs de betteraves
Et sur la Drève des boules d’Hérin
(Pauvre Hérin, on se demande
Si elles lui manquent…)
Ah ? Son vrai nom
C’est la Trouée d’Arenberg ?
Alors ! Mensonge !
Et puis zut pour ce pauvre Hérin, hein ?

Le vainqueur cette année,
C’est Mathieu van der Poel.
Mais il n’est pas van der mare,
Il est de Kapellen !
Et un fils à son papa
Qui n’est pas lui non plus
Van der Poel, mais plutôt
Il vient de Bergen op Zoom !

(non, non, pas sur l'ordi)

Véridique !

Mais le pire, le plus mensonger, le plus fallacieux
C’est le trophée…ce trophée...

mathieu

...n’est pas un trophée !
C’est un pavé.

Ben, non, hein,
ça casse pas des briques.

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15 avril 2023

Pâques d'antan (Yvanne)


En ce matin ensoleillé de Pâques une joyeuse envolée de cloches réveille le village de Beyssac.
Angèle sourit. Elle pense à elle, petite fille, qui surveillait, mine de rien, le ciel pour voir si les cloches au retour de Rome regagnaient bien leur clocher. Elle trouvait cela bizarre mais on lui avait assuré que l'Angélus ne sonnait plus parce que les campanes étaient en voyage au Vatican durant la fin de la semaine sainte. Elles revenaient le jour de Pâques. Elles ramenaient avec elles le printemps, la fête parce que le Christ était ressuscité et annonçaient une journée particulière où tout le monde était heureux. Pour Angèle, religieux et profane se mêlaient étroitement et naturellement.

Évidemment ses parents respectaient les rites de la semaine sainte qui commençait le jour de Rameaux. Chacun se rendait à la messe avec son bouquet de buis afin de le faire bénir par le prêtre. Il représentait l'olivier de l’évangile, gage de foi et d'espérance. Oh les parfums dans cette église : verdure, fleurs, sucreries, encens ! Angèle les perçoit encore. Tout avait un air de renouveau.
On  accrochait ensuite une petite branche de buis sur les différents crucifix de la maison familiale, une aussi à la porte des étables et écuries. On n'oubliait pas ses morts et les tombes également étaient parées de buis béni. On en gardait un peu pour un deuil éventuel que l'on conservait discrètement dans une armoire. Il était d'usage d'en jeter un brin dans l'âtre pour éloigner la foudre de la maison les jours d'orage.

Quel bonheur ce jour de Rameaux pour Angèle et ses frères ! Maman avait acheté des papillotes, divers bonbons aux  emballages colorés qu'elle accrochait à leurs beaux branchages bien ronds choisis spécialement dans son jardin par leur grand-père. Celui d'Angèle portait aussi de jolis rubans roses et blancs. Mais elle n'oubliera jamais les cornues à deux pointes, dorées et parfumées à la fleur d'oranger que préparait adroitement sa grand-mère. Elles étaient destinées à garnir les rameaux. Maman plantait la tige de bois au milieu de leur chair rebondie ce qui exacerbait les délicieuses senteurs sucrées des brioches.
On avait beau saliver, passer les doigts subrepticement sur les gâteaux et les lécher en cachette pendant la cérémonie, on tenait bon. Pas question de toucher aux friandises avant la fin de l'office. Angèle se revoit, brandissant très haut comme un trophée sa ramure de buis lors de la bénédiction. Il arrivait à ce moment précis que tombent des gâteries mal attachées. On les ramassait prestement et les fourrait dans sa bouche ni vu ni connu.

