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Le défi du samedi
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18 mars 2017

La Caisse de Monbazaillac (joye)

J’avais supporté du mieux que j’avais pu les mille injustices de Nanardo ; mais, quand il en vint à l’insulte, je jurai de me venger. Vous cependant, qui connaissez bien la nature de mon âme, vous ne supposerez pas que j’aie articulé une seule menace. À la longue, je devais être vengé ; c’était un point définitivement arrêté ; — mais la perfection même de ma résolution excluait toute idée de péril. Je devais non seulement punir, mais punir impunément. Une injure n’est pas redressée quand le châtiment atteint le redresseur ; elle n’est pas non plus redressée quand le vengeur n’a soin de se faire connaître à celui qui a commis l’injure.

Certes, ce Nanardo, ivrogne et goinfre, fut une cible facile, je vous le concède, volontiers. Toutefois, l’énormité de son crime méritait une correction sévère, une correction que seulement moi, sa victime, saurait réaliser, alors, je pris toutes les précautions : il ne soupçonnait rien. Je devins son meilleur ami, un camarade de la coupe, comme on disait. Et un beau jour après plein de nuits bourrées, je lui fis savoir que je venais de recevoir une superbe bouteille de Monbazillac.

Je me souviens de ses yeux quand je le lui racontai. Ils luisaient comme une flaque d’eau de vie versée sur un comptoir par un barman paresseux. La bave imperceptible montait à ses lèvres, et ses bajoues de porc rougeâtres tremblaient d’anticipation.

- Vous et moi, on se le goûtera ensemble, n’est-ce pas, Nanardo ? lui fis-je dans une voix moelleuse.

- Euh oui, oui, oui, il faudra se le goûter, très certainement, bredouilla-t-il.

- Mais vous, vous êtes déjà éméché, Nanardo, ce serait peut-être une erreur de boire ce vin exquis quand vous ne savez pas l’apprécier. Revenez demain, à jeun, et puis on se fera des gâteries…

Le feu s’éteint immédiatement dans ses yeux de porc. Mais il me connaissait assez pour savoir que j’étais formel. Alors, le lendemain, il revint, tellement sobre que je le regrettais presque. Malheureusement, sa cohérence était fondamentale à sa punition. Alors, j’étouffai ce petit lancement moral. J’aurais ma vengeance…

Le lendemain, il parut à l’heure convenue. Je l’invitai à s’asseoir. Je notai qu’il le fit difficilement. Je savais qu’il voulait vraiment m’arracher la bouteille afin de la porter à sa bouche et la vider d’un trait. Je vis, non sans plaisir, ses mains qui tremblaient d’envie. Il avait raison. Un bon verre de Monbazillac, douce comme une demoiselle timide, est un des plus grands plaisirs de la vie, mais pas plus que celui dont joui un vengeur.

Je pris pitié sur mon compagnon, et je lui versai un petit verre, de taille correcte, afin qu’il ne se doute de rien.

Il le prit et attendait que je remplisse mon propre verre. Je refusai. « Non, non, mon ami, cette dégustation est pour vous et pour vous seul. Je me retins simplement le plaisir de vous contempler en train de boire. »

Tout comme prévu, il le but avidement et tendit son verre pour en reprendre. Je me demandais s’il l’avait même goûté dans sa hâte.

Et puis, son visage me dit que ses papilles sevrées ne le trompaient pas.

- Comment est-ce que vous le trouvez, cher ami ? lui murmurai-je ?

- Euh, à vrai dire, eh ben…

- Eh ben ?

-Eh ben, votre Monbazaillac, j’hésite à vous le dire, cher ami, mais votre Monbazillac, euh…ça a un sacré goût d’urine.

- Un goût d’urine ?

-  Bah oui, d’urine…mais sucré, quoi.

- Ah. D’urine ! Mais parfaitement, mon ami ! C’est normal !

- Normal ? Comment ça, normal ?

- Bah, vous savez bien, cher Nanardo, vous avez dû oublier…vous savez bien que je suis diabétique.

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11 mars 2017

Le Coup de fouet (joye)

Une Défiante, ayant joué
Toute la semaine
Se trouva fort dépourvue
Quand la consigne fut venue.
Pas un seul traître trait
D’esprit, ni beau ni laid !
Elle voulut se montrer maligne
À son morse préféré, fort digne,
Le priant de lui prêter
Quelques idées à générer
Jusqu'à la consigne nouvelle.

