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Le défi du samedi
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15 octobre 2022

La journée du Grand Nicolas (maryline18)

m18

Une tortue colla un torticoli au Grand Nicolas, livreur de colis.

"Nicolas, Nicolas sonne, lalali, lalala..."

Un ventru croqua une morue pas fraîche et depuis ce jour là, eut la langue rêche.

"Nicolas, Nicolas sonne, lalali lalala..."

Un oiseau frileux, échappé d'un zoo, fut trouvé huileux, mort, dans un frigo.

"Nicolas, Nicolas............, lalali lala..."

Un loup noir alléché par un Chaperon Rouge, dans le four d'une mémé, cuisit parmis les courges.

"Nicolas, Nico................., lalali la...."

Une belle, endormie sur un bras tendue, gagna un torticoli à la nuit rendue. Le tort tue et l'amour fait mal.

 

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8 octobre 2022

La pêche au Scrogneugneu, (maryline18)

m18

1 octobre 2022

Les rouflaquettes (maryline18)

m18

Alors que je cherchais l'inspiration, je suis tombée sur les très belles rouflaquettes du Roi d'Espagne, Alphonse XII ( 1874-1885 ) .

Poursuivant mes recherches, me voilà "soulevée" par le Requiem de Verdi créé en 1874, puis entrain de visiter la Sagra Familia.

Ne quittons pas l'Espagne...Je vous prépare une paella ?

Nous la mangerons ensemble en écoutant ...Mariano ?

Je file enfiler ma robe à volants !

Et bien, croyez-moi, une histoire de rouflaquettes peut vous emmener très loin...

 

17 septembre 2022

La caténaire, (maryline18)

 

Les phrases musicales s'élancent et retombent.

Imparfaites, toujours imparfaites...

Trouveront-elles l'étincelle indispensable au départ ?

Créer c'est partir. Partir c'est espérer.

Elles tendent leurs bras au courant.

Inspiration, aspiration, détermination.

Elles n'iront nulle part sans lui.

Sur la locomotive, la pluie ruisselle, les cables glissent.

Pantographe en pleurs, inlassablement, elles redessinent le même dessein. 

 

13 août 2022

Les bigorneaux (maryline18)

 

J'ai tout mangé les fraises des bois

Et saccagé tes petits pois,

Nourri les poules de tes laitues,

Cassé les oeufs dessous leurs culs !

 

Fallait pas m'leurrer, tu vois,

Tu as fait le mauvais choix !

Je fais rien que des sottises quand c'est la crise...

 

J'ai fait rissoler tes poissons

Pour ton dîner, à ma façon ;

Tu seras juste un peu malade

Sans avoir trop mangé d'salades !

 

J'devrais plus pleurer, je crois,

J'me sens beaucoup mieux déjà,

Garde pour toi tes analyses,

Je garderai, hé ! ma franchise !

 

J'ai pas nettoyé la maison,

Pas secoué le paillasson,

Bien renversé les cornichons,

Les bigorneaux et les oignons !

 

(J'l'ai quand même casé çui-là)

Dis, si tu n' me retrouves pas

Ce n'est pas si grave en soi,

Je pars... Relever un défi...(Un chouette défi tous les samedi).

 

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6 août 2022

La mille et unième nuit . (maryline18)

 

Une fois encore, dans l'obscurité

Elle endort la mort pour ressusciter

À son triste sort de fin de journée .

 

Une fois la sorgue, au palais tombée,

La miséricorde ayant déserté,

S'ajustent ses cordes à son arc bandé .

 

Susciter l'envie pour garder la vie,

"La Belle de nuit", elle, a bien compris

Que les mots choisis ravissent l'ouïe .

 

Le Sultan s'endort, intrigué, curieux,

Si bien qu'il ignore entrer dans le jeu

D'un esprit retors et tombe amoureux ...

 

23 juillet 2022

Le carré (maryline18)

 

- < Entre dans le carré ! >

- < Pourquoi donc ?>

- < Entre te dis-je, ta vie est à l'intérieur ! >

Je traîne les pieds...

Un carré a quatre côtés composés d'un début et d'une fin. Si je relie chaque naissance à sa mort, je crée le point "zéro". Le zéro annule la distance avec le néant.