Il est une autre coutume ancienne liée à ces fêtes qu'Angèle aimait beaucoup. Celle des « cacarous » - des œufs. Dans la nuit du vendredi au samedi des jeunes gens du village venaient chanter devant les  maisons une étrange mélopée évoquant la Passion de Jésus. C'était lugubre et donnait des frissons à la petite fille qui se pelotonnait dans son lit. Mais bien vite les chants, accompagnés à la vielle et l'accordéon devenaient joyeux. Ses grands-parents, restés debout, ouvraient aux « Réveillés » qui s'engouffraient dans la vaste cuisine où les attendaient du vin chaud et une panière d'œufs.  Angèle se levait alors pour profiter de la soirée. Elle adorait et enviait un peu cette bande de gais lurons toujours prêts pour la bamboche. Ils feraient plus tard une énorme omelette qu'ils dégusteraient tous ensemble.

Angèle est vieille aujourd'hui. Il y a deux jours cependant elle a veillé une partie de la nuit pour ne pas manquer « les Réveillés ». La tradition, un peu perdue jusqu'ici a été reprise cette année par quelques jeunes sensibles aux rites du passé. Angèle a pleuré en ouvrant sa porte. Elle a offert le vin chaud parfumé à la cannelle qui attendait sur un coin de sa cuisinière à bois. Elle a chanté et bu un peu. Elle a embrassé, très émue chacun de ses visiteurs. Puis elle les a regardés avec un peu de nostalgie s'enfoncer dans la nuit pour aller psalmodier leur complainte dans d'autres villages et recueillir des œufs par dizaine.

Les cloches carillonnent encore. Angèle se prépare pour la grand'messe. Elle étrenne un joli manteau tout neuf pour se rendre à l'église. Elle respecte la tradition de sa mère qui, chaque année pour les fêtes de Pâques, faisait confectionner par la couturière du village un vêtement pour  tous les membres de la famille. Elle se dit, un peu tristement, que c'est peut être la dernière fois qu'elle honore ces coutumes venues du fond des âges et qu'elle a toujours aimées.

 

15 avril 2023

Telle un trophée (Kate)

Telle un trophée

Belle telle un trophée

Au bras de mon ennemi

Qui soudain s'est présenté

Et surgi comme par magie

Pour me la souffler

La très brillante Alix

Étoile montante au bal de l'X

Ce maudit François

Ne mérite pas qui que ce soit

Citant Rabelais

Et d'autres auteurs bien laids

Quand il interpelait

Ma chère et tendre

"Madame la Vicomtesse"

Je lui avais dit de ne pas prétendre

Qu'il lui faudrait attendre

Qu'à moi il s'adresse

Plutôt qu'à une déesse

Alors que je brûlais d'envie

De lui dire de s'occuper de ses fesses

Mais les siennes, à lui

Et de quel droit, avec un tel style

S'adressait-il à ma dulcinée

De façon si peu subtile ?

J'avais bien ma petite idée...

Et puis ce cattleya !

Sorte d'orchidée

Qu'il lui adressa

"Avec amitié"

Là je me suis dit

Ce gars je le maudis

Et du haut de ma supériorité

Je n'en avais fait aucun cas

Ou plutôt j'avais tenté de m'en persuader

Même si je n'y arrivais pas...

Après de rapides recherches

J'ai trouvé qu'il était féru

Mais quel m'as-tu-vu !

Oui, féru, qui l'eût cru ?

De musique, littérature

Poésie, théâtre, culture

"Monsieur" avait lu la Recherche

Et la "vicomtesse"

Alix de Stermaria

Était attendue à l'adresse

Du côté de Guermantes, par là

0

0-1

D'ailleurs le narrateur

Amoureux éperdument

S'était fait remballer purement

Et simplement

Par un simple billet

Résumant son rejet...

Malgré mon talon d'achille

Je vais te botter les fesses

Avec style

Et à cette adresse

Tu n'y reviendras pas

Mon gars

Alix est ma joie

Mon chemin tout droit

Oublie-la toi

Un jour tu comprendras

Rien ne m'arrêteras

0 2

Aimer ma fiancée

Loin de toi cette idée

Indigne d'elle tu es né

X elle et X comme Xavier

- Xavier !

- Hein ?

- Xavier,

Tu viens ?

- Quoi ?

- Xavier chéri...

