Défi #744
Protégez-vous qu'ils disaient !
Évidemment, il faut y croire...
Apotropaïque
Ont zappé plus vite que leur ombre
Lecrilibriste ; Laura ; Walrus ; Vegas sur sarthe ;
tiniak ; Yvanne ; Kate ; Cavalier ; Nana Fafo ; joye ;
TOKYO ; Joe Krapov ;
Zapette de joie ! (Joe Krapov)
J'ai zappé Zoroastre mais pas zappé Zorro qui signait son nom à la pointe de l’épée le jeudi après-midi chez les enfants du voisin.
J'ai zappé Zarathoustra le bouquin dont ainsi parlait Friedrich Nietzsche, mais pas la musique de Richard Strauss qui introduisait les Dossiers de l'écran sur la télé de mon arrière-grand-mère.
Pas non plus zappé Zébulon qui n'a jamais manqué de ressort pour animer les abords du Manège enchanté.
J'ai zappé le général Alcazar. Pas les albums de Tintin, bien sûr, je les ai tous sauf « chez les soviets », pas le militaire – je les aime peu en général et même en adjudant-chef - mais le lanceur de couteaux : je déteste les jeux et spectacles dangereux.
J'ai zappé la grande Zoa et son boa, la chanteuse Zazie, Zizi Jeanmaire et son truc à plume mais pas zappé Bernard Dimey dont j'adore justement la plume, les poèmes et les chansons.
J'ai zappé la zarzuela, le zouk et le kazatchok car je suis un piètre danseur.
J’ai zappé « Zaïde » car je n’ai aimé Mozart qu’après avoir vu « Amadeus » de Milos Forman.
J'ai zappé Zatopek, Émil parce que mon maximum quand je cours c'est 7 km.
J'ai zappé le Zaïre, la Zambie, le Zambèze, la Tanzanie, Zanzibar, les Zoulous, les pays où survivent les zèbres et les zébus, parce que Giscard ne m'a jamais invité à un de ses safaris. Je n'y serai pas allé de toute façon. Pourquoi est-ce que j'irais tuer des bêtes qui ne m'ont rien fait ?
Plus encore que le Kazakhstan, le Baloutchistan et le balourd qui se détend j'ai zappé les zakouski, les Frères Karamazov, Zamiatine et Zinoviev mais pas Michael Zochtchenko et ses contes de la vie de tous les jours que je vous recommande.
J’ai zappé « Bajazet » de Racine et « L’Emile » de Rousseau mais j'ai lu tout Zola, enfin, tous les volumes de la série des Rougon-Macquart.
J'ai zappé ZZ Top, Léon Zitrone car pas turfiste, Zeffirelli (lui ai préféré Bertolucci), Zoltan Kodaly, Zurbaran (mais pas « la vie c'est pas tous les zurbaran »), Led Zeppelin, Frank Zappa. Je n'ai jamais crié « Viva Zapata ! ». Zazie dans le métro ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, je ne suis jamais allé à Knokke-le-Zoute, je n'habite pas dans la ZUP même si je sème parfois la zone. Je n'ai pas encore lu « Zorglub », pas vu « Zardoz » ni de film de Werner Herzog. Je ne roule pas en zigzag quand je prends le volant. Je ne suis jamais entré chez Zadig et Voltaire, je n'emploie jamais le mot « zob » mais je sais qu'il existe des gens zarbis, des zadistes, des zazous, des zozos, de drôles de zigotos et des plombiers zingueurs qui font leur turbin dans les salles de bain notamment chez Pierre Perret dont j'ai parfois chanté « Le Zizi » et « Les Baisers » surtout celui de Zézette (épouse X ?) le plus salé, le plus sucré, c'est le plus chouette.
Je me souviens de « Avec son tra la la » de Suzy Delair, des crêpes Suzette, de Zénaïde Fleuriot mais pas de ce qu'elle a écrit et je n'ai pas zappé que la fille des Thénardier qui ne s'appelle pas Eponine se prénomme Azelma. Je me souviens du duc de Gonzague dans « Le Bossu ».
