Obsolescence (tiniak)
Offriandises conjecturelles - tiniak
-Triptique contre l'obsolescence endémique-
Oblitération passagère de Tickets-choc
Banalisations en fuite au gré des arcanes
Serviette en papier dans l’assiette océane
Organes tâcherons de rêves sans gloire
Lingette au panier de linge en déstock
Enfance promue tête de gondole
Serments d'apparat sous les paraboles
Crédit au débit d’oraisons funèbres
Envies à l’envi égaillant la Plèbe
Nepote au balcon des Unes furtives
Carnage au menu de crèmes lascives
En sombre ballet de vaines breloques
***
“- Oh, Marcelle ! Il est rien bath, ton T-shirt ! Il a dû te coûter bonbon.
“- Que non, Léon ! J’en ai eu trois comme ça au rayon promotion.”
Sur ma joue, ton front
nous nous embrassons
et dans le suspens
de cet instant T
la vie se faisant
de toute éternité
“- Coucou, Chou. Bisou… Alors, on mange quoi, ce soir, dis donc.
“- J’aurais bien dit ton cul, mais il est encore loin de sa date de péremption.
“- T’es con. J’adore !
“- Du coup, c’est pâtes au roquefort.”
Tiercé gagnant : nos cœurs aimants
et leur chœur à la dérobade
couvrant les chants de la Camarde
***
Que penser d’un soir
traînant en boudoir
entre les curées laborieuses ?
Pas même au grimoire
une vieille histoire
inscrite à l’encre lumineuse
Non plus qu’au parloir
les sentiers de gloire
n’assurent d’une fin heureuse
Que dire du jour
tombé dans la cour
forcer le ballet des fenêtres ?
Le fumet d’un four
volant au secours
de pensées gavées de “peut-être…”
Cadeau sans détours
au précieux concours
rameute l’entour à sa fête !
Que faire, à présent
des songes d’antan
revenus toquer à la porte ?
Traces flamboyant
sur leur Livre Blanc
deux cœurs lassés des lettres mortes
S’offrent ce présent
d’un souffle évident
qu’il en soit toujours de la sorte
Qu’il en soit ainsi
du Bel Aujourd’hui
égrené de trouble en douce heure
Margelles au puits
le jour et la nuit
trempent à l’envi des ardeurs
Où pleurs et ennui
cèdent leurs partis
à l’écot des simples bonheurs