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Le défi du samedi
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8 octobre 2011

Le Sâr Rabindranath GPS (Joe Krapov)

 

... qu'à envoyer des baisers à l'assistance publique. Bonsoir, mesdames, bonsoir, mesdemoiselles et bonsoir, messieurs !"

... et surtout à remercier infiniment la délicieuse Joye qui nous TRANSMET ici chaque semaine (et ailleurs tous les jours) ses PENSEES les plus amicales.

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1 octobre 2011

Yoyo le canard iatrophobe (Joe Krapov)

- COIN COIN !
- Bonjour Docteur !
- COIN COIN ?
- Oui, ça va très bien, merci.
- COIN COIN COIN COIN COIN ?
- Oui je viens prendre ma tension des ailes, comme d’habitude.
- COIN COIN COIN COIN COIN COIN ?
- Que je retire mes palmes académiques avant de m’allonger ? Si vous voulez !

Le docteur Piqueblé lui prend la tension

- COIN COIN. COIN COIN COIN COIN.
- Un électrocanardiogramme ? Je ne pense pas avoir subi un supplice comme ça ! Ah si, peut-être, la première fois que je suis venu vous voir.
- COIN COIN COIN COIN COIN COIN. COIN COIN !
- Si vous voulez !

Il retire ses chaussettes. Le docteur lui passe des espèces de bagues aux pattes, lui pose des ventouses sur le jabot, attache les fils de sa machine à une espèce de boîte à ryhtme.

- Docteur, vous avez vu comme c’est drôle ! J’ai l’air d’un canard enchaîné !
- COIN COIN COIN. COIN COIN COIN COIN COIN COIN. COIN COIN COIN COIN COIN COIN COIN COIN COIN COIN ! COIN COIN COIN COIN COIN COIN COIN COIN COIN COIN ! COIN COIN COIN COIN COIN COIN COIN COIN COIN COIN !
- De l’arythmie ? M’envoyer chez un canardiologue ? Si vous voulez ! Ca ne va pas arranger le stress que je développe à chaque fois que j’entre dans un cabinet médical ! Mais si ça peut vous faire plaisir, j’irai !
- COIN COIN COIN COIN ?
- Non, merci, je n’ai besoin de rien d’autre. Je vous dois combien ?
- COIN COIN COIN !
- 36 oranges ?! 36 au lieu de 23 à cause de votre corde à nœuds électrique qui secoue les plumes? Eh ben dites donc, c’est fort de café ! Vous vous sucrez bien sur le dos des canards, vous !


Yoyo paie, rajuste son col vert et sort. Une fois dehors il pense : « C’est bien parce que j’ai reçu une bonne éduckation chez M . Krapov à l’animalerie de l’Université de Rennes 3 que je me tais mais un jour il faudra que je lui dise quand même que je suis iatrophobe ! Et puis les toubibs, non seulement on ne comprend rien à ce qu’ils écrivent sur l’ordonnance mais en plus j’entrave que couic à leur langage à la con ! ».

Rentré chez lui il prend rendez-vous avec le canardiologue.

« Pas avant le 26 octobre ! », répond la secrétaire.

Ca lui en bouche un coin, ça lui cloue le bec. De quoi se ronger les ongles au sang si jamais c’était grave. Un mois d’attente, ça te laisse tout le temps qu’il faut pour faire une bonne crise canardiaque des familles !
 

DDS161_canard_savant

24 septembre 2011

Je suis ballade, complètement balade (Joe Krapov)

DDS160_navigateur

L’enfant qui conduit le bateau
Je vous le jure, c’est mon fils !

110916__189


J’ai vécu la vie de château (1)
Dans la Sarthe du temps jadis.

Vous croyez que je vous balade
Et vous raconte des salades
Sur un passé tout effrité ?

Mais non, c’est pure vérité !

 




DDS160B_Solesmes

 

J’ai joué aux échecs par ici
Où l’abbaye (2) copie Venise.


C’était un autre paradis
Avant que Rennes me séduise.

 

Quand nous avons levé le camp
Avec notre postérité
Ce fut quelque peu déchirant.

C’est là la pure vérité.

 

 

110817_E_037

Mais c’est en passant par Paris
Que je m’étais laissé séduire.

Depuis lors la Vie me sourit
Car j’aime à me laisser conduire.

 

Attaché au mât de misaine,
Qu’Ulysse bouche ses oreilles !

J’entends le chant de ma sirène (3)
Et nous découvrons des merveilles.



110817_E_031 (4)(5)

Princesses Parques, aux doigts de fées,
Qui filez toute destinée,
Merci de cette ample balade !
Faites qu’elle dure à jamais !
Je vous dédie cette ballade !
Santé ! Et je bois ma Chimay ! (6)

 

(1) A Sablé, dans la Sarthe

(2) A Solesmes, également dans la Sarthe

(3) Elle n'a pas de queue de poisson et n'en fait pas en conduisant

(4) - Joe Krapov, tu t'en vas chercher le Graal déguisé en cyclotouriste ?
      - C'est pas faux !

(5) Ces deux photos ont été prises à Dinan (Côtes d'Armor)

(6) On ne se refait pas : les gens du Nord aiment bien la bière !

 

17 septembre 2011

Egaré ! (Joe Krapov)


Depuis que j’ai perdu le Nord

Je suis complètement à l’Ouest !
 

 DDS159_110426__105

 

P.S. Peut-être que, « with a little help of my friend » Joye,
j’arriverai à savoir où j'en suis ?

http://www.onmvoice.com/play.php?a=66098

10 septembre 2011

Curiosités rennaises : le papy russe et Port-Cahours (Joe Krapov)

110812_A_008A cette époque-là, nous avions recueilli Mademoiselle Isaure Chassériau chez nous. Bien qu’elle fût toujours vêtue de ce rose un peu particulier qui allume les jouvenceaux en mal de cuisse de nymphe émue, elle était toujours si discrète et si lencieuse qu’on ne lui prêtait pas plus attention, la première surprise passée, qu’à une cousine de province en visite. Dans notre maison de Port-Cahours, elle apportait juste un peu plus de cet « ange étrange étranger en son pays lui-même » que chantent si bien les poètes.

C’était un peu comme quand, l’année précédente, notre fils avait reçu son correspondant allemand. On s’était réjouis à l’avance de reparler la langue de Goethe, apprise en 6e au lycée, même si, du romantique Johann Wolfgang von , nous n’avions retenu et n’allaient nous servir que : « Hast du gut geschlafen ? Isst du gern verrückte Kuh ? Was macht ihr diesen Abend ? ». A l’arrivée, ces deux crétins à boutons s’étaient mis à échanger en anglais, vous mettant d’emblée hors jeu. Kleines Pferd kaputt ! Mort du petit cheval ! Diatoniqué, le père !

 

DDS158_110514__03Isaure parlait français, évidemment, mais elle semblait lointaine, absente, regardant toujours quelque chose derrière vous, exactement comme sur le tableau peint en 1838 que M. Amaury-Duval, son oncle, a laissé d’elle au Musée des Beaux-Arts de Rennes. Marina Bourgeoizovna, mon épouse préférée, avait très vite compris qu’elle n’encourait aucun risque d’être concurrencée en quoi que ce soit par cette demoiselle peu gironde, plate comme une limande, coiffée comme Sheila période couettes et dotée d’épaules tombantes on ne peut plus mal foutues. Autant de sex-appeal qu’un glaçon ! Tant d’effacement dans son attitude d’invitée permanente faisait qu’on oubliait très vite dans un coin de la maison la Miss Chassériau qui s’était, une fois de plus, plongée comme un petit oiseau indien dans un de nos livres pour savoir ce qui s’était passé en France dans le siècle écoulé entre 1860 et 1960.