J'ai zappé le zona, « Le Diable amoureux » de Cazotte, le général Koutouzov, Mona Ozouf, Zabou Breitman mais j’adore Sabine Azéma. J'ai dit zut au zirconium, je n’ai pas fait le zouave à Mazingarbe, pas croisé de zombis à Anzin, pas promené Azor sur la Côte d'Azur, jamais pris le zinc pour aller aux Zuhesses, pas applaudi Joop Zootemelk par grand zéphyr.
Quand Daniel bat l’avoine, je ne suis pas un zéro. Manquerait plus que ça, nom de Zeus, mais j'adore les zeugmas et les œufs en omelette et je joue du kazoo. Quand je chante « Le Chapeau de Zozo » j'essaie de ne pas zézayer. J'ai bu du café dans un mazagran et je ne me suis pas servi d'une fronde pour cabosser Mazarin. J'essaie toujours de rester zen.
J'ai visité le zoo de La Flèche mais pas le site d’Azincourt. J'ai acheté plein de magazines et j'ai troué la couche d'ozone comme tout le monde mais j'ai zappé Sarkozy et Zemmour les dernières fois où j'ai voté. Je ne sais pas si Zinedine Zidane entraîne le club de Ouarzazate mais je m'en fiche comme de mon premier slip en zibeline aéré.
Je n'ai jamais passé de week-end à Zuydcoote et je ne sais pas où se trouve Mazamet (j’ai vérifié depuis : c’est dans le Tarn ta g... à la récré !)
Cette énumération ne vous harrasse t-elle pas, ami Bidasse ? Parce que certaines personnes prétendent que Zarastro et que la reine de la nuit pas assez. Ze n'ai pas d'avis précis sur le suzet.
J'ai pris des photos avec un appareil Zénit mais je ne porte aucune marque au pinacle, surtout quand le soleil est au Zénith.
Bizarre ? Moi j'aurais dit « bizarre » ? Comme c'est bizarre, tout ce bazar !
Je me souviens qu'il y a un barrage à Donzère-Mondragon et des pêcheurs de perles chez Saint Georges Bizet.
Je n'ai bizuté personne à Uzès ou à Béziers. Je pense qu'il n'y a pas eu de duo Laurent Voulzy Marcel Zanini ni de Zucchero-Panzani.
Au bout du décompte je crois que j'ai zappé Mazeppa, Frazetta, Buzzelli, entre le zist et le zest (de citron), les zonzons (les moustiques), le passage du rouleau compresseur des Zan, Zachary Richard, Zelda Fitzgerald et son jeu vidéo, l'album « Zuma » de Neil Young, Hervé Bazin, Bazouges-la-Pérouse, Mézidon, Bozo le clown, Marcel Bozzuffi, Dizzy Gillepsie, Michel Jazy, les zygomatiques, Zigomar et Palomar de Delfeil de ton, les zigouigouis, les Gazaouis, Zénon, Marcel Azzola (Chauffe, Marcel!), la couleur zinzolin mais si je n'avais rien zappé on m'aurait accusé de faire de l'excès zèle ou d'être azimuté !
Il y avait encore l’illustrateur Caza, le Congo-Brazzaville, Zaza Fournier, Melchior et Balthazar, les jazzeux, les lazzis qui n'épargnent pas la mezzo-soprano, les pizzicati du pizzaïolo, Astor Piazzolla, « Razzia sur la chnouf », les petits rhizomes qui font les grandes rizières, Henri Krasucki sur sa Suzuki, le bouzouki de Zorba le grec, l’azalée c'est une valse ou une mazurka que dansent Arthur et Zoé.
Par Belzébuth j'ai failli oublier aussi Razibus Zouzou, le compagnon noir de Bibi Fricotin !
