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Le défi du samedi
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15 février 2014

Participation d'Epamine

 

787.15

 

Vaille que vaille, il brave la violence des averses de mort,

A tire d'aile, affronte l'ennemi pour sauver ceux du fort.

Ignorant les fumées, le bruit, les flammes et la mitraille,

L'oiseau courageux, dernier espoir dans l'horrible bataille

Livre en haut lieu sa bague au précieux message,

Afin de sauver les soldats de la soif et du carnage.

N'écoutant que son cœur et son instinct légendaire,

Tel un jet de lumière, le biset messager enluminait les airs.

 

ep01

En hommage à Vaillant, pigeon voyageur, qui fut lâché du fort de Vaux le 4 juin 1916 pour apporter à Verdun le dernier message du Commandant Raynal. J'ai découvert son histoire en visitant le fort.

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8 février 2014

La Croix Poëlon (Epamine)

ep01

"Tu m'écoutes ?

- Fiche-moi la paix, je travaille !

- Bon, est-ce qu'aujourd'hui, tu vas enfin te décider ?

- Me décider à quoi ?

- A admettre que mon idée est lumineuse !

- Quelle idée ?

- L'idée de changer d'horizon, de partir à l'aventure, de prendre la route !

- Pour aller où ?

- Ben justement, c'est la question que je te pose régulièrement : où aller ?

- Nulle part !

- Rrrhôôô ! Tu m'énerves ! "

Et une fois encore, il se lance dans une interminable description de l'agitation permanente du carrefour de la Croix Poëlon, du va-et-vient incessant des véhicules et des piétons. Il se plaint de l'insupportable et longue immobilité de leur vie et évoque avec envie ceux qui ont la chance de pouvoir choisir leur destin en prenant tel ou tel chemin grâce à leur clignotant.

"Nous aussi, on clignote, mais on reste toujours au même endroit ! J'ai les jambes qui me démangent, moi, j'te f'rais dire ! J'ai envie d'ouvrir la fenêtre et d'aller voir ailleurs si la route est plus belle."

La réponse est des plus cassantes : "Tu ne pourrais même pas aller voir les voisins d'en face sans te faire écrabouiller et ce, même en passant sur le passage pour piétons. Déjà que tu n'es pas très épais…

- Oh, je t'en prie! Tu t'es regardé ? Tiens, justement, parlons-en de ceux d'en face. Aucune imagination, aucun esprit d'initiative : ils font, à la seconde près, exactement la même chose que nous…

- Parce qu'on fait un truc utile…

- Et qu'est-ce qu'on fait ? Cent fois, mille fois par jour, on fait la même chose : quand je fais coucou aux passants, tu te planques et dès que tu te montres à la fenêtre, tout rouge d'émotion, moi, je dois disparaître! Idem la nuit ! On dirait les affreux gugusses de ces vieux coucous suisses qui n'arrivent jamais à sortir en même temps de leur cabane en bois… Encore heureux que nous, on n'a pas, comme eux, les grosses pommes de pin qui pendent ! Franchement, on s'enquiquine ici ! En plus, on ne nous voit jamais ensemble et je suis sûr que tout le monde pense qu'on ne peut pas se supporter!

 - Ce qui n'est pas complètement faux... Je te rappelle qu'on sauve des vies. Et si tu dis un mot de plus, c'est rouge de colère que je vais être et toi, tu vas être vert de trouille!

- D'accord, d'accord!... Je me tais!"

Deux secondes plus tard:

"Et si on pensait à nous avant de sauver la vie de gens qu'on ne connaît même pas, hein ? Bon, allez, je te rappelle vite fait mon idée : à gauche, on va faire un p'tit tour à Tours; à droite, on va à Chartres; en face, on va à Langennerie et derrière, c'est Vernou. Hihihi!

