Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 050 270
Derniers commentaires
Archives
18 avril 2015

Le Lauréat (joye)

Mon merle

Publicité
11 avril 2015

Que deviennent les piécettes jetées dans les fontaines ? (par joye)

Mouillées.

4 avril 2015

Pour remettre les pendules à l'heure (par joye)

Si j'avais cessé de vieillir, 

tic tac
je ne t'aurais pas connu.
tic tac

Si je ne t'avais pas connu, 

tic tac
je serais morte.
tic tac

Si j'étais morte,

tic tac
j'aurais cessé de vieillir.
tic tac

Si j'avais cessé de vieillir, 

tic tac
je serais morte.
tic tac

Alors, cadran, non merci !

tic tac
je choisis de vivre.
tic tac

Je choisis ma vie.

tic tac
tic tac
tic tac
28 mars 2015

Quelle sorte de fantôme serez-vous ? (par joye)

 

21 mars 2015

L'artiste me parle, le tableau, non (par joye)

Puisque l'image de cette semaine ne m'inspirait pas - ce genre de tableau n'est jamais à mon goût -  j'ai eu l'idée d'aller lire un peu sur l'artiste. Je suis tombée sur sa page perso et j'ai eu l'idée de vous traduire plusieurs parties de son article autobiographique. J'avoue que la personnalité de l'artiste me plaît beaucoup plus que son art. Bonne lecture !  - joye

Je suis né à Ealing, Londres, le 18 octobre 1941 – alors j’ai presque soixante-douze ans maintenant !! Jusqu’à l’âge de onze ans, je ne m’appelais pas Colin Thompson, c’était Colin Willment. Willment était le nom de mon père et ma mère l’a changé à  Thompson quand elle a épousé mon beau-père. En y réfléchissant, je voudrais qu’elle ne l’ait pas fait. Elle a complètement brisé avec mon père, et je ne l’ai rencontré qu’une seule fois quand j’avais dix-neuf ans. Maintenant il est mort, alors il est trop tard, bien que j’aie récemment pris contact avec sa famille en faisant des recherches sur l’Internet […]

J’étais en pension dans le Yorkshire, je suis allé au lycée à Londres-Ouest et j’ai passé deux ans dans une école d'art à Ealing et Hammersmith, où, à mon grand dépit, j’ai fait la connaissance des gens qui dessinaient beaucoup mieux que moi. J’ai connu ma première femme à l’école d’art et peu après, ma première fille, Charlotte.

J’ai travaillé comme sérigraphe, graphiste, régisseur dans un théâtre mais jamais comme bûcheron au Canada ni comme matelot sur un paquebot au Pacifique sud. J’ai étudié la cinématographie pendant un an, me suis marié pour la deuxième fois et j’ai travaillé pendant un peu de temps à faire des documentaires pour la BBC.  

Au début de la vingtaine, j’ai souffert d’une crise nerveuse horrible, et, à trois moments différents, j’ai passé trois mois dans trois hôpitaux différents [...dont] une clinique expérimentale qui a fermé ses portes il y a longtemps. Là, il fallait faire une audition devant les autres patients et le personnel pour y être admis ! C’était sans doute le seul lieu qui m’ait fait du bien, puisqu’il me semblait que j’étais entouré des gens qui se plaignaient et qui voyaient la maladie mentale comme un concours dont le but était d’aller pire que tous les autres. Voir la plupart des autres 59 patients tellement pathétiques m’a sans doute motivé à ne pas finir comme eux.

Je n’ai jamais su expliquer la raison pour laquelle ma dépression s’en est allée quand j’avais vingt-cinq ans et elle n’est jamais revenue. […]
En 1968, je suis allé vivre à Majorque, mais moins d’un an plus tard, j’ai déménagé à une petite île aux Hébrides avec ma deuxième femme où l’on a passé sept ans à essayer de rester debout dans le vent […]  J’ai aussi essayé de vivre de la terre, mais tout ce que j’ai pu élever était un arpent de mauvaises herbes, une poule mascotte et encore deux filles, Hannah et Alice, mais pas forcément dans cet ordre. […]

J’ai toujours cru en la magie de l’enfance et je pense que si vous vivez correctement, cette magie ne finit jamais. Je pense aussi que, si les adultes n’aiment pas un livre pour les enfants, il y a soit un problème avec le livre, soit un problème avec l’adulte qui le lit. C’est, bien sûr, une façon habile de dire que je ne veux pas grandir.

