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Le défi du samedi
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10 juillet 2010

Allô Kate Ring ? (Kate)

Allons-y avec allant pour les "Allô/Ici" du défi #1IMGP2297

- Allô Win ? Ici Trouille !

- Allô Merta ? Ici Lens !

- Allô Mer ? Ici Rennes !

- Allô Phtalmo ? Ici Gmund !

- Allô Riez ? Ici Tronc !

Quelques uns n'ont pu être accouplés et sont donc restés orphelins, si vous voulez en adopter certains, les voici :

- Allô To ?

- Allô Rmone ?

- Allô Real ?

- Allô Vergne ?IMGP1927

- Allô Péra ?

- Allô Vive ?

- Allô Tri ?

- Allô Tage ?

- Allô Broge ?

- Allô Cation ?

- Allô Tel ?

D'autre part :

- Ici Ri !

- Ici Gare !

n'ont pas trouvé d'interlocuteurs non plus...

Bouquet final et histoire vraie : récemment une étudiante me téléphone, Mademoiselle Viard.

J'accepte sa proposition et quand elle me rappelle, dix minutes après pour me demander la même chose et se présente comme Mlle Viard Malika, je crains le canular... Eh bien, finalement non, c'était bien son nom !

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3 juillet 2010

Allô, l'A.S.E. ? (Kate)

- Allô, l'A.S.E. ?

- Oui, deux enfants seuls dans les bois. Vraiment ? Comment étaient-ils vêtus ?

- Je les ai vus de loin, un petit garçon et une petite fille. Ils se tenaient par la main.

- Bien, je note...

Là, le téléphone sonna vraiment : dring !

Non, c'était le réveil-matin car le téléphone émet des chants d'oiseaux. Alors, ce n'était qu'un rêve ? Non ! J'avais trop regardé ces deux petits bouts d'choux peints par KatyL (quel talent !) et ils ne m'avaient vraiment pas inspirée, enfin consciemment...

Pourquoi avais-je rêvé d'eux et les avais-je associés dans mon songe matinal à l'Aide Sociale à l'Enfance ?

Ah, oui, je me souviens... on venait de m'en parler. En effet, après avoir relu différentes versions des "Trois ours" en mai dernier, à la période où que je "planchais" sur le défi autour du chiffre 3, j'avais dû me replonger dans le "Petit Poucet" et le conte similaire de "Hansel et Gretel"...

hansel_gretel_arthur_rackham1Bref rappel : deux petits enfants d'un pauvre bûcheron sont perdus dans la forêt mais ils ont un plan qui consiste à recueillir des petits cailloux blancs et marquer ainsi leur chemin de retour. Leur mère a poussé (dit-on) leur papa à faire une deuxième tentative pour les perdre à nouveau dans la forêt. Cette fois-ci les enfants n'ayant que des morceaux de pain à jeter derrière eux se sont perdus, le pain ayant été mangé par les oiseaux. Dans leur errance, Hansel et Gretel, frère et soeur fort débrouillards, trouvent une maison en pain avec des fenêtres en sucre qu'ils commencent à manger.

Leur mésaventure ne fait que commencer car la vieille femme qui habite la maison est une sorcière qui attire les enfants afin de les manger : le monde est vraiment peuplé de mauvaises gens ou la faim serait-elle à ce point généralisée ?...

Ne vous en faites pas ! Les enfants s'en sortiront par la ruse et la vieille finira carbonisée ! Et ils rentreront chez eux ! Non ? Si ! Mais l'histoire ne dit pas si leurs parents seront toujours aussi désespérés de voir réapparaître ces bouches à nourrir...

Un conte sur la misère, la disette, la faim, l'infanticide, les sorcières...

Et les femmes manipulatrices : la mère pousse le père, la soeur devenue servante de la sorcière doit engraisser le frère enfermé dans une cage dans le but de le manger  !

Et les femmes rusées : la fillette tend un os à la sorcière (on pense à Baba Yaga, là) à moitié aveugle qu'elle prend régulièrement pour le doigt du garçon puis elle pousse dans le four la sorcière qui lui demandait de vérifier si la cuisson de son frère est terminée !

Me voilà bien loin de ces deux gosses et de ton tableau (enfin, peut-être pas tant que ça ?) mais j'ai répondu quand même, KatyL à ta question :

" vont-ils ?"