DDS158_090829_045Isaure Chassériau ! Quand j’y repense, son oeil ne s’allumait vraiment qu’à l’occasion de nos sorties à deux, elle et moi seuls, lorsque nous parcourions en tous sens les rues de la capitale bretonne. Elle notait tout, remarquait tout, se réjouissait alors de tout ce qu’elle découvrait (ou redécouvrait ?). Elle adorait aussi ces dimanches où nous rendions visite, à Redon, à M. Petr, le papa de Marina, et à madame Bourgeoizovna-mère que j’appelais par jeu « Madame Bellemerovna » ! (Jamais de ma vie je ne suis allé jusqu’à « Belledochovna » car ma belle-mère et moi avons toujours été les meilleurs amis du monde et nous parlons ensemble un français aussi soutenu qu’ Abélard lui-même fut châtié).

Immanquablement la conversation revenait toujours, là-bas, tôt ou tard, sur leurs adolescences réciproques, l’une à Nantes, l’autre à Rennes, et l’on évoquait, non sans émotion, les bombardements de ces deux villes par l’aviation alliée en 1943 et 1944. Le grand père de M. Petr, chez qui il vivait, tenait un genre de blog ancestral, des petits agendas dans lesquels il notait ce genre de choses, avec les fautes d’orthographes de l’époque :

Jeudi 25 février 1943
A la maison. Continué de bêcher et semer des carottes, de la laitue. Blanchi mes arbres. Guerre. Alerte cette nuit. Quelle barbe! On ne vit plus!

Vendredi 26 Février 1943
Au tabac. J'ai bien peur de l'avoir payé deux fois. A l'Economat, acheté 2 paquets de graines de betteraves. Nous avons été bombardés à 19 heures. Nous sommes indemmes.


Samedi 27 Février 1943
Les bombes sont tombées au camp de la Route de Lorient. Là ils ont détruits la "crêche maritime allemande". On fait beaucoup de dégats et même des victimes... A la gare les bombes sont tombées dans la prairie au général Le Fort. Comme dégats: beaucoud de carreaux cassés rue Saint Hélier. Qu'ils reviennent pas ! Nous en avons assez.

Tandis que Marina et ses frères – quelle bande d’anarchistes, eux et elle, alors ! - défaisaient en riant le monde à venir dans le salon, nous étions allés voir, Isaure et moi, dans le bureau de M. Petr si Internet pouvait nous aider à localiser la « crèche maritime » dans Port-Cahours (il s’agissait en fait des dépôts de matériel de la Kriegsmarine, rebaptisés ainsi par les Rennais de l’époque, fort piètres germanistes encore malgré les cours intensifs que les voisins Teutons de la France étaient venus leur donner lors de deux stages linguistiques prolongés par le passé). On devait trouver là des carènes de navire de rechange, des périscopes pour U-boot, des mâts pour attacher les U lisses, des sirènes du Mississipi, des masques, des tubas, de la vaisselle incassable, des Schnorchels que j’aime und Esso weiter !

J’ai retrouvé hier deux ou trois liens assez saisissants. Je vous les laisse en bas de ce texte pour le cas où vous auriez envie de ne pas rigoler. Je me souviens juste pour ma part que la conversation avait atterri là, après de nombreux zigzags, à partir d’une description de la maison enclavée près de chez nous.

DDS158_061102_046- La rue de l’amiral Courbet longeait les papeteries de Bretagne. L’Amiral Courbet n’avait rien à voir avec Rennes…

- Ni avec le peintre, quoique j’aie vu là, par le passé, dans le chantier de construction des nouveaux immeubles après le pont de chemin de fer, une version très originale de «  L’origine du monde » !

- …Sauf que c’est à Port-Cahours, derrière chez vous, qu’on trouvait les magasins de la Kriegsmarine.

 DDS158_PapeteriegrdInternet nous a appris ensuite que la rue se nommait autrefois « rue Gutemberg », que l’amiral avait anéanti la flotte chinoise sur la rivière Min et que les quatre immeubles à venir seraient de couleur vert-de-gris et s’appelleraient Canaletto, Rigoletto, Adagio et Maestro.

Dans la voiture, au retour, Isaure qui n’avait pas perdu une miette de ces explications n’avait pas pu s’empêcher d’émettre une phrase définitive.

- Si un jour ce vieillard disparaît, ça fera…
- Ne parle pas de malheur, veux-tu bien, Isaure !
- … Ca fera comme si une bibliothèque brûlait !

Marina et moi avons souri et je n’ai pas pu m’empêcher de sortir ce mauvais calembour :

- A mois doux, vends pas tes bas !
- Je porte des collants, Joe Krapov ! » avait-elle répondu pour montrer sa modernité.

DDS158_Hampate_baBlang ! Voilà, quoi ! C’est toujours comme ça que ça marche ! On ne cherche pas forcément à aller voir ce qui se passe sous les jupes des filles mais il faut toujours que ces demoiselles et dames nous le fassent savoir ! Même quand on ne fait pas preuve de curiosité, des choses curieuses vous arrivent. J’ai même retrouvé la trace de ces échanges et d’autres conversations de l’époque sur Internet : Isaure Chassériau s’est servi de tout ça pour inventer un parcours de l’étranger à Rennes : « Port-Cahours : les routes de l’Orient » pour cette Agence de Flânerie Amoureuse de Rennes dont elle était la directrice vers 1960. Peut-être même a-t-elle concocté un parcours des navigateurs ? Au bout de la rue de l’Amiral Courbet crèche (maritime) désormais le quai Eric Tabarly !

Je ne sais pas ce qu’est devenue la jeune fille qui ne s’habillait qu’en rose. Plus personne ne parle d’elle par ici ni ailleurs. C’est comme ça, les gens vont et viennent puis disparaissent de votre vie ! Nous vivons une époque troublée et troublante et, comme aurait pu conclure Amadou Hampâté Bâ, « C’est Peul de l’dire ! »

http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/convoi44/img/voie-ferree-kriegmarine.htm

http://www.absa39-45.com/26%20fevrier%2043/26_fevrier_43.html

http://www.britishpathe.com/record.php?id=12357

 

 
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3 septembre 2011

Quand le Maneken Pis reçoit réplique ad hoc (Joe Krapov)

Ordure ! 
Crevure ! Lady gaga en robe d’épluchures !
Inspecteur La Bavure ! Profanateur de sépulture ! 
Râclure de bidet de roulure !

Vieux fox à poil dur de Namur !
Adopteur de postures qui tournent à l’imposture ! 
Saupiquet d’acupuncture !
Caricature de bouffissure ! Espèce de boursouflure ! Gros plein de courbatures !

Epouvantail en déconfiture !
Enflure sans culture ni demi-mesure ! Demi-sel sans envergure !
Paltoquet sans doublure !
Superficiel de l’échancrure !

Eclaboussure de vieux campeur à côté de ses chaussures !
Pourceau d’Epicure ! Sans envergure !

Ratatine-ordures ! Ecorcheur de littérature ! Ignorant de l’écriture ! Rature !

Zakouski en friture !

Riz nature ou cantonais en garniture ! Ambulante injure !
Face d’enluminure ! Végétatif de la luxure ! Hooligan à chevelure !

Rognure d’ongle de la comtesse de Ségur !
Rien sous la toiture ! Abruti de la Côte d’Azur !
Thermomètre à mercure !
Président en miniature ! Ame obscure !

Parjure de nature !
Shooté de la piqûre ! Pourriture de sous-préfecture !

Primogéniture de Saumur sans fémur ! Patate dure ! Perclus de vergetures !

Vicieux de cercle sans quadrature !

Lie de roture ! Rayure ! Retirure ! Point de suture ! Infection qui suppure !
Troncature ! Mononeuronal sous bromure !
Editeur de brochures sans allure !

Pondeur de sous-littérature !
Guérisseur d’engelures ! Résidu d’hydrocarbures !

Leroidec de la forfaiture ! Chiure de gomme ! Messala ennemi de Ben-Hur !

