La vraie histoire, bel
ami, est la vie
errante au clair de lune ou au soleil fort comme la mort qui appartient
à notre
coeur. L'inutile beauté sur l'eau, les choses et l'autre - à nous, deux
amis
unis par la ficelle du sort. Quelques contes du jour et de la
nuit, une lettre d'un fou. Mais sait-on
quels sont les sages et quels sont les fous, dans cette vie où la rsion
devrait souvent s'appeler sottise et la folie s'appeler génie ? Alors,
prudence : Ce que l'on aime avec violence finit toujours par vous tuer
!
Tout d'abord, le mot « Je ». Suivi d'une madeleine trempée dans du thé. Et puis des souvenirs. Une explosion de souvenirs, non, une avalanche, non, un tsunami de souvenirs, en tout cas,beaucoup de souvenirs d'une enfance particulière. Quelle sorte de thé ? Je ne m'en souviens pas. Disons du Chinese Gunpowder. Ça en jette. Maman. Grand-maman. Albertine. Swann. Odette. Madame Verdurin. Et des potins. Potins. Potins. Beaucoup de potins, quoi. Maladie. Guerre. Philosophie. Introspection. Psychologie. Et puis, l'auteur meurt et cela continue pour encore trois volumes.
S'il te plaît, ne
me parle plus d'elle. Je ne
veux pas savoir que ses yeux brillent et qu'elle te fait rire. J'ai déjà
vu que
lorsque tu dis son nom, tu n'arrêtes pas de sourire. Mais cela m'
indiffère au
plus haut point si les petits soupirs que tu pousses sont pour elle.
Quand elle
arrivera, tu bondiras pour aller prendre ses mains dans les tiens. Je ne
veux
pas savoir que ce sont ses initiales à elle que
tu écris dans les marges de ton cahier. Je ne veux pas
savoir que ce
poème est pour elle.
Pourquoi dit-on que dimanche, c'est le pack ? J'ai vérifié
sur l'Internet. La Belgique joue samedi, alors ce sera ce jour-là, et
non pas dimanche. Qui plus est, je ne sais pas pourquoi on dit
Manche, c'est plutôt pour le tennis, non ? Ça nous fera une belle paire
de manches si c'est le rugby aussi. C'est très confusionnant. Y en
a marre, dis. J'ai beau chercher sur une carte, je ne sais pas où se
trouve la mer Credi non plus. Mais à tous un joyeux vendredi sain. Si la
Belgique gagne, ça me dit !
Artiste et artisane en mots et en
couleurs. Chaque œuvre est un
chef-d'œuvre. Ses mots dansent à travers la page et font des bisous aux marges. Lorsqu'on
la lit, c'est toujours le printemps. Ses rimes nous font des chatouilles, sa
musique nous berce joliment. Pour elle, ces 100 mots inadéquats.
Oké, je l'avoue, je me suis fait avoir, encore une fois en
ce lieu ! Oui, je sais, c'est facile de me faire gober n'importe quoi.
Vous n'avez pas honte ? Toujours la même chose, vous m'appâtez et .rien
! C'est pas sympa, je ne devrais plus vous écouter, je sais que j'ai
toujours un choix, mais cette fois, vous m'avez détruite, totalement ! J
'avais compris que nous allions écrire et encourager ! Et mes vers ?
Rien ! Me voici, encore la seule dans le bon ton, ouais, comme
un.poisson d'avril !
On s’est connus deux semaines avant mon
quatorzième anniversaire. Je me souviens
des casques qu’on portait et qui arrachaient les cheveux longs du haut de ma
tête lorsque je les ôtais. Je me
souviens de la rubrique au début de chaque bande : Dale and Dale. Cours élémentaire de français. Copyright 1968 by D.C. Heath and Company.
Je me souviens des dialogues qu’il fallait apprendre par coeur : Pauvre
Robert. Il glisse. Il tombe. Il pleure. Bon public, j’apprenais, sans la moindre idée qu’un jour, je pourrais
les glisser dans un texte pour les Défiants.
Il descend de la
montagne le matin. Mountain
Blend. Extra smooth. ¡El mismo extraordinario sabor!
Mais rien en
français ? Mes yeux encore lourds de sommeil scannnent l'étiquette
refaite
qui rassure le consommateur qu'on a juste changé l'emballage de verre en
plastique, que le café n'a pas changé de goût. Pas de français ? On ne
le
vend pas au Canada ? M'étonnerait, déjà ici, c'est difficile à trouver.
On
dirait que mes compatriotes iowaniens n'aiment pas les traces de
chicorée qui
jouent sur les papilles. D'accord, on donne le volume en grammes. C'est
déjà
ça.