Tiens, ça me fait penser à Blanche-Neige...

blancheneige

 

 

26 juin 2010

Lambda Elle et Il en GSU (Kate)

Lambda Elle : "Grand Safari Urbain", t'as vu ce truc ?IMGP2393

Lambda Il : Ouais, on s'renseigne ?

Aussitôt vu ce propectus dans le présentoir des spectacles, fêtes, brocantes, ateliers d'écritures, rencontres avec des écrivains, aussitôt inscrits auprès de la bibiothécaire.

"Pas difficile. Un safari en ville, vous prenez en photo des animaux, des bêtes, enfin ce que vous pouvez trouver dans le genre. Vous avez deux heures. Vous nous apportez vos photos à seize heures et ensuite on les mettra en ligne. C'est gratuit."

Lamba Elle : Regarde la Deuche !IMGP2333

Lamba Il : C'est le point de départ, je crois qu'on doit la photographier : clic ! Ca y est, première photo, c'est parti !

Première photo de l'étrange véhicule vantant un étrange breuvage à l'étrange slogan, ça en a la couleur, le goût mais ça n'en est pas. De toute façon, ils partent en Safari à pied et le premier animal à quatre pattes a fait l'affaire mais pour arriver à la photographier sans alarmer le Papy, alors là, ça n'a pas été facile ! IMGP2354Il a même fallu ruser plus qu'en Afrique où on doit être embusqué dans une cachette protégée, camouflée et non tourner en rond autour de la bête pour la capturer de justesse, la contournant par l'arrière, au risque d'encourir les foudres du Papy protecteur !

IMGP2329Les vendeurs du marché ayant remballé, restait la plaque de la rue du Marché-au-Poissons, vestige d'autrefois, ça devait être du poisson de rivière, à quatre cents kilomètres de la mer... Pas jeune le magasin non plus, tiens, je ne l'avais jamais remarqué !

- Si on prenait le tram, on verrait des bestioles à Gardenpays ?

- OK, ça roule. On s'arrête là.

- Regarde, un écureuil.

- Ah, cui-là, il va pas nous filer entre les pattes !IMGP2389

Gardenpays : on traverse les plantes, les fleurs (hum, les gardénias !), le rayon décoration, les paillassons, les savons et ron et ron...

- Ca y est ! C'est là !

- Attends, le vendeur est à côté, attends pour photographier, il va nous tomber dessus, le droit à l'image, le droit à la propriété, etc.

- Oups ! Vite, le gars s'en va, recule un peu et vise les fauves !IMGP2391

- C'est bon, partons, y'a une mamie qui nous a vus. Tu lui demandes l'heure et je file tirer le portrait des poissons.IMGP2392

- Super, ouf ! J'ai eu chaud ! On rentre ?

Seize heures, juste à temps pour le retour au point de départ deux heures après, le Grand Safari Urbain gratuit terminé !

19 juin 2010

Cabanes, je vous hais ! (Kate)

"Ma cabane au Canada

Est blottie au fond des bois

On y voit des écureuils

Sur le toit..."

Houps ! Pardon ! Non ! Pitié !

J'ai tout barré ! Je recommence, une, deux !

Tant pis pour les plus de vingt ans (j'optimise !) qui auront cet air, comme moi, depuis samedi, en tête ! J'ai l'humeur chantante pourtant et le thème de la cabane belle, de rêve, d'imagination, etc. ne m'inspire pas, que voulez-vous !

Je n'ai connu que des trains de nuit (et des filles à soldats) d'affreuses petites cabanes façon "remises" à but purement utilitaire et adulte dans de rares petits jardins qui en plus n'étaient pas miens... DSCN9613Enfant, on avait à peine le droit d'y entrer car elles enfermaient des biens précieux : l'arrosoir, les bleus de travail, les bottes en caoutchouc, les graines de salades, les bulbes de glaïeuls, sans oublier les produits pour tuer les affreux doryphores ! On n'aurait pas pensé aller y jouer tant c'était étroit et encombré et d'ailleurs on n'y allait pas souvent et on n'avait pas le droit. D'ailleurs, on n'aurait pu que se ramasser un coup de  bêche, de pelle ou de rateau (là, très dangereux ce dernier !), voire, plus grave, salir sa jupe écossaise, ses socquettes blanches, ses souliers vernis du dimanche...