- Je vous écrirai, lui dit-elle,
Avant vendredi, foi d’écrivain,
Quelque chose de beau, hein ?

Mais, le morse ne mordit pas;
(C'est là son petit défaut.)

- Que faisiez-vous ces sept jours ?
Dit-il à cet assaut.

- Nuit et jour à tout venant,
Je pensais, ne vous déplaise.

- Vous pensiez ? j'en suis fort aise :
Eh bien ! Dansez maintenant !

- Danser ? Mais quoi ?

- La lambada, ma foi !

~   Moralité  ~

Le coup de fouet se fait souvent dans le dos
Entre le Défiant lambda et son sacré lumbago

4 mars 2017

Et hop ! Dans la poche ! (joye)

Le travail de l'artiste est singulier. Il faut d'abord avoir ce qu'on appelle, en bon français d'affaires,  ze action plan...NB : cliquer pour voir en plus grand si nécessaire...

Et hop

Donc, sasleepy kangaroumedi matin...la consigne...

KANGOUROU

Allez, bon, oui, c'est le week-end, hein ? L'artiste se repose...

Et puis dimanche, oui...il ne faut pas se faire prier, boudieu !y réfléchir il faut commencer à réfléchir...

Lundi, eh bien lundi, on travaille quoi...on pointe à son boulot payant.

Tout de même, en rentrant, un peu d'Attenborough pour s'inspirer. Film at 11...

Mardi, bon, mardi, ça chante un peu...

Tie Me Kangaroo Down, Sport

musique smaller

Et puis oui, mercredi, après le travail, on prend son dico de rimes, et on se reconvertit en parolier...

frappeOuais, bon, n'est pas chef d'oeuvre qui veut, hein, mais patience, ça viendra...jeudi, on se repose en attendant que la génie frappe !

Euh...

Mouais...

 

 

...Et puis vendredi, vendredi, hein, on est déjà vendredi, faut s'y mettre, qu'est-ce qu'on va faire, hein, qu'est-ce qu'on va faire, eh ben, non, pas de panique, Rick, non pas de panique, Rick !

Bah non, hein, on fouille tout de même Google pour repérer des images qui feront bondir...

Et puis, enfin, on se rappelle que les Défiants sont bon public, et hop ! C'est dans la poche !

vite

25 février 2017

Alors, queutchi, peucher ! (joye)

adieu cropped partie ii

18 février 2017

Iconoclaste (joye)

portrait de jesusJe ne sais pas trop comment cela commença. Un beau matin, ou, plutôt, un beau midi il y a deux ou trois mois, je me réveillai et je vis ce poster affiché au mur, sans doute une blague d’adieu de mon crétin de coloc qui décampa sans payer sa partie du loyer ni les thunes qu’il me devait. Bon débarras, Justin ! grommelai-je en arrachant le truc affiché au-dessus de mon bureau. Je me soulageai à le froisser vigoureusement avant de le jeter à la corbeille.

portrait de jesusEt puis une semaine plus tard, après une soirée pas mal alcoolisée, même chose, le poster y était. C’était trop bête, me dis-je, si j’avais repéré Justin parmi mes invités à l’improviste, j’aurais cassé sa sale gueule. De nouveau, j’arrachai le poster et le déchirai, faisant des confettis pour Sally, ma femme-de-chambre-que-je-sors-à-l’occasion qui était encore au lit. Elle n’en était pas trop contente, non, mais peut-être parce que je lui dis après de se payer du shampooing anti-pellicules.

Et puis un mois plus tard, je me réveillai et je revis cette sacrée image portrait de jesusde nouveau sur le mur. Cela faisait quelques jours que je n’avais pas revu Sally et au moins une semaine que je me couchai seul, alors, bon, je rêvais ou quoi ? Qui faisait cela ? Le proprio ? Non, ce vioque n’avait pas assez d’énergie pour monter l’escalier, sans parler de venir afficher un truc sur mon mur…

Alors, ce matin-là, j’arrachai l’image, je la mis dans le lavabo et j’y foutis le feu avec mon briquet. Puis je fis couler l’eau jusqu’à ce que le dernier morceau noir disparaisse dans le petit trou.  Cíao, pantin, ricanai-je, avant d’allumer ma Gauloise matutinale. Il me fallut un moment. Je ne sais pas pourquoi mes doigts tremblaient.

portrait de jesusBon, ce que je vais vous dire maintenant serait peut-être un peu plus difficile à comprendre...

