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Le défi du samedi
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19 novembre 2022

Tout schuss (Walrus)

 
On ne  participe pas à des colonies de vacances ou à des mouvements de jeunesse sans que le mot de la semaine n'évoque immédiatement cette chanson :

Bien sûr, la majorité des chanteurs de veillées remplaceront le cheval par la bicyclette pouet pouet.

Personnellement, la version que j'ai connue ne parlait ni de montagne ni d'aucun véhicule, c'était à l'irruption de Coca-Cola sur le marché européen et nous chantions une version abrégée et en anglais à le gloire de la dite boisson (qui, à l'origine, était alcoolisée et à base de cocaïne et de noix de Kola, c'était le bon temps!) :

She will drink a Coca-Cola when she comes
She will drink a Coca-Cola when she comes
She will drink a Coca-Cola, drink a Coca-Cola,
Drink a Coca-Cola when she comes

Singing ‘ay, ay, yippee, yippee ay!’
Singing ‘ay, ay, yippee, yippee ay!’
Singing ‘ay, ay, yippee, ay, ay, yippee!’
‘ay, ay, yippee, yippee ay!’

Et jusque dans les écoles, on menait des campagnes publicitaires où l'on distribuait des Cocas gratuits et de petites lattes rouges graduées en blanc portant le logo de la marque. (La mienne a explosé en plein cours de géo quand j'expliquais à mon voisin en la cintrant la différence du sens de courbure des couches sédimentaires dans un synclinal et un anticlinal).

Mais revenons à nos chansons.

La version originale est d'origine américaine et s'intitule généralement Coming Round The Mountain quand ce n'est pas bêtement Singing ‘ay, ay, yippee. Et c'est là que vous trouverez la justification de mon titre !

Vous constaterez en effet que si les Européens dévalent la montagne tout schuss, les Américains la contournent prudemment adoptant ainsi la traditionnelle prudence des Sioux.

Tout ça pour ça, vous exclamerez-vous...

Non ! J'ai un autre truc à propos de cette chanson, une révélation peut-être : elle serait, à l'origine, une évocation de la deuxième venue du Christ!

Comme je vous le dis !

Enfin, comme on vous le dit ici !

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19 novembre 2022

Youpi yapire (Cavalier)


"Avec des fleurs”

Ses doigts effilés aux ongles soignés
Caressaient doucement l’ouverture de velours
De sa boîte à gants

Puis, elle entra dans la maison
Et ferma soigneusement la porte
De sa main gantée

Une lampe manquait encore
Au grand lustre de cristal
Marc devra la changer

Elle descendit l’escalier
Se déhanchant telle une panthère
Souple, féline

Marc était là ...

Il l’attendait
Une goutte de sueur perlait sur son front
Les muscles dorés
Bandés sous la lumière blafarde

Elle le rejoignit, preste
Il ne dit mot
Il la regardait en souriant
Goguenard

Elle s’approcha, esquiva, ping, pong
Il s’écroula. Neuf, dix

Pour une fois c’est elle qui triomphait
Youpi ya, youpi yé

Gauche, droite

 …

 

 



19 novembre 2022

Arrêts sur images (Kate)

Arrêts sur images

Youpi ?

Moi je n'aime pas tous ces cris

Ces absences de soucis

Ces vertiges infinis

Ces sauts inouïs

Sauter de joie ?

Mais pourquoi pas

L'espace d'un claquement de doigt

Que l'objectif ne saisira pas

Enfin peut-être parfois...

Fragilité du bonheur

Ma joie est intérieure

0

J'ai sept ans

Âge tendre

0-1

J'ai quatorze ans

J'aimerais que la terre s'arrête pour descendre

Mais elle continue de nous surprendre

Retour en arrière

0-2

Musique et stylo à bille

Le photographe c'est un père

Celui qui capte l'image d'une fille

Arrêts sur images

Sur cette enfant sage

Ma joie demeure ici

Plus profonde qu'un "Youpi !"

 

19 novembre 2022

Formulation mathématique (Nana Fafo)

 

assemblage photo(1)

assemblage photo(2)

Quoi ? je me suis pas foulée ...

C'est pas faux !

Il paraît qu'il n'y avait même pas besoin de l'écrire disait Walrus !

