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Le défi du samedi
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14 août 2010

Carte postale de Rancune, West Virginia -défi #10- (Joye)

Défi n° 10 :
Offrez un lieu qui ne vous appartient pas (un monument, une ville, un pays, la maison de votre voisin…) à la (aux) personne(s) de votre choix.

carte_postale

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7 août 2010

Une fable pour les femmes sages (Joye)

Defi #9

'Il etait une fois une fille qui parlait aux oies...' *
Avec cet incipit, composer une petite histoire, poeme, dialogue, ce qui vous fait envie! *sourire*

Il était une fille qui parlait aux oies.
Les filles y ont parfois droit lorsqu’elles sont jeunes et naïves, et les oies approuvent.
Parce que « bête comme une oie » n’est qu’une expression, vous savez.

geese

Les oies sont, en réalité, très sages, très intelligentes.
Elles volent sans se perdre, elles nagent sans se noyer, elles traversent des continents sans oublier quand il est temps de partir.
Parfois, elles pondent même des œufs d’or.

reverse

On les prend parfois pour des cygnes, tellement qu’elles sont belles. Mais personne ne parle vraiment de la beauté des oies, car les oies sont pratiques aussi.  Elles sont tenaces et costaudes.
Les gens ignorantes vous diront que ça, c’est moins beau que la délicatesse fragile d’un cygne.
Les oies comprennent alors que les filles ne sont pas toujours appréciées pour leur intelligence - et surtout pas très longtemps pour leur beauté.


geese



Une fille trop intelligente, beaucoup de gens n’aiment  pas voir cela.
Dans le temps, on brûlait les femmes qui savaient plus que les hommes.
Et la beauté ?  Malheureusement, presque tout le monde la confond avec la jeunesse.


reverse


C’est pour cela que les jeunes filles, quand elles ne sont plus jeunes, portent le rappel qu’elles sont encore intelligentes et belles : de jolies pattes d’oie au coin des yeux,
e
n souvenir de leur jeunesse et de l’époque où elles savaient parler aux oies.

♥ ♥ ♥

31 juillet 2010

She's Not There (Joye)

N° 8 Consigne de Kloelle

Vous voulez bien me raconter ce que vous feriez de surprenant ou de défendu si d'un coup de baguette magique je vous rendais invisible l'espace d'une petite heure


Ce pauvre St-Exup' l'avait un peu à l'envers : l'invisible est essentiel pour le coeur. Essentiel et invisible comme la pensée, invisible comme l'inspiration, invisible comme la bonté, l'amabilité, l'intelligence et encore.

Si j'étais invisible pour une petite heure, je prendrais une minute pour aller faire des chatouilles avec leurs propres plumes aux grands rigolos qui m'épatent ;

j'en prendrais une pour aller faire siffler le vent, trembler les ombres, et d'autres menaces sinistres pour inspirer les auteurs d'experts frissons littéraires ;

j'en prendrais une aussi pour filer chuchoter des idées aux oreilles des grands nounours qui essaient de se faire passer pour des ogres;

j'en prendrais une autre pour m'envoler et écouter les artistes qui fredonnent des mélodies, tout en mariant leurs jolis mots aux belles images ;

j'en prendrais une autre pour causer aux pinceaux des artistes qui peignent et dessinent comme des anges, et pour danser sur les clavier de ceux qui écrivent ainsi ;

Les autres minutes d'invisibilité, je les garderais pour d'autres plaisirs inespérés : passer plus facilement à l'aéroport en prenant de grosses bouteilles de liquides et de crèmes ; ne pas faire la queue ; admirer silencieusement l'enfant qui dort ; faire un bisou à mon papa qui est,  lui aussi, invisible...

Et puis je reprendrais ma forme et j'attendrais gentiment qu'on me dise « Ah tiens, te voici, amie Joye, qu'est-ce que nous sommes contents de te revoir ! »

24 juillet 2010

Drôle de MOTif (Joye)

Défi n° 4 :
Mme (inserer nom de notre choix) a ete retrouvee morte chez elle, dans d'etranges et d'atroces circonstances. En 5 lignes, donner:

    * Le nom du coupable
    * L'arme du crime
    * Le motif
Introduit par cette phrase:
"Le Commissaire (nom a choisir encore), a peine arrive sur les lieux, declara:..."