Alors, oui, ce matin, à mon réveil – et j’avoue que je sors du lit un tantinet plus alerte ces jours-ci – alors, oui, je vis encore l’image au-dessus de ma commode. Je n’étais pas encore sûr de ce que j’allais faire exactement, mais avant de pouvoir y mettre la main, je vous jure que l’image commença à me parler.

Ne me demandez pas ce qu’il dit, passe que moi, je partis en courant, et ce soir, j’ai trop peur de rentrer.

portrait de jesus

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11 février 2017

On gautie comme on peut (joye)

 

faucon hobereau l'eau

Le hobereau

Ne boit pas d’eau

Pour rester cul sec.

Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid.

 

bec

 

La hoberelle

Ne s’arrête, elle,

Pour faire une prise de bec.

La musique est la plus chère mais la plus désagréable des bruits.

 

super_hobereau_IMG_3625-border

 

Hobereautaille ?

Belle volaille,

Aime son biftek.

Peu de gens ont le courage d’être lâches devant témoins.

 

 

~ NDLR ~

Les images ici ne sont pas les miennes, je les ai pêchées sur Google images.

Les phrases en italiques sont des citations du grand Gautier, lui-self.

4 février 2017

méchant ou meugnon ? (joye)

28 janvier 2017

Sieur Oualrus, allons voir ces sonnets à ta gloire (joye)

le sonnet

sieur oualrus, allons voir

21 janvier 2017

Le Retour du cancre : cette fois-ci de Bruges (joye)

A vous de placer cet extrait du livre "l'Enfant de Bruges"

de Gilbert Sinoué dans votre participation.

"... il avait aperçu l'étonnante composition :

une miniature exécutée à la tempera

sur un panneau de pin"

fat cheeked

Administratif : « …l’intéressé aurait valorisé l’œuvre opérationnelle : une représentationnelle outillée à la détrempe dont le liant est une émulsion à base d'œuf conceptionalisée sur un morceau de bois focalisé aux abiétacées, à préciser, un forestier résineux aux feuilles en aiguilles, dont il existe plusieurs espèces dans les forêts européennes »

Baba Cool :  « …c’mec, y avait zieuté un morceau trop extra, t’sé : une ch’tit trépor peint sur un morceau de bois, quoi, hein, dis, t’as pas un’ clop ? »

Bourrelé : « … il avait aperçu et visionné l’étonnante, voire incroyable, un petit portrait en miniature joliment exécuté et rendue dans la sorte de peinture qui s’appelle tempera sur un panneau plat géométrique qui se trouvait sur un panneau fait de ce bois qui s’appelle le pin »

Culinaire  :  « …il avait persillé l’étonnante salade composée : une mirepoix exécutée à la tempura sur un panneau de pain »

Enrhubé : « …il abait aberçu l’édonnande gombosition : une miniadure exégudée à la dembera sur un banneau de bin »

Hiéroglyphe : « ...bon, personne ne sait lire les hiéroglyphes :  je peux dire ici ce que je veux »

Moliéresque :  Leandre.  Aperçu il avait, sur un panneau de pin

                                           Une miniature !  Merveille ! Pas vrai, Scapin ?

Journaliste :  « Miniature exécutée : Valls s’indigne »

Synonyme :  « …la personne eut  remarqué un assemblage merveilleux : un tout petit portrait peint à la peinture sur une plaque de bois »

Totalement largué : Tiens, je vais faire de cette consigne un exercice de style…

flirt

14 janvier 2017

Ma traduction de "Mending Wall", un poème de Robert Frost (joye)

 

Il y a quelque chose qui n’aime pas un mur,

Une chose qui envoie gonfler la terre gelée au-dessous,

Qui fait jaillir les grosses pierres en haut sous le soleil ;

Et qui fait des écarts si grands que deux peuvent y passer côte à côte.

Le travail des chasseurs est une autre chose :

Je les ai suivis et j’ai fait des réparations

Lorsqu'ils n’ont pas laissé une seule pierre sur une seule pierre,

Parce qu’ils voulaient découvrir le lapin qui s'y cachait

Afin de combler les chiens glapissants. Je veux dire que, les écarts,

Personne ne les a vus ni les a entendus apparaître,

Mais le printemps, au temps des réparations, nous les y retrouvons.

J’ai avisé mon voisin de l’autre côté de la colline ;

Et un jour, nous nous sommes retrouvés pour parcourir la longueur

Et rétablir le mur entre nous en y allant.

