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Le défi du samedi
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28 avril 2018

Kerkemisse (Cavalier)


Et puis encore, vous connaissez son histoire, l’histoire des saints patrons, de leurs foires, avec leurs  rayons dardant qui venaient nous réchauffer dans la joie, la douleur, avec tous ces photons d’énergie pure envoyés par Dieu sur nos chemins, et les déesses prêtresses accrochées à la couronne du cosmos, leurs rejetons brûlants faisant tournoyer nos rondes païennes, et l’oiseau virevoltant qui dit : j’ai confiance dans le souffle du vent…

Ou alors, vous contez les choses naturelles, essentielles : aux ripailles, aux amourettes d’un jour, d’un soir, de celles qui en font des tonnes, tambours battants remplis d’odeurs de pomme et d’ailes prétentieuses, aux vinasses frelatées d’ors et d’argents pipées dans des tonneaux posés en gravité tombés sous les grandes feuilles de vigne palmées et sous les houblons mordorés adorés,

et
puis à la foule en transe dansant, s’empiffrant, s’enivrant, s’embrassant et s’écrasant enfin sous la plume d’airain...

 

00kermesse

 

 

 

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21 avril 2018

♪ jacuzzi vais-t-y, ou jacuzzi vais-t-y pas ♪ (Cavalier)

 

Hors du bain, hors de moi

Le long de ta ligne de fuite, hors du temps,
Par mille flambeaux de vie aérienne,
Tu sortis du bain, toi, mon doux printemps,
Tel un champ de blé d'allure olympienne...

Nue, si belle enfant, d'éclats de lumière,
Lapis-lazuli bronzé, indolent,
Tu cambrais ton dos, ma rose trémière,
Sous le vent fripon au souffle insolent...

Vêtue en rais d'ors, mon ange soleil,
Ta chute de reins aux reflets de reine,
Réveillant mes sens en simple appareil,
Me fit te rejoindre, enfin, ma sirène...

 


0000bain


 

14 avril 2018

Allô… Nan mais Allô, quoi ! (Cavalier)

« Allo winer, un peu looser - non, ne quittez pas…  »

Allo… oui, vous y allez ?
Oui, nous aussi, nous irons...
Alors

Se déguiser, en guise, improviser, se débrouiller
En vêtements trouvés
Mal du grenier, en système D
Trop maquillés
Et puis après

Nous irons tous les deux par la porte de la grande ville
De celle qui stimule les monstres

Oui, nous irons
De bric et de broc
En bric et en brac

Moi, il me faut un temps d’horreur
De terreur, un temps de foin
Un temps de chien

Toi, tu te mets au feu de l’étrange
En ange
En transe
À ton visage
À tes frusques
À ta démarche
Dont l’attitude plaquera d’ors
Tous tes pas

Continuer à se déguiser, en guise, improviser, se débrouiller
En vêtements trouvés
Mal du grenier, en système D
Trop maquillés

Depuis lors, dehors, le badaud nous dévisage
Sage, en bourgeois qui ne bouge
Tout rouge, et qui ne courge :

Moi, le bourreau
Noir, épave quasi modo du bouge
En bougre

Toi, Pierrot jolie, la Colombine d’ombres et paillettes
D’ors et de sangs
Liés
Bleutée

Sous les lumières blafardes de la ville
On nous dévisage, sages, très sages
Trop sages, encore
Et encore…

On s'était déguisés, en guise, on avait improvisé, on s'était débrouillés
En vêtements trouvés
Mal du grenier, en système D
Trop maquillés
Grave

Rage. Rage !
Quand au tavernier la question :
Où de la cité
Sont donc les déguisements ?

Ha ! Là c’est Avril…
Fin d’Octobre, c’était
Ha ! Et encore cet automne ce sera 

Bon…

 

 000aloween10

 

7 avril 2018

C'était Albert le contractuel (Cavalier)


Annabelle tu es la plus belle…

Ce soir, Albert lui balance des mots en pleine face. Toujours, encore. Valouchka, après toutes ces injures, aspire au silence de sa vie. S’enroule à l’infini. Le corps effaré, désert.

Je n’en peux plus Valouch ! Souffle-t-il de rage. Toujours les mêmes vides à remplir, de noms de démons, banaux, ordinaires. Nuit sauvage. Pendant l’amour, il picole. Son sexe lime la roche en faisant un bruit de râpe dans ses tempes. Un bruit vertical de râpe dans ses tempes. Dans ses tempes…

Et toujours arrive la rage du chibre mou, la bête gisante du néant. Vie de merde, sphérique, ruisseau noir, lac gelé. À cause du harcèlement d’Annabelle, cette folle qui désintègre son mal vécu.

Dans le délire d'Anabelle depuis sept ans, Albert fonctionnaire de police, l’aimerait, elle cette cinglée. La regarderait tendrement. La rechercherait. La ferait persécuter par des putes, par ses sbires. Pour la posséder. Elle n’a le cœur qu’à ça. À ce qu’il dira oui, même si il est marié. Même si de son côté elle a un amant.

Extravagances, hystérie, mauvaise foi, cris, injures, scandales publics, menaces de mort, lettres calomnieuses, depuis longtemps dévalent comme en cercle les escaliers de la tragédie du fonctionnaire.

