Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 343
Derniers commentaires
Archives
23 octobre 2021

Encore une page du Wikidéfi samedien (joye)

yoga

Publicité
16 octobre 2021

Baston ? À quoi ça rime ? (joye)

On ne prête qu'aux riches...

bernard

boston feston fiston gaston liston miston Poston rouston teston veston

les suffisantes sans triches...

triches

bâton, breton, châton, faux-jeton, phaéton, piéton, qu'en-dira-t-on

des pauvres miettes des miches...

bout de pain

accordéon chaméléon écrivallon napoléon tourbillon voyons...aeon

9 octobre 2021

Petits comptes du bréviaire illustrés (joye)

Blouse d'agate devient agate de blouse en verlan franglais.

agate

Au contraire de certaines croyances populaires, c'est sieur Walrus qui aura dit « Après nous, des luges ! »

Wal

Et puis, une photo de la belle Hélène, passe que...jamais d'eux sans Troie.

gaston

NB : Si vous cliquez sur les images, des petites surprises pour rattraper la brièveté de mon comptoir cette semaine.

2 octobre 2021

Zola la Zoulue, ou : C'est dingue ce qu'on peut apprendre du Défi (joye)

La bien belle Zola Zelusiwe Mafu

Avait tous les doux charmes d’une matuvue

Mais sans lobola, la sixième saisie

Par le très vieux roi vicieux Zwelithini

Devint  donc seulement une  nDlunkulu.

Zola

25 septembre 2021

La douce tente à Sion (joye)

Moi, tourte,

la ferai courte :

je n’ai pas de yourte.

Défaillante,

j’ai une tente

pétante

et accueillante.

tente

Publicité
18 septembre 2021

je f(xxl) (joye)

 

Je parie qu’on dit que je bousille 

Lorsque j’ose chanter une chanson

Puisque j’aime Bruxelles et le tout autour d’elle

Et surtout le Brabant-Wallon

Je fixe Ixelles

(on dit Elsène si l’on parle d’obscène)

Je n’en ai pas l’air mais tant qu’à faire

J’ai voyagé bien à ma guise

Et alors en Belgique c’est toujours très chic

De flâner sur l’Avenue Louise

Je fixe Ixelles

Très belle commune, j’l’dis sans rancune

Si l’on prend le métro, ou le tram tout de go

(Perds ton jump et tu marcheras vite)

A la Place Flagey, rien de pareil,

Des concerts, un ciné, et des frites

Je fixe Ixelles

Prenant ma place à l’Église Boniface

Mais depuis la pandémie de Covid

Dans l’avion mon siège reste vide

Donc, je chante, haletante, et j’attends un’ carte postale

11 septembre 2021

Cartes sur table (joye)

Cartes sur table (2)

4 septembre 2021

Faisan de dire (sous cloche) (joye)

les yeux dans le vide-poche

Mon pote Claude est une sacrée andouille sous roche. Il n’a pas les yeux dans le vide-poche. 

L’autre jour, il se promenait dans son jardin sans pantalon. Il a dit que c’était parce qu’il avait fignon sur rue. À part ça, son loué jardin est très beau, mais très cher. Cela a dû lui coûter les œillets de la tête.

Il se couche dans la baignoire remplie d’huile. C’est parce qu’il aime faire la graisse matinée.

Sa copine Charlotte (la Russe) est d’accord. Elle est vraiment très amoureuse de lui. Quand ils se sont connus, c’était un vrai coup de foutre. 

Charlotte et moi avons peur pourtant que Claude soit ivrogne. Il boit comme une trouille bleue. Souvent, Claude nous pose un Latin. Le dernier s'appelait Santiago.  Je pense même que Charlotte garde une dent contre le chiot sa chienne, c'est toutou. Quoi qu'il en soit,  Claude O. n’a rien à craindre d’elle. Elle croit que la vengeance est un plat qui se mange frais. Et Claude, il aime bien jouer le chef et la faire biscuits.

Perso,  je crois que sa nana devrait aller à Casanova et crier comme un putain.

C’est sans d’outre parce que je suis jaloux comme une pie jaune. J’aimerais bien être Claude ; comme vous pouvez constater, j'aime bien le nougat roux.

