Avec des "SI" ... (Joye)
...ON PEUT FAIRE UNE VIDÉO !
- Qui êtes-vous ?
- Alice.
- Ah, lisse ? Ma question n’était pas « Comment êtes-vous, mais bien qui êtes-vous ? » !
- Quoi ?
- Non, ma question n’était pas « Vous êtes quoi » mais bien « Qui êtes-vous ? »
- Comment ?
- Décidément, si l’on continue comme cela, vous allez encore ruiner la réputation de toutes les filles blondes, et cela pendant des générations ! Allez, encore, dites-moi, qui êtes-vous ?
- Qui êtes-vous ?
- Oui !
- Non, je vous posais la question.
- Moi, c’est Absolem.
- Abso… ?
- Absolem !
- C’est vrai ?
- Non !
- Non ? Pourquoi ?
- Parce que…vous avez dû déjà l’entendre dire : Absolem ment !
- Z’ont raison : fumer tue !
- Fumais-tu ? Mais d’abord, vous voyez bien que je fume, et cela ne vous regarde pas et deuxio, on ne se tutoie pas ! On n’a certainement pas dessiné les moutons ensemble, hein, mon cochon ? Non, mais oh ! vous êtes américaine ou quoi ?
- Anglaise.
- Ah ben, voilà. Tout s’explique. Allez, dégage. Tout ça ne nous grandit pas.
« Il y avait un enfant qui sortait chaque jour,
Et le premier objet qu'il regardait, il devenait cet objet ... »
Sa mère, inquiète, installa un miroir devant la porte.
Le garçon, surpris de se voir en ouvrant la porte,
courût à sa mère pour lui demander pourquoi.
Sa mère lui sourit tendrement.
« Parce que tu n’es pas un objet, mon fils. Tu es un être vivant.
Il vaut mieux alors que tu apprennes à être toi-même,
et que tu saches qu’il y a des gens
qui ne t’accepteront pas tel que tu es.
Il faudra que tu saches leur faire face, le cœur haut.
Quand tu croiseras des gens comme cela,
sois triste pour eux, certes,
mais surtout, surtout, sois toujours toi-même,
car les meilleures choses dans cette vie
ne sont pas des choses. »
Pénélope,
Ma Pénélope,
Tu filais et défilais
Et refilais et défilais...
Ma Pénélope
Qui m’attendait
Fidèle, ces vingt ans !
Pénélope,
Ma Pénélope,
Tu étais mon Espoir
Tu gardais mon foyer
Comme tu pouvais
Et quand je suis rentré
Tu te méfiais...
D’autres dupeurs avaient essayé
De troubler ta foi
Et tu as demandé
Qu’on bouge le lit
Notre lit,
Que j’avais fait
D’un olivier
Enraciné
Comme notre amour...
Oh Pénélope,
Ma Pénélope,
Ma belle, ma douce
Fileuse
Penelope par John William Waterhouse
Bonjour les curieux, exceptionnels, extraordinaires, inhabituels, insolites, étonnants, très précieux et surprenants, rarissimes et sublimes !
Approchez !
On va vous montrer des choses pas banales, et puis des choses anormales, pas ordinaires, pas usuelles. Singulières ! Exceptionnelles ! Oui, c'est bizarre que ça soit si rare !
Approchez ! Approchez !
Oui, vous allez payer cher. Mais fouillez dans vos poches tant qu'à faire !
Ce que vous verrez va peut-être choquer: vous n'y êtes pas accoutumés. Attention aux âmes fragiles et à ceux qui ont la crise facile ! Ne poussez pas, de la place, 'y en a !
Approchez ! Approchez !
Allez, mesdames, messieurs, et vous autres encore audacieux, vous verrez là ce qui m'est cher et rare !
Oui, vous avez payé cher. C'est pas donné, les beaux mystères !
Au revoir les curieux, exceptionnels, extraordinaires, inhabituels, insolites, étonnants, très précieux et surprenants. Rarissimes et sublimes !
Excellentissimes, chérissimes Défiants !
Balançoire du temps de jeudi
Dicte-moi, ici dans mon country,
Un beau texte, ou something-something,
Fleuri, ou tout comme,
D'une beauté plus que littéraire,
J'ai trop passé de temps avec ma cousine,
(Celle qui vit dans l'état de Maine),
Ou à la Riviera, ou peut-être à mon étang,
Pour balancer un texte sur cette jolie swing...
