La vengeance des guerriers (maryline18)
Sur l'eau tarie, plus d'otaries.
Sur la grève plus de Dorripes.
"Au pays du long nuage blanc", plus de crocodiles.
Rendues par les crabes, les âmes des Maöris se cachent sous les fougères argentées.
Le silence fait loi.
Seul un Rouge-gorge obstiné continue de chanter à la cime d'un Eucalyptus.
(Quand le si trouille, le crabe crabouille).
Ouille la la ! La fin du monde est inscrite sur les restes de Dame Nature.
Comme les os après un festin, reliquat d'une richesse détruite, des pierres de Jade sont assemblées sur l'humus desséché longeant le Sépik.
< Ite missa est ! Amen.>
(Quand les Maöris parlent en latin, l'heure est grave...)
Toute pirouette (ou galipette) pour tenter de nous disculper sera inutile tout comme nos larmes de crocodiles...
Un "Nouvel An" arrosé (maryline18)
Je voulais voir Venise et on a vu Dijon
Je voulais une bise mais toi tu faisais l' con !
Comme je trouvais l'temps long tu me conduisis à Laon
Manger des saucisses et puis aussi du jambon
Bon bon bon...
Avant de visiter Troyes on est arrivé à Châlons
Pour manger le boudin qu'on n' avait pas mangé à Laon
Il était blanc comme mon teint, comme ces matins sans saison
Et notre histoire je le sais, tournait déjà en rond
Rond rond rond...
J'espérais un baiser arrivée à Chaumont
Je sentais la moutarde avant d'avoir vu.. Dijon !
J'étais sûre qu'y avait pas d'phare à Dole
Et encore moins des gondoles
On est rentrer en bagnole avec Nicole et Carole
La fofolle...
Et ... on a fait une farandole toutes nues sur le parking de l'école
C'est sûr qu'on avait trop bu, encore plus qu'à la foire viticole...
(Il faut que je vous dise...) maryline18
J'ai mon colloc, un amerloque
Qui pue, trois jours qu'il traîne en loques,
Me reconvoque à ses colloques
Où il s'épuise en soliloque...
Depuis que... sans elle, il compote
En ignorant ce qu'elle complote
Je mets au point un antidote :
D'la confiture pour ses biscottes .
Il me fait de la peine, il débloque...
Il zozotte, c'est vous dire comme il l'aime !
Il grelotte, buvant son café crème
Qui doucement lui réchauffe la bouill' haute !
Il faut que je vous dise
Qu'elle se prénomme Lisa-Louise
Et bien qu'elle se soigne la mise
Elle est plus tordue que la tour de Pise !
Je n'y peux rien, je suis jalouse,
Je n'ai connu que trop de loose...
Il l'oublira son Andalouse !
Elle s'est tirée avec son flouze .
Si ça tombe...(maryline18)
Si ça tombe, elle s'était vraiment sauvée avec un Belge...Mais alors...Mon père n'était pas mon père et sa mère pas ma grand-mère et mes sœurs et mes frères...(Oh ! oh ! Ce serait le bonheur... eur...! )
_"Balance : Arrête éd t'imberdouiller t' cervelle et tout ira mieux !"
_"Merci José !" (José ché le Ch'ti qui donn' èch'l'horoscope sur France Bleu) .
...Mais si c'était vrai alors tout deviendrait plus clair, notamment toute ces expressions entendues dans l'enfance . Ma "soi-disant" grand-mère n'était pas du genre à berdeller elle, quand on allait la voir, après avoir obéi à mon (soi-disant) père, just'après donc avoir fait une baise ou plutôt in' baisse à sa mère, la journée s'annonçait déjà interminable . Racrapotée dans l'unique fauteuil qui faisait face à l'horloge pendule, je l'observais gletter sur son tablier en vidant son verre de vin . J'avais hate de repartir . Une fois en voiture, si par chance une bonne drache s'écrasait sur le pare-brise, les filés d'eau écartés par les essuies-glaces y dessinaient le rideau de mon petit théâtre, bruyant et silencieux à la fois.
Mais avant il fallait bien dîner et il n'était que midi... J'aurais bien aimé ne manger que du dessert (faire ma goulafre) mais il n'en était pas question . Alors en petite fille sage, je mangeais ma soupe, le steak haché, les frites, avant de pouvoir croquer dans la fameuse tarte èd'ducasse à gros bords, crémeuse à souhait. Par chance ces repas sans surprise nous évitaient d'être obligé d'avaler des plats que je détestais comme le chicon . C'est la peau du ventre, tendu, que je renonçais poliment à une ravette, ou une ziquette de tarte, restée dans la tourtière .