28 août 2021

2021, L'Odyssée estivale se termine (joye)

Yep, c’est la fin

Parce que la fin de l’Odyssée estivale arrive, je dois terminer ce journal.

Hier, j’ai eu la notification pour mon Service Transplanétaire que tou·te·s les jeunes Estivalien·ne·s doivent effectuer.

Quand nous arrivons à l’âge de neuf semaines estivaliennes, on nous envoie faire notre Service Transplanétaire Universel [le STU] où nous partons tou·te·s à la rencontre de l’Univers. 

Je viens d’apprendre que je serai envoyée à la Terre ! La décision a été prise à cause de ma thèse, 2021, L’Odyssée estivale, qui a eu Mention Hypersupérieure. Ça alors ! En lisant les commentaires du jury, je n’aurais jamais cru que je gagne le concours ! Ils étaient plutôt mixtes, je crois, et certains n’ont même pas répondu ! Ouille !

Tiens, maintenant que j’y pense, aller sur La Terre, c’est peut-être une punition…

Bon, tant pis, j’y irai. Mes parents me mettront dans une sorte de capsule qui ressemble à un oeuf. Une fois que je suis arrivée sur la planète, un gentil couple me retrouvera et m’adoptera. La dame ne me fera pas un costume de ma couverture, mais elle m’achètera l’uniforme TSJB : [t-shirt-jean-basket].  Ils reconnaîtront mes forces et m’encourageront de les utiliser pour améliorer la planète. Comme tant de jeunes Terrien·ne·s, j’ai déjà choisi les problèmes du climat.

Certes, je serai triste de quitter l’Estivale, et aussi de devoir échanger ma belle peau bleue contre une autre couleur plus terrienne, mais c’est un sacrifice que je saurai faire !

Aucosmos ! (c’est ainsi que nous disons “adieu” en estivalien)   

superkids

Fin de transmission

21 août 2021

2021, L'Odyssée estivale continue, persiste, perdure, se macère, s'arrête, se boudine et s'attriste (joye)

J’entends déjà l'indignation d’ici - soupirs !

Jamais je ne comprendrai les Terrien·ne·s.

On dirait qu’il haïssent la nature.

À part tuer les arbres, les animaux, les insectes, et leur planète entière, ils trouvent que c’est chouette de se défigurer avec des tatouages, des maquillages et des piercings. Il y a même des gens qui s’injectent du poison et du plastique. 

Ma prof de Bizarreries de l’univers nous a même expliqué en classe aujourd’hui qu’il y a des Terrien·ne·s qui font de telles choses inouïes à leurs chiens et à leurs chats, les habillant dans des costumes et leur coupant les oreilles et les queues !  

Nous ne voulions pas la croire, même quand elle nous a montré ses preuves : une tof d’une adorable petite Terrienne. Quelqu’un de tordu avait tracé des voies célestes sur son petit visage ! Après, le malfrat anonyme a visiblement essayé de l’étouffer dans un grand costume de clown !

Je sais. Affreux !

Cette petite bambine était superbe sans tout ce qu’elle devait porter sur son visage et son corps. Même sans la peau bleue prisée par nous les Estivalien·ne·s, sa beauté unique était gâchée par cet excès.

Non, vraiment,  jamais je ne comprendrai les Terrien·ne·s. Sauf peut-être ceux·celles qui pensent comme moi.

get well

Fin de transmission

14 août 2021

2001, L'Odyssée estivale continue, persiste, perdure, se macère, s'arrête et puis se boudine

Le Windows Up-Date fout le bazar à mon ordi aujourd’hui

Comme tant de jeunes partout dans l'univers, je ne sais pas encore exactement ce que je veux faire de ma vie. 

Parfois, pour horrifier mes parent·e·s, je dis qu'un jour, je serai vendeuse quelque part sur une plage terrienne, et que je vendrai des bratwurst, une de ces étranges espèces de nourriture terrienne. Maman et Papa maintiennent tou·te·s les deux que ce n’est pas un aliment. Quand je leur demande ce que c’est, il·elle disent que c’est encore une sorte d’ordure qu’on trouve là-bas.