- Tu m'énerves avec ton "Derrière, c'est vers nous!" Change de disque! Essaye: "Et derrière, c'est Vouvray!" Mais en fait, ne dis rien parce qu'on ne va nulle part. On reste ici pour remplir notre mission ! Et je te signale qu'on connaît les gens : y'a la p'tite mémé au chien qui pisse, le jeune homme qui court, les deux adolescentes qui traversent en téléphonant, le couple d'amoureux qui s'bécotent et la classe du lundi… T'en veux encore ! Maintenant, tais-toi, je bosse ! "

Un silence pesant s'installa quelques instants, puis:

"Jusqu'à ta dernière étincelle de vie, ils vont te voir sans jamais te regarder ! Ils marchent vite, roulent vite, passent vite, vivent vite et ils se moquent pas mal de nous ! Et nous, par tous les temps, même si y'a pas un chat, on doit faire notre job!  

Ah ! Comme j'aurais aimé habiter dans ce coin, avant l'arrivée des voitures, des poteaux électriques, du goudron et des passages pour piétons… Quand ce carrefour s'appelait encore la Croix Poilon et pas la Croix Poëlon, l'Augustin traversait la croisée des chemins avec son tombereau tiré par sa bourrique et s'arrêtait en plein milieu pour discuter le bout de gras avec la Zélie. Le vieil Anselme posait sa brouette au milieu de la route pour reposer son dos usé et s'essuyait le front avec son mouchoir à carreaux. Les gamins jouaient sans danger aux billes le long du trottoir, sur la chaussée. Et là, juste au-dessus de nos têtes brillait une lanterne à gaz accrochée au mur…

- Mais qu'est-ce que tu racontes? Et d'abord, c'est qui Augustin, Zélie et Anselme ? Et c'est quoi cette histoire de lanterne à gaz?

- Un mercredi, quelques gamins du lundi sont venus juste ici, à nos pieds, avec de vieilles cartes postales. Je les ai observés et je les ai écoutés. Quand je les ai vus s'en aller, j'ai vraiment eu envie de les suivre…

- Bon ! C'est bien joli tout ça mais tu me raconteras ta belle histoire de carte postale plus tard ! Allez, hop ! Moi, je suis complètement éteint. C'est à ton tour de briller, mon bonhomme !

- C'est fait, ça y est, je suis vert !"

ep02

1 février 2014

Le soir, sur la lande (Epamine)

Touzeil a écrit :

Le soir les menhirs

se racontent des histoires

à dormir debout.

 

…et pendant la journée, ils roupillent. Si, si! Moi je vous le dis!

 

La plupart des menhirs n'ont pas besoin qu'un conteur les endorme avec des fariboles. Que nenni ! Ils se contentent de compter les moutons noirs d'Ouessant qui viennent brouter les bruyères et les ajoncs de la lande et, la peau de pierre de leurs paupières devenant de plus en plus lourde, ils s'endorment comme des masses aux premières lueurs du jour.

 

Mais pour tous les autres, pour les insomniaques, pour les rebelles du roupillon et les allergiques de la sieste, arrivent chaque nuit, entre deux et quatre heures du matin, quelques korrigans facétieux répondant aux noms de Menec, Toul-chigan, Kermarion, Manio, Kerlescan et Petit Menec qui entraînent des centaines de géants de pierre dans les bras de Morphée en les berçant d'illusions.

 

Ils installent les petits menhirs en cromlech, font parfois un feu au milieu du cercle, puis glissent, par malice, dans leurs oreilles de granit, moult billevesées et mille et une coquecigrues, que les menhirets s'empressent d'aller répéter à leurs aînés avant de piquer du nez. Détail qui a son importance : quand on est menhir et qu'on pique du nez, on reste debout! Quand on est dolmen, c'est autre chose !

 

Et pour être sûrs que les petits comme les grands mégalithes dormiront bien sagement toute la journée dans leur mégalitherie verticale, à ces nombreuses histoires soporifiques, les farfadets de la lande aiment ajouter quelques fadaises sur le pape légendaire qui fait recette dans le secteur.

 

Quel pape, me direz-vous ? Un soi-disant pape qui, dans les premiers temps de l'ère chrétienne, aurait pétrifié des centaines de soldats romains sur la lande de Carnac alors qu'ils s'avançaient vers lui, bien alignés, dans le but évident de le trucider et de le précipiter à la mer. Juste avant de transformer ses poursuivants en mégalithes, Cornely, c'était son nom, se serait caché dans l'oreille d'un des deux bœufs qui portaient son bagage afin de se soustraire à la vue des centurions! Faudrait le voir pour le croire, pas vrai ?

