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Le défi du samedi
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29 octobre 2016

Imitation (par joye)

Imitation texte et photo

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22 octobre 2016

Les collectionneuses (par joye)

Il me regarda droit dans les yeux.

- T’es sûre ? Parce que, si t’es pas sûre…

- Oui. Je hochai la tête. J’étais sûre.

- D’accord, répondit-il. Il me prit la main. La sienne était froide. La mienne toute chaude.

Il frappa deux fois à la porte et puis nous y entrâmes.

La chambre sentait le désinfectant. Une lumière indistincte illuminait un couloir étroit au fond de la salle.  Au début, je pensais qu’on s’était trompé de squat, mais Paul resta calme, comme s’il connaissait déjà le lieu.

De nouveau, il me regarda, de nouveau il dit :

- T’es sûre ? Parce que, si t’es pas sûre…

Mais j’étais sûre. J’y avais réfléchi. Longuement. Et je n’eus aucune autre idée que de le faire faire. En ce moment, je l’aimais de tout cœur, ce jeune homme qui voulait m’aider.

D’un coup, on entendit des pas dans le couloir, et je vis s’approcher la dame. Elle ne ressemblait pas à la vieille valkyrie que j’imaginais. Son visage me rappelait une galette sucrée, lisse et ronde et sucrée. J’aimais les galettes.  Je savais que tout allait bien finir.

Elle nous fit asseoir sur un canapé vaguement gris qui sentait la poussière.

- Avez-vous des questions ? demanda-t-elle, en me prenant la main. Elle s’adressait à moi, comme si Paul n’était pas là, comme si ce n’était pas sa décision aussi.

Je hochai la tête, mais je savais qu’il fallait que je lui parle, afin qu’elle entende que j’étais d’accord.

- Vous faites cela depuis longtemps ? lui demandai-je. La honte surgit immédiatement dans mes joues. Quelle question stupide de poser à une personne comme elle, qui risquait beaucoup pour aider les autres ! Et si elle refusait ?

Mais elle me sourit. Gentiment. Je vis dans ses yeux bleu clair que je n’étais pas du tout la première à lui poser la question.

- Oui, ma douce, depuis longtemps. Tu as raison d’être appréhensive. Mais mon travail est nécessaire. Voyez-vous, depuis bientôt quarante ans, je collectionne les cicatrices et les bobos des jeunes femmes.

- Et cela fera-t-il mal ?

- Non, non, ma douce, en fait, c’est déjà fait. Tes cicatrices sont déjà les miennes. Tes bobos font maintenant partie de ma collection à moi.

Surprise, je la regardai.

Et je vis, sur cette galette sucrée, toutes les blessures que j’avais portées jusque-là.

15 octobre 2016

Tchémz (par joye)

8 octobre 2016

Le général (par joye)

Le général

1 octobre 2016

Carte postale (par joye)

carte postale 2

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24 septembre 2016

La plainte du gentleman par joye

La plainte du gentleman

17 septembre 2016

Atomes crochus (par joye)

♥ ♥ ♥ HC2H3O2(aq) + NaOH(aq) H2O(l) + NaC2H3O2(aq) ♥ ♥ ♥

solution

♥ ♥ ♥ HC2H3O2(aq) + NaOH(aq) H2O(l) + NaC2H3O2(aq) ♥ ♥ ♥

 

10 septembre 2016

Je m'affiche libre association (par joye)

J'affiche libre association

3 septembre 2016

Maréchalerie (par joye)

métier

27 août 2016

C'est toute une histoire...(par joye)

Je n’ai jamais eu de fête.

Oui, je sais, pas très catholique.

Ni française, ni canadienne, l’ignoble Protestante que j’étais n’a jamais eu droit ni à un nom de sainte, ni à une fête. À mon baptême, je n’ai même pas eu de marraine ou de parrain. Oui, je sais, c’est un sacrilège !

Vous aurez noté que j’ai dit « Protestante que j’étais ». La simple vérité, c’est que je ne me considère plus chrétienne. Je ne suis pas agnostique non plus. Je me dirais athée, mais si je le fais, il faudra que vous le gardiez pour vous-mêmes, chers lecteurs, parce que, où je vis, c’est encore considéré comme quelque chose de terrible, et, pire, les gens d’ici n’ont jamais lu l’Enfer de Dante, le grand poème qui dit que Dieu envoie les athées dans une partie d’enfer beaucoup moins cruelle que celle réservée aux agnostiques.

