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Le défi du samedi
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1 janvier 2011

LES DOUZE VISITES AU DÉFI DU SAMEDI (Joye)


Lors de ma première visite au Défi du samedi,  

J’ai lu une consigne pour samedi.

Lors de ma deuxième visite au Défi du samedi,

J’ai lu deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

Lors de ma troisième visite au Défi du samedi,

J’ai lu trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

Lors de ma quatrième visite au Défi du samedi,

J’ai lu quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

(oy-yoille !)

Lors de ma cinquième visite au Défi du samedi,

J’ai lu cinq commentaires ! (tous pour moi !)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits, et encore une consigne pour samedi.

Lors de ma sixième visite au Défi du samedi

J’ai lu six sizains saisis…

Cinq commentaires ! (encore pour moi !)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

Lors de ma septième visite au Défi du samedi

J’ai lu sept sonnets sifflants, six sizains saisis…

Cinq commentaires ! (tous pour moi ?)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

Lors de ma huitième visite au Défi du samedi

J’ai lu huit huitains huilés, sept sonnets sifflants, six sizains saisis

Cinq commentaires !

(ouais ! pour moi !) 

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

À ma neuvième visite au Défi du samedi

J’ai lu neuf nouvelles toutes neuves, huit huitains huilés

Sept sonnets sifflants, six sizains saisis

Cinq commentaires !

(yup ! pour moi !)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

(mais ! comment font-ils ?)

Lors de ma dixième visite au Défi du samedi

J’ai lu dix dictons déduits, neuf nouvelles toutes neuves

Huit huitains huilés, sept sonnets sifflants, six sizains saisis

Cinq commentaires !

(ouate ? pas plus ?)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore ! Une consigne pour samedi.

Lors de ma onzième visite au Défi du samedi

J’ai lu onze odes audacieuses, dix dictons déduits

Neuf nouvelles toutes neuves, huit huitains huilés

Sept sonnets sifflants, six sizains saisis

Cinq commentaires !

 qui de droit !)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

(Ouaf ! quelle santé !)

Lors de ma douzième visite, au Défi du samedi

J’ai lu douze drames doués, onze odes audacieuses

Dix dictons déduits, neuf nouvelles toutes neuves

Huit huitains huilés, sept sonnets sifflants, six sizains saisis,

Cinq commentaires !

(et septante pour Walrus)

Quatre quatrains, trois triolets, deux jolis récits et encore une consigne pour samedi.

Dieu merci, encore une consigne pour samedi !

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1 janvier 2011

LA DOUZE TE RESSEMBLE TOUT À FAIT (Joye)

(d’après un épisode de la Twilight Zone par Rod Sterling, 1964)

- Mais je ne veux pas subir la Transformation, maman, ne comprends-tu pas ?

La mère de Manon la regarda avec le peu de surprise que son visage pouvait lui permettre. Cela faisait longtemps qu’on défendait l’émotion extrême, cela laissait des marques permanentes sur des visages autrement parfaits et construits pour durer au moins un siècle sans la moindre ride, si l’on se soignait correctement en buvant trois verres de Sourire tous les jours.

- Manon, tu n’es pas raisonnable. Chaque fille y passe à l’âge de dix-huit ans. Ne veux-tu pas être jeune et belle toute ta vie ?

- Non, maman, ce n’est pas important. Je préfère rester qui je suis.

- Oh, tu dis cela maintenant, Manon, mais tu regretteras plus tard, et tu sais ce que la Société Transforme nous dit : Plus tard, ce sera trop tard.  Et puis d’ailleurs, tu sais bien que ta copine Véro l’a fait faire et tu sais bien à quel point elle en est heureuse.

Manon hésita. Elle aimait sa mère et sa copine Véro, mais c’était toujours son papa qu’elle aimait le plus.

- Tu sais, maman, dit-elle enfin, en regardant la perfection de sa mère, papa disait qu’il m’aimait comme j’étais.

- Mais tu sais bien que ton papa a été transformé lui aussi comme tous les autres ! Penses-y, s’il n’était pas mort dans l’Accident, il aurait eu ses cent sept ans la semaine prochaine ! Ne penses-tu pas que ton papa aurait voulu que tu aies cent sept ans, toi aussi ?