C’est vrai que la pauvre Terre a beaucoup de pollution, que ce soit ce qu’ils·elles mangent (comme ces saucisses), ce qu’ils·elles excrètent (comme ces saucisses lorsqu’elles sortent par l’autre bout - paraît que ca pue encore pire ! Si, si, si, je sais qu’on le croit impossible, mais c'est vrai !), ce qu’ils·elles créent (comme l’auteur Michel Houellebecq, par exemple, ou encore, le Front National) ou ce qu’ils·elles désirent (s’ils·elles désiraient moins ce serait mieux pour toute la population terrienne).

Comme quoi, peut-être qu’un jour, je me mettrai à résoudre leurs problèmes de pollution.

Mais ne le dites pas à mes parents, s’il vous plaît !

Je ne voudrais pas encore qu’il·elle soient soulagé·e·s à propos de mon avenir !

alles hatalles hat

Fin de transmission

7 août 2021

2021, L'Odyssée estivale : arrêt d'écriture (joye)

Eh ben, merde

Ma rédactrice terrienne ne se porte pas bien en ce moment. Elle est peut-être allergique aux arbustes kitsch, je ne sais. Je sais que ça ne marche pas super, parce qu'elle a pris rendezvous chez sa toubibienne, et elle ne fait jamais ça. En tout cas, elle et moi ferons une pause cette semaine. En toute bonne connaissance de cause, je lui ai fait cet arrêt d’écriture estivalienne. On se reverra bientôt ! Tchao !

adt

fin de transmission

31 juillet 2021

2021, L'Odyssée estivale continue, persiste, perdure et se macère (joye)

Bonjour la Terre, me revoici !

Les Terrien·ne·s sont intéressant·e·s, très certainement, mais beaucoup de leurs manières sont difficiles à accepter.

Prenons le cas de leur consommation alimentaire. Il paraît que leur survie dépend de leur nourriture. C’est troublant.  

Ici, sur Estivale, les Estivalien·ne·s se nourrissent, certes, mais de la quatrième forme de matière : ┴╬§╙§╦, ce qu'on appelle  « plasma » en français. Ici le plasma est gratuit, et disponible partout. Tout le monde en a ce qu’il faut, pas moins, et pas plus.

Autrement dit, nous n’en faisons pas tout un culte. Notre « nourriture » ne nous file pas des cancers ni d’autres maladies. Personne n’est ni trop gros, ni trop maigre. Pourquoi ?

Parce que, chez nous, le plasma n’est pas une marchandise. Puisque c’est une nécessité pour tout·e un·e chacun·e, il est distribué librement. 

Ainsi, nous ne passons pas tellement de temps à travailler pour survivre. Nous ne sommes pas obligé·e·s de tuer d’autres êtres vivant·e·s afin de les consommer. Nous ne mangeons pas tout ce qui bouge dans la mer. Nous ne privons pas les autres de leur plasma comme punition ni comme arme de guerre ni de contrôle. Ce n'est pas non plus une récompense quelconque.

Qui plus est, nous ne gaspillons pas tant de temps et de ressources à le transformer ni même à le préparer non plus. Chez nous, les trucs bizarres comme les « bain-Marie », les  « poêles »,  les  « autocuiseurs » et les  « airfryers » n’existent pas. Nous ne les convoitons pas. Nous n’y pensons même pas.

J’ai demandé une fois à mes parent·e·s pourquoi tant de Terrien·ne·s ont cette manie. Il·elle ont répondu que c’est lié à leur biologie et donc à leur civilisation.

Civilisation ? Vraiment ? Comment les Terrien·ne·s peuvent-ils·elles se duper avec des platitudes sociales, telles que « Liberté, égalité, fraternité » lorsque des millions chez eux crèvent de faim ?

Nous les Estivalien·ne·s ne penserions jamais à y accorder tant d’importance émotionnelle. 

À la fin de la conversation, Maman m'a pourtant prévenue : si je fais un jour la connaissance d'un·e vrai·e Terrien·ne, je ne devrai pas en parler, parce que les Terrien·ne·s se sentent souvent attaqué·e·s lorsqu'on fait des observations intellectuelles à propos de leurs traditions.