 

En écoutant et en se racontant inlassablement tous ces contes à dormir debout, les gros cailloux se mettent à rêver de batailles, de gloire et de lauriers et finissent par s'endormir, les pieds dans les bruyères en fleurs…

 

 

Hep! Tu dors, l'ami ?

Alors, j'ai réussi le défi!

ep01

25 janvier 2014

De l'art d'être ubique* (Epamine)

 

ep01

 

- Allo! T'es où ?

- À Y !

- C'est où Y ?

- Hihihi ! C'est dans la Somme ! Salut à vous, Ypsiloniens !

 

 

Allo! T'es où ?

Là!

C'est où là ?

C'est là où je t'ai rencontré, un soir d'avril et c'était bien!

 

 

Allo! T'es où ?

Ici!

C'est où ici ?

C'est ici que l'on s'est parlé la première fois, tu t'en souviens ?

 

 

Allo! T'es où ?

Loin!

C'est où loin ?

C'est loin, trop loin pour te faire un signe de la main.

 

 

Allo! T'es où ?

Céans!

C'est où céans ?

Oh ! Céans, tu le sais bien, c'est où sied mon séant pas loin de ton popotin!

 

 

Allo! T'es où ?

Dehors!

C'est où dehors ?

Dehors, c'est une zone à l'air où les phylactères s'envolent en nuages de fumée d'Indiens.

 

 

Allo! T'es où ?

Dedans!

C'est où dedans ?

Dans notre petite cabane, tout près des étoiles, au bout du chemin.

 

 

Allo! T'es où ?

Là-bas!

C'est où là-bas ?

C'est là où tu dois aller pour voir si j'y suis bien.

 

Allo! T'es où ?

Là-haut!

C'est où là-haut ?

C'est là-haut sur la colline, avec un petit bouquet d'églantines, que sifflait Joe Dassin.

 

 

Allo! T'es où ?

Ailleurs!

C'est où ailleurs ?

Ailleurs, c'est l'odeur du pain frais, le soleil du matin et des rires de gamins. Viens!  

 

 

Allo! T'es où ?

Partout!

C'est où partout ?

Partout, c'est nulle part quand on est loin des siens.

 

 

Allo! T'es où ?

Au-delà !

C'est où au-delà ?

C'est plus loin que l'horizon et quand tu arriveras, je te tendrai la main…


* ne pas confondre avec "une bique"

 

 

ep02

 

18 janvier 2014

Le choix d'une mère (Epamine)

Dans sa chambre, Terpsichórē posait.

Sa mère, Polýmnia, assistait à la séance.

" Terpi, ma chérie, tu es magnifique et ton himation ainsi drapé est du plus bel effet!

- Tu parles ! J'en ai marre de lever le bras et je déteste avoir les seins à l'air!  Pourquoi je ne pouvais pas mettre mon chiton au lieu de ce truc qui glisse en permanence et que je dois tenir ?  Et puis je t'ai déjà demandé de ne plus m'appeler Terpi. Fallait pas me donner un prénom aussi ridicule et aussi long…

- Ta servante a fort bien réussi ta coiffure et ce savant chignon te sied à ravir!

- Encore heureux ! Elle m'a presque arraché la tête pour que tous mes cheveux tiennent dans le ruban et pour finir, le chignon n'est même pas droit…

- Quelle belle idée que ces trois jolies boucles qui tombent légèrement sur ta nuque !

- C'est pas une idée, c'est juste que ces trois mèches sont trop petites pour rester dans le bandeau…!

- Je vois que tu portes sur ton bandeau le diadème que ton père t'a offert pour ton anniversaire ainsi que mon bracelet, sur le haut de ton bras. Ils sont parfaits pour la circonstance!

- Merci de me faire remarquer que je porte rarement les bijoux que vous m'offrez, toi et papa ! Sache que le diadème est lourd et que ton bracelet est trop serré: il me coupe le haut du bras droit!

- Tes boucles d'oreilles à pendeloques rendent encore plus doux ton si joli visage.

- T'aurais fait une crise si j'avais pas mis les breloques de mémé Thétis!