Harcèlement : avec son amant, adhérant à son délire, Annabelle intente, ivre d’amour, de dépit et de rage, une action contre Albert, pour abus d’autorité et arrestations arbitraires. Elle demande cinquante mille euros de dommages et intérêts.

Diagnostic : chez Annabelle, pas d’hallucinations, de sentiments de persécution, d’idées de grandeur ou de cynisme. Juste du délire fixe - de la passion et du désir.

Hystérique, elle souffre d’érotomanie pure pour le fonctionnaire... 

 

00vortex


Postscritum

L’érotomanie est un trouble délirant dans lequel l'individu affecté est persuadé qu'il est aimé par un autre individu, habituellement inconnu ou une personnalité. Ce trouble survient lors d'une psychose, particulièrement chez les patients souffrant de schizophrénie ou de syndrome maniaque[1]. Lors d'un épisode d'érotomanie, le patient est persuadé qu'un « admirateur anonyme » lui déclare son affection, souvent par le biais de télépathie, de messages secrets, de regards, de messages dans les médias. Habituellement, le patient lui retourne cette « affection » en lui écrivant, en lui téléphonant et en lui faisant des cadeaux. Même quand ses avances sont rejetées par la personne qu'elle aime, les sujets souffrants de cette maladie ne comprennent pas le refus. Elles peuvent ne pas comprendre le refus ou imaginer que leur objet d'amour délirant use d'un stratagème pour cacher cet amour interdit au reste du monde[2].

Il ne faut pas confondre le terme érotomanie avec l'« amour obsessionnel », une obsession d'amour non partagé ou l'hypersexualité (voir nymphomanie).

L'érotomanie est aussi appelée syndrome de Clérambault, d'après le psychiatre français Gaëtan Gatian de Clérambault qui en présenta la première analyse complète (dans son ouvrage intitulé Les psychoses passionnelles) en 1921.

in http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/érotomanies/fr-fr/

31 mars 2018

Mon cœur guimbarde (Cavalier)

La Camarde bat ma chamade ; alors gambade, ma guimbarde ! À toute barde… et puis ho la barbe !

... Cœur en vacance, pour toujours, histrion des naguères,
n’est plus que foutriquet, freluquet au pain sec,
et on dit que rassis, desséché comme une vieille bécane
surfant sur l’océan des peines, sur des flots sans partage,
je n’ai plus de pensées…

(pensées darkwave sombres entraînantes trop traînantes,
brûlées et refoulées comme des frimas gelés) ; 

Et parfois reprenant des souvenirs vacants
qui se heurtent en tous sens aux galets de la plage,
aux passés, aux présents, sur les bielles du ressac d’ici et là en son sein,
je vois et je ressens ce que cela me fait,
comme se refluent les sanglots aux frontières des mots... 

D’autres souvenirs guimbardent
dans un bruit détonnant de bicylindre virago,
et hurlent et foncent sur la jetée…

Mes pensées fusent comme des motos ivres
lancées sur de grands couteaux emplissant l’acier bleuté 
trempé de grands cobras...

S'étalant contre l’écho rêvé de la main qu’on ne peut saisir,
qu’on ne saisira jamais, ou bien fermées contre leur gré, plaquées
comme de tristes continents à la dérive,
comme des moteurs éteints,
comme celles des hôtels affichant complet qui disent le silence... 

... Alors mes phrases telles des grumeaux de planètes en congé,
en grandes vacances,
sous les signes ascendants, descendant de mon front
jusque dans la fosse,
jusque sous le pont de levage,
au bas du vilebrequin de mes horoscopes interstellaires,
se noient dans le blanc de mes yeux

– où c’est écrit, où cela se rencontre -,

se roulent en vagues sur mes peines, sur mes ressentis,
sur ce que cela peut faire, sur ce que mes bras ne toucheront jamais...

... Au hasard, au destin, qui
tel le requin, qui tel le tigre attendant sa proie, la bonite, le phacochère,
dans le récif, dans l’herbe haute.
Quand tout s’enfuit. Il guette. Et c’est là son costume,
et c’est là son suaire.
Quand tout s’arrête. Au férié la cassure, la fermeture, la descente au garage.
Congédiées ! Aux enfers.
Et il n’y a pas d’autres issues... 

Ainsi coulant leurs soupapes et descendant au fin fond des abysses,
mes jours bathyscaphes se fissurent et éclatent. Ô
pression ! 

Alors moi j’ai mis mon âme et mon cœur en vacance...

