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3 décembre 2016

J’ai raccroché mon vélo (Laura)

 

Après le tricycle aux petites roues avec sa remorque
Après avoir envoyé ma sœur en vélo dans le mur, la pauvre
Un réflexe de rire alors qu’elle était en larmes, excuse-moi encore
Après avoir pris le vélo de ma mère pour faire le mur, la coquine
Après des allers sans retours en pleine nuit entre chienne et louve
Après des retours au petit matin entre ivresse et tristesse
Après des départs au petit matin pour aller pointer à l’usine
Après une halte à la boulangerie pour recharger la demoiselle
Après être passée par-dessus le guidon dans une chute mémorable
Après m’être souvent fait mal sans poser pied à  terre
Après  avoir pédalé sous les pluies et brouillards de Champagne
Après avoir partagé avec mon vélo la morsure de la neige
Après avoir monté les faux plats du Nord de la France
Après les pavés, les chemins de terre, les avenues et les ornières
Après avoir suivi attentivement tant de Tours de France
Après avoir maîtrisé sur le bout des doigts le calendrier cycliste
Après avoir applaudi le départ, le parcours, l’arrivée et les podiums des courses
Après avoir crié le nom des coureurs, les avoir encouragés, connaissant leur souffrance
Après avoir lu beaucoup de livres, fait la revue de presse des magazines
Sur le cyclisme, après avoir  vu des films, consacré au vélo des poèmes
Après avoir tenté quelques côtes en Ariège, Drôme et surtout ici à St Etienne
J’ai raccroché mon vélo, le vrai en ayant toujours de le reprendre
Mais renoncer car je n’ai pas le gabarit d’une grimpeuse
Aller plus haut, plus loin, plus vite me paraît impossible sauf en salle
Je suis une coureuse de plats, une coureuse du plat pays, une cycliste
Longtemps par besoin de déplacement, toujours marcheuse et utilisatrice
Urbaine de transports en commun, plus de pédale mais toujours
Les jambes en action pour se déplacer et voir mieux le monde.
J’ai raccroché mon vélo mais je défendrais encore toujours les cyclistes,
Ces forçats de la route ; malgré le dopage et les scandales, je les admire
J’ai raccroché mon vélo comme j’ai écrasé ma dernière cigarette
Mais je resterais toujours et encore une amoureuse du vélo surtout en ville
Dans le respect des piétons et le respect des automobilistes pour les cyclistes
J’ai raccroché mon vélo non sans regret ni espoir de le reprendre
Si Dieu ou la petite Reine m’en donne une nouvelle force pour les sept collines
De Saint-Etienne, celle d’Istanbul, de Rome, les canaux des Flandres.
 
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26 novembre 2016

A quoi penses-tu ? (Laura)

 
« A quoi penses-tu ? »  Te demande-je  souvent
« A rien, me réponds-tu, je savoure cet instant. »
Comme je t’envie cette capacité de vivre au présent
Alors que tu  es mon homme-machine à lire mes pensées
 
Comme j’aimerais arrêter de penser à ce que je dois faire,
A ce que m’a dit untel  et auquel je n’ai pas eu le réflexe
De dire la bonne réponse alors ça mouline, mouline à perpétuité
Là -haut et pendant ce temps, il passe sans pouvoir le rattraper
 
« A quoi pense t-il cet homme sublimement sculpté par Rodin ?
Cette œuvre vue il y a peu sous le ciel de son musée parisien
Ce musée fermé, rénové avec talent et rouvert pour notre plaisir
Plaisir de la pensée pure incarnée dans le bronze d’un homme-désir
 
Comme j’aimerais saisir cet instant de pure jouissance du regard
Le toucher est interdit mais mes doigts brûlent de suivre  les courbes
De cet homme-art, à la suite  de Puget, célébré  comme un phare
Par Baudelaire à voir avec Wilde dans des expositions passionnantes
 
19 novembre 2016

Un livre comme une plongée (Laura)

