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Le défi du samedi

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9 février 2019

Sont tous de nobles cœurs

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9 février 2019

Il ne faut pas confondre (Walrus)

 

C'est toujours sur une sorte d'impulsion que je choisis le mot de la semaine (attention! je vous entends suggérer que c'est le résultat de mon côté "illuminé").

Pour celui-ci, après qu'il me soit tombé dessus, j'ai cherché une illustration pour vous le proposer et c'est là que j'ai constaté que les problèmes commençaient avant même d'écrire ma propre participation.

J'ignore comment G**gle règle sa recherche en fonction du pays où vous vous connectez, mais toujours est-il qu'ici, en Belgique, la majorité des premières images proposées concernent... une rue de la ville de Liège !

J'ai donc choisi une autre image liée au sens le plus commun de roture et j'ai conservé la rue pour ma participation.

Si l'on entend régulièrement les Français nous parler de "sur Paris", les Liégeois, eux, diront "en Roture".

La rue en question ne s'appelle en effet pas rue de la Roture, ce qui laisserait supposer qu'elle est peuplée de roturiers (même si c'est le cas), mais rue Roture, et ce nom n'a rien à voir avec la classe sociale de ses habitants, mais bien avec son histoire.

Confirmation de la chose dans le paragraphe Toponymie qui lui est consacré par Wikipédia :

L’appellation dérive du bas latin via rupta (« voie rompue »), c'est-à-dire de route rendue praticable par l'enlèvement d'obstacles, et non du fait que cette rue aurait été habitée par des roturiers.

C'est beau hein ? (comme on dit chez les ch'tis)

C'est même trop beau car une deuxième version existe, tirée d'un opuscule (750 pages) en ma possession : "Le nouveau dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles" de Jean-Jacques Jespers aux éditions Racine, et qui attribue l'origine du nom au fait qu'on y rouissait le chanvre :

roture

Eh bien voilà, nous ne sommes pas plus avancés.

Si ça se représente, plutôt que de me perdre dans la cité ardente (ouais, c'est comme ça que les Liégeois appellent leur ville et avec leur accent traînant, on a bien du mal à les prendre au sérieux), je vous balancerai mon petit refrain :

Du temps où j'étais prince,
Au fond de ma province,
Je coursais comme un fou
Ce qui portait dessous :
Les belles roturières,
Les tendres dentellières,
Les fines corsetières,
Les biches au regard fou,
Les bergères légères,
Les solides fermières,
Les troublantes sorcières,
Les grâces aux cheveux roux.

Du temps où j'étais prince,
Au fond de ma province,
J'implorais à genoux
Ce qui portait bijoux :
Les fières douairières,
Les femmes de notaires,
Les marquises sévères,
Les danseuses à froufrou,
Les blondes héritières,
Les filles d'apothicaires,
Les riches joaillères,
Les bayadères itou.

...

9 février 2019

Roturiers (Venise)


Cœur de roturier et rien d’autre.
Avec un rossignol pour bannièrev
Sans l’aiguillon du blason
Et là nos baisers, nos promesses, nos rivières souterraines
La rose ouverte sur le jardin
Et le rosier de nos promesses sans épine.
Il faudra coucher nos corps sans linceul, sans royaume
Pendant que nos faux couperont les épis jaunes.
Nos cœurs roturiers ne s’envoleront pas, mais
nos soupirs nos renoncements
Comme de vieux oiseaux frémiront dans la brume
Braves gilets jaunes au cœur roturier
Dont l’alphabet trébuche dans les caniveaux pleins de larmes.

Moi je tordrai les branches des peupliers pour vous laisser passer.

9 février 2019

Un jeune roturier par bongopinot


Il a la jeunesse
Il navigue sans filtre
N’a aucun titre
Mais un cœur en liesse

Satisfait de sa roture
Le sourire aux lèvres
À faire devenir chèvre
Un chevalier en armure

Il a la bonté du cœur
Est aimé du quartier
Fidèle en amitié
Il n’a pas de rancœur

Il est des nôtres
Point de sang noble
Simplement humble
Aimant les autres

Il n’est pas de la noblesse
Navigue sans filtre
N’a pas de titres
Et pratique la gentillesse

9 février 2019

À bout de souffle (Pascal)


Les vrais héros sont anonymes. Arrivés sur zone, les jumelles ostensiblement braquées sur la mer, entre l’écume pétillante, les ombres omniprésentes, les vagues jaillissantes, puisque le caboteur avait malheureusement sombré, nous cherchions désespérément les éventuels survivants. Le vent hurlant dans la mâture, les penchements violents, les visages fermés, traduisant pourtant toute l’énormité de la tâche, rajoutaient encore à l’impression apocalyptique de la situation…  

