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Le défi du samedi
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17 mai 2014

Le jeu. (Fairywen)

 

 

 

 

« Ca y est, tu as fini, on peut y aller ?

-Non, pas encore, je réfléchis…

-Oh, ce que tu m’énerves, à la fin… ! C’est à chaque fois pareil, tu mets des heures pour remplir cette fichue grille, et après, plus moyen de jouer parce qu’il n’y a plus rien sur le terrain !

-Et si tu la fermais, un peu, que je puisse me concentrer ? »

Silence boudeur, pendant lequel un petit bateau sortit joyeusement du triangle de jeu, suivi de près par un avion de ligne.

 

« Voilà, ça y est, je suis prêt ! Alors…

-Ah non ! Pour la peine, c’est moi qui commence !

-Bon, bon, si ça peut te faire plaisir…

-E3 F3.

-Deux coups dans l’eau.

-Tu es sûr ?

-Oui, j’en suis sûr ! Tu ne vas pas recommencer à discutailler chaque coup, quand même ? »

 

Le paquebot de croisière s’éloigna paisiblement du triangle de jeu pendant que ses passagers se dirigeaient vers les salles à manger en bavardant.

 

« Bon, à moi, cette fois… A4 B4.

-Touché…

-Ah ah ! Je rejoue… »

 

Les lumières de l’avion se mirent à clignoter tandis que le pilote et le co-pilote tentaient frénétiquement de trouver l’origine de la panne.

 

« Voyons, voyons… C4 !

-Coulé (ton renfrogné). »

 

La tour de contrôle n’y comprenait plus rien. L’instant d’avant, l’avion était sur leur écran radar. L’instant d’après, il n’y était plus. Qu’est-ce qui s’était encore passé dans ce fichu coin d’océan ?

 

« Le repas est prêt, les garçons ! Vous finirez votre partie plus tard.

-Ca tombe bien, je meurs de faim ! Tiens, je vais aller nous choisir un bon petit cru d’ambroisie pour l’accompagner. Et n’en profite pas pour changer la place des pions, toi !

-Comme si c’était mon habitude… Tu es vexant, Apollon !

-Mon cher Harès, je te connais comme si tu étais mon frère, et pour gagner une bataille, tu es prêt à tout.

-N’importe quoi !

-Artémis, tu ne veux pas le surveiller pendant que je vais à la cave ?

-Volontiers. Je n’oublie pas que tu as déplacé un chalutier exprès pour que je le rate, la dernière fois ! »

Le Dieu de la Guerre leva les yeux aux cieux de l’Olympe mais ne répondit pas. Ses frères et sœurs n’avaient pas tout à fait tort ; il lui arrivait de… disons… arranger la disposition des bateaux et avions traversant le Triangle des Bermudes pour gagner une bataille.

 

N’empêche, même en jouant selon les règles, il était bien drôle, ce jeu de bataille navale inventé par les humains…

 

Défi 298 du samedi 10 mai 2014

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10 mai 2014

l’année d’une feuille (Fairywen)

 

Petit bourgeon au printemps

Caché sous les fleurs qui dansent dans le vent

Puis pousse d’un tendre vert

Qui sort timidement

De son berceau d’hiver

Et grandit fièrement

Pour nourrir l’arbre-mère.

 

Chaleur d’été,

Journées ensoleillées,

Jolie feuille épanouie

Qui protège les fruits

Du vent, de la pluie,

Et fait grandir l’arbre de vie.

 

Nuages gris,

Vent qui forcit,

Vert de la feuille qui pâlit,

Révélant le rouge et l’or,

L’orange qui ressort,

Et le brun qui tout unit.

Coup de vent,

Feuille qui descend,

Se pose sur la terre

Au pied de l’arbre-mère.

 

Neige en flocons

Recouvre la terre,

Linceul d’un blanc profond

Pour une petite feuille

A la vie éphémère

Une jolie petite feuille

Qui retourne à la terre.

 

Défi 297 du samedi 3 mai 2014

3 mai 2014

Musique d’été (Fairywen)

 

 

Les rayons du soleil réchauffent la prairie bruissant du chant des criquets, des sauterelles et des stridulations des cigales. De temps en temps, un grillon frotte ses élytres l’une contre l’autre, faisant entendre son chant d’amour par delà la jungle des herbes. Haut, très haut dans le ciel, une alouette lance ses trilles joyeux afin de signaler à tous que ce bout d’univers est le sien. Depuis la forêt proche, un concert d’oiseaux lui répond, troublé de temps à autre par la fausse note du croassement discordant d’un corbeau. Une brise légère se glisse entre les feuilles des arbres, créant une douce ritournelle qui accompagne en sourdine les petits virtuoses ailés.

