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Le défi du samedi
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16 février 2019

Bonsoir tristesse (joye)

francois sagouin

Le vieux schnoque, Harry Ouinestone, possédait un sagouin savant. La petite bête moustachue qu’il avait gagnée lors d’un jeu de poker savait danser, jouer d’un petit accordéon et faire encore tout plein d’astuces.  Elle lui apportait même ses pantoufles miteuses.

Rentrant tout éméché un soir, Harry entendit, éberlué, le petit singe  qui commença à lui parler. D’abord en français, et après en anglais, en espagnol, en allemand, et, enfin, en portugais.  C’était, après tout, sa langue natale. 

Harry fut tellement surpris qu'il perdit connaissnce, soit à cause du choc, soit à cause des multiples verres pris au bistrot avec les potes après son taf de pépère à l’usine de la ville.

Bien sûr que cet Harry dit à tous ses copains le lendemain après le boulot que son petit singe savait parler et bien sûr que les copains ne le croyaient pas. Après tout, ils savaient bien que leur pote était non seulement un schnoque mais aussi un ivrogne et aussi quelque peu menteur. Comme quoi, ils ne prirent pas la peine d’étouffer quelques murmures dérisoires en sifflant leurs verres.

-          Beuh non, pardi, je vais vous le prouver ! cria-t-il.  Harry appela le tamarin qui l'attendait, selon son habitude, dehors.

La bestiole arriva à ses pieds et attendit que son maître le commande.

-          Parle anglais ! grommela l’ivrogne, mais l’animal restait silencieux jusqu'à ce que Harry le tape.

-          Fiiiiiiiiiiiiiiii ! hurla l'animal.

-          Voyez-vous ? s'exclama Harry à ses potes. Il a dit « Fee ». C’est le mot anglais pour « honoraire » !

Le groupe d’amis ne se montra pas très convaincu. Un bruit irrité monta au fond du comptoir.

-          Allez, parle l’espagnol ! cria Harry. De nouveau, silence, alors le schnoque le pinça.

-          Ahiiiiiiiiiiiii ! cria le petit singe.

-          Je vous l’ai bien dit, gloussa Harry. « Ahí » en espagnol, cela veut dire « là-bas » !

Ses amis n’avaient visiblement pas assez bu, et ils commençaient même à se moquer ouvertement du pauvre Harry et de son encore plus pauvre bête moustachue.

-          Non, non, les mecs, attendez !  Il parle l’allemand !  Allez, toi, parle allemand ! et sans attendre le silence préliminaire, il tira méchamment sur la queue de la piteuse créature.

-          Ziiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! glapit-elle.

-          Vous avez bien entendu, elle a dit « Sie » ! En allemand, cela veut dire « vous » !

Tout un chacun dans le bistrot explosa en rires, sauf Harry, qui allait sans doute étrangler sa petite victime polyglotte.

Excédé, et plus bourré que d’habitude, Louis, qui cotisait en secret à la SPCA, saisit la pauvre bête qui grimpa tout de suite sur sa tête chauve, hurlant toutes sortes de mots dans la langue des singes. 

Les copains roulaient par terre à l’entendre, criant tour à tour « Y parle japonais ! » et « Bah, ouais, c’est bien le wolof, ça ! »  Harry rentra chez lui, humilié.

Mais hélas, c’était la dernière fois qu’on vit la petite bestiole, devenue le nouvel amour de Louis. Trop tard, il apprit qu’elle parlait dans son sommeil, évoquant le prénom de son ancien maître :  « Ha-riiiiiiiiiiii ! Ha-riiiiiiiiiiiii ! »  

Louis, consterné, regrettait fort de l’avoir baptisée « Françoise ».

Bah oui. Françoise Sagouin.

Vous vous attendiez à Marmoset Saugham ?

