Pistache à c't'heure ! M'aura tout fait le mec !

J'avais pensé, potache,  vous faire un pastiche d'une œuvre du Patistache mais ça ferait tache et c'est pas fastoche. J'ai donc renoncé, d'autant que mon neveu Joe ne manquera sûrement pas, fourmi tâcheronne, d'extirper la totalité de ces sonorités taillées à la hache. Il a le h inspiré, lui !

Donc, pistache !

C'est pas ma lointaine enfance qui va aider : ce vocable lui était inconnu.

Comment, me direz-vous, et les glaces à la pistache alors !

Ben non, je suis tellement âgé qu'à l'époque de mon enfance, les marchandes de glace avec leurs petites charrettes blanches ornées d'arabesques dorées et de dessins aussi naïfs que multicolores, n'offraient sous leurs couvercles-cloches en cuivre que deux variétés de glace : vanille et chocolat.

Je sais de quoi je parle : à l'époque, en vacances à Seilles chez ma grand-mère maternelle, j'allais aider Juliette, une de ses voisines, à fabriquer cette marchandise à grand renfort de glace déchiquetée au pic, de sel et de sorbetière manuelle.

Quand j'y repense, rachitique comme j'étais à l'époque, je me demande si je lui étais vraiment d'une grande aide (sauf pour tester le produit fini).

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Quant à l'apparition de ce fruit exotique dans mon vocabulaire, je balance entre l'enrichissement des catalogues des glaciers et celui des terrines de pâté de campagne.

Bon, aujourd'hui, je sais ce que c'est et j'en mange parfois  à l'apéro, le lundi soir chez ma fille, même si je les trouve régulièrement un brin trop sèches (et énervantes à dégager de leur coque et de leur peau).

Par contre, je suis certain de n'avoir jamais, au grand jamais, mangé de glace à la pistache.

Impossible ! Vous écrierez-vous...

Allons, allons, vous savez comme moi qu'impossible n'est pas français...