Le < Bonne Année ! > fièrement lançé ne nous rapportait pas "miroule" ni dringuelle et c'est bredouille qu'on était content de rentrer pour tout racuspoter à nôt' mère qui esquivait depuis longtemps l'obligation...Le lendemain, les habits du dimanche enlevés, on remettait nos slachs et on riait, on se spittait, sautant dans les flaques, de la berdouille plein nos pieds . Une chose nous tracassait pourtant : Comment allions-nous nous procurer l'argent pour les jeux d'adresse de la kermesse de l'école ? La canaille serait une fois encore pour plus argentés que nous mais avec un peu de chance on aurait quand même un paquet d'frites aspergées de vinaigre, qui nous blûlerait les lèvres !
Quand on y pense, l'enfance, toutes ces années à pesteller d'impatience, est si vite passée ! Pas besoin d'avoir septante ou nonante années pour s'en rendre compte, hein, une fois ...? ( Je n'allais pas oublier mon belgicisme préféré ! )
En cellule, lumière éteinte (économie d'énergie)...(maryline18)
De la sève à la cime
Va le rêve et la rime
Quand le vent éparpille
Ses envies qui fourmillent .
Du feuillage aux racines
Sans bruit coule d'elles fine
L'humeur pas toujours clean...
Vois son coeur qui turbine !
De naufrage en routine
De gréage en strycnine
Sifonnant , diabétique
Ses réserves caloriques ...
Où est t-il le corps chaud
Qui sublimait son âme ?
Le syndrome de Wolfram
La tue à demi-mots .
La journée du Grand Nicolas (maryline18)
Une tortue colla un torticoli au Grand Nicolas, livreur de colis.
"Nicolas, Nicolas sonne, lalali, lalala..."
Un ventru croqua une morue pas fraîche et depuis ce jour là, eut la langue rêche.
"Nicolas, Nicolas sonne, lalali lalala..."
Un oiseau frileux, échappé d'un zoo, fut trouvé huileux, mort, dans un frigo.
"Nicolas, Nicolas............, lalali lala..."
Un loup noir alléché par un Chaperon Rouge, dans le four d'une mémé, cuisit parmis les courges.
"Nicolas, Nico................., lalali la...."
Une belle, endormie sur un bras tendue, gagna un torticoli à la nuit rendue. Le tort tue et l'amour fait mal.
Les rouflaquettes (maryline18)
Alors que je cherchais l'inspiration, je suis tombée sur les très belles rouflaquettes du Roi d'Espagne, Alphonse XII ( 1874-1885 ) .
Poursuivant mes recherches, me voilà "soulevée" par le Requiem de Verdi créé en 1874, puis entrain de visiter la Sagra Familia.
Ne quittons pas l'Espagne...Je vous prépare une paella ?
Nous la mangerons ensemble en écoutant ...Mariano ?
Je file enfiler ma robe à volants !
Et bien, croyez-moi, une histoire de rouflaquettes peut vous emmener très loin...
La caténaire, (maryline18)
Les phrases musicales s'élancent et retombent.
Imparfaites, toujours imparfaites...
Trouveront-elles l'étincelle indispensable au départ ?
Créer c'est partir. Partir c'est espérer.
Elles tendent leurs bras au courant.
Inspiration, aspiration, détermination.
Elles n'iront nulle part sans lui.
Sur la locomotive, la pluie ruisselle, les cables glissent.
Pantographe en pleurs, inlassablement, elles redessinent le même dessein.
Les bigorneaux (maryline18)
J'ai tout mangé les fraises des bois
Et saccagé tes petits pois,
Nourri les poules de tes laitues,
Cassé les oeufs dessous leurs culs !
Fallait pas m'leurrer, tu vois,
Tu as fait le mauvais choix !
Je fais rien que des sottises quand c'est la crise...
J'ai fait rissoler tes poissons
Pour ton dîner, à ma façon ;
Tu seras juste un peu malade
Sans avoir trop mangé d'salades !
J'devrais plus pleurer, je crois,
J'me sens beaucoup mieux déjà,
Garde pour toi tes analyses,
Je garderai, hé ! ma franchise !
J'ai pas nettoyé la maison,
Pas secoué le paillasson,
Bien renversé les cornichons,
Les bigorneaux et les oignons !
(J'l'ai quand même casé çui-là)
Dis, si tu n' me retrouves pas
Ce n'est pas si grave en soi,
Je pars... Relever un défi...(Un chouette défi tous les samedi).