- Non ! Je m’en fiche ! Papa m’a fait lire Shakespeare, et Voltaire et Camus et…

- Manon ! Je te défends de parler de ces œuvres pornographiques ! Tu sais bien qu’on les ait bannies il y a longtemps ! Tu sais bien qu’elles ne faisaient que nous rendre malheureux ! Tu verras : la transformation nous rend tous des égaux en beauté. Après ta transformation, tu n’auras aucune raison d’être malheureuse.

Le visage de maman souriait encore, montrant ses dents parfaites.

- Non maman, ces œuvres étaient pleines de bon sens. Elles nous apprenaient que sans laideur, la beauté n’existe pas ! Sans vieillesse, la jeunesse perd son sens ! C’est très ennuyeux d’être tout le temps heureux !

- Oh, Manon, tu es trop jeune pour comprendre. Allez, viens boire un verre de Sourire. L’Agence a envoyé deux choix pour toi, tu pourras te faire refaire en 8 ou en 12. Et ne pleure pas, ma chérie, tu sais bien que cela fait gonfler les paupières affreusement. Tu ne voudrais pas que le Technicien de Transforme ait plus de mal que nécessaire !

- Mais pourquoi ne puis-je pas garder mon visage ?

Maman sourit encore. Inexorable.

Manon prit le verre que sa mère lui tendait. Elle en boirait un peu, en attendant que sa mère somnole dans son bonheur chimique, et puis elle se sauverait. Elle irait chercher les gens dont son papa lui avait parlé avant son suicide. Car elle savait bien qu’il s’était suicidé, Manon savait que cette histoire  d’Accident était une fabrication pour protéger la famille. Donc, juste une petite gorgée…mais..le goût de son Sourire lui semblait étrangement amer…

Lorsque Manon se réveilla, elle sut qu’elle était encore à la clinique Transforme. Elle vit à côté du lit sa copine Véro qui gazouillait en brandissant un miroir devant sa copine.

- Tiens, regarde ! La douze te ressemble tout à fait !

Manon se regarda.

- Ah oui, tout à fait ! Oh ! Que je suis heureuse !

Et puis elle sourit tout grand, montrant ses dents parfaites.

25 décembre 2010

Galanterie (Joye)

Galanterie (en femmage à Poupoune)

C’est vraiment la foule dans l’abattoir !

Mon unique cadavre sous le bras, je me colle en bout de file.

L’horrifiante vieille assassine qui me précède pousse à grand peine un chariot surchargé.

Se tournant vers moi, elle déclare : « Passez donc devant moi, vous n’avez qu’un … »

A quoi je rétorque : « Chère Madame, si  j’avais voulu me trouver devant vous, je vous aurais fait la peau plus tôt ! » Et puis…

Sa tête ! J’en ai encore des remords …

25 décembre 2010

Galanterie La chanson (Joye)

bikermorse

18 décembre 2010

Si j'étais riche, je serais cinéaste ! (Joye)

 

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4 décembre 2010

PLANNING (Joye)

Samedi après-midi

Si…

Oh, attends, l’eau bout !

Samedi soir

Si j’avais....

Oups, pardon, c’est la porte !

Dimanche matin

Si j’avais le temps…

Minute, téléphone !

Lundi

Si j’avais le temps, je…

Oups, pardon, faut que je parte aux cours!

Mardi

Si j’avais le temps, je ferais…

Mince, peux pas, j’organise une fête pour jeudi.

Mercredi

Si j’avais le temps, je ferais un beau texte…

Mais encore ! Faut que j’aille aux cours ! À tout’ !

Jeudi

Si j’avais le temps, je ferais un beau texte pour…

Youps, faut que je coure, les invitées sont là !

Vendredi

Si j’avais le temps, je ferais un beau texte pour les Défiants du…

Oh zut ! faut que j'aille en ville chercher du vaccin chez le véto !

Samedi

Bin voilà, justement, qu'est-ce que je disais ? ah oui !

Si j’avais eu le temps, j’aurais fait un beau texte pour les Défiants du samedi !

Bin, crotte !

