Se sont vus au casting de Hong Kong Fou Fou
Walrus ; Cavalier ; tiniak ; Laura ; joye ; TOKYO ;
Vegas sur sarthe ; Kate ; Lecrilibriste ;
Des Cafougnettes ! (Joe Krapov)
Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais… il m’arrive, une fois par semaine à peu près, de tenir le rôle d’animateur d’atelier d’écriture.
Cela apporte beaucoup de plaisir et de surprises mais le jour où j’ai demandé à mes écrivantes de raconter Noël en n’utilisant que des mots féminins - et donc sans parler de barbecue ! - je me suis aperçu que je m’adressais en fait, depuis toutes ces années, au fan-club de Sandrine Rousseau !
C’est pourquoi je tiens à signaler que le texte ci-dessous n’est pas de mon cru. Il émane d’un certain Patrick Modianeau. A lui d’assumer les risques qu’il prend !
« Tant de temps a passé que tout devient confus, que tout est confondu. Quelle femme ai-je attendue dans ce café, confiant, sachant que je n’aurais droit qu’à des confidences ?
Peut-être n’étais-je alors qu’un fou, confit en dévotion devant ces corps fragiles, incapable surtout de trouver la combinaison du coffre-fort ?
Quand je songe à ces carrefours impossibles, à ces cafouillages des sens, à ces amourachages cafardeux, à cette vie sans confort que je menais alors, j’hallucine rétrospectivement.
J’ai poussé tout ce capharnaüm dans les confins. J’ai jeté le bébé avec le couffin et le lolo du bambin, effacé ces dégoulinures de déconfiture. Je ne suis pas pour autant devenu un champion de kung-fu : je fuis tous les conflits.
En vérité, j’ai peu changé. J’ai juste camouflé, derrière un savoir-faire les choses à la légère, les questions délétères qu’on pose à ses confrères sur le sens de tout ça. Sauf que, pour des raisons qui ne regardent que moi, il m’est difficile de croire à la confraternité des individus de sexe masculin !
Parfois, sous l’effet de la chaleur torride le goudron du parking fond. Même Neil Young qui confond Elvis Presley et Johnny Rotten ne sait plus qui le King fut. Vous-même, êtes vous capable de citer le nom d’un champion de ping-pong français ? Celui de l’actrice qui joue dans King-Kong, frêle ? Que pourriez-vous dire du Sturm und Drang, du Nürburgring et des Nibelungen, du trekking finlandais ou de la circonférence de Hong-Kong la fière ?
Et voilà bien pourquoi votre barbecue flambe ! Et voilà bien pourquoi votre fille est muette ! Voilà pourquoi, Madame, votre mari fréquente autant les femmes et kiffe plus que tout votre DonQuichottisme !
Le monde a peut-être besoin de Sancho Pança comme celui-là. Ou, si ce n’est pas ça, c’est qui karatéka, c’est qui qu’a raté quoi ?
***
De fait, si j’avais participé pour ma part à cet atelier d’écriture-ci avec un texte sur le kung-fu, j’aurais simplement écrit :
« Les arts martiaux plient l’ami ! »
Houba !
Kung Fu panda (Lecrilibriste)
Faut-il être fou
Pour faire du Kung fu
Et pareillement se démener
Pour combler le vide
Déjouer le spleen
Pour aciduler la vie
Et s’évader du gris
Avoir physique d’acier
Et une âme bien trempée ?
Car il faut être martien
Pour pratiquer l’art martial
Et même si tu es gros
Comme un vrai sumo
Tu peux y arriver
C’est ce que fit Kung Fu Panda
Qui triompha grâce à sa graisse
Grâce à son poids
Du féroce Tai Lung
Entrainé par son maître Shifu
Après beaucoup de gong et de gong et de gong
Qui sont travail toujours et toujours et encore
Avec un peu de talent qui ne fait pas de tort
Et toute la foi que l’on a en soi
Pour devenir Fu, l’être accompli chinois
Comme le fut Po le Kung Fu panda
Fous à tous les coups ! (Kate)
Fous à tous les coups !
Kung fu
Panda ?
