Va tout droit ! (Martine27)
Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, il y a quelque chose qui m’énerve au plus haut point ! L’automobiliste devant vous, qui sachant où il va, ne juge pas nécessaire de mettre son clignotant pour mettre au parfum ceux qui ne sont pas au courant de sa destination. Comme disait mon oncle d’un air aimable « le clignotant c’est un gadget ? ».
Il faut croire que cet échauffement de la bile a déclenché en moi une réaction fort étonnante.
Il y a quelques jours, je suivais l’un de ces malotrus. Il avait déjà tourné à 5 reprises devant moi, sans daigner prévenir.
Nous étions arrêtés à un feu rouge au bout d’une route en T, en gros, il fallait tourner à gauche ou à droite, pas d’autres alternatives. Bien sûr, les clignotants de cet !£$¤ restaient muets, enfin pour être plus exacte, ils ne me faisaient pas de l’œil !
Bref, j’ai senti monter en moi une bouffée de chaleur et je me suis mise à penser fort, mais très, très fort « va donc tout droit imbécile ». Et juste en face il y a en tout en pour tout une grosse benne à ordures devant un mur bien solide.
Eh bien le croirez-vous ? Au moment où le feu est passé au vert, la voiture a foncé direct dans la benne et l’a éventrée. Véhicule et conducteur se sont retrouvés ensevelis sous les sacs poubelles.
Bon, dans la mesure où le !£$¤ était en prime en train de fumer et de téléphoner, je me suis dis que la voiture avait échappé à son contrôle. Bien fait ceci dit !
Seulement, voilà ! Depuis, j’ai renouvelé l’expérience. A chaque voiture sans clignotant arrivant à ce type croisement je me suis amusée à penser bien fort « va, devant » enfin bref, j’ai testé !
Incroyable mais vrai, à chaque fois, vlan dans le mur, la vitrine, la barrière, enfin le truc en face.
Et depuis je peux vous dire que je m’éclate, la voiture qui me double lorsque je suis sagement à 50 là où c’est limité à 50, zou, dans le fossé. Celui qui me refuse la priorité hop, dans le décor !
Il me faut maintenant aller essayer mon nouveau pouvoir sur l’autoroute ! Je sens qu’à 130 à l’heure les sorties de route vont sûrement être un peu plus spectaculaires qu’en ville.
Je vais devoir adapter mon plan de carrière. Soit je propose mes services à quelques garagistes situés à des points stratégiques, soit, je me mets à la disposition des pouvoirs publics qui veulent que les limitations soient respectées.
Avec une bonne couverture médiatique indiquant que rôde sur les routes une télépathe capable de prendre le contrôle de votre esprit et donc de votre voiture en cas d’infraction, il y a des chances que ça en calme quelque uns et pour ce qui est des plus récalcitrants, des récidivistes, eh bien ma foi, tant pis pour eux s’ils doivent embrasser un arbre ou un poteau n’est-ce pas ? Ne vous en faîtes pas, dans la mesure du possible je vais essayer d’éviter les dommages collatéraux, mais comme le dit le proverbe « on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs » !
Balade dans le grenier des souvenirs (Martine27)
Je me suis endormie et je suis partie en balade dans le grenier de mes souvenirs. Un grenier qui n’en finissait plus et dans lequel j’ai pris plaisir à fouiller dans les coins et recoins.
J’ai pu y entendre de nombreuses ballades nostalgiques, amusantes, terrifiantes, toutes ces musiques me replongeant dans un petit coin d’enfance.
· Un escalier vertigineux pour la toute petite fille que j’étais
· Un affreux nain grimaçant dans le grenier
· Le goût piquant des mistrals
· La langue irritée par les roudoudous
· La peur d’avoir l’estomac collé si j’avalais un chewing-gum
· Une patinette écrabouillée par la grande échelle
· La douceur et les griffes acérés des chatons de ma chatte
· Les baisers mouillés et piquants des amies de ma grand-mère
· L’odeur de la compote de pommes
· La sirène d’alerte de la caserne
· Les vieux patins à roulettes réglables
· La cour de récréation cernée de grands murs
· L’émerveillement d’entendre parler une poupée
· Le sifflement de la corde à sauter
· Les doigts pleins d’encre violette
· L’odeur de la craie qui s’envole sous l’éponge
· Le frottement du papier de verre en fin d’année sur les pupitres
· Le plaisir de préparer de la bouilli-bouilla pour mes poupées
· Le choc des osselets de métal sur le creux de ma main
· Le cliquetis des billes s’éparpillant dans la cour
· La difficulté de déposer des décalcomanies sur une feuille et le bonheur du devoir accompli lorsqu’ils étaient bien collés
· Les grosses bulles de malabar
· Les petits caramels à 1 centime
· La douleur de voir s’éteindre mon cochon d’inde
· La capote noire et le bâton de l’agent de police qui me faisait traverser la rue
· L’orgueil de voir son nom sur le tableau d’honneur
· La vérification journalière de l’absence de monstre sous le lit
· Le bonheur de choisir un livre pour la remise des prix
· Le tract de chanter la Marseillaise à cette même remise de prix
· Les cuisses et les mains échauffées pour l’escalade de la corde mais la fierté d’en toucher le haut
· La petite angoisse pour la première traversée de piscine en solo et sans bouée
· S’envoler sur la balançoire
· Rager sur l’exercice de calcul
· Et s’endormir en serrant Minet et Minette !