Là, sous les frondaisons, murmure l’eau fraîche de la rivière, qui dégringole en éclats cristallins de la cascade pour glisser decrescendo dans le petit lac qui miroite à ses pieds. Le coassement soudain d’une grenouille ou son plongeon dans l’onde pure donne comme un petit coup de cymbale dans la musique sans partitions ni chef d’orchestre qui se joue dans ce petit coin de nature.

Mais voilà qu’un nouvel instrument entre dans la danse, un duo de soupirs légers et de rires étouffés… Chut, ne soyons pas indiscrets, allons-nous en, et laissons la clairière aux deux amants qui viennent de s’y allonger, sur un nid de mousses et de fougères, et qui sont là pour s’aimer dans la musique d’un après-midi d’été…

Les petits chanteurs seront visibles et audibles ici à partir du 2 mai 00h30.

26 avril 2014

Participation de Fairywen

 

La jeune femme de la forêt.

 

 

Défi 295 du samedi 19 avril 2014

 

 

Dans le village, on la disait un peu bizarre. Excentrique, même. Pour commencer, elle vivait à l’écart, dans une maisonnette toute proche de la forêt. Lorsqu’on lui demandait si elle n’avait pas peur des loups, le nuit, elle se contentait de rire et de dire que les loups avaient mieux à faire que d’assiéger sa chaumière. Et puis elle disait des choses étranges, comme par exemple qu’il ne fallait pas planter les concombres près des melons, parce qu’ils s’aimaient tellement qu’on se retrouvait avec des melons au goût de concombre. Mais jamais des concombres au goût de melon, car le vert l’emportait sur l’orange dans la hiérarchie des couleurs du potager. A d’autres moments, elle s’arrêtait près d’une fleur ou d’un arbre, et penchait la tête de côté comme si elle écoutait un interlocuteur invisible, puis riait ou répondait avec un grave sérieux. Même chose au bord de la rivière, où elle donnait l’impression d’écouter au-delà du murmure de l’onde. Dans sa maison, il y avait toujours une petite soucoupe de lait à côté d’une assiette de gâteaux et de fruits secs. Quand on lui demandait pourquoi, elle souriait d’un air indulgent, l’air de dire ʺc’est évident, voyons ! Comment peux-tu ne pas le savoir ?ʺ mais ne répondait pas. Ceci dit, tout le monde l’aimait bien. Lorsqu’elle venait au marché vendre les objets délicats qu’elle confectionnait avec des brindilles, des graines, des fleurs séchées…, tout le monde se les arrachait, car ils étaient réputés pour porter bonheur.

Et puis un jour elle disparut, comme ça, sans prévenir. Comme la moisson battait son plein, personne ne s’inquiéta vraiment. Et comme elle n’avait pas de famille, personne n’entama de recherche. Mais avec elle un peu de la joie du village s’en était allée. Ceux qui avaient acheté ses petites créations soupiraient parfois en les regardant, le cœur gros, et se disaient que peut-être ils auraient pu abandonner un peu les travaux des champs pour partir à sa recherche. A la surprise générale, l’un des guerriers du village, un beau jeune homme qui faisait se retourner toutes les filles sur son passage, avait pris l’habitude de monter chaque jour vers la chaumière de la forêt. Là, il entretenait le jardin, prenant bien garde de ne pas mélanger les concombres et les melons, et dans la maison, il veillait à remplir la soucoupe de lait et l’assiette de gâteaux. Il aurait été bien en peine d’expliquer pourquoi il agissait ainsi ; simplement, il avait de la peine à l’idée que la jolie maisonnette soit abandonnée. Et puis il sentait bien, là-haut. Il oubliait la guerre, le sang, les combats. Il y passait de plus en plus de temps, car étrangement, il ne s’y sentait jamais seul. Il s’était même mis à parler aux plantes, à la rivière, et parfois, il lui semblait entendre un rire en réponse.

Un soir, épuisé par une journée d’entraînement particulièrement pénible, il s’allongea sur les fourrures devant la cheminée et s’endormit. Et lorsqu’il s’éveilla, au milieu de la nuit, il la vit, assise auprès de lui. Surpris, il se dressa sur un coude, remarqua la présence d’une dizaine d’étranges petits personnages autour d’elle.

« Bonjour, guerrier, fit-elle doucement.

-Je suis en train de rêver, c’est ça ?

-Non. Je suis venue te remercier d’avoir pris soin de ma demeure et de mes petits amis.

-Où étais-tu ?

-J’étais là. Je t’observais.

-Tu n’es pas ce que tu sembles être, n’est-ce pas ? 

-Et je semble être quoi ?

-Une jolie fille un peu excentrique qui parle aux fleurs. Mais maintenant, je sais ce qu’il y a dans les fleurs. 

-Je suis une fée, guerrier. Comme toutes mes semblables, je suis venue dans ton monde pour chercher un compagnon, quelqu’un qui verrait au-delà des apparences. Lorsque je me suis effacée de la vue des villageois, tu es venu ici. Sans savoir pourquoi, tu as pris soin de mon jardin dans le respect de mes croyances, et tu n’as pas oublié de donner à manger aux petits êtres qui vivent avec moi.