Il est dix
heures Je sais que c'est pas vrai mais il est dix heures Laissez-moi lire et écrire mais à dix heures Ça fait bientot
trois heures que je lis Et que j'écris Ça parait bizarre
mais Si tu m'crois pas hé T'ar ta plume à la récré
Il est dix heures Faut que je m'en aille, il est dix heures Mais je vais chez les Défiants J'écris et je lis De belles
paroles doucement Moi je rigole, tout est si drôle Je lis, j'
écris Si tu m'crois pas hé T'ar ta plume à la récré
L'intrépide Dweeza commence en disant Bonjour.
Puis elle insiste un peu. Bonjour ! Hey, bonjour !
Bonjour vous deux ! Z'avez un peu pensé à mon petit déj, hein ?
Hein ? Nous résistons à ses tons douillets, elle vient voir si nous
sommes toujours vivants. Un petit nez sur un grand. Une petite papatte
qui caresse une joue. Bonjour, hein ? Hey, bonjour ! Z'avez un peu
pensé à mon petit déj, hein ? Parfois il faut un peu plus. Ce
matin, elle a fait le coup de me caresser les narines avec ses
moustaches. Bonjour !
Plus on est de fou, plus on rit, si on est logé chez des
châtouilleurs.
L'homme est un roseau pensant « Sortez-moi de ce marais
! ».
De nos jours, le chat party et la souris-danse sont dans l'
ordinateur.
Qui va à la chasse risque de se faire flinguer par Dick
Cheney.
Il vaut mieux se taire et passer pour un idiot que d'ouvrir
la bouche et continuer à dire des bêtises longtemps après que tout le
monde est convaincu que tu es un sot qui ne fait que blablater
sans savoir quand il vaut mieux se taire.
L'Histoire du monde en cent mots mais vraiment un
peu moins parce qu'on compte le titre ainsi que le pseudo de l'auteur
dans les cent mots, ce que je n'aime pas, mais c'est pas moi qui
inventai la consigne, alors bon ! (joye)
D'
abord, il y avait des amphibies. Après, il y avait des singes. Environ
61.000.000 d'années plus tard l'homme primitif inventa les outils de
pierre. Il y a 50.000 ans, les Néanderthals disparurent, sauf ceux
bien sûr ceux qui roulent encore comme des cons sur l'autoroute. Il y
eut des guerres. Depuis, cela continue un peu comme avant.
Le recyclage estde rigueur Pour sauver la planète Je raccommode une petiteode À publier, refaite, Ces quelques mots Des bas, deshauts, Disent « bravo » tout net : SENSATIONNEL ! EXCEPTIONNEL ! Et FANTASTIQUE TOUT ROND ! SUPERBE ! IMMENSE! VRAIMENT INTENSE ! TALENTUEUX ! PROFOND ! C'estMAGNIFIQUE ! C'est GÉNIAL ! C'est PARFAIT ! OUI ! C'EST ÇA! C'est BEAU ! C'est BIEN ! C'est CARTÉSIEN ! ON ENRESTE BABA ! EXCELLENT ! ÉPOUSTOUFLANT ! FAMEUX ! SUPER ! EXQUIS ! RAVISSANT ! STUPÉFIANT! DE BEAUTÉ TOUT REMPLI !
Ek het jou lief Yes kez sirumem M'bi fe Ami tomake bhalobashi Ya tabe kahayu Nahigugma
ako kanimo Obicham te Soro lahn nhee ah Tsi ge yu i Ne mohotatse Ndimakukonda Wo ai ni U kamakutu nu Miluji te Jeg Elsker Dig Ik hou van jou Doset daram Mahal kita Mina rakastan sinua Hum Tumhe Pyar Karte hae Kuv hlub koj Taim i' ngra leat Anata ga daisuki desu Bahibak Ana moajaba bik Doo-set daaram Kocham Ciebie Ya tebya liubliu Te quiero Ninapenda wewe Ha eh bak
Seni Seviyorum... Cent mots pour dire Je t'aime
Au clair de la lune Chez les Défiants On me
prête plume Pour le dire en cent. Papistache précise «
Vas-y tout de go » J'affûte ma plume En pensant aux mots.
Au clair de la lune Je vais réfléchir À
belle fortune Que je vais écrire : Y placer un bon mot Ne
suffira pas Faut que j'y mette cent mots Sur un beau
canevas.
Au clair de la lune La dernière strophe Surveille ma plume Oh, quelle catastrophe ! Faudra que je
fasse vite Pour boucler l'affaire J'en ai encore quatre
mots. Avant de me taire.