27 novembre 2010

Ah ! (Joye)

Version Bourdon

« C'est le début de la fin. Les aventures d'Harry Potter touchent à leur terme avec ce premier volet de l'adaptation du dernier livre de la série. Présenté en première mondiale le 11 novembre à Londres, le film sort demain dans toute la France.La transposition cinématographique de l'ultime roman consacré à l'existence du petit sorcier qui a aujourd'hui bien grandi comporte deux parties (tiroir-caisse oblige) dont voici la première. Harry, toujours accompagné de Hermione et Ron, doit essayer d'en finir avec son plus grand ennemi, Voldemort. Pour cela, il lui faut retrouver et détruire les Horcruxes, ces objets maléfiques, clés de son pouvoir destructeur. Nos trois héros, seuls, sans les conseils de leurs professeurs, doivent se serrer les coudes. Mais des forces obscures cherchent à les diviser. J.K Rowling, l'auteur comblée des sept livres qui se sont vendus à 400 millions d'exemplaires de par le monde, n'a pas lésiné. Elle s'est déclarée ravie de «Harry Potter et les reliques de la mort», à ses yeux le meilleur de la série. Il est vrai qu'elle avait déclaré à peu près la même chose à chaque sortie des épisodes précédents... Ce qui est sûr, c'est que David Yates, le réalisateur des deux films précédents, est resté fidèle à l'esprit de la saga, une lutte du Bien et du Mal dans un univers fantastique fortement teinté de magie, une ambiance composée d'images sombres et esthétiques, un mélange d'action et d'émotion avec des pointes d'humour. L'arsenal des effets spéciaux étant brillamment renouvelé, les spectateurs assisteront donc à des affrontements fabuleux dans lesquels les baguettes magiques jouent un rôle essentiel, découvriront de nouveaux personnages, et verront même se multiplier les Harry Potter. »

Re-Write Pêche

C'est le début de la fin. Les aventures d'Harry Potter touchent à leur terme.

20 novembre 2010

TRESOR (Joye)

Errant dans la brume le long du quai, je me demandais pourquoi je n’avais pas dépensé mes sous rarissimes pour une destination plus chaude.  Mais l’envie de revoir mon Hexagone bien-aimé – et de parler encore une fois le français –  m’avait ramenée en Europe. Il faisait froid et j’essayais de marcher un peu plus vite, louchant vainement pour repérer quelques monuments flous.

D’un coup, je revis la vieille caravane, ses couleurs muettes un peu plus fatiguées que la dernière fois.  J’avais bien voulu y entrer quelques années auparavant avec une copine pour consulter la clairvoyante qui logeait dedans, mais ma compagne, Sally, une Américaine nec plus pragmatique, avait répondu :

- Elle sait que nous sommes là. Si elle veut nous voir, elle sortira.

Malheureusement, la dame ne sortit pas, Sally eut raison, et nous repartîmes prendre un thé.

Mais cette fois-ci, j’étais seule, Sally était loin et Madame Ana – qui promettait de révéler les richesses pour tout un chacun – se faisait encore prier.  Moins pragmatique que Sally, je montai les petites marches et frappai à la porte.

- Entrez ! vint une voix de l’intérieur.

J’entrai. Je ne voyais pas mieux qu’à l’extérieur, mais peu à peu, mes yeux s’accoutumèrent à l’obscurité du petit wagon.

- Allez, allez, asseyez-vous, vous voulez que je vous révèle des trésors ? Faites voir votre paume, dit la dame. 

Je vis mal son visage, mais sa voix était laide et rauque. Toutefois, je tendis ma main qui tenait un billet de cinq euros. Elle prit le billet et le remplaça d’un bout de papier.  Je m’efforçai de lire les mots griffonnés dessus :

ASSAUT REGLE RAFLE : CONSTERNATION.

- Voilà, ma belle, bonne soirée ! 

Elle me congédiait ?  Déjà ? Comme ça ?

- Mais je ne comprends pas, Madame !

- Ah, ah, je vois, vous n’êtes pas d’ici, hein ?

- Non.

- Mais vous comprenez le français ?

- Ben oui.

- Alors, faites un effort, vous trouverez… et elle remplaça le morceau de papier avec un autre qui disait :

CONTESTATAIRE RONFLEUR, SENS GALA !

- Contestataire ronfleur, sens gala ? Mais c’est quoi ce charabia ?

- Charabia ? Charabia ? Vous dites parler français, vous êtes venue me consulter, et vous osez me dire que c’est du charabia ? Vous ne manquez pas de culot, hein, vous les…les… Sa voix devint plus rauque, elle se mit à tousser abominablement. J’entendis le son d’un  verre posé abruptement sur la table, elle se versait sans doute à boire dans l’ombre.

- Excusez-moi, madame, c’est juste que je ne comprends pas ce que vous voulez dire !