(Si je ne peux sortir de cette prison je sortirai la carte de l'ange).

- < Les lignes sont toutes tracées, tu ne peux que descendre ! >

Je glisse...

Comment faire pour éviter le centre ? Plus je m'en approche, plus il semble s'agrandir. Il se trouve à mi-chemin entre le rêve et la résignation, l'insouscience et la désillusion.

Une sorte d'effervéscence s'est crée pendant que je vous parlais. Certains, plus malins ou plus malignes, ont décroché des segments pour les plonger dans la marmite, là, sous les flammes. Ils s'amollissent comme des spaghetti. Maintenant ils les tordent pour créer des nœuds. Ne reste plus qu'à les raccrocher aux points de départs et à s'en servir comme d'une corde pour remonter jusqu'à l'enfance, ne reste plus qu'à se souvenir des bons moments...

Qu'ils aillent au Diable ! Je préfère encore mourir la tête vide .  

 

16 juillet 2022

Le lac Loktak. (maryline18)

 

Si, au dessus du lac Loktak, vous appercevez un soir le vol d'un faon, dites-vous que vous ne rêvez pas et ouvrez grands les yeux.

Très peu connu, ce lac est pourtant féérique...

Sa végétation, entretenue par des pêcheurs astucieux y forment des cercles tout-à-fait magiques où s'y développe une faune, unique au monde !

Je devais avoir cinq ou six ans quand mon père, chercheur, préparant un colloque sur la protection de l'environnement, m'y  emmena . Fatiguée par un trop long voyage pour la petite fille que j'étais alors, je somnolais dans la barque, bercée par les mouvements de l'eau.

_< Regarde ! Regarde ! Vite regarde ma chérie ! C'est incroyable ! >

J'ouvrai les yeux et les frottai pour être sûre de ne plus dormir. Un magnifique faon survolait le lac. Des pêcheurs, éberlués, récitèrent des prières, d'autres restèrent la bouche grande ouverte, muets d'étonnement .

Comment ce cervidé avait pu s'adapter aussi bien à son environnement ! Après des nuits et des jours d'observation, mon papa me raconta les aventures de Bambis, le plus zélé des ailés faons !

Cinquante ans plus tard, c'est à mon tour de raconter ses histoires à mes petits enfants . Etait-ce la gourmandise qui lui fit pousser des ailes ou cherchait-il désespérément ses parents ou, au contraire, avait-il décidé de les fuir ? Je vous fais cadeau du début de l'histoire et vous laisse lui donner une suite !

 

2 juillet 2022

Cent grillons (maryline18)

 

Cent grillons grillonnaient

Dans un très vieux grenier.

Grenade et pigeons niais

Gisaient dégoupillés.

 

Sandria, grill au nez

La fête battait seau plein,

Si trop niais, tu l'as bu

Ta tête battait son teint.

 

Je t'ai vu dans la rue

Mat et haut, Matéo,

Scander sur l'avenue

Des grands maux, des gras mots...

 

Je t'ai vu, tu m'as plu

Tu m'as eu, je n't'ai plus

Mat, hé ! oh !... N'en parlons plus.

 

11 juin 2022

La terre en jachère (maryline18)

 

La terre se repose,

Hôtel aux portes closes,

Pour qu'un tubercule ose

Le saut d'un virtuose .

Aucun ne s'y oppose,

Pas même, les diseurs de proses .

Elle risque la sténose,

S'assèche et s'ankylose,

Sans qu'il ose... La myose

Et puis la toxicose

Ferment son iris rose.

La terre fait une pause.

Quand elle se surexpose

Espérant la symbiose

Elle récolte l'écchymose .

Quelle âme trop myélose !

Quand elle se sous-expose

Alors sa tête explose,

Craquelle, vient la névrose

Et la voilà morose.

 

4 juin 2022

Welcome to Zion (maryline18)

 

Quand "IL" lut : Zion, des images d'horreur prirent d'assaut son cerveau meurtri. Assis dans la navette allant vers le maudit parc, il se laissait envelopper par ce nuage de pensées bicolores, lourdes de nostalgie. La pluie ne tarderait pas...