Un livre comme une plongée "A rebours" de l'alphabet d'une bibliothèque
Le catalogue d'une exposition sur Félix Ziem comme une plongée dans le beau
Qui prend les traits du port de Martigues, de la lagune de Venise, de Constantinople
"Le corps de la sculpture" à la quatrième Biennale  en 2016 de Yerres dans l'Essonne
Le commissaire parle de cet art comme une "poésie dans le vacarme" de la ville.
Réécouter "Le vent dans les roseaux" de William Butler Yeats traduit par André Pierre de Mandiargue,
Ces belles éditions, bilingues, illustrées où l'on sépare au coupe-papier les pages.
Aller voir dans le monde entier, les architectures de Frank Lloyd Wright ou Wilmotte.
Le Musée Guggenheim à New York pour l'un, le dernier stade de Nice pour l'autre.
Il manque dans cette bibliothèque "Le portrait de Dorian Gray" perdu vers l'Atlantique
Mais j'ai réparé un peu cette "perte" en allant voir l'exposition Oscar Wilde en octobre.
Dans ma chambre à moi, ma bibliothèque d'âme, il y a forcément Virginia Woolf
Et avec elle ma professeure de lettres par correspondance qui m'a fait aimer "Les vagues."
C'est mon cher Gérard de Nerval qui m'a fait avec Watteau embarqué pour Cythère.
Avec Woody Allen et Andy Warhol, je pars pour New York, l'un m'emmène à Manhattan;
L'autre m'entraîne vers le Velvet Underground voir sa "Marilyn rose", admiration partagée.
Un livre comme une plongée, un voyage entre eau du ciel et terre de feu, une plongée d'âme.
 
12 novembre 2016

Les petits riens qui font du bien ! (Laura)

Les petits riens qui font du bien
Ton corps qui tend vers le mien
Hier, ce matin et peut-être demain
Ta confiance, ton regard, ton soutien
Ta passion sous des dehors sereins
Les petits riens qui font du bien
 
Les petits riens qui font du bien
L'eau chaude qui dénoue mes reins
L'amertume du thé qui vient de loin
Donne-nous aujourd’hui notre pain.
Un yaourt et un jus pour partir sain
Les petits riens qui font du bien
 
Les petits riens qui font du bien
Avoir un chez soi, un recoin
Après les errances  aux quatre coins
Qui étaient aussi un besoin
De voir ailleurs, ce qui disjoint
Les petits riens qui font du bien
 
Les petits riens qui font du bien
Sentir l'air du dehors en mon sein
Respirer le paysage rural ou urbain
Voir les lignes, les plans et les points
Qui sont ma foi et mon foin
Les petits riens qui font du bien
 
Les petits riens qui font du bien
Sentir le sol qui me rejoint
Sentir le ciel comme un lointain
Sentir le feu du soleil  comme témoin
De la pluie mariée au divin
Les petits riens qui font du bien
 
Les petits riens qui font du bien
Qui font exister plus que vivre: un brin
Etre seule sans être chafouin
Mais pouvoir vibrer en commun
Pleurer d'un bonheur humain
Et rire d'un malheur anodin
Les petits riens qui font du bien
 
5 novembre 2016

Je ne suis pas ce que vous croyez (Laura)

 
Vous croyez que je suis un lapin, un frère de Jojo lapin sous sa couverture rose
Vous pensez que je suis Bugs Bunny , héros  souriant à la carotte de Warner Bros
Mais je suis un tigre,  dans un tableau de Rubens ou  du Douanier Rousseau
Je suis un personnage de Delacroix ,Marc, Dali, Kipling, Disney  ou Géricault
 
Vous croyez que je suis une femme  aux cheveux courts certes un peu masculine
Mais je suis un homme aux attributs virils, vêtu d'une robe , aux courbes féminines
Je ne suis pas ce que vous croyez, je ne suis  que  ce vous voyez ou croyez voir
Je peut être l'Autre, l'Ennemi ou  bien  vous comme un reflet inversé dans le miroir
 