Aurais-je par hasard rencontré certains d’entre vous lors de cette balade ?
"You take the first road on the right" (Martine27)
Autant vous l’avouer, le sens de l’orientation et moi ça fait plus que deux. Je vais un peu vous saouler en vous racontant trois histoires vraies qui me sont arrivées !
"Tu prends la prochaine à droite, tu prends la prochaine à droite"
Certes, certes, seulement il aurait fallu que la prochaine à droite ne soit pas en sens interdit.
Je fais quoi moi maintenant ?
Ca fait déjà une demi-heure que je tourne en rond dans Tours, cherchant désespérément la sortie pour Amboise.
Quand je pense qu'il ne me faudrait qu'une demi-heure de route pour pouvoir visiter le château d'Amboise et le Clos Lucé.
Mais encore faut-il arriver à sortir de ce labyrinthe.
Je me suis déjà arrêtée une fois pour demander ma route, le monsieur fort aimable m'a dit de tourner à droite à la prochaine, d'aller jusqu'au feu et là hop, la route pour Amboise terre promise serait là.
C'était il y a une demi-heure.
En plus, j'ai du partir trop tôt, il n'y a pas un chat dans les rues.
Ah si voilà une petite grand-mère dans son jardin.
Hop, je m'arrête.
"Madame, s'il vous plait, pourriez-vous m'indiquer la route pour Amboise ?"
"Ah ma pauvre demoiselle (oui à l'époque j'étais toute jeunette c'était ma première escapade en voiture toute seule), je n'ai pas de voiture, je ne bouge pas souvent de chez moi. Je suis vraiment désolée de ne pas pouvoir vous aider".
"Ca ne fait rien, merci quand même".
Et alors que j'allais redémarrer, voilà que ma petite grand-mère (qui soit dit entre parenthèses me rappelle furieusement mon arrière grand-mère) pousse une exclamation et se rue sur la chaussée, c'est tout juste si elle ne ceint pas le bandeau des kamikases.
Damned, que fait-elle ?
Pas compliqué, elle se met en travers de la rue et arrête une voiture qui arrivait.
Le conducteur pile et très calme (alors qu'on aurait pu être en droit de s'attendre à ce qu'il braille des insultes), ouvre sa vitre et interroge ma grand-mère casse-cou.
"Bonjour, madame, que puis-je pour vous ?"
Je nage en plein délire là ???
"Eh bien voilà Monsieur, la p'tite dame là cherche la route pour Amboise, pourriez-vous lui dire comment faire ?"
"Mais, pas de problème. Suivez-moi, Mademoiselle, je vous conduit à l'embranchement".
Je me confonds en remerciements auprès de mes deux sauveurs, sidérée, mais heureuse de voir qu'il existe des personnes prêtes à aider les damoiselles en détresse.
Et en effet, deux minutes plus tard, le conducteur m'indique une route surmontée du panneau tant convoité "Amboise - 25 kilomètres".
Bon, d'accord, je n'aurais pas le temps de visiter le Clos Lucé, mais ma petite aventure m'a mise de bonne humeur et je me dis que Tourangelles et Tourangeaux savent ce qu'hospitalité veut dire.
Cette mésaventure m'est donc vraiment arrivée lors de vacances que je passais dans les Pays de la Loire, il y a un peu plus de 25 ans.
"You take the first road on the right"
Bon ça, dans l'idéal c'est ce qu'il faut que j'arrive à lui sortir à cet adorable petit couple anglais.
Petit retour de quelques minutes en arrière pour bien poser le décor.
Je sors du travail et je m'apprête à rentrer chez moi.
Devant moi je vois un jeune couple qui semble demander son chemin, manifestement en pure perte.
Et moi bonne pomme, je m'arrête et je demande si je peux aider.
Et là toc, le jeune homme me demande dans un français très approximatif où il peut touwer la cathedwale enfin quelque chose comme ça !
Là on est mal tous les trois, because l'anglais je le comprend et le lis à peu près correctement mais pour le parler c'est une autre paire de manches.
Ceci étant mon jeune couple est manifestement myope, parce que la flèche de la cathédrale on la voit quand même bien au-dessus des toits. Mais bon, on a le droit d'être un peu déphasé en pays étranger.
Donc logiquement je dois commencer par leur sortir la phrase ci-dessus, ensuite doivent s'enchaîner, des left, des straight, des traffics lights et autres. Bref on est pas sorti de l'auberge.