Graffiteur sans imprimatur !

Jean Nouvel obscur ! Bas du front sans couture !
Sang impur ! Enurésique de mauvais augure ! Balayure !

Bachi-bouzouk en robe de bure !
Espèce d’embouchure ! Triste figure !
Flétrissure ! No future ! Gros plein de garbure !

Si d’aventure je te reprends à uriner contre mon mur, tu vas te faire appeler Arthur !
 

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Photo prise à Rennes le 10 avril 2011

9 juillet 2011

Chez le bibliothécaire-cuisinier (Joe Krapov)

110624_A_001
- Déjà ton étagère à épices n'est pas rangée par ordre alphabétique. Je comprends pourquoi j'ai autant de mal à retrouver les disques de Cécilia Bartoli !

- M'enfin, mon trésor ! Ils sont à V comme Vivaldi et à M comme Mozart.

- Et celui sur les castrats, il est à E comme Eunuque ? Finalement je sais ce que je vais t'offrir pour ton anniversaire...

- M'enfin, mon trésor, ça ne se dit pas à l'avance !

-... un manuel de bibliothéconomie !

Neil_Young_a_treasure_1- M'enfin, mon trésor ! De toute façon la date est passée et euh.... je me suis offert le dernier disque de Neil Young !

- Ah oui, celui-là, pour une fois, je l'aime bien. Où tu l'as rangé ?

- Il ne quitte pas mon bureau, mon trésor, « A treasure » ! Le type qui joue du violon dessus c'est Rufus Thibodeaux dont parlait jadis Michel Fugain dans sa chanson « Tous les Strauss-Kahniens, toutes les Strauss-Kahniennes vont chanter vont danser sur le violon ». Il y a juste un truc qui me chiffonne.

- Ah oui, et quoi donc ?

- C'est la pochette. Tous ces champs bien ciselés, cette ferme, ce tracteur, cet étang... J'ai l'impression d'avoir déjà vu cela quelque part. A mon avis il manque quelqu'un sur l'image.

- Retourne la pochette, idiot.

- Ah ben oui, tiens, elle est-là, dis donc ! Et elle fait de la planche à voile maintenant !

Neil_Young_a_treasure_2

- Tu ferais mieux de prendre exemple sur elle et d'un mettre un coup !

- Un coup à quoi ?

- Au rangement de tes tiroirs... et du reste !

- Promis, mon trésor ! Je réécoute encore une fois « Nothing is perfect in God's perfect plans » et je m'y mets ! Ou pas !

2 juillet 2011

Et vlan ! Passe-moi les Ponge, Bob (Joe Krapov)

La table (mode Poupounesque)

C'est par elle, et sur elle, que se multiplient les pains.
Avant de les distribuer l'inspecteur intime au suspect l'ordre de s'y mettre, à table.

- Tu vas déguster jusqu'à ce que tu t'allonges !"

L'autre fait comme s'il était de bois mais en son formica intérieur il n'en mène pas largemica. C'est que le délit est peut être grave. Dans ce cas on passe très vite des tables de la loi au lit de justice et cela peut vous mener à la chaise électrique.

Pendant ce temps-là, nous autre, nous avons du mal à trouver des mots pour meubler la conversation.

- Chef, il a fait un malaise, son coeur va lâcher !
- Fallait pas lui cogner si fort dans le buffet ! J'avais bien vu qu'il n'était pas dans son assiette, le vieux !"

En deux coups de cuillère à pot on l'emmène à l'hôpital. Sur la table d'opération on découvre qu'il n'a pas voulu payer l'addition et on constate bientôt sa soustraction effective à l'effectif des vivants.
Sur la table de dissection on peut enfin savoir combien de divisions représente le pape.


Les lunettes (mode Zigmundien)

Quand on n'a pas la vue nette, on doit porter des lunettes.
Elles donnent un air austère à Paul et un nerf optique à Patrick.
On les porte sur le nez depuis si longtemps qu'on peut bien les appeler « vieilles branches ». Mais comment fait celui qui n'a pas d'oreilles pour en porter ?
- Mêle-toi de tes lorgnons, Joe Krapov, et arrête de taper comme un sourd !
Celle qui sert à regarder les planètes ou les éclipses de soleil coûte un prix astronomique.
En même temps, on n'a plus rien à l'oeil aujourd'hui.
Tout ceci n'est pas grave. Ce que je crains par-dessus tout, c'est qu'on nous oblige un jour à porter des lunettes 3D au cinéma pour voir « Mon ocle » de Jacques Tati.
- C'est pas de Claude Chabrol, plutôt, le mon ocle rit jaune ?
- Ne discutez pas de cinéma à table (voir ce mot), les interrompt la mère, toujours pleine de tact et au contact. Finissez vos lentilles.


Le piano (mode Joyeux, avec Christian Clavier qui joue le concerto en sous-sol de Ravel)

Le piano est un gros comique noir qui rit de toutes ses dents des beignes qu'on lui donne et d'y voir, au pianiste, cet homme un peu ridicule qui porte queue de pie pour jouer Rossini ou bien l'air des bijoux, un air de ressemblance avec un vieux pingouin qu'on a mis sur la touche.
Son ratelier, c'est un clavier bien tempéré : qu'on le caresse ou qu'on le frappe il ne bouge pas d'un iota alors que ma guitare est pleine de coups et l'âme du violon pleine de blessures chantantes. Perché sur ses trois pieds, plus lourd qu'un bahut breton, il n'aime rien tant , comme ce dernier, que faire chier le déménageur normand. Je crois qu'à l'intérieur il est un peu marteau.
Mais toute cette vieille musique déversée à Gaveau comme une vieille gavotte ou qui sort de la Pléiade pour plaider à Pleyel, vous ne trouvez pas que ça sent un peu le réchauffé ?
Les moins romantiques d'entre nous préfèrent d'ailleurs celui de ses cousins qui officie dans la cuisine du restaurant.
Et, bientôt, ceux-là passeront à table (voir ce mot).
Parmi les pianistes les plus célèbres rappelons l'existence de Jelly Roll Mops Morton, Elton « Lieu » John, Frantz « La truite » Schubert.
Après le concert, tandis que Frédéric Chopin sec et à l'eau se restaure le boyau, Wolfgang Amadeus Mozart dîne à l'huile.
Bon, OK, j'exagère dans le genre Vermot. C'est d'accord, Keith, j'arrête.


La Chaussure (Mode Mapien, Charleville n'étant guère éloignée de Nancy)

De quoi se mêle la chaussure ?
Lui demande-t-on autre chose que d'enfermer les pieds et protéger leurs plantes de la dureté des sols bien souvent caillouteux ?
Qui lui a suggéré de se hausser du col à coups de talonnettes ?
Sous prétexte qu'au sable elle marque le pas la voilà qui hurle au sandale et voudrait faire de la littérature, marcher sur l'eau là où elle n'a pas pied.
Que d'ambition, vraiment, et quelle poésie, Miss Tong et Miss Tatane !
Et vous messieurs Souliers qu'on trouve dans la neige du côté Guy Béart et voyagez beaucoup près de Félix Leclerc ?
A quoi rêvent les godasses en pleurs ? Que serais-je santiag qui vins à ma rencontre lorsque, le pied contre son coeur, le poète tire les élastiques de ses ballerines blessées ? De quoi se mêlent les chaussures, les Bata ou les Bateaux ivres ?
De vent !


La brièveté (A la Walrusse)

Elle évite bien des pépins tout comme la visite régulière du château de Chantilly permet à Berthe de vivre sur un grand pied en attendant de chanter « Sacré Charlemagne, l'école est finie ! ».

18 juin 2011

Les pirates ne sont pas ceux qu'on croit (Joe Krapov)

110602__147- Pigeon vole ?
- Oui
- Avion vole ?
- Oui
- Kiosque à musique vole ?
- Ben non, eh, Banane !