Tout à coup, dans l’immense puzzle de la mer, on a pointé du doigt une minuscule pièce orange qui pouvait être un gilet de sauvetage !... « Là !... Regardez !... Tribord avant !... » Aussitôt, deux souffles puissants jaillirent des cheminées et nous nous rapprochâmes de la victime. Et puis, dans les machines et chaufferies, au poste de manœuvre, on réclama un nouveau « Stop »…

Pendant l’arrêt, le bateau roulait bord sur bord ; il était impossible d’avancer dans les coursives sans être sévèrement bousculé, châtié, maltraité. Et quand on le pouvait, on marchait sur les matériels de sécurité accrochés aux cloisons qui, eux-mêmes, devenaient des objets dangereux. Parfois, on prenait tellement de gîte qu’on restait plaqué contre la cloison, attendant une petite accalmie pour reprendre notre semblant d’avancée. Durement molestés par cette ennemie invisible mais tellement présente, soumis à sa force brutale nous secouant sans cesse, c’était comme si la mer voulait faire lâcher prise à tous les marins du bateau…  

Au bout d’une glissade malencontreuse, le deux-galons qui gérait l’activité des secours sur la plage arrière dût très vite déclarer forfait à cause de sa figure et de ses dents qui explosèrent contre une bite d’amarrage. Bien planté sur ses jambes, le casque sur les oreilles et le micro devant la bouche, c’est le patron bosco qui reprit la manœuvre. Déjà, notre capitaine d’armes avait plongé dans le bouillon pour récupérer le bonhomme, encore si fragilement accroché à son restant de vie…

Avec un malin plaisir, la mer s’amusait du bateau en le baladant du creux le plus profond à la cime la plus haute de ses vagues. Elle inondait ses ponts ou les envoyait vers les sommets et, pendant quelques instants, ils effleuraient les nuages. Contente de cet échafaudage éphémère, subitement, elle laissait tout tomber ; alors, elle gonflait une autre vague, plus puissante, plus rageuse, plus déterminée, qu’elle allait confronter une nouvelle fois à notre pauvre coquille de noix. Pour nous faire peur, entre ses remous, elle créait des masques d’ombres grimacières aux mille faciès inquiétants…

Blanchi de sel, désemparé, le bateau subissait sans faillir tous ces furieux assauts de mer ; si ses grincements étaient comme des gémissements, si ses ballottements étaient comme des mouvements d’incertitude, si ses portes étanches n’étaient plus imperméables, généreux dans la tourmente, docile pendant les sollicitations, il s’acquittait de son devoir en géant.
Les vagues assaillantes pouvaient bien s’éclater contre ses flancs, les paquets de mer attaquer ses superstructures, la houle puissante le trimballer sans nul ménagement, il était comme un oiseau protecteur, défendant bec et ongles tout son équipage…  
Dans le chaos général, au milieu des secousses, des vibrations, des rouleaux, des glissades, c’était pendant ces moments extraordinaires qu’on apprenait à aimer notre bateau et, lors des escales lointaines, on arborait sa légende avec une grande fierté…
Intrépide, notre courageux bidel se démenait dans l’intense tumulte ; minuscule homme-grenouille, entre tuba et palmes, il s’acharnait à nager dans le fracas des vagues. Un mètre en avant, deux mètres en arrière, c’était un nouveau jeu de la mer, avec cet impromptu et inconscient sauveteur.
Parfois, happé par une lame, on ne le voyait plus ; parfois, il se confondait avec l’écume rageuse crachée par la mer ; parfois, il s’escrimait pour atteindre la cime d’une vague mais elle se désagrégeait et tout était à recommencer. Au calcul de l’approximation, ce qui pouvait être à cent mètres se retrouvait soudainement à cinq cents mètres…

Nous, impuissants, regardant les événements sur le pont, on voulait tous lui donner notre énergie pour qu’il accomplisse sa mission ! À la passerelle, malgré l’impérieux devoir d’entraide entre les gens de mer, envoyer au feu les plongeurs du bord dans cet impétueux cataclysme, c’était quand même prendre une sacrée responsabilité. C’est certain, derrière leurs jumelles, il y avait des ficelles sur les casquettes qui devaient prendre du mou, des médailles qui flageolaient et des glottes qui devaient jouer au yoyo…  

Entre marche avant et marche arrière, le bateau tentait de protéger son plongeur le plus émérite ; les autres, à bout de force, avaient regagné le bord. Tout à coup, la ligne de vie, qu’on tenait solidement entre lui et nous, est devenue lâche ! Là-bas, dans  l’écume et le roulis, notre sauveteur s’était décroché pour atteindre son sinistré ! Devant nos yeux médusés, tant d’altruisme téméraire conférait à la leçon d’Humanité…  
Après un temps interminable, il parvint à le rejoindre. Fait divers, fait de gloire ou simple roture, on ne savait pas encore dans quelle rubrique les journaux allaient parler de cet hallucinant sauvetage. Outrée, la mer, se sentant dépossédée de ces deux futurs noyés, leur envoyait abondamment toutes ses pires calamités en concentré de tumultes les plus féroces...  
Maintenant, coûte que coûte, il fallait qu’ils reviennent au bateau ! Trouver encore des forces ! Puiser à pleines brassées dans l’instinct de conservation ! Se rappeler des arbres en fleurs, des sourires de femme, des rires d’enfant, et tout ce qui fait aimer la Vie !...  