Ça alors ! Encore une bizarrerie culturelle et problématique !  On devrait alors l'écrire « quizzine ».

fin de transmission

24 juillet 2021

2021, L'Odysée estivale continue, persiste et perdure (joye)

eh oui, il y a une morale encore cette semaine

camionette

Aujourd’hui, la professaleuse d’Antiquité extraestivalienne à mon UU estivalienne nous a fait un contrôle sur une image qu'elle appelait Putain de camionnette (Putain de camionnette en v.o.)

Heureusement que ma mère, HannavaS1*·º, écoutait toute la discographie de cet artiste lorsqu’elle attendait de me pondre, il y a presque un mois déjà maintenant. J’ai donc reconnu tout de suite le texte, un panégyrique au comique Coluche (Coluche en v.o.) et sa mort tragique, le jour où il était sur sa moto et il est rentré à pleine vitesse dans un putain de camion, comme l’on disait dans l’Antiquité francophone.

J’ai même su expliquer ce que c’était un camion et non pas une camionnette (ces drôles de véhicules n’existent pas sur ma planète), et aussi la relation entre l’auteur et les personnages dans le texte : Marius Colucci, son fils ; Romain, un de leurs copains ; et Lolita, la fille de l’auteur et la filleule de son copain mort.

J’ai fini par traduire le texte vers l’estivalien antique de l’époque. La professaleuse l'a pris mal et m’a retiré plusieurs points -- je frimais, disait-elle.

Perso, je crois qu’elle était tout simplement jalouse de mon savoir.

Ma mère m’a expliqué que cela arrive assez souvent dans tout l’univers entier - cette émotion étrange qui fait qu’on se taise devant un acte de brillance, ou qu’on le dénigre.

- Putain d’émotion, alors, comme l’on disait dans l’Antiquité francophone, a dit Maman.

Non, pensé-je.

Putain de professaleuse !

fin de transmission

17 juillet 2021

2021, L'Odyssée estivale continue et persiste (joye)

Coucou, glouglou, tout le monde

J’absorbe avec intérêt les histoires des inondations terriennes, anciennes et actuelles. (NB : Un·e Estivalien·ne ne lit pas, nous absorbons le savoir, c’est plus efficace.)

Or, nous n’en avons pas ici sur Estivale. En fait, cette substance n’existe pas du tout sur notre planète. Heureusement, nos systèmes physiologiques sont tellement avancés que nous ne dépendons pas du monoxyde dihydrogène pour la survie comme les pauvres Terriens.

Voilà pourquoi les images de la Terre qui montrent l’eau me fascinent. Tout le monde sait que la Terre est à 71 % recouverte d’eau, et que 97 % de cette eau est trop salée pour la consomption humaine ou agricole. 

Et pire, jusqu’à 60 % d’un corps huma-terrien est de l’eau aussi. Le coeur et le cerveau sont à 73%, et les poumons - ce que les Terriens utilisent pour respirer - sont à 83 % !  Cela n’a aucun sens. Les poumons sont quasiment aquatiques, mais un Terrien ne peut pas respirer de l’eau sans mourir.  Faut dire que le système est mal fichu !  Inutile de vous signaler que nous les Estivaliens rions poliment lorsque nous lisons des propos sur le « dessein intelligent ». Fl÷fl÷fl÷ !!  [NDLR : c’est l’équivalent estivalien de « hihihi »]

Alors, ces systèmes primitifs pour voyager sur l’eau, ce qu’on appelle les /bateaux/ sont nec plus rigolos !  Je les contemple avec plus de pitié que d’intérêt. Il faudrait vraiment trouver un moyen d’aider les Terriens à avancer. C’est peut-être ce que je ferai avec ma vie.

Voilà pourquoi il me semble que ce monoxyde dihydrogène est très nocif. Ma preuve : il paraît que cela sorte des yeux des Terrien·ne·s lors des crises d’émotion ! C’est horrifiant, ça ! Comment font-ils pour ne pas se noyer dans leurs propres larmes ?