-Moi, un guerrier, je pourrais être le compagnon d’une fée ? Moi qui vit les armes à la main et qui me suis forgé dans la guerre et le sang ?

-Toi qui a gardé un cœur assez grand pour prêter attention à une fille en apparence un peu folle qui raconte qu’il ne faut pas planter les concombres à côté des melons parce qu’ils s’aiment trop, le corrigea-t-elle. »

Le lendemain, la maison avait disparu, de même que le souvenir de la fée et du guerrier. Ne restait que ces petits porte-bonheurs qui se transmirent précieusement de génération en génération, et qui chez les plus sensibles faisaient naître l’image d’une jolie jeune femme un peu étrange qui parlait aux fleurs et aux oiseaux.

Quant au guerrier, il ne regretta jamais d’avoir traversé le voile vers le pays des fées.

 

Défi 295 du samedi 19 avril 2014

 

 

19 avril 2014

Participation de Fairywen

 

Tout petits.

Samedi dernier, je réfléchissais au thème des Défis du Samedi tout en allant à la ferme voir mes chevaux. J'avais élaboré différentes hypothèses, toutes assez séduisantes, lorsque tout à coup, en arrivant à l'écurie, le texte s'est imposé de lui-même, car à côté de mon cheval, j'ai découvert cette scène :

 

Défi 294 du samedi 12 avril 2014

 

 

des tout petits, minuscules cochons nés durant la nuit en train de téter leur énorme maman...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Défi 294 du samedi 12 avril 2014

 

 

Alors plutôt qu'une histoire, et bien que je n'ai qu'un vieux portable comme appareil photo, j'ai décidé de vous faire partager ça via un petit reportage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Défi 294 du samedi 12 avril 2014

 

 

 

Comme mon portable me permet quand même d'égayer un peu les photos, je me suis amusée...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Défi 294 du samedi 12 avril 2014

 

 

Ceci dit, je vois venir vos remarques...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Défi 294 du samedi 12 avril 2014

 

 

 

"Pourquoi tu n'utilises pas photoshop ?"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Défi 294 du samedi 12 avril 2014

 

Parce que je n'ai qu'un tout petit ordinateur portable pas assez puissant pour ce genre de logiciels !!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Défi 294 du samedi 12 avril 2014

 

Mais revenons à nos moutons... euh... nos cochons !!

Le lendemain, la deuxième maman avait mis bas, mais étant donné qu'elle est un tantinet agressive, je n'ai qu'une photo...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Défi 294 du samedi 12 avril 2014

 

 

Et pour finir revoilà la première portée...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Défi 294 du samedi 12 avril 2014

 

 

 

... qui fait de beaux rêves !!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'était Fairywen, en direct de la ferme, pour les Défiants du Samedi !!

 

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12 avril 2014

Participation de Fairywen

 

18 ans…

 

18 ans… 18 années pour que le bébé que je tenais dans mes bras se métamorphose en une belle jeune fille… Ca fait un choc, quand même… Non pas que je sois une nostalgique de la période couches-culottes, tu me connais, ma fille, mais quand même… On a beau dire que ce n’est qu’un chiffre, que rien ne change puisque tu ne gagnes pas encore ta vie, quelque part, ça marque… J’ai mis côte à côte une photo de toi sur ton cheval à bascule, quand tu n’avais pas encore un an, une photo de toi sur ton poney dans le jardin, et une photo de toi sur le cheval de ton père, ce grand alezan que j’adore tant que je ne suis pas dessus (je préfère mon bai ou la grise familiale, tu le sais !!). C’est vrai, les années ont passé, tu as changé, mais je retrouve toujours tes yeux, ton sourire… Il y a des choses qui ne changent pas, pour nous tes parents, et quelque part, la jolie jeune fille reste l’enfant qu’on prenait dans nos bras pour lui raconter une histoire ou lui faire un câlin. Tu tiens un peu de moi, un peu de ton père, beaucoup de toi. Tu es unique.

Oui, tu t’es métamorphosée, bientôt tu prendras ton envol, et la maison sera bien vide sans toi, mais la vie est ainsi, les enfants grandissent et s’en vont, et il n’y a aucune amertume dans ces mots que j’écris. Tu sais que nous serons toujours là pour toi.

 

Tu sais que nous t’aimons.

5 avril 2014

Participation de Fairywen

 

Liberté.