Vous me voyez souriante et affable comme un gentil animal de basse-cour
Vous croyez que je suis un plat à manger ou un symbole d'un certain amour
Mais je suis un fauve, mangeur d'hommes, sauvage, fantasme de dresseur
Mais vous ne me dompterez jamais comme une part obscure de votre coeur
 
Je ne suis pas ce que vous croyez mais ce que vous voyez ou croyez voir
Ce que vous lisez dans vos nuits d'insomnie ou vos fantasmes d'espoirs
Je ne suis pas un être réel mais une création d'auteur, une œuvre d'artiste
Total, Créateur presque divin de la projection de ses peurs et rêves.
 
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29 octobre 2016

Imitatio (Laura)

Cela , c'est mon sujet, mon dada, ma passion, le thème de mes lectures et écritures
Cela part d'Horace et de son Epitre et de son  Epitre aux Pisons, c'est un peu dur
De parler métrique, stylistique et linguistique dans un simple poème de mirliton
Mais je vais quand même essayer d'évoquer l'originalité par rapport à la tradition
 
Ut pictura poesis, tel est ce qui faut retenir d'Horace, à côté de son Carpe diem
Il est le socle de l'imitation de la poésie par la peinture et du tableau par le poème
Derrière cette union du plastique et du verbal, pointe l'imitation de la nature
Principe imposé aussi aux peintres qu'aux poètes, aux tableaux et à l'écriture
 
C'est cet Art poétique d'Horace qui impose la correspondance des arts qui fonde
La Renaissance dans les arts et les lettres et qui fera peindre par Titien des poèmes.
Ce qui faisait dire à Plutarque que « la poésie est une peinture parlante, la peinture
Une poésie muette »; j'aime l'idée que des tableaux se tracent dans l'écriture.
 
De là, j'aime  voir comment les poètes décrivent les tableaux  ou font des tableaux.
Ces ekphrasis me fascinent: le tableau par les mots et les lignes comme des pinceaux
Baudelaire évoque encore ces Correspondances dans le poème du même nom
Et dans ces Phares qui sont évoqués entre autres à Paris dans une exposition
 
22 octobre 2016

Longtemps, Cannelle a collectionné (Laura)

 
Longtemps, Cannelle a collectionné des hommes,
Elle les enfilait comme des perles, peu importe l’homme
Pourvu qu’il y ait l’ivresse et la jouissance de conquérir
Des hommes, être désirée, désirable et désirante, jouir
 
Envers et contre les bien-pensants et  les rabat-jouir
Les « peine-à-jouir » ne comprenaient pas son désir
De rencontrer, séduire, sentir  monter en soi, l’envie
De pénétration, de connexion, fusion, une sorte d’harmonie
 
Impossible hors de la sexualité, l’Amour  avec un grand A
Elle avait vu ses ravages, ses mensonges, elle n’y croyait pas
S’il existait, il ne pouvait s’apprendre qu’au prix d’une formation
Qui incluait la collection de spécimens et leur observation
 
Apprendre sur le tas pour aimer un jour sur le tard
Un homme et un seul,  le reste de sa vie, s’engager sans fard
Ne rien regretter de cet amour, de cette collection, ces papillons
Epinglés sur le tableau de chasse d’une Diane sans concession

 

15 octobre 2016

Espionnage (Laura)

 
Je lis des romans policiers depuis très longtemps, bien avant que ce soit la grande mode
C’était même plutôt glauque de lire des polars, c’était presque  souterrain et malcommode
C’était presque comme dans les films d’espionnage, on se cachait derrière le bouquiniste
Pour que personne ne sache qu’on était fan des couvertures jaunes ou des noires, avec sa liste
 
Mais les romans d’espionnage, je connais peu, quelques noms d’auteurs, des titres de livres
Assez proche des policiers qui ont parfois des copains espions ou qui le sont eux-mêmes
C’est comme la politique-ça se touche non ?-ça m’intéresse en vrai, dans les journaux
Mais lire des livres à ce sujet, ça m’intéresse moyennement, pour moi, ça sonne faux
 