Il se repassait quand mème le film de leurs plus beaux jours. Il y avait déjà vingt ans, et pourtant... Il lui semblait encore sentir la chaleur de ses baisers. Pourquoi lui avoir offert ce stupide voyage pour leurs noces ? Jamais il ne guérirait de cette culpabilité destructrice.

Il haÏssait ces rôches rouges, bien que magnifiques, ainsi que ce cours d'eau qui, charriant à tout jamais les quelques effets emportés par "ELLE", le jour du drame, le narguaient.

Elle était jeune et brillante, il était devenu prématurément vieux et idiot. Que lui importait donc à présent ce panorama ? Il n'y aurait plus d'autre excursion, non, plus aucune autre, voilà ce qu'il ruminait. Il aurait le courage cette fois d'aller la rejoindre, le courage de sauter dans ce gouffre qui lui aura décidément tout pris. Il écraserait, insignifiante, dans sa chute, jusqu'à cette frêle illusion d'une vie possible sans (son) amour.

26 février 2022

Une belle histoire (maryline18)

 

Charles Le Bon, aurait eu des excès de folie meurtrière. L'Histoire nous apprend qu'il aurait délégué ses responsabilités à son frère, et que malheureusement, de nombreux soldats perdirent ainsi la vie, lors de la bataille d'Azincourt. Et bien non, rien ne s'est passé comme nous le racontent les livres. Laissez-moi vous conter cette "bataille" .

Il avait bien des moments de folie mais celle-ci était inoffensive. Il voulait bien jouer à faire la guerre mais sans qu'il y ait de morts .

Henri V dut néammoins, à la suite de cet épisode de l'Histoire ( qui laissa tous ses soldats englués des jours entiers dans la fameuse clairière d'Azincourt), lui céder son Royaume. Après avoir déployé ses troupes (trop peu nombreuses) en Normandie, il faisait route vers Calais sans se douter que Charles VI, plus "fou" que jamais, lui avait préparé une surprise. Lui et ses hommes étaient perchés dans les arbres. Jouaient-ils aux indiens ?

 Toujours est-il que  le 25 octobre 1415, quand les Anglais arrivèrent, ils s'enfonçèrent jusqu'à la taille dans un sol préalablement préparé à leur intention. Installés au faîte des hêtres, les farceurs savouraient leur plaisanterie et riaient à gorge déployée. Nul ne fut scalpé mais aucun n'atteint la plage, d'où ils comptaient regagner le Royaume d'Angleterre.

Le roi, Henri V perdit ainsi son trône et Charles Le Bon agrandit son Royaume. Après avoir assez ri, les gagnants consolèrent les perdants et cassèrent la croûte . Le droit de pêche qui lui revint de fait lui permit de nourrir son peuple et tous les affammés de passage. Ses "prisonniers" furent libérés et rejoignirent leur famille respective. Sa bonté étonna et d'autres rois prirent exemple sur son grand cœur. C'est grace à lui que les richesses de la planète se partagent aujourd'hui en toute amitié et en bonne intelligence ; c'est pourquoi il fait si bon vivre dans un monde où tout va pour le mieux.

 

( Là c'est sûr, avec une telle conclusion, cette histoire ne peut-être qu'une uchronie).

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Azincourt  

https://www.herodote.net/Artisan_involontaire_des_malheurs_de_la_France-synthese-2323.php

 

19 février 2022

Chez Ginette et Simon (maryline18)

"Restaurant à la dérive cherche thaumaturge !"

Bien que les clients aient déserté l'endroit, le patron continue de noter le menu du jour sur l'ardoise.

m18

Il lui faut bien reconnaître que depuis que Ginette est partie, sa mauvaise humeur les a fait tous fuir. Plus haut, son offre d'emploi, tournée comme un cri au secours reflète son désarroi.

Yolande salue Simon tous les matins. En lisant son affiche, elle lui demande :

-" Tu cherches quoi Simon ? Un thau...ma...tuuurge ? Qu'est-ce c'est donc que c'te bestiole ? Un oiseau peut-être ?"

" Bonjour Yolande ! Je savais que tu allais me poser cette question et j'espère bien que tous ceux qui passeront devant, feront comme toi ! Un thaumaturge, c'est un magicien."

"Tu nous prépares un spectacle, peut-être ? Je t'imagine bien en clown triste !"