- Alix, c'est toi ?

- Oui.

Tu peux marcher ?

- Ça va aller...

 

 

 

8 avril 2023

Défi #673

 

Un truc qui, peut-être, vous apostrophe...

 

Trophée

 

7631

 

8 avril 2023

Ont découvert leur troublion

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8 avril 2023

Le lys dans la vallée (TOKYO)

 

IL est 8 h du matin, Honoré de Balzac se rend chez son éditeur. Ce Paris -là n’est plus celui de Manon Lescaut, on ne voit plus la prostitution qui allume Paris la nuit, l’éclairage au gaz est en train de s’éteindre.  Il traverse maintenant l’avenue de la chaussée d’Antin, contourne, la rue Louis le grand et s’enfonce dans la foule. Certains lisent le journal en se promenant, Honore de Balzac passe maintenant devant le café Leblond. C’est au moment où il bifurque rue du faubourg Montmartre, qu’un jeune homme le bouscule et lui arrache sa besace. La lanière de cuir pend encore à son bras.

 Honoré de Balzac est sidéré par l’agression. Il crie /arrêter ce sacripant. L’individu disparait entre la rue du Pont aux Choux et la rue des filles du calvaire.

Honoré de Balzac est ravagé par l’inquiétude. Dans cette sacoche se trouve son manuscrit. Son éditeur attend impatiemment celui-ci contre une somme rondelette de 5000e francs.

 Pourquoi aller à la police alors que son manuscrit n’a pas encore de titre ?  Il comptait sur son éditeur pour trouver celui-ci. Il fait l’inventaire de toutes ses années que ce roman lui a demandé.

 Quand il rentrera chez lui, il craint que sa femme doute de cette agression et imagine un autre scénario afin qu’il détourne la somme d’argent de l’éditeur au profit de sa maitresse.

Honoré de Balzac est maintenant assis sur un banc dans un parc. Il dresse la liste de ces romans, il se rend compte combien cela serait difficile de réécrire ce roman. Il est resté là tête baissée. ET il arriva ce qui n’arrive jamais dans aucun roman. Il a devant lui son sacripant et sa sacoche.

Le sacripant avait toujours la main dans la sacoche. Ne me regardez pas comme ça dit le jeune homme et ne me posez pas de question. Vous n’avez pas besoin de savoir.

Et je ne veux pas que vous sachiez pourquoi je fais ce que je fais. Cela ne vous concerne pas.

Je passe beaucoup de temps dans cette ville à repérer les hommes riches, mais là je me suis trompé.

Je ne sais pas lire, votre livre n’a aucun intérêt pour moi. Il lui tend la sacoche. Honoré de Balzac vérifie immédiatement le contenu. IL trouve un lys blanc au fond du sac et il crie / jeune homme votre lys au fond de ma sacoche. Le sacripant avait disparu. La suite vous la connaissez

v1

8 avril 2023

Décidément, il est partout ! (Walrus)

 
Comment ça, "qui ?" ! Je pensais que vous l'auriez deviné (et même, je suis certain que mon neveu Joe l'a fait...).

Mais Marcel, bien évidemment !

En cherchant une illustration pour la liste des participants, je suis tombé sur celle-ci

Dessin de Agranska Krolik

... mais je l'ai mise de côté pour mon usage personnel, parce que devinez où je l'ai trouvée...

Ici !

Voilà ! Comme vous pouvez le lire, "Miss Sacripant" est un surnom donné à Odette par le héro principal de La Recherche, ce grand œuvre dont vous ne retrouverez jamais le temps perdu à le lire.

Là, je pourrais prendre l'air supérieur de celui qui, connaissant l'œuvre en question sur le bout de ses doigts ankylosés d'arthrose (merci les claviers !), s'est souvenu de la chose fort à propos pour vous la mettre sous le nez.

Bien sûr, il n'en est rien : quatre malheureuses occurrences parmi les 2400 pages que comporte l'opuscule, autant dire un cattleya dans une meule de foin !