Mon fruit préféré, c’est les cerises et ma musique préférée est le rock and roll et de vieux disques de blues et je suis maintenant un citoyen australien. Je suis gaucher et daltonien.

Publicité
14 mars 2015

A Love Song For My Husband, In French (par joye)

Love song

7 mars 2015

Au Bazar du Bizarre (par joye)

Pendant deux ou trois ans avant de me marier avec une petite veuve charmante, je vendais des curiosités au Bazar du Bizarre. J’étais aimable avec tout le monde, certes, mais de temps en temps, il y avait des clients qui méritaient une réception spéciale.  Gaston-Auguste Condé fut un tel client. Le jour où un autre client me le présenta, exigeant le secret de la richesse, je reconnus tout de suite quel service il fallait lui offrir.

Après qu’il paya, je lui priai de me suivre.

- Par là, monsieur, lui fis-je en indiquant qu’il passe par le rideau orné de perles.

Au fond de la petite pièce se trouvait ma vieille Gertrude, fidèle au juchoir.

- Bonjour ma belle, voici monsieur Condé, il cherche la richesse, peux-tu l’aider ?

Ma vieille ne nous déçut pas. Elle agita ses ailes et puis nous fit une petite aria digne d’un opéra africain. Son bec orange ouvert tout grand luisait dans l’obscurité.

- Béouk, gouah, gouah, gouah, béééé-OUK !

Quand elle termina son chant, je demandai au client de tendre la main, afin que Gertrude vienne lui révéler son secret.

- Ah non, monsieur, faudra que vous ôtiez d’abord vos gants !  ajoutai-je. Ma belle amie n’aime pas sentir du cuir sous ses talons. 

Condé m’obéit de mauvaise grâce et Gertrude vola directement de sa perche à la paume cupide tendue vers elle.

Et puis rien.

Visiblement, Condé s’irritait, mais juste avant qu’il crie à l’escroc, Gertrude lui posa, au beau milieu de sa paume, une superbe fiente gluante. Puis elle retrouva sa perche et commença à murmurer doucement dans sa langue inconnue.

- Voilà, monsieur, la fortune vous a souri ! criai-je.  C’est une merveilleuse réponse ! On y voit du gris ET du vert !  C'est exceptionnel ! Vous avez eu bien de la chance aujourd’hui, monsieur.

J'avoue que ce même rite datait du premier client recevant le service. Or, le tout premier dupé se rendit tout de suite compte qu’il pouvait, à son tour, duper quelqu’un d’autre. Condé ne faisait pas exception. En fait, son sourire étrange devint de plus en plus grand. Je savais alors qu’il serait bientôt de retour traînant une autre « victime » aveuglée par l’avidité humaine.

Le lendemain, sans faille, Condé se présenta devant la porte quelques minutes avant l’ouverture. Je vis tout de suite qu’une dame l’accompagnait. Bizarre. En principe, on arrivait avec un copain ou un collègue. Elle avait l’air d’une femme détrompée, et le regard dans ses yeux raconta toute une longue vie d’abus émotionnel. Encore une humiliation, quelle différence ? me disaient ses yeux fades.

Par pitié, j’ouvris avant l’heure, et les reçus aussi élégamment que possible. Condé paya et poussa sa femme – qu’il avait sèchement présentée  comme « Yolande » sans s’inquieter d’honorifique - vers le rideau perlé.

Gertrude ne nous déçut pas. Son aria était magnifique, sa plus belle, sans doute aucun. Même madame Yolande remarqua la beauté de ce chant et nous vîmes, Gertrude et moi, l’étincelle d’une larme sur sa joue.  Condé, lui, ne remarqua rien de la sorte, s’impatienta, et se mit à tirer la main nue de sa femme vers l’oiseau.

Alors, Gertrude abrégea et s’envola vers la dame, se posant délicatement sur cette main cruellement usée au service d’un abruti.  ­

Quand Gertrude retrouva sa perche quelques minutes plus tard, il se trouva, miraculeusement, dans la main de ma pauvre Yolande, un grand œuf resplendissant, tout en or.  La fortune, la vraie, lui avait enfin souri.

Je dis cela en toute connaissance de cause, messieurs-dames, parce que par terre se trouvait aussi la dépouille ignoble de Gaston-Auguste Condé, foudroyé par un choc inexpliquable ce matin-là au Bazar du Bizarre.