Donc, me souvenant d'une certaine mamy tourangelle et bien que je tourne le dos à mon chez moi, j'arrive à sortir un "Come with me" et échangeant tous les trois des sourires de connivence complètement stupides et bétas, je les entraîne derrière moi vers la cathédrale.
Après quelques minutes de marche, heureuse comme si je l'avais construite moi-même, je leur montre notre cathédrale dans toute sa magnificence.
Et j'ai le droit à un "Merci beauwcoup" et à deux grands sourires ravis.
Bref, j'ai fait ma BA de la journée, l'entente cordiale a été honorée, Napoléon et Jeanne d'Arc oubliés.
Je hais les routes départementales !
Ce matin, je devais aller en bibliothèque expliquer l'art et la manière de couvrir les livres à des bibliothécaires néophytes. N'ayant jamais été dans ce coin et prévoyante j'éditais un plan Mappy qui m'indiquait 41 kilomètres pour 38 minutes de route.
Connaissant mon sens de l'orientation à rendre chèvre un pigeon voyageur (mais si, mais si) sachant que le rendez-vous était à 9 heures, je me donnais 20 bonnes minutes de rab et partis la fleur au fusil avec mon petit matériel à 8 heures, correct quoi !!!
C'était sans compter sur une feuille de route de #ù%*µµ* si vous voyez ce que je veux dire et sans compter non plus sur la malveillance des routes départementales ET surtout sur l'excellence des panneaux indicateurs de nos belles routes campagnardes. Vous savez le genre : j'arrive à un carrefour, d'un côté on vous indique "toutes directions" et de l'autre "autres directions" bande de #ù%*µµ* je vais où moi ? J'ai pas pris ma boussole ! Vous avez aussi le panneau qui indique la bonne direction mais qui est planté à l'envers par rapport à vous ce qui fait que vous ne voyez la direction à prendre qu'une fois passé le carrefour et encore si vous regardez dans votre rétro ET si vous êtes capable de lire à l'envers.
Bref, je me perdis, me perdis bien, me perdis dans les grandes largeurs. Etant une femme je ne m'entêtais pas et hélais sans vergogne les passants qui passaient dans le petit jour blafard, le croirez-vous, les autochtones, les aborigènes, les indigènes, les sauvages du coin ne connaissaient pas le petit bled perdu où je devais me rendre, ils ne connaissaient d'ailleurs pas non plus les bleds un peu plus grands qui se trouvaient à moins de 10 kilomètres de chez eux, bref, ils ne doivent jamais sortir de leurs huttes. Ceci dit, il faut le reconnaître, gentils, aimables et désolés de ne pouvoir m'aider, c'est déjà ça !
Enfin, enfin, après m'être arraché la moitié de la tignasse, avoir bouffé une partie du volant, j'entrais dans une école et trouvais oh miracle une directrice d'école (qui a dit que l'éducation nationale était nulle) qui put m'indiquer la route.
L'heure du rendez-vous étant passée, je prévenais ma collègue qui attendait déjà sur place que paumée dans la belle campagne normande j'allais avoir un peu de retard ! Doux euphémisme !
Cahin-caha, youpla ho, j'arrivais ENFIN dans mon charmant patelin de campagne, trouvais même la rue, mais ne trouvais pas la bibliothèque, rappelais donc ma collègue (pratiques les portables quand même) qui m'informa qu'elle m'avait vu passer mais n'avait pas eu le temps de me faire signe.
Enfin, échevelée, crévée, j'atteignis avec 25 minutes de retard, moi qui ai HORREUR du retard, le havre tant recherché. Bref partie à 8 heures pour arriver à 9 h 25, soit 1 h 25 au lieu des 38 minutes annoncées.
Bon mes élèves se montrèrent zélées et je n'eus pas besoin de passer mes nerfs sur elles, léger problème toutefois, au bureau comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire nous atteignons péniblement le 19°, mais là, il faisait au moins 25, bref je n'ai pas piqué du nez, mais c'était moins une.
Ensuite, eh bien retour, forcément. Ces dames fort aimables m'indiquèrent la route à prendre, bien sûr j'arrivais encore sur un des ces #ù%*µµ* de carrefour sans indication, et là petit miracle je pris après mûres réflexions prenant en compte le calcul de la hauteur du soleil sur l'horizon et l'âge du capitaine, la bonne direction, pur hasard, mais bon.
En revanche, un peu plus loin, indication sur ces #ù%*µµ* de panneaux d'un tas de villes SAUF celle qui m'intéressait. Arrêt à un rond-point, le mec derrière commençant à s'énerver, je sortis de ma voiture, avec un charmant sourire (si, si) quand il me vit approcher peut-être eut-il peur pour sa vie, mais il ne prit pas ses jambes à son cou et m'indiquais la direction à prendre, je le remerciais à genoux. Et après avoir vu le panneau entrée, puis sortie, puis à nouveau entrée et encore sortie du même patelin, je retrouvais enfin ma nationale et rentrais au bercail épuisée.