T'es fou
C'est un koala !
Oh là là !
Tout doux !
Kung fu
Un art du coup
Un art des coups
Sport sans objet
Surgi du passé
S'affronter à mains nues
Implique qu'on remue
Les mains les pieds
Puis on a trouvé
On l'a façonné
Lancé
Jeté
Projeté
Pour que moins on s'avance
On aura plus de chances
Si c'est lui qui déboule
Et que tout il chamboule
On l'a faite
La boule
Parfaite
Qui roule
Telle la soule
Du fond des âges farouches
Qu'on pourchasse
Dans de grandes chasses
Pour qu'on couche
Avec d'autres peaux
D'autres os
Couleurs
Odeurs
D'autres clans
Dans le sens du vent
Mélanges
Étranges
Ballon
Rond
Oblong
Blond
Luisant ardent
Inquiétant
Survolant
Habitants
Champs
Et campements
Viens-tu de Chine
Drôle de machine
Surplombant l'Amérique
Du Nord du Sud
Sans certitude
Apparition magique
Sport sans règle
Ni arbitre
Qui est espiègle
Qui fait le pitre
Retour à terre
Tombé en mer
Les hommes sont fous
À tous les coups !
Le kung fu pour les Nuls (Vegas sur sarthe)
On dit arts martiaux quand on pratique plusieurs arts martials, par contre on dit kung fu quel que soit le nombre de kung fu.
Il ne faut pas chercher à comprendre, c'est du chinois.
Le kung fu comporte des techniques et des positions à l'instar du kama sutra mais à la différence que le kama sutra est indou alors que le kung fu est un dur.
Les techniques et les positions du kung fu sont extrêmement concises et codifiées ; ainsi la technique du pas clouté pieds serrés dont un sur la pointe se dit simplement : Ding Bu.
Il est difficile de faire plus court.
La technique du pas frappé s'appelle Ta Bu même si l'on est à jeun.
La position du pas rasant se dit Pu Bu même si l'on a encore soif.
La position de la brouette thaïlandaise n'appartient pas au kung fu.
Il ne faut pas confondre le karaté japonais avec le kung fu chinois.
J'ai voulu tester la différence mais je n'en ai pas trouvé, pas même auprès des personnels de santé qui m'ont pris en charge à l'hôpital ...
J'ai pu vérifier également qu'un combattant pesant 100 kg sera toujours moins mobile et aérien qu’un combattant plus léger.
Quel que soit l'art martial, la respiration est essentielle et pour le reste aussi y compris le kama sutra.
Trop d'apnée tue !
On peut aussi se tourner vers le tai chi qui est un art martial chinois « doux ».
On sent toute la douceur du tai chi dans les positions nommées le serpent rampe vers le bas, saisir la queue de l'oiseau ou brosser le genou.
En conclusion on dira que le kung fu doit être pratiqué avec prudence; on n'oubliera pas que Bruce Lee est décédé à l'âge de 32 ans.
Cricket (TOKYO)
Qu’il y-a -t-il de commun entre le cricket et le Kung fu ?
C’est comme si je vous demandais ce qu’il y avait de commun entre un requin et un poisson-lune ?
Ou mieux encore entre un esturgeon et une carpe ?
Être passé maitre au Kung- fu suppose un haut niveau de maitrise
Quant à être maitre au cricket cela se discute !
Pourtant, ces deux sports ont une histoire longue et riche.
On trouvera une autre façon pour qu’on parle de nous dans les journaux.
Ce sont les champions qui intéressent les journaux.
Alors on a qu’à organiser une course de moustique sur le Rhône.
Pour faire parler de qui ?De nous !!
KUNG FU, Texas et les autres (Laura)
En enfant de la télé qui a grandi avec elle-j'assume, je persiste et je signe- je me souviens du feuilleton (comme on disait) Kung fu avec David Carradine qui avait encore moins de cheveux (aucun en fait) que mon mari. L'acteur principal a joué dans beaucoup d'autres séries que certains nomment des nanars. J'en ai regardé des navets mais pas plus débiles (loin s'en faut) que les vidéos que je subis dans les portables des autres.