28 février 2015

Motivation, au pied de la lettre (par joye)

A l'attention de Walrus Et MAP, Aministrateurs, et des Défiants samediens

Le 27/02/2015 à Downing

Objet : Candidature Meuble

Messieurs, Mesdames :

Je vous envoie ma candidature suite à l'annonce pour histoire de  meuble qui a vivement suscité mon intérêt. Actuellement en recherche active, je suis disponible pour pour cette nouvelle participation dès que possible. C'est avec l'envie de rejoindre l'entreprise, m'y investir et participer à son succès que je vous présente aujourd'hui ma candidature.

Très observateur et meuble humble, j'ai aussi une bonne capacité d'adaptation qui me permet d'évoluer rapidement dans un environnement nouveau. Ces qualités me permettront, je l'espère, de remplir et dépasser les missions qui me seront confiées chez vous, les Défiants.

Veuillez aussi trouver ci-dessous mon CV.

Je souhaite vivement avoir la possibilité d'être lu dans le but d’échanger sur nos attentes mutuelles et de vous convaincre ainsi de mes réelles capacités. Dans cette attente, veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

Jean-Jacques Porte-Manteau

 ~

Jean-Jacques PORTE-MANTEAU

22 Allée des pendus / 63541 Coatesville, MO  USA

121 ans / aufoyer@yahoo.mo

 

Recherche d’un séjour mobilier de 20 ans minimum, à partir de mars 2015


 FORMATION


 

1895 à 1900         Stage Porte-manteau domestique, Maison particulière

1894                     Scierie pionnière, Menuiserie

1700 à 1894         Gland, puis chêne à  l’École forestière, Missouri, USA

 


EXPERIENCE PROFESSIONNELLE


 

 Présent    Marchandise  - Maison d’antiquités             

  • Prix discutable
  • Preneur de place
  • Objet de conversation

1995  Objet abandonné – Maison écroulée

  • Elevage de toiles d’araignée
  • Collection de la poussière et d’autres saletés       

1895  Porte-Manteau domestique – Chez Untel

  • Responsable des manteaux, chapeaux, tabliers, clés

 


 COMPETENCES SPECIFIQUES


 

  • Anglais : Niveau natif
  • Français : Niveau correct
  • Langue de bois : Niveau supérieur

 


CENTRES D’INTERET


 

Sports : Jeu des pendus ; Niveau expert

Voyages : Coatesville, MO ; Moulton, IA ; Downing, MO

21 février 2015

oxygène (par joye)

 

 Si t’es un homme

Ou même tout comme

Tu marches sur la terre

Tant qu’à faire

Et tu erres

Dans le planisphère

Pour trouver de l’air

Ou même un petit peu d’oxygène

 

Comme dans un paradis brisé

Tout comme un paradis brisé

 

Si t’es une femme

Amalgame :

Hey nana, tu es infâme

On te met tout le blâme

Et pour mieux péter le drame

Tu bosses et puis tu rames

En faisant toutes tes gammes

Pour juste un petit peu d’oxygène

 

C'est comme un paradis brisé

Tout comme un paradis brisé

 

Et puis enfant ou bestiole

La vie n’est pas plus drôle

Abattoir ou viol

En buvant du pétrole

Si tu chopes la rubéole

Tu crèv'ras comme un rag-doll

Et sans un petit peu d’oxygène…

 

Comme un paradis brisé

Ce maudit paradis brisé

 

Alors, Dieu es-tu là

Sous ta stupide pergola ?

Mon dieu ne vois-tu pas

Qu’on est déjà raplapla

Pour une histoire de gaga

Et un jardin loin de ça...

Car il te manquait de l’oxygène

 

Comme dans un paradis brisé

Tout comme un paradis brisé

Parce que ton paradis brisé

N’est plus là pour te catéchiser

 

Juste un petit peu d'oxygène

 

14 février 2015

oui et non, le film (par joye)

7 février 2015

Voici le hic (par joye)

 

tradition le hic

31 janvier 2015

22, rue Huyghens (par joye)

Le frisson du bruit d’un rythme allait lire - puis déchirer - l’espace entre les couleurs du caprice de mon langage et le pont que je traversai pour aller à ma rencontre improbable avec la mystérieuse Fabienne-Claire...

-          Chapeau, me fit-elle, enfin.