 

Murs de pierre, barreaux d’acier montrant un coin de ciel, un coin d’espoir. Depuis combien de temps est-il là ? Il ne se rappelle plus… Une éternité, peut-être. Le temps est long quand on est seul dans le froid et l’humidité. Il ferme les yeux, fatigué, et s’allonge sur sa paillasse. Un sourire étire ses lèvres. Malgré les coups, les menaces, il n’a pas craqué, n’a pas parlé. Jamais il ne dénoncera ses compagnons, ceux qui luttent avec lui contre les tyrans, et surtout il la protègera toujours, elle, son unique amour, elle pour qui il s’est laissé capturer, pour qu’elle puisse s’échapper, elle à qui il pense nuit et jour et qui lui donne la force de tenir.

Car s’ils ont emprisonné son corps, son esprit, lui, est libre, et dans sa tête les pensées s’envolent, tels des oiseaux aux ailes blanches, des oiseaux porteurs d’espoir, des oiseaux porteurs d’amour… Et dans ses pensées, il la voit, elle, son amour, sa vie, et la pensée que son sacrifice lui a permis de rester libre l’apaise, lui donne la force de supporter la pensée de son calvaire.

Lorsque la porte s’ouvre, il est prêt, prêt à leur résister encore, mais soudain ses yeux s’écarquillent. Par quel miracle est-elle là, devant lui, une arme à la main ? Il n’a pas le temps de poser des questions, les réponses viendront plus tard, il faut fuir. Elle l’entraîne, en silence, ils se cachent, la sortie est là, juste devant, il faut patienter jusqu’au moment propice.

Et puis soudain ça y est, ils s’élancent, ils s’enfuient, dans la neige et le froid, enfin réunis. Ils ne se sépareront plus, jamais.

 

La liberté est au bout du chemin…

 

Ce texte est en réalité le prélude imprévu d’une autre histoire, qu’il est possible de lire ici, et qui relate la fuite des deux amants.

29 mars 2014

Participation de Fairywen

A travers le miroir.

 "Comme c'est beau ce que l'on peut voir comme ça à travers le sable, à travers le verre, à travers les carreaux"

Le Chasseur tressaillit en lisant ces mots, et les souvenirs remontèrent en flèche dans sa mémoire. Lui c’était à travers un miroir qu’il avait vu une autre réalité, une réalité d’une beauté sauvage et inquiétante, une réalité qu’il avait eu du mal à appréhender, mais une réalité tout de même…

 

Lorsqu’il avait débarqué sur cette planète dominée par la jungle, il frémissait d’impatience, une impatience doublée d’un sentiment de triomphe. Cette fois, elle ne pourrait pas s’échapper, il la tenait. Il allait enfin livrer l’Ombre à la justice. Ses tuyaux étaient sûrs, elle était là depuis plusieurs jours. C’était contraire à ses habitudes, et ça allait signer sa perte.

 

Il l’avait trouvée dans la chambre qu’elle avait louée, assise en train de lire dans l’encoignure d’une fenêtre. Toujours aussi belle, aussi sûre d’elle, malgré son arme braquée sur sa poitrine.

« Tu ne pourras pas t’échapper, cette fois, avait-il grondé, une lueur victorieuse dans les yeux, un geste de trop, et je tire. »

Elle s’était levée, un étrange sourire aux livres et avait avancé d’un pas, de façon à ce que sa silhouette se reflète dans le miroir en pied situé à sa gauche.

« Tu crois ça ? avait-elle dit d’une voix basse, envoûtante. »

Il avait vu ses yeux changer, devenir dorés avec une pupille fendue, aussi mystérieux que ceux d’un chat. Et puis il y avait eu un mouvement dans le miroir, et à la place de la femme, il y avait vu une panthère d’un noir de jais, une panthère qui le fixait de ses yeux d’or. Déstabilisé, il avait baissé son arme. Devant lui, la femme. Dans le miroir, la panthère. Et soudain un tourbillon de fourrure noire, la sensation d’un corps chaud contre sa jambe, d’une queue qui s’enroulait autour de ses genoux. Le miroir était vide, la femme avait disparu, ne restait que la panthère aux yeux d’or. Il sentit ses pattes sur ses épaules, son souffle sur sa nuque, ses crocs effleurer son cou, et la voix de l’Ombre résonna dans sa tête, moqueuse, sensuelle :

« Tu es ici sur mon territoire, Chasseur… C’est moi qui y dicte les règles… Ce n’est pas encore aujourd’hui que tu m’arrêteras. »

D’un bond, le grand fauve s’était enfui par la fenêtre, dans la jungle toute proche. Il l’avait suivie, bien sûr, mais s’il l’avait entraperçue, il ne l’avait jamais approchée. Ce n’est que lorsqu’il eut décidé de renoncer pour cette fois qu’elle vint auprès du feu qu’il avait allumé, et pour la première fois, il avait caressé la panthère, s’émerveillant du velours et de la douceur de son toucher. Elle était repartie comme elle était venue, fantôme silencieux qui se fondait dans l’ombre de la nuit, le laissant seul sous les étoiles.