Belle non lecture créative

19 novembre 2022

Y comme youpi (joye)

demande-moi

photo fournie gratuitement par Pixabay

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19 novembre 2022

Youpi ! (Joe Krapov)

D 97 06 36

- Youpiiiii ! J’ai retrouvé et scanné la boîte de diapositives des barques colorées de l’Île Renote à Trégastel, dans les Côtes d’Armor ! Elle date de 1997 ! Quelle année magique ! C’est celle où nous nous sommes installés à Rennes et où, donc, je suis devenu Breton !

- Toi, Breton, Joe Krapov ? Avec tes origines ch’ties et ton quart de trente-deuxième de sang belge, que même ça, ça ne compte pas ? Tu rigoles ! Tu es et resteras ce que tu as toujours été partout où tu vas : un extra-terrestre ! 

12 novembre 2022

Défi #742

 

Même pas besoin de l'écrire !

 

7421

 

12 novembre 2022

Ont été piqués au vif

12 novembre 2022

Xiphos (TOKYO)

 

Alors que je faisais le plein à la station la plus proche du campus j’ai senti une lame de couteau s’enfoncer dans mon dos.

Je me suis sentie comme Hamlet dans son premier monologue sans substance. Je me sentais soudain plus petite que mon corps., comme si sous la menace de cette arme mon esprit s’était rabougri.

Voilà ce qui arrive à force de laisser l’accoudoir aux voisins dans l’avion ou d'être celle qui s’écarte pour laisser passer les gens sur le trottoir  me disais-je en tentant dans le reflet de la berline d’identifier l’arme qui me perforait les omoplates.

Si je ne réagissais pas ma barre de vie allait chuter jusqu’au point zero.

J’ai appelé les elfes et les dragons Les hurlements de ma guilde furent fatals à l’agresseur. Flèches mousquets, couteaux de lasers, tout y est passé.

Sais-tu dis-je à mon agresseur le pied sur sa poitrine que je pourrais t’achever.

Il me remit le xiphos, ce soit-disant trésor antique était factice . Assaillie par la déception, de ce piètre trophée qui tenait lieu de récompense je me suis soudain demandé ce que je faisais égarée dans ce jeu piloté par un serveur installé à TOKYO.

v1

12 novembre 2022

Double tranchant - tiniak

 
X est le signe d'airain croisé dans son dos
que le marin lèche au couchant, chargé de sel
lui seul peut y porter le poing avec brio
homme aussi sombre qu’aguerri et sans autel

Il est le guerrier que se paient les bourses grasses
et son pas s’en trouve alourdi plus que son cœur
à jamais perdu pour la vie, ses joies, ses grâces
n’ayant ni rêves ni projets, que le malheur !

Pour sûr, il connaît les festins d’orgues princières
qu’offrent soudain la “ville prise !” et le retour
vers le palais qui l’a mandé, lui, Mercenaire
à porter partout, par sa main, l’Ombre du jour

Hallali ! Hallali, Parias ! Ce monde est mort
pour les beautés qu’avons quittées, un soir d’orage !
Qu’après nous, nul poitrail n’aimât aimer encore
et que le cuir à nos poignets disent nos rages !”

Où va-t-il…? Vers la nuit absorbant sa trace
autant qu’un ciel sans aucun pli qui l’enveloppe
avec, au dos, sa croix d'airain, d’éclats fugaces ?
Ou rentre-t-il ? Embrasser quelque Pénélope ?

Seul, fatigué, n’ayant plus goût pour les négoces
il va, pesant de son pas lent sur cette terre
presque une larme à la paupière - au goût de sang !
autour de lui ses bras ballants, pleureux, pas fiers
il marche droit, vers l’occident, jusqu’à la mer

ti

12 novembre 2022

Ah, le français ! (Walrus)

 
Initialement, j'avais choisi "Xiphifolié".

Mais en cherchant son origine, je suis remonté (ce qui est un comble en creusant l'étymologie) jusqu'à xiphos et c'est ce terme que j'ai fini par adopter.

Nez en moins (suite à un malheureux coup de xiphos) en constatant que le mot original obtenu par association du grec ξίφος (épée) et du latin folium (feuille) désignait une plante aux feuilles en forme d'épée, j'ai cherché parmi celles que je connaissais une plante qui présente cette caractéristique.

Et quelle est la première qui me soit venue à l'esprit ? Hein ?