"Non, je ne prépare pas de spectacle mais seul un magicien pourrait m'aider a faire revenir mes clients. Je ne sais plus quoi inventer, si tu savais..."

"Mon pauvre Simon...Ta magicienne est partie et plus rien ne sera comme avant. Lui as-tu dit une seule fois comme tu l'aimais ? Elle est partie à la recherche d'un oiseau au ramage plus flateur...Tes clients venaient plus pour l'entendre chanter que pour manger tes huîtres, allez, tu le sais bien non ?"

"Oui, tu as raison, elle sublimait ma cuisine par sa gaieté, son rire me manque tellement !" 

"Les femmes ne se lassent pas de gentillesses, même si elles font "comme si" ! Allez, il faut que j'y aille ! Passe donc à la maison boire un coup de cidre, Léon sera content de te voir !"

 

5 février 2022

Ils n'auront pas notre peau ! (maryline18)

 

Le jour où "tout bascule" est là. Ils courent sans se retourner, sûrs de faire le bon choix. Ils contournent les squelettes jetés dans les ornières boueuses. Leur cœur bat fort, si fort...

-"On va y arriver !"

(Se lancent-ils pour s'encourager, à tour de rôle.)

Les éoliennes délimitent leur nouveau refuge.

-"Ils n'y viendront pas, calme-toi maintenant !" 

La détermination qui s'est emparée de leurs agresseurs est sans limite car ces derniers n'ont rien à perdre, rien à regretter dans ce monde qu'ils déclarent comme, résolument obsolète.

Leurs performances s'étaient décuplées sans que personne n'y trouve rien à redire, ces dernières années. Les robots avaient désormais l'intelligence et la force de leur côté. Leurs matériaux résistaient au gel, à la canicule, à la pluie, aux chocs et ils possédaient une logique implacable.

-"Mais, bon sang ! Vont-ils nous foutre la paix ! Sophie, crois-moi, seules les éoliennes en mouvements peuvent détraquer leurs cartes magnétiques. En nous espionnant, ils ont découvert qu'ils ne seraient pour toujours, que des êtres froids, incapables de ressentir les belles émotions qui nous parcourent et ils ont décidé d'étudier les cellules de nôtre peau pour pouvoir s'en revêtir, bientôt !"

Dans la ferme refuge, la vie gagnait la partie. Tout était à sa place : le feu dans l'âtre, le lait frais, les poules, les cochons; les oies et même le chien, "bouffe-tout" qui attendait que ça chauffe, la truffe en l'air !

Arthur et Sophie peuvent jouer des heures avec leur nouveau jeu : "La fin du monde". Les robots sont si effrayants qu'ils trouvent à chaque fois de nouvelles idées qui les font hurler de peur et de plaisir.    

 

15 janvier 2022

La fin d'un ogre. (maryline18)

 

m18

 

Jouer avec la faim d'un ogre

est difficile, voire impossible ;

ergo, je m'en vais goûter

à l'an vert et vous attendre...

 

(En oeu(f),

suivi d'un air, de peu,

étouffant sous le fagot

d'un trop proche "f(eu)",

je déboule, tout de go !)*

 

Me voilà au pays des elfes,

Surtout ne lachez pas ma main

car à mes oreilles pointues

Arrive le son des gargouillis

de l'estomac vide de l'ogre...

Avançez à reculons, oui,

Vos pas dans les miens et courons !

Enfuyons-nous loin du glouton !

 

*(Un ogre à l'envers)

8 janvier 2022

NO MADE ( maryline18 )

 

Dans un magasin de souvenirs, on y entre acheter l'objet qui matérialisera pour toujours le parfum des beaux jours : Un bol, un vase, un verre, une carte, un porte-savon et peu importe qu'il soit fabriqué en Chine ou à Tataouine, l'important est ailleurs.

La boutique est tout en désordre alors, chercher cet objet me prendra plus de temps que prévu. Comment faire ? Je ne sais pas où poser mon regard. Me vient alors une idée : J'arrête le balancier de l'horloge de Grand-Mère trônant au beau milieu du bric-à-brac.