Mais où sont les neiges ? Downtown ?
Où dénicherai-je un texte sur cette Héloïse
Dont les frères ont distingué le cochon de l'Abelard -
(Ils l'ont fait sans Denis, ça a dû saigner !)
Ou bien quelque chose sur la reine d'Iowa
La prof de français qui ne mourra jamais
(She'll just go in Seine, the old bag)
Pour balancer un texte sur cette jolie swing...
Mais où sont les neiges ? Downtown ?
Et puis il devra y avoir
Une reine blanche comme la neige
Blanche Neige - dictes-moy, pourquoi dit-on
"Blanche Neige"
et pas
"Neige Blanche" comme nous
les anglophones faisons
à la françoyse
(françoyse, ça en jette, ne trouvez-vous pas ?)
Mais où sont les neiges ? Downtown ?
Prince, l'artiste de Minneapolis,
Où se trouvent pas mal de balançoires
Que ce refrain ne le malmène, mais :
Où sont les neiges ? Downtown ?
Le zen à la ricaine n’existe pas et c’est pour ça que je ne comprends pas : pourquoi y a-t-il deux Bouddhas ? L’un est gros et l’autre très mince. C’est vrai que ça coince chez les éveillés, mais ça nous donne de quoi rêver : un Bouddha boudin et un Bouddha pas gras.
En restant trop zen, on peut trop grossir, mais l’on maigrira sans se nourrir. Dis-moi, est-ce que tout ça ne te fait pas rire ? L’un est gros et l’autre très mince. C’est vrai que ça coince plan esthétique. Comment font-ils question diététique ? Bouddha bouff’ra ou ne bouff’ra-t-il pas ?
Je leur ai posé une de ces colles, le genre qu’on croise à l’école ou quand on abuse trop d’alcool : Gros et joyeux ? Ou mince et glaireux ? Lequel est le mieux ! Je ne sais pas ! Car il n’y a pas de Bouddha au milieu, n’est-ce pas ? Il y a un Bouddha boudin et un Bouddha pas gras.
Mais les deux Bouddhas m’ont fait la gueule. Je me sentais assez seule, même en allant sur Google. Pourquoi y en a un qui pète le fun et l’autre qui fronce ses maigres sourcils. Il semble avoir des soucis. C’est pas très saine, et sans doute, pas zen !
Mais bon, une Ricaine très zen, ça n’existe pas et c’est pour ça que j’ai fait cette réflexion qui pourrait te hanter. Si j’ai le temps, j’irai chercher. C’est pas dedans, c’est ailleurs - that’s the answer - aux Bouddha boudin et Bouddha pas gras.
Le petit film :
Le billet-doux :
des gens privés de l’emploi
d’une lettre précise
vous diront que c’est impossible
d’écrire une histoire d'émotion,
puisque c'est cette lettre qui exige
qu’on ouvre
les bouches et les cœurs,
celle qui permet d’exprimer
joie, bonheur, émerveillement, sérénité…
celle qui communique
quiétude
c'est bien utile
pour rédiger une histoire de tendresse
toutefois,
muni
des vingt-cinq lettres qui restent,
on peut évidemment détester,
on peut tuer, blesser,
meurtrir, torturer,
flétrir, tourmenter, supplicier
on peut, en toute bonne conscience,
retirer les ongles d’un individu
pour qu’il hurle silencieusement une confession
telle que nous voudrions entendre
qui plus est,
on peut écrire
moi-moi-moi-moi-moi
dans tous les lieux
six mille fois,
nickel
l’imperfection de l’idée
ne se ressent point du tout,
tout simplement,
quoique…
pour bien écrire une histoire de cœur
le son de cette seule lettre
nous est essentiel
C’était peut-être une journée parfaite : soleil, ciel bleu, chaleureux, un jour de printemps embaumé, un de ces jours où il fait bon vivre, je ne sais pas, je ne m’en souviens pas.
Et pourtant, je me souviens très bien du film que monsieur Kunzman allait passer au cours de physique. Il nous a dit que le film venait d’être déclassifié par le gouvernement et que nous n’allions pas croire ce que nous y voyions.
Il a baissé les stores, descendu l’écran qui pendait du plafond, et puis il a éteint la lumière, et il a mis le projecteur en marche.
Film en noir et blanc.
Cela ne risquait pas d’être très intéressant.
