18 février 2023

Défi #756

 

Arrivé pour vous en droite ligne
(si j'ose dire)
de la mythologie

 

Méandre

 

Oliver Kurmis

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Se sont fait estampiller

pas cons

7552

Walrus ; Cavalier ; TOKYO ; Laura ; Lecrilibriste ;

Emma ; Kate ; Clio101 ; joye ; Yvanne ; Joe Krapov ;

 

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Louis M. fait sa réclame ! (Joe Krapov)

A l’heure du streaming et de la musique dématérialisée, c’est sans doute aucun une gageure de lancer un nouveau label sur le marché du disque. Nous prenons le pari que les mélomanes nous suivront dans notre projet conceptuel unique en son genre.

Nous avons en effet choisi de ne publier que des artistes qui se produisent en duo, en quatuor ou en orchestre de dix membres. Nous n’avons évidemment rien contre Barbara Stressante, Raphaël, Renaud, Hervé, Adèle, Angèle, Camille, Régine, Pomme, Poire ou Scoubidou ou contre les auteurs-compositeurs-interprètes, même si le temps du gorille moustachu qui vient se gratter le ventre en chantant des chansons dans des cabarets de la rive gauche où les Parisiens dînent est définitivement révolu.

Nous pensons surtout que la musique, c’est comme l’amour : à deux, c’est mieux ! Qui ne se souvient des jolies paires du passé, Sonny and Cher, Stone et Charden, Sheila et Ringo, Véronique Sanson et Dalida, Villeroy et Bosch, Roux et Combaluzier, Poirot et Serré ?

Pour les quatuors, la comparaison faite ci-dessus ne vaut pas. Il se trouve que les boys bands de quatre garçons ont toujours été dans le vent, que deux violons, un alto et un violoncelle produisent de la jolie musique et que la base du chant polyphonique repose sur la répartition des voix en quatre pupitres : sopranos, alti, ténors et basses.

L’époque des grands orchestres à la façon de Glenn Miller, Count Basie, Ray Ventura ou le Splendid étant elle aussi révolue, et en vue de réaliser des économies de salaires, nous avons choisi de limiter nos formations orchestrales à un effectif de dix membres.

Notre label démarre avec six groupes d’artistes mais nous sommes en pourparlers pour enregistrer bientôt les albums suivants de musiciens très prometteurs :

Siphon et Gare l’uncle – Concert au parc central
Le duo Rateau-Mitsouka – Mars à Bahia
Chantal Gréco et Juliette Goya – La Peinture à l’Hawaïle

Les Quatre lézards – A la queue leu leu
Les Stray Quatre – Rockabilly the kid

L’orchestre James Décameron – Mieux vaut avatar que jamais !
La Fanfare ONAD – Dix de der !
Les Dix gagas - As-tu vu mon nouvel i-EHPAD ?

Dans le document ci-dessous, vous trouverez une présentation des six albums disponibles actuellement dans notre catalogue. Précipitez-vous chez vos disquaires, il n’y en aura pas pour tout le monde ! Bonne écoute à vous !

Louis Marianeau, directeur musical du label 2-4-10

Label 2-4-10


Catalogue 2-4-10 Louis Marianeau

 

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A la pêche (suite). Voir défi 750. (Yvanne)


