Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le défi du samedi
Visiteurs
Depuis la création 1 049 951
Derniers commentaires
Archives
26 novembre 2022

Mots zappés (Cavalier)

"Ma Page Blanche est vide ..."

Ce soir obscur, elle est suspendue à l’odeur
Du feu dans l’âtre. Elle est sous le banc de parole
- Comme à six pieds - On la voit dans le flux moqueur
Des poutres du grenier. Du plancher qui m’engeôle.

En mots zappés ma table fissurée émiette
Au fond d’un coffre clos des écrits de sapin,
Glisse tous feux éteints l’encre sous ma palette
Et fait hurler au vent les branches du destin.

L’arbuste descellé flotte sur la douleur
De ma plume transie, et sous son auréole,
Las je m’assieds à terre, abattu et songeur,
Fixant sans un mot dit ma flamme qui s’étiole.

Ce soir obscur, ma chandelle morte est muette,
Ma plume est endormie à l'ombre du chemin.
Ma Page Blanche et vierge en tambour ni trompette
A su zapper mes mots et m’en taire la fin


...

 

Vous savez bien ici
Parfois on reste coi, recroquevillé sur la consigne
Mais aussi, souvent, on zappe, on surfe et on écrit mille mots !!!!! :

 

"Tant qu'y'aura des mots à zapper ..."

Et zappe et zappe

Et zappe sur ton faire-vouloir
Et zappe et zappe
Tu dormiras mieux plus tard …

Des textures imagées tant qu’y’aura
On fumera des cigarilles

Sous la lumière blafarde
De ta lampe qui grésille
À vouloir le faire, illusoire
Dérisoire, tu babilles en coquilles
Et fendilles des cés cédilles …

N’assiège plus les touches du farfelu !

Zappe et re zappe
Le dessous de tes doigts gourds
Lors ne plombera plus son œuvre
En vinaigres aigris par la bouche fumante
Amarante dans tes vases clos …

Je vois tes lèvres pincées au fin feu des tempêtes
Étreignant tes journées héliocentriques
Sous ta main morte étriquée
Qui écrase en gravité des pivoines fanées …

Zappe et zappe sur ta vie

C’est un récit que tu crieras
C’est une histoire que tu reliras
C’est une histoire que tu écriras
Comme il est bon qu’elle soit écrite
Et telle image sera-t-elle peinte ?

Qu’il faudra se l’entendre dire
Sur le clavier de tes chimères

Alors sans bruit tu t’égosilles

Et tu zappes zappes
Aux méandres saurs de tes mots dits

...

 

Et vous ? Êtes vous plutôt ?

 

 

Ou ?

 

 

Ou même quand bien même ?

 

 


 

Publicité
Commentaires
J
Je n'imaginais pas que cet objet prosaïque nous donnerait naissance à une aussi belle poésie. Merci Monsieur !
Répondre
C
Joli commentaire aussi :)<br /> <br /> Merci TOKYO
Répondre
T
joli poeme delicatesse et douceur
Répondre
C
Des trois c'est très féminin<br /> <br /> Suffit juste de zapper. :)<br /> <br /> <br /> <br /> Merci merci Kate
Répondre
K
Un peu un mélange des trois ! Sinon, quels beaux poèmes tu écris, brillant Cavalier !:)
Répondre
Y
Zapper sur sa vie, est-ce vraiment possible ? Elle vous revient comme un boomerang.
Répondre
C
Sourires<br /> <br /> Merci merci lecrilibriste<br /> <br /> Pour ces mots...
Répondre
L
pour quelqu'un qui a zappé les mots, le poème s'en sort drôlement bien !
Répondre
N
incontestablement la fille qui dort sur ses bouquins... c'est dans nos rêves qu'on trouve des réponses :)
Répondre
J
J'aime le sonnet, moi, il aurait largement suffi. Chapeau !
Répondre
Newsletter
Publicité
Le défi du samedi
Publicité