- Allez, petite Ricaine, rien que pour vos beaux yeux bleus, je vous fais une dernière, mais là, je vous préviens, c’est la dernière ! 

Et pour la troisième fois, un morceau de papier parut sur ma paume, et cette fois-ci, je lus :

LA TRANSGRESSION ÉTALE UN ACTE FOR !

Je n’aurais pas dû, mais je ne pus pas me retenir, et je répondis :

- Sans « t » ?

- À la bonne vôtre, ma chère ! rigola-t-elle et avala bruyamment son verre.

Je me levai.  Je sus que l’interview était terminée et que je m’étais fait avoir.

- Et bien, merci beaucoup, madame…madame ?

- Ana.  Ana Graeme.

Je repartis. Au dehors, il pleuvait, mais comme pénitence, je décidai de rentrer à pied. Cela m’apprendrait à faire des folies idiotes, voulant revivre une période de ma vie qui était visiblement terminée.

Trois jours plus tard, je repris l’avion et pendant que je somnolais entre deux mauvais films dans mon siège incommode, le message d’Ana Graeme me devint enfin clair.

Je souris. Mais quelle imbécile !  Le sens rayonnait derrière mes paupières mi-closes :

LA LANGUE FRANÇAISE EST TON TRÉSOR !

Eh oui.

En effet.

13 novembre 2010

This just in... (Joye)

6 novembre 2010

Quand Dieu fumait sa pipe‏ (Joye)

- Sophie, viens ! cria Maman.

Ce jour-là, j’étais en train de gronder Lapin qui n’avait pas fait ses devoirs, mais je l’ai laissé devant l’ardoise avec les autres poupées, parce que l’on ne devait jamais être trop occupée pour répondre à Maman. Sinon, on risquait une petite tape qui servait de rappel.

- Oui, maman ? dis-je en arrivant à la cuisine.

- Il fait si chaud aujourd’hui ! Porte ce verre d’eau à ton grand-père dans le jardin et demande-lui s’il veut déjeuner avec nous.

Je pris le verre dans les deux mains et sortis de la maison, allant lentement jusqu’à l’orme où mon grand-père était assis sous l’ombre. J’avais appris à ne pas courir. Lorsque je courais, l’eau ne restait jamais dans le verre.

- Tiens, Papy, tu veux de l’eau ?

Papy ne prit pas le verre, alors, je le mis soigneusement par terre à côté de lui. Il était sans doute fatigué, ayant passé la matinée à bêcher les chardons qui poussaient dans  les longs rangs de maïs qui traversaient les champs de son fils.  Papa aurait pu y passer avec son tracteur, mais mon grand-père, dur et angulaire, n’était pas le genre d’homme à ne rien faire de sa journée. Même s’il faisait très chaud, comme ce jour-là.

Je m’assis par terre à côté de lui.  Mes petits pieds dodus, nus et sales, arrivaient au niveau de ses maigres cuisses sous son pantalon poussiéreux.  Je me demandais si un jour mes jambes seraient aussi longues que les siennes, une chose qui me semblait impossible.

Quelques brins d’herbe me piquaient les jambes nues. Une mouche vrombissait autour de nos têtes. Je regardai les petites gouttes de sueur aux tempes grises de mon grand-père. Elles semblaient attendre que la grosse veine bleue zigzaguant juste au-dessous sa peau s’y éclate.

D’un coup, je me souvins de la question de maman.

- Maman veut savoir si tu veux déjeuner avec nous ?

Il grogna entre ses petites dents jaunes et carrées qui serraient la tige de sa pipe. Le tabac sentait bon.

- D’accord, dis-je, mais je ne me pressai pas pour rentrer le dire à maman. Je savais que maman ferait assez de pommes de terre pour nous tous : Papa, mes frères, Papy, maman et moi.

Je regardai les taches du ciel bleu entre le noir des feuilles et j’attendis que Papy me parle.

Mais ce jour-là, Papy fumait sa pipe et regardait le ciel. Je pensai à lui demander l’heure. Papy savait toujours l’heure précise, miraculeusement, parce qu’il ne portait jamais de montre.

- Papy, quelle heure il est ?

Il ne répondit pas.

J’en avais l’habitude. Ce n’était pas un homme qui parlait beaucoup.

