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Le défi du samedi
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25 février 2012

La balançoire (Lilou)

Quand je revois cette balançoire ; il me revient les jours d’enfance où tu me poussais doucement pour ne pas me faire tomber ; J’avais cinq ans et toi quinze. Tu était mon presque frère ; nous n’avions ni père ni mère en commun, c’est si compliqué les familles recomposée et tu vivais loin, chez ta mère que tu détestais. Tu disais qu’elle était mondaine. Tu venais pour les vacances et là c’était un grand bonheur.

Je ne suis pas revenue dans la maison depuis le jour au nos parents sont morts.

Aujourd’hui, cette maison nous appartient en commun. Nous avons rendez-vous et je suis arrivée la première.

Cette balançoire recouverte de neige, je ne pensais pas qu’elle était encore là. Probablement que les locataires avaient des enfants. Quelque animal a sauté sur la planche, la neige est un peu tassée par endroit, un écureuil peut-être ou une pie comme le tableau éponyme de Claude Monet que tu m’as fais découvrir,  un soir où nous regardions le catalogue de l’exposition que tu avais visitée à Paris. Tu m’avais promis de m’y emmener un jour…

Quand je revois cette balançoire, j’ai envie de revenir vivre ici… Je suis impatiente de te revoir… La vie nous a meurtris tous les deux mais qui sait si nous n’avons pas un avenir commun après tout cette maison nous appartient.

Tu arrives avec un sourire aux lèvres, toi aussi tu regardes cette balançoire … J’espère.


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26 novembre 2011

C’est quoi le silence ? (Lilou)

Un bruit que l’on cache avec douceur sous un voile soyeux et opaque comme un objet précieux puisque l’on dit si souvent que le silence est en or.

Serait-ce des lèvres cousues comme pour  empêcher des « paroles impures » ou bien un moyen de surmonter la douleur ou la peur qui monte au creux du ventre comme une vague tout à tout brûlante et glacée.

Non je veux croire que le silence est le bonheur que l’on tait pour pouvoir toujours le garder.

Mais je crois que c’est aussi ce souvenir.

Lorsque nous chahutions un peu trop mon frère et moi, nous entendions la voix rocailleuse de ma grand-mère qui avait du mal à supporter les cris d’enfants dire :

« Silence, la queue du chat danse. »

En enfants bien élevés, nous nous taisions immédiatement ; nous avions accepté cette formule sans chercher  des explications,  le ton de notre aïeule était suffisamment éloquent pour comprendre que nous devions nous taire avant que la fessée ne tombe. La première fois, après un moment de calme, nous avons cherché où était le chat. Bien sûr dans cette grande maison froide et immense nul chat ne pénétrait ; il aurait d’ailleurs été mal reçu.

Plus tard en voyant évoluer notre divin Minet, nous avons compris que le chat malgré sa domesticité relative avait conservé un instinct de chasseur et que cet appendice préhensile s’activait en rythme précis lorsqu’il guettait sa proie ou lorsqu’il s’énervait.

Mais pourquoi s’en prendre au chat ?

 

j'offre en prime un poème.( clic)

19 novembre 2011

Participation de Lilou

Bateau sur l’eau. Oui mais je ne suis qu’un bateau de papier...  é... é... é ...

Personne ne peut m’aimer. Je ne suis qu’un bateau de croisière pour les rigoles et les égouts.

C’est un petit garçon qui m’a construit. Il a bien pris du papier blanc ; il a plié et replié sans faire de faux plis. Pourtant j’ai de la chance car à coté de moi hier j’avais une coquille de noix. Dès qu’il y a eu des vagues, elle s’est retournée…Heureusement Poucette avait déjà pris le large.Tout le temps, il chantait :

Veux tu monter dans mon bateau

Mon bateau il est pas beau mais

Il va sur l’eau.

 

Vais-je lui mettre des rames ou des voiles ?

 Aujourd’hui, la mer est calme, pas une ride sur la flaque d’eau. Je vais plier  la grand voile si l’orage ne menace pas,  je compte rentrer au port d’ici bof on verra bien.

5 novembre 2011

Les fenêtres (Lilou)

Quand on parle de fenêtre je pense toujours à la chanson de Jacques Brel.

Si les murs ont des oreilles, les fenêtres nous parlent. Elles sont fermées, elles nous murmurent, elles nous chuchotent, elles nous susurrent des mots tendres doux ou alors elles crient, elles hurlent de bonheur ou  de malheur, parfois de douleur ou d’horreur. Mais quand elles sont ouvertes, elles rêvent, elles font s’envoler les mots comme des flocons. Il suffit de regarder dehors pour qu’aussitôt nos esprits s’échappent au pays des songes et la nuit quand la lune brille pour chaque enfant qui s’endort,  une étoile s’allume et veille sur lui.

 

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