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Le défi du samedi
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26 mars 2022

Cap sur Venise (Kate)

 

- Salut Didier !

- Vincent, tu vas ?

- Oui et toi ?

- C'est vendredi et plus le pass à scanner, super !

- Un café ?

- Un double et un verre d'eau...

- Pas glacée.

- Merci, j'ai un article à finir. Tu as de l'os à moelle ?

- Oui, t'en veux ?

- Non.

menu sauce au lard

- Du poisson ?

- Sauce au lard ? Tu rigoles ! Une bavette frite mais pas sauce aux algues. Je passe au fond.

Jean-Mi m'a prévenu hier soir, pas trop tôt Coco, qu'il m'envoyait à Vichy le week end pour une série d'articles sur les activités nautiques du plan d'eau. J'ai eu le temps de prévenir Kitty pour lui dire que j'emmenais Hippolyte, plutôt cool.

Vichy où mon père avait passé son permis "mer" sur le plan d'eau, on rigolait avec mon frangin. Délaissant soudain le jardinage, il s'était mis en tête de nous faire voguer "sur la grand' mare des canards" au lieu de nous laisser jouer tranquillement sur la plage...

0 2

Souvenir calamiteux où son "Zéphyr", piteux youyou d'occasion, avait failli nous coûter la vie : maman, à peine montée à bord, s'étant pris un méchant coup de bôme sur la tête, les voiles s'étant déchirées au premier coup de vent et le moteur s'étant étouffé peu après... On a cru voir Fort Boyard et mourir : première et dernière sortie !

Quand plus tard j'ai vu le film "Liberté-Oléron", tourné exactement au même endroit d'où nous étions partis, le joli port du Douhet, j'ai halluciné et hésité entre rire et pleurer mais j'ai ri comme un idiot, résilience quand tu nous tiens... Je revois encore la belle villa blanche en surplomb que l'on voit de loin en mer, enfin, à l'époque on l'avait perdu de vue et elle m'avait fasciné comme la propriété que traversait le petit Marcel Pagnol quand il partait à la campagne et qu'il avait surnommée le "château de ma mère" et qu'il achètera plus tard. Pour ma part, je ne suis plus retourné à Oléron...

Le Zéphyr de papa et le Zigomar du film forment dans ma mémoire un duo d'enfer et même un trio d'anthologie avec le Pitalugue, l'inénarrable bateau de Monsieur Brun (qui parle "pointu", il est Lyonnais !),oui, il tangue beaucoup, et d'ailleurs on l'appelle le sous-marin !

0-1 2

Bon, alors ce soir cap sur Vichy, le paddle, la bouée tractée et autres réjouissances. On fera de la trottinette et j'en profiterai pour refaire quelques photos pour mon bouquin sur les maisons, notamment la Villa Vénitienne !

(Tintin, L'Étoile mystérieuse)

 

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19 mars 2022

X ou Y (Kate)

 

Le vingt mai

J'y serai

Au bras de mon cavalier

À s'entraîner

Dire qu'on en a sué

Ne serait pas exagéré

Danse et pas

Tenue d'apparât

Mes parents seront là

Papa Félix

Maman Elena

Ancienne de l'Ena

Pour voir

Comme en miroir

Leur Alix

Rayonner à l'X

Qui dansera

Cheveux longs

Relevés en chignon

Talons hauts

Souliers si beaux

Silhouette

Parfaite

Port altier

Au diapason de Xavier

Nous réussirons

Ce fameux quadrille

Et fiers du passé

Des traditions

Vers l'avenir nous élancerons

Pleinement conscients

De vivre un tel moment

Tendus vers le monde de demain

Ses cibles

Ses possibles

Ses après-demain

 

12 mars 2022

Traduire le wok (Kate)

 

Du wok, en voici, en voilà...

Il y a bien eu une mode, il y a quelques années, pour cet ustensile et il a fini par encombrer mes placards (non, pas tout seul !), par ne plus servir et par disparaître, au hasard bienheureux d'un déménagement, peut-être... Porté disparu au même titre que yaourtière, sorbetière, chocolatière, cuit-vapeur, appareil à croque-monsieur, poêle à blinis, moule à gaufres (sans remonter jusqu'au service à fondue) sans oublier la fameuse machine à pain, soi-disant incontournable mais qui ne fait que des pains pleins de mie alors que la croûte, hein, c'est ce qui fait un vrai pain, n'est-ce pas "pistore" ?

Oui, j'aime le bon pain, les restaurants exotiques, enfin, tout ce qu'on ne peut pas faire chez soi avec un niveau et un équipement de base... et une bonne dose de passion et de savoir-faire, donc...

Si j'ai mangé quelque bel été à Avignon un bobun, je me suis bien gardée de tenter de le reproduire, vu qu'il était parfait, comme le cadre de la Place des Corps Saints, l'ambiance, etc.