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9 février 2019

Horto-gaffe (joye)

roture oblige

2 février 2019

On y perd son latin (joye)

Mon oncle Xavier, horresco referens, était le dernier des profs de latin. Vous voyez le genre, moitié Sénèque, moitié Cicéron, moitié Aristote avec un bon pourcentage de Socrate – son tout étant plus que la somme de ses parties, quoi.  Méthodique, et muni d’une garde-robe qui datait d’au moins depuis l’Antiquité. Tout comme ses diplômes et doctus comme libro.

Tonton Xavier était la terreur de la salle des profs. Les individus mal avisés qui osaient lui adresser la parole reçurent toujours une réponse érudite, mais obscure, en latin.

-          Bonjour monsieur !  Comment allez-vous ?

-          Aequo animo ! répondait-il, sèchement.

-          Salut Xavier ? Ça va ?

-          Parturiunt montes, grommela-t-il.

Chaque malheureux qui avait l’occasion de le saluer troisièmement dans la même journée ou après avait droit à un « Bis repetita placent ! » impatient.

Les anciens collègues en avaient l’habitude, et les jeunes s’orientaient vite au phénomène, sustine et abstine. Jusqu’à l’arrivée d'Avis Wellington, la nouvelle prof d’anglais. C’était une veuve, grande, blonde et charmante, venue de l’Angleterre, et qui avait presque l’âge de la retraite. Il lui fallait encore une petite année d’enseignement afin de toucher sa pension. Son français était passable, mais elle ne comprenait pas encore le débit de ses collègues, servum pecus. Donc, les conseils obligatoires concernant Tonton passaient incompris par la nouvelle venue.

Donc, oui, vox clamatis in deserto, le lendemain matin, madame Wellington s’adressa à son collègue, le prof de latin, terreur de la salle des profs.

-          Bonjour monsieur, je suis Avis Wellington, lui sourit-elle en tendant la main.

Et vae victus ! Tonton Xavier resta muet, une lueur étrange dans ses yeux bleu délavé.

-          Bonjour monsieur, répéta-t-elle. Je suis Avis Wellington.

Après tout, audaces fortuna juvat.  Mais toujours rien. Muet, figé, une véritable statue, Tonton restait sans mots. Alea jacta fuit.

Madame Wellington dût décider que Tonton était soit sourd, soit plus désagréable que son air, et elle se retira pour rejoindre ses Première-B. Il fallut même plusieurs minutes pour Tonton de revenir à lui. L’effet n’était pas inaperçu par les collègues, qui se mirent ensemble pour perfectionner un plan : à partir de désormais, personne n’adresserait la parole à Tonton. On laisserait cela à La Wellington…après tout, delenda Carthago ! On lui rendrait ses bizarreries. Madame Wellington serait la porte-parole du groupe qui lui clouerait Le Bec selon La Vulgate.

Hélas, ils oublièrent encore de le dire à la nouvelle prof, qui, elle, avait décidé de lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle refusa tout simplement de lui dire quoi que ce soit, et tous les autres profs firent pareil, comme leur nouvelle idole, cette rara Avis.

Voyez-vous, le tout était un délicieux…quid pro quorum.

Et Tonton ?  Eh bien, il épousa enfin sa petite amie qui s'appelait, bien sûr, Gloria Victis.

26 janvier 2019

Lis tes ratures (joye)

19 janvier 2019

Oui, nie le piou-piou (joye)


bear tracks

teddy bear

ce nonours

d'ourson

dévorait,

dévoué,

du Boursin

à la Bourse

la bourse

puis grommelait

à la gamelle de lait

qui fut trop laid…

monsieur son Père

un ours amer

grouchy bear

mais méritoire

de tant de gloire

gobait, goulu,

du miel moulu,

bear eating honey cropped

mais…

…ce fut de la glu

si malvoulue

qu’il cria « HU ! »

enfin…

il voulait,

mais…

sa bouche-goulet

ne permettait

qu’un cri

petit

et ahuri

oops

l'ourson

son fils

fissa

fit ça

à son papa : 

ours bisou

papa, gaga,

cria « Hourra ! »

louant l'ourson

tout raplapla

ratapla

 bear tracks

 NB: Toutes les images sont de Google, of c-ourse ! 