Je regardai les nuages dans le ciel. Ils étaient gros et blancs, comme des moutons qu’on avait oublié de tondre. Mais plus propres. Pas comme les vrais moutons dans la ferme. Plus comme les moutons dans les dessins animés. C’était Papy qui m’avait dit qu’il y avait des nuages comme ça quand Dieu fumait sa pipe. J’avais ri à penser que Dieu était un vieux comme mon Papy, qui fumait une pipe, comme lui, et qui savait quand tu disais un mensonge. Je me demandais si Dieu bêchait aussi les champs de Jésus. J’étais sur le point de poser la question à Papy, mais je vis qu’il avait fermé les yeux. Papy aimait faire la sieste quelquefois.

- Sophie !  C’était la voix de maman. À table !

Je courus à la maison. C’était toujours à moi de mettre le bassin d’eau sur la véranda afin que Papy et mes frères se lavent avant de manger.

La porte claqua derrière moi.

- Papy, il ne vient pas ? demanda Maman, en train de remplir les verres sur la table.

- Si, je crois, lui répondis-je avant d’aller chercher le vieux bassin et des serviettes.

Maman dut regarder par la fenêtre. Dans la salle d’eau, j’entendis le son de la cruche qui cassait, quelques pas rapides sur le plancher de la cuisine, la porte qui claquait, et puis la voix de ma maman au jardin, hurlant « Eugène ! Eugène ! ».

Ce jour-là, Papy ne répondit pas.

30 octobre 2010

Ri-TOUR-nelle (autour du pot) (Joye)

Pot
Potin
Tintin
Tintouin
Touin…
Oups! 
Pot de chagrin !
Pot de chagrin
Chagrin d’amour
D’amour mourir
Mourir d’amour
D’amour…
Oups !
Pot de vache !
Pot de vache
Vacherin
Rincer l’œil
L’œil de bœuf
Bœuf rumine
Rumine de rien
Rien ne va plus…
Oups ! 
Pot d’âne ! Pot de hareng! Pot de
Pot !
Potin
Tintin...
Oups !

23 octobre 2010

Contremarche (Joye)

Au nez de palier
J’ai failli glisser
Au poteau pour courbe
L’escalier fourbe
A fait que je tombe
De l’étage, une bombe
Qui fait boum ! Badaboum !  Badaboum !

Sur le nez rapporté
Le mien suis cassé
Sur la moulure cintrée
Les pieds empêtrés
La volute polie
Même a ri, la chipie !
Lors des boums ! Badaboum ! Badaboum !

Sur la marche d’en haut
Me suis cassé le dos
Sur la marche d’en bas
Me suis cassé le bras
Sur la marche au milieu
Tout le reste,  omondieu !
J’ai fait boum ! Badaboum ! Badaboum !

Et c’est moi ici-bas
Aplatie comme un rat
Qui attends qu’on arrive
Au secours, quelle dérive
Du malfrat qui jouait
À l’esprit de l’escalier
Faisant boum ! Badaboum !  Badaboum !

16 octobre 2010

MON TRÉSOR (Joye)

Le sable mouvant
Révèle souvent
Les secrets des hommes jaloux
Même les honnêtes
Peuvent perdre la tête
Et devenir avides et fous.

Fous des années,
Mon trésor, caché,
Là-bas, où le vent siffle fort,
Si fort qu’il relève
Mon trésor de rêve
Mon trésor en beauté encore.

En beauté encore
Ça, de prime abord
Convoitise des hommes et des dieux.
Fallait le garder
Le bien protéger
Ce trésor si rare et précieux.

Précieux et si pur,
Comme un ciel bleu azur
Qui brille plus que l’or royal
Sa peau, un délice,
Un exquis supplice
Calmé par le miel de sa voix.

Sa voix qui criait
Qui me déchirait
À la vue de mon glaive scintillant
Qui l’a rendue ma femme
Fidèle et sans blâme
Couchée sous le sable mouvant.

Le sable mouvant
Révèle souvent
Les secrets des hommes jaloux
Même les honnêtes
Peuvent perdre la tête
Et devenir avides et fous.