24 janvier 2015

Atchoum (Joye)

atchoum

17 janvier 2015

Cicatrices (par joye)

L’attaque fut brutale mais sommaire.

À moment donné, il y a vingt mois, deux semaines, et trois jours, entre 17h45 et 18h, un soir pendant qu’elle rentrait du boulot, ma femme fut attaquée. Battue. Violée. Meurtrie. Défigurée.

Autant qu'on puisse savoir, son assaillant réussit d’abord à lui casser le bras gauche et la cheville droite en la jetant par terre. Ensuite, il dut piétiner sa tête, écrasant la moitié droite de son visage contre le trottoir. Grâce à un miracle quelconque, il ne lui brisa pas le cou.

Et, pendant qu’elle saignait, pendant qu’elle souffrait, pendant que sa mâchoire ruinée l’empêchait d’appeler au secours, il lui fit une dernière violation.

Il dut lui cracher à la figure avant de se sauver. J’espère qu’elle était inconsciente, qu’elle ne se rendait pas compte que tous ces passants, rentrant à la même heure qu’elle, sur le même chemin qu’elle, ne virent rien. N’entendirent rien. Jusqu’ici, elle et moi nous n’en parlâmes pas.

Enfin, quelqu’un la remarqua dans l’obscurité, pas très loin de la sortie du métro et appela la police. Les secouristes, en arrivant, retrouvèrent  ma femme au bord du trottoir,  froissée et moite, comme un bout de papier de soie écarlate foncé et jeté au caniveau.

Je me souviens de nos retrouvailles, à l’hosto, après. Je ne regardai pas les plâtres. Je ne regardai son corps, qui paraissait bizarrement tordu sous le drap. Je n’osai pas trop regarder son visage, ni ses yeux enflés.

Muet, je ne vis que sa joue droite,  suintant comme une part de steak tartare sous la lumière d’examen cruelle au-dessus de son lit.

Vous savez, elle ne s'en souvient pas, et moi, je ne me souviens plus du tout de notre couple d’avant. Maintenant, notre quotidien est un cauchemar rouge criant, peuplé de toubibs et d'infirmières, de consultations, de marathons d’interventions chirurgicales, de médocs, de thérapie physique et psychiatrique, et encore - comme vous pouvez bien vous imaginer.

Parmi d’autres marques profondes qui resteront à tout jamais, le chirurgien ne sut pas réparer cette cicatrice énorme qui recouvre encore sa joue droite comme une toile d’araignée de filigrane,  comme des branches nues d’un arbre en hiver. Au commencement, la blessure était la couleur de la colère. D’abord rouge, puis pourpre, puis cramoisie.

Hier, pour la première fois depuis une éternité, nous allâmes nous promener au bord du lac. Assise sur un banc, elle regarda l’eau.

Moi, j’étudiai les branches de l’arbre contre le bleu clair de l’eau.

illustration

 

10 janvier 2015

ЯIOЯIM (par joye)

 

miroir 3

3 janvier 2015

Apprentissage sorcier (par joye)

dale and daleJe me souviens de Dale and Dale. Cours élémentaire de français. Copyright 1963 by D.C. Heath & Company. Oui, j'ai beau être une nouvelle, le bouquin était déjà vieux...ou déjà vu !

Je me souviens des casques et des micros. C'était drôle de jouer au pilote ! Je me souviens que je laissais toujours plusieurs poils longs sur l'appareil en l'ôtant parce qu'un idiot d'ingénieur quelconque avait trouvé bon de mettre un vis en plein milieu du bandeau de la casque. Je ne sais plus si je n'étais pas un peu chauve avant la fin de cette première année.

Je me souviens des dialogues et des phrases garanties utiles qu'il fallait apprendre par coeur, comme :

- Pauvre petit ! Il glisse, il tombe, il pleure.

Je me souviens de Madame Truc. C'était une BD dans une revue destinée aux apprentis de FLE tazuniens. Elle, c'était une vieille concierge d'avant-guerre, éternellement habillée en gilet, vieille robe, et pantoufles. Elle avait un chat qui s'appelait Simon. Ou Sasha. Ou quelque chose d'autre qui commençait par la lettre S. Maintenant que j'y pense, je pense que cet amour de chat s'appelait Claude ! Madame Truc m'embêtait quelque peu, mais j'adorais le chat. Il avait un grand nez d'humain et un regard éternellement furax. Il me faisait hurler de rire.