J’ai aussi zappé Zsa Zsa Gabor mais j'étais trop petit pour lui déclarer ma flamme . Elle est morte, feu Zsa Zsa gabor, paix à ses cendres. J'ai zappé le Zippo car je suis non-fumeur et puisqu'on parle de ça, d'allumer plutôt que de zapper, je ne zapperai pas pour finir Zavatta le clown dont j'ai découvert récemment cette géniale chansonnette dans laquelle il n'y a pas un seul « z ». Quelle belle zappette, le lipogramme !
Zapette (TOKYO)
La raison pour laquelle je trouvais l’université stupide, c’était parce qu’il fallait apprendre des choses qui ne me servirait jamais à rien Comme la connaissance de la langue grecque ; une perte de temps complètement idiote. Jamais le jour de mon premier entretien d’embauche on me questionnerait sur cette langue morte. Y avait aussi le cours de biologie, rien que d’y penser j’avais envie de vomir
Eh bien crotte de rat je me suis mise à zapper les cours .C ‘est comme Hamlet qui parle comme ça de nos jours ?
Je crois qu’on a pris une mauvaise direction. Mais alors que faire ? J’avais trop marché contre ma volonté je rapetissais. Il me fallait rentrer en contact avec Lewis Caroll. C’est le lapin avec son haut de forme qui me fit signe. Il avait transformé mon programme d’études en aventure. J’appris que seuls les gens du vulgaire mangent de la soupe. Tout était règle comme du papier à musique. La chapelier fou mon professeur de géométrie était mon prefere.la rosée dans ses cheveux, la brume devant ses yeux étirés où brille une flammèche et cette façon qu’il avait de tendre l’oreille à des sons qui m’étaient inaudibles. je n’ai jamais plus rien zappe.
télécommandes (joye)
⚡Chut !⚡
⚡Tais-toi !⚡
⚡Silence !⚡
⚡Tais-toi !⚡
⚡La ferme !⚡
⚡Tais-toi !⚡
⚡Ça suffit !⚡
⚡Tais-toi !⚡
⚡Ta gueule !⚡
⚡Tais-toi !⚡
⚡Dégage !⚡
⚡Tais-toi !⚡
⚡Faiche !⚡
⚡Tais-toi !⚡
⚡VA NOUS F**TRE LA PAIX !⚡
⚡Crève dans le caniveau !⚡
⚡Sale porc de mes deux !⚡
⚡Tais-toi !⚡
J'ai télé-commandé du temps ! (Nana Fafo)
"télécommandez votre vie"
Ronchonchon il aime pas l'idée qu'on télé-commande sa vie.
Nom d'un cochon en rute, aucune télé ne commandera sa vie !
Ses 2 cochons de parents ont pourtant bien essayé de le commander...
Mais cette tête de cochon-mule n'en faisait déjà qu'à sa tête !
Et puis tout ça, c'est suranné, non ?
Il paraît qu'à l'époque des Dinosaures,
ils regardaient une grosse boîte carrée
qui avec le temps est devenue rectangle et s'est affinée en épaisseur
à coup de régimes aux contenus de plus en plus light.
Au programme :
Sur T'as pas Faim (TF1) -> allégement des réflexions et des idées
Sur Rance 2 (Surtout oublions le F) -> putréfaction de conciliabules insipides
Sur FrOnce 3 -> ride du lion et "maningite"
Sur Haine 6 -> horreur et décadence ... et léthargie
Sur ARchez (en Espagne) -> pointement du doigt conformiste et tentative d'éveil
Aujourd'hui à force de mincir, cette grosse boîte est devenue si petite
qu'elle tient dans la main
et la télé-commande a été implantée dans les index des utilisateurs.
On n'arrête pas le progrés !
Fini les disputes pour choisir le progamme & fini les compromis
Fini les discussions autour d'un sujet & fini les échanges qui nourrissent
Chacun zappe à son rythme avec son index personnel
et se laisse porter par un commandement de taille :
"Make Your Day" ou "fais de ta journée une réussite"
Tik Tok a remplacé Tic et Tac
Elle est pas belle la vie ! euh non "plus belle la vie"
Bref. Il y a des mots qui me rendent gronchon.