Voilà ma modeste contribution que j'ai néanmoins hésité à vous transmettre, étant bien consciente que ce défi n'est pas un "divan" (même si officie ici le Docteur Zigmund), ni une tribune pour la lutte des classes (mais sait-on où est passé Groucho Marx ?), encore moins une vallée de larmes (et comme le chantait la petite fille de français moyens, elle aussi : "laisse les gondoles à Venise" !, en clair "let bygones be bygones !" comme dirait Lady Gaga si elle participait à ce défi)...

Pour finir, vous n'échapperez pas à "Une petite cabane" car j'ai vu il y a peu une émission sur cette grande dame blonde brune, vous me le pardonnerez...

Une petite cabane

Au fond de moi

Etouffante petite boîte

Pleine de lois

Une petite cabane

Dans laquelle on n'jouait pas

Seule, je la revois, parfois

Si, mi, fa, ré, sol, do, la...

DSCN9612Voilà, cette cabane révèle un peu de mon enfance sage et de mon adolescence plutôt romantique... moi qui ne suis plus vraiment ni l'une ni l'autre !

12 juin 2010

Désolée du désordre, donc ! (Kate)

- Pierre, on m'appelle Pierre, m'avait-il dit, souriant, en m'offrant une coupe au bar. Et vous, mademoiselle ?

- Diamant, mais on m'appelle Diam, c'est plus court !

Droit au but, un début tout bête et tout téléphoné, comme tant d'autres... et si mes charmes extrêmement utiles pour ma profession libérale répertoriée parmi les plus anciennes à la Chambre (des Métiers) faisaient prospérer mon bas de laine et croître l'envie de mes consoeurs Jacky (Quartz) et Gypse (Iking), le gars, par ailleurs assez jeune, emmanché d'un long cou et fort quelconque, semblait plein aux as et avait payé toutes les tournées rubis sur l'ongle, enfin...

- Vous travaillez dans quoi, Pierre ? (rot de ma part mais super discret, la deuxième bouteille de champ' passant plutôt mal, ce soir...)

- Les affaires, les pierres...

- Précieuses ?

- Oui, aussi précieuses que vous, Diam, et j'ai une collection unique.

- Vous me la montrerez ?

- Bien sûr, Diam, si tu es gentille...

- Oh, Minet, (rot retenu, là in extremis, mais ce champagne devait donc être du plus mauvais tonneau, ah, la taulière, putain, la vache !), minaudai-je, juste pour la forme, le scénario étant aussi clair que du cristal de roche, enfin...

- Je suis descendu à l'hôtel, à deux pas d'ici, deux rues plus bas.

- Je te suis, je connais, c'est l'Oeil du Tigre.

Dans l'ascenseur, il ne m'abreuve que de diaphorite, diaboléite, dimorphite et autre dundesite (il avait pas mal bu, lui aussi) et ma tête tournait en boucle comme mon ordi quand il n'en peut plus et avec tous ces noms barbares, je craignais le bug, enfin...

Et ma collection de pierres par-ci, ma collection de pierres par-là... Curieusement, je commençais à me demander s'il n'était pas plutôt fils de géologue ou vaguement étudiant en géologie ou quelque chose comme ça mais il était un peu tard pour reculer et ce n'était pas trop mon genre, enfin... Sa collection, j'avais, allez savoir pourquoi, un peu moins envie de la voir et je me sentais de plus en plus vaseuse, mes calculs, sans doute, vieux démons, me relançaient... Mais je n'allais pas reculer quand même !

Cependant, il faut reconnaître qu'il avait lâché pas mal d'argent au Club d'Ambre et les collègues envieuses en ces temps de crise m'avaient discrètement regardée partir, enfin...

- Diam, un verre ?

- Oui, merci. Ta collection ?

- Ma collection, tu vas la voir bientôt mais sois un peu patiente, tu l'apprécieras d'autant plus...

Trois heures du mat', quand même, si c'est pas être patiente, ça ! Or, en plus des nausées, envie de dormir, de relever ma messagerie et de réinitialiser mon disque dur, le tout plus ou moins en désordre ! J'ai donc été gentille et patiente et patati et patata, et un gin fizz et un coca light, tout ça plus ou moins dans le désordre aussi, M'sieur l'Commissaire...