Bref, j'y reviens : bien qu'ayant acheté la poêle wok, coupé quelques légumes et autres denrées et tenter de faire du wok, ("c'est facile, tu verras"), passé l'enchantement de la nouveauté et des premiers essais, on n'allait pas faire ça tous les jours ! Et on n'allait d'ailleurs plus faire de wok du tout...

Enfin, ce mot wok, après m'avoir replongée quelque peu dans le passé, m'a envoyée aussi vers le wiktionnaire où les traductions du mot en différentes langues traduisent bien l'intraduisible. Par exemple, l'italien et beaucoup d'autres langues, à l'instar du français, ont gardé le mot tel quel : wok. Toutefois, la traduction en espéranto : "volbopato" (littéralement : voûte poêle) a retenu mon attention, c'est vrai, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué mais pour plus de simplicité la traduction "ouoko" est aussi mentionnée et semble plus raisonnable...

0 2

Par Saint Jérôme, patron des traducteurs (entre autres), d'après le livre de David Bellos "Le poisson et le bananier" qui aborde des sujets de traduction intéressants, notamment les difficultés de traduction de la Bible dans de nombreuses langues (figuier devenant bananier, etc.).

0-1 2

Passionnant et permet de décompresser, ce dont j'avais besoin, suite à la lecture de deux romans français de la rentrée littéraire 2021 écrits par deux femmes, Marie Pourchet et Maud Ventura, et qui parlent de deux femmes de quarante ans qui m'ont donné des sueurs froides, bien plus qu'un polar...Mais qu'est-ce qui se passe dans vos têtes ?

Donc, en résumé, wok en espéranto, "poêle courbe", et la traduction en latin, c'est quoi ? Oui, j'aime les casse-tête chinois, enfin linguistiques plutôt. Je veux bien laisser de côté la traduction en grec (pour éviter les recherches en grec ancien et en grec moderne) et me contenterai d'un pitta bread, d'un retsiné ou d'une moussaka, d'un ouzo ou d'un frappè, d'une grappe de raisin, d'une orange...

Alors, la traduction latine serait-elle concasartagine : de conca (conque) et sartagine (poêle à frire) ou tout simplement chaudron ("lebetem") ? Mais quid de l'anachronisme ?

Eh bien, l'objet wok servit à sécher des grains à l'époque de la dynastie Han et la dynastie Ming l'utilisa pour faire des sautés. Donc, de Han à Ming, du cru au cuit, du froid au chaud, de l'entier au découpé, du brut au raffiné, enfin, toute l'histoire de la cuisine : des cueilleurs aux chasseurs aux chasseurs cueilleurs et la chimie au service de la cuisine...

0-2 3

À défaut de ronger un os, je m'en vais cueillir des myrtilles. Un voyage en Mongolie (que Sarah Dars connaît vraiment bien), ça ne se refuse pas mais ça se présente plutôt mal...

5 mars 2022

De mal en pire (Kate)

 

Vampire

Dracula

Vampire

Eh là !

Que fais-tu là ?

Retourne chez toi

Laisse moi

Réfléchir

Exclure le pire

De Vladimir

À Volodymir

(Mir : la paix)

Qui m'empêchent de dormir

En paix

C'est l'empire

Du mal

On n'est plus au Bal

Des Vampires

Qui nous faisait pas mal

Rire

(Pas comme Rosemary's Baby

Pour lequel on avait tant frémi)

 

On craint que ça n'empire

Que souffle un vent pire

Où tout expire

Et on est mal, là

Dracula et caetera...

 

26 février 2022

D'uchronie (Kate)

 

Je vous écris

D'uchronie

Afin que vous

Ne me cherchiez pas

Je vous l'avais dit

D'utopie

Suis revenue et vous

Échappe pour aller là

 

En uchronie

On croise des toupies

Qui tournent à contretemps

On navigue surtout sans vent

Perdu dans les couloirs du temps

Sans croiser Ève ni Adam

D'un vague ici

Qu'on ne nomme pas

À un pseudo là

Par là par ci

 

Mais où est-on

Nulle part

Sans crier gare

Que fait-on

Des faux départs

On pique des fards

Vite qu'on se barre

Pour aller quelque part

Quelque temps

Un certain temps...
 

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19 février 2022

Starets du tsar (Kate)

 

Arrière-grand-père Grigori

Parti du fin fond de la Sibérie

Étudier auprès des starets

Pour aussi devenir starets

Lui pauvre moujik

Aux pouvoirs dits magiques

Regard magnétique

Emprise diabolique

Introduit auprès de la tsarine

Alexandra Feodorovna

Afin qu'il guérisse

Le tsarévitch son fils

Chéri Alexis

De sa maladie

 

Mon lointain ancêtre

Qui m'empêtre

Starets

Ou pseudo starets

Savant ou charlatan

Reste pourtant présent

Je vis en France

Je chante et danse

Sur l'air de "Rasputin"

Si je n'expose pas mes origines

Parfois me revient

L'atmosphère des miens

La lutte de ma grand-mère

Pour survivre sur d'autres terres

La trajectoire de mon arrière-grand-père

Monté jusqu'aux plus hautes sphères

Et je médite sur le mal le bien

L'espace d'un couplet et d'un refrain

12 février 2022

Humour ou humeur ? (Kate)


- Salut Didier !