 

Depuis il avait revu la panthère, souvent lorsqu’il était en danger et qu’elle surgissait de nulle part pour lui prêter main-forte. Elle était un assassin, lui un représentant de la loi. Elle l’entraînait sur les chemins de la nuit, il savait qu’en elle brillait la lumière. Ils ne pouvaient exister l’un sans l’autre.

 

Depuis ils s’étaient aimés, séparés, poursuivis, affrontés, mais jamais il n’avait oublié ce jour où il avait vu à travers le miroir

 

Au fil des mois, l'Ombre et le Chasseur sont devenus des personnages récurrents dans mes historiettes. On peut retrouver les liens vers leurs aventures sur cette page et des photos dans cet album.

 

L'Ombre et le Chasseur (défi 291 du samedi 22 mars 2014)

22 mars 2014

Elle et Lui (Fairywen)

 

Elle et Lui.

Ils n’avaient rien en commun. Rien du tout, vraiment.

 

 D’abord, leur sexe. Elle. Lui. Une différence qui avait déjà entraîné des générations d’incompréhension.

 

 Ensuite, l’espèce. Elle, mi-femme, mi-panthère. Lui, cent pour cent humain.

 

Et puis, leur métier. Elle, l’Ombre, la tueuse à gages la plus célèbre de tout l’Univers, l’assassin insaisissable que tous les chasseurs de prime et tous les policiers de toutes les Galaxies rêvaient d’attraper. Lui, le Chasseur, représentant de l’ordre, le meilleur toutes catégories confondues, celui dont le nom faisait trembler les criminels les plus endurcis.

 

Elle et Lui, irréductibles ennemis engagés dans une lutte sans fin. Elle et Lui, chacun à un bout du spectre de la Loi.

 

Elle et Lui, qui s’étaient aimés toute une nuit après avoir échappé de peu à la mort, sur une planète perdue où ils avaient échoué par hasard.

 

Lui qui avait eu le redoutable privilège de caresser la femme et la panthère, Elle qui avait dansé avec la mort pour sauver son pire ennemi.

 

Elle et Lui, que tout opposait, qui toujours se retrouvaient, se défiaient, se poursuivaient, s’esquivaient. Lui qui ne pensait qu’à Elle durant ses longues nuits de traque solitaire, Elle qui ne pensait qu’à Lui lorsqu’elle campait sous les étoiles.

 

Elle et Lui, sauvages, indomptables, redoutables, Ombres de la Nuit, Chasseurs des Ténèbres…

 

Elle et Lui, si différents, vraiment… ?

 

Au fil des mois, l'Ombre et le Chasseur sont devenus des personnages récurrents dans mes historiettes. On peut retrouver les liens vers leurs aventures sur cette page et des photos dans cet album.

 

Défi 290 du samedi 15 mars 2014

15 mars 2014

Participation de Fairywen

 

 

L’histoire de Gribouille.

 

 

 

Voici l’histoire vraie de Gribouille, un tout petit chat perdu dans un jardin un froid mois d’octobre…

 

 

 

Me voilà, Gribouille, tout petit bout de chat aux yeux bleus trouvé dans un jardin, couvert de tiques, presque mort. Une gentille dame m’a ramassé et m’a amené dans une clinique, où les gentils vétérinaires m’ont soigné, nourri (j’étais tout maigre, tout sale) et m’ont cherché une famille.

 

Un jour, une dame est venue. Elle emmenait sa petite chatte pour la faire stériliser. Elle m’a vu, je l’ai vue, j’ai fait « miaou ! » dans ma cage, et là, miracle ! La cage s’est ouverte, elle m’a pris dans ses bras, et je me suis blotti au chaud dans son cou en faisant ronron, ronron, ronron… Le soir, elle est revenue avec son mari et sa fille, et j’ai fait des ronrons et des câlins à tout le monde, en ouvrant grands mes yeux de petit chat tout seul sans maman. Et puis plus rien. J’étais triste, je voulais tellement qu’on m’aime…

 

Et puis tout à coup, deux jours plus tard, elle était de nouveau là, j’étais de nouveau dans ses bras, et cette fois, je suis parti avec elle, son mari et sa fille !! Ils avaient passé ces deux jours à préparer la maison pour moi, et j’ai trouvé une petite chambre bien douillette, et aussi deux autres chats !! Ca y est, je n’étais plus tout seul !! J’avais une famille et des copains !!

 

Et depuis, je vis là, bien au chaud, avec des tonnes de câlins et de papouilles, et je me suis promis-juré de ne plus jamais, jamais repartir tout seul à l’aventure…

 

De toute façon, ma Maman me surveille…

 

 

 

Et depuis, Gribouille dort bien au chaud sur des coussins moelleux, vient faire des câlins à tous ce qui a deux pattes, joue à la bagarre avec les autres chats de la maison (il a eu un petit frère depuis) et s’invente des histoires où des souris imaginaires surgissent des murs.