- Et la collection, vous l'avez vue, Mademoiselle ?

- Oui, oui, la "collection de pierre", tout ça sans "s" et sans majuscule non plus, à n'y rien comprendre, pas mon jour de veine, enfin...

J'étais tombée sur un mytho qui s'était plus ou moins joué de moi et, ce que je ne supporte absolument pas, ayant été pour ma part et sans me vanter, championne d'orthographe en 1987, c'est d'avoir rencontré quelqu'un qui, en lieu et place de la collection de pierres (ou de Pierre) tant escomptée, m'a présenté ceci !

IMGP2143

Alors, légitime défense et désolée du désordre, donc !

 

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5 juin 2010

Collectionneur et collectionneuse (Kate)

Elle a collectionné les ours en peluche (ce sont de délicieux compagnons un peu taciturnes mais très affectueux), les cartes de téléphones (certaines étaient jolies et quel progrès technique cette puce magique !), les fèves (avant qu'elles ne représentent tout et n'importe quoi et perdent leur charge symbolique), les miniatures de flacons de parfum (avant que ses armoires ne débordent de petits cartons et que ces odeurs ne deviennent incommodantes et qu'elle s'en sépare à tout jamais sans état d'âme)...

Il a collectionné les pointes de flèches (trouvées dans le désert saharien), les minéraux (merveilles de la nature s'il en est), les fossiles (trouvés sur les plages d'Oléron), les premiers livres de lecture (si touchants)...

Elle collectionne les livres de ses auteurs préférés, policiers surtout, en collection de poche souvent, mais pas forcément...

Il collectionne les livres anciens, les éditions originales...

"Tiens, des Super 5 !

- Oui, mais turbo ! Très belles et pas courantes !"IMGP2089

Elle fait plusieurs photos et départ en campagne après un repas dans cette cafétéria.

- Tu photographies quoi ?

- Des iris.

- Ah bon... encore...

La nature est vraiment la reine des collections et la palette des iris est fascinante.

Je verrai ce que ça donne avec le flash en plein soleil...

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29 mai 2010

C'est toi qui vois...( Kate)

Ami lecteur, amie lectrice, "c'est toi qui vois"... répète la consigne du défi #108. Oui, tu vois et c'est bon et c'est bien. Ouvre tes yeux. Viens avec moi et mon appareil photo. Il fait beau. Virevoltons en campagne. Des flammes qui s'allument, en voilà, là, à l'instant présent. Les capter, les capturer, les garder, les offrir, les habiller de quelques mots, oh, pas trop...

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Ouvert ce prieuré du XIIème siècle et sur le mur inondé de soleil, de l'ombre déjà et la formule latine fameuse : carpe diem. Chaque moment compte, chaque moment est unique, fugace, exceptionnel, vivre et vive le moment présent.

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22 mai 2010

"Archéologie ? Vous avez dit archéologie ?" (Kate)

Moi qui souhaitais tant sortir des cabinets, désolée, mais la première idée qui m'est venue n'est pas une idée à deux balles (ou mille francs, comme le jeu d'Emile) mais à cinq cent mille euros ! Toute la ville en est tombée sur le cul derrière ! Pensez ! On démolit un quartier vétuste, certes, dans le centre (et même l'hyper-centre) et fouilles obligent, qu'est-ce qu'on trouve dans ce terrain concernant un périmètre de dix mètres sur deux ? Je vous l'donne en mille ! Ce qui pourrait être (notez ce délicieux conditionnel de prudence) la partie visible d'un "ensemble prestigieux tout en marbre sculpté", enfin et en clair : des latrines romaines !

IMGP1767

L'Institut National de Recherches Archéo-Préventives (Inrap) a présenté la facture à la ville pour les fouilles "complémentaires", la douloureuse s'élevant à cinq cent mille euros environ (la municipalité ayant déjà supporté 1,8 millions d'euros non compris les terrassements et travaux de reconstitution du parking pour les fouilles de 2009)... ça fait mal et l'on continue de parler de latrines romaines au prix fort mais pompeusement dénommées "édifice monumental de la ville antique", enfin les habitants utilisent eux un vocable un peu moins pompeux pour ces (supposées) "latrines"...