Quoi ? Ce serait étrange de trouver une orchidée dans une meule de foin ? Pas plus qu'une aiguille !

... Et allez savoir où ce petit sacripant de Marcel pouvait aller se vautrer, fleur à la boutonnière...

w762

 

8 avril 2023

Les cinq Sacripants (Lecrilibriste)


Après dix tours de manège
Qui n’arrêtaient plus de tourner
Et les avaient tourneboulés
Et les pintes de bière qu’ils avaient éclusées
Pour fêter leur retraite
Les cinq sacripants sont entrés
Au café « le joyeux safari »
Loin d’être sains de corps et d’esprit
Ils ont fait un sacré barouf
Complètement oufs
En fumant des Havane,
Le plus leste a sauté sur la table
Et s’est mis à danser
En vidant sa bouteille de whisky
Pour voir en rose la vie
Du haut de son perchoir,
Hilare, béat, épanoui
Il regardait de travers
Le patron qui s’époumonait
A lui crier après
Le patron, Il voulait le voir par terre
Et lui faire payer ses verres
Mais les 4 sacripants enragés
exhortaient leur compère
Que nenni ! Ils allaient tout casser

Le patron s’était réveillé le matin
A l’issue d’un cauchemar prémonitoire
Son bistrot était un saloon
Et « cinq hors la loi » en doudoune
Poussant d’un violent coup de pied
la porte de sa guitoune
Etaient rentrés en conquérants
Et les colts s‘étaient mis à cracher
La bagarre avait dégénéré
Tout le monde s’était empoigné

Lors,  ce fut un jour de scoumoune
Hélas, comme il l’avait rêvé
Et pour lui, bon gré mal gré
Son cauchemar fut loin d’être fini
Mais pourtant ce jour-là « au  joyeux safari »
Le nom de son bistrot a gagné son pari

8 avril 2023

C'est pas ma faute (Vegas sur sarthe)


Je suis un malappris, j'enfume les grenouilles
on me dit sacripant, auteur de tours pendables
aux admonestations je suis imperméable
en un mot comme en cent je suis une fripouille

Je cherche le grabuge et la carabistouille
pinçant le cul des filles en dessous de la table
le regard au plafond, rêveur, irresponsable
ne vous y fiez pas je suis une fripouille

C'est pas ma faute à moi si quelque niguedouille
tombe dans le panneau et me prend pour un ange
si elle se fourbit c'est que ça la démange

Je crie à l'infamie, j'accuse son voisin
qui prend un coup de poing et pisse son raisin
je suis fieffé coquin, rien moins qu'une fripouille

8 avril 2023

Mes trois mousquetaires (Kate)

Mes trois mousquetaires

D'ailleurs toujours en déplacement

Attiré par mon argent

Réussit à me courtiser habilement

Très fier voire arrogant

A rapidement fait des enfants

Garçons, une paire, également

Nommés Louis, royalement

Alors ensuite je l'ai fui pour longtemps

N'appréciant pas sa vie de sacripant

0

Anne-Charlotte de Chanlecy

(Non, pas Milady !)

séparée de celui

qui resta mon mari

pour qu'il vive sa vie

de mousquetaire

et moi la mienne aussi

sur mes terres...

 

 

 

 

 

8 avril 2023

Sale petit rat (Cavalier)

Source: Externe

 

C'est un tout petit rat, à peine une danseuse,
Ces cheveux sont noués d'un ruban de satin.
Un petit sacripant qui est bien trop crâneuse
En exposant son tout, tout en ne sachant rien …

Mais elles ... elles,

Ces danseuses au repos du grand ballet Bolchoï
Ont la fraîcheur des roses des bouquets d’Opéra.
L’instantané, cassé, recomposé par l’œil,
Aura pu être pris aux pinceaux de Degas …

Scènes intimes observées puis proies de l’analyse,
Tous leurs jolis moments seront décomposés :
Mouvements immuables, éternelles reprises,
Prêtresses de la grâce sous la réalité …

Mystères de la grâce sous la fusion du rêve,
Le Peintre chasseur d’instants se fera magicien :
Onirisme et vérisme en symbiose dans la sève,
Les fleurs ainsi croquées seront brossées sans frein …

Alors toi, Petit Rat, perdue dans la vraie cire,
Au vrai tutu de tulle, aux vrais chaussons de danse,
Sacripant effrontée, tu ne seras pas pire,

Et moi je te demande, ce que toi tu en penses ?