Hier, Madame Kommune Vache-Espagneule a été retrouvée morte chez elle, dans d'étranges et d'atroces circonstances.

Le commissaire Zinnetaune, à peine arrivé sur les lieux, déclara :

Mme Vache-Espagneule a été assassinée par François Lang,  un lexicographe obscur, l'auteur du Dictionnaire Quasi-Complet de la Langue Française (DQCLF) en 47.000 pages.

Sa victime est morte suite à un coup aigu à l'esophage avec un objet lourd, sans doute le volume pénultime du DQCLF.

Le motif reste jusqu'alors inconnu, mais lors de son arrestation, Linguini se confessa en hurlant aux journalistes présents : « Elle ne faisait que parler, parler, parler ! Diable ! Comment allais-je bien terminer mon dictionnaire si elle ne me laissait jamais le dernier mot ? »

17 juillet 2010

C'EST PAS POUR ME PLAINDRE, MAIS... (Joye)

Défi # 2

Faire un poeme avec 10 rimes en 'pete'... *sourire*

Malheur aux nez en trompette,
Mes rimes ne valent pas tripette !
Sans prendre la poudre d'escampette
Avant de finir, (je regrette !)
Je continue donc ma conquête
Des rimes pas trop fines, grassouillettes.

Une drôle de chose m'embête,
La langue française n'est pas nette !
Je lance donc une grande enquête :
C'était qui la jolie rousse qui pète ?

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10 juillet 2010

Le défi #1 de Joye

Defi #1  Concocter vingt 'Allo-Ici'.
Le concept:
Creer des mots-valises en joignant 'Allo' et 'Ici' phonetiquement a d'autres mots. Des jeux de mots, quoi!
Ex: Allautruche? Icigogne!


1) Allaufoie ? Icirrhose.

2) Allauditoire ? Isilence.

3) Alleaudepuits ? Iciterne.

4) Allodessa ? Isibérie.

5) Allobsèques? Icimetière.

6) Allopéra ? Iszymanowski.

7) Allau-delà ? Ici-bas.

8) Allouine ? Icitrouille.

9) Alleau-de-vie ? Iciboire.

10) Allautel ? Icierge.

11) Alloignon ?  Icibouilette.

12) Allocution ? Isyllabe.

13) Allobotomie ? Isynapse.

14) Allocomotif ? Isixwagons.

15) Allaucomptoir ? Isiffler.

16) Allosé ? Isybarite.

17) Allobois ? Isylvestre.

18) Alloprogramme ? Isystème.

3 juillet 2010

Rondeau ‏ (Joye)

enfants


En douce, où vont-ils ? Je ne sais.

Vers un monde de lumière,  parfait ?

Partent-ils en pleurant, dans la peur ?

Ou en souriant de leur bonheur ?

Où vont ces enfants ?  Je ne sais.

 

 D’un coup d’une plume affûtée

Ils vivraient heureux ! Ou tués

Par un poète cruel  et trompeur

En douce.


Figés dans ces couleurs cadrées,

Ainsi. Jolis. Illuminés.

Loin de ce  monde las et sans cœur,

  Saufs, à l’abri de  frayeur.

C’est là où je veux les laisser,

En douce.

26 juin 2010

Une aventure Lambda‏ (Joye)

Mon cher Léopold,

Tu ne vas jamais deviner ! La semaine dernière ton papa m’a offert un safari urbain à Charleroi ! Ah, quelle bonne surprise ! Je ne sais pas si tu es au courant, mais cette ville a récemment été classée première de toute l’Europe dans un sondage néerlandais ! Tu peux imaginer ma joie que mon Homme m’embarque ! J’adore les excursions. Et elles sont si rares !

Alors, nous avons mis le réveil pour très tôt samedi, car Papa tenait à partir dès l’aube. Bien sûr que je me suis levée deux heures avant lui pour assurer le pique-nique – Papa ne voyage pas sans son jambon-beurre - et puis faire aussi la lessive et le ménage. Tu sais bien que c’est une erreur de laisser au lendemain ce qu’on doit faire le jour même ! Et puis, je devais me laver les cheveux, prendre mes gouttes, chauffer l’eau pour le thé – c’est dingue à quel point c’est facile maintenant que nous avons le gaz à l’étage, comme Papa l’appelle.  Ah, mais c’est un drôle, ton papa !