 

Des photos du héros de l’histoire sont visibles ici, rubrique ʺMes écrits des Défis du Samediʺ, et dans l’album photos ʺchatsʺ.

 

 

 

 

8 mars 2014

Le petit cochon qui n'aimait pas se mouiller les pieds (Fairywen)

 

Assis dans la paille, le petit cochon rose pleurait toutes les larmes de son petit corps rose. Le chat de la ferme qui passait par là s’approcha et lui donna un petit coup de tête affectueux :

« Que t’arrive-t-il, petit cochon ? Pourquoi pleures-tu ?

-Parce que… parce que… parce qu’il n’arrête pas de pleuvoir dehors, hoqueta le petit cochon, tout est mouillé, et moi qui suis si petit, si je sors, je vais être tout mouillé, tout sale, et après, on va dire que les cochons sont sales, et ce n’est même pas vrai ! Je n’aime pas être sale, je n’aime pas être mouillé, mais il pleut tellement que je ne peux pas aller dehors voir mes amis des autres écuries.

-C’est un problème, admit le chat en s’asseyant à côté du petit cochon et en le réconfortant à coups de langue affectueux (c’était vraiment un très gentil chat).

-Toi, le chat, tu peux te déplacer sous les toits, en sautant d’une poutre à l’autre, et éviter de te mouiller, mais moi, je suis un petit cochon, je ne peux pas faire ça. Le poney ne se mouille que les sabots, et la vache et son veau aussi. Le chien saute pour éviter les flaques, les poules et le coq et les canards peuvent voler, mais moi, comment je fais ?

-Arrête de pleurer, nous allons trouver une solution. Je vais chercher les autres animaux pour en parler. »

Le chat s’élança vers les poutres du toit d’un bond gracieux, et, de saut en saut, passa dans toutes les écuries pour réunir les animaux de la ferme. Bientôt, tous se retrouvèrent autour du petit cochon rose, qui se blottit contre le chat pour se réconforter. Les idées ne tardèrent pas à fuser dans tous les sens :

« Il lui faudrait un parapluie !

-N’importe quoi ! Comment veux-tu qu’un cochon tienne un parapluie ?

-Un ciré, alors.

-Les cirés ne sont pas faits pour les petits cochons… »

Et ainsi pendant une bonne heure. Puis soudain le poney s’exclama :

« Je sais ! Il lui faut des bottes. »

Un grand silence suivit cette proposition. Tous les animaux réfléchissaient, réfléchissaient, avant de se dire que c’était la meilleure des idées. Ainsi, le petit cochon pourrait sortir sans se mouiller les pieds et n’aurait pas froid (car quand on a froid aux pieds, on a froid partout, tout le monde le sait).

« Mais comment allons-nous faire pour lui faire des bottes ? »

C’était le veau qui avait lancé la question à la cantonade. Il y eut un nouveau silence, puis le chat se leva et s’étira comme savent le faire les chats : d’abord les pattes avant, puis, l’une après l’autre, les pattes arrière.

« Je vais chercher la petite fille. »

Quelques minutes plus tard, il était de retour avec la petite fille de la ferme, qui écouta gravement le récit des animaux. Comme c’était une petite fille très décidée et qui n’avait pas froid aux yeux, elle retourna à la maison chercher une grande cape imperméable, prit le petit cochon dans ses bras, bien enveloppé avec elle dans la grande cape, sauta sur le dos de son poney et galopa vers le village.

Celui qui fut bien surpris de voir arriver un aussi étrange équipage fut le cordonnier… Mais comme il savait –comme tout un chacun dans le village- que la petite fille parlait aux animaux, il n’hésita pas, et entreprit de prendre les mesures du petit cochon pour lui fabriquer des bottes. C’était un très bon cordonnier, très consciencieux, et quelques heures plus tard, le petit cochon repartit en trottinant à côté du poney, exhibant fièrement ses petites bottes rouges.

 

Dorénavant, il pourrait sortir sous la pluie sans craindre de se mouiller les pieds.

Les amis du petit cochon (défi 288 du samedi 1er mars)

1 mars 2014

Participation de Fairywen

 

 

Le roi de la forêt.

La pirogue glissait rapidement sur l'eau. Ils entrèrent dans un canal qui débouchait de l'autre côté de la rivière. Il était très étroit et l'embarcation y passait de justesse. Ils pointèrent la pirogue vers le canal. Ils avançaient lentement, tête baissée, à cause des branches qui pendaient au-dessus de l'eau. Après avoir fait une centaine de mètres, ils aperçurent, perché sur un arbre, une silhouette qui les regardait de ses yeux d’or. Les garçons se figèrent respectueusement, conscients d’avoir la chance rare d’être en présence du roi de la forêt amazonienne. Il se leva avec une grâce nonchalante, ses muscles puissants roulant sous sa fourrure tachetée. Ses griffes jaillirent, se plantant dans l’écorce de la branche sur laquelle il avait élu domicile. Tel un gros chat, le jaguar s’étira voluptueusement, fermant à demi les paupières. Il n’avait pas encore décidé s’il allait ou non laisser passer ces inconnus qui osaient s’aventurer dans son domaine.