                                                                             ***

Eh bien, si, Banane, les kiosques à musique volent. Mais nous volons tous feux éteints et de nuit. Voilà pourquoi très peu de gens connaissent notre spécificité. Nous servons aussi d'ascenseur pour le Paradis et c'est peut-être pour ça que je me retrouve ici.

 

110604__099

Je viens de me poser la nuit dernière sur ce petit îlot nommé Lihou et j'ai justement la sensation de participer à quelque chose d'un peu farcesque. Comme si la mission à moi confiée par Sainte-Cécile visait à priver une harmonie municipale d'un lieu de concert où se produire pour la prochaine Fête de la musique.

110604__002Mais je crois que c'est un mauvais exemple. Je crois qu'il s'agit d'autre chose parce que là où j'étais avant c'était aussi désert qu'ici. Je ne risquais pas d'être envahi par tous ces musiciens et danseurs qui viennent squatter l'été mes congénères urbains.

Déjà Sainte-Cécile avait l'air un peu soucieux quand elle s'est adressée à moi.

- Est-ce que tu aurais quelque chose contre un voyage en Angleterre ?
- Oeuf corse no, my dear lada da ! My dear lady Di ! A wedding at Buckingham Palace ?
- A vrai dire, ce n'est pas vraiment en Angleterre-même. C'est dans une île.
- Du moment que vous ne m'envoyez pas jouer les Incorruptibles chez Elliott le dragon du Loch Ness !
- Non, c'est plus agréable que cela. C'est plus au Sud. Guernesey.

110604__102

 

La Sainte a déplié sa carte et m'a montré l'endroit exact. Au Sud-Ouest de l'île à vue de nez un petit cap débouche sur une péninsule intermittente, un îlot qu'à marée basse, par une route pavée, on peut rejoindre à pied. Ca m'a fait penser à l'album « La voiture immergée », une aventure de Gil Jourdan par Maurice Tillieux, un album cartonné dont j'ai absorbé le contenu un jour que j'abritais une braderie de livres du Secours populaire français.

- Ca n'a pas d'importance, Cécile ! Je ne vais pas m'y rendre à pied, je n'en ai pas ! J'y cours, j'y vole plutôt et je me pose, quel que soit l'état de la mer.

Ca ne l'a pas rassurée pour autant.

DDS154_Roudoudou- Quand tu seras là-bas ne te laisse envahir par personne. Et surtout... n'emmène personne Là-haut !

C'est là que j'ai compris que c'était du sérieux.

- Tu peux compter sur moi, ai-je dit à la sainte. Je n'ai pas envie de me faire sonner les cloches à Rome comme Roudoudou.
- Qui est-ce ?

Les saintes sont très gentilles mais on voit bien que Dieu leur interdit la lecture, à l'exception de celle des partitions du Gloria de Vivaldi ou du magnificat de Bach.

-C'est un autre album pour enfants que j'ai absorbé à la même foire aux livres. A part ça, toute peine méritant salaire...
- Glouton, va ! Si tout se passe bien, je saurai te récompenser !

Sainte-Cécile est la reine du renvoi d'ascenseur. Elle m'a déjà remis, en guise d'acompte, une invitation personnelle pour le prochain RACKAM* qui aura lieu à Collonges-la-Rouge.

                                                                           ***

DDS154_kiosqueLe seul problème ici, depuis que j'ai atterri, c'est que je suis en manque de lecture. Et moi, quand je n'absorbe rien, je m'étiole, je deviens transparent. J'ai déjà mon toit et mes colonnes qu'on ne voit plus.

C'est con, parce qu'en venant, j'ai bien repéré de là-haut un de ces étals sur lesquels les gens d'ici mettent des marchandises en vente libre. Ils posent ça dans des boîtes sur le bord de la route avec le prix du légume ou de la plante et une tirelire pour y mettre son règlement. Et là, c'étaient des livres à 25 pences ! Carrément donné !

Malheureusement, je n'avais pas de menue monnaie sur moi. Oh oui, bien sûr, je vous entends d'ici, j'aurais pu en voler un ou deux.

110604__068

N'allez surtout pas croire que cette idée me soit venue. On peut dire ce qu'on veut sur nous autres, les kiosques à musique. Nous sommes peut-être nyctalopes, surannés, boulimiques ou farceurs, mais il y a une chose que l'on ne peut nous dénier : du culte de l'honnêteté nous sommes les plus fervents adeptes.


* RACKAM : Rassemblement Annuel Citoyen des Kiosques A Musique

11 juin 2011

La chanson de Témiscouata, même pas traduite du borogove ! (Joe Krapov)

J'ai descendu dans mon kopje
J'ai descendu dans mon kopje
Pour y cueillir du monadnock
Gentil tombolo, Mesdames
Gentil tombolo nouveau

J'n'en avais pas cueilli trois tucs
J'n'en avais pas cueilli trois tucs
Qu'un rimouski vint sur ma main
Gentil tombolo, Mesdames
Gentil tombolo nouveau

Il me dit trois mots en podzol
Il me dit trois mots en podzol
Que les valat ne valent rien
Gentil tombolo Mesdames
Gentil tombolo nouveau

Que les valat ne valent rien
Que les valat ne valent rien
Et les barkhane encore moins bien
Gentil tombolo Mesdames
Gentil tombolo nouveau

Des quartzites, il ne me dit rien
Des quartzites, il ne me dit rien
Mais des d'moiselles kamouraska
Gentil tombolo Mesdames
Gentil tombolo nouveau

 

4 juin 2011

Lo'reille et La'du 'ééc'ivent l'histoi'e du Di'ectoi'e (Joe Krapov)

Incroyables_Merveilleuses- Le Di’ectoi’e, mon Lo’eille, ça c'est une pé’iode supe’ ! Déjà, ‘ien que l'idée de confie’ les ‘ênes du pouvoi’ à cinq di’ecteu’s plutôt qu'à un seul dictateu’, ça dev’ait nous fai’e ‘éfléchi’ enco’e aujou’d'hui où il y a tant de ‘oitelets d'opé’ette et de poteaux laids.

- Cinq types, c'est pas un peu t'op ? Le t’iumvi’at suffi'ait, peut-êt’e. Ou le duodenum ? Mais la politique c'est comme le dési’ de pe’d’e du poids : quel que soit le ‘égime, y'a toujou’s quelque chose qu’on ne peut pas empêche’ de g’ossi’ : la conne’ie !

- Justement, c'est ce qu'on chantait sous le Di’ectoi’e et sans p’ononce’ les "‘", s'il te plaît : "Non pas la peine assu’ément de change’ de gouve’nement ».


- Il pa’aît qu’à Pa’is, en, ce temps-là, les femmes étaient assez fo’tes en gueule !


- Pas d’acco’d ! Là tu ne pa’les que d'une poissonniè’e, la mè’e Angot qu’on su’nommait aussi le malot’ou des Halles. Au cont’ai’e, les femmes étaient me’veilleuses à l'époque !


affiche Mme Angot- A pa’ti’ de quand tu c’ois que ça s'est dég’adé les ‘elations hommes-femmes ? Depuis que la fille de madame Angot éc’it des ‘omans autofictionnels ?


- Non, depuis qu'elle éc’it des a’ticles su’ les chamb’es d'hôtel amé’icaines ! Mais nan, eh, je déconne ! Si tu veux, je demande’ai à mon docteu’ qui est aussi gynécologue aux entou’nu’es.


- En tout cas, aux ga’s et aux filles de la halle comme aux me’veilleuses, Ma’celline leu’ a fait des costumes inc’oyables !


- Avec des bâches plastiques ! T’op top ! Et Be’t’and joue t’ès bien du piano !


- Et Sève a t’ès bien mis en scène et son affiche est supe’be.


- Et Béat’ice di’ige ses chanteu’s et ses cho’istes à me’veille.


- Et les act’ices ! Ca’oline en Mlle Lange, l’égé’ie de Ba’’as !


- Bon, tu peux a’’ête’ la p’omo ! Les cinq ‘ep’ésentations de "La fille de Madame Angot" pa’ Vocaline à Mo’delles, Montfo’t-su’-Meu et à l'audito’ium de l'Assomption à ‘ennes sont te’minées !


- Oui mais ils le ‘ejoue’ont au ‘heu le 5 et le 6 novemb’e puis à Béche’el


- C'est v’ai. Malg’é ça, comme on dit chez les masseu’s d’o’teils, quelque chose me tu’lupine.


- Quoi donc ?


- Ca me gêne, quelque pa’t,  cette histoi’e de ne pas p’ononce’ les "‘"


- En quoi est-ce désag’éable ?


- Je me demande si ce n'est pas contagieux, quelque pa’t.


- Comme le concomb’e ? Tu ne vas quand même pas me di’e que tu as des g’iefs cont’e les conspi’ateu’s c’éoles ?


- Moi ? Pas du tout ! C'est juste que je ne veux pas fini’ comme la vigie du bateau des pi’ates.


- Des pi’ates ? Des pi’ates des Ca’aïbes 22 ?


- Non, comme ceux des albums d'Asté’ix. A la fin, tu au’as peut-êt’e ‘ema’qué leu’ bateau coule. Me’gitu’ nec fluctuat !


- Ca p’ouve bien que De gaulle avait enco’e ‘aison !


- De Gaulle ?


- C'est lui qui a dit : "la vieillesse est un nauf’age" !


- Moi, de ce côté-là,  je ne c’ains ‘ien et su’tout pas Alzheime’. Je me souviens t’ès bien, comme disait Geo’ges Pé’ec, que les aventu’es de Ba’be-’ouge étaient signées Cha’lie’ et Hubinon..


- Tu veux que je te dise La’du ? Je suis heu’eux de te connaît’e : je t’ouve que tu es... Inc’oyable !

28 mai 2011

Quatre sous d'opéra (Joe Krapov)

Malgré un début de lumbago assez douloureux, signe plus qu'évident que je commence à en avoir plein le dos du boulot de fou qui est le mien, je suis allé à Paris le 20 mai dernier. L'objectif était d'assister à une présentation de produits d'un fournisseur de mon entreprise. Dit comme ça, ça en jette un peu plus.

« Ah que bien m'en a pris ! » comme dirait Johnny H. J'avais demandé à Marina B. de mettre le réveil à sonner à 4 h 30, le train démarrant à 6 h 05 et en fait je me suis réveillé de moi-même à 4 h 22. Preuve que je ne voulais pas rater ça !

110520__12Je suis sorti de la maison à 5 h 05 et j'ai traversé à pied Rennes endormie jusqu'à la gare. J'ai même pris quelques photos. J'ai acheté Libé pour avoir de la lecture, même si j'avais emmené Télérama, le Canard enchaîné et « Place au Gang » de Donald Westlake et Brian Garfield.

C'était la première fois que je voyageais avec un e-billet et je peux vous rassurer, ça s'est bien passé. On est tellement conditionnés qu'on a l'impression de brûler le dur quand on n'a pas un vrai billet de carton à composter et qu'on a juste une photocopie pourrie d'un fichier PdF reçu par courriel la veille. En fait, non, le contrôleur regarde votre carte d'identité et passe un coup de douchette sur le petit carré du e-billet et c'est réglo !

C'est comme quand on peut verser un million de dollars de caution pour sortir de prison aux USA. Ah oui, j'ai oublié de vous dire que le titre de Libé ce matin-là était « inculpé libéré ». « Vous êtes libéré de prison », comme on dit chez les monos malpolis ! J'ai lu tout ce qui concernait cette affaire DSK, les conneries du Festival de Cannes et ça m'a énervé de retrouver Libé tel qu'en lui-même il ne change jamais. Je l'ai refermé et j'ai sorti mon Canard enchaîné.

Tout ce que je n'ai pas gagné aujourd'hui ! Déjà, au départ, une journée à l'hôtel Intercontinental grand Paris. Je vous donne l'adresse, pour le cas où vous auriez plus de sous que « los indignados » de la Puerta del Sol. C'est 6, rue Scribe, à côté de l'Opéra. Oui, je confirme, le vrai nom de Scribe, c'était Eugène Numérobis ! Tout au long de mon séjour dans ce palace, j'ai bien pris soin d'éviter la chambre 2806, nombre avec lequel j'ai, personnellement, un lien assez fort. Je ne veux pas d'histoire avec quiconque ni même avec mon épouse qui, j'en suis certain, ne dispose pas d'un million de dollars par-devers elle – ou alors elle le cache bien !

A l'arrivée à l'hôtel, j'ai fait la queue comme tout le monde et on m'a donné un badge à mon nom avec un sac de bienvenue. Le sac servira sans doute à Marina pour aller rendre ses livres à la bibliothèque des Champs libres. Dedans il y avait le programme de la journée, un cahier à carreaux, un stylo et un mug

Ensuite on m'a conseillé d'aller chercher mon ticket pour la visite de l'après-midi. Je vous dirai tout à l'heure à quoi il donnait droit.

110520__66Ce matin déjà on me permet d'accéder à la salle de bal de l'hôtel, le salon Opéra. Au centre on y sert du café, du thé, du jus d'orange ou de pamplemousse et des viennoiseries en pagaille. J'ai pris jus de  pamplemousse et beaucoup de pagaille! Hého ! Il était 9 heures 15 et j'étais debout depuis 4 h 22, si vous avez bonne mémoire ! Et puis un petit déj' gratuit à l'hôtel, il faudrait être drôlement bégueule pour refuser !

A 9 heure et demie je suis descendu aux conférences plénières. Avant d'entrer là, il y avait une longue table avec plein de revues dessus. J'ai fait comme tout le monde : j'ai regardé ce que c'était et j'ai embarqué deux numéros anciens de la revue « Virgule »: un sur Cyrano de Bergerac et un autre sur les Fourberies de Scapin le chaud lapin.

Je suis allé ensuite m'asseoir dans le salon Bizet et j'ai pris des notes tandis que M. Rodolphe, M. Guillaume et M. Matthieu causaient de la société Sco, des Sconettes, des Scohostes, des zoutils de découverte, des zibouks et des choses diverses qu'ils avaient à vendre.

A 10 h 50 on a eu le droit de retourner au buffet reprendre de la pagaille et du café. J'ai ajouté un autre numéro de Virgule et un Vocable english dans mon sac à trésors et j'ai reposé mon lumbago en écoutant des sociologues parler de poissons et de Facebook jusqu'à 12 h 50. Là on nous a nourris, au même endroit et aux frais de la princesse, de champagne, de petits fours salés et sucrés et de boissons diverses. Je retiens surtout une certaine pâtisserie au chocolat et à la crème de menthe dont je suis sûr d'avoir repris cinq fois, et je minore sûrement ! Je me souviens aussi qu'avant le café je suis revenu au salé : c'est qu'on venait de ramener des tartelettes aux olives et des beignets de crevettes !

L'après-midi, Mme Sandrine nous a gratifiés d'un cours sur les zeuhèrémesses et Monsieur Jérôme, un spécialiste de Couperin qui était justement assis sous un tableau représentant Lulli – auquel il ressemble ! - est beaucoup intervenu comme à son habitude !

A 15 h 30, c'était fini. Ne restait plus qu'à attendre la visite promise en lisant un Monde du jour qui était en distribution gratuite dans la boutique.

Pour la suite, je vous laisse avec le diaporama et avec vos interrogations.




Juste un dernier gag : dans le train du retour j'ai regardé les définitions des mots croisés du « Monde » et pour une fois, malgré l'erreur manifeste de disposition des cases noires dans la grille, j'ai tout trouvé. Je n'invente rien :

Horizontalement I. Devrait suivre de plus près sa consommation. II. Sombres et belles Africaines. S'épanouit dans les lieux humides. III. Aide à boucher les trous dans les caisses. Alimente le bétail. Lieu de grève. IV. Mise sous pression. Jeune envie. V. Faire grand tort. Quand le coup fait du bruit. VI. Ouvertes au sommet. Assure la liaison. VII. Liaisons rapides. Légère et sexy. VIII. Le temps de faire relâche. Affluent du Rhin. IX. Stratégie en noir et blanc. Bâtisseur de pyramides. Se redresse au sommet. X. Donne du volume à la suspension.

Verticalement 1. Permet de revenir à l'essentiel. 2. Pas facile à comprendre. Dans l'opposition. 3. Condamne le personnel aux travaux forcés. 4. Dans les dents. Sculpteur et poète. Gonflé en pleine mer. 5. Deux points. Projections en salle. 6. Bien fatiguée. Colorais en douceur. 7. Ouverture matinale. 8. Bien fatigué. Frappées dans leurs intérêts. 9. Pourra être approuvé. Attention quand elle est vide. Martine et ses éléphants. 10. Autrefois. Enveloppe. 11. Opposé à toute évolution. Grecque. 12. Alimenter la descente.

La réponse à toutes ces définitions est : DSK !

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21 mai 2011

Vox populi vox Dei :quand le verni(s) craque (Joe Krapov)

- Encore des photos de fleurs ? Mais enfin, vous y passez votre vie, au jardin du Thabor, ou quoi ? Et Dieu dans tout ça ? Il n’avance plus ! Vous n’êtes plus inspiré ?

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D’habitude l’ordinateur, de sa voix féminine qui sonne plus hall de gare que Hildegarde von Bingen, ne m’adresse la parole que pour me dire : « La base virale VPS a été mise à jour ».

- Eh bien non, je ne suis pas en panne d’inspiration ! J’ai juste le kiki comprimé par le temps, bousculé par les dates, les travaux à rendre, la mémoire saturée, l’enchevêtrement des habitudes et du goût pour les autres qui me tisse des devoirs chronophages !

- Allongez-vous ! Je suis la dame de l’étang noir. Vous serez mieux allongé sur le divan pour m’en glisser deux mots. Allez, soyons fous, on se tutoie pour que tu puisses tuer ton surmoi. Ouvre le capot et chante : « We all live in a yellow Soumarine ».


- OK ! OK ! Chiche, pois chiche ! Inversion des rôles ! M’allonger ? D’accord ! Cela fait une éternité que je n’ai pas écrit au lit et que je ne me suis pas glissé dans les draps avant même 21 heures !


- Oui mais moi, je fais comment, pour te suivre ?


- Toi, tu restes là, bonhomme-bonne femme ! Tu joues « Tamara Drewe » pour notre visiteuse.


- Mais je l’ai déjà vu ! Et puis… elle a essayé toute la journée mais elle n’a pas réussi à lancer le dévédé.


- C’est à cause de ton autorun qui a été désactivé par l’antivirus.


Je bidouille le truc pour ouvrir le disque dans VLC media player, je laisse les deux femmes de la maison scotchées devant leur écran et j’essaie réellement de fuir la voix intérieure en allant m’étendre dans la chambre.

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Du fond de mon lit, je contemple face à moi le tableau représentant un coin d’Avoise, une commune du Sud de la Sarthe, peint par Constant Guilmault. Je n’ai aucune raison particulière d’envoyer Dieu se promener par là-bas, même si les paysages y sont chouettes. J’ai déjà fort à faire pour relier deux pièces de mon roman-puzzle. Qu’est-ce qui s’est passé à l’hôpital de Nantes ? Comment transformer un diaporama sonore déposé sur Youtube en chapitre de roman sur papier qui se termine par « j’ai retrouvé ma pelle » ? Comment faire tenir ces interrogations-là en 23 lignes qui ne fatiguent pas le lecteur internaute (c’est raté, ici on est déjà à la 24e !)

- Tu m’emmerdes avec tes questions, se plaint l’ordinateur psychanalyste de l’étang noir de mes deux. Normalement, dans ce texte-ci, c’est moi qui devais prendre la parole !

- Ta gueule, machine !


110514_Canon__18Cette fois-ci, c’est Dieu qui a parlé. Il est sur une photo que j’ai posée dans l’ordi. Il se tient derrière la porte de sa maison natale, sise au bout du quai Duguay-Trouin à rennes et son joli monogramme AD en mosaïque orne la porte de fer forgé.

- Maison natale d’Augustin Dieu, mon cul ! » rétorque la Lacanienne pas polie. Il nous a déjà fait le coup dans « Rennes-en-délires » avec la maison natale d’Amaury-Duval, l’oncle d’Isaure Chassériau. Il a aussi prétendu que c’était George Sand !

- George Sand, ça fait GS, ça ne fait pas AD ?

- Aurore Dupin, banane ! Ca pourrait tout aussi bien être Alexandre Dumas, André Darrigade, André Dassary, André Dussolier, Antoine Doinel, Albert Dupontel, Alphonse Daudet, Anabelle Dejour, Anne Debretagne ou Adrienne Durand-Tullou  !

Ca suffit ! J’ai posé mon stylo et mon cahier par terre. Impossible d’écrire dans ces conditions. Je vais prendre un livre et lire. Soit « Les nouvelles brèves de comptoir » de Jean-Marie Gourio, soit « Je suis un être exquis » de Jean Yanne, soit « Ca roule ma poule » de Coluche ou alors « La porte » de Simenon. Oui, tiens, le dernier ! Quand on entend des voix et qu'on voit une freudienne à divan déguisée en femme de chambre se pointer dans son plumard, c’est qu’on est vraiment fatigué : on devrait se méfier et prendre la porte.

Les ordinateurs sont insupportables ! Depuis qu’ils ont accès à Wikipédia, on ne peut plus dire ou écrire de conneries chez nous sans qu’ils se mêlent de nous faire des réflexions ! Ils ont commencé par corriger notre orthographe dans nos traitements de texte et maintenant ils se permettent de critiquer notre boulimie photographique, nos recettes de cuisine littéraire et notre rythme de production ! Mais où va-t-on, mon Dieu, je vous le demande un peu !

- Je n’en sais rien, Joe Krapov ! Mais si tu voulais bien me trouver un ascenseur qui me remmène au Paradis, ça m’arrangerait !

14 mai 2011

Concerto op. XII n° 6 pour harmonica de verre et orchestre à cordes sensibles en la mineur « La fragilita » (Joe Krapov)

 

1er mouvement : allegro misterioso

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2e mouvement : largo

Rien n'est fragile
Paraît-il
Comme un colosse aux pieds d'argile
Et même le maître étalon
A son talon
D'Achille

Etre solide comme un roc
Vous met à l'abri du médoc
Et, de taille et d'estoc,
On frappe les amibes
Sans souci du toubib ;

Tout juste, pour sa faim,
Prend-on du Mediator
vendu par l'aigrefin,
Ce en quoi on a tort.

Nul n'est à l'abri !
Ni l'homo de Brie,
Ni le vase du bris,
Ni l'homme de sa chute
En ébriété où bientôt il mute
Vieux débris.

L'avantage d'être
Un homme de lettres
Qui boit de l'alcool
Est cent fois plus grand
Car tu picoles
En travaillant.

Mais l'expérience ultime
Pour ta sérénité
C'est de subir le crime,
Vivre l'atrocité :

Là où se trouve la pointe
De la fragilité
C'est quand, ébaubi tu te pointes
Et que ta Katie t'a quitté !

3e mouvement : allegro vivace

- Il n'est pas là, Joe Krapov ?
- Non, devant le défi de cette semaine, il s'est senti si fragile
qu'il a préféré se casser !

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7 mai 2011

Un bonheur d'Augustin Dieu (Joe Krapov)

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Aujourd'hui il m'est arrivé quelque chose de chouette !

J'ai retrouvé la pelle avec laquelle j'ai créé le monde !

 

 

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30 avril 2011

Au pays de "Tout en cartons" (Joe Krapov)

- Tu vois, Lardu, ce qui est bien quand tu déménages avec Europcar, c'est qu'ils t'échangent ton épouse de cinquante ans contre deux de ving-cinq ! OK, je sors !

- Tu fais bien Loreille ! Ca n'est pas avec des considérations comme celle-là que tu te feras des copines par ici !

- Oh, des copines, j'en ai tant que j'en veux ! Vu le nombre de fois où j'ai déménagé avec Europcar ! Pas vrai Cléo ?

- Sors du bain de jouvence, Loreille ! Tu pollues le lait d'ânesse avec tes bêtises !

- C'est du lait d'ânerie maintenant avec cet idiot-là !

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23 avril 2011

Pitié pour mon neurone ! (Joe Krapov)

Depuis que j'ai décelé, chez le mec du bureau d'à côté, l'existence de trois cerveaux qui fonctionnent simultanément neuf heures sur huit et même la nuit et les jours fériés, lui permettant ainsi de suivre, même pendant les réunions, les ébats et débats de ses semblables chez Twitter tout en lisant ses courriels, classant dans une architecture savante et impeccablement rigoureuse les innombrables fichiers Excel qu'il reçoit et compose, entretenant une correspondance électronique digne de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, et appellant « Adjoint !» toutes les cinq minutes pour lui – me – demander la valeur, la localisation ou la spécificité de tel ou tel titre de notre portefeuille, ce que je pense de l'alinéa 3 du paragraphe 4 de la licence d'exploitation de « 22 heures Premium » ou de lui fournir les statistiques de l'ESGBU de l'année prochaine, depuis que Madame Corchée-Desmollets a stipulé qu'il fallait créer une UF pour toute facture HM d'un montant de plus de 4000 €uros HT demi-écrémé et que le SCD, via la GCA, enverrait au SM un formulaire d'exclusivité mentionnant quels sont les FTE en STIC du PRES, depuis que Madame Yonyon m'a confié la rédaction totale du CR du CD à la condition que je mette des guillemets à "SDF" et que j'indique bien que ce qui est dans TEL ou HAL est à équiper en RFID avant de le reverser dans le SIGB via ORI pour signaler la collection IOP du CEDRE payée avec le PPF de l’IRMAR, figurez-vous qu'à l'instar de monsieur Jourdain, je suis devenu écologiste sans le savoir : JE N'IMPRIME PLUS !

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16 avril 2011

Noire-Angélique et les huit nains (Joe Krapov)

Quelle famille, mais quelle famille, ces enfants de Cœur !

C’est sûr que Salarna n’est pas très fréquentable. Son jeu de cartes est biseauté, ses dés pipés, son éthique tout à trac truquée. Il a été champion de bonneteau à Bonnétable dans la Sarthe contre l’as Végas mais s’il est assez smart et ressemble quelque peu à Newman ou Redford, il a beau être plein aux as, il ne vous sera d’aucune aide pour descendre la Vilaine depuis Rennes.

101230_A_179Le deuxième est Tumefanl. Il tient une auberge provençale à Bruxelles. Cela s’appelle « Chez Panisse ». C’est qu’on n’a pas choisi non plus les trottoirs de Manille pour inventer les jeux de cartes, qu'elles soient à jouer ou marines, pour découvrir le monde, la terre qui est ronde comme le derrière de Fanny que tu embrasses quand tu perds et que tu accompagnes de sifflage de verres. S’il faut rendre à César ce qui appartient à Jules alors faisons rimer anisade avec pagnolade, camarades.



Faut-il miser plus d'un kopeck sur Jack dit « Boucmé » ? Que valent ces monnaies disparues à Bourges ? On ne tire plus désormais aucun son de la lire, elle n'emplit plus les tirelires des tire-laine ni les bas de laine du gardien du champ de tir. La peseta, la cacahuète, le mark, le franc belge, la roupie, mettez-moi tout ça dans la catapulte et jouez Silver Euro gagnant dans la cinquième !

110326_Foire_internationale_de_Rennes_Argentine_057C'était Bourodet, le chouchou ! Il a tant fait pleurer Maman qui s'appelait Judith mais ne triomphait jamais (son gode de procédure était trop rèche), il a tant fait danser d'Argentines, latines, mutines et accortes qu'il a très vite pris la porte, la tangente et planté là tous les commerces à part celui d'Eros dont il avait la bosse. Gigolo ou proxo, pickpocket à Picpus, il n'y a qu'un saut de puce quand on a le tonus. Il est parti très loin et maman se désole.

A l'opposé, Pronosti ne bouge pas de chez lui. Il parie sur la pluie, il prévoit le beau temps, estime la durée de vie d'une centrale nucléaire, mesure les tsunamis, se tâte pour faire la course, se gratte un peu les bourses, planque des pécules sous l'os et spécule sur le spéculoos, il fait école et encolle des talonnettes sous ses chaussettes, attache sa gondole aux bricoles du pont d'Arcole. Pronosti ne bouge pas de chez lui, il a un bien trop bon appart' !

C'est sûr aussi que Dieu n'aimera pas Merlemo. D'allure trop commune, ce père siffleur est insoucieux de ses trois enfants : Trille, Triolet, Vocalise. Il les lance sur le chemin sachant bien que le lendemain ne chantera pas plus qu'aujourd'hui si on ne se nourrit pas de l'air du temps et de l'instant et si on n'a pas la cerise. Certes, sa chanson est avenante mais peut-elle vous emmener à Nantes ? Y verrez vous Zadig, zadigue, Zadig et Voltaire le revenant ?

100418_074On pourrait, suggère Démoniaque, s'en remettre à Joe qui sourit, qui n'arrête jamais son char, son charre ni son chérir du verbe partir. Lui y va parfois à Nantes, je l'y ai vu au carnaval, l'année des jeux et des jouets. Mais son côté caméléon, qui que vous soyez, combien d'ailleurs ? Peut-on se fier aux feux follets ? Même lorsqu'ils sont encore vivants et no'nt pas prévu de s'éteindre ?

Ne reste plus alors que le Petit-Remord !
C'est donc chez lui qu'Angélique et Démoniaque ont emmené Dieu.

Vous vous souvenez peut-être que nous avons croisé ces poupées bavardes et quasi omniscientes dans la chambre de la fille des Lapsi-Lejolusse. Si elles en savent autant sur la famille Coeur de Rennes, et si vous n'y avez pas coupé, aux huit petits Coeur, c'est que le père Lejolusse bourlingue depuis treize ans déjà dans cette ville  et que les deux souris télépathes tirent leur savoir, sans qu'il le sache, de la substantifique moelle de ses mémoires secrets.

Ce sont deux grosses malines, aussi : puisque Dieu veut rencontrer celle qui les a créées, elles ont mis leurs conditions à la livraison de l'adresse : qu'il les emmène avec lui la rejoindre la Zélinette Lagribouille et qu'il les emmène en bateau !

Voilà pourquoi, ce matin-là, petit-Remords Coeur, le septième des nains magiciens de la famille, qui étudie la  nanotechnobateaulogie à l'Université de Rennes 3, a miniaturisé Augustin Dieu et ses poupées et il a fait monter ce petit monde à bord de la brigantine Lady Avenel. Puis il a fait entrer le bateau dans la bouteille, il l'a posée à la surface du canal d'Ile-Errance, juste devant sa boutique dont l'enseigne porte « Au Bon accueil ».