9 octobre 2010

Alouette, tu pars... (Joye)

Alouette, tu pars…

Tyler Clementi, étudiant à l’Université de Rutgers, s’est jeté du Pont George Washington
dans la nuit du 29 septembre 2010. Il avait dix-huit ans.


le gosier tout gonflé de jeunes mélodies…

Ce jeune homme était un violoniste talentueux. Sa toute dernière partition portait les traces de désespoir,
de trahison, d’humiliation, sa vie privée atteinte par un autre qui ne comprenait pas
que l’amour entre deux individus ne regarde pas un tiers,
ni des milliers d’autres…


Et tu vas saluer le jour renouvelé…


Dans un monde où la pudeur, le respect, et la compassion
sont à la portée de tous, un monde où
la haine et la méchanceté ne sont plus que des mots oubliés
dans un vieux dictionnaire.

tyler_clementi

Image de www.teenspress.com

2 octobre 2010

Mais encore ??? (Joye)

Lui. Et cette semaine chez les Défiants ?
Elle. 17 heures ; une chambre ; au centre, un grand lit ; sur ce lit, un couple.
Lui. Comme nous ? Ici ? Maintenant ?
Elle. Comme nous. Ici. Maintenant.
Lui. Et encore ?
Elle. Pas de verbes.
Lui. Pas de verbes !
Elle. Pas de verbes !
Lui.  Ça alors !
Elle.  Effectivement.
Lui.  Mais !  Pas de verbes ? Vraiment ?
Elle. Vraiment !
Lui. Et un couple au lit ?
Elle. Yep.
Lui. À 17 heures ?
Elle. À 17 heures.
Lui. Scandaleux !
Elle. Yes, shocking !
Lui.  Mais encore ?
Elle.  Encore quoi ?
Lui.  Après les tableaux et les doudous et les drôles d’oiseaux, encore un couple au lit chez les Défiants ?
Elle. Oui, hein ?
Lui. Consigne de Papistache ?
Elle.  Consigne de Papistache !
Lui.  Sacré Papistache !
Elle. Eh oui, sacré Papistache…
Lui. Mais, une bonne idée, après tout !
Elle. Oui, très certainement...
[Rideau]

25 septembre 2010

Discours, sinon davantage (Joye)

Madame la Vis présidente,  Mètre Walrus,  chers Demis Oiseau et Demi Oiselles d’honneur, et tous les gentils membres des Défiants samediens, merci pour cet accueil chalumeau…euh…chaleureux.

Je suis fort heureux de vous parler ce soir d’un sujet qui m’est important – tellement important que je vais le dire même en anglais afin que certains parmi vous comprennent à tel point équerre.  Équerre à lotte.

Car, voyez-vous, chers amis, je vais vous parler un peu de l’espèce qui est la mienne : je suis moi-même un de ces rara avis, oui, je suis un Outiboeurde.   

Je suis né à Écouvillon-sur-Merle, un jour où il pleuvait des cordes.  Mon père était un quincaillier et ma mère une poinçonneuse.  Nous étions tellement pauvres que nous dormions à tête-bêche dans l’atelier de mon père, où il travaillait pour des clous.

Depuis ma plus jeune enfance, je savais que j’étais un drôle d’oiseau. Les autres me taquinaient cruellement. Eux, ils avaient des plumes, moi, des enclumes.  Les oies, elles se moquaient de mes faucilles. Tout le monde me martelait à la récré. Ils étaient vraiment des rabot-joie, mais j’essayais de rester poulie. Souvent, pour me donner du courage, je fredonnais, tout seul dans mon coin, « Ça plane pour moi » - récemment devenue lime nationale de mon espèce.

Mais diable !  Ça volait bien bas ! Oh, oui, j’avais un ami, mais lorsque mes relations avec  Guillaume des Feuillères  ont  dérâpé,  j’étais complètement scié.  Je pleurais « Aïe ! Aïe !  Aïe ! Aïe ! Aïe ! Aïe ! »  Oui, six aïes misérables !

Et, soudain, j’ai entendu une voix doucine, et devant moi se trouvait mon diamant, jolie comme une fraise,  la fille qui m’a sauvé de mon désespoir - mon diamant, ma douille chérie- qui me murmurait :

- Ah non, non, ne pleure pas, mon pince-sans-rire, je suis là.

C’était elle ! Épuisette Laconsigne, elle qui a fait de moi un Outiboeurde connu et qui m’a donné la possibilité de joindre l’outil à l’agréable, qui m’a mis au bouleau, à voyager autour du monde pour vous parler de mon roman-à-clef, l’histoire de ma vie d’Outiboeurde.

Et tout le reste, comme a dit Verlaine, est littérature.  Très prochainement disponible en librairie.

Merci  sincèrement à tous et à toutes.

Bonsoir.