En fait, c’était d’une banalité extrême : des tas de pierre, des ruines, des cendres, de la fumée, un gros champignon, oui, tout ça, on connaissait la chanson, des photos d’après-guerre, oui, on les avait toutes vues.
Jusqu’à la partie où l’on voyait passer devant nos yeux des gens, des fantômes vivants, brûlés comme des rôtis mal cuits ; une dame qui porterait pour toujours les carreaux de son kimono gravés sur sa peau nue ; un enfant méconnaissable, comme une poupée géante de chiffon sali. Des images tellement choquantes qu’on ne devait pas les montrer au public qui les avait subventionnées, un public qui avait vivement approuvé cette action.
Et puis, une dernière image. Une tâche noire, fixée sur la pierre blanche comme des os. Une tâche noire qui avait – si l’on regardait assez bien – la forme d’un être humain, sans doute une dame habillée en noir, vaporisé dans un éclair si fort, si aveuglant que rien n’a pu y survivre, à part son ombre.
C’était peut-être une journée parfaite : soleil, ciel bleu, chaleureux, un jour de printemps embaumé, où il fait bon vivre, je ne sais pas, je ne m’en souviens pas, ce jour où monsieur Kunzman a trouvé bon de lâcher une bombe sur un groupe d’adolescents qui ne se doutaient de rien.
Merci à http://www.gensuikin.org pour l'image.
La nuit, lorsque je ne dors pas, je fais des films...
oui, on est poussière
et à la poussière on retournera
la goutte de pluie
qui nous désaltère ici
est née dans la poussière
oui, on est poussière
et à la poussière on retournera
le flocon de neige
se forme autour d’une graine
qui danse sur l’air
oui, on est poussière
et à la poussière on retournera
comme un beau ruisseau
tu as offert de ton eau
lorsque j’avais soif
et comme la neige
tu as su tout rafraîchir,
calmant les brûlures
oui, on est poussière
et à la poussière on retournera
tu es devenue
pluie et neige à mon désert
ma petite graine
de poussière
Tout d’abord, on tire trois coups (dans la tête du lecteur) et la pièce commence (à nous énerver).
ACTE LE PREMIER (mais pas le dernier, hélas)
Silvia ne veut pas épouser Dorante sans le connaître (parce qu’elle a peur que cela soit une autre nénette, après tout, Dorante, c'est pas un prénom de pouffe ?). Donc elle envoie sa femme de chambre dans sa place, à savoir Lisette (parasite qui ronge les bourgeons de la vigne).
Mais les grands esprits se rencontrent (ailleurs que dans cette pièce) et Dorante s’habille en valet (qui s’appelle Bourguignon car c’est un beauf - beauf bourguignon, vous connaissez, non ?) pendant que son serviteur Arlequin (qui deviendra plus tard chef d’une grande maison de rédaction) pour se présenter. Monsieur Orgon (qui a inventé le Wurlitzer, d’où sa fortune) et son fils Mario (non, pas celui qui a inventé le jeu vidéo, c’est l’autre) sont au courant de ce qui se passe (au contraire du pauvre lecteur).
ACTE LE DEUXIO (car jamais deux sans toi, hein ?)
Dorante et Silvia sont consternés de se retrouver séduits par des pauvres ploucs ignobles (bonjour les troussages de domestique) et les pauvres ploucs ignobles commencent à se prendre pour des grosses légumes (leur séduction mutuelle faisant le pois). Dorante, ne pouvant plus, se dévoile, au grand soulagement de Silvia (qui, elle, garde son burqa, l’histoire de voir comment tout va se dérouler, n’ayant pas lu la pièce jusqu’à sa fin pour savoir).
ACTE CRIMINEL LA CROTTE (the turd en anglais) :
Silvia tient à faire souffrir Dorante, ce sera la preuve de son amour (mais pas du sien) s’il abandonne la chipie friquée (elle-même) pour épouser la fausse femme de chambre (elle-même encore). Mais le coup n’est pas réalisé avant que son frangin Mario (le super Mario Brother) l’aide à rendre jaloux ce stupide Dorante (ignorante). Ce n’est qu'à la nuit de noces où Silvia se dévoile, et là, ce sera trop tard pour sa proie (la poire). Arlequin et Lisette, eux, s’aimeront aussi, mais sans sous, et donc moins heureux que les deux pauvres riches.
ACTE IV
Il n’y en a pas (ce sera donc un acte manqué).