Cas d’espèce : j’ai découvert dans les archives d’antiquité au CSU une petite vidéo (Fl÷fl÷fl÷ !! cette technologie bizarre me fait toujours rire) faite par une Terrienne il y a plusieurs années terriennes. Les images ont été faites et offertes par un autre Terrien dont les éléments ont été retransformés en poussière d’étoiles. Il paraît que l’eau sorte des yeux de l’auteure à chaque fois qu’elle la regarde, parce que son photographe-ami n’a plus sa forme de Terrien vivant. Je ne sais toujours pas comment elle fait pour ne pas se noyer à chaque fois qu’elle la regarde.

 fin de transmission

10 juillet 2021

2021, L'Odysée estivale continue (joye)

Nous voici encore cette semaine

Alors, oui, Papa est revenu de la Terre, sain et sauf, avec beaucoup à raconter. Paraît que, pendant qu’il se promenait en Lassouïce, il a rencontré la sosie de l’Ambassadeur de la planète ’H≡∩, son hautissime Zedcellence, Otirrep ! 

l'ambassadeur

Bien sûr que Papa s’est présenté, un peu confus que sa Zedcellence ne le reconnaisse pas. Faut dire que mon père, √Elgeb, est très reconnu partout dans cet univers-ci, sauf chez ces pauvres Terriens paumés. 

- ΣOrbite !Σ a crié mon papa, en tendant sa Tentacule inférieure, ce qui est la salutation reconnue partout et qu’on utilise avec un ambassadeur qu’on croise sur une plage quelconque, même sur une planète sans importance .

- Rrrrrrrrrrrrrr !!  a répondu l’individu.

Mon père ne croyait pas ses oreillicaires !  Rrrrrrrrrrrr ! est une insulte horrifiante en estivalien ! J’ose à peine l’écrire ici, c’est dire !

Tout d’un coup, Papa a compris de son accent épais que ce n’était pas le vrai Otirrep, mais un imposteur ! OH ! L’audace !  Se promener librement déguisé comme sa Zedcellence ! Qui l’eût cru ? Seulement sur un bled ignare comme la Terre, hein ?

En tout cas, et au-delà de ses compétences scientifiques, Papa est surtout diplomate et il sait parler ∞ⁿ langues. Il a vite trouvé la jactance convenable. Après quelques instants, il a su que la créature s’appelait Enrico, qu’il venait de croiser une belle dame terrienne et élégante qui l'a pris en photo et que cela lui a fichu une sacrée peur bleue comme ma peau. Il était en train de se sauver quand mon père l'a vu. 

Papa a pu l’assurer que tout irait bien, et lui a filé, en bon estivalitaire, sa pénultime boîte de Canigou, élément qui sert de carburant inter-galactaire partout dans la galaxie, sauf sur la Terre, ce trou perdu à l’autre bout de nulle part.

Heureusement, cela a fait l’affaire, les deux se sont liés d’amitié, et Enrico a retrouvé son chien d’audace. Il a même pu aller se présenter aux quelques autres pistonnés intergalactaires réunis en Lassouïsse, comme celui-ci, Zark Muckerberg, l'Empéreur de Farsebeek-Prime.  

farsebeek

Et quid de la belle dame terrienne et élégante ? Papa n’en savait rien. Heureusement pour lui !

Pourquoi ? Ben, disons que ma mère n’est pas une Estivalienne jalouse, mais même elle a ses limites.

fin de transmission

3 juillet 2021

2021, L'Odyssée estivale (joye)

transmission de la palnet estival ver la terre

Les Terriens, à l’autre bout de ma galaxie, appellent ma planète la Trappist-1D, mais chez moi, on l’appelle Estivale. Nous, ses habitants, nous appellons les Estivaliens.

Notre soleil, connu comme  2MASSJ23062928-0502285 chez les scientifiques primitifs de là-bas, s’appelle, en réalité,  Solfi. Solfi est une naine rouge ultra-froide, mais nous les Estivaliens vivons très bien, au contraire des pauvres Terriens qui se font brûler par leur soleil ou qui se font geler lors de son absence. Autant que nous sachions, certains se noient lors des inondations brutales et d’autres meurent de soif. C’est vraiment très curieux qu’ils restent là-bas, à mon avis.

Notre ciel à nous ici sur Estivale est peuplé de Solfi et de six autres planètes-soeurs.  Les Terriens pensent qu’il y en a une huitième, mais ils se trompent. Cela nous fait rire, et surtout mon papa. Lui s’appelle √Egleb, et il est documentaliste universophysicien.  Il a fait plus d’un million de voyages exploratoires à travers cet univers. En ce moment, il visite la Terre, dans une région qui s’appelle Lassouïce en estivalien.