Mon mari et moi allions une à deux fois par semaine au cinéma (j'ai gardé cette habitude en enlevant les films que nous voyions plus pour lui) et nous écumions notre ville et ses environs le dimanche mais parfois nous aimions rester à la maison, tranquilles et regarder entre autres Walker, Texas ranger qui maîtrise les arts martiaux. Nous "bingions" (comme on dit maintenant) des séries et lorsque ça a existé, nous "replayions") des épisodes pas vus.
Je n'ai pas vu Dragon ball Z ni Kung fu panda mais je suis entourée de lecteurs de mangas dans mon CDI de collèges dont l'actuel.
Moi, je continue à regarder des "soaps" en me replongeant dans l’épopée du roman-feuilleton au XIXe siècle.
Hai-Kung-FiUz (voyage en Absurdire) - tiniak
avec une pensée singulière pour Vegas et Walrus
Kun foud’
Un bègue et son collègue dyslexique, de surcroît affligé d’un bec-de-lièvre, devisent sur leurs rencontres amoureuses.
Le bègue : - Taa.. T’as mis ll’..longtemps p’p’ppour l’aimer, toi ?
Son collègue : - Nan. De chuite, né eu un kun foud’ pour sa thaï.
***
avec une pensée singulière pour TOKYO et lecrilibriste
Haï coup d’coude
Quand le Cavalier devient MaBoUle
de TaBoU, le Singe se fait PiQUANt
[Ma Bu : position du cavalier;
Ta Bu : pas frappé ;
Pi Quan : coup de poing marteau]
***
avec une pensée singulière pour Joye et Joe Krapov
Kangourou, mon vieux, sois heureux
Un coup porté (du poing, du pied…)
N’a ni ton nom, ni ton aspect
Garde-toi toutefois des fâcheux
Fais profil bas, mon vieux, crois-moi
Un truc que je tiens du panda
***
Enfin pour les plaisirs d’écrire et de lire que, toutes et tous, nous partageons ici
Coup de fou pendable
“- Oui, monsieur Lian Wu, bonsoir et merci d’avoir pris la peine de venir.”
Mon père prit place sur la chaise devant le bureau du professeur ; je demeurai debout dans son dos, le front baissé, le regard pris dans son cheveu noir encore et bien fourni.
“- Voyez-vous, monsieur Lian Wu, je balance entre m’interroger gravement sur la santé mentale de votre garçon ou m’offusquer de tant de désinvolture.”
Mon père se tint coi en prenant ma copie que le prof lui tendait à bout de bras, tout en poursuivant son laïus réprobateur.
“- J’ai demandé à la classe de faire des recherches personnelles et originales sur les cris des animaux, et… Mais je vous laisse juge. Lisez, donc… dit monsieur Rabiaud en se rasseyant derrière son bureau.
Relevant le nez de ma copie, mon père déclara :
“-Eh bien, monsieur le professeur, je ne vois rien que de très personnel et original dans cette copie.”
M. Rabiaud se passa une main sur le visage. Tendit l’autre main pour que mon père lui rende la copie. Ceci fait, il lâcha dans un soupir :
“- Original et personnel, ah ça oui ! ironisa-t-il avant d'entamer la lecture de quelques passages de mon cru : <Quand il s’ennuie, Dragon fait “Longg! Longg!”> ; <Quand il cherche sa proie, Tigre fait “Hou ! Hou !”> ; <Quand il survole la sienne, Aigle fait “Ying! Ying!”> ; <Quand il s’est fait mal aux orteils, Singe fait “Haou ! Haou !”> ; <Quand elle se moque du héron, Grue fait “Hé! Hé!”>... Je continue ? demanda, pour la forme, M. Rabiaud.
Mon père se retourna pour me jeter un petit sourire qui valait son pesant de clin d’œil. Puis il fit de nouveau face au professeur, le priant de lui donner une feuille et de lui prêter un stylo. M. Rabiaud s’exécuta, pour le moins interloqué.
Quand nous prîmes le chemin de la cour, nul doute que M. Rabiaud devait encore se tirer les cheveux, les yeux plongés dans le feuillet laissé par mon père.