 

 

Source: Externe

 

Source: Externe

 La Petite Danseuse de quatorze ans

"Les danseuses ont cousu mon cœur dans un sac de satin rose,
de satin rose un peu foncé, comme leurs chaussons de danse …"
Edgar Degas

8 avril 2023

Quand l'eau fait lit... (tiniak)

(à la fin, j'expire)

L’ai tant cherché, mon Vif-Ardent
par les monts, les forêts de cèdres
aux faces d’un dodécaèdre
aux clepsydres d’où bat le temps

Avec mon âme énamourée
mes songes les plus improbables
son visage dans un retable
aux flancs de la nouvelle année

Rien n’y fait ! Sa pensée me hante !

Grande est la faute, pour mon rang…
(ainsi naissent les tragédies)
Mais je puis jurer - sûr ma vie !
qu’il est le seul que j’aie au sang

Un jour que je baignais dans l’onde
il m’aperçut - lui, et son frère…
Depuis, je sais que mon âme erre
à longer ce chemin de ronde

Et ce n’est pas tant son allure
ni sa lignée de nobles sangs
qui veut que j’aime, cependant
bien plus son cœur que son armure

En cet humble et terrible instant
où je sombre, bon gré, mal gré
dans ces flots d’où il m’a aimée
je l’embrasse, mon sacripant !

8 avril 2023

Collini et le sacripant (joye)

voltaire

Tel Sacripantagruel

Le sacripant

File son sacripantalon

Sans chausser ses sacripantoufles

Avant d'aller au Sacripanthéon.

Devant une telle sacripantomime

Je reste sacripantoise.

8 avril 2023

Contente de vous retrouver par bongopinot

 

Préparation

Pour réception

Apéritif

Moment festif

 

Des cacahuètes

Ça croque c’est chouette

Pistache amande

On en redemande

 

Noix de cajou

Réunissons-nous

Noix de pécan

Venez à Caen

 

Jour des défiants

C'est vivifiant

D'être entre amis

Ça nous nourrit

 

Un petit quadrille

Et nos yeux brillent

Il y a du raffut

Mais sans abus

Un peu de boucan

Grands sacripants

Pour des retrouvailles

Du genre canaille

 

8 avril 2023

Ça n'a pas traîné (Joe Krapov)

Ça n’a pas traîné !

Dès l’incipit, je m’écriai, tout en pestant :

- Sapristi ! Comment cela ?! Pas de trace d’un féminin pour « sacripant » ? Elles sont passées à la trappe, ces sacrées traîtresses à appas si chères à l’oncle Georges ? Tous les coups en douce des Sainte-Nitouche à nattes ne vaudraient pas tripette ? Quid de la parité en matière de piraterie ? Diane la chasseresse et ses parentes n’auraient qu’une seule corde à leur arc ?

DDS 762 Fifi Brindacier

C’est vrai ! Qu’est-ce que c’est encore que ce mauvais trip ? Elles se sont carapatées où les Fifi Brindacier, Lucy van Pelt et la Léna de Pim Pam Poum ? Elles jouent à la crapette dans la petite maison dans la prairie ? Elles font sagement de la pâtisserie, du pain d’épices et des crêpes puis nettoient les moules à tarte au Paic citron ? Elles font (de la) tapisserie et battent carpettes et tapis ? Quel épatant tableau mais, par pitié, quel imbuvable pastis à la mode très Ille-et-Rance Travail Famille Patrie vous nous proposez-là !