- Ton magnifique profil grec rendra un bel hommage à la déesse!

-  T'as toujours dit que j'avais le nez de papa mais tu dis aussi que son nez  est tordu : faudrait savoir !

- La délicate pose que tu prends avec ton bras droit est parfaite!

- STOOOOOP!"

Le cri de l'adolescente fut suivi par un profond silence, puis, au bout de quelques minutes, la jeune fille reprit, énervée :

"Tiens, c'est bizarre! T'as rien dit sur le mouvement gracieux de mon bras gauche ?

- C'est-à-dire que, mon enfant… Enfin… Il se trouve que… Voilà: j'ai demandé à Alexandre de ne sculpter que ton bras droit sur la statue que ton père veut offrir au temple d'Aphrodite.

- Alors, ça sert à quoi que je lève mon bras gauche depuis plus d'une heure ?

- Il ne sert à rien de parler davantage de ton bras gauche puisqu'il...

- Et d'abord, pourquoi mon bras gauche ne serait pas sculpté ?

- C'est que, ma Terpi chérie… mais tu as dû le remarquer… tu as le bras long !"

En entendant cela, la jeune grecque s'écria en lançant un regard effaré à sa mère :

"J'y crois pas! Les bras m'en tombent!

- Si seulement! pensa Alexandre d'Antioche. Comme cela serait plus simple!  Mais il me vient tout à coup une idée… bras gauche trop long… bracelet qui coupe le bras droit…"

 

ep01

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11 janvier 2014

Participation d'Epamine

Darcy, c'est trop tard, dis...

"C'est décidé! Fitzwilliam Darcy, richissime propriétaire d'un vaste domaine dans le Derbyshire, a pris la résolution d'accepter l'invitation de son ami Charles Bingley et de l'accompagner durant quelques semaines à Netherfield, belle propriété qu'il vient de louer. Certes, dans ce coin perdu du Hertfordshire, il ne peut s'attendre à partager la société de personnes raffinées mais il tient à faire plaisir à son ami.
En ce beau mois de septembre, les longues chevauchées en campagne, les parties de chasse et de billard, the tea-time quotidien, les repas raffinés, les soirées entre amis sont les activités coutumières de la gentry et Darcy y participe avec plaisir.
Il n'en va pas de même avec les visites de courtoisie aux propriétaires du voisinage : ce n'est pas une sinécure pour lui... Puis arrive l'annonce du grand bal de Meryton. C'est sans aucun enthousiasme que Darcy accepte d'honorer de sa présence cette réunion campagnarde.

Avant de participer, contraint et forcé, au rustique bal de Meryton, Darcy décide de faire une longue balade à cheval dans les environs, histoire de se vider l'esprit.  Hélas, au bout de deux longues heures de cavalcade, malgré son sens aigu de l'orientation, force lui est de constater qu'il est bel et bien perdu. Il se retrouve au milieu d'un petit village désert, dont les maisons sont en ruines et les rues toutes encombrées de malles, de paquets et de vieilles charrettes. Face à ce spectacle de désolation, Darcy descend de cheval et fait quelques pas dans les rues dévastées…

"Que faites-vous là, mon jeune ami?"
Une voix masculine, toute empreinte de bienveillance, sort brutalement Darcy de sa méditation. Il se retourne et se retrouve face à un homme chenu, au visage souriant éclairé par un regard bleu acier entouré de petites lunettes rondes.
Courtoisement, Darcy s'incline devant le vieil homme pour le saluer, l'informe qu'il est perdu et qu'il cherche à rejoindre le domaine de Netherfield.
"Netherfield ? Connais pas!
- Voilà qui est fort contrariant!
- Venez! dit l'inconnu en tirant le cheval de Darcy par la bride. Nous allons réfléchir ensemble à votre situation en savourant un bon thé. C'est l'heure!"

Darcy suit docilement le vieillard en se demandant où il peut bien résider vu l'état de désolation du village et c'est dans une adorable maisonnette, un peu à l'écart du village, que Darcy et son hôte partagent un excellent thé. Répondant aux questions de Darcy, le vieil homme raconte son invraisemblable histoire puis au bout d'un moment:
"Venez, je vais vous montrer!"

