Un doux combat d'amour (Cavalier)
Xiang Li songe au bonheur
Elle pleure des larmes d’argent
Des larmes de diamant
Le long du Grand Canal
Le bois des cerisiers
Prépare ses fleurs en secret
Dans le vent si doux là-bas
Les colombes déplient leurs ailes
Les nénuphars s’étirent
Ils savent déjà …
Oui hier en s'entrainant
Ils se sont fâchés
Ce ne sont encore que des enfants
Un gong de bronze dans le regard
Xiang Li rêve ... rêve d’aller se battre
À la lueur des lampions
Aux sons des pétards
Sous les ailes du Dragon
Dragon Shaolin terrible qui la para
D’une chemise d’organdi
D’un pantalon de soie
De longues chaussettes lacées dorées
De socques de bois précieux
D’une ceinture aux mille vœux
Serait-ce en mes livres ?
Serait-ce un rêve ?
Suis-je donc Ye Xian
La petite fille de cendre
Cendrillon
Ou bien Xiang Li ?
Moi ?
Conte de fée
Qui suis-je ?
Il me reste un chausson chinois
Kung-fu
Un socque de vair
De verre, envers et contre tout
À n’y rien comprendre …
Pourtant
La place où nous nous battions
Hier, est encore tiède
Sur la jonque magique
Sur le Grand Canal
Sur la place de la Muraille
Que de couleurs
Que d’agitation
Que de musiques
Et Chang si beau
…