Au mieux, je me dirais humaniste, mais là, je m’égare, parce que mon sujet serait que je n’ai jamais eu de fête, ni de nom de saint, ni des sponsors genre marraine-parrain.

Hélas, c’est comme ça. Sortez vos mouchoirs...

Euh, j’imagine quand même que je pourrais m’inventer une sainte patronne…on m’a parfois traitée de Sainte Nitouche, mais je ne connais pas vraiment son histoire. Je ne crois pas que celle-là ait été brûlée vive ou jetée aux lions non plus, comme il convient aux vrais saints. Après tout, s’il faut une vraie martyre qui a vécu un vrai martyre même chichement intéressant, il me faudra choisir quelque chose de plus fructueux.

Et La Sainte-Glin-Glin n’a pas de date non plus, si j’ai tout bien suivi. C’est peu commode.

Alors, bon, laissez-moi réfléchir…

Eh bien, j’ai trouvé. 

J'ai l'honneur de vous présenter la très Sainte Défiante de Çamedy, ancien village au lointain pays de la Cambrousse. C’était une femme pieuse qui a choisi une vie de sacrifice à la langue française toute seule dans son coin perdu de L’Anglo-américanophonie. Chaque samedi, elle faisait son offrande aux dieux et déesses de l’Académie, mais seulement le samedi. Son symbole est une plume d'oie avec laquelle elle écrit. Pour son martyre, chaque samedi elle se saignait aux quatre veines pour trouver de quoi écrire (eh non, pas vraiment, mais pourquoi laisser à la vérité de gâcher une belle histoire sainte, hein ?),

Là Défiante est la sainte patronne des allophones iowaniennes et des chatons blancs et noirs. Sa fête, c’est le 27 août – ça tombe bien, c’est aujourd’hui !

Ô vous, les héritiques, vous doutez de son histoire ?? Ben, regardez, il y a même photo :

camedy

20 août 2016

Après-guerre (par joye)

boite

Hier soir, je rêvai de cette ère avant-plastique, où les jouets étaient faits de bois et d'imagination, et parfois même d'acier.

Je me souviens de tes cheveux à cette époque, blancs comme ils sont encore sur cette photo, bouclés et lisses, scintillant sous le soleil des étés interminables.

Tes yeux étaient bleu ciel, ton sourire rare mais rose, tendre comme ces petits boutons qui se cachent­ d’abord au printemps derrière les feuilles timidement verdoyantes­­. Et puis, un jour, ils s’annoncent tous frais comme une surprise, un éclat de joie joueuse. Comme ton sourire, à cette époque.

Et maintenant quand je respire le parfum de tes blocs aux bords usés, quand je caresse leur surface dure sous mes doigts, quand j’examine l’encre fade de ces lettres, tout cela me rappelle, dans cette chambre d’enfants abandonnée, tout cela fait revenir les cicatrices, les cris, et les dommages que pourra nous faire un amour fugace, qui nous ravit avec ses bourgeons et qui nous blesse avec ses épines.

13 août 2016

Prédication (par joye)

sans toit

C’est le chic des reli-

Gieux

De soigner tous les majes-

Tieux

Et ignorer les beso-

Gneux.

Mais c’est le chic des ingé-

Nieux

Et même certains des auda-

Cieux

De savoir laisser passer tous les

Dieux

Et barrer le diable.

6 août 2016

l'homme statue (par joye)

Voici l'inspiration pour mon texte :

 

Et voici le texte lui-même...

Le jour se lève à peine
Je suis déjà debout
Et déjà je promène un’ rose devant ma moue
Le café derrière
Les piétons devant
Et le maquillage dont je me sers
M'aident à prendre lentement
Prendre ma place sur le bac à fleurs
À prendre ma place sur le bac à fleurs

J'aimerais que quelqu'un me jette des sous
Mais celle que je viens de choisir
N’a trois fois rien
J’aimerais la voir s'enfuir
Mais je reste prisonnier de mes promesses
À mon public dans la rue
Qui me font figer dans la rue, statue,
Et qui m'obligent  
À prendre ma place sur le bac à fleurs
À prendre ma place sur le bac à fleurs

Et quand j’ai mal aux pieds
Quand j'ai envie de faire pipi
J’attends qu’un pigeon vienne
Laisser une crotte sur l’ahuri

Je suis une statue et aussi un pauvre homme
Je ne possède qu’un sac à dos
Je me parfume au regard sur leur pomme
Et j'ai peur de filer un lumbago
Je regarde s'éloigner les rebelles
Et je me sens à l'étroit dans ma peau
Mais j'ai juré sur la loi du show-biz
Que ça vaut un lumbago
Il faut que je prenne ma place sur le bac à fleurs
Faut que je prenne ma place sur le bac à fleurs