Dans la pirogue, les garçons, serrés les uns contre les autres, ne quittaient pas des yeux le roi de l’Amazonie, parfaitement conscients que de lui dépendait leur vie ou leur mort. Le grand jaguar, à présent dressé de toute sa taille, fouetta l’air de sa queue. Autour de lui, la forêt retenait son souffle, attendant la décision de leur monarque. Un rayon de soleil se faufila à travers les frondaisons, éclaboussant d’or la fourrure soyeuse de l’animal, qui s’avançait majestueusement au-dessus de la rivière, jusqu’à surplomber la pirogue. Sans un mot, les garçons s’inclinèrent avec déférence devant lui, reconnaissant ainsi sa souveraineté. Ils avaient bien compris que ce n’était pas un simple félin qui les jugeait, mais qu’ils avaient devant eux l’esprit tutélaire de la forêt, qui pouvait frapper et tuer sans avertissement qui contrevenait à ses lois. Ils tressaillirent mais ne bougèrent pas quand le jaguar sauta sur leur embarcation et se mit à tourner autour d’eux. Il les effleura de ses moustaches sensibles, s’enroula autour de leurs jambes, conscient de leur peur et appréciant leur courage et le respect qu’ils lui manifestaient. Il avait perdu le compte de ceux qui avaient saisi leur fusil en le voyant, ne pensant qu’à s’approprier sa magnifique fourrure, et qui avaient fini sous ses griffes et ses crocs, la forêt se chargeant de faire disparaître définitivement les corps.

Mais ces garçons ne lui voulaient pas de mal, et ne voulaient pas non plus de mal à sa forêt. D’un bond souple, le jaguar regagna sa branche et poussa un rugissement qui retentit dans toute la forêt. Le message était clair : les garçons pouvaient passer. Souriants, ils relevèrent les yeux, s’inclinèrent une dernière fois devant le roi et poursuivirent leur route. Le rideau de lianes se referma lentement derrière eux tandis que la pirogue disparaissait dans la végétation.

 

Ce qu’ils devinrent, nul ne le sut vraiment. On ne retrouva que leur pirogue, qui dérivait lentement sur le fleuve, leurs affaires bien rangées au fond. La légende, elle, dit que depuis ce jour, trois jaguars aux yeux bleus patrouillent avec le roi de l’Amazonie…

 

Défi 287 du samedi 22 février 2014 : le roi de la forêt

22 février 2014

Participation de Fairywen

Défi 286 du 15 février 2014

 

J’aime lire. Depuis que j’ai appris à déchiffrer ces mystérieux signes écrits sur le papier et compris qu’ils racontent des histoires, j’aime lire. Beaucoup, souvent, dès que je peux, des tas et des tas de livres. Mais j’aime aussi les arbres. Beaucoup. Or pour faire un livre, il faut des arbres (non, je n’aime pas les e-books ! Je veux un livre que je peux toucher, manipuler, avec des mots écrits sur du papier). Alors j’ai décidé que pour chaque livre lu, je planterais une graine. D’arbre, d’arbuste, de fleur, d’herbe (aromatique… Ah, une bonne omelette à la ciboulette !!). Du coup, j’ai un très beau jardin.

Un jour, en ouvrant un livre, j’ai trouvé une drôle de petite graine. Une graine dorée et argentée. Je l’ai plantée, arrosée, soignée, et un matin de printemps, j’ai vu un arbre là où j’avais enterré la graine. Un arbre magnifique, un arbre comme je n’en avais jamais vu, avec un tronc argenté, des feuilles vertes et dorées et des fleurs roses qui sentaient merveilleusement bon. Mes chats étaient déjà installés sur les branches pour y faire la sieste.

Je n’ai rien dit à personne. Je ne voulais pas qu’on me prenne mon bel arbre pour l’étudier dans un laboratoire froid et aseptisé. J’ai vite remarqué qu’en plus des chats, il attirait les oiseaux, les papillons, les écureuils et autres petites bêtes. Des moins petites, aussi, comme des renards, des cerfs, des biches, des chevreuils… Peu importait que je sois là ou pas, d’ailleurs. Tous les jours, j’allais lire sous mon arbre, même quand il pleuvait, car le sol sous ses frondaisons n’était jamais mouillé.

Puis l’automne est venu. Les fleurs ont disparu, et les feuilles ont commencé à jaunir. Un matin où le premier givre faisait son apparition, je les ai vues s’envoler au moment où j’ouvrais la fenêtre du salon. Elles étaient devenues des papillons, qui ont passé l’hiver au chaud, chez moi. Au printemps, ils sont retournés sur leur arbre et sont redevenus des feuilles vertes et dorées.