18 septembre 2010

La Fin de l'aventurier (Joye)

teddy_in_the_jungle

Il est où. mon doudou, petit fou, bijou,
Bijou doux, ce grand chou, parti où ? Partout ?
Partout où ? aux bambous ? Ou sous ton cache-cou ?
Gigadou, mon bidou, marabout de hibou !
Il est où ? Savez-vous ? Ruse de Sioux ? Tous debout !
Piou-piou ! Mon doudou, oublie tous ces Hindous !
Chabichou ! Barbacue ! Il jète des cailloux !
Irish stew, en gadoue des cachous, c'est tabou !
Et coucou !
C'est trop flou, ce doudou, tout d'un coup
Est parti.

11 septembre 2010

Du Dictionnaire loufouque de la frange lancée (Joye)

patrimoine1

28 août 2010

Forget-me-not (Joye)‏

Defi # 11

Pour cette consigne, vous vous levez un matin sans vous rappeler qui vous êtes.


- Houx, âme, ail ?  Mais cela n'a pas de sens, madame. Que voulez-vous dire ?

Man, that's so weird, what are those sounds coming from that guy's mouth? I think I've been abducted by aliens, making strange, yet melodic sounds. His mouth keeps moving, the sounds keep coming out, but they make no sense. He's wearing scrubs, he must be a doctor or a nurse. Surely he can help me to remember who I am. So, I repeat my question.

- Houx âme ail?  Who am I?

A lady standing next to him seems to understand what I'm saying, because her expressions changes and she murmurs something to the man trying to talk to me. He shrugs his shoulders, and then the lady speaks to me directly :

- Huis donne tenaut houx yeux arts. Doux yeux naute riz-membaire ?

It hits me.

She's French. That's French she's speaking. Heavens to monsieur Chabert, the old Parisian who tortured me for four long years in college! I've died and gone to francophone heaven. Maybe there is a God after all, and He is pleased with me and has rewarded me by sending me to the French-speaking side of Paradise.

All the same, Satan has made sure that I've forgotten every morsel of French I ever knew.

I scrunch my face. They think I'm having a heart attack.

- Non ! I cry, raising my hands to ward off the paddles. Non ! S'il vous plaît !

- Ah ! Quand même ! Vous parlez français, madame ! Fort bien. Alors, dites-nous, qui êtes-vous ?

I struggle some more. I think they're asking me who I am.

- C'est ça, le problème, I respond. Je ne sais pas qui je suis. I just don't remember. Don't you know who I am? Ne savez-vous pas qui je suis ?

Après encore quelques minutes de pénible conversation en anglais et français, difficile, parce que je ne saisis pas tout ce qu'ils disent, mais je comprends enfin qui je suis. J'entends la dame chuchoter un nom à l'homme habillé de blanc.

Ah, d’accord !

D'après eux, je suis Bea Lang.

21 août 2010

À chacun sa chanson (Joye)

Défi n° 12

Le “défi # 12” sera au fromage ou ne sera pas !

Ah ! Une petite contrainte pour la route, quand même : insérez, incognito, un titre d’une chanson de Joe Dassin dans votre texte. Les lecteurs s’amuseront à le retrouver.
Et puis... interdiction de commencer une seule phrase par une consonne.
Voyelle exigée !


À  la folie

 À la santé d'hier

 Amour , anneau aisé (Amou, Annot, Aisy)

  Allez roulez !

 Alors qu'est-ce que c'est?

 Un petit carré, souvenir du passé.

 

Il était une fois nous deux

 Aux caprices des dieux

 Entre deux adieux

 Et l’amour s’en va comme ça, comme ça

 Et l’amour s’en va comme ça

 

Après la fête

 Au bout des rails

 Où c’était ? (Oussetet) Moi, J’oublie…

  On se connaît par cœur

 Abondance d’bonheur

 Il a plu, notre brin d’amour

 

 Il était une fois nous deux

 Aux  caprices des dieux

 Entre deux adieux

 Et l’amour s’en va comme ça, comme ça

 Et l’amour s’en va comme ça

 

 Un baby bébé

 Un peu comme toi

 Un peu piquant, un peu poivré

Un cadeau de papa

 Un peu de paradis

 Il a plu…il n’est plus…on s’en va

 

 Aux bleus des cieux

 Ah ! si  délicieux

 À chacun sa chanson…

 Et l’amour s’en va comme ça, comme ça

 Et l’amour s’en va comme ça

 

 Et si tu n’existais pas

 Entre deux adieux

 Et l'amour…

je m'en irais

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