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12 janvier 2019

Si je n'avais que nonante mots... (joye)


si je n'avais que nonante mots

5 janvier 2019

bonne p âte (joye)

mon

amoureux

carissimo

a

rougi

ouvertement de

nos

intimités

29 décembre 2018

Bal aux pouffes (joye)


dotz

-          Tu bois quoi, toi, une Suze ?  me lança Tiffani, même sans me saluer d’abord.

Oui, bon, Tiffani, c’est une pouffe, tout le monde le sait, m’enfin, qui suis-je moi pour la juger ?

-          Yep, t’en veux une ?  C'est ma semaine rétro...

J’avalai ma première bouchée (c’est toujours la plus difficile).

-          Nan, chuis au régime, Liam me dit que je grossis ! 

-          L’est complètement glauque, çui-là ! gloussai-je, en solidarité.

C'est vrai que ma Tiffani est ronde de chez ronde, admettons, mais une copine, c'est une copine, il faut se soutenir !

-          Chais pas, il pète des thunes, c’est déjà ça.

-          Mouais bof, et au lit ?

Parfois il vaut mieux aller directement à l'essentiel, quoi.

-          Pas mal.

-          Comment ça, pas mal ? Mimi nous a bien dit que c’était un mauvais coup ! 

-          Eh ben, Mimi, c’est une pouffe.

-          ‘Tet ben, mais je la crois.

-          Tu la crois, mais tu ne me crois pas ? 

Je sentis la note limite d’exaspération dans sa voix, je changeai alors de sujet.

-          Z’avez un mot de code, vous deux, entre vous ?

-          Mot de code ? Quoi t’est-ce ?

-          Bah, tu sais, un sèf-ouèrde ?

-          Ahhhhhhhhhhhh, un sèf-ouèrde ! Bah oui, hein ? Comme tout le monde…

-          C’est quoi le sien ?

-          Je ne vais pas te le dire.

-          Pourquoi pas ? C’est crade ?

-          Nooooooooooooon, c’est pas crade !

-          Meuh si, c’est crade ! Sinon, tu me le dirais !

-          Ben, d’accord…mais ne ris pas, hein ?

-          Nan, je ris pas, promis, juré, craché dans l’air…

-          OK, c’est…c’est…

Tiffani rougit un max.

-          Ouais, ziva, Tif, c’est…

-          Lycoperdon !

-          Hein ?

-          Lycoperdon !

-          Tu te fous de ma gueule, maboule ?

-          Nan, nan, je te le jure !

-          Et cela veut dire quoi, lycoperdon ?

-          Bin, chais pas.

-          Comment ça, tu sais pas ?

-          Chais pas, c’est son mot, il l'a choisi, c’est tout.

Je suis rarement interlocutée, tout le monde le sait, mais là, je ne savais pas quoi dire. Alors, je lui fis ma meilleure gueule de désapprobation, les yeux ronds, la bouche crispée, le look universellement reconnu par toutes les copines du monde, et qui dit « Nénette, t’es une sacrée pouffe ! » 

Elle comprit et blanchit juste assez. Alors, on se leva, s'embrassa, et je lui gloussai à l'oreille :

-          L'est pas gonflé, l'mec.

dotz

22 décembre 2018

À quoi ça rime (joye)

je n'irai ni à Bruges ni Gand

je n'irai pas au Michigan

je n'aime pas le sale brigand

je couperai pas son ortogan

je ne porterai pas de cardigan

je ne fumerai pas cet origan

je ne crie pas dans l'ouragan

je ne sais pas parler afghan

 j'ai vendu mon vieux toboggan

je descendrai pas à Guincamp

je ne veux pas de ces slogans

je haïs les stupides korrigans

15 décembre 2018

Jargon Noël ! (joye)

8 décembre 2018

Trois heures de colle (joye)

trois heures de colle

NDLR : L'illustration est basée sur une photo de Robert Doisneau, retrouvée sur Pinterest.