Et puis à la dernière minute, le pauvre chou  n’a pas pu venir !  Oui, son lumbago ! Encore ! Je voulais bien l’accompagner chez sa jolie infirmière, Miss Couquie, je crois que Papa a dit que c’était son nom de famille bien qu’il l’appelle Bettie, mais tu sais moi et ma pudeur, je n’arrive jamais à tutoyer comme sait faire ton père. Donc, il devait se baigner, se raser, et le tout pour aller la voir, comme d’habitude, et puis il a pensé en dépit de ses souffrances de me dire de lui laisser notre pique-nique afin qu’il se restaure s’il sentait des vertiges après le traitement. Ton papa n’est rien sinon prudent. Il a même pensé à y mettre une bonne bouteille de vin, mieux pour reprendre ses forces après l’épreuve. Ah, cet homme, il pense à tout !

Alors, oui, j’y suis allée seule. Au début, j’avais un peu peur, oui, je n’aime pas me promener seule dans les grandes villes, mais j’y suis allée par le train, et je suis arrivée même avec quelques minutes d’avance et j’ai pu faire la connaissance de la guide, une madame Oupune. Ah, une femme ravissante, si espiègle, et quelle mémoire pour les détails ! Ah, cette femme, elle a un futur incroyable devant elle, si elle veut bien devenir raconteuse ou écrivaine ou même…oh, je ne sais pas ! Tout ce qu’elle voudrait ! Mais pour le moment, elle est guide et quelle chance pour moi !

Lors de la visite, nous avons vu la Marchienne au Pont, où madame Oupoune nous a raconté la vie – ou, plutôt la mort – d’une petite fille, fusillée par un soldat juste quelques jours avant l’Armistice de 1918 ! On lui a érigé un monument, figure-toi ! Un monument entier pour une petite fille ! Si ce n’est pas une vie réussie, je ne sais pas ce que ce serait !

Nous avons aussi vu l’endroit où la mère de Magritte s’est jetée dans le fleuve Sambre. Pauvre femme ! On comprend que les peintures de son fils auront pu l’embarrasser, le pauvre type ne savait même pas dessiner des figures ! Tu sais qu’une fois il a mis une pomme pour la figure d’un homme ? Ah oui ! Non, je ne plaisante pas, mon chéri,  je ne plaisante pas !

J’ai beaucoup aimé l’usine abandonnée, mais j’avoue que j’aurais préféré visiter le Bois du Cazier, là où plus de 200 mineurs de charbon ont été tués dans un accident – oh ! je sais que madame Oupoune aurait su raconter celle-là, mais nous nous sommes contentés à étudier les terrils pour découvrir leurs ressemblances avec des œuvres d’art. Il y avait un jeune Rennais dans le car, d’origine russe,  je crois, qui a tout reconnu. C’était impressionnant ! Il a repéré le Penseur, la Vénus de Milo – bien que l’autre soit à Paris, il nous a fait remarquer ! et même l’Obélix d’Astérix, comme celui qui se trouve aussi à Paris ! Oui ! Quel œil ! Surtout parce qu’il était en train de jouer au harmonica et chanter des chansons à propos d’une vieille vedette norvégienne, une Ludivine Allah ? Bouddha ? Quelque chose, je ne me souviens plus exactement de son nom. C’est dommage, il m’a dit de la gogoler en rentrant. Je ne sais pas ce que c’est gogoler, mais je voudrais bien l’essayer, ça a l’air amusant !

Mais avec tous les préparatifs, j’étais bien fatiguée et je crains de m’être un peu endormie avant de voir la maison d’un monsieur Du…Du…Dutroux ? Ce nom me dit quelque chose, ce n’était pas lui qui aimait tant  -à mourir, disait-on, je crois - les enfants ? Quelque chose comme ça ?

Comme tu vois, cela a été une visite extraordinaire ! Et quand madame  Oupoune a dit de ne pas oublier la guide à la fin du voyage, j’ai ri à haute voix, et je lui ai longtemps serré sa main en partant. J’aurais bien voulu dire au revoir aussi au jeune monsieur astucieux, mais il était entouré des femmes – sans doute des stagiaires – et j’avais du mal à le voir repartir en vélo.