15 mai 2010

La saga des affres (Kate)

<p><p><p>La saga des affres</p></p></p>

Ce titre ? Merci à ce cher Gaston, sa saga, ses gaffes, ses baffes, ses affres…
Quel rapport avec le sujet ? A voir plus loin, patience, chers lecteurs !
Commençons par une bribe de mon journal intime, enfin, celle en liaison avec le Défi (c’est le mot) du Samedi (c’est le jour).

Samedi 8 mai : Quel sujet ? Cette image ? Complètement délirante !
Parler d’Epinal ? Parler d’Auguste ? Des liens père/fils ? Parler du fromage ?
Trouver un lien quelconque entre tout ça ? Ben ma fille (j’ai changé d’adresse !), ça va être dur…

Dimanche 9 mai : Oh là là ! Pas mal d’infos grâce aux réponses du si pédagogique Joe  (etc.) mais est-ce que ça m’aide ? De toute façon le plus difficile quand je « planche » (clin d’œil d’un œil, l’autre oeil restant rivé sur le sujet), c’est de trouver l’idée (ici vous voudrez bien imaginer un smiley en forme d’ampoule éclairée, merci, je sais, je vous mets à contribution mais le lecteur doit rester actif, non ?)…

Lundi 10 mai : En général j’ai trouvé l’idée quand arrive le lundi ou alors c’est grave (smiley avec tête toute rouge de colère, svp, merci) ! C’est mon anniversaire, merci aux centaines de coups de téléphones, SMS, mails, missives diverses qui me sont arrivés du monde entier et j’ai bien sûr tenu à répondre à chacun, politesse oblige ! Revenons à notre fromage : oui, j’avoue dimanche j’ai eu deux idées plus ou moins floues et plus ou moins en concurrence ; j’aime mieux en avoir une seule « pure et dure », qui s’impose et qui en impose mais sur les deux, il faudra en garder une. Primo, la fameuse et belle tirade du nez de Cyrano de Bergerac (très jolie ville entre parenthèses)…. Deuxio, les exercices de style de Raymond Queneau, je vais voir ça mais on m’appelle encore à onze heures du soir ?

Mardi 11 mai : J’abandonne la tirade du nez pourtant très belle et éventuellement en liaison avec le fromage de Maroilles pourtant… Les exercices de style, oui, ça a du style et surtout de l’humour et j’aime ce côté « déclinaison » qui s’ajoute à  l’insistance, l’« ostinato »… Toujours rien écrit, à part deux ou trois mots, heureusement que le Pont arrive !

Mercredi 12 mai : J’allume l’ordi : déjà tout ce beau monde qui a envoyé sa copie ! Pas de panique, c’est aujourd’hui que j’écris, courage ! En fait c’est ici et maintenant, un stylo, un bout de papier, une petite table ronde bien tranquille, un bon café, un (petit) gâteau : vous saurez tout ! Et je noircis des petits bouts de papier verts annonçant un concert terminé.

Mon petit texte est aussi terminé, le voici qui arrive et il sera agrémenté d’une photo prise dimanche dernier au hasard de mes pérégrinations brocantesques : depuis le défi sur le mot de cinq lettres, je demande à certains exposants s’ils m’autorisent à photographier quelques articles particulièrement jolis qu’ils mettent en vente en leur disant que j’écris un texte humoristique…

1°) delermien et blagueur :
Philippe : Vincent, mon fils, pourquoi as-tu encore marché sur ce fromage ?
Vincent : Mais père, j’ai cru que c’était un coussin… éloigné !

2°) racinien et décidé :
- Fils, ô mon fils, pourquoi tes pas sur cette meule ?
- Père, ô mon père, mais elle se trouvait sur ma route !

3°) familier et confus :
- Fiston ! T’as encore mis les pieds dans le plat !
- Papa, j’l’ai pas fait exprès, pardon p’pa !

4°) hésitant et incertain:
- Fils…
- Hein ?
- Fils, viens…
- Quoi ?
- J’ai une question à te poser.
- Pourquoi ?...

5°) précieux et ampoulé :
- Vénéré père, auteur de mes révérés jours, je vous donne le bonjour et vous demande bien pardon pour le dommage causé à votre nouvel arrivage de fromage dans lequel j’ai, par erreur bien involontaire, déposé l’empreinte parfaite de ma sandale neuve. Pourrez-vous, cher père, me le pardonner et enfin me mènerez-vous chez le Docteur Zigmund pour qu’il me procure une paire de lunettes plus adaptées à ma vue autrefois si parfaite, conformément à la vôtre ?