A noter qu'étant avec une voiture de service je respectais scrupuleusement les 30 - 50 et 90 à l'heure (avec ma voiture aussi, mais là encore plus), et bien pas une seule fois je ne doublais quoi que ce soit, en revanche, un tas de voitures et même de camions me passèrent sous le nez, mais que font les radars ?
Enfin, cerise pour le gâteau au moment de rendre la voiture, je dus passer par la barrière qui se soulève après présentation devant le capteur d'une carte magnétique, vous n'allez pas le croire, mais c'est vrai, promis, juré, je n'ai pas trouvé le bouton, la manette enfin le #ù%*µµ* de truc devant permettre de baisser la vitre, j'ai donc du me contorsionner au risque de me pêter le dos, pour faire passer cette #ù%*µµ* de carte devant le capteur. Bref, on ne rigole pas et on me laisse dormir !!!
Et, cerise, sur la cerise, vous n'allez pas le croire, je viens de lire mon horoscope, il a TOUT BON. Travail : Vous avez un planning irréprochable que vous suivez à la lettre près. Quelle organisation ! Oui, on est d'accord, ça aurait été irréprochable s'il n'y avait pas eu ces #ù%*µµ* de panneaux de signalisation.
Participation de Martine27
Les murs ont des oreilles, dit-on ! Mais les murs ont aussi des yeux et une mémoire.
Tout au long des siècles les murs ont emmagasiné tellement de vie et de mort qu’ils sont capables de vous en faire profiter si vous vous laissez porter.
Entendez-vous le gémissement d’agonie du mur qui s’écroule pris dans le tremblement de terre ?
Entendez-vous le cri de joie du mur de la honte qu’on abat et qu’on délivre de ses années de peur ?
Voyez-vous l’immensité des collines sur lesquelles la grande Muraille de Chine déroule ses méandres ?
Respirez-vous l’odeur de sang qui stagne encore dans ces caves secrètes où l’Inquisition torturait les sorcières ?
Touchez-vous du doigt le désespoir du prisonnier de ces moellons qui a gravé, on ne sait comment, ce dessin dans la pierre pour continuer à vivre au-delà de son oubli ?
Devinez-vous la force et la foi qu’il a fallu à ces humains minuscules pour bâtir cette cathédrale et cette pyramide et qui émanent encore de ces murs millénaires ?
Voyez-vous le sourire de cette femme qui vient de coucher son enfant au creux de son berceau bien protégé par le torchis de ce mur élevé par son père ?
Sentez-vous contre votre peau le frôlement du fantôme prisonnier de ce château qu’il a défendu jusqu’à la mort ?
Entendez-vous les tendres roucoulements et les cris de plaisir de ces couples qui se sont succédés entre les cloisons de cette chambre ?
Les murs ont des oreilles, mais vous aussi !
Alors tendez-les et emplissez-vous de leurs histoires, laissez vous guider au-delà de leurs frontières vers un monde qui ne demande qu’à se révéler à vous.
UN ETRANGE COLLECTIONNEUR (Martine 27)
Partie ce jour là pour une longue promenade, la jeune fille avait croisé, au détour d'une route, son regard noir et insondable.
Elle était restée un instant pétrifiée, perdue dans ce lac sombre. Puis secouant, la tête elle avait réussi à repartir, mais la balade était gâchée. Bien malgré elle, sans cesse ces yeux venaient s'imposer à elle.
Pendant plusieurs jours elle n'arrêta pas de penser au regard de cet homme étrange. Allait-elle oser retourner se promener là où elle l'avait croisé ?
Pas question, il fallait oublier.
Mais plus facile à dire qu'à faire, sans cesse le regard hypnotique apparaissait devant elle aux moments les plus divers.
Un lundi, elle ne vint pas au travail. Ses collègues ne s'inquiétèrent pas trop le premier jour, mais le second ils tentèrent de la joindre au téléphone. Pas de réponse. Le troisième, ils réussirent à contacter ses parents et ils apprirent la terrible nouvelle.
La jeune fille avait disparu pendant le week-end, laissant derrière elle son appartement ouvert. Rien ne semblait avoir été volé et il n'y avait pas trace de lutte. L'inquiétude de ses proches était à son comble et en dépit des efforts de la police, on ne retrouva pas traces d'elle.
Pas plus, d'ailleurs que celles d'autres personnes, jeunes, âgées, hommes ou femmes qui disparurent tout aussi mystérieusement dans les mois qui suivirent.
Pendant ce temps, la jeune femme s'était éveillée dans un espace noir et clos. A tâtons, elle voulu faire le tour de sa cellule. A peine un pas, elle ne pouvait que se tenir debout, sans pouvoir bouger.
Elle hurla, appela au secours, insulta celui qui la tenait enfermée. Mais rien. Pas un bruit, si ce n'est parfois le léger murmure d'une voiture qui passait non loin.
Elle n'avait plus aucune notion du temps, elle ne ressentait aucune envie, ni faim, ni soif, ni besoins naturels. Rien, si ce n'est parfois l'oubli provisoire dans un sommeil agité.