Je vide l'une des étagères encombrées et j'en contemple le vide, celui qui pourrait me permettre de tout recommencer, de tout réorganiser d'une façon plus hamonieuse, plus satisfaisante...Je pose sur leur tranche chaque livre. Le dictionnaire à été recouvert d'un papier adhésif identique à celui de l'intérieur des armoires de la cuisine, avec des carreaux jaunes et oarngés. Je me souviens de ces quelques livres d'histoires et de leurs illustrations, tant regardées qu'elles en ont perdu un peu de leurs couleurs.

(Aimait-t-elle me regarder quand j'étais là, de ses yeux si gris ?)

Je dépose, déçue, les cahiers de l'année. J'en ai arraché toutes les vilaines pages raturées. Je voulais mieux faire... En dessous, un pot de crème bleu pour me graisser le visage avant de partir à l'école et puis une bouteille d'eau de cologne. Arriverais-je à remettre assez d'odre pour retrouver ce que je cherche ? Voilà un bonnet et une écharpe beige à grosses mailles et puis la robe de chambre cousue sur la machine à pédale, devant la fenêtre. < Regarde maman, je sais coudre !> L'odeur du tissu neuf est partout. 

L'horloge perd patience et reprend son tic-tac insolent qui remplit aussitôt la pièce. Le commerçant, agacé m'interroge :

_" Je peux vous aidez Madame ? Quel genre de souvenir cherchez-vous ? "

_" Je ne sais pas au juste, une preuve, un signe...

_" J'ai ce que vous cherchez, tenez ! "

Il me tend sa paume soutenant un contenant vide et totalement invisible. Je le secoue pour en deviner le contenu mais ne s'agite qu'un silence assourdissant. Je le retourne et y lis l'inscription :

NO MADE

 

1 janvier 2022

Le squat (maryline18)

 

Bien venu sur mon blog :  Trucs et astuces !

Pour passer des vacances à moindre prix, munissez-vous d'une spatule de peintre, d'un marteau de vitrier, de pointes sans tête, d'une tenaille et de mastic. Ensuite, éloignez-vous de vôtre quartier à grands coups de pédalier, un peu comme si un sanglier vous courrait après, vous voyez ?

Pour ne pas attirer l'attention des habitants ( côté chic ), toutes les supercheries seront les bien venues : Prenez le temps d'admirer le porche d'une église, léchez la vitrine d'une librairie ou mieux, celle d'une bijouterie ! Laissez-vous ensuite happé par l'odeur alléchante d'une boulangerie et repérez vos hôtes, qui s'ignorent encore.

Oui, je vois que vous apprenez vite !

Elle, elle a l'air pressée mais, elle est trop gaie pour se rendre au travail. Lui, il est rasé de prêt et il est tout excité dans son tout nouveau bermuda. Il vient donner le double de ses clés à son voisin, le boulanger. Des baguettes sous le bras, des viennoiseries dans un papier de soie, ils vous conduisent, enjoués, jusqu'à vôtre prochain palace de villégiature.

Vous-y êtes ! Admirez donc ! Les thuyas viennent d'être taillés et la pelouse est parfaitement tondue. L'allée qui monte vers le pavillon est gravillonné et désherbée, on ne peut mieux ! La large porte lasurée s'ouvre et vous laisse deviner le hall aussi grand que votre chambre à coucher. Ils emmènent le chien et replace aussitôt l'écriteau devant la barrière du jardin : " Attention au chien !" Madame ouvre le coffre pour y déposer la glacière du déjeuner et vous dévoile les deux énormes valises et autres bagages qui laissent présumer de la durée de leur absence. Un coup de klaxon pour le boulanger et les voilà partis !

À vous de jouer !

 

Approchez-vôtre vélo de la grille et servez-vous-en pour l'enjamber. Traversez le jardin. Retirez le carreau de la fenêtre de la dépendance, attenante à la véranda, donnant elle-même sur l'arrière cuisine conduisant à la cuisine, proprement dite. ( Faite sauter le joint à la spatule, retirer les pointes à l'aide de la pince et enlevez la vitre sans la casser). Une fois dans la maison, il ne vous reste qu'à ouvrir la porte d'entrèe( prendre la clée accrochée à sa gauche), pour aller reposer le carreau, sans oublier de le mastiquer soigneusement.      

Petite précaution : Pour garantir vôtre tranquillité, appeler un serrurier et prétextant la perte d'un des trousseaux de clés, faites changer toutes les serrures. Il ne vous restera qu'à inviter tous vos amis et à profiter allégrement de vos vacances !