Contre vents et marées, notre plongeur tenait bon ; il avait empoigné son naufragé et, tant bien que mal, il tenait sa tête hors de l’eau. À quelques secondes près, je crois qu’il aurait ramené un autre noyé et il ne le voulait pas. Bien sûr, les yeux remplis de sel, ils crachaient la mer, ils toussaient ses embruns, ils dégueulaient son écume !...  
À bord, cramponnés au bastingage, nous étions tous des supporters assidus, gravant pour toujours l’exploit dans l’intimité de nos souvenirs, et priant le Ciel en l’encourageant expressément d’envoyer un de ses meilleurs miracles !...  

La houle perturbait les manœuvres du navire mais, d’évolutions en louvoiements, nous avions pu nous rapprocher des deux hommes. Admettant tout cet acharnement et devant le courage inouï de ce plongeur du bord qui arrachait ce naufragé d’une triste fin, magnanime, la mer les renvoya à leur devoir de rester vivants. D’une lame, d’une seule lame, par-dessus les balustrades et sans ménagement, elle les balança sur le pont. Jusque là, pour tous les morts qu’on avait repêchés, ce ciel si blafard et si tourmenté était soudain redevenu bleu…  

Glacés, exténués, tremblants, à bout de souffle, sous des couvertures, entre notre haie d’honneur et nos applaudissements, ces deux-là avançaient péniblement dans la coursive centrale, soudés par la bave, le vomi et les larmes. Agrippé au bidel, le petit gars ne voulait plus le lâcher jusqu’à ce qu’on retrouve un quai. Si les vrais héros sont anonymes, le nôtre s’appelait Fus, le maître Fus, et je lève encore mon chapeau quand je pense à lui. Aux doux parfums de soufre, deux bouffées brûlantes et rauques, brutalement sorties des cheminées, signifièrent notre retour sur Toulon. Notre sillage éphémère était une de nos plus belles signatures, au bas du parchemin de la mer…

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9 février 2019

Roture (Laura)

 

 Nom féminin, du  latin, ruptura est issu de l'ancien français , roture « ouverture, déchirure[1]. »

 

Faut-il en déduire que la vulgarité de ce, celui ou celle qui n'est pas noble est une ouverture?

 

Ouverture pour devenir noble, se cultiver, s' améliorer, s' ouvrir au monde, être plus curieux, sourire sous la pluie.

 

Faut-il en déduire que la vulgarité de ce, celui ou celle qui n'est pas noble est une déchirure?

 

Déchirure du contrat social rousseauiste, assombrissement du ciel des lumières dont la violence effraie.

 

3 février 2019

 

 


[1] 1174-87, Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 3709 in http://www.cnrtl.fr/etymologie/roture

 

9 février 2019

Où est la noblesse, où est la roture ? (Joe Krapov)

Le docteur de Morgnies ouvre la porte de la salle d’attente avec brutalité.

Comme on est le 16 septembre 1880, il ne peut pas gueuler, faisant référence à Jacques Brel, tel un sous-off dans un bordel de campagne : « Au suivant !» mais on entend presque ces mots dans la vivacité de son geste. Il a la moustache en bataille, la corpulence d’un escrimeur et la carapace de l’homme prêt à tout voir et tout entendre de la vie sans moufter plus que ça. Une espèce d’aristocrate, le médecin, chez qui tout le monde peut entrer et déballer des horreurs, qu’il soit noble ou roturier.

Aujourd’hui, en ce début d’après-midi, ils sont deux, bien amochés, à faire passer en urgence. Les patients ne sont plus impatients quand quelqu’un poireaute parmi eux avec un œil sanguinolent. Le premier arbore donc deux magnifiques cocards dont l’un bien saignant et l’autre bonhomme a le bras en écharpe, enveloppé dans ce qui ressemble à une serviette de restaurant. L’aveugle et le paralytique mais dans la version bons bourgeois de Paris bien aisés. Cela le docteur de Morgnies l’a déduit de ce que les deux gars ont l’élégance parisienne des dandys et de ce que la serviette est marquée Bignon. Bignon ! Pour un type qui a deux cocards, c’est cocasse !

- Qu’est-ce qui vous amène, Messieurs ? Par lequel de vous deux je commence ?

DDS 545 Aurélien Scholl

- Monsieur, permettez d’abord que je me présente. Je suis Aurélien Scholl, journaliste à «L’Evénement». Nous étions en train de déjeuner tout à l’heure chez Bignon et nous allions sortir quand un jeune gommeux excité s’est mis en travers de mon chemin.

- Il a demandé à mon ami s’il était bien Aurélien Scholl.