Puis, il lui sembla percevoir les cris et les pleurs d'autres personnes. Elle cria à son tour, mais la communication fut impossible.
Quelques temps passèrent encore et en se réveillant d'un de ses sommes pesants, elle perçu un changement dans son environnement. Devant elle, ce n'était plus de la pierre qu'elle sentait, mais une surface polie comme du verre. Un léger reflet de lumière arrivait jusqu'à sa geôle.
Et toujours, en fond sonore, le bruit des voitures, les cris et les pleurs.
Il y avait bien longtemps qu'elle ne cherchait plus à comprendre où elle était et qu'elle avait abandonné tout espoir de fuir, quand une lumière diffuse éclaira la cellule qui l'emprisonnait.
En face d'elle, elle distingua un homme, une autre femme et un enfant qui, comme elle, se tenaient debout et raides dans leur propre "boite". Leurs yeux hagards la détaillèrent.
Brusquement, dans le couloir qui les séparait passa une ombre, une ombre avec des grands yeux noirs immenses, des yeux qui les dévoraient plein de plaisir, admirant les visages, les corps de ses acquisitions.
Des yeux qui les caressaient, leur disait tout l'amour qu'ils portaient à sa magnifique collection. Et dans les yeux des prisonniers la dernière lueur d'espoir s'évanouit.
Tous se rappelèrent cet étrange tag qui, sur le bord de la route, les avait attirés, fascinés.
Ils comprenaient maintenant que cet être quel qu'il soit, les avaient pris dans sa toile comme une monstrueuse araignée et que jamais plus ils ne connaîtraient la liberté, sauf peut-être si le mur qui l'accueillait venait à être détruit !
(PS - Cette photo a été prise lors d'une de mes promenades, je peux vous dire que ça fait drôle de se retrouver face à une image de ce style aussi grande que vous)
SI-METIERE Martine27)
Ça fait un petit moment que je marche au hasard.
Je me suis engagée dans un sentier que je ne connaissais pas encore.
Tout au bout, une grille me barre le passage. Aucune importance, je ne sais pas d’où elle sort mais j’ai dans la poche la clé qui l’ouvre.
Clic-clac ! Me voici dans la place.
Je m’avance dans une allée ombragée.
Autour de moi, des bouteilles, de grandes bouteilles opaques.
Je m’approche pour regarder de plus près ces étranges récipients.
Pas de doute, ils sont en marbre.
Des bouteilles géantes en marbre de toutes les couleurs et de toutes les formes !
Cela demande des explications, pas de doute.
Je m’approche donc de la première et la détaille de plus près.
Gravées en lettres d’or s’inscrivent les lettres « Et si j’avais dit la vérité – 1963 ».
Etrange !
Plus loin, une autre bouteille propose « Et si j’avais accepté cette proposition – 1977 ».
Et encore une nouvelle « Et si j’avais dit non – 1985 ».
« Et si j’avais pris cette route – 1980 » « Et si j’étais monté sur ce vélomoteur – 1975 » « Et si je n’avais pas bu cette eau – 1962 » « Et si je n’avais pas passé ce concours – 2000 »
De loin en loin, les bouteilles se succèdent. Toutes les inscriptions reprennent ce lancinant « Et si », mais qu’est ce que cela veut dire.
Tout à coup, à côté de moi surgit un drôle de bonhomme, lui aussi en forme de bouteille. Il soulève son bouchon, pardon je veux dire son chapeau et me sourit d’un air aimable.
« Vous êtes un peu perdue semble-t-il ! Puis-je vous aider ? »
« Avec le plus grand plaisir, quel est cet étrange endroit ? »
« Mais voyons c’est votre si-metière »
« Pardon ? Mon cimetière ? »
« Mais oui ma chère, votre si-metière, celui dans lequel sont ensevelies toutes les personnes que vous auriez pu être si au lieu de dire « Et si » vous aviez dit « J’y vais ». Chacun de vos choix vous a ouvert une route et en a définitivement fermé une autre. Vous auriez pu être toute autre, vous en rendez-vous compte »
Un peu dépassée je réfléchis, c’est vrai ce que dit ce drôle de bonhomme, tant de choix se sont offerts à moi, ai-je toujours fait les bons ? Cela importe-t-il d’ailleurs ?
Nous continuons à marcher en silence et nous finissons par arriver devant une fosse ouverte, près de laquelle repose une vraie pierre tombale, une épitaphe y est gravée « J'ai suivi ma route et j’en suis heureuse – 20… »
Je détourne vite le regard avant de lire cette dernière date.
Mon accompagnateur m’observe en souriant.
« Vous avez bien fait de ne pas regarder la date, allez savoir ce qui aurait pu se passer ! »
A mon tour je lui souris
« De toute façon je souhaite être in-si-nérée ! »
Il me raccompagne vers la sortie et je me réveille, contente de cette nouvelle journée qui commence et de me sentir tellement vivante.