Darcy, sur les pas de l'étrange bonhomme, arrive dans une immense pièce aux boiseries sombres, emplie d'imposantes machines à vapeur, de manettes, d'engrenages, de rouages, de poulies, de leviers, de claviers, de cadrans, de cabines éclairées par des hublots rivetés… un univers inattendu pour l'esprit cartésien de Darcy.
"Mais que faites-vous dans cet atelier?
- Mon jeune ami, je fais du bricolage ! répondit le vieux bonhomme avec un large sourire. Je fabrique, je transforme, je répare, je modifie, j'expérimente… Regardez!"
Dans un coin de la pièce, il soulève un drap et sous les yeux ébahis de Darcy, apparaît alors un énorme cylindre au sommet ovoïde, équipé de boutons, de cadrans, de grilles, de hublots, posé sur un petit piédestal en forme de pyramide et muni de chaque côté de deux espèces de très longs bras touchant le sol.
"Mais …qu'est-ce que c'est que ça? demande Darcy, les yeux exorbités.
- Mes initiales étant R. et D. et ce spécimen étant le deuxième de ma fabrication, je l'ai appelé R2D2.
- Mais qu'est-ce que c'est?
- C'est un outil ultra-perfectionné. Il peut tout faire sauf utiliser notre langage articulé."
Darcy n'en croit pas ses yeux.
"Et j'ai un autre projet: voyager dans le temps!
- Pardon!
- Oui, j'ai conçu cette machine à explorer le temps. Et ça fonctionne! "

Il pointe du doigt une cabine en fer, percée de trois hublots cerclés de fer et munie d'une lourde porte blindée. A l'intérieur, un siège en cuir, des manettes, un cadran de machine à sous, des boutons…
" Je n'ai pas encore testé moi-même la machine mais j'ai essayé avec des mouches, des souris, un lapin, une poule, un chat, un chien…et ça marche. Je les ai envoyés dans l'espace temps en choisissant l'année sur ce cadran et ils ont disparu de la cabine. J'ai affiché notre année et ils ont réapparu! Ma machine fonctionne! Oui, oui, elle fonctionne !"

Désormais convaincu d'avoir pour interlocuteur un vieux savant fou, Darcy pense qu'il est temps de prendre congé:
"Je vous félicite, Monsieur pour votre travail très intéressant et je vous remercie très sincèrement de m'avoir mis dans la confidence de vos exploits scientifiques mais il me faut rentrer maintenant. Le temps passe très vite en votre compagnie et je crains d'être très en retard au bal organisé ce soir à Meryton.
- Encore un petit moment, mon jeune ami…"

A ce moment, Darcy sent venir une effroyable migraine et ses membres s'engourdissent peu à peu. Sans savoir comment, il se retrouve enfermé dans la cabine à explorer le temps, ceinturé sur le fameux fauteuil de cuir, incapable de bouger ni de parler. Au travers d'un des hublots, il aperçoit la face joyeuse du vieillard qui lui fait un signe d'adieu de la main tout en lui montrant une tasse de thé. Le thé! Son thé était donc drogué!
Dans la cabine hermétiquement fermée, se trouve également R2D2 qui virevolte sans cesse autour de Darcy. Brusquement, un épais nuage de buée emplit la cabine. Darcy, effroyablement inquiet de ce qu'il va lui advenir, suffoque et ne voit plus rien dans ce brouillard humide. Lorsque enfin, la buée se dissipe, Darcy ne peut toujours pas parler alors qu'il voudrait crier, hurler, appeler à l'aide... Sur le fauteuil, il découvre son corps élégant surmonté de la tête métallique de R2D2 et il comprend, avec effroi, que sa propre tête est sur l'engin cylindrique. L'horreur absolue!"

Et c'est à ce moment qu'Épamine se réveilla, constatant avec plaisir qu'elle venait juste de faire un abominable cauchemar. Sur sa table de nuit, "Orgueil et Préjugés", le célèbre roman de Jane Austen…

Ouf! Le beau Darcy avait toujours sa belle tête sur les épaules et Miss Elisabeth Bennett pourrait bientôt en tomber follement amoureuse…

 

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4 janvier 2014

Participation d'Epamine

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