Pendant ce temps les Patrice, les Eric, les Ernest et les Hippolyte accapareraient pour eux seuls les rôles des pieds nickelés qui patinent, des trouble-fêtes qui ricanent et qui tirent à la sarbacane, des sacrés garnements qui opèrent des rapines, volent le raisin et les tapas dans la cuisine, s’étripent, se traitent de tapette puis se tirent en traçant comme des lapins quand tante Patricia demande qui lui a fait la crasse de pisser sur son massif de pensées ?

Quelquefois les nièces aussi sont saisies d’une envie pressante ! M’est avis qu’Anna, Aricie, Tina et Rita ont elles aussi plus d’un tour dans leur sac. Peut-être sont-elles juste plus aptes que les trépanés du bulbe à testostérone pour dissimuler leurs caprices, cacher sous une carapace de train-train serein leur capacité à faire des bêtises, à licher le picrate en douce ou à voler des nippes au Prisu !

Il apparaîtrait bien étrange aux lecteurs et lectrices de la comtesse de Ségur de l’égalité hommes-femmes qu’aucune petite fille modèle ne tirât jamais la langue aux bons petits diables, ne se payât une pinte de bon sang en commettant force farces, ne rendît la monnaie de sa pièce au cousin à crête de punk, ne s’étripât avec sa pire ennemie, ne se montrât crispante pour son amoureux transi, ne fût capable de coups de patte ou de griffes.

Il faudrait être spartiate ou sacristain – encore un mot sans féminin ! - pour regarder comme du haut de la roche tarpéienne le monde en crise et faire semblant, sans cesse racée et toujours riante, de ne pas voir l’horreur des mercenaires de Wagner qui tapinent dans le craspec, de snober la rapacité des milliardaires et les exercices circassiens de leurs valets zacravates.

Pour danser sur le cratère du volcan, y a-t-il plus habile qu’une Isadora Duncan ?

***

Voilà, j’ai terminé ! Je n’ai pas été rapiat pour ma part. L’air de rien, en passant, j’ai quand même truffé, sans que ça ne fasse trop prise de tête, ce satané pensum hebdomadaire de quatre-vingts anagrammes du mot « sacripante » !

Voilà, cher Monsieur Ponge, ô Francis, mon parrain, tout le parti que j’ai pu tirer du sacripant !

Je suis bien conscient que mon écrit n’est pas la panacée, que vous n’entrerez pas en transe à sa lecture et que je vous offre peut-être cette semaine une bien pâle pitance tardivement sortie de mon crâne d’oeuf. D’autres participant·e·s feront sans doute, certainement même, mieux que moi. Pour cette raison-là je ne serinerai pas que la consigne n’était pas inspirante. Simplement, en toute sérénité, je proclamerai que, pour moi seul peut-être, « Sacripant » est un mauvais sujet !

DDS 762 Katzenjammer Kids [Knerr] 021 - Il a l'oeil

8 avril 2023

Sacripant (petitmoulin)


Sacripant des hauts lieux
De cécité
Trébuche sur des mots
Usés
Circulez dit-il
Il n'y a rien à voir
Rentrez chez vous
Écoutez les informations
À la télévision
Chacun chez soi
Porte close

Sacripant des hauts lieux
Est plus loin
Des étoiles
Que toi qui les recueilles
Dans ta main rugueuse
Quand elles dansent
Sur l'eau de la rivière
Au pied de la montagne

8 avril 2023

Désaccord tenace (Yvanne)


À la campagne les querelles entre voisins perdurent souvent pendant des générations . Querelles  pour des histoires de bornage, de prise d'eau, de partage aussi entre héritiers d'une même famille. Elles occasionnent des brouilles coriaces et des rancœurs larvées qui ne demandent qu'à éclater au moindre prétexte.
Point n'est besoin d'aller bien loin pour qu'existât un mur de la discorde dans mon village comme celui voulu par un certain personnage entre les USA et le Mexique. Oh bien sûr un tout petit mur, à l'échelle du hameau !