BRICOLAGE FAMILIAL (Martine 27)
BRICOLAGE FAMILIAL
Au milieu de la mêlée, je me demande bien ce qui m'a pris.
Bon à ma décharge, ce sont eux qui m'ont proposé de choisir le nouveau papier peint de ma chambre.
Et j'ai choisi une petite merveille, d'énormes coquelicots (enfin je pense que ce sont plutôt des pavots psychédéliques) d'un beau rouge s'épanouissent au milieu d'une jungle de feuillage de plusieurs teintes de vert et d'ocre.
Mes parents contemplent mon choix avec horreur (aïe, aïe, aïe), mais on ne reprend pas une parole donnée, ils ont donc acheté LE papier.
Bon passons à ma chambre maintenant, le lit est installé dans un coin avec le plafond qui a cet endroit descend en pente, il y a bien sûr un grand placard et mes meubles qu'il faut stocker comme on peut pour accéder aux murs.
Et voilà mes parents plutôt néophytes dans l'art de poser du papier peint, jusqu'à maintenant nous avions habité dans des logements de fonction où tout était fait avant notre arrivée, donc autant le dire ma chambre est leur coup d'essai.
S'agitant comme des poules dans le poulailler, ils commencent par monter les tréteaux et la planche à encoller.
"Ouille mes doigts"
Puis il faut mélanger la colle.
"Mais bon sang de quel genre de cuiller ils parlent ?"
"Tu vois bien c'est marqué là, apprends à lire un mode d'emploi bon sang"
Bon petite précision dans la famille le bricoleur est une bricoleuse, ma mère. Mon père sait changer une ampoule mais ça s'arrête à peu près là.
Ils mélangent donc colle et eau, longuement.
"Tu crois que ça va coller ce truc ?"
"C'est normal les grumeaux ?"
"Où est le pinceau ?"
Mes parents commencent à mesurer le mur, reportent la mesure sur le papier, encollent, floc, tant bien que mal le-dit papier, le replie comme cela leur a été indiqué par le vendeur pour pouvoir barbouiller de colle la seconde partie.
"Et zut il y a de la colle par terre"
"Tant pis on verra tout à l'heure"
"Comment ça s'attrape ce fichu machin ?"
"Attends je grimpe sur l'escabeau, vas-y passe-moi le papier, vas-y déplie-le"
"Je n'y arrive pas ça colle"
"Remplace-moi sur l'escabeau je vais essayer"
"Barbe, c'est tout mouillé, ah ça y est j'ai le bout, ça va tu tiens bien ?"
"Oui mais dépêche"
"Martine, c'est droit là-haut"
Comme un moineau timide, je pointe mon nez dans la volière.
"Oui ça à l'air"
"Quoi ça à l'air, c'est droit ou pas ? Ne fais pas ta dinde !"
"Oui, oui c'est droit" 13 ou 14 ans à l'époque mais j'apprends la diplomatie sur le tas.
Le lai de papier peint est donc déplié et plaqué sur le mur.
Merveille, il épouse bien le coin du mur.
"La brosse pour lisser, où est la brosse pour lisser ?"
"Flûte, il y a des bulles !"
Et fiers comme des paons après avoir réussi à poser le premier lai en une demi-heure mes parents s'attaquent au second.
Léger oubli de leur part, ils ont oublié les raccords, et mes coquelicots sont bizarrement dédoublés.
Arrachage furieux du morceau.
"Tu n'avais pas vu que c'était du papier avec raccord "
"Eh ho, toi non plus je te signale !"
Vérification sans colle pour le morceau suivant, ça semble aller.
Et zou, deuxième morceau collé.
Satisfaction intense de mes géniteurs, pas de doute, ce sont des pros.
Aïe voilà la fenêtre et le radiateur qui se profilent à l'horizon.
"Mince, il faut démonter le radiateur"
"Attends je vais couper le courant"
"Le tournevis, où est le tournevis"
A l'époque je précise que la boite à outils familiale tenait dans une boîte à chaussures.
"Crotte, il n'y a plus assez de colle"
"Mais refais-en vite, sinon on va perdre ce morceau là"
"Elle est trop liquide !"
"Tant pis, faudra bien que ça le fasse"
"Et voilà, tête de linotte, je te l'avais dit, trop liquide, ça ne tient pas"
Gros mouvement d'humeur de ma mère qui a, comme on dit "la tête près du bonnet"
La fenêtre s'ouvre avec bruit, clac.
Bruit de papier froissé et lancement d'un monstrueux coquelicot par la fenêtre.
"Mais ne t'énerves pas, ça n'avancera pas plus vite !"
Depuis longtemps, Poussy notre chatte a opté pour un repli stratégique en haut d'une armoire ou sous un lit.
Quant à moi, je préfère suivre l'exemple de ma minette et je me replie dans la chambre d'à côté avec un bon bouquin. Mieux vaut pour moi ne pas jouer la mouche du coche, mais plutôt la fille de l'air.