Belle lecture ronchoncrative !
no time pour les photos
Mots zappés (Cavalier)
"Ma Page Blanche est vide ..."
Du feu dans l’âtre. Elle est sous le banc de parole
- Comme à six pieds - On la voit dans le flux moqueur
Des poutres du grenier. Du plancher qui m’engeôle.
En mots zappés ma table fissurée émiette
Au fond d’un coffre clos des écrits de sapin,
Glisse tous feux éteints l’encre sous ma palette
Et fait hurler au vent les branches du destin.
L’arbuste descellé flotte sur la douleur
De ma plume transie, et sous son auréole,
Las je m’assieds à terre, abattu et songeur,
Fixant sans un mot dit ma flamme qui s’étiole.
Ce soir obscur, ma chandelle morte est muette,
Ma plume est endormie à l'ombre du chemin.
Ma Page Blanche et vierge en tambour ni trompette
A su zapper mes mots et m’en taire la fin
...
"Tant qu'y'aura des mots à zapper ..."
Et zappe et zappe
Et zappe sur ton faire-vouloir
Et zappe et zappe
Tu dormiras mieux plus tard …
Des textures imagées tant qu’y’aura
On fumera des cigarilles
Sous la lumière blafarde
De ta lampe qui grésille
À vouloir le faire, illusoire
Dérisoire, tu babilles en coquilles
Et fendilles des cés cédilles …
N’assiège plus les touches du farfelu !
Zappe et re zappe
Le dessous de tes doigts gourds
Lors ne plombera plus son œuvre
En vinaigres aigris par la bouche fumante
Amarante dans tes vases clos …
Je vois tes lèvres pincées au fin feu des tempêtes
Étreignant tes journées héliocentriques
Sous ta main morte étriquée
Qui écrase en gravité des pivoines fanées …
Zappe et zappe sur ta vie
C’est un récit que tu crieras
C’est une histoire que tu reliras
C’est une histoire que tu écriras
Comme il est bon qu’elle soit écrite
Et telle image sera-t-elle peinte ?
Qu’il faudra se l’entendre dire
Sur le clavier de tes chimères
Alors sans bruit tu t’égosilles
Et tu zappes zappes
Aux méandres saurs de tes mots dits
...
Et vous ? Êtes vous plutôt ?

Ou ?

Ou même quand bien même ?

Happée (Kate)
Happée
En France on zape avec la zapette -un ou deux p (on n'en garde qu'un, ça suffira !)- peu importe puisque le mot "officiel" serait télécommande.
Télécommande : mot né en 1945... car on arrivait déjà à commander un appareil à distance et le mot devait faire défaut, alors ce mot a-t-il été ainsi fabriqué en 1945, donc, sur deux racines de langues mortes très en vogue à l'époque. De :
- "télé", au loin, à distance, en grec ;
- "commande" de "cum", avec et de "mandare", ordonner, en latin.
La télévision s'est infiltrée dans les foyers dans les années 60, chez nos voisins d'en-dessous Adamo chantait l'amour en noir et blanc et quand ils nous invitaient le dimanche après-midi, on était nombreux, c'était gai, plus que les disques et la radio. Ensuite mes grand-parents ont eu la télé, même s'il n'avaient pas de salle de bain, et ils parlaient tout le temps en même temps, commentant tout... Enfin, bref, elle s'est généralisée, même mes parents en ont acheté une et elle a trôné en reine dans la salle de séjour pendant des années, et de noir et blanc elle est passée à la couleur et mes parents se sont séparés (non, pas à cause de la télé) et puis la télécommande est arrivée... Tellement familière, elle a fini par s'appeler zapette puisqu'on pouvait zaper avec (ce que j'ai toujours détesté) et passer des heures à regarder tout et n'importe quoi sans jamais s'y intéresser, sinon s'adonner au plaisir de zaper (ou plutôt l'addiction)... qui aurait tout aussi bien pu être substitué par une manette de jeu video, style "playstation" où on joue au tennis, même si c'est en virtuel au lieu de passer des heures de beau temps à regarder Roland Garros alors qu'on ne connait pas une seule règle de ce jeu, hormis qu'il faut souvent s'éponger le front, de préférence après avoir couru, hurlé ou bu un coup... Mais bon, souvenirs, souvenirs...