6°) coluchien et absurde :
- Salut p’pa !
- Hé…
- Tu connais la dernière ?
- Heu…
- C’est l’histoire d’un mec, normal le mec, en jupe, dans sa chambre avec des sandales montantes. Au milieu de sa chambre un énorme coussin par terre en forme de fromage avec dessus une empreinte de chaussure…
- Ha…
- Et le mec il se dit : quoiiiiiiiiiiiiiiii ! Quelqu’un a marché sur mon maroilles ! Mais qui ça peut être ?
- Ho…

7°) bienvenuechezlesch’tiens :
- Qui ?
- Son fils.
- Le fils de qui ?
- Le chien.
- Quel chien ?
- Mais le chien !

IMGP1970

8 mai 2010

Un polar en MaTERnelle (Kate)

Me promenant dans les bois
Rencontré une maison toute en bois
Et regardé par la fenêtre

kate1

J’ai vu trois tasses
J’ai vu trois cuillères
J’ai vu trois assiettes

Et j’avais faim
Et j’avais soif
Et j’avais sommeil…

kate2

1 mai 2010

Lettre à l’attention de Marie-Elisabeth Royaume des Ekharts (K _ _ _)

Chère Elise,

 

La beauté s’incarne en vous, belle Elise, vous ne pouvez pas le nier. Vos traits, vos gestes ont conquis mon cœur lors de ce bal où vous m’avez obligeamment accordé cette danse.

 

S_ _ _ _ _ _ total se fit en moi et j’implore dorénavant votre mansuétude : j’ai dû vous sembler bien ballot, n’esquissant le moindre sourire, n’articulant la moindre parole.

D_ _ _ _ _ , sous l’emprise de votre personne, me suis trouvé sous l’empire irréel de votre charme. Cette valse m’a semblée si courte qu’à peine commencée elle était déjà finie.

Votre carnet de bal si généreusement rempli vous orienta sans un regard vers un de mes cousins éloignés : heureux homme !

R_ _ _ _ _ _ _ je le fus aussitôt, comme sorti d’un rêve merveilleux où vous m’auriez ensorcelé. Cependant, je ne saurais vous blâmer en aucune façon de plaire autant ni d’étinceler de la plus parfaite manière.

M_ _ _ _ _ _ murmurante que voici pour vous exposer ma flamme et mes vrais sentiments. J’étais coi, interdit et fort heureusement j’ai depuis repris mes esprits, mes sens et l’usage du verbe.

F_ _ _ _ _ _ _ _ _ j’espère vous me reconnaîtrez car sans être vouloir paraître infatué on m’avait présenté à vous, excellente pianiste, comme homme tout entier voué à la musique.

S_ _ _ _ _ _ _ _ est ma vie et la vôtre mondaine, Soleil vous rayonnez et sombre je demeure. La musique est ma vie, mon âme, ma raison d’être mais depuis que je vous ai vue son emprise sur moi semble comme s’être atténuée, voilée, assourdie… Maîtresse elle habitait tout mon être et désormais elle semble comme une humble servante qui quémanderait de l’ouvrage. En votre honneur elle m’a inspiré cette « bagatelle en la mineur » que tout naturellement je vous dédie et intitule « Lettre à Elise ».

Puissiez-vous accepter cet hommage et mon plus grand plaisir serait de vous voir et de vous l’entendre jouer au piano-forte.

Votre dévoué serviteur,

KateLudwig

24 avril 2010

Railleur dérailleur et train de sénateur (Kate)

- Cher ami dérailleur,
Tiens, j’vous en fiche mon billet
Que sur ce champêtre et printanier trajet
Vous ne serez pas vainqueur !

- Dame Prudence, quel honneur
De longer avec vous cette voie ferrée !
Mais vous devez vous tromper
Et préjuger quelque peu de votre valeur…

- Pauvre ami railleur,
La longueur de vos oreilles n’est égalée
Que par votre outrecuidante vanité
Qui méprise cette simple course d’une heure !

- Mon bel ange batailleur,
Passez première je viens après,
Vous pouvez déjà vous fatiguer
Puis je doublerai sans peine votre lenteur.