- « C’est bien moi, monsieur » ai-je répondu. En quoi puis-je vous être utile ?


- « En rien, espèce de petit roturier ordurier ! Prends ça de la part du comte de Dion !» a-t-il dit et il a balancé à Aurélien une gifle et deux pêches dans la poire.


- Sans même se soucier de ce que je portais un monocle de chez Tati ! J’eusse pu perdre un œil dans l’histoire. Et c’est pour cela que je viens consulter l’homme de l’art que vous êtes. Y aura-t-il des séquelles à cette violence ? Le saignement s’est arrêté mais pour l’instant, je vous l’avoue, je vois tout flou comme si je m’étais fait flasher à l’issue d’un bal. C’est au point que j’ai eu besoin du soutien de mon ami Turgan pour venir jusqu’à vous.


- Et puis il y a aussi cette histoire de carafe. Tu es quand même tombé dans les pommes quand il te l’a lancée et que tu l’as reçue en pleine poitrine.


- Certes, mais je l’avais traité de manant, de charretier et de crocheteur.


- Tu étais quand même en droit de le faire après t’être ainsi faitboxer, non ?


- Laissez-moi examiner cela, dit le docteur. Mouais. Pas fameux, fameux, les yeux, surtout le droit. Déshabillez-vous que je voie le torse.


- Attends, Aurèle, je vais t’aider.


- Non, laissez, dit le docteur, je vais m’y coller. Avec votre bras en écharpe ce ne serait pas pratique.

Le docteur examine le thorax où il y a un énorme hématome. Il tâte les côtes du journaliste et demande, intrigué :

- Dites voir ? C’est normal que vous ayez toutes les côtes fendues ?

- C’est que j’aime beaucoup rire et me moquer, Docteur ! Mais je n’ai jamais eu l’intention de faire du mal à qui que ce soit. Ca reste toujours de bon aloi.


- Je sais, je sais. Bon rhabillez-vous. A part l’honneur du comte de Dion, il n’y a rien de cassé.


- Mais je ne lui ai rien fait à ce garçon ! Je ne le connaissais même pas avant cette séance de pugilat!


- Vous avez sûrement dû écrire quelque chose le concernant. Mais ce n’est pas mon affaire. Je vais vous prescrire une ITT


- Qu’est-ce que c’est ? Ca fait mal ?


- C’est juste une interruption temporaire de travail. Vous n’allez récupérer la vue que dans dix-neuf jours et il vous faudra attendre encore onze jours avant que vous ne puissiez retourner au théâtre et rédiger vos comptes-rendus ironiques.


- Vous me connaissez donc, Docteur ?


- Oui je m’intéresse un peu à ce que vous écrivez.


- Et pour les yeux vous me donnez quoi ?


- Deux escalopes le matin et deux escalopes le soir, à apposer sur les orbites.


- Mais ça va me coûter horriblement cher ce régime carné ! Vous n’avez pas de médicaments, plutôt ?


- Je suis contre les prescriptions de produits chimiques ! Je fais de l’homéopathie. Contre la boucherie, j’utilise la boucherie. Si vous avez des problèmes financiers, attaquez le comte en justice et comptabilisez votre facture de bidoche dans les dommages et intérêts que vous lui réclamerez. A vous maintenant monsieur Turgan. Déballez voir un peu ce que vous avez dans votre serviette.


- Oh moi c’est juste une estafilade !


- Avec quoi vous êtes-vous fait cela ?


- Mon ami Aurélien a voulu se défendre contre le comte. Il a sorti son stylet.


- Un stylet ? Les journalistes écrivent avec un stylet maintenant ? C’est fini le stylo ?


- Je devais partir ce soir pour Bruxelles, précise Aurélien Scholl. Bien que la Belgique soit un pays d’honnêtes gens j’avais emporté à tout hasard mon parapluie de voyageur dont le manche renferme un stylet.


- Vous avez raison, il y a là-bas de vilains bonshommes qui tirent à vue sur les littérateurs français !


- Et comme il n’y voyait plus rien, c’est moi qu’il a blessé.


- Ce que je ne vois vraiment pas c’est pourquoi le comte s’en est pris à moi.


- Cherchez la femme, Monsieur Scholl ! Quel livre avez-vous publié récemment ?


- « Fleurs d’adultère ». Pourquoi ?


- Cherchez de ce côté-là. Je suis sûr que l’explication est là. Voici vos ordonnances, Messieurs. Lequel de vous deux règle l’addition ?


- C’est moi !


- Non c’est moi !


- Je vous en prie, je vous suis redevable de…

***

Après avoir raccompagné les deux hommes jusqu’à la porte et avant de faire entrer le client suivant le docteur de Morgnies jette un œil au portrait d’Isaure Chassériau qui trône dans son vestibule.

- Eh bien dis-donc, Isaure ! Le journaliste-bashing commence de bonne heure, cette année !