- Ça va Vincent ? Un café ?

- Oui, un double...

- Et un grand verre d'eau non glacée.

Tiens?

- Merci. C'était super la matinée du 29 : rock, plateau de fromage, ambiance...

- Ouais, du monde. Pourtant on n'ouvre jamais le samedi. Une première... Tu lis le Goncourt ? C'est bien ?

0-4

- Bof... C'est Kitty qui l'a lu et me l'a passé mais tiens, encore un mot à chercher : schibboleth !

- Quoi ?

- Oh, un mot de passe, un signe de reconnaissance, d'appartenance, un peu comme quand tu demandes le "passe" et que tu le scannes.

0-5

- Je vois. Moi je lis "Nouilles ou pâtes ?".

- Fais voir...

- Marrant !

- Ah oui, quand même ! "Amante ou maîtresse ?" Question intéressante...

0-10

- Prends-le. Dis-moi ce que tu veux. Menu du jour ?

- Nouilles ou pâtes... Non, je blague. Tu as de l'os à moelle ?

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- Oui, sauce au vin.

- Douze cinquante ? C'était pas à treize ?

- Si, en janvier, et on n'en avait plus. Là, on en a et on a baissé le prix et puis 13 €, pas cool comme prix...

- Bon, un faux-filet, un vrai. À point.

- Frites et salade ?

- Oui, pour 13 heures.

- Ça roule !

Pas moyen de lire en sirotant un café. À peine plongé dans le chapitre "Amante ou maîtresse" (mais pourquoi ça m'intéresse tant ?) que la sonnerie de mon téléphone joue "Pulp fiction" (avec Vincent Vega, non pas moi !). Ça c'est Jean-Mi, je lui ai collé cette sonnerie  énervante. Je réponds pas, on est vendredi, mec !

Bien écrit ce truc... ça me fait penser à Flaubert qui avait dans sa vie toutes ces nuances dans ses relations féminines, surtout avec Louise Colet, je crois.

Ma bien-aimée à moi m'a quitté à Noël. Je m'en doutais un peu depuis qu'elle a eu ce poste "à responsabilité" (comme on dit !) à la banque et qu'elle passait plus de temps au travail qu'avec moi... Et moi aussi plus de temps au boulot qu'avec elle : on se croisait et l'on n'était plus que rarement tous les trois en famille avec notre fils Hippolyte.

Téléphone...Encore ! Cette fois c'est Kitty, je le sais car mon idiot de frère, m'a mis la sonnerie "Ta Katie t'a quitté", chanson de Bobby Lapointe qu'il a détournée en "Ta Quitterie t'a quitté", humour ou vacherie ? Je vais l'enlever, ça m'énerve. Oui, Quitterie mais Kitty c'est plus simple et surtout plus compréhensible...

Bon, j'ai pas répondu non plus. Elle m'a laissé un message, elle aussi.

Une longue inspiration et je compose le 888 : "Vous avez deux nouveaux messages et trois messages sauvegardés", merci la voix mécanique.

Aujourd'hui, à onze heures zéro trois : "Vin-cent ! Bon sang, tu m'as pas rendu ton article sur Bourdieu. Tu sais, le trentième anniversaire, etc. Je t'ai envoyé par mail les infos. Mais tu me fais pas la même chose, joue-la plutôt "billet d'humeur". Pour dix-sept heures, sans faute. Je compte sur toi."

Aujourd'hui, à onze heures quinze : "Vince, c'est Kitty. Le petit est malade, une gastro je pense. Je le récupère à l'école et je le garde à la maison ce week end. Je t'appelle ce soir."

0-3

J'envoie un SMS à Jean-Mi : "OK" et un autre à Kitty : "OK merci" et j'ouvre le mail avec l'article que j'avais déjà lu avec intérêt à sa sortie fin janvier mais il m'était sorti de l'idée que je devais écrire un truc là-dessus...

Je repense, je ne sais pas pourquoi au Goncourt et au mot que j'ai cherché et qui m'a donné une furieuse envie d'arrêter de le lire... mais peut-être pas définitivement. Ah oui ! "Schibboleth"... Ça me rappelle le film "My fair Lady" que j'avais vu au Ciné Club de la Fac d'Anglais où le professeur de linguistique, tel Pygmalion, veut relever le challenge (anglicisme !) de faire passer l'accent faubourien (cockney) de sa Galathée à coups de répétitions du style : "The rain in Spain mainly stays in the plain" ("Le ciel serein d'Espagne est sans embruns" in French) ! Bien sûr, ça marche. Enfin, au début. Et puis pas tant que ça... "Chassez le naturel, etc."