Vous connaissez Fernand et sa couardise. Oui, Fernand, le mari de la Guite. Peureux mais rusé comme une fouine et surtout rancunier comme la mule du pape. Il en voulait à sa sœur qui avait hérité d'une parcelle de terrain en bordure de route et proche de sa maison. Il lorgnait depuis toujours ce lopin de terre pour en faire son jardin mais on ne discutait pas alors le choix des parents lors de la répartition des parts.

Du vivant de son aînée il avait fait profil bas et s'était accommodé de la chose. En apparence tout allait bien dans la fratrie. Mais Fernand n'oubliait pas. Il était persuadé qu'il avait été floué et ça le mettait en rage chaque fois qu'il passait devant le jardin de sa sœur. Il se trouve que son beau frère Henri avait construit un mur en pierres sèches pour isoler son lot de la route et aussi de la maison de Fernand. Ce qui ne fit qu'aggraver le ressentiment de ce dernier. Il passait de plus en plus souvent par là depuis que la faucheuse avait emporté sa « pauvre parente. » Il voulait absolument prendre sa revanche en démolissant ce mur. C'était devenu une obsession mais il n'osait quand même pas le faire lui-même.

Il chercha comment mettre son plan à exécution et une idée germa dans son esprit. Il allait utiliser la petite troupe de gamins qui empruntait chaque soir ce trajet en rentrant de l'école. Il se posta un jour devant la muraille et attendit. Il avait pris soin auparavant de glisser quelques pièces entre les pierres disjointes. Pièces des années 1920  trouvées dans le grenier de la maison familiale.  

Les enfants l'aimaient bien car le bonhomme n'hésitait pas à taper dans le ballon avec eux. Ils s'approchèrent pour le saluer comme d'habitude. Fernand leur montra alors une pièce bien astiquée, brillante comme un soleil. Il expliqua qu'il venait de la ramasser là, tout près du mur d'Henri. Il ajouta perfidement qu'elle avait sûrement beaucoup de valeur. Il n'en fallut pas davantage pour que les garnements commencent à enlever des pierres et tombent, bien entendu sur quelque monnaie. Fernand avait réussi son coup : tous les soirs, les écoliers s'appliquaient à faire dégringoler la murette. Il surveillait l'opération de loin et jubilait.

Henri ne tarda pas à s'apercevoir du larcin. Il courut après les gosses et manqua de s'étouffer en hurlant : « sacripants, vous allez me payer ça. » Je dis « sacripant » pour faire plaisir à Walrus mais Henri avait un autre mot ! La maîtresse d'école le vit arriver le lendemain. Les enfants, tout penauds dirent qu'ils cherchaient un trésor dans le mur d'Henri et d'ailleurs ils avaient déjà trouvé des pièces en or. Innocemment ils claironnèrent que Fernand, le premier, avait découvert le filon. Tout s'expliquait. Surtout pour Henri.

En guise de punition la maîtresse ordonna aux enfants d'aider Henri à reconstruire son mur. Quant à Fernand, son beau frère s'en occupa et ça se passa mal pour lui. Très mal. Même la Guite s'en mêla et tança vertement son homme en lui disant qu'il était plus bête que les gosses et qu'il lui faisait honte.
Qui fut chocolat dans l'histoire ? Au fait : joyeuses Pâques à tous et n'en mangez pas trop...de chocolat !


1 avril 2023

Défi #762

 

Pour un 1er avril, nous avons ce qu'il vous faut !

 

(petit) Sacripant

 

63302907[1]

 

1 avril 2023

Ont fait du boucan (ou pas)

1 avril 2023

Raffut (petitmoulin)

 

Entre le raffut

Des souvenirs trompeurs

Et le silence de la cendre

Quand la nuit

Couvre la dernière braise

Il y a la place

Pour le chant de l'oiseau

Qui répare le présent

 

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