2019 02 08 Isaure flashball

9 février 2019

Horto-gaffe (joye)

roture oblige

9 février 2019

N'importe quoi ! (Nana fafo)

Ronchonchon explore l'association d'idée...

drôle de zèbre, non ?

Rochonchon-lapsus

 

9 février 2019

R comme roturier (participation d'Adrienne)


La première fois que mini-Adrienne a entendu le mot roturier, c'était de la bouche de sa mère et exprimé avec un tel dédain qu'il rimait parfaitement avec ordurier alors elle n'a pas osé demander ce que ça voulait dire.

Peur d'entendre des choses qui auraient blessé l'oreille.

Heureusement, le petit frère n'avait peur de rien:

- C'est quoi, un roturier? il a demandé.

- C'est quelqu'un qui n'est pas noble, a dit la mère.

- Et nous, on est nobles? a demandé le petit frère.

La question était déplaisante, c'était clair: Bien sûr que non, a grogné la mère.

Et on a parlé d'autre chose. De ne pas mettre les coudes sur la table. D'une tartine à finir. Et de ne pas parler la bouche pleine.

9 février 2019

Germaine de Trucmuche (Vegas sur sarthe)


« Dis mon biquet, est-ce qu'on est des roturiers ? »
Germaine a de la chance que je vienne tout juste de terminer mon  sudoku : »Pourquoi tu me poses cette question ? »
« Parce que la pimbêche du dessus m'a traitée de bourgeoise ce matin dans l'ascenseur»
« Ah ? Si elle t'a appelée bourgeoise c'est en effet parce que tu es une roturière, mais tu peux aussi être vilaine »
« Si c'est pour me traiter de vilaine, tu peux garder tes explications pour toi ! »
« Te fâche pas bichette, les roturiers sont bourgeois ou vilains voire manants, c'est pas moi qui le dis c'est Wiki»
« C'est qui cette Vicky ? »
« Laisse tomber bichette »
« Des manants ? Pourquoi pas fripouilles ou racailles ? »
« Euh … c'est pas faux »
Germaine branle du chignon : »Si cette pimbêche m'a traitée de racaille, elle va avoir affaire à moi ! C'est pas parce qu'elle habite un étage au dessus que ...»
« Tu ne vas pas la défier en duel, bichette ? On n'est pas des nobles non plus »
« Et comment on fait pour être des nobles, Monsieur Je sais tout ? »
« Euh … un titre de noblesse ne s'achète pas sur eBay, bichette. Tout au plus une particule »
« C'est comment une particule ? »
« C'est un 'de' devant le nom, comme Germaine de Trucmuche »
« Parce qu'il faut s'appeler Trucmuche en plus ? Alors tous les nobles s'appellent Trucmuche ? C'est d'un pratique»
« Non, Trucmuche c'est un exemple, j'aurais pu dire Madame de Sévigné ou le Marquis de Sade »
« Hein ? Mais le Marquis de Sade, c'était un vilain ! »
« Ouais bichette, c'était un vilain noble »
« Ah ? Et la Sévigné c'était une noble peut-être ? »
« T'as raison bichette, elle a épousé un breton qui s'est fait appeler baron puis marquis et le tour est joué ! »
« Tu serais pas breton mon biquet par hasard ? »
« Euh … non, désolé je ne suis pas breton »
« Alors on sera des racailles toute notre vie … et nos enfants aussi ? »
« Ben oui, mais des jolies racailles ma chérie »
« Ouais, et ben demain matin dans l'ascenseur je connais une pimbêche qui va ravaler sa particule avec une bonne mandale ! »
«Parce qu'elle a une particule ta pimbêche ? »
« Elle s'appelle De Suza»
« De Suza comme Linda ? Celle de la valise en carton ? »
« Quelle valise ? La pimbêche c'est pas Linda, c'est Léonida et son sac Vuitton c'est pas du carton»
« Léonida ? C'est pas beau »
« T'as raison mon biquet, c'est même très vilain ! »

9 février 2019

La duchesse et le raturier (Lecrilibriste)


Au coin d'la rue des Basses Fosses
Lovée en manteau de chat noir
La Duchesse attendait son carosse
qui l'emportait vers le manoir

Bien à l'abri derrière son kiosque
il ne rêvait que d'aventure
Il avait nom Elie Ratùr
Mais il était plutôt breau gosse
Et il vendait ses horoscopes
que Duchesse chaque mois achetait
Il était amoureux de Duchesse
Mais il n'osait se déclarer
Quand on s'appelle Elie Ratùr
des Duchesses on se fait jeter

A l'école on l'avait moqué
« Lis tes ratures », on l'appelait
d'échec en échec il allait
car ça l'avait traumatisé...
Il raturait, il raturait
comme on bégaie, il raturait
toutes les pages qu'il écrivait
Même dans ses rêves il raturait
ça le laissait tout déprimé ...
Un psy, il fallut consulter
La psy, fine mouche lui dit
Votre nom est  prédestiné
travaillez vos ratures et puis
écrivez, transformez, écrivez ...