1 décembre 2018

Wham-O !!! (joye)

boop

Hula hoop

Betty Boop

On va croquer la Boskoop

pomme pomme

 Hula hoop

Betty Boop

Fais-moi un grand loop de loop

loop de loop

Hula hoop

Betty Boop

Emmène-moi dans ton sloop

sloop

Hula hoop

Betty Boop

As-tu entendu le scoop ?


festisite_movie-roll

 circle

24 novembre 2018

Snailed it... (joye)

17 novembre 2018

Ma voisine Fanfreluche (joye)

Elle naquit au Canada en 1967. Sa maman s’appelait Ciboulette et son papa était un danseur au Nord. On la prénomma Fanfreluche pour une vedette de télévision canadienne.

Enfant prodige, à deux ans elle remporta plusieurs prix impressionnants chez elle et aussi aux États-Unis. Mais comme il arrive à presque toute autre vedette précoce, ses compétitions s’arrêtèrent quelques petites années après.

Et, pourtant, on ne l’oublia pas, cette fillette merveilleuse. En 1981, elle fut intégrée au temple de la renommée canadien, et, comme Catherine de Medici, qui mit au monde trois rois, cette beauté fut la mère, elle aussi, de cinq enfants surdoués, dont un connu partout dans le monde.

Le 25 juin 1977, sa vie extraordinaire fut marquée aussi par un évènement peu commun : lors de cette grossesse, Fanfreluche fut mystérieusement kidnappée par des malfrats. À cause de sa renommée, on fit même appel au FBI pour la retrouver.

Miraculeusement, un couple au Kentucky la retrouva saine et sauve quelques mois plus tard, mais avant la naissance de son fils extraordinaire.

La Fanfreluche vécut la fin de sa vie remarquable à la retraite avec une compagne dans la ferme qui s’appelle Big Sink, où elle est enterrée. On peut y visiter sa tombe, ce qui est vraiment inhabituel…pour une jument.

Voyez-vous, cette Fanfreluche était la maman du grand cheval de course connu du monde entier : Secrétariat.

Pour des photos et un compte rendu bien plus complet de sa vie, visitez

https://www.drf.com/blogs/remembering-old-friends-fanfreluche-and-optimistic-gal

 

10 novembre 2018

L'Étrange calendrier ectoplasmique d'Eva Carrière... (joye)

calendrier carrière

Messieurs, Dames, je vous jure sur mon autorité de Défiante samedienne que ce calendrier ectoplasmique est othentique et qu'il nous vient vraiment de l'au-delà où se promène encore l'incroyable régurgiteuse, mlle Eva Carrière, qui vous transmet cet artéfact ésotérique...profitez donc bien de cette calendrier époustouflant et mystérieux qui nous servira tous de rappel sibyllin, voire inintelligible, de l'Odella impénétrable et ténébreux de l'univers walrussien...

3 novembre 2018

daguerréotype iowanien (joye)

virgule

27 octobre 2018

Espace pub (joye)

pub 2

20 octobre 2018

La Complainte de la vieille marinade (joye)

Bachi-bouzouk !

m’a-t-on dit

à mon souk

quand j’ai changé

de look

tout en dansant le zouk.

Bachi-bouzouk !

m’a crié

un vieux bouc

car j’ai mangé

sa couque

à la foire

de Sherbrooke.

Bachi-bouzouk !

hurlait le

mamelouk

qui gueulait

comme un plouc

quand j’ai pris

son lookbook.

Bachi-bouzouk !

m’a juré

une Inouk

quand j’ai squatté

sa felouque

en fumant ma

chibouque.¹

 

¹ Bachi-bouzouk ! J'ai lu ça sur Facebook...

 

13 octobre 2018

R : 53. (joye)

 

Q :  Combien d'euros faut-il pour visiter les ruines du boulevard Anspach en taxi Mercedes depuis Zaventem ?

29 septembre 2018

La vache qui plie (joye)


postures de hatha-yaourt

Merci au calendrier "Cows Doing Yoga 2018" pour l'illustration.

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