Faux, n’est-ce pas le mot  vrai qui caractérise le mieux le monde de l’espionnage
Faux nez, fausse barbe, fausse lunette, fausse identité, faux papiers, faux visage
Tout est en toc dans l’espion et c’est sa vérité d’être dans le mensonge vrai
Et c’est peut-être parce que je ne sais pas mentir que je mens si loin de ce portrait
 
Je préfère le détective privé, Philippe Marlowe, Humphrey Bogart, là, j’ai plein
De références : acteurs, auteurs, titres, livres, films : tout se mêle dans mon bottin
Des détectives au grand cœur ou joli cœur, un peu maladroit, inspecteur Gadget
Je préfère définitivement l’enquêteur à l’espion, celui qui sait manier la gâchette

 

8 octobre 2016

La fabrique des mots magiques (Laura)

 

-Pourquoi n’écris-tu pas ce qui plait aux gens ?
-Je ne sais pas le faire.
 
Pourquoi n’écris-tu pas des romans  comme Marc Lévy, Anna Gavalda ?
Pourquoi n’écris-tu pas des  choses qui se vendent ?
Pourquoi n’écris-tu pas  des livres qui me plaisent ?
Pourquoi ne me lis-tu pas ?
 
-Pourquoi n’écris-tu pas ce qui plait aux gens ?
-Je ne sais pas le faire.
 
Je ne sais pas écrire des romans comme Musso  ou Galvada
Ils sont vraiment forts ces gens-là
Ils écrivent ce qui plait aux gens et qu’ils achètent
Ils vendent ce qu’ils écrivent
 
-Pourquoi n’écris-tu pas ce qui plait aux gens ?
-Je ne sais pas le faire.
 
Je n’ai pas trouvé la clef de la fabrique des mots magiques
Je rentre par effraction dans les mots qui cognent à ma porte
Je n’ai pas trouvé la clef de la fabrique des mots magiques
Je ne sais pas vendre mes mots, des mots qui s’achètent
 
-Pourquoi n’écris-tu pas ce qui plait aux gens ?
-Je ne sais pas le faire.
 
1 octobre 2016

S’échapper ? (Laura)

M’échapper , m’évader,j’ai tout essayé mais vous m’avez rattrapée
Eluder vos appels, couper à vos arguments ; rien à faire, j’ai dérapé
Me calter, c’est trop familier, me débiner un peu limite, décaper
Mon cerveau, quoi que je fasse et dise : »I Can't Escape From You »
 
Bien des fois, j’ai voulu décamper, saper votre pourvoir, dissiper
Votre influence sur moi parce que je ne  peux vivre sans vous, on m’a tapé,
Sur les doigts, impossible d’estomper ma faute, me dérober, me disculper
Mais je n’ai pu détromper personne, j’ai été happé, »I Can't Escape From You »
 
Sans vous, je suis handicapée, comme amputée d’un bout de moi, il faut me retaper
Il me faut des perfusions des mots et d’images écrites, du sirop de rimes à laper
Comment déguerpir de ce paradis poétique où lire est comme se doper
Une drogue dure sans antidote,  on se laisse choper, »I Can't Escape From You »
 
Disparaître un jour sans avoir tout lu, tout vu, tout admirer c’est lentement chalouper
Vers le chaos, essayer au moins de palper l’essence du monde, y participer
Ne pas occuper son existence mais la vivre en livres et contre tout, kidnappé
Volontaire d’une bibliothèque : la regarder, s’y délivrer : »I Can't Escape From You »
24 septembre 2016

Participation de Laura

"La fortune sourit aux audacieux !"