Ce qui fut dit, Elie le fit
Des pages et pages s'entassèrent
Elie transformait ses ratures
Et une histoire s'écrivait
De voir ainsi cet Epîcure
et son sourire d'Estrémadure
toujours plongé dans ses césures
notre Duchesse s'enhardit
tout de go à donner son adresse
pour qu'elle savoure ses prouesses
car elle était une éditrice
et proposa de lire gratis
son spécimen sans rature …

Ce qui fut dit, Elie le fit
il se rendit à cette adresse
Melle Duc qu'on appelait Duchesse
l'attendait !
Elle lut pendant deux jours, deux nuits
les aventures d'une Duchesse
amoureuse d'un roturier
Elle en fut tout émoustillée

Et croyez le, si vous voulez
Le premier prix d' littérature
décerné à Elie Ratûr
pour « la duchesse et le raturier »
fit un tabac incontesté
Pourtant y 'avait une rature
dans le titre bien imprimé
Mais personne n'avait remarqué.

2 février 2019

Défi #545

 

Allez, un petit mot qui nous concerne
(presque) tous :

 Rature

Roture

 

5451

 

 

2 février 2019

Ont réussi à atteindre leur quorum

2 février 2019

Quorum (Venise)

v1v2

2 février 2019

On y perd son latin (joye)

Mon oncle Xavier, horresco referens, était le dernier des profs de latin. Vous voyez le genre, moitié Sénèque, moitié Cicéron, moitié Aristote avec un bon pourcentage de Socrate – son tout étant plus que la somme de ses parties, quoi.  Méthodique, et muni d’une garde-robe qui datait d’au moins depuis l’Antiquité. Tout comme ses diplômes et doctus comme libro.

Tonton Xavier était la terreur de la salle des profs. Les individus mal avisés qui osaient lui adresser la parole reçurent toujours une réponse érudite, mais obscure, en latin.

-          Bonjour monsieur !  Comment allez-vous ?

-          Aequo animo ! répondait-il, sèchement.

-          Salut Xavier ? Ça va ?

-          Parturiunt montes, grommela-t-il.

Chaque malheureux qui avait l’occasion de le saluer troisièmement dans la même journée ou après avait droit à un « Bis repetita placent ! » impatient.

Les anciens collègues en avaient l’habitude, et les jeunes s’orientaient vite au phénomène, sustine et abstine. Jusqu’à l’arrivée d'Avis Wellington, la nouvelle prof d’anglais. C’était une veuve, grande, blonde et charmante, venue de l’Angleterre, et qui avait presque l’âge de la retraite. Il lui fallait encore une petite année d’enseignement afin de toucher sa pension. Son français était passable, mais elle ne comprenait pas encore le débit de ses collègues, servum pecus. Donc, les conseils obligatoires concernant Tonton passaient incompris par la nouvelle venue.

Donc, oui, vox clamatis in deserto, le lendemain matin, madame Wellington s’adressa à son collègue, le prof de latin, terreur de la salle des profs.

-          Bonjour monsieur, je suis Avis Wellington, lui sourit-elle en tendant la main.

Et vae victus ! Tonton Xavier resta muet, une lueur étrange dans ses yeux bleu délavé.

-          Bonjour monsieur, répéta-t-elle. Je suis Avis Wellington.

Après tout, audaces fortuna juvat.  Mais toujours rien. Muet, figé, une véritable statue, Tonton restait sans mots. Alea jacta fuit.

Madame Wellington dût décider que Tonton était soit sourd, soit plus désagréable que son air, et elle se retira pour rejoindre ses Première-B. Il fallut même plusieurs minutes pour Tonton de revenir à lui. L’effet n’était pas inaperçu par les collègues, qui se mirent ensemble pour perfectionner un plan : à partir de désormais, personne n’adresserait la parole à Tonton. On laisserait cela à La Wellington…après tout, delenda Carthago ! On lui rendrait ses bizarreries. Madame Wellington serait la porte-parole du groupe qui lui clouerait Le Bec selon La Vulgate.

Hélas, ils oublièrent encore de le dire à la nouvelle prof, qui, elle, avait décidé de lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle refusa tout simplement de lui dire quoi que ce soit, et tous les autres profs firent pareil, comme leur nouvelle idole, cette rara Avis.

Voyez-vous, le tout était un délicieux…quid pro quorum.

Et Tonton ?  Eh bien, il épousa enfin sa petite amie qui s'appelait, bien sûr, Gloria Victis.

2 février 2019

Arminda et le DRH (Lecrilibriste)

 

  • Arminda : Tu vas voir c'que che vais y met', moi, Arminda Casanova à tous ches chignols ! Cha va chier, foi d'Arminda et quand Arminda a dit, ch'est l'armée qui dit ! !!!
  • Le DRH : Arminda, cha n'peut (oh pardon ! ) ça n' peut plus durer. Vous avez versé la poubelle pleine de papiers importants dans le cendrier de M. Zimboum et vous y avez mis le feu !