Inutile de dire que la journée fut fertile en évènements (et en noms d'oiseaux) parce que bien sûr mes parents s'aperçurent que les murs d'une maison neuve sont rarement droits et ce qui est bien à un bout de la pièce ne l'est plus du tout de l'autre côté, qu'il arrive un moment où il faut négocier les coins, que des bulles se forment quand vous avez le dos tourné, que mettre du papier peint au plafond, eh oui, plein d'optimisme ils avaient décidé de "papieter" aussi mon plafond, ce n'est pas une sinécure vu que la colle, comme la confiture ça dégouline !
Bref, la journée fut longue, très longue, le vendeur ayant vu qu'il avait affaire à des débutants avait prévu large en terme de rouleaux et il avait eu bien raison car il y eut des pertes au champ d'honneur.
Autant dire que même ayant essayé de me faire la plus petite possible j'ai quand même eu le droit à quelques regards noirs !
Mais une épreuve du feu pareille, ça vous cimente un couple et mes parents devinrent des pros du papier peint, la boite à outils familiale se garnit un peu plus et mon père se découvrit capable de planter un clou sans s'écraser les doigts.
Quant à moi, j'étais très satisfaite de mon choix parce qu'avec mes meubles en pin et osier, ma chambre était tout bonnement parfaite, et mes parents une fois calmés reconnurent que j'avais fait le bon choix !
Tableau (Martine27)
Mademoiselle Eve a décidé de traîner aujourd'hui sa classe dans un musée. On ne peut pas dire que les enfants sont follement enthousiastes, encore que louper les leçons de grammaire et de calcul ne soit pas négligeable. Ils errent dans les allées jusqu'à ce qu'ils tombent sur un tableau qui porte le nom de leur institutrice (pardon professeure des écoles). Eve, c'est écrit en toutes lettres.
Les élèves jettent quelques regards en coin à Mademoiselle Eve mais comme elle semble ravie qu'ils s'intéressent enfin à quelque chose, elle les incite à donner leur avis sur le tableau.
Voilà une erreur qu'elle ne répètera pas, mais la pauvrette débarque et elle est encore pleine d'illusions sur les bambins.
A ses "Que pensez-vous de ce tableau ?", les réponses se mettent fuser et la laissent fort déroutée.
"Euuuuh, t'as vu, y a un ange qui montre du doigt, moi j'ai pas le droit !"
"C'est un ange ça"
"Ben oui, il a des ailes"
"C'est des anges aussi les machins beurk ?"
"Quels machins beurk ?"
"Ben les têtes avec des ailes, c'est moche non ? Et pis ça existe pas ! Ca existe les anges ?"
"A ton avis, il est où le reste de leur corps ?"
"Et comment ils font pour faire pipi et caca ?"
"Et les anges par où ils passent leurs ailes, tu crois qu'il y a des trous dans leurs sacs à patates ?"
"Mon papa en voiture, c'est pas le doigt du monsieur qu'il montre, c'est celui du milieu !"
"Et pis t'as vu y a des gamins avec lui, y en a même des tout nus et c'est que des garçons ! Pourquoi y a pas de filles d'abord ?"
"Ouais, j'ai vu, c'est sûrement ce que mes parents appellent un péquelquechose, paraît que c'est mal ce qu'ils font"
"Ils font quoi les péquelquechose ?"
"Ben il y en a qui n'aiment que les enfants, d'autres qui n'aiment que les garçons et même certains les deux en même temps ! Mais c'est pas les mêmes pé"
"Ah et c'est pas bien ?"
"Chais pas, mes parents ont pas voulu me dire, mais il paraît qu'il y a des péquelquechose pas gênants et d'autres, les pébidules on va dire vraiment beurk, va savoir !"
"C'est marrant le hamac volant dans lequel ils sont, comment ça peut voler ce truc là ?"
"C'est sûrement en rapport avec la grativité !"
"C'est quoi ça la grativité ?"
"Sais pas trop, c'est une histoire de pomme je crois"
"Je me demande bien pourquoi il est fâché, comment y mettent sous le tableau, à oui Dieu, et c'est quoi réprimandant ?"
"Tu sais les grands des fois c'est fâché tu sais même pas pourquoi et puis à voir sa tête c'est sûrement un mot cochon réprimandant ! En tout cas ça plait pas au lion et le cheval il se marre !"
"Eh, t'as vu la tronche à Adam !"
"Et son slip de bain il est drôlement moche, je suis sûr qu'à la piscine ils en voudraient pas"
"Pourquoi il montre la dame ?"
"A mon avis, c'est un cafteur, y a qu'à voir sa tête ! Il doit dire au barbu que tout il est de sa faute à la dame !"
"Qu'est ce qu'elle a fait comme bêtise à ton avis pour qu'il soit pas content Dieu ?"