Après son bain forcé  Jacky met à sécher ses vêtements sur l'herbe ne conservant sur lui que son caleçon. Guère gênant : ils sont seuls et il fait chaud.
Paulo a pendant ce temps déployé une petite table pliante et déjà servi l'apéritif.
- Encore un jaune Jacky ?
- Non. Merci. Ça ira mais j'ai faim. Qu'est ce que t'as de bon dans ta musette ?
Paulo sort de sa glacière un pâté de chevreuil, du saucisson, un joli lot de cabécous et du pain de campagne. Jacky se penche sur l'étang  - prudemment cette fois - pour récupérer une bouteille de rosé qu'il a tenue au frais dans l'eau depuis le matin.
Les deux amis mangent avec appétit tout en devisant sans pour autant perdre de vue leurs cannes.
- Dis-donc Paulo, ils sont fameux ces fromages de chèvre. D'où les sors-tu ?
- Ah, je ne t'ai pas dit : c'est une fabrication de la Lucette. Elle me les a donnés pour que je les goûte.
- Tiens ! Tu es dans les petits papiers de la Lucette ? Tu fais concurrence au Parisien ?
- T'es bête ! Figure toi qu'elle s'est mis dans la tête de vendre des cabécous.
- Ah bon ? Mais il faut des chèvres pour ça !
- Elle a tellement cassé les pieds au Léon qu'il a fini par céder à son caprice et à cracher quelques sous. On a vu débarquer un matin une bétaillère avec une douzaine de biquettes et un bouc.   
- Un bouc ?
- Oui. Un bouc. Et bien encorné je peux t'assurer. Peut être pas autant que le Léon mais je te prie de croire qu'il en impose l'animal. Et il pue je te dis que ça !
- Ben, la Lucette va être occupée. Elle ira moins courir le guilledou. C'est peut être aussi pour ça que le Léon a donné son accord. Elle va donc faire des fromages.
- Oui. Et avec label s'il te plaît.
- Quoi ? Quelle belle ? C'est un nom de chèvre ?
- LABEL ! Tu sais bien ce qu'est un label tout de même ? Label rouge, label AOC comme pour les cabécous de  Rocamadour et bien d'autres exemples sans doute. La Lucette parle de label AB...
- J'y connais rien. Elle m'épate la Lucette ! Se lancer comme ça !
- Ah mais elle a fait des formations.
- Tu es bien au courant Paulo. Elle t'a fait ses confidences ?
- Pas à moi si tu veux tout savoir. Mais à ma femme. Et la Denise me tanne pour que j'achète des chèvres moi aussi. Elles veulent s'associer Lucette et elle. Elles ont même trouvé un nom pour leur futur fromage : « le bon biquet » C'est mignon hein ? Elles iront vendre sur les marchés et elles ciblent aussi les maisons de retraite. Comme il y en a beaucoup par ici elles ont décidé de leur logo   en fonction : « se déguste sans faim et sans dent. » Sympa je trouve. Pas toi ?
- J'y crois pas. Ne me dis pas que tu vas élever des chèvres ? Comme un baba cool soixante huitard ?
- Et bien si. Je trouve finalement que c'est une bonne idée. Réfléchis et raconte tout ça à Josette. Ce serait super si on pouvait créer une petite coopérative tous ensemble.
- Tu rêves mon pauvre Paulo...
Qui rêve ? Le regard de Jacky se porte au loin. Des chèvres ! Des cabecous !  Et pourquoi pas ?  Perrette sur sa tête...

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Label (joye)

WHADDA WE WANT?
FRENCH WORDS!
WHEN DO WE WANT 'EM?
MAINTENANT !

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Défi 755 : Label (Clio101)

 

M. Zéphyr est l’heureux patron de l’entreprise “Cuisine et vous”, spécialisée dans les ustensiles de cuisine. TOUS les ustensiles. De la plus petite cuillère jusqu’à la casserole la plus spécialisée, du robot Thermomix dernier cri à la spatule à séparer le blanc des jaunes d’œufs.

Tous, de la cuisinière jusqu’au chef le plus réputé, connaissent sa boutique et se fournissent chez lui.

Enfin se fournissaient.

 Depuis qu’existe Internet, chacun peut commander ce qu’il veut, sans demander conseil au cuisiniste. Les habitués, les fidèles, les amateurs viennent encore se fournir mais les restaurateurs n’en ont plus le temps.

M. Zéphyr est morose. Chaque jour ses clients se font de plus en plus rares. Comment faire pour se faire reconnaître comme le meilleur expert en termes d'ustensiles ? Comment étendre son activité, élargir ses horizons, gagner de nouveaux clients.

Madame Alizées, son amie de toujours, est toute chose de le voir si morose et voudrait bien l’aider. Jours et nuits elle se creusa la cervelle, elle se tortilla l’esprit, elle brainstorma puis : eurêka. Elle avait trouvé !

— Il faut que tu obtiennes un label.

— Un quoi ? demanda M. Zéphyr en se grattant le crâne.

— Un label. Un certificat, qui garantirait la qualité de tes produits et te permettrait d’entrer en contact avec de nouveaux partenaires. Vous partageriez vos idées, vos valeurs et vous feriez des affaires ensemble.