  • Arminda : Ché pas moi, che vous chure ! C'h'est Mr Chimboum ! L' était chaoul comme cochon ! A vidé lé verre dé vhisky dans la poubelle, pis il a vidé la poubelle dans lé chendrier en croyant qué la poubelle était lé chendrier, et il a étieint cha chigarette dans lé chendrier ! Mais lé chendrier a pris feu pachqué lé papier était plein dé vhisky. Che fous chure ! Ch'étais là en train de pacher la cherpillère à côté, vers M. Boumcrac !

  • Le DRH : Justement, Arminda, M. Boumcrac prétend qué fous (Oh pardon!) que vous prenez tous ches trombones. Il en retrouve plus quand vous êtes passée !

  • Arminda : Ché pas moi, che vous chure ! Les trombones ? ? ? Mais M. Boumcrac fait des colliers dé toutes les couleurs avec, pour cha chérie … Vous chavez, comme les colliers de nouilles ! Com' cha, cha coûte rien  du tout, ch'est original et cha copine est contente pachque personne en a des comme ça !

  • Le DRH : Bon, je vois ! Mais encore une petite chose … Arminda , et là, che n'est plus possible ! Les toilettes étaient encore toutes inondées !

 

  • Arminda : Ché pas moi, che vous chure ! Ai pas d' bizouquette, moi !

  • Ch'est l' président qui est vénu pour lé grand débat ! Il a fait pipi à côté du siège tel'ment l'était speed avec les gilets jaunes ! Ch'peut pas êt toujours derrière avec mon balai, moi, ch'habite pas à Ploubalay moi ! Ch'abite Coïmbra , a côté d'chez toi ! Tu vas pas m'fair chier avec ça , Rodrigo !

Et Arminda tourna le dos et ch'en alla tout de go, chongeant aux bijarretés de la vie, tandis que le DRH chtupéfait et nochtalgique rêvait choudain des même choses ... des forêts odorantes d' eucalyptus, de l'immensité de l'océan, des plages ensoleillées, du porto de la morue, du Portugal qu'il avait quitté et de la petite Arminda qu'il aimait jadis au pays, et auquel il avait eu l'envie soudaine, en la voyant surgir, d'arracher le foulard qu'elle avait sur la tête pour redécouvir sa magnifique chevelure d'ébène...

  • Le DRH, qu'elle avait chubjugué, Arminda, le DRH, chon ami de toujours, chon ami de pays Coïmbra, chon petit ami Rodrigo qu'elle aimait tant et qu'elle avait retrouvé là, incidemment … DRH …Et ... En France !

  • Et Arminda tordit cha cherpillère chinq fois plus fort en che tordant de rire car elle l'avait bien fait vachiller le Rodrigo avec chez incroyables hichtoires de ménache , cha déterminachion, chon chourire  encholeur et ches chouvenirs !

  • Foi d'Arminda ! La prochaine fois, ch'te d'mande l'augmentachion ! Et cha va chier, Rodrigo, cha, ch' te chure ! !

2 février 2019

QUO VADIS ? (Walrus)

 

On se le demande !

Savez-vous que j'ai appris le latin ?

Bon, c'était à mon corps défendant et ma connaissance de cette langue morte (vous aurez remarqué que les "chefs d'œuvre" de la littérature sont tous écrits en langue morte : plus personne ne parle encore comme Molière ni même comme Marcel, Dieu merci! (ouais, je sais, ça faisait longtemps mais on ne se refait pas)) a toujours été parcellaire et le devient chaque jour un peu plus.

J'ai appris le latin parce qu'à l'époque de mes études secondaires, l'option qui ouvrait le plus de possibilités vers les études supérieures (tout ça pour finir promeneur de chien) c'était Latin-Math, c'est bête comme chien chou.

J'ai donc bien été obligé de survoler le latin et les blagues de potaches y associées, vous savez, genre "Sumpti dum est hic apportavit legato alacrem eorum", je vous fais grâce de la traduction.

De cette époque, il me reste un carnet de petites caricatures intitulé "DE VIRIS ILLUSTRIBUS II LATINMATHÆ" (non, je ne vous le montrerai pas, c'était à usage interne et il me reste encore aussi une trace d'amour-propre) et un vague souvenir à propos de QUORUM.

Il me semble que cette forme est celle du génitif pluriel (masculin ou neutre) du pronom QUI (QUAE, QUOD) et pourrait donc se traduire par "desquels".

Intéressant : son successeur dans la déclinaison dans l'odre belge (celui utilisé par Brel : nominatif, vocatif, accusatif, génitif, datif, ablatif (rosae, rosae, rosas, rosarum, rosis, rosis)) se trouve être, lui aussi, un mot utilisé dans la langue française : QUIBUS.