Montmorency.
Fabrice Jacques-Michel
Montmorency. Ancien chef du Département d'Acquisitions du
Musée des Merveilles Merveilleuses. À votre service.
Pendant trente ans,
six mois, quarante-sept jours, sept heures, neuf
minutes et vingt-deux secondes, fidèle au poste, je
reçus chaque jour des centaines de personnes de toute sorte imaginable :
des grands, des petits, des ronds, des maigres, des vieux, des jeunes,
des
riches, des pauvres, des beaux, des laids. Des gens de partout sur la
planète
peuplant six jours sur sept la salle d'attente hors de mon bureau.
Naturellement,
chacun portait sur lui un trésor qu'il voulait confier au
musée.
Pendant trente ans,
six mois et presque
quarante-huit jours, j'étais chargé par la direction de les recevoir, d'
écouter
leurs narrations, d'examiner le trésor en question, de les remercier
vivement
pour leur contribution, de les raccompagner à la porte, et puis de leur
serrer
la main fermement et avec une gratitude qu'ils croiraient sincère. Une
fois la
porte fermée derrière eux, je terminai rapidement la documentation,
collant une
étiquette d'identification sur l'objet et le remettant sur la courroie
transporteuse qui menait à l'entrepôt vaste du musée.
Mon efficacité ne
connut pas de pareil, je
vous assure.
J'imagine bien que
j'aurais continué, si,
lors de ce quarantième jour de ma trente-et-unièmetrente-et-unième année de
service, je n'avais
pas ouvert ma porte vers 16 h 09 afin de recevoir une petite blonde, d'
un
certain âge, pas grande, pas petite, pas ronde, pas maigre, pas vieux,
pas jeune,
pas riche, pas pauvre, pas belle, pas laide. Je me souviens maintenant
qu'elle
portait un manteau beige quelconque et que j'avais remarqué qu'elle ne
répondit
rien lorsque je me présentai. En principe, c'était le contraire, les
gens
voulaient faire la meilleure impression possible afin que j'apprécie la
vraie
importance dudit trésor. Mais de cette femme-là, rien, pas un mot.
Rapidement
installée sur la chaise devant mon bureau, elle y plaça soigneusement
une
petite boîte.
Au début, je la
croyais incrustée de perles
- j'avais tout vu, bien sûr, des émeraudes, des diamants, des trucs
pitoyables
en carton - et je me rendis vite compte que la petite boîte fut composée
d'ivoire gravée. Je ne me souviens plus comment je compris que la dame
voulait
que je place ma main sur la boîte, je ne me souviens plus comment je
compris
qu'elle voulait que je ferme les yeux.mais sans qu'une syllabe ne passe
entre
nous, j'exécutai, efficace, comme fut mon habitude.
En quelques
secondes, toutes les couleurs de
l'univers passèrent devant mes yeux, maintes mélodies envoûtantes
caressèrent
mes oreilles. Des parfums savoureux taquinaient mes narines tremblantes.
La
boîte vibrait sous mes doigts. Je riais, je pleurais, je hurlais de
joie.
J'avais peur, j'avais chaud, j'avais froid, tout à la fois. Un maelström
irrésistible m'nveloppa. Je sais que j'y serais resté jusqu'à la fin de
mes
jours, mais je ne sais toujours pas, même aujourd'hui, combien de temps
je
restai là, cloué, immobilisé, transi, liquide, heureux.c'était six
secondes,
c'était six millénaires.
Quand j'ouvris
enfin les yeux, je vis la
dame en train de repartir.
- Attendez, madame
! Il faudra que.
Elle se retourna,
souriante. Un léger filet
cramoisi suintait d'un coin de sa bouche. Ses yeux bleus scintillaient,
je sus
qu'ils me commandaient d'ouvrir la boîte. Comme fut mon habitude, j'
exécutai,
automatiquement. Efficace, comme fut mon habitude, je vous assure.
Dans la boîte, je
vis un organe charnu,
musculaire, rougeâtre, violacé, pointillé.
- Mais, m-m-madame,
balbutiai-je, lentement,
difficilement. M-madame, c'est votre langue ?
De nouveau, la
musique m'enveloppa,
l'univers m'appelait et je me sentis très exactement sur le point de
m'évader ; je vis son sourire
luisant juste au-dessus du bord du précipice et j'entendis, de loin,
dans le
tourbillon de l'éternité, des clochettes d'ailleurs qui retentissaient
:
- Oh, ne vous
inquiétez surtout pas,
monsieur Montmorency ! me sourit-elle. Ma langue est bien une merveille
merveilleuse, mais j'en ai
d'autres.