Comme le racontent les sociologues Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon dans "Notre vie chez les riches", leur autobiographie récemment sortie, leurs mémoires à quatre mains, comme leur travail l'a été, même s'ils ont exploré bien d'autres champs et d'autres territoires. Enfin, lls expliquent que même si leurs fréquentations avec les classes élevées ou aristocratiques leur ont apporté des vrais échanges et des amitiés, c'est quand même pas ça... En gros, "t'en es, ou t'en n'es pas"... Tu l'as ou tu l'as pas, le shibboleth ! Ca y est, je l'ai casé ! Ah ! Ah !...

Et puis bien sûr, le magnifique film "Ridicule" qui n'est pas sans faire écho au "Bourgeois gentilhomme" : même riche, tu n'auras jamais tous les codes et on se fichera toujours de toi...

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Et bien sûr aussi le roman beau et cruel de Donna Tartt, "Le maître des illusions", où les étudiants qui font du grec ancien se trouvent appartenir à une sorte d'élite, de club très fermé où le héros n'a pas vraiment sa place... Tiens, je vais le relire !

Bourdieu ? Oui, Pierre Bourdieu, si cultivé, qui aimait plus que tout Flaubert et Proust, Bourdieu décédé depuis trente ans, déjà, toujours présent, bien présent et le livre "La distinction" a fait comprendre bien des choses à beaucoup de gens, dont moi.

Résumons : il est presque midi, je vais demander le repas pour 14 heures plutôt et je finirai l'article pour Jean-Mi. De toute façon, je récupère pas le gosse ce soir à quatre heures, j'ai le temps...

Page 71 : Se laver ou faire sa toilette ? Trop marrant ! Il est fait référence à "L'amant de Lady Chatterley" et dans chaque chapitre des références littéraires. Top !

- Ça te plaît, Vincent ?

- Tu parles ! Super bien, ça me rappelle la Fac.

- Je te le prête.

- Merci, je veux bien. Je vais écrire sur la banquette du fond, je mangerai vers 14 heures.

- OK.

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Bourdieu, "La distinction" : livre culte et quelle couverture ! J'ai compris pourquoi mes parents enseignants lisaient Télérama, écoutaient Bach et Brel et n'aimaient pas Johnny (mais moi si !)... Tout ça est loin, les codes ont changé. Enfin, je sais pas. Quitterie aurait-elle été mieux assortie avec un Eudes ou un Josquin ?

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D'ailleurs, si on s'est rencontrés au cours de "Civi" sur la vie en Angleterre à l'époque victorienne, cours qui m'a tant passionné, mais pas elle, elle est partie en Droit en fin d'année...

- Tiens, Vincent.

- Ah oui, merci Didier ! Ça a l'air bon.

- Tu voudras un dessert ?

- Non, fromage.

- Je t'apporte un verre de Bordeaux et une grande carafe d'eau !

- T'as tout compris. N'oublie pas l'addition.

- Tiens, et café offert.

- Je te ramène ton bouquin la semaine prochaine.

 

 

5 février 2022

À coups de rabots (Kate)

 

 

À coups de rabots

Il sculpta le robot

Qu'il nomma Pinocchio

Se non è vero, è bene trovato

 

À coups d'os et de matériaux

Victor rescapé sur son traîneau

Entouré de glace et d'eau

Recueilli à bord du bateau

Raconte son histoire de pseudo robot

Réussie au-delà de tous les maux

 

À coups de stylos

On visualise les manteaux

Alourdis de fardeaux

Portés par les filles de Monroe

La pluie comme un rideau

Annihilant tout cerveau

0 2

À coups de dicos

Traquer les mots

Des plus costauds

Aux plus falots

Les priant de raconter

Leur histoire

Leur géographie

Un copeau de leur vérité

Aussi bien dérisoire

Qu'empreinte de philosophie

Parfois teintés d'acrimonie

Mais souvent riches de leur trajectoire

De Saxo Grammaticus à Umberto Eco

De Platon à Barthe en passant par Giordano Bruno...

 

29 janvier 2022

C'est un sketch ? (Kate)

 

- Vincent ?

- Articule.

- Vin-cent !

- Oui, Jean-Mi. Ça va ?

- Non, j'ai un problème.

- Écoute, on est vendredi matin, j'ai fini la semaine, je bois un café et je pars au ski.

- Oui, je sais.

- Bon week-end ! Tout est bouclé, non ?

- Problème de dernière minute.

- Non !

- Il me manque l'article sur l'abécédaire des fruits. La stagiaire qui devait le faire est malade et je n'ai que le titre...

- L'abécédaire des fruits ? Mais, dis, Jean-Mi, c'est pas mon rayon, ça...

- Vincent, j'ai personne.

- C'est pour quand ?