La fortune sourit aux audacieux
Avant tout, il faut définir les deux termes de cet adage délicieux

Fortune :"Puissance mystérieuse qui est censée fixer aux êtres humains leur sort (1)"
On définit l'audace comme l' "hardiesse qui ne connaît ni obstacle ni limite (2)"
Retenons-nous donc de tout commentaire qui s'avérerait spécieux
Tentons de ne pas tenir  de discours erroné et  fallacieux
Une fortune n'est pas que matérielle; cela peut-être gracieux
N'est-pas exagéré de trouver qu'être soi-même est audacieux?
Et qu'il faut l'être quoiqu'il en coûte en fortune  face aux vicieux

Sourire est pour moi une politesse comme le maquillage du soucieux
"On peut sourire et sourire et pourtant être un scélérat (3)"
Un sourire peut aussi changer en beauté le disgracieux
Rire arrive après le sourire ou après les larmes, il est malicieux
Instinctivement, on donne à une personne aimable même si c'est tendancieux
Tente le sourire et la fortune te sourira comme le soleil aux cieux

A la fortune du pot, à la bonne franquette, j'aime tout ce qui est officieux
Un jour suffit pour faire monter ou descendre toutes les fortunes humaines (4).
X  pornographique ou Erotique, penchons-nous sur le licencieux
Avant que le ciel nous tombe sur la tête et que les verbes nous mangent les yeux
Un  audacieux voit la fortune frapper à sa porte avant les derniers adieux
De l'audace, encore de l'audace et toujours de l'audace (5), prions les dieux
Astucieux sont ceux  qui s'adaptent à tous les paysages, décors et milieux
Cessons vite cet acrostiche et ce "bouts rimés" avant d'être artificieux
Il reste à bien finir  avant de redevenir lecteur muet, auditeur silencieux
Et la tâche est rude pour une rimailleuse qui déteste pourtant le précieux
Un poème doit se terminer par une rime riche et des matériaux  judicieux
X, Y,Z: l'alphabet me met  dans tous mes états et me rend irrévérencieux

 

__________________

http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/fortune/34706#ovCuZikw1ZmX6iiJ.99
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/audace/6372#UPyhPrBEGTXMu55r.99
3  Shakeaspeare, Hamlet
4  Sophocle (Colone, près d'Athènes, entre 496 et 494 avant J.-C.-Athènes 406 avant J.-C.)
5  Danton

17 septembre 2016

Le plaisir de la recherche (Laura)

Qui , quoi , où , quand , pourquoi , comment , combien, que?
Toutes mes interrogations mènent à une recherche.
Et toute recherche procure un plaisir que je vais tenter de décrire.
N'avez-vous jamais comme moi, lors d'une conversation chercher dans votre mémoire
Chercher le nom d'une personne célèbre ou non qui a fait ou dit  ce
Dont on a parlé avec un ami, un collègue ou un membre de la famille?
On cherche, on cherche, on l'a sur le bout de la langue, c'est presque
Désagréable et puis Eureka!  Quelques minutes plus tard ou  cela nécessite
De laisser reposer son cerveau, de  laisser décanter nos connaissances
Et on retrouve ce fameux nom et c'est pour moi un soulagement intense
D'avoir trouvé ce nom propre dont la perte salissait ma pauvre science.
A l'instant, j'ai cherché qu'écrire, quels mots placés les uns à côté des autres,
Quelles rimes employer, faire un bouts rimés ou un acrostiche?
Pourquoi tout simplement de pas laisser courir sur l'écran ma plume?
Pourquoi ne pas laisser le clavier, librement sur le cahier, écrire?
Jouer avec les mots, les sonorités ou être seulement sincère?
Trouver même au prix de rimes pauvres, le son et le graphe
Qui colle avec ce qu'on veut dire? ce plaisir de voir croître
La lettre en mot, le mot en phrase, l'idée en strophe et la ligne en poème.
Où trouver ce livre que l'on a envie de lire depuis toujours ou tout de suite
Là en lisant un autre livre, en regardant un film, en parcourant la presse?
Vais-je aller à la bibliothèque, investir à la librairie ou peut-être
Est-il après tout sur ma table de chevet, mon bureau ou dans ma bibliothèque?
Ne pas le trouver, le chercher encore, le réserver, noter son titre
Pour plus tard, le prendre puis le reposer, se dire que ça peut attendre
Que j'en ai déjà tant à lire, des volumes qui n'attendent  que je les lise?
Combien coûte-il? Puis-je me le permettre? Tant pis, il y a urgence!
A prendre ce livre que j'ai rencontré en en cherchant un autre ?
Quand vais-je le lire? Ce soir dans mon lit? Ou demain à la gare?
Où vais-je le ranger? Vais-je le classer par thème ou par ordre alphabétique?
De qui est ce tableau? Ce morceau musical ou cette sculpture?
Je pense qu'elle  ou qu'il est de l'un des artistes que je préfère
Mais O surprise, après recherche, je découvre un artiste
Inconnu mais connue par cette œuvre qui au musée, la touche presque
Où aller voir ses œuvres?  Y à pied en flânant ou en métro avec un livre?
Comme ce plaisir évoqué hier avec une collègue de la recherche
Littéraire ou artistique ou musicale, un domaine que je connais guère.
Se lever chaque matin avec la motivation si profondément intime
Qu'elle surpasse les souffrances, d'apprendre comment, combien, que
Qui , quoi , où , quand , pourquoi, oublier ainsi notre statut de futur cadavre
Pour être pleinement, toujours, partout vivante et curieusement ouverte au monde.
10 septembre 2016