Nous gardons le mur entre nous pendant que nous marchons.

À chacun les rochers qui sont tombés de son côté.

Certains sont des pains et certains sont tellement des boules

Qu’il nous faut un sortilège pour les faire balancer :

« Restez là jusqu’à ce que nous ayons le dos tourné ! »

Nos doigts deviennent rudes en les maniant.

Oh, c’est tout simplement un autre sport de plein air,

Un joueur à chaque côté. Ce n’est pas plus :

Lui est tout pin, et moi, je suis verger de pommiers.

Mes pommiers ne franchiront jamais le mur

Pour aller manger ses pommes de pin, lui dis-je.

Il ne dit que « Les bonnes barrières font de bons voisins. »

Le printemps, c’est le diable en moi, et je me demande

Si je peux le convaincre d’une chose :

« Mais pourquoi font-elles de bon voisins ? N’est-ce pas plutôt

Où il n’y a pas de vaches ?  Ici, il n’y a pas de vaches.

Avant de construire un mur, je voudrais savoir

Ce que j'excluais et ce que j’entourais,

Et qui en serait peut-être fâché.

Il y a quelque chose qui n’aime pas un mur,

Et qui veut qu’il tombe ! » Je pourrais lui dire « Des lutins »,

Mais ce ne sont pas exactement des lutins, et je préférerais

Qu’il le dise lui-même.  Je le vois là,

En train de relever une pierre empoignée fermement par le haut

Dans chaque main, comme un vieux sauvage armé de pierres.

Il se déplace dans un noir, me semble-t-il,

Qui n’est pas fait exclusivement de bois et de l’ombre des arbres.

Il n’ira pas plus loin que la maxime de son père,

Et il aime tellement le fait de l’avoir rappelée

Qu’il le dise encore : « Les bonnes barrières font de bons voisins. »

 

7 janvier 2017

2017 : L'Année du cancre et son dico des rimes (par joye)

- Le Grenier des Anges

C’est là où tu manges ?

- L'Encrier

Est fendillé.

- Les Orangers

Fleurissent à Angers.

- Grandeur Nature

Nuit à l’écriture.

- Hémisphère Sud

Ma gnagnanitude.

- La Maison Bleue.

De Forestieux.

- Passion

Mon ablaquéation.

- La Plume d'Oie

Vient de l’Iowa.

- Couleurs du Temps

Peintes par Satan.

- Vie Privée

A besoin d’IV.

- Bleu Ardoise

D’une Abathudoise.

(eh oh, je ne moque pas, c’est son Lot)

 

-D'après une idée proposée par Joe Krapov

Et mon making-of.

 

reversed

31 décembre 2016

Une histoire ! Une histoire ! (par joye)

 

drapeau- Il était une fois au Bangladesh…

- C’est quoi un Bangladesh, Tatie ?

- Ben, c’est un pays du sud-continent indien.

- C’est quoi un sud-continent, Tatie ?

- Tiens, un sud-continent, c’est…le sud d’un continent.

- Et un continent ? Qu’est-ce que c’est ?

- Tu veux entendre une histoire ou non ?

- Une histoire ! Une histoire !maroon oriole

- Très bien, alors, un peu de silence, les bambins ! On continue…

...Il était une fois au Bangladesh un oiseau qui s’appelait Sami, un nom qui veut dire « sublime ». Il avait des plumes noires et rouges. Sa tête et ses ailes étaient noires. Son dos et sa queue étaient rouge vif. Sami était super beau. Il vivait dans une forêt tropicale, et il mangeait des figues sauvages, et des insectes, et des fruits. Il était heureux comme seulement sont heureux les loriots pourprés du Bangladesh qui vivent dans les forêts tropicales.

Malheureusement, sa vie n’était pas parfaite. Il se sentait seul. Il avait besoin d’une amie.

femaleAlors, il cherchait et il cherchait. Mais ce n’était pas facile, parce que les femmes de la famille Loriot-Pourpré ont des couleurs plus sombres. On ne les voit bien qu’avec le cœur…

- Eh oh, Tatie, t'as piqué ça du Peti..

- Tu veux que je continue ou voulez-vous tous deux aller vous coucher avant la fin ?

- Noooooooooon…

- Bon !

Alors, un jour Sami a retrouvé l’amour de sa vie. Elle s’appelait Asmi, qui veut dire « Je suis présente ». Elle était petit et sombre, et un oiseau moins attentif que Sami aurait pu ne pas la voir. Mais Sami était aussi intelligent que beau, et il savait tout de suite qu’il voulait épouser la petite Asmi.