- Ce soir.

- C'est sur quoi ?

- Quetsche.

- Articule.

- "Cou -ette -che" :  Q U E T S C H E, c'est une prune.

- Tu plaisantes, c'est un sketch ? En plein mois de janvier je vais écrire un truc sur une prune au nom pas possible (mais il fallait bien trouver un fruit dont le nom commence par la lettre Q, hein) et je pars ce soir en montagne...

- Tu m'en fais quelques lignes, ce que tu veux...

- Il faut mettre une recette ?

- Non, t'inquiète...

- Pour quelle heure tu veux ce truc ?

- Seize heures.

- Non !

- Seize heures trente dernier délai.

- Bon, il est onze heures, je m'y colle mais c'est bien pour te dépanner...

Peinard j'étais venu prendre un café, l'esprit tranquille et je dois me recoller au boulot. Sur quoi, déjà ? Ah oui, le fruit de saison : la quetsche...

- Didier, un autre café, s'te plaît !

C

- Tiens. Tu as vu que samedi en huit on fait une matinée spéciale ?

- Oui, super. T'es complet, bien sûr ?

- Oui, mais j'ai encore une place.

- Y aura d'la zik ?

- Surprise...

- Alors c'est oui.

- C'est noté.

B

- Pour ce midi, plus d'os à moelle ?

- Non, et j'arrive plus à en ravoir...

- Alors un steack frites mais pas avant 14 heures. J'ai un truc à écrire avant...

- Mets-toi au fond si tu veux, c'est plus tranquille.

Allons-z-y, pas mal la banquette et en plus c'est loin des toilettes et du bar.

A

J'ai rangé le livre que je venais de finir (pas mal, entre parenthèses) et allumé l'ordi.

Questche : prune magnifique et délicieuse.

Non, mais, n'importe quoi.

Voyons l'étymologie. Du latin transformé : les quetsches ont beaucoup voyagé depuis Damas et ont été ballotées dans tous les sens !

Donc la questche est une prune qu'on déguste au coeur de l'été. C'est un sketch ou quoi ?

- Didier, tu connais la quetsche ?

- J'ai ça : eau de vie de prune.

- Non merci, plus tard, peut-être...

- Mais Nina a reçu une Qwetch à Noël.

- Hein ? Une Swatch tu veux dire ?

- Non, tiens, regarde, c'est pour aller en rando avec des copines...

D

- Qwetch ? Une bouteille thermos ?

Mort de rire ! Je note, merci !

Une gourde qui s'appelle "Qwetch", ça alors... Comme "quench" en anglais alors : étancher (la soif) ? Pas bête, ce nom !

Je regarde sur internet et il y en a de toutes les couleurs, des vertes et des pas mûres et même une couleur prune...

- Et un steak frites !

- Hum ! Merci Didier.

- Et après tu veux une tarte aux prunes ?

- Tu en as ?

- En cette saison, tu rigoles ? Tarte au citron, tiramisù, crème brûlée...

- Non, ça ira.

- Une eau de vie de prune ?

- Non, juste un café et l'addition, je récupère mon fils et en route pour la montagne.

- Bon week end ! À samedi, Vince !

Vite, juste le temps de passer chez moi et de mettre en forme tout ça pour envoyer quelque chose pour l'abécédaire des fruits : un sketch !

Enfin, ça me rassure, je sais déjà quelle sera la fin de la pige :

Meilleur moment pour déguster la quetsche : l'été donc patience, en attendant profitons des joies de l'hiver.

Comment le consommer ? Le fruit, rien que le fruit, sa couleur, sa texture, son parfum et son suc, telle sa substantifique moelle.

La semaine prochaine, la lettre R comme ... "ramboutan". Oui, vous avez bien lu ! J'articule : "ram- bou- tan" !

 

22 janvier 2022

Alain, Bernard, Paul... et les autres (Kate)

 

Ma mère voulait

Du saucisson

Des cornichons

Un polochon

Ma soeur cherchait

Une polaire

Moi un polar

Et mon père partir quelque part

Au Pôle Nord

Tel Paul-Émile Victor

 

Ma mère avait acheté

Un traversin

Ma soeur trouvé

Un medecin

Moi une guitare

Il n'est jamais trop tard

Et mon père pris

La poudre d'escampette

Pour éviter perpet'

À tout prix

Polochon

Ou traversin

Dans les bouchons

Ou en train

Au cinéma

J'étais pas là

Moi non plus

Alain

Souchon

Est venu

Je l'ai entendu

Je me croyais sentimentale

Tout simplement banale...