Mon paysage télévisuel (Laura)

Dans le  paysage télévisuel de mon enfance
Se limitait aux mercredis, soirs et vacances
Je n'imposais  pas à mes parents mes programmes
Le matin au petit déjeuner; je sortais mon livre.
 
 Dans le  paysage télévisuel de mon enfance
Grosminet salivait Titi qui vivait dans sa cage
Bien-sûr le chat n'a jamais mangé l'oiseau et la morale
Ainsi préservée du fort perdant face au faible.
 
Ma préférée était Candy, la petite orpheline blonde
Sous ses dehors souriants, son destin est tragique
Elle perd son amoureux, au sens premier du terme
Comme c'est romantique; je chantais la chanson à tue-tête
 
C'est peut-être d'Albator que me vient mon attirance
Pour les  beaux bruns ténébreux aux airs de pirate
Ceci dit, comme je ne suis pas romantique
Au sens cucul la praline, j'ai épousé un blond chauve.
 
Ulysse 31, c'était plutôt l'enfance de mon frère
Mais ma meilleure amie du collège
Me l'a fait découvrir, sans qu'il devienne une drogue
Douce , j'aimais ce barbu issu de la culture antique
 
J'ai revu un matin de cette semaine, sur les chaînes
De la TNT, "Les mystérieuses cités d'or", enfance
Retrouvée et nostalgie d'un plaisir remplacée par d'autres
Une série qui en vaut mille autres, intelligente
 
A part Candy, je n'ai pas adhéré aux mangas asiatiques
Même avec une amie qui en dessinait de superbes.
J'ouvre une exception avec Goldorak, Véga contre la Terre
Le bel Actarus, Vénusia, Phénicia et Cochyre, encore du mythe
 
Je faisais mes devoirs en les regardant, ces séries de mon enfance
C'était le fond de mes leçons et de mes lectures
Je suis ainsi : téléphage et bibliophile, culturelle et populaire
Ça surprend je sais mais je suis ainsi et l'assume.

 

3 septembre 2016

Je ne sais pas (Laura)

Je ne sais pas ferrer les chevaux
Je ne sais pas piloter un bateau
Mais j'admire les maréchaux ferrants
Les capitaines d'avion et de bateau
 
Je ne sais pas mentir sauf urgence
Mais je ne souhaite pas apprendre
Je ne sais pas être hypocrite
Mais je ne souhaite pas m'y mettre
 
Je ne sais pas ferrer les chevaux
Mais j'en ai monté et je les aime
Comme les avions, hélicoptères et bateaux
Que j'espère un jour dompter, un rêve
 
Tout ce que je ne sais pas
A apprendre pas à pas
De livre en livre, de rencontre
En rencontre de celui qui maîtrisent
 
27 août 2016

O combien! (Laura)

O combien de cartes postales, ai-je envoyé
Au gré de mes déménagements et voyages!
O  combien de cartes  de voeux ai-je envoyé
Des cartes pour les anniversaires et les fêtes!
 