Je me souviens de Toute la Bande, une série de films à propos des jeunes Français. Ils avaient une petite voiture blanche - qui tombait toujours en panne - et une invitée sénégalaise. Dans un des films, elle portait un soutif blanc sous sa blouse transparente. C'était le choc total pour nos petits yeux innocents ! Mais le prof nous a expliqué que le film avait été banni dans le Sud, non pas à cause du soutif de la fille, mais parce qu'un garçon blanc l'embrassait sur ses belles joues noires. Le choc total pour les racistes de Dixie à l'époque !

premier livreJe me souviens des exercices rigoureux de grammaire venant du AMSCO WORKBOOK. Ça, c'était du sérieux, mes amis ! Ouais ! Chaque article, chaque mot de vocabulaire, chaque verbe, on conjugait et reconjugait six mille fois, on traduisait - version et thème, tchlack ! -  et je vous assure que la police du texte était petite !  Et, au bout du texte, des cartes, de la géo, de l'histoire française, mais en anglais. On vous remettait en français aux deuxième et troisième livres. La prof gardait l'anglais et la civilisation en anglais pour le vendredi, histoire de nous reposer les neurones un chouïa après les interros. Chic non ?

Je me souviens de Pilote. Je me souviens de Paris Match. Je me souviens des bûches de Noël et des chansons. Je me souviens de la mort de Charles de Gaule et de la vie de Georges Pom-pom-pidou.

Je me souviens de Suivez la Piste. Malheureusement, je ne suis jamais arrivée au bout de ladite piste...mais maintenant, grâce à l'Internet et à Plain Local Schools et sans doute grâce à une expiration de copyright, je peux ! Et vous aussi. Tiens, un petit morceau pour vous allécher ?  Bah oui, hein, pourquoi pas ?  

Allez, messieurs-dames, attention, vous allez revivre un petit moment de nostalgie...vous aussi, vous souvenez-vous des pièces de vingt centimes, des cabines téléphoniques, des annuaires, des jours d'avant France-Télécom-Bonjour

Eh ben, voilà, c'est pour vous. Ne quittez pas.

 

27 décembre 2014

Miracle (par joye)

J’avoue que j'attendais un miracle.

Mais Papa, rageant comme toujours, arracha la décoration de mes mains et la jeta dans la cheminée, mais maman refusa d’aller chercher les allumettes.

Alors, comme d’habitude, Papa lui fila un de ces gifles. Maman ne dit rien, mais je vis le sang couler de son nez.

Et voilà exactement pourquoi j’avais choisi le papier bleu pour la décoration. J’en avais marre du rouge, la couleur du sang sur le visage de maman, la couleur du vin que buvait papa. Pas de rouge pour moi, ni de vert, la couleur de l’espoir ? Bah ! Moi, je voulais ce bleu. Mon cœur tressaillit quand je le vis, mais je n’osai pas demander. Restant fidèle aux manières que les mains dures de mon père m’avaient apprises, j’attendis donc, silencieuse, pendant que les autres fassent leur choix et, je ne sais pas par quelle chance, mais le bleu me restait encore, rejeté par mes camarades.

Je passai une heure de bonheur pur à confectionner ma décoration.

La maîtresse m’avait dit que c’était spectaculaire, ce que j’avais fait, que cela plairait certainement à ma maman. Je repris courage sous les mots chaleureux de madame – les étoiles maladroites que j’avais collées sur le bleu souriait autant que moi quand c’était l’heure de rentrer. Pour une fois, j’avais hâte d’arriver chez moi. J’avais confiance que ma décoration allait tout changer. Jusqu’à entrer chez moi…

Alors non.

Plus tard ce soir-là, quand Papa s’assombrit enfin sous son alcool, j’allai récupérer ma décoration et la cacher derrière le placard, loin des yeux fielleux de mon père, ces yeux qui ne pardonnaient jamais rien.

Je me déplaçai sur la pointe des pieds, sans faire du bruit, comme je savais si bien faire. Les talents des enfants des ivrognes sont innombrables, ils viennent de l’instinct de survie.

Dépitée, je m’assis sur le tabouret devant la cheminée. J’entendis la toux étranglée de mère. Et puis rien.

J’attendis. Une minute. Deux. Peut-être même dix, je ne sais plus.