15 janvier 2022

Ogri etc (Kate)

 

Répliqués

Arc-boutés

Ogri et Grochka

Unis à jamais

Liés et las

Terriblement vrai

Le virus a gagné

Perdue

Belle santé

Vie foutue

Science

Science-fiction

Inconscience

Stupéfaction

Dormez

Ici

Demeurez

Inséparables

Eternellement

Réunis

8 janvier 2022

Sac matelot et camping car (Kate)

 

Nomadisme : luxe de ceux qui savent que c'est provisoire... ou évidence de ceux qui, tels que bien des héros et héroïnes de Douglas Kennedy pensent qu'ils pourront refaire leur vie, loin, anonymes, prêts à tout instant à s'enfuir et qu'une modeste pièce repeinte en blanc agrémentée de quelques vêtements et articles de base leur suffiront ? Mais, il y a un "mais", sinon il n'y aurait pas d'histoire et si loin qu'on aille, etc.

Le nomadisme, s'il n'est pas un mode de vie réellement choisi ne sera que générateur d'angoisse et de tension et le passé ressurgira forcément et c'est là tout le talent de l'écrivain qui arrive à nous entraîner et nous impliquer !

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Ivan Jablonka, historien, m'avait emballée avec son livre si personnel "En camping car" où il y raconte l'engouement de ses parents pour ces longues équipées à travers l'Europe. Il m'avait aussi émue avec son étude sur les enfants de l'Assistance, abandonnés dans le XIVème arrondissement ou ailleurs qui allaient servir dans les fermes d'Auvergne ou ailleurs, telle ma grand-mère paternelle. Mais c'est une autre histoire, où le "nomadisme" est subi et où les chances de bonheur sont faibles...

Philippe Jaenada, découvert lors de la sortie de "La serpe", qui retrace son enquête autour de vies en lien étroit avec l'histoire contemporaine, m'a réembarquée cet automne avec "Au printemps des monstres". Qualifié d' "orpailleur du fait divers" (par Cyrille Falisse, librairie Lo Païs, Draguignan), cet écrivain passionne par son enquête tout en racontant sa vie personnelle et quotidienne en même temps. Parisien ancré dans son quartier, ne se dépare jamais de son éternel sac matelot. Nomade dans l'âme, nomade à ses heures, il passe des jours à fouiller et analyser des archives et toutes les sources documentaires possibles et loue soudain une voiture pour partir dans quelque endroit qu'il veut voir pour son enquête, toujours muni de son iconique sac matelot, quoi qu'il arrive, ville ou campagne, mer ou montagne.

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Michel Bussi, géographe, m'a fait passer comme par enchantement de 2021 à 2022, à un rythme effréné, sur les pas de Maurice Leblanc et d'Arsène Lupin par tous les moyens de transport possibles pour essayer de déchiffrer le "Code Lupin" : nomadisme échevelé et haletant à travers la Normandie sur fond de carte IGN, comme quoi...

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Oui, j'ai délaissé Deleuze, j'en ai eu marre, hein, et à bord du "Peace and Love", équipée de mon sac matelot, j'ai retrouvé des lieux de Normandie que je connaissais et j'ai eu envie d'en découvrir bien d'autres, dès que possible...

1 janvier 2022

Mastic et résine (Kate)

 

Mastic et résine

Chacun fait sa petite cuisine

De l'arbre lentisque

Suintent des larmes des bruines

Dès qu'on cueille le cédrat

On recueille cet exsudat

Car l'arbre lentisque

Offre l'oléorésine

Oui, j'ai réitéré

Ça s'est imposé

Comme "L'Origami" sur le timbre de "Je construis des marionnettes"

Comme "Mes illuminations" sur celui de "Mes universités"

Et comme "Z'avez pas vu mon kilt" sur celui de "Mirza"...

Oui j'ai plagié

Détourné

Du Souchon

Pour exalter

Cette chanson

Qui vit plus qu'un été

J'ai refait le coup

De l'inspiration

En panne

Qui prend le pouls d'une chanson

D'un air s'en dépanne

Oui, Joye, c'est un reggae !

Oui, Joe, j'ai réalisé

Seulement hier

Pas très fière

Ce qu'est ce timbre

Dont tu m'avais parlé

Et m'en suis emparée

Alors de mastic et résine

Chacun fait sa petite cuisine...

 

 

 

 

26 décembre 2021

Si effaré au sol son dos l'a mis (Kate)

Si effaré au sol son dos l'a mis

Mal au dos

Je suis en arrêt

Et pas prêt d'être remis

J'erre du lit au sofa

Rampe sur le sol

Mon entourage est las

De me voir si bas

0-2 2

J'ai beau espérer que si

Je vais mieux j'oublierai mon dos

Est-ce un coup de poignard dans le dos

Tu vois ?

Pour m'être coltiné trop de fardeaux

0-3 2

L'un m'a dit tout

Bas et tout

De go

Que c'est un lumbago

Long ça sera

Bas ou haut ça varira

Godiller ça passera

Tu crois ?

Alors on danse ?

0-1 2

Bonne chance !