O combien de stylos ai-je usé, de timbres collé!
O combien de mots ai-je écrits, reflets de mon âme!
O combien ai-je aimé, ai-je téléphoné, ai-je pensé
A ma famille pour leur dire que je les aime
 
O combien de secondes, de minutes, ai-je passé
O combien d'heures  pour le choix de la carte idéale
Celle  qui irait avec le paysage d'âme envoyé
Et avec le destinataire, notre relation, sa différence
 
J'ai semé mes petits cailloux au fil de mes pensées
Images et mots   pesés pour tomber au plus juste
Des dates, des événements et des personnes visées
Si peu de cartes écrites à la va vite!
 
O combien de ces cartes  sont tombées à côté!
De leur but: aussi vite oubliées qu'elles
Avaient été longtemps muries et  pensées.
Remisées même aux cachots de la mémoire
 
O combien de sentiments sincères exprimées
Pour si peu de retour, pas un merci, même
Même si ce n'est pas obligé, on l'espère
Si peu  de paysages ou de mots commentées
 
O combien de silences face à des cris étranglés!
O combien d'indifférence répondant à l'intense
Besoin d'amour et d'intérêt seulement demandé
Si peu de demande et aucune réponse exprimée!

20 août 2016

Mon paysage d'école (Laura)

Si j'ai eu de nombreux  paysages universitaires
De nombreux paysages amoureux et érotiques
Beaucoup de paysages vécus, travaillés, des paysages
Par centaines voire milliers et plus de voyages.
Je n'ai eu  qu'un seul paysage  d'école maternelle
Dont j'ai peu de souvenirs  à part son adresse.
Et pas loin de là mon seul paysage d'école primaire.
Plus loin encore, mon collège et lycée de "grande"
Mais c'est une autre histoire, revenons à la primaire
Un paysage classique d'école: préau, cour et  classes.
Je me souviens bien de nos jeux: la corde à sauter, l'élastique
Il y eut aussi les billes: les verres et les porcelaine.
Je me souviens aussi des osselets, le mikado, les rondes
On roulait aussi de gros pneus noirs, la marelle.
Amstramgram, pique et pique et colégram, bourre
Et bourre et ratatam, amstramgram... :notre langage.
Dansons la capucine... au son du violon: notre musique
Plouf, plouf, ça sera toi qui.... mais comme
 Le roi ne le veut pas, ça ne sera pas toi... et comme la reine
 A bien voulu, ça sera toi: nos refrains d'enfance.
"Pierre-feuille-ciseaux" ou "Un deux trois soleil": notre réserve
De cris retenus par notre éducation : il y avait encore des limites.
Là où je n'avais pas de limites, c'était dans le paysage des classes
Ou plutôt ce que j'y apprenais et que je ramenais à faire
A la maison: devoirs à faire et leçons à apprendre
Prolongeaient le plaisir de l'école hors de son paysage.
Les chiffres et les lettres étaient mon nirvana, les tables
De multiplication donnaient lieu à des contrôles
Que nous répétions comme pour les Jeux  Olympiques.
Les récitations de Paul Fort ou Maurice Carême
M'ont peut-être donné le goût des poèmes
J'écrivais le premier à sept ans dans le journal de l'école.
"Le petit cheval blanc, qu'il avait donc du courage."
Comme je me sentais bien sur mon pupitre!
Combien de bons points ai-je transformés en images!
Ces  images d' Epinal d'une éducation décriée , des images
Qui m'ont fait lectrice et curieuse du monde
Monde de paysages extérieurs et d'âmes
Aux règles en bois qui  fixaient nos limites
A transgresser un jour sans limites.