- Monsieur le joli cœur,
Je reconnais là votre mâle fierté,
Même au défi, si galant vous demeurez,
Tandis qu’à fond je démarre pour un ailleurs !

- Ma mie charmante sœur
Déjà le but, gare, vous atteignez,
En vain je me rue et soudain vous gagnez :
De cette course ferroviaire je ne serais donc pas vainqueur ?

- Messire mien ami pauvre looser,
De votre folle paresse encore vous témoignez.
Dame Prudence à petits pas comptés de vous a triomphé
N’escomptez nul pardon, pédant et suffisant railleur !

- Ma dame censée, vous partîtes à l’heure
Alors que folâtrant au vent je musardais
Insouciant heureux sans opiniâtreté
Pour à l’arrivée pouvoir dignement vous couvrir de fleurs.

- Perdant pourtant, bel enjôleur
Tranquillement insensé, vous l’admettez,
De votre feinte paresse le doute en moi s’est insinué
Merci à vous qui m’accueillez avec les honneurs !

kate_103

17 avril 2010

Quelle consigne de merde ! (Kate)

Non, le dernier mot du titre n’est pas par moi choisi, c’est la consigne, sybilline à souhait…
Oui, pardi, la première lettre du titre est par moi revendiquée car après avoir beaucoup tourné autour du sujet et renoncé à dire « Merde » à ce pauvre Vauban (R.I.P.), j’ai commis ce merdique acrostiche « cruciverbeux » au demeurant fort emmerdant… Pour info :

Médicalement : objectif capital,
Educativement : apprentissage capital,
Ridiculement : fonction dont on a tort de se moquer,
Décidément : ne m’inspire pas tellement…
Evidemment : mot porte-bonheur chaleureux !

Ce mot de cinq lettres me semblait conduire vers tant de possibles et de dérives mais mon Comité de Censure Intérieur (C.C.I.) ne l’entendait pas de cette oreille, le bougre, et c’est alors qu’il m’a murmuré, ce chiant surmoi : « prends ton luth appareil photo et sors donc prendre l’air… »

Quel week end de merde ! disais-je.
Que ce soit en ville,

1
Que ce soit en campagne,

2
Quelques images parmi d’autres,

3
Quel pessimisme !

4
Mais non, mais non, d’ailleurs belle expo qui se termine…
Quel optimisme pourtant au détour d’une rue…

5

10 avril 2010

Le betcé (K.te)

Chers collègues de plume du Défi du jour qui suit le vendredi,

 

 

Excusez-moi, cette formule un peu longue certes, seulement tout y est dit… ou presque !

 

Je m’explique donc.

 

 

L’évolution ou plutôt le sens moderne du monde, dirons-nous, tend universellement vers l’économie, qu’elle soit de personnel, de moyens, de sentiments, de mots, etc. Scoop : les lettres jugées trop nombreuses voire pléthoriques vont voir leur nombre diminuer.

Comme moi vous lisez cette consigne du Défi #101 sur votre ordi : le mot est bien dépourvu d’une lettre figurée semble-t-il en symbole d’homme, de femme ou de spectre ? En conséquence, nouvelle liste des lettres disponibles très bientôt (commençons nos efforts) : plus que vingt-cinq en tout et pour tout.

Vous tiquez ? Que de possibilités persistent, surtout si l’on oublie les temps du futur, c’est plus prudent ! Un poisson, comme le premier jour du mois que l’on ne peut plus nommer ? Que nenni ! Pour tout vous dire, le décret sort en juin deux mille dix et dès septembre nos chères têtes blondes (brunes et rousses itou) étudieront d’emblée le « betcé » sur un mode ludique comme Georges Perec et son « e » éjecté, éliminé, viré, hein…

Bienheureuses et bienheureux Berthoise, Bertoise, Brigou, Citronnelle, Didier, Droufn, ekwerkwe, enfolie, étincelle, Flo, Gilsoub, InFolio, J., J-F, Jo Centrifuge, Joye, Jujube, Kloelle, Le Zeph’, Lou, Miss-Ter, Mme C 6375, Moon, Mrs D, obni, Ondine, Oulipien, PHIL, PIERRELINE, Pivoine, Poupoune, Riri, rsylvie, Seb, Sol-eille, Stipe, Teb, Thétis, Tibo, Tilleul, Tilu, titmuchou, Toltek,Venise, Véron, violette7, Virgibri, Yvette, Zie, Zigmund, munis d’un pseudo idoine ! Désolée si je ne peux décemment plus écrire ceux des membres dont un meilleur pseudo est en cours d’étude. Pour l’heure, comment signer cette missive ?