Rendez-vous la semaine prochaine, pour une autre astuce pour faire toujours plus d'économies et ainsi parer à la hausse du gaz, du carburant, du fioul, de l'électricité, des loyers...des pommes de terre, des fruits, du pain...

 

26 décembre 2021

La belle Hélène (ou) Une histoire en queue de poire (maryline18)

 

Sa vie, constamment en chantier, était devenue par trop fatigante, voir dangereuse, aussi, avait-elle trouvé refuge dans un petit bungalow. Après avoir échappé de justesse à un récent éboulement, la sagesse lui  dictait de repartir à zéro. Y avait-il eu malfaçons lors des fondations de la dite "vie" ? Les matériaux utilisés auraient-ils été défectueux ? Leurs assemblages auraient-ils été sabotés ? Autant de questions restaient sans réponse.

 

Le manque de place lui avait interdit d'emmener tous ses cartons, à la bonheur ! S'en était fini de la corvée des rancunes à récurer, des espoirs à regretter, des déceptions à enterrer et des égos à lustrer ! Elle s'offrait des vacances à durées indéterminées, dans sa nouvelle demeure. Quand un courant d'air mauvais secouait sa maisonnette, elle ouvrait une fenêtre pour mieux s'en débarrasser. Elle avait compris (non sans mal) que d'élever des murs fragiliserait sa demeure, qui ne serait de toutes les façons, jamais totalement hermétique aux intempéries, quoi qu'elle en crut !

 

Sensible au phénomène de réchauffement latent de la planète, elle y avait installé des récupérateurs d'eau. Après chaque fonte d'isbergue, elle partait en arroser son jardin secret. Elle y avait planté des idées et des projets à tout và.

 

Dans son bungalow, repoussant le souvenir désagréable d'un horrible lumbago, elle machonnait des marshmallows. C'est alors que, suivant des rennes lançées au grand galop, apparut un homme, sortant d'un nuage de poudreuse argentée, dégoûlinant de crème chantilly et tout de rouge habillé. Il lui expliqua qu'il parcourait le monde pour donner ce qui n'a pas de prix à tous les enfants de la terre, du rêve à n'en plus savoir que faire... Elle ouvra alors ses fenêtres aux quatre vents meilleurs et s'envola avec lui, accrochant à son traîneau, une malle pleine de baisers.       

 

 

 

18 décembre 2021

Kyrielle (maryline18)

 

Quand on ne dort pas, on compte les moutons

Quand on ne mange pas, on compte les gloutons

Quand on ne rêve pas, on compte mais rit-on ?

 

Quand on ne part pas, on compte les camions

Quand on ne boude pas, on chante des chansons

Quand on ne bouge pas, on meugle, à quoi bon ?

 

Quand on ne lit pas, on mange des bonbons

Quand on ne joue pas on scrute l'horizon

Quand on ne pleure pas on dit, allons bon ! 

 

Tout ce qu'on fait vient de ce qu'on ne fait pas, une kyrielle de choses...

 

4 décembre 2021

L'impact (maryline18)

 

Dans la ville, j'oublie, versatile, mon pacte...

Oh, dire que je me promène serait inexacte

Puisque mon sang file le long de ses artères.

Je cours, j'accours, chienne, me servant de mon flair...

 

Il est bien trop tôt pour le repentir, c'te blague !

Je bouscules les règles, vois, j'ai ôter ma bague.

Je reniffle son odeur, je fuis la mort lente.

Eh ! Y'a Artefact dans mon casque, qui chante !

 

Je quitte les ruines de mes rêves effondrés.

Mes vêtements de princesse sont tout déchirés.

Je dénoue le ruban de mes cheveux, rebelle...

Réussirais-je à être une autre, ou bien celle,

 

Qu'il envisage, caressant sous la lune,

Son front, peut-être embrassé par une...

Dans la nuit, mes muscles se contractent

Pour mieux le percuter au point d'impact.

 

Sans que s'amollisse ma farouche volonté,

Bien que sa malice m'effarouche, effrontée,

Je serais au rendez-vous du solstice.

Décembre, nous surprendra-t-il, complices ?

 

 

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