Le méandre de la Queuille (Lecrilibriste)
Tout le long, du long méandre
Léandre doucement se laisse surprendre
Par cet itinéraire curieux que la Sioule a choisi
Pour entourer d’halo un visage de terre
Car il lui a plu d’en agir ainsi
D’en sertir le tour pendant des ères
Pour dessiner ce méandre de Queuille
Elle a caressé les lignes, gommé les aspérités
Travaillé symétrie et curiosité
Comme un peintre peindrait sur une feuille
Cette fille rebelle D’Océan
n’aime ni les remous, ni les courants
elle musarde et lézarde gentiment
Faisant l’école buissonnière
Ou bien l’école des Beaux Arts
Que la nature lui a offerte
Pour créer quelques œuvres d’art
Avant d’aller se noyer chez son père
De subir ses marées et ses tempêtes
Ses navires et ses eaux gris vert
Oubliant la turquoise de ses eaux
A jamais
Charmé, Léandre fera le tour
De ce méandre à pied
Juste le temps de se détendre et d’entendre
La vibration de la rivière qui glisse
Comme une respiration lisse
Et la chanson douce de l’eau
Qui clapote contre la berge
En lui soufflant quelques rimes
Dans les méandres de ses souvenirs
d’un Léandre de Molière
d’un Scapin et ses Fourberies
que par cœur, il avait appris
Et pour scander le rythme
Il trouvera quelques galets
Pour voir s’il sait encore
faire quelques ricochets
qui atteindront l’autre côté
avant d’atteindre le gué
pour traverser
Lecrilibriste