Ils étaient heureux, ce beau loriot et sa compagne, si heureux qu’ils ont construit ensemble un nid dans leur figuier favori, et pas très longtemps après, deux œufs y sont apparus ! Et peu après, deux bambins qu’ils ont nommés Adhip (la lumière) et Sasmit (toujours souriant).

Mais…quels bambins !  Ils étaient laids comme des poux, comme deux moutons de poussière qu’on peut retrouver sous le lit des paresseux ! Ces deux oiselets faisaient beaucoup de bruit et ils avaient tout le temps faim !  Et pire, ils ne rangeaient jamais leurs jouets…et encore, ils mangeaient tous les bonbons papillons de leur tatie sans permission !

bangladesh

- Eh oh, ça va, Tatie, on a compris !

- Allez, les enfants, je vous ai prévenus, c’est la fin de l’histoire pour ce soir, hein ? Vous irez tout de suite vous coucher, et vous n’allez jamais entendre la fin de l’histoire. Vous n’allez jamais savoir ce qui s’est passé avec le tigre, et l’orage, et…

- Mais si, Tatie, on saura…après tout, ce n’est pas la première fois que tu nous la racontes, celle-là !

Toutes les images du texte ont été retrouvées sur Google Images.

24 décembre 2016

Meilleurs voeux de Calamity joye

hee hee

17 décembre 2016

Claudel rembourré * (par joye)

 ma vie en rose« Le théâtre. Vous ne savez pas ce que c’est ? Peut-être dormiez-vous lors de vos cours de littérature, hein ? Il y a la scène et la salle. Et les fauteuils comme moi. Tout étant clos, les gens viennent là le soir, et ils sont assis, sur moi et mes collègues, par rangées les uns derrière les autres, regardant. Assis. Quoi ? Qu’est-ce qu’ils regardent, puisque tout est fermé ? Ils regardent le rideau de la scène. Et ce qu’il y a derrière quand il est levé. Et moi, je regarde le dos de mes collègues car j’ai déjà tout vu, mille fois. Et il arrive quelque chose sur la scène comme si c’était vrai. Ouais, bof. C’est comme les rêves que l’on fait quand on dort. Dormir, c’est une chose, mais il y en a qui ronflent aussi, croyez-moi ! C’est ainsi qu’ils viennent au théâtre la nuit. Je les regarde, et la salle n’est rien que de la chair vivante et habillée. Et heureusement ! Vous vous imaginez, toutes ces fesses nues ? Assises sur moi ? Ouille ! Mieux vaut qu’elles soient habillées, au moins ! Et ils garnissent les murs comme des mouches, jusqu’au plafond. Toutefois, je vous assure qu’ils sont plus grands que des mouches. Et lourds. Mondieu, qu’ils sont lourds ! Et je vois des centaines de visages blancs. Enfin, non, pas vraiment, mais je ressens leurs fesses, croyez-moi ! L’homme s’ennuie, est attachée depuis sa naissance. Ainsi qu’à ses fesses ! Et ne sachant de rien comment cela commence ou finit, cesor ne eiv am’est pour cela qu’il va au théâtre. Et il se regarde lui-même, les mains posées sur les genoux. Et ses fesses sur moi ! Et il pleure et il rit, il me mouille et il me bouscule, et il n’a point envie de s’en aller, afin que je me repose enfin, le salaud ! Je sais qu’il y a le caissier qui sait que demain on vérifiera ses livres, et la mère adultère dont l’enfant vient de tomber malade, et celui qui vient de voler pour la première fois, et il se remue, le bougre, sur moi, figurez-vous ! et l’ignorance lui et celui qui n’a rien fait de tout le jour. Vous voyez le genre de poids que je porte ? Hein ? Et ils regardent et écoutent comme s’ils dormaient. Mais pas moi, je travaille, moi. Chaque nuit ! »

 