Le splendide glaïeul !

... dont l'étymologie fait appel à gladium, le latin pour glaive!

Et le glaive, c'est quoi ? La copie conforme du xiphos de la phalange grecque par les légions romaines !

Voilà où ça mène d'emprunter à tout le monde !

Quelle merveilleuse langue que la nôtre, n'est-il pas ?

... et je ne vous parle même pas d'ensifolié!

 

Post Scriptum (j'ignore comment on dit en grec) :

En fait de copie conforme de xiphos, j'ai découvert sur une chaîne télé, des séances d'un concours de forgerons amateurs américains qui s'escriment (si j'ose dire) à forger des copies d'armes anciennes à partir de ferrailles diverses. Une occupation pour le moins "virile" !
Mais je suis injuste : dans une des dernières, il y avait une participante !

 

12 novembre 2022

Xiphos participation de Cavalier

 

Si je connaissais ce mot ?
Non du tout, alors je me défile
Et vais vous la faire courte.

 

Haïku Défilés :

Tel l'automne sparte
Le xiphos tombe le Perse
Entre chiens et loups

... 

 


Au Défilé des Thermopyles

Source: Externe


12 novembre 2022

Même pas morte ! (Laura)

 

J’ai fait du latin, langue qu’on ne disait pas morte, pendant  dix ans au moins. Aujourd’hui, la plupart des élèves que je croise, ne font plus que de la civilisation. Je regrette de ne pas avoir fait de grec qui n’est pas morte que si on ne sait pas toutes les traces qu’il a laissées dans le français. J’apprends grâce au défi du samedi « Xiphos. »

Mais je connais Lesbos par Baudelaire… surtout.

Les dieux par la lecture et aussi la peinture.

Daphné par Nerval

Circé la magicienne

Hippolyte par « L’île aux enfants », l’acteur et un des frères Flandrin

Mélissa par Julien Clerc

Pénélope par Homère

Psyché pourrait être dans « Les papillons » de Nerval

André …Breton

Géronte par Molière

Glaucos par une maladie

Œdipe théâtral

Phaéton nous emmène en balade

Platon ne m’inspire pas le désir

Calypso chanté par France Gall

Nestor Burma

Stéphan..oise comme moi… d’adoption

Les moutons de Panurge

 

Le grec n’est vraiment pas une langue morte…

https://www.normalesup.org/~pcuvelier/wwwjdr/NomsGrecsAntiques.pdf

 

12 novembre 2022

Nom d'un chien ! (Kate)

Nom d'un chien !

- Cochon ?

- Non, Xipho !

unnamed

- Chiffon ?

- Non, il s'appelle Xipho.

- Ah oui, comme le poisson... Et celui-ci ?

unnamed-2

- Laine.

- Glaive ?

- Non, Laine.

- Ah oui, comme le mouton... Et vous en avez encore un autre ?

unnamed-1

- Poupée.

- Épée ?

- Non, poupée, comme le jouet.

- Et les cascadeurs, dans la voiture ?

unnamed-3

- Des cascadeuses : Fleurette et Canopée.

- Fleuret et canne-épée ?

- Très drôle, Monsieur...

- Rapp, Pierre.

- Vous êtes escrimeur ?

- Quelques rudiments, j'ai pris des cours quand j'étais jeune... Je suis vétérinaire.

- Enchantée ! Lamour, Sabrina.

- Vous êtes parente avec Jeff ?

- Mon oncle. Il est en vacances, je m'occupe de ses chiens cette semaine.

- Nom d'un chien !

- Plutôt cinq !

- Sabrina, je vous offre un café, juste en face des Puces ? La terrasse est abritée, il commence à pleuvoir.

- Volontiers, Pierre !

- Ils font aussi bar à toutous...