 

13 août 2016

L'acrostiche de Laura

 

Reste, ne t’en va pas
Une  journée loin de moi
Insiste, impose ta loi ;
Ne pars pas.
Elle n’a pas écouté ma voix ;
Série noire pour elle et ruines pour moi.
6 août 2016

La Belle Noiseuse (Laura)

Avez-vous vu ce film de Jacques Rivette?
J'aime ces œuvres cinématographiques
Adaptées elles-mêmes d'œuvres littéraires
Parlant  des artistes et de leurs œuvres.
Un film gigogne, poupée russe, "Les ménines."
La représentation de l'œuvre d'art elle-même.
Le peintre dans un miroir en train de peindre.
"La belle Noiseuse" est le modèle de l'œuvre
Rebelle à cette décision de poser, prise
Sans elle mais belle "Olympia" patiente
Qui regarde ce peintre vieillissant qui la regarde
Deux désirs, deux regards, la confiance
En soi qui fait le modèle, l'attente
De l'œuvre qui fixera  cette entente.
Comme Balzac connaît ce "Chef d'œuvre
Inconnu", "Comédie humaine"
Qui se joue sur la scène d'une chambre
Où la relation s'érotise.

 

9 juillet 2016

Le cirque (Laura)

Une représentation des bohémiens qui en rejoint  ou en précède d’autres :
Franz Hals et le sourire de sa « bohémienne,»
 Tony Gatlif vantant sa « liberté » dans la Loire.
Les Grüss  incarnant la noblesse du cirque.
Dans un camp de gitans, sur un air de jazz manouche.
La « tribu prophétique aux prunelles ardentes » chère à Baudelaire.
 Toulouse-Lautrec fait tourner dans son « manège »
Une « clownesse » au salut et une « écuyère à cru.»
C’étaient ses nuits fatalement syphilitiques.
Ils   peuplent l'imaginaire des arts et des lettres depuis des siècles.
L’Esméralda  du grand Hugo sur le parvis de Notre-Dame.
Des 1915, des camps de concentration pour Tziganes.
Picasso peignant des « saltimbanques » pathétiques.
Picasso-Carmen, Sol y Sombra, amour tragique.
Il se peignait avec un nez rouge, acrobate du risque.
André Dassary, chantant «Les yeux noirs » sur un air tzigane.
Georges Moustaki s’identifiant à sa guitare, « jolie fille d’Espagne . »
Cervantès et la gitanilla de ses « Nouvelles exemplaires. »
George Borrow et les Gypsies, « maître des mots » et des rêves.
Frantz Listz célébrant les bohémiens et leur musique,
Notamment les chanteuses tziganes à Moscou au XIX e siècle
Marc Chagall fait sa « Parade au cirque » en mots et en images.
« Les Bohémiens" d'Alexandre Pouchkine.
Georges de la Tour, Victor Schnetz, François-Joseph Navez  et leurs  diseuses de bonne  aventure :
"Les bohémiens" d'Albert Glatigny (1839-1873) dans "Les vignes folles"
"Salomé" de Guillaume Apollinaire
Arthur Rimbaud et sa « Fantaisie » de Bohême »
Le «Crépuscule" de Guillaume Apollinaire
« Le cirque » enfin de Georges Seurat, divisionniste.

 

2 juillet 2016

Si j'étais une valise... (Laura)

Si j’étais une valise,
Je poserais ma propriétaire à sa guise
Dans un lieu qu’elle allégorise
Pour que jamais elle n’agonise.
 
Si j’étais une valise,
Je me poserais pour qu’elle se familiarise,
Qu’elle ait le temps, qu’elle s’économise.
Je serais un bagage qu’on poétise.
 
Si j’étais une valise,
J’aimerais qu’on m’autorise
A laisser souffler la bise
Et je serais pleine de bises.
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