Non, je ne zape pas, je choisis mon programme et s'il me déçoit, je l'arrête, en principe...
Alors bougeons un peu, enfin un peu plus que ma raquette et moi sur un court et partons, oui, partons !
En Angleterre, on zape avec le "TV remover", et ce mot zap m'évoque instantanément le temps (les années 80) où je lisais les romans de David Lodge, notamment "Un tout petit monde" où l'intelligentsia (ou considérée comme telle) universitaire se retrouvait de séminaire en congrès au quatre coins de la planète (si j'ose dire) et les professeurs Philip Swallow (England) et Morris Zapp (USA) m'émerveillaient de leurs quêtes, conquêtes, connections, etc., bref, zapaient autour du monde tels des "Ulysse" modernes...
Plus récemment, et même pas plus tard que la semaine dernière, cette belle couverture bleue et ce titre sybillin, mais surtout un nom d'auteur dont j'avais toujours entendu parler sans jamais le lire -Julian Barnes- m'ont attirée. Non, je n'ai pas zapé le livre au bout de dix pages, ni même de cinquante, comme je n'hésite pas à le faire dès que j'en ressens l'envie ou le besoin. Non, j'ai plongé dans ce livre, il m'a happée... enchantée, questionnée, plu. Le tennis n'y joue pas de rôle, non, mais dans "La seule histoire" que j'ai lue ensuite, oui.
Ce dimanche matin tôt, l'animatrice radio annonce qu'on est samedi et l'animateur ne rectifie pas. Je me lève, il fait encore nuit. Mini zapette en main, j'allume la radio, elle dit "HELLO" et aussi "GOOD BYE", comme la chanson (mais "GOOD BYE" est plus facile à photographier !) dans la cuisine. Tiens, une interview de France Brel, la fille de Jacques Brel et à la tête de sa fondation. Elle choisit pour la chanson finale de l'émission une belle chanson canadienne, triplement canadienne et universelle. Non, je ne prendrai pas la manette pour zaper ! Mais si, après j'ai zapé... dans le temps, en février 2018, le mot du défi de la semaine était "curriculum", et j'ai eu la confirmation que cette chanson m'avait déjà emballée, et ce gars ben ordinaire aussi... et me suis envolée avec lui !
Grivoiseries enfantines (Yvanne)
Zapette, c'est un petit nom charmant. Pas comme Ignace n'est ce pas Monsieur Fernandel ! Oui, zapette ce pourrait être un prénom. Féminin bien sûr et pas plus ridicule que certains qui sonnent bizarrement à l'oreille. Pour moi cependant « zapette » ne signifie pas grand chose pour ce qu'il désigne parce que j'appelle une télécommande tout simplement une télécommande. Et comme la télévision n'est pas ma tasse de thé je ne l'utilise pas beaucoup.
Alors cher Walrus je vais parler d'autre chose. T'inquiète : le mot de mon histoire commence aussi par un « Z » Il s'agit de « zézette ». Non les amis, pas de crainte, je ne vais pas verser dans la pornographie – quoique ! - ni même la pâtisserie en référence aux excellents biscuits sétois parfumés à la vanille. Zézette, c'est moi. Enfin c'était moi. Ben oui. Quand j'étais une minote de 4 ou 5 ans. Et seulement pour deux personnes.
Dans mon village il y avait et il y a toujours d'ailleurs une très grande maison bourgeoise qui était, dans les années 60 divisée en appartements. Au rez de chaussée,venaient de Bordeaux pour passer l'été, deux sœurs célibataires très âgées – pour moi, elles l'étaient en tout cas.
Petite fille un brin délurée, ne supportant aucune entrave, sitôt échappée de la maison familiale, j'allais dans le hangar à bois pour me débarrasser de ma petite culotte. Je me promenais donc nue sous ma robe sans gêne aucune.