 

 

juva2

 

 

Lisa Gerrard (Dead Can Dance) - Sanvean

 

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24 mars 2018

Tigresse, es-tu donc funambule ? (Cavalier)

 

Ta berge est joli nénuphar
Qui se dérobe en renoncule,
Emprisonnant mon tronc hagard
Sous la pâleur du crépuscule,
Ta pulpe tiède qui circule
Autour de moi, sans un seul bruit,
Me fait chérir ton calicule,
Quand gloire en fleur n’a point de fruit…

Je serai ton doux léopard
Pris dans tes douves en férule,
Dans tes coquillages sans fard,
Je serai ton conciliabule,
La pluie aux lunes de cupule,
Aux ronces de tes mots minuit.
Je t’aime ô sombre tarentule,
Quand gloire en fleur n’a point de fruit…

Il est des roses sur ton dard,
Ocelles pourpres qui pendulent
Des miaulements en étendard,
Mes allers-retours articulent
Pour dévêtir la libellule,
Laisser la nymphe, et que ma nuit
Découvre enfin ta peau de tulle,
Quand gloire en fleur n’a point de fruit…

Tigresse, es-tu donc funambule,
Liant ma vie où tout s’enfuit ?
Car sous tes fils mon cœur bascule,
Quand gloire en fleur n’a point de fruit…



tigresse3000

 "Ton tatouage prend toutes mes sensations…
Alors viens, sombre funambule,
Laissons là le plombier à ses beaubourgs,
Mais emporte tes jurons de palefrenier fleuri,
Ton smartphone à la glue si jolie,
Et prends ma main je ne la lâcherai pas…"

--> Carrousels - Cavalier 

 

 

17 mars 2018

Participation de Cavalier

Bien des personne quand on leur demande si elles écrouvrillonnent parfois, se précipitent derechef sur toutes les bouteilles vides de leur maison, et leur font un gros nettoyage de printemps à l’eau bouillante, par contre, d’autres ouatent plutôt fermement un gros coton tige et s’empressent de nettoyer allégrement en public tous leurs orifices, mais pour la plupart ici, en Top Grave Nouvelle France de Terre Adélie –  Je me re-souviens même est un mème fameux, vous le savez tous maintenant  -, bref, pour la plupart ici, au simple son du mot, d’aucuns se dépêchent d’aller impunément en rivière ou en fjord, pêcher des écrevillons, ces petits écrevisses radioactifs, dont la taille est pourtant inférieure à 50 cm. Je rappelle que c’est interdit !

Il est navrant de constater combien le mot « écrouvrillon » est si mal interprété dans toute notre Top Grave Nouvelle Belle Province. Je retracerai ici donc l’histoire et donnerai la définition réelle de ce mot.

Écrouvrillon :

Milieu du siècle, expressions françaises : écranlefiond, fiond d’écran, écran-fyont. Suite à de nombreux différents d’un ancien ministre candidat en Grave Vieille ex-France et à la réitération d’autres délits impliquant ses deux chats Siamois, puis son Labrador – employés comme « animaux de compagnie »  – sont passées dans le langage courant et ont pris le même sens qu’esbroufeur en rideaux de fumée.

Ont pris donc le même sens que magouilleur : «  Quel écran-fyont celui-là !  » (Phrase commune)  

Ensuite, comme beaucoup d’autres mots dans certains groupes consonantiques, la consonne intervocalique «  F » s’est mutée en «  V ». (écranFiont -> écranVillon). De plus, comme souvent en français, il s’est produit la perte de la dernière consonne muette en syllabe de fin.

Le mot a fini par être troublé par deux altérations analogiques et un rapprochement morphosémantique (attraction paronymique) avec les mots « Vrille » - qui vissée a aussi son écrou - et «  Écouvillon », justement. Pratiquement en presque fin de siècle, seuls les musiciens de la puissante et riche mafia du Groenland l’utilisaient encore dans leurs magouilles : « Il n’y a que les écrouvrillons pour encore jouer du saxophone dans les bars. » (Commissaire Leblanc)

Fin de siècle, écrouvrillon : nom masculin. Personne méprisable, indigne de considération : «  Quand une femme s’affiche, ce n’est jamais pour un homme honnête, c’est pour un écrouvrillon.  » (Raymond)

Au pluriel : grandes démonstrations de train de vie. «  Ils étalent des écrouvrillons somptueux : mais du reste, ils n’ont ni déjeuners, ni dîners, pas de dépenses ménagères.  » (Carole Henny)

Extraits tirés du dictionnaire de l’histoire des significations du français, Paul Gerbault, Edition Labrune, août 2299  

 

10 mars 2018

Même pas gênée aux emmanchures (Cavalier)

"Même sans que ça nous mène, Chimène
Du désespoir à la haine
Même Chimène si tu m'aimes
Il faut que tu te souviennes

Aux amours bien nées, Chimène
Le bonheur n'attend pas
Le nombre des années, Chimène
Comprends-tu ça ?"
R. Joly G. Manset 

δυναστεία, ha ces dirigeants sans Gêne d'une Même famille !
 
Il était une fois deux puissantes dynasties d'essaims de génies ailés, les Gènes et les Mèmes, qui vivaient heureux au doux royaume géminé d’Hominidia. Le royaume dual se développait grâce aux Gènes besogneux, pendant que les Mèmes imaginatifs prospéraient harmonieusement grâce aux gigantesques possibilités mises à leur disposition.
 
Les Gènes bossaient les maths, la biologie, l’informatique et toutes sortes de techniques. La partie sinistre, énorme, de leur crâne chauve bourdonnant nuit et jour.
Les Mèmes, eux, exultaient, friands de légendes, de chansonnettes, d’idées nouvelles, d’histoires drôles et de jeux de mots. Tous les soirs, leur tête était brûlante, un peu maladroite. Ils ne dormaient jamais de ce côté-là, pour mieux ventiler leur folle chevelure.
 
Chimène, la fille du roi des Gènes, aimait Jaimes, alias Side-car des neiges, prince des Mèmes. Malheureusement pour les amoureux, un soir, le roi des Gènes, un peu halogéné, gifla sans vergogne la reine-mère, mégère des Mèmes. Ce qui revient à dire qu’elle commença à gémir puis, se ressaisissant, à mugir. Elle entreprit alors de vouer aux gémonies le royaume des Gènes, et se creusa fort les méninges pour appeler Némésis à la rescousse.

Chimène, qui de la dernière pluie n’était née et avait étudié moult écrits bien amenés sur la fabrication du cidre à Burgos, a clos l'affaire, en offrant un gemme magnifique à la matrone phénoménale.
 
Si à ce stade dynastique vous êtes gênés et sans plaisir aucun, on prend les mêmes et on recommence...



Cid_comedie

 


Pour les plus courageux, voir sur les Mèmes https://fr.wikipedia.org/wiki/Mème

 

3 mars 2018

Carrousels, sel de la vie (Cavalier)

 

Chevaux de bois multitude, vous tournez :
En chemins de feu et non de glace !
La nacelle brûlante et la tête dressée.
À quels extrêmes d’attractions nous livrez-vous ?

Les caravanes sur mon cœur se sont arrêtées pour boire,
Alors je t’ai vue comme un rêve,
Et ton tatouage prend toutes mes sensations…

Le nombre de grands huit et de coasters
Que ce jour compte n’est plus compte de mots.

Du train fantôme à ses pantins d'apocalypse,
Je ne dirai plus contre le petit ni contre le grand,
À moi les fêlures du ciel sous ses derniers courroux…

Chevaux de bois multitude, nous suivons vos chemins aveugles.
Nous voilà ! Au glissement des cabines sur la ligne,
Au grand murmure des montagnes russes,
À l'accélération des G sur les latéraux,
Et sur le bras central, tombent, tombent les souvenirs et un baiser…

Viens,
Laissons là le plombier à ses beaubourgs,
Mais emporte tes jurons de palefrenier fleuri 
Et  ton smartphone à la glue si jolie,

Prends ma main, je ne la lâcherai pas…

Chevaux de bois multitude, nous vous entendons :
Attraper la queue, attraper la queue,
Oui, décroche le pompon, Girl !
Stand up, stand de tir, autos tampon, cogne, cogne,
Fleur du diable,
Et pause, pose ta main sur le levier, à grande roue,
Aux flèches et aux couteaux…

Et puis ce souffle ardent qui vient vers nous,
Et qui se déplie comme le grain sous sa meule de grès…
Tourne, tourne
… l’œil s’écarquille, la voix s’efface, la main retourne l’essaim prodigue
Par-delà les tables de pierre…

 


« Il y a une forme de légèreté et de grâce dans le simple fait d’exister, au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements, et c’est de cela que j’ai voulu rendre compte. De ce petit plus qui nous est donné à tous : le sel de la vie. » Françoise Héritier  

 

24 février 2018

Participation de Cavalier

 

 

 

00tig coli

 

 Sean, je me sens si bien, je chante juste ton nom

Tig Coili, façade à peine éclairée, rue déserte. Pas un promeneur, des gens qui sortent et qui rentrent chez eux, sous la pluie. Une nuée d’oiseaux dans le désert.

Doit-on dire bar ? Ou pub Irlandais. Même Irlandais au pub. Le public discute et boit de la Guinness. Une personne lève les yeux, parfois deux. Les tablées indifférentes à l'orchestre parlent, rient.

Magie ? L’espace se déchire, l’air tremblote un peu, bruit sec. Dans un nuage de fumée l’orchestre se délite. Un homme en costume bleu prend le micro. Cravate jaune, chemise, baskets blanches, il chante. L’orchestre encore flou émerge du néant.

À  la table du fond, un vieil irlandais, moustache rousse, casquette à carreaux, levait le coude. Le geste suspendu, la chope reste bloquée en instantané.

Le synthé synthétise, la batterie bat son tempo contre des moulins, le guitariste encordé n’accroche pas sa barbe, les trompettes éclatent de quatre noirs, ils fendent le vent, dansent de conserve, crèvent l’écran de leurs grands ronds cuivrés.

Deux personnes frappent des mains, les regards se croisent, étourdis, les têtes se tournent, presque le silence, le monde est debout, la sueur perle, le rythme contamine. Tous se dirigent lentement vers la scène.

Ils ingurgitent en cadence la chanson de Phil Collins, Sussudio. C'est dans leurs tripes.

Deux personnes, seules dans un décor de brume, ventres cadencés, ventres rythmés, vivent, frappent dans leurs mains, vivent, ne regardent pas autour, ne voient pas les autres, costume bleu, moustache rousse, deux qui se regardent comme ça, guitare du diable et les cors assassinent l’espace, ça danse, ça rêve, deux comme ça... ça crève l'écran...

 

00fond sussudio

 

ootig coili2

  

Phil Collins - Sussudio (Official Music Video)

 

  

17 février 2018

Mélancolie (Cavalier)

 

Je semble être assise ici 
Loin de mes amitiés brisées,
La vie se poursuit,
Je vous cherche autour de moi,
Vous mes amies disparues,
Qu'êtes-vous devenues ??  

Le fil de ma vie s'assombrit,
La gomme bloque les branches du cerisier,
Que me content leurs floraisons ? 

Les iris flamboient
Autour de la barrière,
À l'abri du banc de bois,
Et tous les oiseaux sont partis,
Où se sont enfuis mes doux verdiers ? 

Je ne vois plus les fleurs des champs,
Je ne vois plus le soleil,
Les nuages et la pluie m'indiffèrent.
Tout passe. Me lasse. 

L'amitié de la jeunesse s'est éparpillée
Sur les notes d un violon,
Son coffre s est fissuré,
Personne ne connaît plus notre joie,
Notre insouciance, nos rires,
Qu'est-il advenu des princesses ? 

Maladroite majesté par ces mots retrouvés
Sur cette lettre froissée,
Tu m'aperçois ma douce,
Je suis l'étrangère,
Mes cadeaux d'amitiés partout écartelés. 

Au fond du jardin
Je me suis terrée,
Les cartouches de la vie ont éclaté
Sur mon destin, 

Et aucune tristesse ne m'a contournée  

 

Source: Externe
Davidson Knowles
 


"Le pont entre hier et demain, se soulevant parfois à la jonction d'aujourd'hui ?

Et tout ce qu'on a un jour espéré rassembler en ce point est tombé au soulèvement aléatoire de ce dernier à l'eau.

Il n'y a que les sentiments forts pour outrepasser ces lois récurrentes à la vie. Que ceux qui sauront nager par envie, par amour, qui resteront par une autre route attaché à leur lien ; fil d'émotion étiré du temps qui passe  "  

Une amie dixit il y a si longtemps ?



10 février 2018

Participation de Cavalier (20)

 


Haïku :Rizière

 

Les sillons s'écaillent
Aux zébus du grand soleil,
L'épi est fâné…

 


« Na toy inona hanoanana, tsy hanaikitra omby mitsangana » :

tu ne mordras pas de zébu vivant, même si tu meurs de faim.

Proverbe malgache

 

 

2 avril 2016

Chap' au hasard pour une jolie rousse (Cavalier)

« Alors là Cavalier, pour une fois, Chapeau ! »

Je vais vous conter l’histoire d’un tableau que j'ai réalisé.

Pour vaincre ma solitude, je me suis inscrit à un atelier de loisir créatif, vous savez de ceux que l’on trouve dans les centres culturels de nos jolies villes...

Suite au cours sur le pastel sec que j'ai suivi, avec le groupe de l’atelier, et aux conseils avisés de KatyL, que je remercie - en passant -, j'ai travaillé un soir sur  le pastel gras. Donc ce "dessin" (?) est une première pour moi. Et pour l'utilisation d'un Canson couleur, aussi.

Depuis, des questions existentielles sur le hasard, parfois heureux ou malheureux, en création, m’assaillent, le jour comme la nuit.

Chapeau ! Comment 200 milliards de neurones peuvent-ils dessiner un visage aussi beau ? (Désolé mais c'est pas moi, ce sont mes neurones, je dis bien, sinon voyez avec mes parents, Pierre et Lucette, pour vous plaindre – oui, Cavalier, ce n’est qu’un pseudo, voyez-vous...  LOL). Sans gommer ne serait-ce qu'une seule fois ? De la chance me direz-vous. Due au hasard ? Oui, en fait je le pense. Le hasard fait bien les choses, souvent, c'est bien connu.


Mais revenons, si vous le voulez bien, aux prémices de notre histoire. L’atelier ce soir-là misa tout sur un travail en binôme. Donc, il me fallait un modèle et,... Le hasard des mises en binôme fit qu’une très jolie femme, que je ne voyais, ne reluquais, qu’au fin fond de la pièce de l’atelier habituellement, se retrouva avec moi. Et moi avec Elle. J’en bafouillais fort des pastels.

Elle, Leila, oui Leila, brossa mon portrait, que je ne vous montre, et moi je commençais à lui brosser le sien. Puis, Elle mit un joli chapeau, se plaça de profil, prit la pose, et ce fût à tomber !

Le hasard se remit à l’œuvre, vous savez que je ne suis pas très doué en dessin, mes traits sont grossiers, ma main, gauche, et la droite ne vaut pas mieux...

Voyez donc ici mon avant-dernier dessin :                       

IMG-0724-b
Pierre-Luc ; Pastel sec

Oui, je sais le chapeau est un peu raté, mais bon...

Mais, oui, le hasard frappa et j’en fus ébaudi. L’amour sonnait à la porte, exacerbant, sensibilisant, mes yeux et mes mains, entre autres, et j'en passe. Super pratique pour poser palette... mais bon...

Je vous passerais bien aussi sous silence les détails de ma réalisation technique, mais vus les commentaires assez laconiquement un peu salés, postés au dernier défi, ici, je ne vous ménagerai... non mais...

Le pastel gras une fois mis j'ai voulu éclaircir un peu le visage que je trouvais trop sombre (satanés neurones, bandes d'incapables). J'ai pris mon cutter - un coupeur en canadien français - et j'ai gratté de la craie pastel sec blanche que j'ai mise dessus. En soufflant, et tassant tout, tout doux. Sur le gras. Beuh. Je vais quand même pas lui mettre du fard. Ou de la poudre aux joues à la belle. HELP !?? Les zartistes pros du pastel gras ??? Enfin... bon...


La séance s’acheva. A 21 heures pétantes, on rangeait nos cartons. Oui, on ne vient avec des valises...

Sur un coin de table, je griffonnais rapidement un petit poème, que je lui glissais subrepticement (dur à écrire, ça), en sortant.

Ebahie, le lisant, tout en marchant, Elle me suivit vers nos voitures. Je montais dans la mienne, entendant des voix fortes, un genre d’altercation, une sorte d’exclamation en fait.

Un grand escogriffe brun, de velours, un gorille, une armoire à glace, criant haut, et comme s ‘éventant avec mon poème, me montra son poing.

Chapeau les couples d’aujourd’hui. Ha, 1968 ! Bon...

Agoni, à fond la caisse, je rentrais chez moi, par de nombreux raccourcis, me retournant un peu de temps à autre, à peine...

Allez savoir pourquoi, je ne suis jamais retourné aux cours, la flemme de suivre des cours du soir, sans doute.

Mais, je vais vous lire quand même mon petit poème :

 

Leila, Hespéride blues

Moi je t’enlèverai un jour en ton pays
Toi mon tendre soleil, ma douce Leila
Connais-tu mon royaume aux citronniers trahis
Qui pleurent ton absence aux larmes à cappella ?

Aux orangers dorés, aux lauriers élancés
Aux myrtes amadoués. C’est là que tu viendras
Contre moi te blottir et m’aimer... enlacés
Sous les colonnes d’or, les statues cathedra

Mon jardin d’Hespéride où l’immortalité
Gloire de notre amour et sa virginité
Nous feront un manteau hors nos soleils brûlants
Une couche fleurie sous nos corps déferlants
 

leila
Pierre-Luc ; Leila, pastels gras

26 mars 2016

Jeudi Noir (Cavalier)

C’est devant cette porte que tout a commencé, devant oui, mais devant...  à l’intérieur !

Une grande porte close au centre des murailles de la jolie ville de Guérande, chère à mon cœur, sise alors dans les années 1920.

 


00guerande

                       

La ville fortifiée attend près du marais,
Entourée de brumes bleues et de vents conquérants.
Où sont partis les bois et les grands champs de blé ?
Les passereaux se taisent, les mouettes se chamaillent,


Les canaux font le siège, des hérons y guerroient,
Sous le crissement du sel, le pleur des salicornes,
Le sifflement des barques, le souffle des écluses,
Mais aux sables des murs mon âme reste fidèle...

 


Et puis, on ne sait pas bien... Une perturbation électromagnétique au Triangle des Bermudes, un micro trou noir traversant la Terre  soudainement, une lubie extra-terrestre ? Toujours est-il qu’un quarteron de personnages d’une dimension parallèle à la nôtre fit son irruption dans la cour pavée intérieure.

Un peu comme dans Stargate en fait.

C’est devant cette sombre porte que tout a commencé. Ils étaient littéralement cousus d’or, ils en avaient de pleins sacs avec eux. Ils n’étaient même pas dépaysés. Tout était identique, ici. Chez nous. 

Il y avait pourtant une différence notoire, et ils la connaissaient bien. Les Lois du marché, ici, dans notre monde, n’étaient pas encore maîtrisées et la tendance aux bulles spéculatives toxiques était latente.

Il y aurait de l’or à prendre !

C’était certain pour ces quatre personnages hauts en couleur, de l’Ordre du Trader, et en y étant Grands Chevaliers en plus... Ils ouvrirent la lourde porte, et telle une boîte de Pandore la ville de Guérande cracha son venin.

Le 25 juin 1920, nos preux Chevaliers embarquèrent à bord du RMS Olympic, "the Old Reliable", pour le Saint Graal de la Bourse à New York.

Vous me direz : pourquoi donc une arrivée à Guérande ? Mystère. Peut-être que seuls les lieux chargés d’histoire, comme les villes fortifiées du vieux continent, permettent une concentration d’énergie telle que des portes dimensionnelles peuvent s’ouvrir.

La suite de l’histoire fut facile et bien connue. Bien intégrés à leur époque, passant inaperçus, ils injectèrent et blanchirent leur or. Ils créèrent les Call Loan, un nouveau système d’achat d’actions à crédit, ce qui mina, corrompit, salit insidieusement le système financier. Alors, ils coincèrent la bulle et attendirent.

Puis un jour ce fut le Jeudi Noir à Wall Steet. Tout bascula.

Nos Chevaliers Trader firent le voyage dans l’autre sens, et de pleins chariots remplis d’or s’engouffrèrent par la grande porte de bois.

Si un jour vous passez par Guérande, vous constaterez combien les deux grosses pierres qui encadrent la porte portent encore les traces des roues ferrées de leurs chariots fous.

Oui, c’est derrière*  cette porte que tout a commencé.

 


La Bourse ou la Vie

Que conte tout ceci : le malheur mis en scène ;
Un raccourci rapide à l’ombre du savoir,
Quand l’esprit par le rêve est pris en quarantaine,
Et, comme il sied de l’être, habille le miroir.

C’est cette Ourse qui vend sa peau sans émouvoir
La Chèvre à patte blanche, et aussi cette vaine
Colombe au clair ruisseau qui divorce au perchoir
Que conte tout ceci : le malheur mis en scène.

C’est la fable du Roi, la bête herculéenne,
Qui, ayant trop longtemps patienté pour avoir
Du Lapin au palais, sous la rosée, amène
Un raccourci rapide à l’ombre du savoir.

Et l’écrit du Corbeau au Renard est si noir,
Que Raminagrobis*, en puissant capitaine,
Ronronne et puis sourit aux défenses d’y voir
Quand l’esprit par le rêve est pris en quarantaine.

La raison du plus fort, des Loups aux Agneaux, gêne
Ce doux protagoniste et ce grand Léopard,
Leur talent en costume en bigarre l’arène,
Et, comme il sied de l’être, habille le miroir.

La Basse-cour d’argent fait faillite ce soir,
La Poule, au jeu de l’Oie, aux œufs d’or pond sa peine,
Le Canard a perdu l’Amérique et l’espoir ;
C’est ce que n’a pas dit Monsieur de La Fontaine
Que conte tout ceci…

 

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* D’aucuns diront : Oui... heu... Cavalier, il prend le contre-pied du défi !

Je répondrais : Oui, et à l’or ?

* Raminagrobis : le chat chez Jean de La Fontaine

 

15 juin 2013

Un métier d'avenir (Cavalier)‏

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8 juin 2013

Au salon des échos (Cavalier)

Dans le salon de madame des Ricochets,
Les miroirs sont en grains de rosée pressés,
La console est faite d’un bras dans du lierre
Et le tapis meurt comme les vagues…

Dans la maison de madame des Ricochets,
Le mur redescend du tronc caréné,
Les fenêtres roulent en cent frondaisons
Sur des portes ouvertes aux angles d’épines…

Du beau pays de madame des Ricochets,
Les routes s’envolent aux bords des brasiers,
Traversent les champs en chemins amers
Et passent la ville de feuilles d’absinthe…

Sur la planète de madame des Ricochets,
La forêt s’étend en bulles fangeuses,
Les montagnes pleurent de toucher le fond,
Les mers tristement vibrent à nos cauchemars…

Alors, oui, madame des Ricochets,
Cette chanson glauque,
Nous la savons…

Alors, oui,
Ne soyez pas si affirmative
Dans le flou inconsistant
De vos mots dits…

 

gaïaGaïa blues

 

1 juin 2013

deux pour le prix d’une‏ (Cavalier)

la barqueÉdouard Manet

Impression

Canotier, ainsi flottant et naviguant, il peindra sur l’abyme. Et mille nénuphars se déploieront sur son esprit :

« … Peintre parmi l’impression, le bleu, l’or et le blanc ; la tache dans la matière ; rêveur en Marne ou Seine - mises en scène -, se voilant et ne touchant point la berge du savoir, mais colorant de verdure, huilant aux auvents jaunes vifs, et endimanchant à la hauteur du rêve une barque immense…

Au tableau du midi s’étalant, endormi, reposant aux matures le voilier des sillages. Alors, sans doute, les barques immobiles, traçant sous le soleil à la lumière des diaphanes, embrumant des visions précises sous le repos de l’astre…

Au Dimanche déramant, déclamant aux avirons des guinguettes sa passion aux dentelles des femmes, dans l’ombre des voilettes… »

 

 

sirène

Ballade pour une Sirène

Un jour pêchant dedans ma barque,
Tout occupé à mes filets,
Je me sentais le fier monarque
Des beaux poissons de la saulaie,
Elle émergea de son palais,
J’aime sa bouche veloutée,
Elle est comme du petit lait,
Je le sais car je l’ai goûtée...

Depuis ce temps elle me parque
Tout doucement dans ses galets,
Je me sens bien, je suis l’exarque
De tous ses thyms, ses serpolets,
De ses jolis cystes violets,
Et sous son cou, sa voie lactée
Qui est si douce à mon palais,
Je le sais car je l’ai goûtée...

Ses flèches quand elle les arque,
Fendant le vent, tendres sifflets,
Autour de moi posent leur marque,
Contre ma peau, doux chapelets.
Mes mots d’amour, mes bracelets,
Tournent vers elle en al dente,
Et prennent sa main sans délai,
Je le sais car je l’ai goûtée...

Sirène, tu es l’angelet
Peignant mon cœur pianoforte,
Avec ta grâce en chevalet,
Je le sais car je t’ai goûtée...

Cavalier

 

25 mai 2013

Participation de Cavalier

Au cœur de la Bretagne, assises sur le pas de la chaumière, Françoise questionne Marie :

- Alors Mamgoz, ces soirées au cyber-café ? Ça s'est bien passé ?

- Bah, Françoise, j’ai laissé ma coiffe après moi,

là-bas, mais j’ai pas été écrasée avec les voitures... 

- Alors ma Marie venir nous voir, toi, là le soir, tu ne fais plus...

- Gasp ! Ça non . Je suis à faire toujours tout autour de mon internet,

et souventes fois, avec le profil de Cloé ma petite fille...

- Je m’en rappelle...

- Une fois le temps, je suis à écrire des petits mots autour de moi, et puis aussi moitié trop, là, à un amoureux ouallon...

Et puis, dis, sur l’écran, au milieu de tout, ça a marqué :

Vous avez un message !

-  Ma Doue beniget !!!

-  Chut, chut, la Françoise, on va arrêter par-là de se rabattre de la goule. Je suis rendue à te le montrer, mais chut...

 

 

Hé Babelute !

Beh quoi ?

Hé bondjou, Babelute ma biesse bien-aimée, j’aime brâmint tes belgitudes, tes belgicismes, ta belle gique, ton brol, tes blasphèmes. Oui j’en reste baba de tes babioles, de tes badinages, de tes bafouilles, de tes bagatelles, de tes batifolages et de tes bariolages. Moi le belgivore bagnard, basané, balafré, au bagou de bakchichs bonhommes. Je kiffe top grave tes ballades, tes ballerines, ton baragouinage, ta baraka. Et bandit je bande sur tes barbarismes baroques et bariolés. Je te baise, bien baveux bel et bien les bonnets, le bas ventre, la batterie et ta bécane bénie.

J’bas le beurre, là. J’suis bleu de toi.

Break & black-out &... èt dji bwè one bîre pour la route...

 

 

- Dis, Mamgoz Marie, c’est bien dommage que mainant on ne comprend plus le patois gallo... g' à l’eau, quoi ?...

 

Cavalier

 

 


 

PS : Expressions françaises régionales influencées par la langue bretonne s’effaçant

Au milieu de tout : tout à coup

Autour : après, auprès de

Avec les voitures : par les voitures

Battre de la goule : papoter

Etre à faire quelque chose : en train de faire quelque chose

Gasp : mince

Laisser quelque chose après moi : oublier quelque chose

Ma Doue beniguet : Dieu béni

Mamgoz : grand-mère

Moitié trop : deux fois trop (!)

On va arrêter par-là : on va s'arrêter maintenant

Rendu à : être à l’étape de, en train de

Une fois le temps : de temps en temps

4 mai 2013

L’avenir du futur (Cavalier)

Autoportrait dénommé La clairvoyance René Magritte

 

Au fruit mûr l’oiseau s’envole. Le peintre ne sait plus qui a prédit l’avenir sur la nappe de la table. Et voilà enfin que les prophètes se sont assis sur des chaises cadenassées. Et le peintre recharge son pinceau à la palette des diseurs de futurs. (Qu’on leur donne la pulpe du fruit !) L’image s’étale sur la toile, bardée de fragment de coquilles

                 et de plumes autours…

 

Allez ! Qu’il est donc imprévisible cet avenir en devenir, à venir de la graine, jolie marguerite ! Il nous a souvent induits en erreur dans de telles peintures : Dictateurs en puissance, aux sombres sommets !

 

Il nous a fait souvent s’ouvrir la graine du petit d’homme. Babillant, souriant. Tel Hitler, qui était sur la
route, comme la source en son lit, comme la première parole qui survient, comme la plume qui perce et qui gerce sous la peau ; et le futur sera toujours bien plus vaste

                qu’une toile peinte en blanc !

 

Et toujours bien plus beau, il ne sera pas…

 

 

Cavalier , le 29 avril 2013, pour Le Défi Du Samedi.

 

PS : N’y voyez ici dessein, trop (quoique… :), prenez-y seulement, simplement, quelques images…

27 avril 2013

En haut de l’escalier (Cavalier)

 

 Quelques fleurs séchées

 

Dans la maison ancienne en haut de l’escalier,

Sauge, hibiscus en fleur, marjolaine et mélisse,

Chantent le four à pain à l’ombre du grenier,

Du moulin à café vers le geste qui glisse…

 

Mélusine, merveille, au brouillard de la mer,

Voilà que des ruisseaux, de l’herbe et des prairies,

Tu fécondes l’encens au sortir de l’hiver :

Cannelle sur copal, muscade en féeries…

 

Fleure tous ces parfums du profond des vallées,

Aux forêts des oiseaux, au creux du Yeun Elez,

Aux détours des chemins, des routes étoilées…

 

Exhale dans mon cœur l’inflorescente Breizh,

Sur le puits disparu du chêne centenaire,

La douceur de l’Izel, sur le bois et la pierre…

 

 

La maison Cornec

                             

 

 

On consultera avec un intérêt certain :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Yeun_Elez

http://fr.wiktionary.org/wiki/Breizh-Izel

http://ecomusee-monts-arree.fr/la-maison-cornec-2/

 

Et voilà comment une petite promenade dominicale, et la rencontre d’une faiseuse d’encens jolie, jeune mélusine bretonnante tournant son moulin à café odorant, en haut d’un escalier de pierres, peuvent donner un petit poème…

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