— Et ça s’obtient comment ce...label ?

— Un organisme vient, analyse ce que tu fais, comment tu travailles, quelles sont tes procédures, et si tout est conforme, te délivre un certificat attestant que tu as obtenu cette distinction. Ça tombe bien. Le labellisateur, le délivreur de label, doit venir à la ville le mois prochain. Il ne te reste plus qu’à poser ta candidature et le tour sera joué.

— Tu crois vraiment que ça peut marcher ? Je ne suis qu’un vendeur.

— Taratata, tournicoton, fin de ces blocages sans nom. Tu es talentueux, bien sous tous rapports, va donc remplir un dossier, sans coup férir.

Face à l’ire de son mentor, M. Zéphyr se décida à candidater pour le précieux sésame. Mais un obstacle de taille demeurait encore. Les dossiers se retiraient à la mairie entre 14h et 16h30, soit au moment de la plus forte affluence. Il tourna et retourna le problème dans sa tête sans trouver de solution quand madame Alizées vint une nouvelle fois à son secours. Elle le remplacera le temps nécessaire.

Tout s’enchaîna alors. Il retira le dossier mais une autre déconvenue l’attendait : une montagne de papier réunir il devait. Commença alors une quête épique à travers toute la boutique pour récupérer procédures et factures. De bureaux en classeurs, de tiroirs en dossiers, informatiques comme papier, toute la boutique embauchée, ils réunirent bientôt tous les documents demandés. Son concurrent, “Cuisine sans vous”, tenta bien de mettre un grain de poivre, mais rien n’y fit. Au soir de la journée le service informatique avait créé, sur un bel ordinateur, un bel espace pour ranger les précieux papiers. La lettre de motivation – car il en fallait bien une – plongea à nouveau M. Zéphyr dans un abîme de perplexité : quoi mettre, quoi dire, quoi taire, comment le formuler ? Jeanne, la nouvelle stagiaire en vente, le rassura tout de go : l’écriture, elle connaissait. En deux coups de cuillère à pot, elle glorifia la boutique, sans oublier un mot et sans être trop emphatique. Puis, diligente et empressée, elle alla déposer le dossier pour qu’il soit évalué.

Dans le même temps, un bureau avait été aménagé spécialement pour monsieur Label. Un bureau en bois clair, une chaise ergonomique et un grand placard fermé à clé où s’alignaient documents et procédures. Non loin une desserte, agrémentée d’une bouilloire, café, thé et gâteaux secs pour que l’inspecteur puisse, quand il le souhaite, reprendre des forces.

Monsieur Zéphyr, Jeanne, Madame Alizées et tout le personnel admiraient, avec un sourire mêlé de soulagement, l’œuvre accomplie et la clé d’un avenir. Ils allaient se séparer pour la soirée quand trois coups à la porte les firent sursauter.

Monsieur Zéphyr cria “Entrez.”

Oh, mon Dieu, il était arrivé.

Homme au teint gris et au ton grinçant, il empoignait sa mallette, remplie de grilles et de critères. D’un geste mesuré de la tête il salua, et sans plus de cérémonies s’installa.

Il ouvrit d’un même geste attaché-case et placard et son regard d'aigle vint scanner les papiers, sourcils froncés et bouche fermée, le stylo dégainé.

L’assistance se retira sur la pointe des pieds, Monsieur Zéphyr le dernier.

La boutique fermerait bien tard ce soir.

Les jours suivants, chacun travailla avec ardeur, dans un silence religieux, pour ne pas perturber l’inspecteur.

Monsieur Zéphyr faisait les cent pas dans son bureau et repassait devant celui de monsieur Label une fois, deux fois, dix fois par jour. Un soir où il y pénétra pour recharger la desserte, il crut voir une ou deux cases vertes cochées.

On disait monsieur Label attentif au moindre détail, détectant la moindre faille, la moindre zone d’ombre, la moindre anomalie.

Mais cela pouvait-il changer ?

Une semaine, puis deux, puis trois s’écoulèrent, sans commentaire.

Quand M. Label sortit, enfin, se passa quelque chose d’incroyable.

Il souriait.