Et quand je ne veux parler à personne
Quand j'ai le blues
Je m’habille comme un stupide cowboy
Et je cherche du flouze

Parce que quoi que je dise
Quoique je fasse
Il faut que passent de petites filles

Je suis une statue et aussi un pauvre homme
Je ne possède même pas mes désirs
Je me parfume aux oxydes de carbone
Et j'ai peur de savoir comment je vais finir
Il y a tellement de choses graves
Qui se passent dans mes rues
Que déjà les enfants savent
Qu'il faudra qu'ils s'habituent
À prendre ma place sur le bac à fleurs
À prendre ma place sur le bac à fleurs
Ma place sur le bac à fleurs

NB:  Je tiens à remercier plusieurs amis FB
qui sont venus à mon aide pour le vocabulaire - à savoir,
Béatrice, Brigitte, Carole, Fanny, Pascal, Yves et Faute de Pas Mieux -
pour le mot « bac à fleurs »


30 juillet 2016

Qu'est-ce qui le prend ? (par joye)

Maudit maudire

23 juillet 2016

lucie aule (par joye)

Bonsoir, c’est moi, petit’ Lucie !

Je m’appell-e Lucie Aule.

Je me promène partout dans la nuit,

Je dans-e comme une folle.

Tu auras vu ma bell’ lumière,

Tu diras mêm-e que je brille.

Je suis une jolie coléoptère,

Une scintillant-e fille !

Je signal’ à tous les copains

Que je suis prête à faire

Des centaines de petits gamins

Qui seront vers lumières !

Lors des soirées de ton été,

N’oublie pas de sortir au noir

Je serai là, pour tout éclairer

J’illumin-e le soir.

16 juillet 2016

Convo (par joye)

convo

9 juillet 2016

Quel cirque ! (par joye)

2 juillet 2016

J'y suis, j'y reste (par joye)

joye le défi

25 juin 2016

Tirez sur ma bobinette ; la fin cherra (par joye)

Il n’y a pas de mots pour expliquer tout ce que je ressens depuis que je travaille pour la campagne présidentielle de Hillary Clinton ici aux États-Unis. Je vous parlerai alors de mon travail pour elle.

J’ai commencé il y a un an. Ensuite, j’ai téléphoné, j’ai écrit plus de 300 lettres à la main, j’ai frappé aux portes. J’ai assisté aux rassemblements et aux réunions.  J’ai secondé les jeunes qui sont venus de l’État du Washington et du Massachusetts, et de la Californie, tous qui sont venus jusqu’en Iowa pour l’aider.

Le 22 décembre 2015, j’ai fait sa connaissance en vrai. J’ai failli pleurer ; quel honneur de pouvoir serrer la main à cette grande dame et échanger quelques mots avec elle ! J’aurais pu rentrer à pied (87 km) ce soir-là, tellement que j’étais heureuse et émue.

Au mois de janvier, j’ai fait trois week-ends de 40+ heures chacune comme directrice du siège local.  À un moment, j’ai même parlé avec deux journalistes de France 2 qui sont venus en Iowa parce que c’est là où tout commence pour les campagnes.

Le premier février, je suis allée aux caucus et me suis prononcée. Hillary a gagné ma circonscription administrative avec 19% d’avantage, mais elle n'a gagné l’État que par une petite fraction. C'est que, chez moi, on sait bosser, quoi !

Ensuite, j’ai agi comme déléguée à la convention locale au mois de mars, à la régionale au mois d’avril, et, le week-end dernier, à la capitale de l’Iowa.

Pourquoi fais-je tout cela ? Pour tant de raisons.

En anglais, nous parlons du plafond de verre…c’est un plafond invisible qui empêche les autres de monter – on a l’impression qu’on a droit aux succès comme tous les autres, mais ce n’est pas vrai.

Voyez-vous, ma grand-mère est née dans un pays où les femmes ne pouvaient pas voter, les États-Unis. Et maintenant sa petite-fille va voir la première Présidente américaine.

Si ma grand-mère était encore en vie, je ne saurais pas lui dire merci pour les sacrifices des femmes qui sont venues avant et qui ont lutté pour mes droits !

Mais bon, on s'indigne...quel rapport avec la consigne, boudieux ???  Eh ben, le voici :

Hillary au telephone

Allez, cíao. On s'en reparlera au mois de novembre !

18 juin 2016

ornicar (par joye)

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