Ne me demandez pas pourquoi
Le noyer échevelé
Las de sa nudité d’hiver
Sortira de sa nuit
Pour se vêtir d’anis
ou peut-être bien de pistache
pour taquiner ses noix
Et les jonquilles à ses pieds
S’étireront jusqu’à n’en plus pouvoir
Simplement pour voir
barboter les canards
dans l’eau de l’étang vert
autour des nénuphars
Ne me demandez pas pourquoi
Les mots s’échappent
quand je veux les attraper
ils restent sur le bout de la langue
Et jouent à se cacher
Quand je cherche pistache,
Il m’arrive moustache
mais je n’arrive pas à trouver
l’exactitude qui se cache
Et de guerre lasse
Quand je cesse de les chercher
Les voilà qui caracolent
Alors que je les ai remplacés
Ne me demandez pas pourquoi
Les hommes se font la guerre
Epuisés, l’espérance au bout du fusil
Ils traquent, Ils tirent, ils tuent
ils tombent par milliers
Et mordent la poussière
Etreignant dans un dernier sursaut
Leur espoir de victoire et leur mère patrie
Morts, perdus, mais sortis de l’enfer
par-delà la mitraille Ils s’en vont dans les nues
soulagés de n’entendre plus
les bombes qui explosent
Et les cris de misère
18 mars 2023
Ne me demandez pas pourquoi (Lecrilibriste)
Commentaires sur Ne me demandez pas pourquoi (Lecrilibriste)
- On reste sans voix et on s'interroge aussi... Mais y a-t-il des réponses ?
- Non nous ne demandons rien,
Ni les jonquilles,
Ni les moustaches,
Ni en quelle langue, qu'elles soient dites
Comme maux,
Comme si Elle, oui Elle me manquait si tôt
Comme mot oublié,
Comme un mot sur la langue …
Où toute tête prend.
Quant à la guerre
Et l'écrit de misére
Souvent
Après, il est si bien dit
Et raconté
Oui ... - J'ai oublié de dire
Jolis
Que j'aimais beaucoup
Les trois volets, dont la Guerre
Même
Juste regarder les chimpanzés 99 pour cent de nous...
Les pistaches grenadées explosent
Moi je te réponds juste le Dieu Mars.. en juin 2016
C'etait juste mon avis, pas d'Ukraine, en corps
Mars le Dieu de la Guerre
Mars le Dieu de la Guerre, souvent s’en va en guerre,
En caressant le Monde du tranchant de sa faux,
Plus souvent qu’à son tour, il embrasse la Terre,
Dans ses grands bras musclés, l’embrasant tout de go...
Depuis le fond des âges, les rapts se jouent ainsi,
Physiques, imaginaires ou même symboliques,
Dans l’immense violence entre deux ennemis,
Désintégrée alors en une cible unique...
Mars le Dieu de la Guerre peaufine son armure,
En ajustant son casque, ses jambières d’airain,
Il a fourbi sa hache, affûté sa monture,
Sous les eaux de la nuit, il se battra demain...
Ce mal ardent nous saigne, et c’est de pis en pis,
Chaque jour qui viendra, son frein, il rongera,
Sur un beau coin de Terre, l’épée grande et rougie
Ira en coup férir, ... où on ne l’attend pas...
Mars le Dieu de la Guerre, souvent s’en va en guerre,
En caressant le Monde du tranchant de sa faux,
Plus souvent qu’à son tour, il embrasse la Terre,
Dans ses grands bras musclés, l’embrasant tout de go...
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