— Félicitation cher monsieur, votre entreprise est parfaite. Si elle ne reçoit pas son label, je ne suis pas inspecteur.

Et depuis ce jour, où la belle étiquette trône en majesté sur la devanture de la boutique, M. Zéphyr n’en finit pas de sourire.

Les plus anciens reviennent, les nouveaux arrivent, on franchit des kilomètres pour se fournir dans la boutique.

“Cuisine et vous” est bien le meilleur, chaque jour et à toute heure.

 

FIN

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Ni label ni lambeau (Kate)

Ni label ni lambeau

Label

Lambeau

La belle

Le beau

Haillon chiffon

Cendrillon

Princesse de conte

On se raconte

Peau d'âne

De cette repoussante membrane

À des robes couleur de ciel, d'argent et d'or

Un carrosse plutôt qu'une citrouille alors

unnamed-1

Marquis de Carabas

Chat botté

Culotté

Chapeau bas

Maigres hardes perdues

Dis-tu

Au roi

Qui s'évertue

À te parer

De sa vesture

Quasi investiture

Pour toi si nu

Fils cadet

D'un meunier

Mais tu n'as pas hérité

Du moulin

Pour toi rien

Sinon ce chat

Tu n'y crois toujours pas

Il veut des bottes

Qu'il adopte

Use et abuse

De ruses

Pour qu'on t'habille en roi

Te déclare marquis

T'en fournit l'habit

Et il t'obtiendra

Bientôt

De l'ogre le château

Enfin la fille du roi

Pour époux te voudra

L'habit ne fait pas le moine

Oh que si !

On est repoussé par une peau d'âne ?

Mais non disent les contes de Perrault

La belle

Cendrillon

Étonne

La belle

Peau d'âne

Rayonne

Le beau

Marquis

Doit ses élégants

Vêtements

Au chat

Son héritage

Chaussé de bottes

Usant de chantages

De tours de langage

Bel équipage !

(Illustration :

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tirée du livre :

unnamed)

 

 

 

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Label débile (Emma)

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LBB (Lecrilibriste)

 

Tout l’monde voudrait un label

C’est vrai !

 

AB = Assez Bien (mais peut mieux faire)

AOC = Avance ou Crève

STG = Sans Totale Garantie

IGP = Inclinaison Grave Polar

 

Car Le label fait la vie belle

Mais moi j’me suis fait la belle

La belle vie loin des labels

de la Belle de Cadix

de la belle et la bête

de la belle et le clochard

des oscars et des césars

Il me faut le label rouge

Gage de vacances et soleil

Pour me bronzer les orteils

Sur les plages de la belle bleue

LBB, beau label de La Belle Bleue

Sur fond Rouge

 

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La-bel (le) histoire du marché (Laura)


Moi, les labels, je m'en tamponne le coquillard.
Mon label à moi, c'est le marché des producteurs.
Suivant les règles de la nutrition, mes labels ce sont
Les fruits des arboriculteurs, les fruiticulteurs
Les féculents, les légumineuses, les légumes
Crus ou cuits (comme les betteraves) des maraîchers.

C'est la triste histoire d'un marché du mercredi
Avec une seule maraîchère et son unique étal
Du marché qui me laissa en quête de fruits et légumes

C'est un beau roman, la-bel(le) histoire du fruiticulteur.
Il venait de sa plaine pour le marché du dimanche
Je descendais de ma colline puis lui aussi a déserté
Pour un marché plus loin, plus vendeur pour lui.
Alors j'ai descendu puis remonté, descendu puis remonté
De tram en bus puis de bus en bus pour "des pommes,
Des poires, des cerises, des brugnons
"Voulez-vous, pas vrai, un beau plateau de pêches
Ou bien d'abricots?"

C'est la-bel (le) histoire du marché du maraîcher
Du dimanche qui prend ses vacances en janvier-février
Sinon, c'est Byzance et aucun intermédiaire entre
Eux et moi

C'est un peu compliqué et lourd pour une piétonne
Comme moi que cette nutrition
Qui suit les saisons
Et les besoins alimentaires
Le surplus, ce sont des plaisirs
Et les courses du supermarché

C'est un beau roman, La-bel(le) histoire

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