Je suis rentrée à la maison vers minuit, et j’ai vu que ton adorable papa - pour ne pas me causer tant de soucis - s’est endormi sur le sofa, encore habillé. Le pauvre avait encore de ces marques rouges et bizarres au front, c’est toujours ainsi après des piqûres de Miss Couquie. Mais je sais que demain il sera requinqué et en super bonne humeur.

Peut-être l’année prochaine me trouvera-t-il un beau safari campagnard à faire – la prochaine fois en Hiowa – je crois que c’est tout près de Knokke-le-Zoute,  Papa m’a dit qu’il y vit en Hiowa une Knokkhoute, c’est bien le nom des habitants là-bas, non ? Faudra que j’aille consulter mon Quid !

Je mets ci-joint l’annonce du safari si tu veux bien te risquer à une aventure, tu tiens tellement de ton papa en cet aspect.

Bonne nuit mon beau petit grand !

Maman

Charleroi

19 juin 2010

Au coeur du Québec‏ (Joye)

une_cabane___sucre

  

Au cœur du Québec, pas loin du Saint-Laurent, dormant près du Chemin du Roy,

Y a une cabane à sucre qui résiste au temps, aux vents qui cognent ses murs de bois,

Dans le temps, filant, emportés par les vents, on entend encore des gens qui chantent

D’un amour toujours dans la forêt autour, les  arpèges de neige brillante,

Il s’appelait Pierre, il n’avait pas vingt ans, aux yeux noirs qui luisaient comme un feu.

Tout remplis de ses rêves doux comme des flots de sève, cueillie des érables des aïeux.

Au vallon, le don de la nature est bon : la promesse de richesse est moins sûre.

Un amour toujours de la forêt autour, que protège la neige si pure ?

Là, avec sa blonde, unis contre le monde, ils rêvaient des fortunes immenses.

La cabane, leur palais, l’amour qui les brûlait, la forêt résonnait de leur romance.

Dans la nuit, la lune luit sur cette vieille cabane qui  rappelle la belle et son amour.

Dans ces bois, les voix qui chantent dans le vent un amour toujours bien vivant…

À la mi-janvier, la sève l’attendait. Pierre perçait doucement l’écorce des beaux érables rouges

Saignaient sous ses gouges, pleurant pour l’homme de toute leur force.

Et le bleu du feu ne calmait pas le jeu. Le sirop brillait trop comme l’or.

Ce liquide druide se changeait en cristal, et le sucre, un lucre magistral.

Mais un jour, la nature a pris sa vengeance dure. Là-haut sur la pente, il neigeait fort.

Un arbre est tombé, et Pierre, salement blessé, est rentré à la cabane, presque mort.

Jamais larmes, ni charmes, n’ont pu sauver ce gars déjà las dans les bras de sa belle

Et sans feu, le froid bleu, l’a tuée à son tour.

Les érables ont pleuré donc pour elle, aussi, si froide dans la nuit…

Au cœur du Québec, pas loin du Saint-Laurent, dormant près du Chemin du Roy

Y a une cabane à sucre qui résiste au temps, au contraire de toi et de moi…

Jamais charmes, ni larmes, ne pourront nous sauver d’un temps qui passe sans arrêt,

Mais toujours, l’amour, il faut bien le chanter, comme l’arpège des neiges passées.

5 juin 2010

Amatrice (Joye)

Je collectionne les cols
Les collants et les chants
Les colibris  battants,
Les collossales colles, tant !

Les colins, j'en ai plein
La colique...euh...eh ben...
Des collabos-Pétain
Et des colis séreins.

J'ai des tas de collages
Des colonies sauvages,
Des colas pas très sages,
Et des colbacks volages


Mais quant aux colériques,
La collect' basilique,
Et les petits colchiques
J'avale un peu ma chique !

Je collectionne aussi
Les collecteurs, hihi !
Un seul collègu' cool, oui !
Tu vois...c'est mon mari.

29 mai 2010

Pyjamade (Joye)

Tout le monde était d’accord : c’était chez Roxanne qu’on avait les meilleurs sleepovers.