Ma mère est spécialiste technordinataire. C’est elle qui a développé les logiciels dur-abstrait  qui permettent à notre population de se promener dans l’univers entier et aussi de compacter le temps. Normalement, il aurait fallu cinquante-quatre années lumières pour que mon papa fasse un aller-simple jusqu'en Lassouïce, mais grâce à ma mère, HannavaS1*·º,  il peut y aller dans une seule journée estivalienne, c'est-à-dire quatre jours terrestriens.

Vraiment, je ne sais pas comment ils font, ces pauvres Terriens incapables. Je n’en connais pas personnellement, mais ils doivent tous être très vieux et très faibles physiquement et mentalement. Et laids. Ils doivent être super laids, avec seulement deux yeux gluants et ce grand trou rouge au milieu de la tête qu’on appelle une /bouche/ là-bas. Euh !!

Moi, c’est Enaicir. Je suis née il y a trois jours estivaliens. Ma peau est encore bleue. J’ai ce qu’il faut pour voir et parler. Tous les Estivaliens parlent plusieurs langues et dialectes dès la naissance et nous apprenons les maths avancées pendant notre gestation.

Bon, il est temps que j’aille consulter l’Écran. Papa a promis de m'astrotransmettre une image de son départ de Lassouïce. 

ΣAux ÉtoilesΣ, comme nous disons ici sur l’Estivale. Enfin, c'est la traduction approximative en français de « À la prochaine ! »

la fusee de mon papa

fin de ransmission

26 juin 2021

L'ultraviolet n'est pas une couleur (joye)

l'ultraviolet

19 juin 2021

Ma place dans le trafic (joye)

Assise sur ce banc public, derrière mes lunettes de soleil bon marché (les lunettes, pas le soleil), je regarde passer le monde : les vieux, les jeunes, les moins vieux, les moins jeunes, les moyens, les moyens exceptionnels, les peut-mieux-faire. Les chiens, les chats, les monstres, les anges, les jeunes loups, les vieilles biques, et tout le vulgum pecus dont le monde est compris.

Certains marchent, certains flânent, certains courent, certains boitent comme des sardines à la recherche d'une clé.  

Certains cheminent péniblement, comme des chevaux brisés par l’âge en route pour l’usine de colle. Certaines piétinent au bout des petits petons entassés cruellement dans des talons hauts comme des échafauds et aussi mortels.

Certains sautent comme des lapins, chaud-froids, froid-chauds, les lapins, un coup de lapin, comme les marrons vendus jadis aux coins de la rue avant que l’État ne les défende, avant que le Covid ne les chasse et les assassine.

J’observe aussi les modes de transport transportant : des camions, des voitures, des bolides, des taxis, des Uber-Alles, des Unter-Alles, des chevaux, des ânes, des baudets, des mulets, des chars d’assaut, des tacots d’attaque, des chariots volés d’un Carrefour égaré aux bords de la cité.. Des bus au parfum de diesel, des trams, des rames, des drames, des rollers, des patins, des scooters, des motos, des mob’s et des peaux de banane...je m'y connais. On glisse comme on peut dans les rues des grandes villes.

Les tuyaux d’échappement me grognent, les silences fâchés des ouatures électriques me font peur. Le silence m’a toujours fait peur. Les freins qui grincent, et les chauffards, les routards, les ambulanciers, les flics à la poursuite d’un malfrat quelconque dans un après-midi qui terminera sous une pluie de balles. Tout le monde passe devant mes yeux fades et fatigués.

Je replie mon journal. Il est temps de repartir. Je suis juste sur le point de me lever quand je vois passer une trottinette conduite par un papillon noir et jaune, et une fourmis rouge qui se tient debout sur les épaules d’une mante religieuse -- mais encore jolie -- qui est en retard pour la messe de cinq heures.

12 juin 2021

soliloque (joye)

soliloque

poète, elle pousse un cri solitaire,

sachant que sa joie sera solidaire,

sinon solidage, solive en appui,

à cheval solipède, si livide, solidifie :

la soliste solipsiste fait son lied solidement,

car il fait trop chaud pour faire autrement.

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 > >>
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité