20 février 2010

La bande sombre d'Alexandre (Alice)



Rouge vermillon émerveillé
Rouge cinabre glabre
Rouge grenade dégoupillé
Rouge écarlate écartelé
Rouge garance carencé
Rouge pourpre prépubère
Rouge éosine je n'ose…

Alexandre, sombre, bande…

Rouge vermillon émerveillé
Rouge cinabre glabre
Rouge grenade dégoupillé
Rouge écarlate écartelé
Rouge garance carencé
Rouge pourpre prépubère
Rouge éosine je n'ose…


Remarque pour ceusses qui voudraient s'instruire à propos de "la bande sombre d'Alexandre" : entre le premier et le deuxième arc-en-ciel , une bande plus sombre apparaît . Cela correspond à la zone de la goutte d'eau comprise entre l'angle de 42° caractérisant la fin du premier et l'angle de 50° caractérisant le début du second . Cette bande intermédiaire, où il y a déficit de lumière, a été appelée la "bande sombre d'Alexandre", en l'honneur d'Alexandre d'Aphrodisias qui la décrivit le premier .

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19 septembre 2009

Les Fleurs du Mâle, Ouvrage sponsorisé par le beurre Le Fleurier (Alice)

Dans ce recueil, vous trouverez tout ce qui fait la réputation de notre maison plus que centenaire :

- Une tartine d'informations percutantes  :
"L'extrait gras du haschisch, tel que le préparent les Arabes, s'obtient en faisant bouillir les sommités de la plante fraîche dans du beurre avec un peu d'eau. On fait passer, après évaporation complète de toute humidité, et l'on obtient ainsi une préparation qui a l'apparence d'une pommade de couleur jaune verdâtre, et qui garde une odeur désagréable de haschisch et de beurre rance. Sous cette forme, on l'emploie en petites boulettes de 2 à 4 grammes ; mais à cause de son odeur répugnante, qui va croissant avec le temps, les Arabes mettent l'extrait gras sous la forme de confitures."

- Un concentré de matière bien grasse, même crue :
“La femme est le contraire du Dandy. Donc elle doit faire horreur.
La femme a faim, et elle veut manger ; soif, et elle veut boire.
Elle est en rut, et elle veut être f…
Le beau mérite !
La femme est naturelle, c’est-à-dire abominable.
Aussi est-elle toujours vulgaire, c’est-à-dire le contraire du Dandy.”

- Un suce pinces extra fin :

Une plaquette entière de cet exquis beurre
A disparu soudain du réfrigérateur
Dans l'internat figé, retentissent les pleurs…

Mademoiselle Aufray ne connaît pas la peur;
Elle mènera l'enquête, fuyant la rumeur,
Jusqu'à ce qu'enfin le grand Charles boude l'heure...

Alors n'hésitez-plus, foin des mottes !
Offrez-vous Les Fleurs du Mâle, le bouquet frais des hommes vrais !
Attention : en ce moment, pour tout achat d'un recueil, une mini dosette de 2,5 grammes de beurre Le Fleurier vous est offerte gracieusement ! Qu'attendez-vous pour devenir de vrais hommes?!

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07 juin 2009

6 mai 2012 (Alice)



En ce dimanche printanier,  nous étions plusieurs millions à attendre les nouvelles avec angoisse.
A vingt heures précises, le visage du petit inquisiteur apparut sur l’écran…

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25 avril 2009

... (Alice)

alicemot

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11 avril 2009

Soif (Alice)

Soif de tes mains Soif

Soif de ta peau Soif

Soif de ton corps Soif

Soif de tes mots Soif

Soit de tout toi Soif

Soif

Ma bouche orpheline

Soif…

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28 mars 2009

"N'oubliez pas de me rendre ce sourire" (Alice)


Je suis allongée dans la prairie. Le soleil grignote doucement chaque parcelle de mon corps et de petits insectes essaient timidement de le parcourir. Je voudrais bien les chasser, mais il faudrait bouger et je n’en ai pas envie. Les brins d'herbe chatouillent mon ventre, je crois que je n'ai jamais été aussi bien.


Il est à côté de moi, il me regarde, je le sais mais ma tête dit bonjour aux fourmis. Les feuilles des arbres bruissent timidement.


Au loin, j'entends le bruit de la route


Loin, très loin...

 

Nous avons pris les chemins buissonniers.


Nous avons roulé jusqu'au bout du chemin, et marché jusqu'à nous perdre.


Il s'est assis sur un bout de la couverture et il a regardé le paysage d'un air un peu gêné.

 

J'ai souri de sa timidité et j'ai enlevé ma robe. C'était la première fois qu'il me voyait nue et je n'avais pas peur de son regard. Je me suis déshabillée comme la fleur s'ouvre le matin à la rosée sans pudeur, sans crainte, et j'ai attendu que le soleil vienne m'embrasser.

 

Le soleil n'a pas résisté.


Il m'a embrasée...

 

Éblouie, j'ai fermé les yeux quand ses doigts de feu se sont posés sur mon ventre. C'était doux et brulant à la fois.  Ses mains ont frôlé mon bassin, lentement, comme une torture délicieuse.  Il a posé sa bouche sur la pointe de mes seins et c'était comme si enfin il pouvait boire à mon âme.

 

Je ne sais dire comment le soleil fait l'amour.


Je sais ses mains de feu, sa bouche assoiffée et  son corps brûlant qui enveloppait le mien.

Un instant, j'ai cessé d'exister parce que la vie meurt à approcher de trop près ce qui la nourrit.

 

    Un instant, j'ai cessé d'exister et mon corps tout entier a oublié qu'il était corps et âme aussi.

 

Une brindille dans une prairie, un fétu de paille emporté par le vent de l'été...

 

Le soleil m'a regardé jouir et il a souri.


Je ne sais pas dire le sourire du soleil mais je sais qu'il est resté en moi.

 

Alors, monsieur, quand vous me verrez pleurer parce que le monde est cruel, quand vous me ferez une belle ordonnance remplie de petites pilules qui font voir la vie en rose, n'oubliez pas de me rendre ce sourire.

 

Sans quoi ma vie n'est plus nourrie.

Sans quoi la vie n'est plus la vie.


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27 décembre 2008

23H59 (Alice)


Jamais plus jamais

Dans ses bras le temps figé

Courte éternité


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29 novembre 2008

A mon amour aux ailes coupées (Alice)

Mon amour aux ailes coupées,
Tu es parti là-bas, au pays de la raison.
Je me souviens du bateau qui s’éloigne doucement.
Je suis sur la rive de la passion avec ma valise.
Je te regarde sans comprendre.
J’ai couru vers toi, je t’ai hurlé de revenir, comme dans les mauvais films.
Je t’ai lancé une pelote de laine rouge, tu l’as attrapée, je tenais l’autre bout, très fort.
Et le fil se dévidait à mesure que ta silhouette s’éloignait.
Plus rien.
Un fil à la surface de l’eau.
Un sillage rouge.
Tu m’as écrit : « je reste troublé de notre rencontre ».
Comme cette eau.
Mais l’eau redevient lisse quand le bateau est parti…
En moi, elle fait des ondes à l’infini.
Mon amour aux ailes coupées,
Tu es parti là-bas, au pays de la raison.
Ton cœur est resté dans ma valise.

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25 octobre 2008

La boîte à plaisir (Alice)

C’est en lisant une bande dessinée que j’ai compris que ma vie serait désormais dédiée à la fabrication de cette fabuleuse invention que Manara a imaginée pour nous dans « le déclic ». Il s’agissait d’un petit boîtier capable de déclencher à distance une envie irrépressible de faire l’amour. Après des années de dur labeur, j’ai enfin réussi à rendre ce miracle possible. Placée entre de mauvaises mains, cette boîte à plaisir pourrait avoir d’odieuses conséquences, je vous l’accorde, mais si l’on s’en servait à des fins positives, la fesse du monde pourrait en être changée…
Laissez-moi vous raconter.
Nicolas Premier s’apprête à faire un grand discours télévisé dans lequel il va annoncer au gentil peuple de nouvelles mesures destinées à renforcer sa mégalomanie grandissante et à asseoir davantage sa dictature libérale. Clic…
Les belligérants se regardent de travers, ce n’est pas demain la veille qu’Israël et Palestine vivront ensemble sereinement. Clic…
Le directeur de TF1 nous annonce ce qu’il a concocté avec son équipe de philanthropes pour continuer à abrutir le cerveau de la ménagère. Clic…
Christine Bouquetin et sa secrétaire sont contre le mariage homosexuel. Clic…
Le dictateur a le doigt posé sur le bouton de la bombe nucléaire. Clic…
Les traders fous agitent la planète, la crise progresse. Clic…
Les patrons se sont réunis pour discuter des suppressions d’emploi. Clic…
Le pape fustige le préservatif. Clic…
Cher jury, vous vous demandez encore quelle est la meilleure des inventions et vous hésitez, vous ne savez pas encore si vous voulez financer mon projet, vous ne semblez pas tout à fait convaincus…
Clic…



1637 caractères

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18 octobre 2008

La femme que j'aime ne se trouve pas dans une vitrine - Alice

"Les descriptions de femme ressemblent à des vitrines de bijoutier. On y voit des cheveux d'or, des yeux émeraude, des dents de perles, des lèvres de corail. Qu'est-ce, si l'on va plus loin dans l'intimité ! "
     Aucun poète, aucun homme de lettre n’aura jamais assez de mots pour décrire la femme que j’aime.
L’or, les émeraudes, les perles et le corail, je les laisse dans la vitrine.
Ce sont des mots pour les riches…
     La femme que j’aime ne se trouve pas dans une vitrine.
La femme que j’aime est bien plus belle que tout ce que vous pourrez jamais acheter.
     Ses cheveux ne sont pas d’or, ils sont de cordages et de voiles à la fois. Lorsque sa tête glisse lentement vers mon sexe, ils balaient mon ventre et c’est comme une brûlure… délicieusement douce…
     Ses yeux ne sont pas d’émeraudes, ils sont…
Ils sont.
     Ses dents ne sont pas de perles, elles sont de clair de lune dans la brume de nos salives mélangées.
Ses lèvres ne sont pas de corail, elles sont de vent. Je les sens frémir à mon cou, à mes lèvres, à la pointe de mes seins. Je les sais frémissantes à mon ventre, à mon sexe et à mon âme. Elle seule sait les chemins mystérieux qu’elle dessine de ses lèvres sur mon corps.
Et je vous jure que c’est la vie qu’elles soufflent sur chaque parcelle de ma peau.
     La femme que j’aime ne se trouve pas dans une vitrine.
La femme que j’aime est bien plus belle que tout ce que vous pourrez jamais acheter.
     Elle a des seins dans la houle desquels je me roule sans remords. Sans une once de regrets pour mes nuits et mes jours d’avant elle.
     Elle a des mains d’oiseaux marins qui voguent libres au-dessus de l’écume de nos sexes.
Ses doigts de Marie-salope viennent draguer mes fonds avec vigueur et égrènent voluptueusement le sable de secondes d’éternité
     Elle a des fesses auriques qui sont les plus beaux brise-larmes qui se peuvent inventer.
     Elle a un sexe insulaire que je ne veux jamais finir d’explorer. Je me perds dans sa forêt vierge à la recherche de l’aiguade, ma soif n’a pas de fin…
     Elle est belle à agitée, agitée à belle…
Belle à agitée
Agitée à belle…

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