Elle vivait en ville, sa maison était grande, et sa maman prévoyait toujours tout plein de gourmandises de leur épicerie au centre-ville. Oui, la vie était bonne pour celles qui se retrouvaient sur la liste d’invitées à passer la nuit chez elle !

Bien sûr que le comble de chaque soirée - à part les visites insolites des garçons qui souhaitent voir les filles en pyjama -  était vers minuit, lorsqu’on éteignait la lumière, et l'on allumait la bougie qui se retrouvait au milieu du cercle pour faire une séance de spiritualisme.

La bougie jouait toujours à perfection son rôle, vacillant une fois si la réponse était non et deux fois pour oui, lorsqu'on lui adressait en murmurant « Dis-nous, ô Bougie, notre copine, toi qui ne mens jamais ... ».

Des filles comme Jessica et Paulette posaient toujours les questions de cœur…si Nicolas aimait vraiment Greta…non…si Jessica allait épouser Willy…oui

Pour ces questions, la bougie répondait pour la plupart comme l'on souhaitait. Elle faisait rarement pleurer et souvent éclater de rire.

 

Mais c’était Andrée la meilleure interrogatrice, surtout parce qu’elle se fichait pas mal des petites escapades amoureuses de ses copines. Andrée croyait aux sorcières et à la magie noire, aux démons et aux monstres. Alors, ses questions étaient les plus fascinantes, concernant la vie, la mort, les crimes macabres, les secrets des squelettes oubliés dans quelques placards familiers.

- Dis-nous, ô Bougie, notre copine, toi qui ne mens jamais…

On se taisait devant les questions posées par Andrée. On retenait le souffle jusqu’à ce que le danger soit passé, car impossible de prévoir exactement qui finirait en larmes suite à des insinuations un peu trop personnelles.

La bougie, elle, servait toujours de complice consentante. D’après elle, c’était absolument vrai qu’on avait tué une fille au lycée il y a quelques années ; que son corps se trouvait encore au sous-sol du vieux bâtiment ; que la nuit, après que tout le monde était parti, on pouvait l’entendre pleurer ; que si l’on éteignait la lumière dans la salle des douches et l’on fixait le miroir, elle apparaîtrait…

Oui… Oui… Oui…

Quelques petits cris de peur, quelques rires nerveux, et, souvent un ou deux petits soupirs imperceptibles de soulagement, étaient toujours la récompense pour l’art d’Andrée et sa bougie omnisciente.

Danielle figurait rarement sur la liste des invitées, et jamais sur celles de Roxanne. Tout le monde savait qu’elle concurrençait Jessica pour les prix académiques, et qu’elle avait carrément volé le petit ami à Roxanne, la garce ! et aussi qu'elle s’était violemment disputée avec Andrée une nuit après une séance particulièrement cruelle pour une de ses profs favorites. Alors, depuis, et tout naturellement, la bougie disait à chaque séance  chez Roxanne que Danielle tomberait enceinte et qu’elle n’aurait jamais son bac, qu’elle finirait dans un asile, qu’elle commettrait des crimes macabres contre les professeurs populaires…

Jusqu’au soir où, vers minuit, quelqu’un sonna à porte chez Roxanne. Rigolant, quelques filles allèrent à la porte pour taquiner une dernière bande de garçons curieux.

C'était Danielle.

Elle entra sans invitation et s’installa devant la bougie, sans saluer les autres communiantes dans le cercle de séance.

Et c’était elle qui posa la toute dernière question qu’on poserait à la bougie :
- Dis-nous, ô Bougie, notre copine, toi qui ne mens jamais…Andrée, n’est-elle pas la nénette la plus pathétique du lycée ? Y en a marre de sa haine ! Elle ferait mieux d’aller se pendre, n'est-ce pas ?

La bougie vacilla une fois.

Et puis une deuxième.

22 mai 2010

Le mystère du couple heureux (Joye)

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15 mai 2010

Caseus belli‏ (Joye)

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8 mai 2010

Mon âme vit (Joye)

Joye

Sur une île
Mon âme vit
Nue, pas née

D'un
age dur,
D'un art lié
Aux dés, élu,

Par une
ode.
Lui fit six
Pas. Moi dix,

Son thé, bon,
Lui, mon roi.
Moi, une fée.

Cet âge d'or
Sur nos
dos
Nés, pas nus.