Alors, j’aimerais vous dire que je la retrouvai dormant paisiblement, ma décoration tenue soigneusement dans ses deux mains. Mais ce ne serait pas vrai. Et puis, j’aimerais vous dire que je gardai cette décoration, que je l’ai encore aujourd’hui. Mais ce ne serait pas vrai non plus. Enfin, j’aimerais vous dire que mon père apprit à dompter sa colère et son envie du vin…

Eh bien, je vous ai déjà dit que j’attendais un miracle.

Mais hélas.

Il ne vint pas.

20 décembre 2014

C'est de saison (par joye)

J'adore Noël. C'est merveilleux !

Tout d'abord, bien que je sois athée, j'aime beaucoup quand on dit que Jésus est la raison pour la saison.  Ils blaguent, je sais, mais si c'était vraiment vrai, hein, il aurait de mes nouvelles - tout ce froid, la neige, le gel, le vent cruel ? À quoi pouvait-il bien penser, ce petit bambin ? Pas très sympa, à mon avis ! Cela dit, je peux alors en toute bonne conscience continuer à aimer le Solstice, exonéré dans l'affaire.

J'aime aussi l'attitude des gens. Comme ils sont polis à cette période de l'année, me souhaitant un Joyeux Noël même si je ne crois pas en Dieu. Bien sûr qu'ils ne peuvent pas s'excuser s'ils me bousculent dans les rayons, ils sont trop occupés. Et, en parlant des rayons, j'aime terriblement ces magasins qui passent et repassent la musique de saison é-choeur-ante. Wow ! Je sais au moins que mes oreilles fonctionnent bien, surtout quand elles sont encore en train de résonner quand je quitte la boutique.

Sans parler du fait que même les pires faux-culs me sourient à la fin de l'année, ceux qui me snobbent le reste de l'année, ou qui m'adressent des remarques désobligeantes. Eh bien, rien de mieux pour faire oublier tout le reste en entendant un "Bonnes fêtes" sortir de leur bouche. Ah ! Oui !

Et les cadeaux, qui peut oublier les cadeaux ? Zut pour les bonnes surprises au courant de l'année, qui ne fêtent aucun évènement à part un « J'ai vu ça, j'ai pensé à toi ! » Pouah ! Non ! Donnez-moi le pull trop grand qui gratte, le livre religieux que je ne lirai jamais, le collier bon marché qui rendra ma peau tout verte, fait en Chine ! Ouais ! C'est ÇA des cadeaux, des vrais, offerts par une obligation culpabilisée au max. YOUPI !

Et la bouffe ! Haha, quel plaisir de pouvoir se gaver jour après jour sans devoir penser aux calories, parce que tout le monde sait que ce qu'on consomme pendant les fêtes ne fait jamais grossir. Bon, parfois, il se peut que ça fasse rétrécir les vêtements un tantinet, mais perso, je pense encore que c'est encore la faute à ce lardon au berceau, la raison pour la saison. Ouais, celui-là ! Petit chenapan ! À chaque fois que je vois une crèche, je hurle « Hein bonhomme ?! T'as pas honte ?!  » Ça lui apprendra !

N'oublions pas la famille ! Cool !  J'adore mon frère et son clan de combien déjà...ils sont déjà dix-neuf à eux seuls- les 20e et 21e tarderont jusqu'au janvier - et quel fun d'essayer de trouver une place à table avec eux, un vrai jeu, voire spectacle !  Et la belle-soeur hautaine qui ne vient jamais, c'est toujours un moment pour penser à elle, yes!  Et puis, oui, pour les prises de bec, les petites crises nerveuses lorsqu'on ne loue pas assez le tout dernier Fiston-le-Morveux, oui, tout ça fait partie du fun ! Ah, je vous ai dit qu'ils sont tous racistes et ils votent Republican ?  Non ?  Eh ben, tant pis.

Toutefois, non, non, inutile de protester, cette saison est absolument trop top !

Et une dernière bonne chose...ne plus devoir faire les huit heures de voiture le Jour de Noël pour aller voir ma maman, lui faire le bisou et sa vaisselle avant de retrouver la bagnole, eh bien, non, non, je vous le jure, cela ne me manque pas du tout.

sad-christmas-tree

13 décembre 2014

Agente Dweeza ~ chat secret ~ (par joye)

 

6 décembre 2014

PROCRASTINATION (par joye)

Publicité
<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 40 > >>
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité