Chers amis
Délaissé par ma belle, déçu de mes promenades dans les rues à contempler des scènes bonnes pour les badauds, je décidais d’aller chez mon oncle surnommé dans la famille ; l’étranger de L’Irlande du Nord où il résidait plus précisément, dans un coin perdu
Je n’y étais jamais allé. J’allais donc découvrir cette maison qu’il me décrivait dans ses courriers occasionnels, me recommandant entre autres de venir le voir.
Mais depuis longtemps je n’avais pas eu de ses nouvelles, et bien que le sachant très original, et un peu loufoque je ne désespérais pas malgré son âge, de le retrouver encore sportif et en pleine santé. Je décidais donc de partir pour lui faire la surprise
Après de nombreuses péripéties routières et ferroviaires, j’arrivais enfin dans sa contrée, entre le comté du Kerry, et le comté de Galway, (mon once avait épousé une belle rousse Irlandaise).
À l’adresse indiquée au bord d’un lac je trouvais enfin ce semblant de maison, qui était plus que délabrée !
Et je lus une annonce plaquée sur les vieux murs ;
À louer !
En français, bien sûr, mon tonton ne sachant écrire le gaélique irlandais région où l'anglais y est proscrit et naturellement cela va de soi, le français aléatoirement !
Vous dire si cette affiche dénotait doublement !
Heureusement que le ciel était bleu, sinon j’aurais sombré dans le désespoir. Aventureux comme vous me connaissez, j’avais laissé repartir le brave paysan qui m’avait rendu jusqu’ici sur un chariot de fortune, cahin-caha sur des chemins caillouteux, en lui disant que je me débrouillerais bien tout seul.
C’était la fin de la soirée en attendant de prendre une décision pour la suite des évènements, et surtout d’enquêter sur ce qui avait bien pu se passer je décidais de dormir sur place.
J’avais un duvet dans mon havresac cela ferait l’affaire, et une nuit à la belle étoile n’allait pas gâcher mes vacances, j’avais déjà donné, et cela me permettrai d’épater mes potes en racontant mon odyssée au boulot, à la rentrée.
J’allais m’endormir sous un beau ciel étoilé, quand m’apparut Peter O'Tool.
Il avait avec lui quatre bouteilles de whisky du GLENTURRET 27 ans d’âge, Single Malt Ecosse comme vous pouvez le supputer.
Bizarrement je ne fus pas surpris bien que le sachant mort. Il devait errer en fantôme dans son pays d’origine comme ils en existent des myriades par ici.
Il me proposa de trinquer avec lui, Je ne refusais pas, ayant moi-même un gout notoire peur ce délicieux breuvage.
A la deuxième bouteille, nous chantions à tue-tête le célèbre chant de Michel Sardou ; Les Lacs du Connemara
A la troisième il me propose qu’à nous deux nous jouions un remake de lord Jim où pendant une tempête, un officier de marine abandonne son navire et pour expier sa veulerie, se lance dans des aventures les plus périlleuses.
Courageux mais pas téméraire j’arrive à lui baragouiner, la langue pâteuse, que j’aimerai mieux choisir autre chose.
À la quatrième je l’implore de me faire apparaitre la princesse. Margareth, la petite sœur de la reine Elizabeth, qui en son temps a été folle d’amour pour lui et avec qui il a eu une aventure……
…………afin que nous nous en occupions un peu….
♥♥♥♥♥
Le lendemain matin, c’est authentique, le brave paysan qui m’avait déposé sur les lieux est revenu inquiet de mon sort … et au nombre de cadavres de bouteilles qui m’entouraient, il m’a rafraichi avec un seau d’eau qu’il était allé quérir dans le lac, bien frais.
Je n’avais plus aucun souvenir, mais deux choses étaient certaines la pancarte à louer n’y était plus, et sur un fil tendu entre deux arbres flottait au séchage un joli dessous féminin, qui avait forte ressemblance avec ceux qu’arborait la charmante Lady Antony Armstrong-Jones qui n’avait jamais eu la pudeur de cacher les siens du temps de son vivant ...
Après une bonne tisane requinquante, je vous dis tchao à la semaine prochaine