12 novembre 2022

il y a un mot pour ça... (joye)

encore mieux

12 novembre 2022

La guerre des chromosomes XY (Nana Fafo)

xiphos au crochet

Lilia De La Poesie est une fouteuse de "M...."
Appelons un poeciliidae, un poeciliidae!
L'autre jour, on se serait cru dans l'Iliade.

poisson au crochet


Ronchonchon attendait sa séance
dans la salle détente de son Psy nommé Doc
quand le ton a commencé à monter de l'autre côté de la porte.
Une bataille version joute verbale se jouait.
Telle une poissonnière, Lilia vociférait des insanités
que son homme Sifo Dias ne gobait plus !
Il était rouge de rage et gonglé comme un ballon de baudruche.

xiphos poisson au crochet


Elle voulait lui faire croire que Fanta était un Saint
et qu'au grand jamais il n'essayait pas de la séduire
avec son pif de 6 mètres de long et que son intention cachée
n'était pas de brandir sa petite épée pour un corps à corps.

xyphias poisson au crochet


Sifo Dias se déféndait bec et ongles (bouche et nageoire)
avec Les toiles de la mort
qui se rapprochaient inéluctablement vers lui.


Poisson du jour, poisson toujours, l'honneur était en jeu, le sien !
Il ne pouvait accepter une telle trahison, sa vie devenait chaos.
Il se devait de défendre héroïquement les principes de base :
"touche pas à ma meuf !"
même si celle-ci semblait céder à toutes les tentations.

poissons au crochet



Ronchonchon, avec ses nouveaux galons de serrurier
observait la scène par le trou de la serrure
et se demandait si avec son nouveau grade de capitaine des pompiers
il ne devait pas éteindre ce feu passionnel entre eux ?


Qu'est-ce qui les meut ?
Qu'est-ce qui l'émeut ?
Qu'est-ce qui l'aime ?

citation meme un poisson peut eviter

Belle lecture créative

12 novembre 2022

99 dragons : exercices de style. 74, Zeugmatique (Joe Krapov)

DDS 741 zeugma

Il y a des gens qui sautent des repas et sur tout ce qui bouge. Ce dragon-là n’était pas comme ça. Il se tapait la cloche et des brebis dodues et c’était moins pour la bagatelle que pour l’estomac. Il était par là-dessus enclin à s’asseoir, une fois repu, sur l’herbe et sur son code de déontologie vu qu’il n’en possédait pas. Le fait que ces animaux couverts de laine et de probité candide appartinssent à l’ordre des ovins et au père Mathurin ne le gênait en rien.

Or, depuis qu’il était sur terre, Mathurin élevait des brebis et la voix quand quelque chose le contrariait. Il ensevelit le contrevenant sous un tombereau d’injures et une tonne de cailloux balancés avec force mais cela n’entrava point l’appétit de la bête ni sa carapace d’écailles résistantes.

L’éleveur mal élevé partit donc au château et au galop de sa mule pour soulever le problème et des troupes qui puissent le résoudre.

***

Quand on est roi d’un petit pays, même en 303 après Jésus-Christ, on peut être appelé à un grand destin et en même temps « Cuisses de fennec, fleur de Baalbek ». Le populo des temps anciens avait bien de la misère à lui tomber dessus et bien de la gouaille pour lui résister. Ça équilibre, croit-on, du moins un certain temps.

Quelquefois les monarques perdent le sens de la mesure et les pédales. Ils peuvent perdre pied et la tête sur la lancée et leur chef de chef tombe dans un panier et le son de leur dernière parole au pied de la guillotine, machine à trancher les têtes temporaires et les opinions définitives. Mais point n’est besoin ici d’uchronie ni de tirer à la ligne. Quoique…

Cuisses de fennec n’était pas aussi con qu’il en avait l’air. Cette histoire d’envahissement du pays par inadvertance et par un dragon était plutôt du ressort de Fetchez Lavach, son commandant en chef des armées et des pâtisseries orientales du petit-déjeuner. Il le convoqua, lui exposa la situation et ses motifs d’inquiétude.

- Vous, vous en avez gros sur la patate et de drôles de façons d’interrompre mon petit-déj, protesta le militaire. Qu’est-ce qui se passe qui ne passe pas ?

- Ce n’est rien qu’un étranger à expulser ou à trucider.

- Ça, je suis prêt à parier que c’est la bonne nouvelle. C’est quoi, la mauvaise ?

- C’est un dragon qui pète de santé et un boulon : il sort vite de ses gonds et des vérités premières comme quoi il faut manger pour vivre les moutons de Mathurin.

- Le genre balanceur de punchlines qui vous grillera la priorité et les guibolles au chalumeau ? Un lanceur d’alerte et de flammes ? Sire c’est une affaire d’entreprise privée. Quand les bénéfices enflent on ne vient pas nous gonfler. Mais dès qu’il cesse de pleuvoir, les paysans nous bassinent ! Savez vous que mes combattants ne sont pas des flèches ? Face à de tels avatars ils se tiennent à carreau. On peut très bien tirer à l’arbalète et au flanc. Vous connaissez leur devise : « Si vis pacem para bellum et à virer ! ».