Bien sûr, je le sens bien, certain(e)s d'entre vous rêvent de profiter de la situation. Alors qu'il n'est  pas très facile de trouver les bons « si » qui permettraient de mettre Paris en bouteille, voilà le Dieu  au bon dos qui s'est enfermé de lui-même dans un flacon à portée de mains ! Qui vous interdit de le repêcher et de le maintenir enfermé là jusqu'à la fin des temps ? Le monde sans divinité retrouvera... retrouvera... retrouvera quoi, au fait ?

avenelDéjà, attrapez-la, la bouteille. Le fait que les deux filles aient cessé de parler, qu'elles ne chantent pas et qu'elles se contentent de s'ébahir du paysage lui donne des ailes à Dieu, des vraies : la bouteille s'est élevée d'un mètre au-dessus de l'eau. Ca lui permet de franchir les écluses, de naviguer sans se mouiller On peut voir les cyclistes, entendre les rires des promeneurs sur le chemin de halage, saluer de la main les pêcheurs qui s'appellent tous Martin. Aucun de tous ceux-ci, aucune de toutes celles-ci ne répond. Voir descendre des bouteilles, on a l'habitude, en Bretagne ! On n'y fait même plus attention. Un cadavre de plus ou de moins, pour l'Ankou ou la poubelle à verres, c'est pareil !

A votre santé, mesdames et messieurs les jolis Coeur !

9 avril 2011

Quand je ferme les yeux (Joe Krapov)

Quand je ferme les yeux je revois très souvent les dernières photos  que j’ai prises. Et s’il y a un endroit où cela fonctionne particulièrement bien, c’est dans notre voiture… quand Marina conduit, évidemment, et que je peux écrire à la place du mort.

(Le mort a jeté l’encre ! Il n’écrira plus rien ! Il ne crachera plus sur la tombe de personne, ne jouera plus au bridge. Il est parti faire des galipettes au musée-purgatoire de Metz).

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Le vélo fleuri
Offre mieux que les lauriers :
Les feuilles du thé

 

 

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Au porte-bagages
Emplacement réservé :
J’attends Madeleine

 

 

Quand je ferme les yeux je revois mes photos et j’écris des haïkus qui se marieront avec elles. C’est une activité qui me blinde contre la réalité et me fait supporter les nouvelles décevantes : mademoiselle Zell à l’hôpital, le carnaval de Nantes annulé, le chat qu’on va emprisonner pour le ramener à Rennes.



110403_036Carnaval fantôme :
Seule est déguisée ici
Anne de Bretagne

 

 

 

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Hôpital de Nantes

Yann-Fanch qui l’a peu fringante
Ici se lamente

 

Quand je ferme les yeux, je songe à tout cela, je mesure notre chance d’avoir des hôpitaux, de nous aimer un peu, beaucoup, passionnément, de n’avoir pas d’avions militaires au-dessus de la tête, de guerriers à nos portes,  juste quelques têtes d’haineux qui glosent sur les ondes, gens que l'on oubliera parce qu'inessentiels, et je repars pêcher d’autres bonheurs d’avril dans mon paradis vert.

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J’ai toujours à cœur
De capturer vos couleurs
Au Thabor, tulipes

 

 

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Marié(e)s en costumes
Où donc vous photographier
Sinon au Thabor ?

 



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Cultiver toujours

Même au ras des pâquerettes
Son côté « fleur bleue »


 

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Pensée matinale :
Pour revigorer le cœur
Une fleur suffit

 


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Le sommeil de plomb
Pèse-t-il autant ou non
Qu’un sommeil de plume ?

 

 

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Dans l’oeil du poisson
Tout se retrouve tordu
Comme un hameçon

 



P.S. Ne vous inquiétez pas pour Mademoiselle Zell : elle s'en est sortie. C'est une chanceuse en fait : elle avait 6 chances sur 100 000 de faire un pneumothorax, eh bien, comme elle ne manque pas d'air, elle a décroché le cocotier ! Ca c'est fait !
C'est comme son père : il avait une chance sur sept milliards de devenir Joe Krapov ? Il l'a saisie ! Pour autant, si la famille est chanceuse (?), c'est quand même comme la vie : on ne sait pas ce qu'on gagne au bout du conte ! Le droit de fermer les yeux, peut-être ?

2 avril 2011

Un petit quizz à la va-te-faire fish (Joe Krapov)

Une dizaine d'assertions à la sauce Krapov. Lesquelles sont vraies ? Lesquelles sont des poissons d'avril ? A vous de dire !

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 Le château de Chantilly, ruiné à la Révolution fut reconstruit en 1875 dans le style néo-renaissance par le duc d’Aumale, celui-là même dont les troupes prirent la smala d’Abd-el-Kader en 1843 sur le tatovage de monsieur et c’est en couleurs !

 

DDS143_2_collantsLe château de Chantilly est visité régulièrement par (rayer la mention inutile) :

DDS143_9_Berthoise une ménagère affriolante et douée en versiflage de moins de cinquante ans


DDS143_9_Berthoise une étudiante en sociologie des « chorales dirigées par une chef de chœur aux jolies mains mais on ne l’apprend qu’à la fin »


DDS143_9_Berthoise Miss « les plus belles jambes du Vexin 2011 »

qui vient s’y ressourcer en vue de faire sur Internet l’éloge des culottes blanches, des petits Landais sans échasses et du podologue qui prend son pied.


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L’abbé Adolphe-Julien Fouré, devenu sourd et muet, martela pendant 25 ans des rochers près de Saint-Malo pour y sculpter des portraits de pirates et de corsaires.




DDS143_4_Mouret"La faute de l’abbé Mouret" est un roman d’Emile Zola qui raconte tout à fait autre chose que la vie d’un abbé sculpteur de rochers à Rothéneuf. Si tel avait été le cas, Adieu l'Emile aurait intitulé son oeuvre « La motte de l'abbé Fouré ». Le prénom de l’abbé Mouret n’est pas Noël-Athanase. Pourtant abbé N.A. Mouret, ça sonne bien comme aptonyme, non ?




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Sur l'échelle des piments, celui d'Espelette est noté 4 sur 10. Sur l'échelle de Richter, c'est zéro : Sviatoslav s'abstenait d'en consommer avant d'aborder son piano. Et Raymond Oliver ? Pareil !





DDS143_6_La_France_en_365_photosUne bonne partie des assertions ci-dessus est un plagiat éhonté ou plutôt une reproduction partielle des infos du calendrier perpétuel Géo « La France en 365 photos » Editions Play Bac, 2002



DDS143_10_b_lierLes natives du signe du Bélier se posent toujours deux fois trop de questions. Il arrive même parfois qu'elles n'en dorment pas de la nuit. Par contre les natifs du Cancer ont deux fois trop de réponses idiotes aux questions stupides que personne ne leur pose jamais. Du coup ils les écrivent sur Internet et après, la nuit, ils écrasent. Lorsque ces deux personnes arrivent à vivre ensemble longtemps, on dit que « la Nature est bien faite ».


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Deux des Défiants du samedi exercent la même activité professionnelle dans un même bâtiment à Rennes. Non ce n'est pas à l'hôpital (psychiatrique) Guillaume Régnier ! Et l'activité en question ne consiste pas à faire tourner le petit vélo qu'ils ont dans la tête. Quoique...




Il est dommageable que les Défiants du samedi n'aient pas pu communiquer entre eux cette semaine en vue d'accrocher un poisson d'avril dans le dos de MAP et Walrus. Du genre : « personne n'envoie de contribution cette semaine » ou « tout le monde envoie la même ». Ou bien Joye poste la contribution de Mamido, Captaine Lili celle de Végas-sur-Sarthe, etc.


Comment ? C'est ce que vous avez fait ? Quoi, « J'ai vendu la mèche » ? J'ai encore gaffé ? Mais je n'étais pas au courant ! Pourquoi personne ne me dit jamais rien, à moi ?

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Le défi du samedi
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