Notices

* le texte en noir, extrait de « L'Échange » de Claudel

** l'avis en rose par l'ami Iam Fauteuil

***Causé fan tutte par joye

~~~~

Rideau

10 décembre 2016

Cachez-moi ce blanc saint que je ne saurais voir... (par joye)

Stanislas fut bien en place

À Nancy, incrédule,

De voir le roi, de bon aloi,

Coincé dans cette bulle !

 Et le duc, dans sa perruque,

Conquérant de Pologne,

Passa savon à chaque Saxon,

Allant vite en besogne.

 Mais...

Sweet Lorraine, j’ai tant de peine 

Pour l’homme perspicace,

Que je voudrais le libérer

Avec un brise-glace !

 Moralité :

D’un manège, faites boule à neige,

Mais d’une statue, faites pas d’abus.

 

globe à neige

 

3 décembre 2016

Ah...d'Arcore ! (par joye)

ah d'arcore

26 novembre 2016

Pense-bête (par joye)

je crois bien

Paris : Coucou, Cousin, tout va bien ?

Cleveland : Bah oui, ici, c’est le pied, quoi.

Paris : Toujours rancunier ?

Cleveland : Moi, rancunier ? Quelle idée !!

Paris : As-tu jamais su ce qui t’est arrivé ?

Cleveland : Eh ben, oui, hein, j’étais là ! C’était un groupe de terroristes.

Paris : Ah oui, ces salauds du Daech, hein ?

Cleveland : Ben non, banane, c’était en 1970 déjà.

Paris : En 1970 ?!? Mais qu’est-ce qu’on protestait à cette époque-là ?

Cleveland : Tu as toujours été nullos en histoire. La guerre en Viêt-Nam…

Paris : Viêt-Quoi ?  Ah, oui…Indochine…

Cleveland : Nan, idjot, Indochine est ton groupe de rock préféré.

Paris : Ah oui, j’ai oublié. Bon, ben, pourquoi ne l’a-t-on pas opéré ?

Cleveland : Ils disent que c’est pour commémorer le fait historique. Perso, je pense…

Paris : …tu penses quoi ?

Cleveland : Qu’ils ne voulaient pas dépenser le fric.

Paris : Ah, j’imagine bien. Après tout, c’était avant l’Obamacare.

Cleveland : Eh oui. C’mec, il va nous manquer.

Paris : Je pense bien.

Penseur de Rodin de Cleveland, altéré par une bombe artisanale le 24 mars 1970

19 novembre 2016

Carte postale des Himalayas (par joye)

carte postale des Himalayas

Et, pour vous faciliter la lecture, parce que "Sympa", c'est mon nom de famille...

A comme ras l’anus (bin quoi ? c’est un terme scientifique ! noméo !)

B comme ras le bol (ouaipe, car pas de bol….)

C comme ras le cucul praliné (afin qu’on ne revienne pas chocolat)

D comme ras le dossier (affaire classée sinon classieuse)

E comme ras l’euphémisme (pisque je suis trop polie, moi, pour dire merde)

F comme ras le flacon (merci Fugain)

G comme ras la gondole (pardon Venise)

H comme ras le haram (je vous l’expliquerais, mais c’est défendu)

I comme ras les iridées (c'est que...y’en a marre, ma fleur)

J comme ras les rabat-joye (vous savez qui vous êtes)

K comme ras le kif-kif (c'est la fin des bourricots)

L comme ras les ailes (faut suivre)

M comme ras la marée (y’en a qui vont gueuler, tant pis, y’en amarre)

N comme ras le neurone (celui qui me reste)

O comme ras l’opéra (Garnier, Bastille, Winfrey, c’est au choix)

P comme ras le pépère (amer, ne fût-ce sur mer)

Q comme ras la quiddité (quiddité ? je veux un café, moi)

R comme ras la rascasse (noble poisson épineux d’Épinay épicé, tout)

S comme ras le sacerdoce (pas facile de le placer, çui-lô, y’en suis toute fière, moi)

T comme ras la tarentule (onde anse ?)

U comme ras l’uvula (gargarisons avant de sortir, la grippe est de saison)

V comme rah ! le Vegas !  (quelle plume !)

W comme ras le week-end en wagon en Wallonie (voui, je garde l’espoir)

X comme ras l’abscisse (car x-axis en angloesisch)

Y comme ras le yak (y a photo, yak à regarder en haut)

Z comme ras le zizi et le zazou (passque, à la fin, faut z’y faire)

12 novembre 2016

le petit rien qui suit un grand quelque chose (par joye)

petit rien

5 novembre 2016

naomi utt (par joye)

bonjour, je m'appelle naomi utt

La commutation de sa permutation

L'a transmutée, muette et émue :

Comme Naomi Utt, je luttais

Pour comprendre ses mots gravés

Sur les murs de sa cellule grisante.

Quelque part dans une galaxie lointaine

Elle lit les miens, mutine.

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