Tout simplement

Kte pour rire

ou bien

Kote pour citer

ou encore

Kète pour le son

ou enfin

Kite pour m’envoler sur les pointes de pieds…

P.S. : Si vous commentez, n’oubliez point cette consigne !

P.J. :

Le betcé

B C D E F

G H I J K

L M N O P

Q R S T U

V W X Y Z

30 mars 2010

défi #100‏ (Kate)

En cent mots comme en un : cent mots pour refuser

 

Il ne saurait en être question

Ce n’est pas à l’ordre du jour

N’y comptez en aucune manière

Abandonnez tout espoir

Otez-vous donc cette idée de la tête

A aucun titre vous ne pouvez y prétendre

Ne m’en parlez pas

Votre demande est sans objet

Je ne l’entends pas de cette oreille

Ne caressez aucun espoir en ce sens

N’y pensez même pas

Arrêtez de prendre vos rêves pour des réalités

Absolument pas

Impossible

Je m’y oppose

Je refuse

Pas question

Pas d’accord

Négatif

Quand c’est non

C’est NON !

 

Kate

 

 

28 mars 2010

Play list (Kate)

Ma vie, j’en ai vu des amants
Il a neigé sur Yesterday
Cathy si tu m’aimais au joli mois de mai
Help ! I need somebody’s help
Ah, tu me plais, tu me plais, tu me plais…
Et tu fermes les yeux tu dis c’est merveilleux et le monde chavire
Let it be, let it be, let it be !

 

(J’ai dix ans
J’ai le cœur grenadine
J’suis  bidon
On écoute du chant grégorien
Elle parle à peine et moi j’dis rien
On a une relation comme ça
Fanny Ardant et moi…)

27 mars 2010

Défi 99 (Kate)

Chers amis du Samedi,


Mon bien le plus précieux, le voici. Je viens de le dérober aujourd’hui même et vous l’offre. Au premier regard, dans ce salon plein de bruits de voix, il m’a semblé peint tout exprès pour moi et non pour son mari qui lui, bienheureux homme, peut la voir tous les jours, à toute heure. Le bien le plus précieux du prince, si j’ose dire, au-delà de toute sa richesse matérielle, est son épouse mais le sait-il… J’en doute. Combien je l’envie, cela il ne le sait pas sinon le libre accès de son salon et de ses appartements ne me serait plus possible et mon cœur en serait fort meurtri.

Ce soir du monde, des bruissements, des conversations animées et mondaines et si mon  être social était en apparence bien présent et au diapason de ces charmantes personnes, mon cœur palpitait fort pour la princesse. Tout en m’efforçant de ne rien laisser paraître de cette coupable attirance, au moment où je suis passé devant la petite table où l’on exposait son exquis portrait, tout en regardant mon adorée, ma main dans mon dos s’est prestement emparée de la petite peinture sans m’encombrer de l’étui d’où on l’avait sortie.

Personne n’a pu me voir, personne ne m’a vu. Si, elle. Elle m’a vu et devant son trouble presque palpable, je me suis approché d’elle pour lui murmurer les yeux plongés dans les siens quelques paroles la priant de ne rien révéler de mon larcin sinon sa réputation parfaite ne pourrait qu’en être entachée car dès lors elle serait, en quelque sorte, complice de s’être tue.

Pendant quelques instants j’ai continué à fréquenter cette assemblée, parlant à l’un, répondant à l’autre, tout en gardant mon trésor ineffable enfoui au fond de la poche de mon habit de velours, l’esprit en feu et le cœur en tumulte : elle m’a vu prendre son portrait et elle n’a rien dit.

Chers amis qui fort opportunément me proposez un défi, je vous en remercie, je le relève et vous remets ce petit portrait de mon aimée. Mais plus précieux que ce tendre objet est désormais l’amour immatériel qui me lie à elle et nous attache l’un à l’autre, son silence éloquent explicitant enfin son regard.


Jacques de Savoie,
Duc de Nemours

IMGP1604

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Le défi du samedi
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