C'est peut-être lui que Walrus (mon Mister Hyde, quoi de neuf docteur ?) aurait dû choisir, ça vous aurait fait des pépettes !

 

 

2 février 2019

Seize contre seize sur le forum, c'est ça le quorum ! (Joe Krapov)

- Vous aussi vous êtes tout seul sur le terrain, sire Banania ?

- Comme vous voyez, bwana Arthur ! J’espère qu’on aura le quorum. Parce que roi contre roi, je ne sais pas si vous savez, c’est nul ! Et nulle même ! Mais je vois votre dame qui arrive !

- Enfin ! Non mais dites donc, Guenièvre, qu’est-ce que vous foutiez ? Je ne sais pas si vous savez mais y’a match aujourd’hui ! Vous séchez les tournois, maintenant ?


- Désolé Majesté mais le cavalier Lancelot m’apprenait à jouer d’un instrument de musique africain !


- Alors vous mélangez les pièces avant même qu’on ait commencé ? Du métissage musical, maintenant ? Une blanche vaut toujours deux noires avec cette… chose, là ?


- La cora il appelle ça. J’ai l’impression que ça va super-marcher ce truc-là ! C’est bon pour le décorum, qu’il dit, de jouer de la cora. Surtout des chorus.


- Chorus, cora, décorum, on va y perdre son latin avec vos lubies ! En attendant, je ne sais pas si vous voyez, on n’a pas le quorum !


- Ah mais maintenant que je suis là on peut y aller. Profitons de ce qu’elle n’y est pas la dondon fessue du gars Mamadou !


- Taisez-vous malheureuse, vous allez nous créer un incident diplomatique ! Tenez la voilà justement avec toute sa cour, le prince noir, Razibus Zouzou, Tornado et compagnie ! Mais qu’est-ce qu’ils foutent, les gars de chez nous ? Les deux autres fous, là, Loreille et Lardu, je n’ai jamais vu des bouffons pareils !


- Vous n’avez vraiment pas le sens de l’humour, vous, Arthur, hein ? Ils doivent juste être encore à fianchetter dans les coins !


- Avant même que j’aie construit mon château ? Ah ben bravo !


- Ecoutez, ce sont des conceptions hypermodernes. Faut pas rester comme ça attaché à l’ancien monde non plus !


- Et les pions, ils sont où ?


- Ben c’te question ! Au lycée, à surveiller les mômes ! Tiens non, les voilà tous qui arrivent en poussant les deux tours !


- Bon, manque plus que qui ? Lancelot et Saint-Georges comme d’habitude ! Si les autres en face nous sortent un dragon, on va être mal !


- Ils ont pas des têtes à jouer de la sicilienne ! Faut peut-être arrêter aussi de jouer 1. e4, sire ! lance Lancelot en prenant sa place sur la case c1.


- C’est ça, c’est ça, dévoilez nos plans secrets ! Déjà si eux n’avaient pas le quorum pour débuter la partie, ça m’arrangerait assez, voyez-vous ! Ah, voilà Saint-Georges, on est au complet ?


- Alors, bwana Arthur ? On commence ? Pendant que vous palabriez avec votre dame, on a atteint le quorum et plus si affinités nous aussi ! Allez-y ! Tirez les premiers, messieurs les Anglais !


- Y m’énerve celui-là, maugrée Arthur, avec sa culture et ses expressions toutes faites. Je ne sais pas ce qui me retient de lui balancer un orang-outang sur la gueule. Non quand même pas b4, c’est trop risqué. Allez tiens, une anglaise. 1. c4 ! Accrochez-vous les noirs !

 Pour assister à la bataille, cliquez ici 

puis faites avancer les pièces ci-dessous en appuyant sur la flèche orientée vers la droite. 

P.S. Et alors comme ça, y'aurait une arnaque ?
Je ne serais pas capable de gagner avec les noirs ?

Pas plus tard qu'hier encore, voyez-vous...

(En fait c'est juste que je ne publie pas les parties que je perds !)

2 février 2019

Une randonnée de mots par bongopinot


Le quorum étant atteint sans moi
Je me suis donc envolée de cette séance
Ne manquant que rarement ces audiences
Aujourd’hui j’ai préféré prendre une autre voie

Et sur ce chemin de randonnée
Je suis partie à la cueillette des mots
Dans mon panier des feuilles et un stylo
Pour faire un bouquet à mon arrivée

Une allée un sentier une artère
Je m’attarde sur l’avenue de la pensée
Source de réflexion et de lucidité
Puis mon esprit suit un autre itinéraire

Des tableaux défilent devant mes yeux
Des personnages parfois étranges
Traversent la route de mes songes
Rêve éveillé d’un trajet merveilleux

Le quorum étant atteint sans moi
Je me suis donc envolée sans méfiance
Pour un parcours riche de sens
En toute simplicité et propice à la joie

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