Depuis, en hiver, j’ai des papillons dans ma maison, et au printemps et en été, un arbre enchanté avec des fleurs roses dans mon jardin. Je continue à lire, beaucoup, et à planter une graine par livre lu. Et à chaque nouveau livre que j’ouvre, j’espère trouver une autre graine du pays des fées…

 

Défi 286 du samedi 15 février 2014 : le vol des feuilles en automne

15 février 2014

Comment se repèrent les oiseaux migrateurs et les pigeons voyageurs (Fairywen)

Comme tout un chacun, vous vous êtes un jour posé cette question. Tout le monde se la pose un jour ou l’autre –même fugacement- cette question. Des tas de gens –sérieux et moins sérieux- travaillent depuis des siècles sur cette question et énoncent de nombreuses et plus ou moins doctes théories.

Il y a aussi les gens qui savent et qui sourient en les écoutant, du petit sourire entendu de ceux qui savent mais ne diront rien. On ne sait pas combien il y a de gens qui savent, mais il y en a.

Et j’ai de la chance, j’en fais partie. Tout ça grâce aux lutins de mon jardin … Un jour que je regardais passer les oies sauvages, j’ai vu les lutins des champignons faire de grands signes vers le ciel en agitant leurs petits bonnets. Je leur ai demandé ce qui se passait, et c’est là qu’ils m’ont raconté comment se repéraient les oiseaux migrateurs et les pigeons voyageurs.

En fait, ils ne se repèrent pas du tout… Ils n’en sont pas capables. Ce ne sont pas eux qui décident de la direction à prendre, mais leurs cavaliers, les lutins voyageurs. Chaque automne, lorsque les oiseaux sentent que l’heure de la migration est venue, une activité fébrile s’empare des lutins voyageurs. Ils vérifient une dernière fois les harnais et les selles entretenus avec amour et minutie durant toute la belle saison. C’est qu’il ne s’agirait pas qu’une boucle se casse ou qu’une sangle cède alors qu’ils sont à des dizaines de kilomètres au-dessus du sol !! Puis ils préparent et emballent les provisions  nécessaires au voyage. Certains oiseaux ne se posent pas pendant plusieurs centaines de kilomètres, et puis il y a la traversée des mers et autres océans… Il leur faut aussi prévoir de quoi se prémunir contre le froid qui règne en altitude, surtout quand il y a des enfants (car personne ne reste en arrière  quand la migration a lieu !).

Enfin le grand jour arrive. L’excitation du départ gagne tout le monde. Les enfants courent et crient, sont dans les jambes de tous, mais personne ne leur en veut, car au fond, l’impatience du décollage est générale. Pas toujours facile non plus de harnacher les oiseaux, eux aussi pressés d’arriver dans des contrées plus hospitalières, mais au final, tout finit par se régler, et l’embarquement se fait peu à peu. Puis c’est l’ivresse du décollage, la montée vers les cieux, et le grand voyage commence. Les ailes des oiseaux battent régulièrement, et les petits équipages embarqués leur indiquent la direction, surveillent les tempêtes, évitent les nuages de neige et de pluie, pendant que leur monture confiante les emmène toujours plus loin, toujours plus haut.

A chaque étape, les petits lutins prennent grand soin de leurs oiseaux. Ils les aident à nettoyer leurs plumes, leur trouvent de l’eau, de la nourriture (c’est qu’il en faut, des forces, pour voyager dans le ciel !), soignent leurs petits bobos… Et lorsque tout le monde est enfin à bon port, là encore les lutins restent près de leurs oiseaux. S’ils doivent nidifier, ils sont là aussi pour dorloter les petits, et ils seront là lorsque ceux-ci entameront leur toute première migration.

Maintenant, vous aussi vous aurez le petit sourire entendu de ceux qui savent mais qui ne diront rien, sauf à ceux qui sauront apprécier ce cadeau que m’ont fait les lutins de mon jardin, un après-midi d’automne, lorsque je regardais passer les oies sauvages…

 

Partiellement inspiré par "le chasseur" de Michel Delpech

 

8 février 2014

Le rond (Fairywen)

Un rond.

Tout rond.

Et ron, et ron,

Petit patapon.

Ah non,

Ca, c’est une chanson.

Donc, un rond.

Un rond fripon,

Avec des rayons

Qui partent dans toutes les directions.

 

Un rond en jaune colorié

Sur une feuille de papier.

Un rond vers le ciel dirigé,

Un rond gai et léger.

 

C’est un soleil, bien sûr,

Un soleil en quête d’aventures,

Un soleil à suivre, c’est sûr.

 

Alors embarquons

Dans toutes les directions

Montrées par ce rond

Fripon.

 

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