- J’aime mieux courir sur votre haricot que vers la catastrophe, dit le roi. Si je ne vous fais pas faire un grand pas en avant on va se retrouver au bord du précipice et de la crise de nerfs.

Mais rien n’y fit.


***

Bref, une fois de plus, devant la défection de ses troupes, le roi dut faire contre mauvaise fortune bon coeur et appel à « Georges de Lydda Ltd » pour que le Romain éliminât le fléau (à coup de blé ?), l’aidât (Par Zeus ! Quel beau cygne !) à vaincre l’adversité et sa 74e déprime, lui redonnât du poil de la bête et du peps, lui fît reprendre goût à la vie et deux fois des nouilles à midi. C’est à ça que ça sert, la religion, non ? Ou sinon, mais plus tard, ça sert d’auto ? D’autodafé comme dans les contes de gagas du même nom ?

***

DDS 741 Saint-GeorgesAlors (« Bis repetita nic et hunc placent » comme on dit en lapin de cuisine) revint le moment crucial où il refallut, pour le chevalier romain, entrer dans le lard de la bête et dans la mythologie chrétienne.

Ô rage, ô désespoir, comme a écrit Corneille en bâillant et en préambule d’une célèbre tirade. De l’Iliade à Game of thrones, d’Azincourt à OSS 117 et sans vergogne, c’est toujours avec des bourre-pif qu’on bourre le mou aux mômes, c’est toujours des mandales que se refilent les Vandales en sandales et en sueur qui nous ravissent le coeur, nous clouent sur les fauteuils et le bec au cinéma !

Muets d’admiration et à cause du pop-corn « qu’on ne parle pas la bouche pleine », bouche bée, le cul vissé au siège lorsque ça devient chaud au niveau effroi, plus gagas que Lady devant Rocky, Rambo, quand se pointe Maciste ou quand s’avance Hercule, que ces gens descendent dans l’arène et des zigues en pagaille – ce ne sont que des figurants, acteurs de second rang et vous êtes au troisième – vous aimez quand ça castagne et la baraque au box-office ! Bref d’Ulysse à Bruce Willis, pour que la populace se délasse, sur la place des Lices on rompt des lances et le silence.

Or, voyez-vous, quand on se bat on inflige des coups au flanc droit de son adversaire et des blessures à son propre code de l’honneur. Car enfin, qu’a-t-elle fait, cette bête, sinon manger pour vivre et un mouton énervant qui n’arrêtait pas de réclamer qu’on lui dessine un petit prince ? Ça ne vous arrive jamais à vous de tomber en panne dans le désert et en arrêt devant un menu de restaurant qui vous met l’eau à la bouche, vous ouvre l’appétit et des perspectives de félicité post-prandiale ?

L'illustration ci-dessous est de Xavier Collette

DDS 741 Xavier Collette

« Tu ne tueras point » a dit le commandement mais toute règle a ses exceptions et ses graduations qui servent à mesurer la longueur de tissu qu’il faut pour faire un kilt et celle des phrases de Marcel Proust mais là on est excusable par avance de l’envie de sauter des pages et au visage de cet insomniaque moqueur pour lui signifier qu’au moment de trancher dans le vif du sujet et la chair du dragon on n’a pas besoin de littérature somnifère ; range ta logorrhée sous ta préciosité et ta pile de marcels, Marcel ! Ici on s’en cogne et on cogne, on distribue des pains avec ostentation et force moulinets des avants bras (de Bazouges?), on constelle d’horions, on pousse son avantage et le gars Elliott dans les orties, on estoque, on esquive, on esquinte, on essaie des tactiques, on esquisse des pas de côté et des crayonnés qui sont tout sauf des gravures de mode (on fabrique du Bacon ?), on zigzague, on zigouille, on lance des invectives et son beau cheval blanc-t-à l’assaut (thérapie?) de l’ennemi, on assène (Lupin?) des coups insanes (Antonio), on lance des assauts et des insultes, on fait gicler le sang, jaillir les tripes, exorbiter les satellites, exhubérer (néologisme ?) les langages militaires, on ouvre des parenthèses (vous avez remarqué ?) lorsque tout part en couilles en même temps que le ventre du paria (on met dans le mille, Zola ?).