"Chais pas, elle montre le serpent, peut-être qu'elle a voulu lui faire un câlin et que ça a pas plu à Dieu"
"Et alors, c'est sympa les serpents, j'en ai vu au cirque qui jouaient avec une dame"
"Ca mord paraît"
"Seulement si tu l'embêtes sûrement, mais je trouve que c'est super beau"
"Ouais peut-être, en tout cas Dieu il a l'air drôlement en pétard, on dirait Papa quand ma grande sœur elle dit qu'elle sortir avec son copain"
"C'est du grand n'importe quoi les grands de toute manière !"
"Moi, je trouve que notre Mademoiselle Eve à nous elle est drôlement plus jolie que celle du tableau"
"Oui et en plus elle est habillée la nôtre, tu crois qu'elle est comme ça en dessous ?"
"Sais pas faudrait lui demander !"
Mademoiselle Eve, ayant viré au violet depuis déjà un bon moment, arrive péniblement à reprendre son souffle, se dit qu'elle va avoir beaucoup, mais alors beaucoup de choses à apprendre à ses jeunes élèves et les pousse vite, vite, vite vers la sortie sous le regard bienveillant et un tantinet goguenard du gardien de la salle qui en a déjà entendu bien d'autres !
Lettre de motivation (Martine27)
Madame, Monsieur,
C'est avec grand intérêt que j'ai relevé votre annonce dans le journal professionnel "le Suidé Guilleret".
Certes, vous indiquez souhaiter recruter une personne de plus d'un mètre quatre-vingts, mais je puis vous assurer que ma taille un peu moins impressionnante d'un mètre cinquante ne sera pas un handicap pour remplir au mieux la tâche que vous voudrez bien me confier.
En effet, le port de chaussures à plate-forme ne me pose aucun problème. Je suis également parfaitement apte à marcher avec des échasses.
De plus, je permets de vous indiquer avoir également suivi une formation pour le maniement du bâton à crochet.
Enfin, pour achever de vous convaincre de ma parfaite adéquation avec le poste proposé, je peux vous adresser des lettres de recommandation de membres de ma famille et d'anciens employeurs qui ont toujours affirmé avec force et conviction que j'étais un parfait "*".
Restant à votre disposition pour un essai et pour tout renseignement complémentaire que vous pourriez souhaiter,
Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations les plus respectueuses.
Martin Vingtsept**
Notes de la rédactrice
* Je ne vais pas trop vous faciliter la vie pour trouver ce métier hyper connu
** Martin et pas Martine je tiens à bien insister sur ce fait !
LU (Martine27)
Bien chers amis.
Aujourd'hui je prends la liberté de vous faire une conférence sur la syllabe LU. J'attendais cette possibilité depuis belle lurette. Rien à voir, je le précise avec un éventuel sponsor fabricant de gâteaux. Non, avec l'aide de Monsieur Larousse je vous invite à me suivre dans le monde étonnant et fascinant de la LU. Mais laissez-moi d'abord m'installer à mon lutrin, chausser mes lunettes et allumer le luminaire mis à ma disposition.
Bien, alors voilà !
Sur le coup d'une lubie vous pourriez éventuellement faire preuve de lubricité et vous précipiter luxurieux, lubrifiant à la main, dans un lupanar pour vous goinfrer d'œufs de lumps. Joyeux luron revêtu de lurex, faites quand même attention à ne pas attraper un lumbago cela ferait désordre en rentrant lundi au bureau.
Vous pourriez aussi vous transformer en poète et ,au son du luth, regarder par la lucarne luire la lune dans le ciel tel le lumignon céleste qu'elle est. Vous en profiteriez pour admirer le vol des lucioles et essayer de deviner le passage d'êtres lucifuges tel le vampire lugubre.
Vous pourriez également, comme un charmant lulu, vous précipiter dans une ludothèque et entamer de folles parties de jeux avec un luxembourgeois, un lusitanien et un luthérien de passage. Evitez toutefois la lutte, nous ne voudrions pas que vous vous luxiez quelque chose et que vous vous arrachiez la luette à force de brailler.
Si vous être bucolique, embusquez-vous dans la luxuriante luzerne et épiez le charmant lutin en train de lutiner la minuscule lucilie tout en chevauchant un lucane bien lustré.
Plein d'entrain, vous avez aussi la possibilité de dévaler les pistes allongé sur une luge, qui lunatique, s'amusera à faire un triple lutz et à vous planter dans le premier tas de neige venu.
Enfin, méfiez-vous de Lucifer qui pourrait vous faire perdre votre lucidité en jouant avec votre esprit de lucre ou de luxure, vous seriez contraint pour retrouver la lumière de vous plonger dans des eaux lustrales.
Je pourrais encore vous parler de lucernaire, de luddisme, de luffa, de lumachelle, de luminisme, de luminophore, de lunule, de lupin, de lupuline, de lupus, de lusin et autres lut, lux ou luzule.
Mais allons plutôt profiter du lunch luxueux qui nous est offert par notre lumineux hôte, j'ai nommé le ludique Défi du Samedi. Je vous remercie pour votre attention !