18 décembre 2021

Kyrielle de moyens de transport (Kate)

 

Ma chère Marianne,

Merci pour ta lettre et les trésors qu'elle contient. En cette période de l'Avent, où la durée de chaque jour diminue mais où l'étoile de Noël brille au loin, le passé s'invite dans mes pensées.

Non pas le passé qui constitue mon quotidien et mon travail passionnant sur l'histoire et sur l'histoire de l'art et de l'architecture mais le mien...

0 2

0-1 2

En me promenant hier j'ai pris quelques photos et au retour j'ai compris qu'en plus d'évoquer les fêtes elles évoquent des moyens de transport (version hypermarché et version boutique du centre ville historique) et ma rêverie a galopé vers l'autrefois.

Alors, en cette fin d'après-midi encore lumineuse, en compagnie du silence et d'une tasse de thé, des flots de souvenirs sont venus en visite mais sans le moindre carton d'invitation, pas si bien élevés que ça, ceux-là ! Des hordes ou plutôt, puisqu'ils n'avaient rien de farouche ou de sauvage et qu'on est le 13 décembre, fête de Sainte Lucie et de la lumière : des kyrielles, joli diminutif du mot "kyrie", soit dit en passant.

Kyrielle de jours

Avant Noël

Kyrielle d'amours

Enfuies à tire d'ailes

Kyrielle d'atours

Velours et dentelles

Kyrielle de moments

Qu'on ne goûte pas vraiment

Kyrielle de musiques

Qu'on retient pourtant

Kyrielle de comiques

Plus ou moins élégants

Kyrill religieusement

Yves vraisemblablement

Richard chaleureusement

Isidore adorablement

Ernest prestement

Ludwig vigoureusement

Lucien musicalement

Etienne tendrement

Kyrielle d'amours

De rencontres

Moments

Impasses détours

De jamais

Malencontres

Égarements

Oui mais

La clé tourne dans la serrure, la porte s'ouvre : Pacôme que je n'attendais pas !

Il est là, il fait nuit à présent. Le présent, le moment dont il faut profiter.

Voilà chère Marianne, ma conclusion ce soir, banale, d'un feu qui réchauffe et non d'un feu qui brûle.

Tu sais tout ça et je te souhaite de bons moments en cette période pas aussi gaie qu'elle en a l'air, enfin...

Bises de ta cousine,

Sarah

 

11 décembre 2021

Impromptu en plusieurs versions (Kate)

 

Jazz ou jam

Inattendu ou improvisé

Tourne-moi la tête

Tiens un instrument

Emmène-moi dans un rêve

Rencontre de quelqu'un pour jouer

Boeuf ou flash mob

Un connu un inconnu

Guitare ou swing

(version 2)

 

J'avais tendance à penser qu'

Il est plus facile d'utiliser un mot

Très peu employé

Très rare

En français j'entends

Bien et si

Un texte sur ce thème

Générais plusieurs versions...

(version 1)

0 2

Joyeux Noël

- Eh Père Noël

Lève le nez au ciel

Sors tes mains de tes poches

On a rempli tes sacoches

- Eh Petit Pingouin

Charmant voisin

Echarpe nouée sagement

Ballet urgent

Vive le vent

Valsons avant

Demain matin

C'est la nuit de Noël

(version 3)

 

Et si jitterbug

C'était le moment

De la mise en mouvement

De nos corps

Dans ce décor

Cet instant

Exactement

Et si jitterbug

Évoquait comment

Se sont rencontrés les parents

De Jimmy ?

(version 0)

 

 

 

 

4 décembre 2021

Supin de Noël (Kate)

 

Chère Sarah,

Toutes tes flèches me touchent et me replongent dans la ville, son histoire, sa géographie, nos études...

En salle des profs, les sujets de conversation ont pas mal tourné autour du pronom personnel (non binaire) "iel" et nous nous sommes questionnés sur l'impact que cela allait avoir sur nos rapports aux autres.

Quelqu'un a dit que cela allait "impacter" la façon de communiquer et, bien sûr, il/elle (je ne sais plus) a été repris sur le bien-fondé du mot "impacter", sujet récurrent. Résultat : une belle cacophonie à laquelle j'ai assisté qui a orienté ma réflexion autour du mot "impact", y étant sensibilisée après toutes les flèches que tu avais évoquées/décochées...

Impact : quelle étymologie ? Anglaise, latine, anglaise d'origine latine peut-être ?

Quelques rapides recherches plus tard : origine latine, mot français emprunté au latin et plus précisément au supin "impactum" (forme verbale servant à former le participe passé passif) du verbe "impingere" (et non "impigere" comme mentionné dans le cnrtl, faute de frappe sans doute).

impingo

Mot d'origine latine attesté en anglais dès 1817 et en français vers 1878 donc mot latin passé en français par l'intermédiaire de la langue anglaise : parcours fréquent.

impinge

impingementjpg

D'ailleurs le lexique anglais fait la part belle à ce mot.