Nue, pas née,
Mon âme vit
Sur une île.

1 mai 2010

Bagatelle en La (soif ?) mineur (Joye)

une_bagatelle

24 avril 2010

Je marche sur les rails (Joye)

rails



Je marche sur les rails
Y a des trous dans mon chandail
Y a tant de vent et j'ai froid
Oui, ça me dit
De te revoir samedi
Mais je suis trop loin de toi et de mon toit
Et je marche sur les rails une autre fois

Dis-moi toujours mon amour
Va-t-on se revoir ?
Non, jamais, jamais plus
Quand on s'est quittés,  c'était pas au revoir
C'était un adieu décousu

Au lever de chaque jour
Ma vie prend un autre tour
Personne de bien ne se souvient de moi
Toujours pareil
Personne ne me connaît
Et je n'ai même plus de toit
Si loin de toi
Et je marche sur les rails une autre fois

Oh, je donnerais beaucoup
Pour te revoir
Oui, je ferais mon tout
Tu me manques le matin, le jour et le soir
Tu me manques jusqu'au bout

Je marche sur les rails
Y a des trous dans mon chandail
Y a tant de vent et j'ai froid
Oui, ça me dit
De te revoir samedi
Mais je reste trop loin de toi et de mon toit
Et je marche sur les rails une autre fois
Et je pleure dans mon cœur, chais pas pourquoi

***

La photo me rappelait une chanson sur un disque que j'ai piqué à mon grand frère quand j'étais gamine. La chanson, chantée parles Brothers Four s'appelait "Summer Days Alone". La musique est de Bob Flick qui faisait partie du groupe,les paroles en français ne sont pas une traduction exacte, mais elles contiennent l'idée de la chanson, et elles sont de moi, bien sûr.

17 avril 2010

Un père attentionné (Joye)

Michel, le plus francophile des Américains, prit la décision un jour d'aller vivre enFrance. Tout naturellement, il amena avec lui sa femme et ses deux petits enfants, à qui il apprenait doucement la langue de l'Hexagone.

Tous les jours, ils se promenaient dans les rues de Besançon, et parce que c'était à une époque où l'on surveillait moins ses chiens, Michel fut obligé de rappeler aux petits, âgés de 6 et 4ans, de marcher prudemment pour ne pas salir leurs pieds.

- Attention ! disait le papa, à chaque fois.Attention !

Et puis arriva le beau jour, où il entend l'aîné, parlant anglais à sa petite soeur :

- Look out, Cathy, don't step in the attention ! (*)

(*)Fais gaffe, Cathy, ne marche pas dans l'attention !

10 avril 2010

Sirène s'effaceEt disparaît aux nuagesBaisers

Sirène s'efface
Et disparaît aux nuages
Baisers bleu turquoise

3 avril 2010

Merci, merci, merci !!! (joye)‏

La semaine de sans mots - c'était tout sauf - tirera sa révérence. Les flots qu'a fait jaillir la consigne s'en iront, heureux d 'une semaine de fête. Ils ont laissé des cadeaux, des surprises, du feu, de l'eau, de la chaleur et des frissons. Ils nous ont parlé de la pluie et du beau temps, ils ont fait sourire, soupirer, rire, et larmoyer. Cela a été une semaine de prose et de poésie, une semaine chantante, murmurante, chuchotante, éclatante. Et le boulot de Walrus, MAP, Papistache et Val, tout pour notre plus grand plaisir. Énorme. Merci, merci, merci.

3 avril 2010

Owed (joye)‏

Il n'est pas breton, il est Popov

Ce merveilleux poète, Joe Krapov,

Qui écrit mieux que Nabokov,

Ce merveilleux poète, Joe Krapov !

Riant comme des balles kalachnikov,

Ce merveilleux poète, Joe Krapov !

Sa science qui est un beau best-of

Du merveilleux poète, Joe Krapov !

Jamais une méchante apostrophe

Du merveilleux poète, Joe Krapov !

Il flotte comme un petit rhinolophe,

Le merveilleux poète, Joe Krapov !

Ses fans ne disent jamais « Oh non ! Bof ! »

Au merveilleux poète, Joe Krapov,

Ravis de lire ce philosophe,

Le merveilleux poète, Joe Krapov !

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