***

Justement Saint-Georges vient de briser sa lance en même temps que la glace lors du énième contact avec la cuirasse potemkinienne du dragon. Il sort de ses gonds et de son fourreau une courte épée appelée xiphos et à entamer la confiance et l’épiderme de la bête, ce qu’elle accomplit bientôt.

Un coup de cette épée très courte et donc très bonne peut provoquer de graves blessures et de vraies réactions en chaîne de tronçonneuse chez l’adversaire pour peu qu’il soit avide de massacre au printemps (en Père Igor) ou de dollars du Salvador (la pilule d’Ali ?) en hiver. Après, tout dépend de ce qu’on préfère et de la grandeur de l’andouille : une mélodie en sous-sol ou cent mille dollars au soleil ? Un Henri Verneuil ? Un klaxon-automne ? Yvonne Printemps ? Suzy Delair ?

- Ô Dragon que je taille en même temps que ma bavette, Romy Schneider rend-elle Claude sot l’été ? demande Saint-Georges au dragon en lui ôtant le goût des choses de la vie.

Lors, filmé en contre-plongée – on est au cinéma, rappelez-vous le ! - le gros dinosaure lâche prise et un pet sonore, tangue, tangote, valse, vacille, inonde de son sang le sable du désert et la surface de l’écran sur lequel s’écrit enfin le mot « Fin ».

Puis au moment de conclure, de mettre un terme aux piles avant de se défiler avec les généraux gênés et le généreux générique, le « préquel » de Lucky Luke part vers son destin et le soleil couchant tandis que le tireur à la ligne plus vite que leur nombre que je suis s’ébahit de la façon dont le saint solitaire tire sa rêve-errance.

P.S. Parfois mon écriture baroque et la breloque ! Qu’on me pardonne la taille XXL de ce texte, inversement proportionnelle à celle de l’épée imposée comme sujet et à 5,5 % de taux de TVA !

5 novembre 2022

Défi #741


 Encore un que je ne connaissais pas !
Et vous ?

 

Xiphos

 

7411

5 novembre 2022

Ont eu une idée incandescente...

5 novembre 2022

Wolfram (TOKYO)

 

Le téléphone sonna à nouveau.

Je l’écoute se confondre en excuses. Je suis le livreur j’ai pris du retard. C’est wolfram.

Le minerai non c’est mon prenom.je m’appelle wolfram.

Je ne peux m’empêcher de rire, puis je me surprends à penser que le livreur n’est peut-être pas un livreur.

A l’heure des réseaux sociaux je me demande qui cherche à me contacter derrière ce prénom improbable.

Je suis pratiquement certaine que mon ami walrus est au bout du fil.

Oui je vous écoute c’est quoi ce colis ? quel est le nom de l’expéditeur.

Je n’en sais rien, je suis maintenant derrière votre porte ouvrez mademoiselle.

Walrus en personne derrière ma porte je n ‘en crois pas mes oreilles.

Comment avez-vous fait pour monter lui dis je derrière la porte, l’ascenseur est bloqué depuis mardi.

 Soudain je suis prise d’un doute ,40 étages à grimper pour walrus ce n’est pas à sa portée.

Progressivement pourtant et pour le meilleur et pour le pire j’ouvre la porte .

Désolée dis je à wolfram le livreur j’ai dû être prise d’un accès de niaiserie je vous ai pris pour mon ami walrus.

Walrus me dit le livreur oui je le connais, c’est à cause de lui que je suis affublé de ce prénom à la con.

Ha bon, dis-je stupéfaite ?je  vais taper direct sur le clavier wolfram et je regarde le mot briller comme une ligne de débris phosphorescents sur l’écran de mon PC. J’avais bien raison wolfram n’a jamais été un prénom homologué. Mon livreur le temps d’écrire son prénom s’était volatilisé.

Sur la table un colis provenant de Bruxelles attendait.

Toujours en peignoir j’ouvre la petite boite .au fond un petit billet la consigne de samedi défi.

Je déglutis une fois, je cligne des yeux deux fois, surprise par le contenu du message.

 Je vous laisse deviner celui-ci !!

v1

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