Quid de "impacter", alors, qui ne fait pas l'adhésion ? Anglicisme, présent dans bien des dictionnaires français mais absent du cnrtl (qui pourtant en mentionne les synonymes mais indique que le mot n'existe pas tout en le mentionnant !)

Enfin, ce supin, forme verbale dont je n'avais plus entendu parler depuis longtemps m'a conduite à retrouver un peu mon latin et à apprendre qu'il existe en anglais et de sourire à l'exemple choisi ! Ils l'ont fait !

Allez, il est temps que d'aller chercher le supin de Noël et d'impacter les cadeaux !

sapin

Bises de décembre de ta cousine,

Marianne

27 novembre 2021

Sarah fait flèche de tout bois (Kate)

 

Ma chère Marianne,

Si heureuse d'avoir pu bavarder avoir toi hier au téléphone !

Ces temps-ci, je me suis replongée, si j'ose dire, dans l'histoire des nombreuses fontaines de la ville.

alcools apollinaire

Hier soir, Pacôme s'était mis, non pas à l'alcool, mais à lire "Alcools" d'Apollinaire et en me penchant vers la table basse du salon pour lui déposer une tasse de café, j'ai vu qu'il lisait "Les colchiques", poème étudié au lycée.

colchiques

Le mot "hoqueton" m'a comme sauté aux yeux, tiens ce mot dans ce poème, je ne m'en souvenais pas, j'avais retenu "lentement s'empoisonne" et "violâtres" si violent.

Donc les "hoquetons" sont les grosses vestes de toile des enfants, c'est l'automne avec tous ces colchiques... dans les prés ! Et ce mot résonne avec harmonica et d'autres allitérations.

Ça m'a fait penser aux "hoquetons", vêtement épais des archers du Moyen-Âge, et en retournant à non pas à mes moutons mais à mes fontaines, j'ai soudain pensé à celle de la Flèche située, devine où, rue des Archers !

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"Bon sang !..." Oui, comme on dit, mon sang n'a fait qu'un tour, tu me connais ! L'histoire est là, sous nos yeux : les archers, la noble confrérie des archers dont le saint patron est le martyr Saint Sébastien...

histoire rues

Plongée dans la lecture du recueil d'articles parus dans La Montagne intitulé "Histoire des rues de Clermont", j'ai appris que le quartier actuellement appelé Delille servait de lieu d'entraînement aux archers rémunérés par la ville et l'hôtel des Archers aujourd'hui disparu se situait rue des Archers justement nommée.

fontaine flèche

Pacôme a laissé son livre sur le bord du fauteuil et ramené sa tasse à la cuisine en me remerciant. Un verre d'eau à la main, il s'est approché de l'écran de l'ordinateur où j'examinais cette photo que j'avais prise récemment de la Fontaine de la Flèche, tout à fait banale semble-t-il, devant laquelle il était passé tant de fois, attiré par l'ambiance festive et nocturne du coin, en face de l'École de Commerce (actuellement ESC) où il avait fait ses premières armes...

- Pas de flèche ni d'arc sur cette fontaine de la Flèche, a-t-il dit.

- Non, pas plus que d'archer en hoquetons, ai-je ajouté.

- C'est quoi, en haut, une pomme de pin ?

- Oui, on dirait, je n'y avais pas fait attention... Regarde ce qu'écrit Louis Passelaigue : "fontaine ornée d'une pomme de pin, emblème des archers" !

- Bravo ! Trinquons alors et ne hoquetons pas !

texte rue

Cette découverte m'a réjouie même si je sais que plus je connais l'histoire de la ville, ses rues, maisons, détails architecturaux, j'ai toujours des surprises et les restes du passé revivent et prennent sens...

Ainsi, j'ai écrit un article sur la présence des archers dans la ville et je ne résiste pas à t'envoyer une des photos qui l'illustre et que tu reconnaîtras : le cavalier blanc, archer lui aussi. Clin d'oeil : c'est un vitrail du XXème siècle !

archer blanc

Au plaisir d'avoir de tes nouvelles bientôt.

On pense à toi tous les deux.

Bises bises de ta cousine,

Sarah

 

20 novembre 2021

GALIM ATIAS (Kate)

GALIM ATIAS

Gardez-vous à droite gardez-vous

A gauche, ce conseil suivez

Laissez l’histoire de France

Ici et là dans son album

Mélangez nom et prénom

Accueillez claudo et bobo

Traitez l’inconnu comme le connu

Investissez-vous du droit de penser

Assez d’incitation à la haine

Savoir faire la part du vrai dans tout ce

GALIM ATIAS

 

13 novembre 2021

Confession d'une néo-rurale (Kate)

 

fermé ft

Si des bijoux

Côtoient des cailloux

Planter des choux

M'a mise sur les genoux

Quand la nuit les cris des hiboux

M'éveillent je nettoie les joujoux

Pour que mes petits boutchoux

Ne rattrapent pas des poux !

ft ouvert

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