Les deux sœurs, des vieilles bigotes, ne supportaient évidemment pas de me voir déambuler cul-nu. Et j'imagine que cela arrangeait mes petites affaires. Assez polissonne pour aller me pavaner devant chez elles et attirer leur attention par quelque ruse. Elles étaient horrifiées. Elles avaient d'abord commencé par des petites menaces genre « nous allons avertir ta maman. » Ce qu'elles s'étaient empressées de faire bien sûr. Mais mes parents avaient d'autres chats à fouetter avec les travaux des champs que de surveiller ma tenue. Je le savais bien. Les frangines en avaient pris leur parti et changé de méthode.
Elles me faisaient ensuite du chantage. Un chantage très profitable pour moi à vrai dire. « Zézette, si tu mets ta culotte, tu auras un bonbon ». Je courais alors au hangar enfiler le sous vêtement et me précipitais chez elles pour soulever ma robe, toute fière. Chouette, un bonbon !
Je repartais aussi sec vers le hangar et le manège recommençait. Jusqu'à ce que, lassées, elles n'ouvrent plus leur porte et laissent aller la sauvageonne.
Quand elles me donnaient une friandise pour récompenser ma bonne volonté (!) j'étais ravie. Mais quelques fois, elles fouillaient au fond d'un tiroir où elles dénichaient un sou (percé) d'avant guerre qu'elles me tendaient croyant me berner. Je savais bien que les sous – les vrais – n'étaient pas percés. Dans ce cas je quittais le logement un peu contrite et je balançais le sou presque sous leur nez. Bien fait pour elles : je restais sans culotte !
J'ai un prénom qui se termine en « ette » comme beaucoup de filles nées dans les année 50. Les demoiselles m'appelaient « Zézette » je ne sais pas pourquoi. Je n'y prêtais pas attention. Jusqu'au jour où un grand s'est moqué de moi en répétant « Zézette, Zézette » en accompagnant sa raillerie d'un geste obscène. J'ai compris confusément qu'il y avait peut être une relation entre le sobriquet et le fait que j'allais cul-nu. Je ne savais pas encore ce que « zézette » voulait vraiment dire. Toujours est il qu'à partir de là je n'ai plus posé ma culotte. Ce fut tant pis pour les demoiselles qui ne m'intéressaient plus même si je regrettais les bonbons.
L'âme erre... Lâche aise... Tout est relatif ! - tiniak
Qui se rappelle à nos glamours
quand on en a eut fait le tour
de crépuscule en point du jour
aller-retour
dans la fournaise
droit devant ou par maints détours ?
Que saurait évoquer mon ombre… ?
Juste à cet endroit où je sombre
vers la Fée Verte qui me comble
- d’aise ?
plaise que non, mon bon !
seul mon cul tient sur cette chaise
Quoi penser de ce lent brouillard
que traverse un long corbillard
où, davantage tôt que tard
je viendrons m’allonger sans fard
avec l’averse pour linceul
le bruit des sabots pour fanfare
un nom que méprise Lazare
plus élimée que mon foulard ?
Dont il me reste un souvenir…?
De cette vie, voulez-vous dire ?
Mon brav’ môssieu, j’ai rien vu pire !
Que j’en ai perdu le sourire
au prix de graveleux soupirs
par des ruelles t’à maudire
et tous les kiosques de l’Empire
Où qu’a passé mon dernier sou ?
Là, sous mon nez, le voyez-vous ?
Pour la poche du vieux grigou
qui n’en respecte que le coût
ne dit pas mon nom jusqu’au bout
(j’ m’appell’ Zabou)
Pour fair’ marrer sa clientèle(qui vaut mieux que sa parentèle !)sitôt que je pique une tête(vers la Fée Verte qui me guette)“V’la qu’ la Za’ pète !”, il crie…Mais moi, je m’en fous bien, pardi !J’ai le nez gris et suis fort aise